200ème déplacement depuis le début de mon mandat, j’ai été accueilli à Istanbul par Bertrand Buchwalter, consul général.
Je le remercie vivement d’avoir organisé ou facilité mes rencontres auprès des acteurs de notre communauté qui représente 10.000 inscrits sur le Registre, dont 70% de binationaux.
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Communauté française
(g. à d.) Bernard Burgarella et Florence Ogutgen, conseillers consulaires pour la Turquie ; Bertrand Buchwalter, consul général ; Olivier Cadic
Réunion de travail au consulat avec nos deux élus, Florence et Bertrand, qui jugent que les deux sujets prioritaires concernent la scolarité en français et la sécurité.
Il faut relever le défi de l’amélioration des infrastructures du lycée français Pierre-Loti, établissement du réseau AEFE. Défi toujours exposé, puis reporté. Quant à la sécurité, tout se résume au seul mot de terrorisme, menace omniprésente frappant à l’aveugle.
Réunion Services consulaires
La seconde réunion de travail au consulat a réuni les chefs de services autour du consul général.
Le poste d’Istanbul est l’un des plus importants en termes d’attribution de visas. En 2016, le consulat en a délivré 105.000 (sur les 116.000 demandés) !
Les demandes d’acquisition de la nationalité française sont en forte hausse. Sur les 400 actes de mariage délivrés chaque année, un tiers font l’objet d’entretiens d’évaluation.
Migrants
On estime que 3 millions de réfugiés syriens sont présents en Turquie, dont 700.000 installés à Istanbul et ses environs.
Suite à la fermeture de notre ambassade en Syrie, en 2012, la France a détaché un agent à Istanbul chargé de suivre au plus près les évolutions politiques de ce pays. Dans cette perspective, les Britanniques, eux, ont déployé une équipe de 20 personnes.
Le palais de France, où réside le consul général à Istanbul, s’inscrit dans une longue tradition, puisqu’il est situé sur l’emplacement même de la première ambassade de France voulue par… François Ier.
Héraut de Renaissance, le souverain tenait absolument à disposer d’un ambassadeur permanent auprès de Soliman le Magnifique.
A l’occasion de la rupture du jeûne, le palais de France a accueilli, le 13 juin, près de 300 convives de tous milieux, de toutes religions et non croyants, hommes d’affaires, étudiants, artistes ou journalistes.
Dans son discours, le consul général Bertrand Buchwalter a souligné sa fierté d’ouvrir les portes du palais pour la quatrième fois consécutive pour un moment de fraternité dans le contexte du Ramadan : « La France est un pays laïque. Mais la laïcité est parfois mal comprise. La laïcité n’est pas hostile aux religions. Bien au contraire, la laïcité définit un cadre pour le respect et la coexistence des religions et croyances », a-t-il énoncé.
(g. à d.) Evelyne Luneau, Bertrand Buchwalter, Julide Yagar, Virginie Liang, Stéphanie Maillet, Florence Ogütgen, Olivier Cadic, Valérie Caglar
Déjeuner avec les associations françaises établies à Istanbul, organisé au palais de France par notre consul général, en présence de Florence Ogütgen, conseillère consulaire et de Virginie Liang, consule adjointe.
– Evelyne Luneau représente l’Union française, la plus ancienne association française établie à Istanbul depuis plus d’un siècle. http://unionfrancaise-istanbul.org
– Valérie Caglar préside La Passerelle, une association créée en 1995 pour représenter les couples binationaux. http://www.passerellefrancoturque.com/
– Julide Yagar préside Trait d’union, association qui vise à représenter, rassembler et défendre les citoyens double nationaux franco-turcs vivant en Turquie et ayant grandi en France. www.facebook.com/francoturcsistanbul/
– Stéphanie Maillet préside Istanbul Accueil, association francophone d’entraide qui organise des rencontres culturelles et des actions caritatives. http://istanbulaccueil.org/
Commerce extérieur
Diner au palais de France organisé par Bertrand Buchwalter, consul général, réunissant les représentants de la communauté économique française en Turquie.
En janvier 2014, François Hollande avait fixé un objectif de 20 milliards d’euros d’échanges commerciaux. Nous en sommes à 14 milliards, répartis de manière équilibrée avec 7 milliards de chaque côté.
Depuis 18 mois, les investissements français ont considérablement chuté et les visites de prospections d’entreprises françaises se font rares, au grand regret de Raphaël Esposito, directeur de la CCI France-Turquie.
Le secteur du tourisme est en difficulté. Les professionnels placent tous leurs espoirs dans le retour des Russes. Les professions règlementées comme les assurances sont également sous pression avec une limitation des prix pour plaire à la clientèle.
Mais le marché turc révèle également de belles opportunités. L’exemple de Renault le démontre. L’usine de Bursa, située à deux heures d’Istanbul, fête ses 50 ans et produit 350.000 véhicules par an, dont 80 % sont exportés.
Avec une croissance de 5% sur le dernier trimestre, les chiffres de la croissance turque ont agréablement surpris au regard du contexte général.
Enseignement
Visite du lycée Pierre Loti à Tarrabya, situé dans un superbe parc sur les rives du Bosphore.
L’établissement du réseau AEFE dirigé par Mme Dominique Cornil accueille sur ce site les classes allant du CM1 à la terminale. Pour le cursus allant de la maternelle jusqu’au CE2, l’école se trouve à proximité du palais de France dans le centre d’Istanbul.
Les constructions temporaires de Tarabya accueillant les élèves nécessitent d’être transformées. C’est une priorité partagée par tous.
En croissance continue ces dernières années, les effectifs de l’école sont restés stables à 1359 élèves suite à la tentative de coup d’État.
J’ai eu une rencontre avec les représentants des enseignants et un échange avec les enfants qui ont expérimenté cette année l’enseignement sans note. Ils n’ont pas paru convaincu de l’intérêt de la méthode…
Visite du lycée de Galatasaray en compagnie de Bertrand Buchwalter, consul général et de Caroline Lux.
Invité en France en 1867 par Napoléon III, le sultan Abdelaziz fut impressionné par le système d’éducation en place dans les lycées français. Il fut alors décidé de créer à Istanbul un lycée sur un schéma similaire, où les matières scientifiques seraient enseignées par des professeurs français et les autres matières en langue turque.
En 1968, pour le centenaire du lycée, le général de Gaulle adressa un discours aux enseignants et aux anciens du lycée. Dans la même salle de conférence, les présidents François Mitterrand et Turgut Ozal ont ratifié un accord de coopération en 1992 qui a permis de créer l’université de Galatasaray.
J’ai eu le plaisir de visiter cet établissement emblématique de la coopération éducative franco-turque qui a vu passer en son sein une grande partie de l’élite turque. En effet, ce lycée public accueille chaque année 150 nouveaux élèves, sélectionnés parmi les 500 premiers du concours des lycées sélectifs passé par 1.300.000 candidats.
Je remercie vivement Mme Meral Mercan, première proviseur féminine dans l’histoire de cet établissement, pour le temps qu’elle m’a consacré. A noter que 29 professeurs français enseignent dans ce lycée.
Depuis deux ans, les échanges d’élèves avec la France ont été interrompus par notre pays pour des raisons de sécurité. Il est temps de recréer ce lien essentiel sans attendre.
Reçu par Pierre Gentric, directeur, j’ai découvert cet établissement ouvert il y a… 235 ans.
J’étais accompagné dans cette visite du lycée français Saint Benoit par Aurélien Maillet, consul général adjoint.
Ce lieu accueille actuellement 920 élèves pour leur délivrer un enseignement bilingue franco-turc. Saint-Benoit est l’un des 6 établissements de la fédération des écoles françaises bilingues de Turquie, baptisé « les saints », qui compte 3835 élèves.
Bénéficiant du label FrancEducation, il scolarise essentiellement des enfants turcs reçus sur concours. Etablissement privé, ce type d’école ne bénéficie d’aucune aide publique française ou turque.
Bon signe, de plus en plus d’élèves demandent à faire leurs études supérieures en France. L’an dernier, ils étaient 33 sur 180 à avoir fait le choix de rejoindre notre pays à la sortie du lycée.
Culture française
Visite de l’Institut français d’Istanbul en compagnie de son directeur, Matthieu Bardiaux.
L’enseignement du français représente près de 80% des recettes de l’Institut.
Afin d’éviter de longs déplacements aux élèves et augmenter le potentiel de clients, un accord vient d’être passé avec l’école St-Joseph pour y donner des cours de français le weekend.
Situé dans l’environnement immédiat du consulat, des dispositions conséquentes ont été entreprises pour sécuriser l’accès à l’Institut. La qualité de la programmation culturelle offerte et le cadre branché du café permettent de surmonter l’obstacle d’une accessibilité très contrôlée.
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