Le soir de mon arrivée à Copenhague, l’ambassadeur de France est venu me saluer à mon hôtel… en vélo. François Zimeray n’a rien d’un original : dans la capitale danoise, les ministres se déplacent en bicyclette. Vouloir y déroger, serait mal perçu dans une ville conçue sur un modèle écologique.
A maints égards, les Français du Danemark vivent dans un autre monde. Dans ce petit royaume, la révolution écologique a soufflé, mais aussi sociétale. Aucun parfum de morosité dans l’air. Les gens sont heureux dans la vie parce qu’ils sont heureux au travail, explique Marie-José Caron, conseiller AFE pour l’Europe du Nord qui m’a présenté à la communauté française, dont elle est membre depuis 15 ans.
Dans les entreprises danoises, on a compris que les tensions et les frustrations naissent surtout de l’esprit hiérarchique, alors elles adoptent un organigramme plat. Attentives à l’individu, elles nomment harcèlement moral des comportements que nous trouvons ordinaires au bureau.
Je remercie de Thierry Robert, conseiller culturel, de m’avoir accueilli et présenté les services de l’ambassade. J’ai ainsi eu le plaisir d’échanger avec Olivier Priou, chef de la section consulaire, et de m’entretenir avec Michel Lallemand, conseiller économique. Ils m’ont fourni des informations très intéressantes sur le pays et des données sur l’enseignement français, ce qui m’a permis de compléter ma visite au lycée français Prins Henrik.
Les 7000 Français vivant au Danemark – 5500 sont inscrits officiellement – trouvent bien des avantages à construire leur vie dans ce petit pays bordé par la mer Baltique et la mer du Nord. Des anicroches fiscales compliquent la vie de certains.
Nous devons aujourd’hui améliorer la situation fiscale des retraités français qui perçoivent une pension danoise et qui voudraient passer leur retraite en France. Ils se sentent pris en otage depuis que le Danemark a dénoncé en 2008 la convention fiscale qui le liait avec la France depuis 1957. (lire : “Danemark : les retraités français se sentent piégés sur place” du 20 novembre 2014).
pour sa part, Pascal Badache, conseiller consulaire pour le Danemark, m’a fait remarquer que le Danemark ne permettait pas de déduire de ses impôts l’obligation alimentaire versée à un ascendant ou descendant vivant en France. Il juge que c’est une discrimination puisqu’en France nous avons 50% de déduction (plafonnée) et il attend la réponse de l’administration fiscale danoise sur ce sujet.
Cette visite éclair à Copenhague, les 9 et 10 novembre derniers, en revenant de Vilnius, m’a permis d’apprécier la qualité de l’engagement de nos conseillers consulaires basés à Copenhague. Je suis fier de pouvoir soutenir leurs nombreuses actions.
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