En se présentant auprès des représentants d’associations chez le consul général, la semaine dernière, Bernard Emié a tenu des propos très chaleureux à l’égard de son prédécesseur, Maurice Gourdault-Montagne, confiant même qu’il n’y aurait aucune indignité à faire moins bien que lui, tant il avait hissé haut la barre.
Au cours de ses précédentes missions à l’étranger, Bernard Emié a parfois été confronté à des situations de crise qui trempent le caractère d’un diplomate et qu’il nous a relatées avec beaucoup d’humour. Heureusement, Londres devrait le tenir éloigné d’événements aussi dramatiques que ceux qu’il a vécus en Inde ou à Beyrouth. Pour connaitre les détails de son périple, je vous invite à lire l’excellent portrait (fichier pdf) dressé par Amandine Jean pour le magazine Ici Londres.
Notre ambassadeur reconnait que le manque de place dans l’enseignement français à Londres constitue vraisemblablement le défi majeur qui l’attend à son nouveau poste. En organisant une réunion du plan Ecole, mercredi 22 juin à la Résidence, il perpétue la tradition des rencontres semestrielles, tout en apportant, d’ores et déjà, sa griffe.
En effet, Bernard Emié souhaite que les participants soient exclusivement des représentants es qualité : élus, directeurs d’école, représentants élus des parents d’élèves et des professeurs, représentants des Français de l’étranger au travers des deux associations reconnues d’utilité publique… Au total, près d’une quarantaine de personnes sont concernées (Liste des participants).
L’ambassadeur veut structurer un comité de pilotage du plan Ecole, uniquement composé de personnalités légitimées par un mandat. Je partage ce point de vue. Lorsque Bernard Emié avait demandé le 6 mai dernier aux élus quelles évolutions leur semblaient nécessaires, j’avais plaidé pour une institutionnalisation du plan Ecole. Cette nouvelle configuration évoluera d’ailleurs sans doute et les grandes réunions de travail resteront ouvertes à toutes et tous afin de garantir la transparence nécessaire à l’établissement du consensus.
Pour pérenniser l’action entreprise, il est nécessaire de s’assurer qu’aucun des acteurs représentatifs ne manquent aux réunions décisives présidées par l’ambassadeur.
Il est aussi souhaitable de formaliser le fonctionnement du plan Ecole. Ainsi, chacun pourra comprendre et mieux participer aux mécanismes démocratiques qui aboutissent à la prise de décision ultime par l’ambassadeur en matière éducative.
Pour lancer le plan Ecole, Maurice Gourdault-Montagne avait avec raison ouvert les réunions de la Résidence à toutes les bonnes volontés afin de créer une dynamique. L’initiative de Bernard Emié traduit que la mise en œuvre du plan est parvenue à maturité et qu’il est désormais judicieux de professionnaliser la nature des débats à la Résidence. Les enjeux auxquels nous sommes confrontés justifient pleinement son approche.
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