Je reviens sur un événement qui remonte à septembre dans la charmante ville balnéaire de Brighton. François Miramont a eu l’heureuse initiative d’organiser une réunion qui a mobilisé une trentaine de parents d’élèves sur l’avenir de l’enseignement français dans cette région en plein essor.
En même temps que Laurent Batut, conseiller culturel adjoint, attaché de coopération éducative, et Vincent Gleizes, attaché de coopération pour le Français à l’ambassade, j’ai été touché par l’engouement de l’assistance sur le projet de créer un enseignement bilingue à Brigthon et impressionné par la pertinence des réflexions qui fusaient dans le petit gymnase qui nous avait été aimablement mis à disposition par la directrice de Westdene Primary school.
Sur ce blog, j’ai plusieurs fois évoqué l’enjeu de l’enseignement bilingue au sein des écoles britanniques pour offrir un enseignement en français là où nos opérateurs traditionnels AEFE, Agence pour l’enseignement français à l’étranger et Mission Laïque sont absents. Il s’agit d’un dispositif alternatif, non-budgétivore pour nos finances et bientôt couronné par un “label FrancEducation” pour certifier la qualité de la pédagogie (lire : “Un plan Ecole pour le monde, présenté au conseil des ministres” du 20 juin 2011).
Il ressort des discussions de Brighton que ce projet séduit tout le monde, dont Judy Hawker, Primary Languages Consultant. Enfin, presque tout le monde, puisque l’honnêteté m’impose de révéler que la personne la plus attachée à un enseignement français exclusif lors de notre réunion était une grand-mère britannique qui avait longtemps vécu en France.
Pour concrétiser ce dessein, il reste à éclaircir certains points, notamment en termes de diplômes, et lever évidemment quelques obstacles. La directrice de l’école Westdene Primary school a justement fait remarquer qu’intégrer le bilinguisme coûterait plus cher, en pleine période de restriction de moyens. Par contre, cette ouverture au français rendrait son établissement plus attractif aussi vis à vis les parents anglophones.
Je suis reparti une fois de plus convaincu que la détermination des parents sera récompensée, à l’image de l’association des familles francophones locale baptisée “les Franglophones” qui ont créé une petite école en 2009, pour les 4-11 ans, basée sur le programme Flam (Français langue maternelle). J’ai été très heureux de faire leur connaissance lors de cette réunion. A petite échelle, la multiplication de ces écoles Flam au Royaume-Uni atteste d’un élan résolu et communicatif.
Pour les plus grands, je suis persuadé qu’en multipliant les initiatives et les soutiens, ces parents ne couperont pas leurs enfants d’une scolarité en langue française. Et je compte bien les y aider.
L’école Flam, les Franglophones, dispose de deux lieux (Brighton et Hove) :
– Les classes à Hove Park School, Nevill road, Hove, tous les jeudis de 16h00 à 17h30
– Les classes à Lewes au Cluny Hall tous les vendredis de 13h30 à 15h00
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