Le 11 mars, le Sénat a examiné une proposition de loi visant à établir le droit à mourir dans la dignité, présentée par Marie-Pierre de La Gontrie et plusieurs de ses collègues.
Les auteurs voulaient inscrire dans le code de la Santé publique la possibilité d’un suicide médicalement assisté pour les personnes atteintes de pathologies graves et avérées incurables.
Comme d’autres collègues l’ont fait, j’ai justifié des raisons qui m’ont amené à plaider en faveur de cette nouvelle liberté.
Après les débats, le Sénat a supprimé l’article 1er de la proposition de loi par 161 voix pour et 142 contre, obligeant Marie-Pierre de La Gontrie à retirer son texte qui devenait sans objet.
Ce vote serré a fait apparaître des divergences d’opinion dans chaque groupe et démontré que l’idée faisait son chemin. Plusieurs voisins européens ont déjà accordé ce droit ultime à leurs citoyens.
Des députés ont déposé un texte de même portée à l’Assemblée nationale. L’heure est venue pour que le législateur s’empare sérieusement de ce sujet. À l’évidence, la législation actuelle ne correspond pas à l’attente de nos compatriotes et contraint certains à quitter notre pays pour mourir dans la dignité.
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