Le groupe d’amitié France-Egypte, présidé par Catherine Morin-Desailly, a accueilli Wael Attiyah, ambassadeur des Droits de l’Homme, auprès du ministre des affaires étrangères de la République d’Égypte, et SEM Alaa Youssef, Ambassadeur d’Égypte en France, pour un point de situation sur les Droits de l’Homme et les mesures envisagées pour les renforcer.
La stratégie lancée par le Président Sissi en septembre 2021 en matière de droits de l’Homme porte sur 4 axes :
1 – les droits politique et civils ;
2 – les droits économiques, sociaux et culturels ;
3 – les droits des femmes, des enfants et des personnes âgées ;
4 – la formation et le développement de la culture des droits de l’Homme ;
Les 3 voies pour sa mise en œuvre se traduisent par des réformes législatives, des réformes institutionnelles et une formation et des procédures pour disséminer les droits de l’Homme dans la société égyptienne.
Wael Attiyah a détaillé les activités nécessaires pour disséminer les droits de l’Homme dans la société égyptienne afin de progresser.
Il est important d’apprendre aux très jeunes enfants la culture aux droits de l’Homme.
À titre d’exemple, il est important d’enseigner très tôt le droit de jouer pour les enfants ;
Enseigner le droit de participer dans la vie publique et le respect vers autrui ;
Enseigner le droit de liberté d’expression ;
Enseigner le droit à la vie privée et à la religion ;
Ces droits doivent être intégrés aux curriculums scolaires pour ne pas ennuyer les enfants.
En université, 23 millions d’élèves reçoivent cet enseignement obligatoire pour le respect des droits de l’Homme.
Un enseignement est prodigué aux forces de l’ordre et une campagne de communication est destinée à accroître la conscience aux droits de l’Homme dans la société.
Plusieurs lois ont été votées pour interdire les violences contre les femmes, comme les mutilations génitales, la criminalisation des mariages de jeunes filles mineures ou encore garantir les droits d’héritage pour les femmes.
Au niveau institutionnel, une unité policière dédiée à la lutte contre les violences faites aux femmes et une unité judiciaire pour enregistrer les plaintes des femmes ont été créées.
Le ministre a partagé ces statistiques :
Lorsque les Frères musulmans étaient au pouvoir, le parlement égyptien comptait 1,5% de femmes. En 2015, il en comptait 16% puis 28% lors du renouvellement en 2020.
Il y a 25% de ministres féminins au gouvernement égyptien actuellement.
Après avoir salué l’orientation choisie par l’Égypte en matière de droits de l’Homme, j’ai indiqué que cette démarche historique était susceptible de donner une vision enthousiasmante pour le développement humain dans la région.
J’ai adressé tous mes encouragements à poursuivre dans cette direction et affirmé ma disponibilité pour venir en appui à leur démarche.
Face à une puissance chinoise qui assure que les droits au développement priment sur les droits humains, la vision de l’Égypte qui choisit la vision droits de l’Homme pour garantir le progrès humain est conforme aux engagements internationaux des Nations unies.
Au vu des progrès enregistrés par l’Égypte, ce volontarisme politique mérite d’être encouragé. +d’images
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