A la faveur d’un déplacement à Tunis, j’ai eu le loisir de découvrir un endroit qui respire la sérénité, grâce à Madeleine Ben Naceur, conseillère consulaire. Il s’agit du foyer familial Delarue Langlois, dont Madeleine est la secrétaire générale.
L’histoire de ce foyer remonte à 1944, lorsque M. Delarue, et sa femme, née Langlois, avaient décidé de léguer par testament leur propriété afin qu’il y soit fondée une maison d’accueil pour personnes âgées et esseulées.
Niché dans la banlieue sud de Tunis, à Radès, ce foyer est la seule maison de retraite française, privée, à but non lucratif, plurinationale et non confessionnelle de toute la Tunisie !
Le foyer se flatte d’être une association. « Le profit n’est pas la priorité, mais bien sûr, il faut équilibrer les comptes », souligne Madeleine. Association de droit tunisien mais de gestion française, cette maison de convalescence et de retraite autofinance son fonctionnement.
Ses revenus proviennent de deux sources. En premier lieu, l’encaissement de modestes pensions, récemment revalorisées, versées par les résidents. Certains d’entre eux, Français, sont pris en charge par le consulat de France (allocation de solidarité), tandis que d’autres, de nationalité italienne, sont pris en charge par l’ambassade d’Italie. En second lieu, « nous recevons une subvention de l’Etat français, de 20.000 euros en moyenne, qui doit être exclusivement consacrée à des travaux, m’a précisé la secrétaire générale. Cette année, notre priorité est la sécurité. »
Le foyer dispose d’un effectif d’une vingtaine de personnes, encadrée par un directeur, chargé de la gestion au quotidien. Toute la partie relevant de l’administration générale, de la gestion technique ou des rapports officiels avec les diverses autorités et ambassades est assurée à titre strictement bénévole par le comité directeur de l’association, dont la présidente est Rita Bannino.
Cette équipe se mobilise pour permettre à une quarantaine de pensionnaires, en chambres individuelles ou double, de couler leurs derniers jours dans un environnement chaleureux et digne.
Signe des temps, les résidents sont des personnes âgées de plus en plus dépendantes et indigentes. Par ailleurs, la nature des habitats et les mœurs modernes ont rendu impossible la cohabitation d’une génération avec ses ainés. « Triste évolution », pense Madeleine en m’expliquant que des investisseurs ont compris qu’il existait un marché naissant. Depuis 5 ou 6 ans, des centres d’accueil pour personnes âgées apparaissent ici et là. Leur but est clairement lucratif.
Le foyer Delarue Langlois risque de conserver, pour longtemps encore, le « monopole du cœur ».
1 Commentaire
Bonjour,
Je viens de faire admettre mon père au foyer familiale la semaine dernière, Mr SELMI.
J’ai été reçu par une équipe professionnelle et très “humaine”..
Le personnel me parait très bien et la direction également, d’ailleurs j’ai été entendu par la présidente une femme formidable…
Ce n’est que le début d’une aventure que nous suivons de très prêt et nous ne manquerons de faire des comptes rendus..
Probablement vos futurs donateurs.
Bien Cordialement
Nadia Revest & Co
Publiez votre commentaire