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En circonscription au Pérou (1/2) – Lima (08-11 mai 2024)

Retour à Lima, après ma venue en mars 2019 (compte-rendu), avec une priorité : le lancement de la confrérie des vins de Bordeaux, prévu fin 2024, une idée initiée par l’élu des Français de l’étranger, Vincent Sicet (à gauche), également président du conseil consulaire et membre du conseil d’administration de la CCIPF, afin de dynamiser les échanges commerciaux bilatéraux.

Cet événement économique et gustatif aura ponctué ce second déplacement au Pérou, avant de m’envoler vers la Bolivie.

J’adresse mes plus vifs remerciements à Marc Giacomini, ambassadeur de France au Pérou, pour son accueil, ainsi que Martine Vellard, attachée de Sécurité intérieure, dont le travail m’a été précieux pour accomplir ma mission en qualité de vice-président de la commission d’enquête sénatoriale sur le Narcotrafic (voir le rapport).

Diplomatie parlementaire

Ministre des Affaires étrangères

Ce 9 mai, à la faveur de la journée de l’Europe, Javier González-Olaechea, ministre des Affaires étrangères du Pérou, m’a fait l’honneur de me recevoir au ministère des Affaires étrangères.

Une rencontre en trois temps :

. Tout d’abord, un entretien en tête à tête, en présence de Marc Giacomini, ambassadeur de France au Pérou pour faire suite à sa visite au palais du Luxembourg, la semaine précédente, et lui renouveler la proposition de soutien actif de la France à l’entrée du Pérou à l’OCDE, au travers de l’AFD.

Le ministre a accepté l’invitation à la cérémonie d’ouverture de la première confrérie des vins de Bordeaux d’Amérique latine, prévue en fin d’année, à l’initiative de Vincent Sicet, président du conseil consulaire.

. Dans un second temps, le ministre m’a fait visiter le bâtiment historique qui accueille son ministère et le salon musée de l’ancien secrétaire général de l’ONU Javier Perez de Cuellar, que le ministre a servi.

. Dans un troisième temps, le ministre a associé le général Zenon Loayza Diaz, directeur de l’antidrogue pour la Police nationale du Pérou et des membres de son cabinet, pour une réunion qui lui a permis de présenter sa politique de tolérance zéro en matière de drogue.

Il m’a présenté une copie de l’accord de résolution anti-drogue (ARA) entre le Pérou, la Bolivie, la Colombie et l’Équateur, et proposé un accord bilatéral avec la France, s’accordant sur une responsabilité partagée dans la lutte contre ce fléau.

Plus tard, dans la matinée, Javier González-Olaechea est intervenu lors de la journée de l’Europe organisée par la délégation de l’Union européenne. Je lui suis profondément reconnaissant d’avoir signalé ma présence, sa visite au Sénat et d’avoir mis en avant l’implication de la France dans sa démarche en faveur de l’entrée du Pérou à l’OCDE. +d’images

Congrès (Congreso de la República del Perú)

Très heureux d’avoir retrouvé le Congrès, cinq ans après mon premier passage pour échanger avec les membres du Congrès de la Ligue parlementaire d’amitié Pérou-France, présidé par Alejandro Aguinaga Recuenco.

Alejandro, francophile et francophone, m’a proposé d’échanger sur de nombreux aspects de la relation bilatérale, et en particulier de la création future d’une commanderie des vins de Bordeaux (ville jumelée avec Lima) pour dynamiser les échanges commerciaux ; la problématique de la lutte contre le trafic illicite ; la cyber sécurité des parlementaires… +d’images

Coopération

AFD Pérou

Visite de l’AFD Pérou qui fêtera ses 10 ans de présence dans le pays en 2025.

Échange avec Clément Larrue, directeur, dans le prolongement de ma discussion avec le ministre des Affaires étrangères sur l’accompagnement du pays vers l’adhésion à l’OCDE.

L’appui aux ONG s’élève à 4,2 millions d’euros afin de contribuer à protéger l’Amazonie, les droits humains et les défenseurs de l’environnement. +d’images

Lutte contre le narcotrafic

Direction anti-drogues (DIRANDRO)

70% de la cocaïne en France vient du Pérou, second producteur mondial.

Réunion avec la direction antidrogues (Dirandro) de la Police nationale péruvienne, en présence de Marc Giacomini, ambassadeur, Martine Vellard, attachée de sécurité intérieure, et Antoine Le Feron de Longcamp, expert technique international.

Un échange très instructif qui a mis à jour les évolutions en matière de production de la cocaïne et des nouvelles routes de la drogue.

L’importation sans contrôle de précurseurs chimiques chinois entrant dans la chaîne de production de la cocaïne constitue un danger.

27 tonnes ont été saisies sur les quatre premiers mois de 2024. Près de 40 tonnes de drogues diverses ont été saisies dans le même temps et 3933 personnes arrêtées.

Nous avons échangé sur les préoccupations de la Dirandro devant l’ouverture prochaine au second semestre du port de Chancay, au nord de Lima, qui sera contrôlé par les Chinois.

Cela faciliterait également l’exportation vers la Chine d’or illégal.

Le général Zenon Loayza Diaz, directeur de la Dirandro nous a exposé ses attentes pour l’aider à améliorer encore leur efficacité. La Dirandro est en première ligne de la guerre contre les narcos. Nous devons tout faire pour les aider dans cette lutte. +d’images

Commission nationale pour le développement et la vie sans drogue (DEVIDA)

Rencontre avec Carlos Antonio Figueroa Henostroza, président exécutif de Devida, en charge de la politique nationale antidrogue.

Devida intervient en matière de sécurité intérieure ; en aide au développement pour orienter les cultivateurs de feuilles de coca vers des produits alternatifs rémunérateurs ; en prévention des comportements addictifs ; en matière de santé et d’environnement.

Les dommages environnementaux liés aux narco-trafiquants est une réalité peu connue. À titre d’exemple, des produits chimiques sont utilisés pour faire pousser la feuille de coca dans des zones qui ne s’y prêtent pas et font des ravages.

La Devida a également mis en place une plateforme en ligne qui promeut l’éthique et l’intégrité. Elle permet aux citoyens de saisir les plaintes pour corruption.

Les têtes de réseaux ne sont pas au Pérou. Nous devons mener collectivement une action internationale pour désarticuler ces réseaux. +d’images

Ministère de l’Intérieur

Afin de compléter les échanges dans la lutte contre le narcotrafic, une rencontre avait été sollicitée avec Walter Ortiz Acosta, ministre de l’Intérieur.

Le ministre de l’Intérieur avait mis en place le jour même un système de contrôle des passeports, grâce à la France, qui permet de remonter très vite au lieu de falsification des documents.

Le ministre a exprimé ses besoins en équipements pour progresser dans la lutte contre les narcos.

J’ai attiré l’attention du ministre sur les contrefaçons chinoises en matière d’équipements électriques.
Elles sont à l’origine de 70 % des incendies dans le pays.
Elles constituent un danger pour les citoyens péruviens tout comme les sociétés françaises victimes de ces contrefaçons.
Le ministre m’a promis qu’une réunion spécifique se tiendra sur le sujet.

Le ministre des Affaires étrangères avait dépêché Jorge Fernando Ponce San Roman, directeur du contrôle des Drogues, et Gonzalo Voto Bernales, directeur Sécurité et Défense.

J’étais accompagné de Jean-Philippe Gavois, premier conseiller, Martine Vellard, attachée de sécurité intérieure, et Antoine Le Feron de Longcamp. +d’images

Diplomatie économique

Chambre de commerce et d’industrie Pérou-France (CCIPF)

Première séquence de mon déplacement, la CCIPF avait organisé une rencontre en présence de l’ambassadeur de France au Pérou, Marc Giacomini, et de Florence Gonzalez, chef du service économique, dans les locaux de Equans Perú.

Accueilli par Ricardo Guevara Bringas, président de la CCIPF, j’ai pu échanger avec le conseil exécutif de la CCIPF, le conseil d’administration et d’autres membres de l’équipe.

Virginie Larrue, nouvelle directrice de la CCIPF, a présenté des informations sur la chambre. Le nombre de membres avait reculé à 80 pendant la pandémie. Il a rebondi pour atteindre 105 à ce jour.

Une nouvelle équipe a rejoint la CCIPF pour accompagner cette dynamique pour mobiliser les 110 filiales de groupes français qui emploient 18 000 personnes.

Félicitations à Ricardo pour son abnégation et la chaleur de son accueil. Tous mes vœux de réussite à l’équipe de la CCIPF. +d’images

Conseillers du commerce extérieur pour la France (CCEF)

J’ai retrouvé les membres du CCEF Comité Pérou, à la Résidence de France à l’invitation de l’ambassadeur Marc Giacomini pour un déjeuner d’échanges.

Ce fut l’occasion d’aborder le climat des affaires au Pérou, les défis et les opportunités pour les entreprises françaises.

Antoine Bidault (Eiffage), président de la section Pérou m’a alerté sur la nécessité de faire évoluer la convention fiscale bilatérale qui nous est défavorable par rapport à d’autres pays.

Nous avons évoqué :
•⁠ ⁠Fiscalité entre la France et le Pérou
•⁠ ⁠Accès au financement et au système bancaire français pour les EFE, moteurs importants du rayonnement économique français
•⁠ ⁠Environnement concurrentiel, notamment asiatique.
•⁠ ⁠Propriété intellectuelle et contre-façon

Vincent Sicet, président du conseil consulaire, Florence Gonzalez, conseillère du service économique, la CCI France Pérou et l’AFD – Agence Française de Développement Pérou se sont joints à la réflexion. +d’images

Commanderie des vins de Bordeaux

Afin de mobiliser les personnalités péruviennes en vue de la création de la première commanderie des vins de Bordeaux à Lima, Vincent Sicet, président du conseil consulaire, a organisé une dégustation au sein du Lima Marina Club au bord de l’océan Pacifique, en présence de Marc Giacomini, ambassadeur de France au Pérou, et de Philippe Gavois, premier conseiller.

L’ambassadeur a prononcé une allocution célébrant le rapprochement offert par le vin entre les deux pays.

De mon côté, j’ai rappelé tous les efforts entrepris depuis plus de deux ans.

Ce projet initié par Vincent est mon objectif prioritaire pour le pays.

J’ai souligné l’importance de l’engagement de Nathalie Delattre, sénatrice de la Gironde pour favoriser ce projet. +d’images

ENGIE – Transition énergétique

Lors de mon premier jour au Pérou, j’ai été invité par El Mehdi Ben Maalla, Pdg d’ENGIE Energía Perú (20% de la capacité du Pérou) à assister à un débat sur la transition énergétique au Pérou, organisé en collaboration avec la Chambre de commerce et d’industrie péruvienne française (CCIPF).

De nombreux représentants d’entreprises, associées de la CCIPF, liées au secteur de l’énergie*, participaient en présence de Marc Giacomini, ambassadeur, Ricardo Guevara Bringas, président CCIPF, et Vincent Sicet, président du conseil consulaire.

En introduction, l’ambassadeur a souligné la présence d’ENGIE depuis 27 ans au Pérou, avec 10 centrales électriques en fonctionnement.

Il a évoqué la nécessité de réduire la dépendance aux combustibles fossiles et de migrer vers des sources d’énergie plus durables, en préconisant une flexibilité de la consommation d’énergie.

Soulignant son engagement envers la durabilité et la transition vers une économie neutre en carbone, Mehdi Ben Maalla a souligné l’approche d’ENGIE sur l’énergie renouvelable. Avec 1.9GWh de production d’énergie renouvelable, non seulement ils approvisionnent la demande énergétique de divers secteurs, y compris l’industrie minière exigeante (40% de la consommation d’énergie du Pérou), mais ils mènent également des initiatives visant à accélérer cette transition.

*Omar Lam, PDG d’Equans ; Ricardo Guevara Bringas, président de la CCIPF et directeur général de RGB Avocats ; Florence Gonzalez, chef du service économique de l’ambassade ; Clement Larrue, représentant de l’AFD au Pérou ; Antoine Bidault, directeur des opérations d’Eiffage ; Marc Chassande, directeur de la nouvelle route centrale chez PMO Vías ; Jaime Pinillos, directeur général d’Arval ; Vanessa Moreno, Country General Manager Pérou et Bolivie chez Schneider Electric ; Francois Prez, directeur général de Legrand ; Juan Montoya, Country Manager de Sodexo ; Jorge Villalta, directeur technique de Veolia ; Marlene Mauny, responsable des projets renouvelables et des services publics chez Indeco ; Renato Gerab, directeur général d’Alstom ; Virginie Larrue, directrice de la CCIPF et Ignacio Portillo, directeur commercial de la CCIPF. +d’images

Communauté française

Ambassade / Consulat

Coopération militaire, sécurité, aide au développement, service économique, réseau culturel… pour mon arrivée, notre ambassadeur au Pérou, Marc Giacomini, m’a organisé un tour d’horizon de l’activité de l’ambassade en compagnie des chefs de service.

Dans un second temps, j’ai visité l’ambassade et le consulat en compagnie de Vincent Sicet, président du conseil consulaire.

La communauté française au Pérou progresse. Avec 3709 inscrits en 2024, le nombre dépasse désormais le chiffre de 2019 avant Brexit.

Pour l’occasion, Brice Sardain, consul m’a proposé d’inaugurer le service des visas qui bénéficie d’un espace d’accueil totalement rénové. +d’images

Réception

Merci à Marc Giacomini, ambassadeur de France au Pérou, d’avoir ouvert la Résidence pour me permettre de rencontrer les représentants de notre communauté, en présence de Vincent Sicet, président du conseil consulaire et de Pierre Berthier, CFDE.

J’ai partagé ma priorité d’action pour le Pérou qui consiste à soutenir la création de la commanderie de vin de Bordeaux pour l’Amérique latine à Lima, une initiative de Vincent Sicet. Je suis convaincu que cette démarche va accroître la visibilité de nos entreprises dans le pays.

Afin de témoigner de ma gratitude envers Martine Vellard, ASI, qui a inspiré mon travail en qualité de vice-président de la commission d’enquête sénatoriale sur le Narcotrafic, je lui ai remis une médaille du Sénat à cette occasion.

Enfin, j’ai dévoilé la perspective de création d’une société de bienfaisance pour la fin de l’année, à laquelle travaille Vincent Sicet, en concertation avec Brice Sardain, consul.

Très heureux d’avoir échangé avec tous nos compatriotes qui ont fait le choix de s’installer au Pérou et en particulier avec la “formidable” équipe de Lima Accueil qui compte bien s’investir pour que naisse et grandisse une bienfaisance au Pérou.

Valérie Verdier, Pgd de l’IRD, était également présente à la faveur de sa tournée dans la région. +d’images

Enseignement

Lycée franco-péruvien

Retour au lycée franco-péruvien en compagnie de Marc Giacomini, ambassadeur, Vincent Sicet, président du conseil consulaire et Jean-Philippe Gavois, premier conseiller.

Accueilli par Jean Dayet, proviseur, et Hedwig Spitzer de Lugaro, représentante de l’association gérant l’établissement, j’ai pu constater la concrétisation des travaux envisagés lors de mon précédent passage et échanger avec les enseignants.

La période Covid a fait chuter les effectifs qui s’élèvent désormais à 811.

Mais avec les nouvelles infrastructures et la perspective d’achèvement du formidable chantier entrepris, l’équipe de direction est confiante dans ses capacités à attirer 100 nouveaux élèves d’ici deux ans, tout en abordant l’exercice avec humilité.

Le lycée a obtenu la garantie de l’état sur 90% de l’emprunt, selon la nouvelle formule. Cependant, la banque a demandé au lycée de bloquer les 10% complémentaires qui lui auraient été bien utiles pour financer leurs travaux.

Je prévois de revenir à la fin de l’année pour admirer le résultat des travaux. Les équipes de direction et de gestion font un travail remarquable qui mérite d’être salué. +d’images

Culture

Alliance française

Considérée comme une des plus belles du réseau mondial, l’Alliance française de Lima a connu de nouvelles améliorations.

Accueilli en compagnie de Vincent Sicet, président du conseil consulaire, par
Frédéric Robinel, directeur général de l’Alliance Française de Lima – Coordonnateur des Alliances Françaises du Pérou et Hugues de Chavagnac, Cocac, j’ai visité le théâtre rénové, la médiathèque réaménagée et les espaces détentes, où les étudiants peuvent se cultiver dans un espace adapté.

Félicitations pour ces nouveaux progrès. +d’images

PPL Ingérences étrangères – Explication de vote en faveur du texte – Vidéo 1’40

Nous avons débattu, ce 22 mai, sur une proposition de loi visant à prévenir les ingérences étrangères en France.

S’il existe différents dispositifs pour prévenir ou contrer ces actions, les auteurs de la proposition de loi constatent que « ces outils demeurent parfois insuffisants au regard de l’intensification de la menace que font peser les ingérences étrangères sur l’exercice de la souveraineté nationale ».

Je suis intervenu à différentes reprises lors des débats.

Pour appuyer un amendement communiste afin d’obtenir un rapport annuel du gouvernement sur les ingérences étrangères, plutôt que tous les deux ans.

Ou pour faire échouer un amendement communiste et écologiste destiné à s’opposer à l’utilisation d’algorithmes par nos services pour détecter automatiquement des ingérences étrangères.

Le Sénat a adopté cette proposition de loi en première lecture, précédemment votée, le 27 mars, par l’Assemblée nationale. Une commission mixe paritaire sera prochainement convoquée sur ce texte.

Verbatim

L’objectif de ce texte est louable. Il faut effectivement combattre les ingérences étrangères et nous en sommes tous les témoins : de plus en plus, on voit que notre démocratie est attaquée. Pas seulement notre démocratie, toutes les démocraties.

Pour rejoindre M. Savoldelli, on a fait un texte, on va voter des articles, mais il y a aujourd’hui un organisme qui fait de l’ingérence étrangère, ouvertement, qui s’appelle le site de l’ambassade de la république de Chine qui a déclaré, en son temps, que nous laissions mourir nos retraités dans les EHPAD, qui attaque directement la liberté de la presse suite à l’émission « Envoyé spécial » qui faisait part des menaces contre une personne qui allait être emmenée en Chine.

Je vous invite à lire l’article : c’est une attaque en règle, une leçon sur la liberté de la presse venant d’un État qui pointe pratiquement à l’avant-dernière place en termes de liberté de la presse dans le monde.

Cette ingérence étrangère est là, elle existe et on ne fait rien. C’est ce que je vois et c’est ce qui m’inquiète.

On peut donc voter des textes, mais avant toute chose il faudrait se préoccuper de mettre fin à certaines ingérences qui agissent ouvertement sur notre sol.

CE Narcotrafic : pays-producteurs et pays-consommateurs sont les deux faces de la même pièce

Ce 14 mai, notre commission d’enquête sénatoriale sur « l’impact du narcotrafic en France et les mesures à prendre pour y remédier » présentait ses conclusions à la presse par la voix de son président Jérôme Durain et de son rapporteur Étienne Blanc.

Lors de la présentation du rapport devant notre commission, j’ai fait une déclaration sur le texte proposé, après avoir fait adopter 5 modifications :

Ma déclaration

Pays-producteurs et pays-consommateurs sont les deux faces de la même pièce

Je veux féliciter notre président, notre rapporteur, et toute l’équipe qu’ils ont emmenée pour ce travail formidable, alarme nécessaire pour que chacun prenne conscience de l’ampleur du défi et de la tâche. J’appelais de mes vœux une telle entreprise depuis des années. Le ministre de l’Économie a fait un lien entre le narcotrafic et le terrorisme ; ce lien, je l’ai constaté sur le terrain, avec l’implantation du Hezbollah au Venezuela et les attentats subis par la Colombie. D’autres liens encore se créent, avec le trafic des migrants, le trafic d’armes, ou encore la cybercriminalité. Tous ces crimes ont pour trait d’union le blanchiment. Le crime organisé a ses spécialités, mais on affronte aussi des généralistes du crime, ce que le travail de notre commission a mis au jour.

Ma collègue Marie-Arlette Carlotti disait que le travail était peut-être trop important ; malheureusement, il me semble au contraire que la tâche est tellement immense qu’un tel travail ne peut être exhaustif. On aurait pu évoquer les routes de trafic de l’Afrique de l’Est, mais cela aurait exigé encore bien des auditions, et nous avons déjà démontré l’essentiel. Un travail plus important encore pourrait aussi être mené sur la Chine et Hong Kong, véritables trous noirs du blanchiment.

Mon regret est peut-être que les trois recommandations essentielles du rapport sont à portée nationale (Lire). Or, les pays consommateurs, auxquels nous appartenons, et les pays producteurs se renvoient la balle alors qu’ils sont deux faces de la même pièce. Avec tous ceux qui veulent se battre contre le narcotrafic, nous devons isoler les narco-États. Voilà la vision internationale que je défends ; ce prisme me vient naturellement de mon expérience en tant que membre de la commission des Affaires étrangères. Mais je comprends bien que le présent travail a été suscité par une perception nationale du problème et, au vu de sa qualité et de l’écoute dont ont fait montre le président et le rapporteur, je soutien ce rapport.

Mes 5 amendements

. La présentation qui est faite du Venezuela dans le projet de rapport me gêne quelque peu ; le changement d’ambassadeur de ce pays y est interprété comme une reconnaissance de l’élection de Nicolás Maduro. Je serais heureux si ma proposition de modification n° 1, visant à y remédier, était adoptée.

. La proposition de modification n° 2 porte sur le contrôle des précurseurs chimiques de drogues de synthèse, qui proviennent essentiellement de Chine. Il convient de prendre note des annonces faites par le ministre de l’intérieur lors de son audition par la commission d’enquête. Je crains que, d’ici quelques années, on observe en Europe l’évolution constatée aux États-Unis en la matière.

. La proposition de modification n° 3 vise à ajouter des précisions sur la situation politique vénézuélienne et la fermeté nécessaire face à l’inaction du gouvernement vénézuélien contre le trafic de drogue. On espérait l’an dernier que l’élection présidentielle dans ce pays rendrait Nicolás Maduro plus accommodant, mais on constate aujourd’hui qu’il persévère. Le Venezuela est considéré par beaucoup comme un narco-État ; les États-Unis offrent d’ailleurs 15 millions de dollars pour tout renseignement pouvant conduire à l’arrestation de M. Maduro.

. La proposition de modification n° 4 vise à préciser que la coopération judiciaire et policière doit être développée non seulement avec la Colombie et le Venezuela, mais aussi avec l’ensemble des pays de la zone affectés par le narcotrafic. Je me rends cette semaine au Pérou et en Bolivie ; tous ces pays réclament une coopération internationale plus poussée.

. Enfin, la proposition de modification n° 5 concerne le renforcement de la clause européenne dite « attrape-tout » (catch-all) pour les précurseurs chimiques, dans le prolongement de l’audition du ministre de l’intérieur. Il me semble important de faire état des propositions avancées dans ce domaine. Il est impossible d’être exhaustif au vu de la taille du problème auquel nous sommes confrontés, mais des propositions doivent être faites pour mieux lutter contre l’arrivée sur notre territoire des précurseurs chimiques.

Ressources :

> LES TROIS PRINCIPALES RECOMMANDATIONS DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE (1p) LIEN
> LES 35 RECOMMANDATIONS DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE (12p) LIEN
> L’ESSENTIEL : UN NÉCESSAIRE SURSAUT : SORTIR DU PIÈGE DU NARCOTRAFIC (20p) LIEN
> RAPPORT au nom de la commission d’enquête sur l’impact du narcotrafic en France et les mesures à prendre pour y remédier (591p) LIEN
> CONCLUSIONS de la commission d’enquête par Jérôme DURAIN et Étienne BLANC de 14 mai 2024 au Sénat (1h15) VIDEO

En circonscription en Éthiopie – Addis Abeba (19-20 avril 2024)

Michel Gleyze, Claude Blévin, Olivier Cadic

Ce 4ème passage à Addis Abeba en 5 ans ponctue une tournée en Afrique de l’Est, où la présence de la France accomplit des progrès considérables. Mon dernier déplacement en Éthiopie remonte à juillet 2023 (compte-rendu).

J’exprime toute ma gratitude à Michel Gleyze, conseiller des Français de l’étranger, pour le temps et l’énergie qu’il a consacrés à la réussite de ma mission.

Je remercie également Claude Blévin, premier conseiller, qui m’a accompagné sur chacune des nombreuses séquences prévues.

Comme je l’ai fait lors du cocktail de clôture, je salue l’action remarquable de Rémi Maréchaux, ambassadeur de France en Éthiopie, et de Paul Alonso, consul.

Diplomatie parlementaire

Ministère des Affaires étrangères

Entretien avec Zenebe Kebede, directeur général pour Europe et Amérique au ministère des Affaires étrangères.

J’ai relayé les difficultés qui m’ont été soumises, le matin même, lors de ma visite au lycée franco-éthiopien Guébré Mariam. Nous avons abordé ensuite longuement deux sujets :

•⁠ ⁠Barrage de la Renaissance :
La question du remplissage du barrage de la Renaissance qu’il m’a annoncé accomplie à 95%. Il réfute l’argument que cela ait retiré de l’eau du Nil à l’Egypte.
L’Ethiopie a signé un accord avec le Soudan, pays qui était toujours inondé avant le barrage.
J’ai proposé d’organiser une nouvelle conférence au Sénat consacrée à l’hydro-diplomatie consacrée au bassin du Nil.

•⁠ Somaliland :
Le directeur général m’a indiqué que le Somaliland est de “facto” un pays indépendant depuis 1991. Le Somaliland a été reconnu par 35 pays quand il est devenu indépendant à l’issue de la colonisation britannique.
Ils se sont libérés de l’accord conclu avec la Somalie.
Un pays de 120 millions d’habitants ne peut dépendre d’un seul point d’accès à la mer, qui est actuellement Djibouti.
L’Érythrée et la Somalie ayant refusé, le Somaliland a accepté de permettre la création d’un accès à Berbera, et un M.O.U. a été signé le 1/1/24.
La reconnaissance d’un pays est un droit souverain.
Rien n’interdit à l’Éthiopie d’envisager de reconnaître le Somaliland dès lors que la base militaire portuaire et le corridor qui les relieront seront concrétisés.
La démarche de l’Éthiopie se veut avant tout pacifique, sans heurter ses voisins. Du temps d’explication est nécessaire.
Un discours franc et direct de ce diplomate expérimenté qui défend avec force les intérêts de son pays. +d’images

Parlement / Groupe d’amitié France-Ethiopie

Rencontre chaleureuse avec les collègues du groupe d’amitié France-Éthiopie, le président hon. ambassadeur Dina Mufti et le vice-président hon. professeur Getinet Tedela Tefera.

En m’accueillant, le président m’a lancé avec un grand sourire : “venir nous voir 4 fois en 5 ans, vous voilà éthiopien.”

Nous avons évoqué leurs priorités consacrées au développement d’un pays de 120 millions d’habitants qui a besoin de débouchés.

Ils observent des conflits artificiels importés et imposés en Afrique, qui ont nécessité que l’Ethiopie envoie des forces en Somalie.

Ils affrontent des problèmes comme le trafic d’êtres humains ou le blanchiment.

Leur priorité est de combattre la pauvreté.

Le président du groupe d’amitié a 3 objectifs prioritaires :
1 – renforcer la relation bilatérale ;
2 – travailler ensemble sur le multilatéral ;
3 – échanger sur nos expériences dans la création des lois et sur la démocratie. +d’images

Union africaine – Santé

Merci à Aline Serin, conseillère régionale Santé d’avoir organisé ce déjeuner avec le coordinateur de la « Platform for Harmonized African Health Products Manufacturing (PHAHM), le Dr Abebe Genetu Bayih, et Mme Sukyoung Kim, conseillère en réglementation de la PHAHM.

Une rencontre particulièrement éclairante sur l’importance du chemin à accomplir avant de parvenir à une Agence africaine du médicament (AMA) efficiente.

L’Union africaine peine à nommer les membres du conseil d’administration.

L’AMA sera le sommet d’une pyramide qui reposera sur des agences de médicaments nationales et régionales.

Il ne faut donc pas seulement avoir une vision “top-down” mais également “bottom-up” en élevant le niveau des agences nationales. Il y a 4 niveaux de maturité évalués par l’OMS. Seuls 5 pays atteignent le niveau 3 en Afrique : Afrique du Sud ; Egypte ; Ghana ; Nigéria et Tanzanie.

Contribuer à élever le niveau d’agences nationales du médicament en Afrique pourrait être un objectif pertinent pour l’AFD, selon les pays que je proposerai à Rémy Rioux, directeur de l’AFD. +d’images

Somaliland

Petit déjeuner avec Abdillahi Duale, envoyé spécial du Somaliland auprès de l’Union africaine.

En 2007, Abdillahi Duale a été le premier ministre des Affaires étrangères du Somaliland à se rendre à Taïwan. Il est particulièrement fier de la relation bilatérale unissant ces deux pays démocratiques qui n’ont pas de siège à l’ONU. Il souligne le soutien salutaire de Taïwan pendant la pandémie du Covid-19.

Celui qui a été l’ancien ministre des Finances du Somaliland m’a témoigné sa profonde reconnaissance envers la France.

Il m’a rappelé l’opération de la France en 1993, qui avait dépêché ses forces navales pour ravitailler son pays en provisions. La grande conférence de 1993 a duré 4 mois. “On a libéré le pays et rendu le pouvoir aux gens”.

Voilà pourquoi, Abdillahi Duale encourage les entreprises françaises à investir au Somaliland, un pays sûr et pacifique.

Message reçu !

Coopération

AFD – Palais national

Après une présentation du portefeuille des projets financés par l’AFD en Éthiopie, Louis-Antoine Souchet, directeur Ethiopie, m’a fait visiter un projet de conservation et de gestion de patrimoine.

L’excellence française est reconnue pour faire de l’emploi dans le tourisme.

L’Ethiopie a décidé de restaurer le palais national, érigé pour l’empereur Haïlé Sélassié Ier, en partenariat avec le château de Versailles, afin de le transformer en musée national et de l’ouvrir au public en 2024.

L’AFD contribue au financement de ce projet.

Avec Michel Gleyze, CFDE, nous sommes ressortis de cette visite avec une fierté partagée de cet apport de la France à la mise en valeur d’une page de l’histoire nationale éthiopienne, qui favorisera l’emploi local. +d’images

Diplomatie économique

Communauté d’affaires

Accueilli par Claude Blévin, premier conseiller, j’ai retrouvé Michel Gleyze, conseiller des Français de l’étranger, à la résidence de France pour une première séquence avec les représentants du CAFé, Club d’Affaires franco-éthiopien, présidé par Olivier Poujade.

Première bonne nouvelle, le CAFé va se transformer en chambre de commerce intégrée au réseau des CCIFI. Olivier Poujade m’a confié que 10 nouveaux membres ont rejoint le CAFé qui totalise désormais 43 membres.

Parmi les réussites, Hervé Duranton, directeur général de Awash wine, un des deux principaux producteurs de vin d’Éthiopie, avec Castel, compte plus de 1000 employés.

Julien Defrance, chef du service économique, a mis en avant la croissance économique de 7,2% en 2023 pour l’Éthiopie, un pays qui pointe à la 27ème place de nos excédents commerciaux.

La principale difficulté est le harcèlement fiscal ressenti par les entreprises de la part d’un pays qui manque cruellement de devises. Les entreprises ressentent un double discours entre une volonté d’attirer les entreprises et des mesures qui les découragent. Mais l’accord avec le Somaliland ouvre de nouvelles perspectives, accueillies très positivement. +d’images

AGL – Développement économique du Corridor de Berbera

Afin d’évaluer l’impact du M.O.U signé entre l’Éthiopie et le Somaliland, Julien Defrance, conseiller économique, a eu l’excellente idée d’organiser une visite de la société de logistique AGL (Africa Global Logistics).

Accueilli, en compagnie de Michel Gleyze, CFDE, et Claude Blévin, premier conseiller, par Teodros Abraham, Chairman AGL ; Abdelhakim Omar, directeur général du cluster Corne de l’Afrique ; et Goltom Asfaw, directeur des opérations, j’ai pu prendre la mesure du formidable potentiel du port de Berbera pour l’économie éthiopienne.

La route du corridor entre le port et l’Ethiopie a été financé à 50% par les EAU et 50% par le Royaume-Uni.

Ce second corridor est critique pour l’Ethiopie, car 98% du fuel passe par le port de Djibouti. Compte tenu de la situation en Mer rouge, liées aux attaques des Houtis, des cargos sont déroutés sur Mombasa, ce qui double le temps et les coûts.

Les deux zones franches de Djibouti sont remplies, ce qui génère des frais de stockage supplémentaires.

La voie ferrée réalisée par les Chinois entre Djibouti et Addis qui était supposée faire tourner 7 trains par jour, est limitée à 1,5 trains quotidiens.

Ancienne entreprise du groupe français Bolloré achetée par MFC, AGL dispose d’une expertise qui sera précieuse pour nos entreprises souhaitant évaluer les nouvelles opportunités offertes par l’accord conclu entre l’Ethiopie et le Somaliland. +d’images

Communauté française

Consulat

Réunion avec le service consulaire de l’ambassade après un point avec le consul Paul Alonso, suivie d’une réunion sécurité consulaire avec les chefs d’îlots.

La communauté française compte 842 inscrits au 31/12/23, en hausse de 2,4% sur un an. 95% des Français résident à Addis.

Pour renouveler son passeport ou demander une carte nationale d’identité, une application de demande de rendez-vous a été mise en place en mai 2023. Elle a été fermée depuis suite à son piratage par des hackers locaux.

Le consul a souligné le surcroît de travail du poste depuis la fermeture de l’ambassade au Soudan, sans avoir obtenu de renfort.

Message que je me suis empressé de partager avec Pauline Carmona, directrice des FDE.

Comité de sécurité

Lors du comité de sécurité, auquel j’ai participé aux côtés de Michel Gleyze, conseiller des Français de l’étranger, et chef d’îlot, nous avons analysé l’évolution de la situation sécuritaire dans les différentes régions ; les évolutions politiques du pays ; la situation socio économique ; les évolutions et problématiques de la communauté française ; le dispositif de l’îlotage.

Merci aux chefs d’îlots venus de loin pour m’apporter leur éclairage : Serge Caron ; Dire Daoua ; Sandrine Sommé, Shashemene.

Réception

Ce déplacement en Ethiopie s’est conclu par une réception à l’ Alliance Ethio-française Addis Ababa avec la communauté française, initiée par Michel Gleyze, CFDE, en présence du bureau d’Addis Accueil, de CCEF, du bureau du Café, et des Chefs d’ilots.

Le matin, Michel Gleyze avait organisé une session de deux heures de permanence consulaire, qui a affiché complet.

S’en est suivie une rencontre avec des compatriotes au restaurant du Louvre Hôtel, dirigé par Jean-Marc Boutonnet- Trannier, un serial entrepreneur français, dont le début de parcours professionnel fut parallèle au mien dans l’électronique. +d’images

Enseignement

Lycée franco-éthiopien Guébré Mariam (LGM)

Retour au LGM en compagnie de Michel Gleyze, conseiller des Français de l’étranger en Éthiopie, pour faire le point.

Comme l’an dernier, j’ai retrouvé Joseph Palmeri, nouveau proviseur du LGM, et l’équipe de direction en présence des représentants du service culturel de l’ambassade.

J’ai échangé ensuite avec les représentants des enseignants. Enfin, une troisième rencontre avec ceux des parents.

Nous sommes revenus sur les attentes exprimées l’an dernier, pour constater que des progrès avaient été réalisés.

Mon soutien a été souhaité sur trois sujets prioritaires :
•⁠ ⁠Le respect par l’administration fiscale éthiopienne du cadre de partenariat conclu entre nos deux pays ;
•⁠ ⁠L’obtention du renouvellement de visa pour certains enseignants ;
•⁠ ⁠Enfin, la mise en place d’une filière STMG technologique en s’appuyant sur le CNED, car la proposition de filière professionnelle avait été refusée l’an dernier.

J’ai transmis les deux premières demandes, le jour même auprès du ministère éthiopien des Affaires étrangères.

Merci au proviseur et à l’équipe. J’ai apprécié l’excellente ambiance et l’esprit constructif des participants. +d’images

Revue de presse / Cyber-attaque contre les parlementaires par des hackers chinois

Alors que le président chinois Xi Jinping était reçu en France pour une visite d’État, j’ai initié une conférence de presse au Sénat, ce 6 mai, aux côtés de mes collègues parlementaires André Gattolin et Constance le Grip.

RAPPEL DES FAITS
. Le Département de la Justice américain a dévoilé un acte d’accusation, le 25 mars, contre 7 ressortissants chinois appartenant au groupe de hackers APT31 qui rapporte directement au ministère chinois de la Sécurité d’État.
. 116 parlementaires, issus de 15 pays, dont 7 Français, ont reçu en janvier 2021 des courriels de la part du groupe APT31 qui contenaient des images piégées (pixel attack), afin de collecter des informations concernant la victime.
. Les parlementaires ciblés, dont je fais partie, sont tous membres de l’Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC).
. Les parlementaires français n’ont été contactés ni par l’Anssi, ni par Viginum, ni par la DGSI, ni par la DGSE, alors que les renseignements américains disent avoir transmis des informations sur ce piratage aux autorités françaises dès 2022.

Voir la Conférence de presse du 6 mai 2024, au Sénat (Vidéo 1h15). LIEN
À l’occasion de la visite du Président XI Jinping en France, une conférence de presse a été organisée au Sénat, en direct sur les réseaux, en présence de
. Olivier Cadic, sénateur représentant les Français établis hors de France
. Constance Le Grip, députée des Hauts de Seine
. André Gattolin, ancien sénateur des Hauts de Seine

Lire la Déclaration commune des 7 parlementaires français. LIEN
À l’issue de la conférence de presse, sept parlementaires français visés par la cyber-attaque du groupe APT31 ont diffusé une déclaration commune, en interpellant le gouvernement sur 5 points.

. Olivier Cadic, sénateur représentant les Français établis hors de France
. Isabelle Florennes, sénatrice des Hauts-de-Seine
. André Gattolin, ancien sénateur des Hauts de Seine
. Anne Genetet, députée de la 11e circonscription des Français établis hors de France
. Bernard Jomier, sénateur de Paris
. Constance Le Grip, députée des Hauts de Seine
. André Vallini, ancien sénateur de l’Isère

Voir ma Question d’actualité au gouvernement, le 30 avril 2024 (Vidéo Q/R 3’40). LIEN
Face à “un acte de cyber-guerre, commis par une dictature 2.0”, j’ai voulu connaitre les mesures mises en place par le gouvernement pour contrer les attaques du groupe chinois APT31. A ce jour, seuls trois états, les États-Unis, le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande ont attribué ces attaques à APT31.

REVUE DE PRESSE

Le Monde (12 mai 2024) : “Des parlementaires français ciblés par des espions chinois”. Lien

France Info (07 mai 2024) : “Ce que l’on sait de la cyberattaque qui a visé plusieurs élus français, attribuée au groupe de pirates chinois APT31”. Lien

BFM (07 mai 2024) : “Il y a eu une négligence : visé par une cyberattaque, un sénateur dénonce l’inaction des instances”. Lien

The Epoch Times (07 mai 2024) : “Les 7 parlementaires français hackés par la Chine réclament enquêtes et sanctions « pour ingérences étrangères »”. Lien

NTD (07 mai 2024) : “We Need to Make China’s Cyberwall Collapse: French Senator Calls for Global Cyber Defense”. Lien

The Sun (07 mai 2024) : “China has Britain under a cybersiege – so why are we so soft on them?”. Lien

Lesfrancais.press (07 mai 2024) : “Xi en France : les droits humains sacrifiés sur l’autel des autres enjeux ?”. Lien

01Net (07 mai 2024) : “Manque de moyens, d’informations… Les parlementaires français démunis face aux cyberattaques de la Chine”. Lien

Politico (06 mai 2024) : “French lawmakers targeted by Chinese cyberattack demand sanctions, amid Xi visit”. Lien

LCI (06 mai 2024) : “Xi Jinping en France : Une visite loin du faste de 2014 ?”. Vidéo

Le Point (07 mai 2024) : “Visite de Xi Jinping : colère des sept élus hackés par les Chinois”. Lien

Blick (07 mai 2024) : “La Chine est-elle invulnérable ? Non, si on sait lui résister”. Lien

France5 (06 mai 2024) : “Xi Jinping / Poutine… Les liaisons dangereuses”. Lien

Public Sénat (06 mai 2024) : “Cyberattaques : Les parlementaires victimes appellent à « ouvrir une enquête judiciaire pour ingérences étrangères » à l’encontre de la Chine”. Lien

Europe1 (06 mai 2024) : “François-Xavier Bellamy va déposer plainte après une tentative de cyberattaque chinoise”. Lien

France24 (06 mai 2024) : “Débat sur la visite de Xi Jinping à Paris”. Podcast

Le Monde (05 mai 2024) : “L’Ukraine et le commerce au cœur de la visite de Xi en Europe”. Lien

The Epoch Times (05 mai 2024) : “Le sénateur Olivier Cadic sur le rapatriement forcé de dissidents chinois : Ces activités du PCC en France tombent sous le coup de la loi française”. Lien

Libération (03 mai 2024) : “Espionnage : Ciblés par des cyberattaques chinoises, des parlementaires français prennent le sujet hackeur”. Lien

Le Monde (03 mai 2024) : “Avant la visite de Xi Jinping en France, l’épineuse question des droits humains”. Lien

L’Orient (03 mai 2024) : “Victimes de cyberattaques attribuées à la Chine, des parlementaires français s’inquiètent”. Lien

Politico (27 mars 2024) : “La Chine a ciblé les parlementaires européens avec des cyberattaques, selon Washington”. Lien

Médias – « Manque de moyens, d’informations… Les parlementaires français démunis face aux cyberattaques de la Chine » (01Net – 07/05/2024)

01Net relaie les informations publiées par Challenges et Politico qui rapportent que sept parlementaires français, dont je fais partie, et un parlementaire européen, candidat aux Européennes, ont été victimes de hackers liés au gouvernement chinois, selon le FBI.

Des élus qui souhaitent être davantage protégés contre les hackeurs, déplorant un manque d’informations et de moyens, résume la journaliste Stéphanie Bascou.

Lire l’article sur le site de 01Net : Manque de moyens, d’informations… Les parlementaires français démunis face aux cyberattaques de la Chine

EXTRAITS :

Pour André Gattolin, l’ancien sénateur de l’Isère, « les moyens dont nous disposons sont insuffisants au regard des attaques, avec la France qui est le premier pays en Europe le plus touché par les cyberattaques, et le quatrième pays au monde. Nous sommes en dessous du seuil minimal critique pour répondre aux attaques ».

Un point de vue partagé par Olivier Cadic pendant la conférence. « Avons-nous les moyens de combattre face à un tel niveau d’attaques ? Les organismes publics seuls n’ont pas les moyens d’y faire face. Il va falloir travailler autrement, penser différemment, en incluant le privé ». Car les hackeurs « ont des forces supérieures aux nôtres », a-t-il ajouté, appelant à davantage de coopération au niveau européen et international. […]

« Nous n’acceptons pas d’être attaqués depuis Pékin parce que nous exprimons une opinion et nous défendons une vision de la démocratie et des droits humains », a insisté Olivier Cadic, sénateur qui représente les Français à l’étranger.

Lire l’article sur le site de 01Net : Manque de moyens, d’informations… Les parlementaires français démunis face aux cyberattaques de la Chine

Médias – « Xi Jinping en France : Une visite loin du faste de 2014 ?» (LCI – 06/05/2024) – Vidéo 2’35

Faut-il recevoir Xi Jinping comme un grand homme avec faste ? Qu’est-ce qui s’est passé entre vous et le Chine, vous avez été piraté ? Je me suis prêté aux questions de LCI.

LCI : Olivier Cadic, sénateur centriste et représentant des Français hors de France, a estimé sur LCI que la visite de Xi Jinping avait moins de “faste” qu’en 2014, lorsque le président chinois avait été reçu par François Hollande. “Je crois qu’on ne le reçoit pas avec faste, on le reçoit avec des codes protocolaires. Je crois savoir que le président chinois avait demandé à ce que le diner ce soir soit organisé au château de Versailles, ce qui a été refusé” a-t-il déclaré sur LCI. “On a reçu avec fastes d’autres chefs d’État récemment au palais de Versailles comme le roi d’Angleterre, mais certainement pas M. Xi Jinping”.

Médias – « Visite de Xi Jinping : colère des sept élus hackés par les Chinois » (Le Point – 07/05/2024)

Merci à Jérémy André (Le Point) d’avoir fait écho, dans son article, à l’opération d’espionnage informatique révélée fin mars par le FBI à l’encontre des parlementaires de l’IPAC, Alliance interparlementaire sur la Chine. Il contribue à lever cette « loi du silence » dont parle mon collègue André Gattolin, également victime des hackers chinois.

EXTRAITS :

« Nous ne pouvons pas permettre qu’une telle campagne de cyberattaques contre des représentants élus par le peuple français reste sans réponse solide et proportionnée », a tapé du poing sur la table Olivier Cadic, qui préside la section française de l’IPAC. Et de lister ensuite les exigences des représentants de la nation : « imposer des sanctions », toujours informer les parlementaires en cas d’attaque, ouvrir une enquête parlementaire et « une enquête judiciaire pour ingérences étrangères ». À quelques heures du dîner d’État où Emmanuel Macron recevait en grande pompe le secrétaire général du Parti communiste chinois, la déclaration sonnait comme un ultimatum. […]

De fait, dans le cas de la France, en ciblant les membres de l’IPAC, les hackers chinois ont visé précisément les parlementaires les plus en pointe sur la Chine. Olivier Cadic est un fer de lance des voyages à Taïwan et des dossiers de cybersécurité

Lire l’article sur le site du Point Visite de Xi Jinping : colère des sept élus hackés par les Chinois

Médias – « Xi Jinping / Poutine… Les liaisons dangereuses » (France5– 06/05/2024)

Invité à intervenir dans l’émission « C dans l’air », sur France5, j’ai eu le plaisir de répondre aux questions suivantes de Caroline Roux :

. Le ministère de la Justice américain a mis en accusation sept chinois qui auraient visé 116 parlementaires de 15 pays dont vous. Qu’est-ce que vous avez appris de la part des Américains ?
. Quelle suite voulez-vous donner à ce piratage qui concerne un représentant élu de la république française ?
. Vous tenez aujourd’hui une conférence de presse. La tête de liste LR aux Européennes, François-Xavier Bellamy a porté plainte après une tentative de cyber attaque chinoise. Concernant les offensives chinoises en termes de cyberattaques, de déstabilisation, d’espionnage, de déstabilisation, à la veille des élections européennes, est-ce que vous avez une crainte à exprimer ?
. Considérez-vous que les attaques dont vous avez fait l’objet, comme d’autres élus, venant de la Chine sont insuffisamment prises en compte dans la relation que nous établissons avec la Chine, qu’on ne les dénonce pas suffisamment ?

Voir l’émission C dans l’air du 06/05/2024 > début de l’intervention : 00 :42 :40

Médias – « Cyberattaques : Les parlementaires victimes appellent à « ouvrir une enquête judiciaire pour ingérences étrangères » à l’encontre de la Chine » (Public Sénat – 06/05/2024)

Le 25 mars dernier, le ministère de la justice américain a dévoilé un acte d’accusation contre 7 hackers chinois appartenant au groupe APT31, une entité liée au puissant ministère de la Sécurité chinois.

Merci à Alexis Graillot de Public Sénat d’avoir rendu compte de la conférence de presse organisée le 6 mai au Sénat (compte-rendu)

EXTRAITS :

Tançant un « acte de cyberguerre, excessivement grave, à grande échelle », Olivier Cadic précise que « cela ne restera pas sans suite ». « Nous devons développer une nouvelle doctrine. Je ne crois pas qu’un pays seul ait la taille critique pour lutter contre la Chine, ni l’Europe seule, ni les Etats-Unis seuls. Je crois qu’il faut une cyber-solidarité », lance le sénateur […]

Visant à « comprendre les raisons de cette action et savoir si le gouvernement était au courant ». A cet égard, Olivier Cadic annonce la création d’une mission d’information au Sénat sur le sujet à partir du mois de juin. […]

« Tout ce que nous faisons ce n’est pas téléguidé contre le peuple chinois. Notre action est de défendre l’esprit des lumières et les droits humains », rappelle Olivier Cadic

Lire l’article sur le site de Public Sénat : Cyberattaques : Les parlementaires victimes appellent à « ouvrir une enquête judiciaire pour ingérences étrangères » à l’encontre de la Chine

Médias – « François-Xavier Bellamy va déposer plainte après une tentative de cyberattaque chinoise » (Europe1– 06/05/2024)

L’eurodéputé François-Xavier Bellamy, tête de liste LR pour les élections européennes, a annoncé lundi à l’AFP le dépôt d’une plainte après qu’il a fait l’objet d’une tentative de cyberattaque d’un groupe de hackeurs baptisé APT31, que plusieurs pays, considèrent lié au gouvernement chinois.

D’autres parlementaires, dont je fais partie, ont été visés. Tous sont membres de l’alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC).

Lire l’article sur le site Europe1 François-Xavier Bellamy va déposer plainte après une tentative de cyberattaque chinoise

EXTRAIT :

Le sénateur centriste Olivier Cadic et six autres parlementaires français ont ainsi affirmé avoir fait l’objet en janvier 2021 de mails toxiques. La plupart, comme François-Xavier Bellamy, n’ont découvert l’existence de cette attaque qu’à la fin du mois de mars 2024, lorsque le ministère américain de la Justice a publié un acte d’accusation inculpant sept Chinois pour une “prolifique opération de piratage informatique à l’échelle mondiale”. Seraient concernés, notamment, plusieurs centaines de comptes liés à l’IPAC, attaqués en janvier 2021.

Lire l’article sur le site Europe1 François-Xavier Bellamy va déposer plainte après une tentative de cyberattaque chinoise

Médias – « L’Ukraine et le commerce au cœur de la visite de Xi en Europe » (Le Monde – 05/05/2024)

A l’occasion de la visite du président chinois en France, Les journalistes du Monde Simon Leplâtre et Philippe Ricard ont recueilli mon avis sur dans un article intitulé : L’Ukraine et le commerce au cœur de la visite de Xi en Europe

Lire l’article sur le site du Monde L’Ukraine et le commerce au cœur de la visite de Xi en Europe

EXTRAIT

« Autonomie stratégique » française

Si l’Elysée revendique d’être capable de « parler à tout le monde », la mise en scène d’une relation personnelle avec le dictateur Xi Jinping, qui rappelle l’invitation de Vladimir Poutine par Emmanuel Macron au fort de Brégançon (Var) en 2019, suscite de vives critiques. « Donner l’impression qu’on est sur une ligne médiane entre la Chine et les Etats-Unis, c’est terrible. Cela nous affaiblit parce que nos partenaires ne savent pas exactement où nous nous positionnons. On peut être en compétition avec les Américains, mais on est dans le même système. Là en face de nous, ce sont des gens qui nous détruisent de l’intérieur », déplore le sénateur centriste des Français de l’étranger, Olivier Cadic, victime d’un piratage informatique chinois en 2021, avec 116 autres parlementaires de différents pays, critiques envers Pékin.

Lire l’article sur le site du Monde L’Ukraine et le commerce au cœur de la visite de Xi en Europe

Médias – « Le sénateur Olivier Cadic sur le rapatriement forcé de dissidents chinois : Ces activités du PCC en France tombent sous le coup de la loi française » (The Epoch Times – 05/05/2024)

Je remercie Etienne Fauchaire d’avoir publié mes propos au sujet de trois événements principaux : le reportage de France 2 dévoilant une tentative rapatriement de force un dissident chinois présent en France ; les sept parlementaires français, dont moi-même, victimes d’une cyber-attaque par des hackers chinois ; enfin, la visite d’Etat du dirigeant chinois Xi Jinping en France.

Lire l’article sur le site Epoch Times : Le sénateur Olivier Cadic sur le rapatriement forcé de dissidents chinois: «Ces activités du PCC en France tombent sous le coup de la loi française»

EXTRAIT :

Ce 2 mai, France 2 a diffusé un reportage réalisé par Envoyé Spécial et le magazine Challenges montrant une opération de rapatriement forcé d’un dissident chinois par le biais d’un poste de police clandestin chinois. Que vous inspire cette affaire ?

Ce reportage met au grand jour les méthodes employées par un régime totalitaire pour étouffer toute opposition à son pouvoir. En se livrant à des pratiques condamnées tant par la Cour européenne des droits de l’homme que par l’ONU, le Parti communiste chinois affiche son mépris flagrant des normes internationales en matière de respect des droits humains.

« La jambe de votre frère est cassée. Maintenant, je vais lui casser l’autre » : ces quelques sms envoyés pour faire pression sur ce jeune homme constituent un usage de torture mentale par des agents chinois. Il s’agit d’une violation de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH), qui engage la responsabilité de l’État chinois.

Par ailleurs, ce reportage confirme la présence sur notre territoire de structures clandestines visant à aider le Parti communiste chinois dans ses tentatives d’arrestations, de détentions, voire d’enlèvements de dissidents. Ces activités tombent sous le coup de la loi française, et sont passibles de lourdes peines, allant jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle, en vertu de l’article 224-1 du Code pénal.

Il convient de souligner que l’immunité diplomatique ne saurait servir de bouclier pour commettre des crimes ou des délits. S’il est avéré que des diplomates sont impliqués dans ces agissements, ils devraient être expulsés du territoire français…

Lire la suite l’article sur le site Epoch Times Le sénateur Olivier Cadic sur le rapatriement forcé de dissidents chinois: «Ces activités du PCC en France tombent sous le coup de la loi française»

Médias – « Espionnage : Ciblés par des cyberattaques chinoises, des parlementaires français prennent le sujet hackeur » (Libération – 03/05/2024)

Entretien par Arnaud Vaulerin (Libération) au sujet des sept parlementaires français, dont je fais partie, qui ont été la cible d’une cyber-attaque commanditée par l’État chinois.

Au total, cette attaque a visé 116 parlementaires issus de 15 pays, tous membres de l’IPAC, l’Alliance interparlementaire sur la Chine.

Lire l’article sur le site Libération : Espionnage : Ciblés par des cyberattaques chinoises, des parlementaires français prennent le sujet hackeur

EXTRAIT :

«Dictature 2.0»

Olivier Cadic a «mal pris» d’avoir été laissé dans l’ignorance de l’attaque. Sénateur représentant les Français établis hors de France (groupe union centriste), il a lui aussi été victime d’APT31, même s’il reconnaît n’avoir que des informations parcellaires. «Le Parlement est attaqué, il doit se défendre, réagit Cadic, qui n’envisage pas une action en justice. Il appartient aux parlementaires de se saisir, de lancer leur investigation. Vu que le gouvernement ne m’a pas averti, j’entends aller au bout pour comprendre ce qui s’est passé, pourquoi l’information a-t-elle été tue et répondre à ceux qui nous attaquent, qui sont prêts à tout pour nous intimider

Lundi, lors des questions au gouvernement, le sénateur Cadic, également membre de l’Ipac, a posé une série de questions au ministre des Armées. «Face à un acte de cyberguerre commis par une dictature 2.0, […] quelles sont les mesures mises en place pour contrer les attaques d’APT31 ? Allez-vous demander l’ouverture d’une enquête et que prévoyez-vous pour renforcer l’assistance aux parlementaires ?» La porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, n’a pas épilogué au-delà du «suivi particulier d’APT31 par l’Anssi et les investigations sur le plan national». Bernard Jomier : «Cette réponse n’est pas du tout au niveau de l’importance de l’attaque. Est-ce parce qu’il ne faut pas faire de vague avant la venue de Xi Jinping en France ?»

Lire l’article sur le site Libération : Espionnage : Ciblés par des cyberattaques chinoises, des parlementaires français prennent le sujet hackeur

Médias – « Avant la visite de Xi Jinping en France, l’épineuse question des droits humains » (Le Monde – 03/05/2024)

Alors que le président chinois est attendu en France, j’ai eu le plaisir de m’entretenir avec Simon Leplâtre et Bruno Philip qui ont voulu donner la parole aux élus et aux associations qui dénoncent la répression de Pékin, notamment à l’égard des Ouïgours ou des Tibétains.

L’occasion de révéler que j’ai été la cible d’une cyberattaque, ainsi que 116 parlementaires de 15 pays, menée en 2021 par le groupe de hackers APT31, en lien avec les services de renseignement chinois.

Lire l’article sur le site du Monde Avant la visite de Xi Jinping en France, l’épineuse question des droits humains

EXTRAIT

Il y a déjà quelques ombres au tableau de la visite d’Etat de Xi Jinping en France. Les 6 et 7 mai, le président chinois effectue sa première visite en Europe depuis 2019, et après le long isolement de son pays pendant la pandémie de Covid-19. Mais quelques jours avant l’arrivée du tout-puissant dirigeant, le 30 avril, Emmanuel Macron a rencontré Penpa Tsering, le président du gouvernement tibétain en exil, en marge d’une cérémonie à l’Elysée.

De son côté, quelques heures plus tôt, le sénateur Olivier Cadic avait révélé avoir été victime d’un piratage informatique orchestré par la Chine et interpellait le gouvernement lors d’une séance de questions au Sénat : « Il s’agit clairement d’un acte de cyberguerre, commis par une dictature 2.0. » Jeudi 2 mai, le magazine Challenges et l’émission « Envoyé spécial », sur France 2, publiaient une enquête sur une tentative de rapatriement forcé d’un jeune Chinois critique du régime de son pays et vivant en France, impliquant des membres de l’ambassade de Chine.

Lire l’article sur le site du Monde Avant la visite de Xi Jinping en France, l’épineuse question des droits humains

Médias – « La Chine est-elle invulnérable ? Non, si on sait lui résister » (Blick – 07/05/2024)

Merci à Richard Werly, journaliste de Blick, d’avoir rapporté mes commentaires concernant la visite d’État président chinois Xi Jinping en France.

Lire l’article sur le site Blick La Chine est-elle invulnérable ? Non, si on sait lui résister

EXTRAITS

[…]

La Chine emploie de sales méthodes

Mais attention, il y a un revers à la médaille. L’immense Chine veut être un pays honorable. «Aussi surprenant qu’il puisse paraître, la visite de Xi Jinping en France montre les limites de sa stratégie d’intimidation» estime le sénateur français Olivier Cadic, dont les comptes informatiques ont été piratés par le groupe de hackers chinois APT 31. «Xi Jinping n’est plus dans une position aussi solide qu’il y paraît. La révélation récente de la cyberattaque qui visait 115 parlementaires de l’IPAC (Inter Parliamentary Alliance on China), issus de 15 pays, dont je fais partie le démontre». Des reportages diffusés en France ont aussi montré une opération de rapatriement forcé d’un dissident chinois par le biais d’un poste de police clandestin chinois. Bref, le voile se lève…

La Chine n’est pas invulnérable, mais…

«En avril 2020, alors que la pandémie s’abattait sur le monde, en réaction aux attaques insidieuses de l’ambassade de Chine, j’avais indiqué qu’il fallait que notre gouvernement instaure une force de réaction «cyber» pour lutter contre les campagnes de désinformation ou d’influence d’États totalitaires ou autoritaires qui s’en prennent aux démocraties. Nous l’avons fait en France avec la création de Viginum, note Olivier Cadic. Mais attention: «La prise de conscience des menaces qui pèsent sur l’Union européenne, du fait de la politique hégémonique de la Chine, n’est pas perçue de la même manière par les 27». La preuve: Xi Jiping passera, après son escale en Serbie (hors UE) trois jours en Hongrie, le pays de Viktor Orbán qui accueille à bras ouverts ses investissements. Le futur train à grande vitesse entre Belgrade et Budapest sera chinois. On parle aussi de nouveaux investissements chinois dans les ports européens, après la prise de contrôle du port grec du Pirée en 2016, et une prise de participation dans le port allemand de Hambourg en 2022.

[…]

Résister à la Chine, c’est cibler ses agents

Espions, agents d’influence, ambassadeurs très zélés (comme celui en poste en France, membre des «loups combattants» qui n’a pas hésité à remettre en cause la souveraineté des pays issus de l’ex-URSS) … La liste est longue de ceux qui se battent pour la Chine. «Ce n’est pas un risque. C’est une réalité, poursuit le sénateur français Olivier Cadic. La Chine poursuit aujourd’hui un objectif clair: devenir la principale puissance mondiale d’ici au centenaire du Parti communiste, en 2049. Pour y parvenir, elle cherche à établir un lien de dépendance des autres nations à son égard. Elle tire avantage des conflits opposant l’Ukraine à la Russie et d’Israël à l’Iran, apportant son soutien à Moscou et à Téhéran. La Chine attend son heure… mais elle a des faiblesses qui sont liées à tous les systèmes totalitaires que nous devons exploiter».

Lire l’article sur le site Blick La Chine est-elle invulnérable ? Non, si on sait lui résister

Médias – « Débat sur la visite de Xi Jinping à Paris » (France24 – 06/05/2024) – Podcast 44m

Débat sur la visite de Xi Jinping à Paris avec Wang Guan, le correspondant à Washington de la Télé centrale de Chine (CGTN), Jakob Haesler, entrepreneur, et Juliana Bouchaud, Research Analyst, Rhodium Group.

Écouter le podcast sur France24

Très intéressant de confronter ses arguments avec un représentant de la voix de Pékin, en visite pour la première fois en France.

Temps fort, l’évocation, 6 jours avant la venue du président chinois, de l’épisode où Emmanuel Macron a décoré notre ancien collègue André Gattolin, et accueilli le chef du gouvernement tibétain en exil.

J’ai rappelé l’importance de l’investissement de Taiwan en France par rapport à la RPC, et souligné l’importance de la présence à l’Élysée de François Wu, ambassadeur de Taiwan en France, tout juste nommé vice-ministre des Affaires étrangères à Taiwan.

Le débat m’a permis de contredire Wang Guan sur sa comparaison avec la réunification allemande pour justifier que Taiwan ferait partie de la RPC. En effet, les Est-Allemands ont souhaité s’unir aux Allemands de l’Ouest. Ces derniers n’ont pas cherché à envahir l’Allemagne de l’Ouest.

J’ai eu le loisir de rappeler les sanctions prises par la Chine contre la Lituanie et l’acte de guerre insensé lié à la cyber attaque, dont les parlementaires ont été victimes.

Félicitations à Juliana Bouchaud dont c’était la première prestation à la télévision et qui s’en est remarquablement sortie.

Écouter le podcast sur France24

Conférence de Presse : Cyber-attaque contre les parlementaires par des hackers chinois

Conférence de presse, 6 mai 2024, au Sénat.

Olivier Cadic, sénateur représentant les Français établis hors de France
Constance Le Grip, députée des Hauts de Seine
André Gattolin, ancien sénateur des Hauts de Seine

Voir la conférence (1h15) :

À l’occasion de la visite du Président XI Jinping en France, les sept parlementaires français visés par la cyber-attaque du groupe APT31, ont fait cette déclaration commune :

DÉCLARATION COMMUNE

Cyber-attaque contre les parlementaires par le groupe de hackers chinois APT31

Comme pour nos collègues internationaux de l’IPAC, il est désormais confirmé que nous sommes 7 parlementaires français à avoir été la cible d’une cyber attaque commanditée par l’État chinois au début de l’année 2021.

Il ne s’agissait pas d’une attaque contre un parti politique ou un pays en particulier.

Cette attaque visait 116 parlementaires issus de 15 pays, tous membres de l’IPAC, l’Alliance interparlementaire sur la Chine, appartenant à différents horizons politiques, qui suivent attentivement sans complaisance les actions du régime de Pékin et du parti communiste chinois.

Nous tenons donc à condamner d’une seule voix ces actions qui touchent au cœur des valeurs démocratiques qui nous unissent au-delà de nos couleurs partisanes.

Au cours de la dernière décennie, la Chine s’est montrée de plus en plus disposée à s’ingérer dans les systèmes politiques d’autres pays, y compris le nôtre.

Trop souvent, ses actes malveillants sont restés sans réponse.

Nous ne pouvons pas permettre qu’une telle campagne de cyberattaques contre des représentants élus par le peuple français reste sans réponse solide et proportionnée.

Nous demandons donc au gouvernement ce qui suit :

1. Attribuer formellement ces attaques à APT31, comme l’ont déjà fait les États-Unis, le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande.

2. Imposer des sanctions (gel de fonds et interdictions de territoire) aux hackers d’APT31 nommés dans l’acte d’inculpation dévoilé par la Justice aux États-Unis le 25 mars dernier.

3. Donner l’assurance aux parlementaires français qu’ils seront informés en temps utile en cas d’attaque parrainée par un État.

4. Renforcer rapidement l’assistance aux parlementaires en matière de cybersécurité.

5. Ouvrir une enquête judiciaire pour ingérences étrangères.

Les services de renseignements chinois pensaient nous intimider, mais ils ne nous feront jamais taire : nous resterons déterminés à défendre les valeurs démocratiques et les droits humains en France et dans le monde.

Signataires :

Olivier Cadic, sénateur représentant les Français établis hors de France
Isabelle Florennes, sénatrice des Hauts-de-Seine
André Gattolin, ancien sénateur des Hauts de Seine
Anne Genetet, députée de la 11e circonscription des Français établis hors de France
Bernard Jomier, sénateur de Paris
Constance Le Grip, députée des Hauts de Seine
André Vallini, ancien sénateur de l’Isère

INFOLETTRE n°233 – Avril 2024

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Sommaire :

ÉDITO

Un acte de cyber-guerre

Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,

Le 25 mars dernier, le ministère de la justice américain a dévoilé un acte d’accusation contre sept hackers chinois appartenant au groupe APT31.

Cela fait suite à une enquête du FBI consécutive à une cyberattaque d’envergure détectée en 2021.

Cette attaque visait 115 parlementaires issus de 15 pays, tous membres de l’IPAC, l’Alliance interparlementaire pour la Chine, qui suivent attentivement les actions de Pékin et du parti communiste chinois.

Le FBI a confirmé récemment à l’IPAC que 7 parlementaires français étaient concernés. J’en fais partie aux côtés de mes collègues sénateurs Isabelle Florennes et Bernard Jommier, la députée Anne Genetet, et nos anciens collègues sénateurs André Gattolin et André Vallini.

Depuis 2010, Advanced Persistent Threat 31, soit APT31, basé à Wuhan, ville qui semble incarner la propagation de virus en tous genres à portée mondiale, mène des campagnes de piratage informatique ciblant des dissidents politiques et leurs partisans présumés situés en Chine et à l’étranger, des responsables gouvernementaux et politiques et des milliers d’entreprises à travers le monde.

Nous sommes face à un acte de cyber-guerre, commis par une dictature 2.0.

Au cours de la dernière décennie, la Chine s’est ingérée de plus en plus dans le fonctionnement du système politique des démocraties, y compris le nôtre.

Trop souvent, ces actes graves et malveillants sont restés sans réponse.

Au moment où j’interrogeais le gouvernement dans l’hémicycle sur cette attaque, le Président de la République Emmanuel Macron remettait, à l’Elysée, la légion d’honneur à André Gattolin, cofondateur de l’IPAC ciblé par cette cyberattaque, en présence de Penpa Tsering, président du gouvernement tibétain en exil, et de François Wu, ambassadeur de Taiwan en France… à quelques jours de la venue de Xi Jinping à Paris.

Cette campagne de cyberattaques chinoise contre des représentants élus par le peuple français ne doit pas rester sans réponse solide et proportionnée.

Nous sommes déterminés à défendre les valeurs démocratiques et les droits humains en France et dans le monde.

Fidèlement,

Olivier CADIC

Dernière minute : “Avant la visite de Xi Jinping en France, l’épineuse question des droits de l’homme” (Le Monde – Article de Simon Leplâtre et Bruno Philip) LIEN

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En circonscription en Tanzanie (2/2) – Dar es Salam (16-18 avril 2024)

Diplomatie économique

Communauté d’affaires

Deux ans après mon précédent passage (compte-rendu), je remercie Nabil Hajlaoui, ambassadeur de France en Tanzanie, de m’avoir à nouveau accueilli à la Résidence de France en organisant un déjeuner avec des représentants de la communauté d’affaires français et tanzaniens, en présence d’Aude Demoustier, présidente du conseil consulaire en Tanzanie, Christophe Darmois, président de la chambre de commerce, et Annie Biro, cheffe du service économique.

Cette initiative m’a permis de constater dès mon arrivée les nombreux progrès réalisés par la France en Tanzanie.

Tout d’abord la compagnie Air France, représentée par Rajat Kumar, directeur Tanzanie, a ajouté une ligne directe Paris-Dar Es Salam-Zanzibar depuis juin 2023, afin d’étoffer sa liaison directe avec Zanzibar ouverte en 2021.

Un bond en avant pour dynamiser la relation bilatérale, souligné par la présence conjointe de Munawer Dhirani, DG de Flightlink, et Dominique Dumas, VP ventes ATR, qui accompagnent l’essor du tourisme de la clientèle française séduite par l’île de Zanzibar, le Kilimandjaro, les parcs du Serengeti, de Ngorongoro.

Flightlink, est une compagnie aérienne basée à Dar es Salaam, qui propose des services de vols réguliers vers les principaux centres touristiques et d’affaires du pays, et qui a intégré à sa flotte des avions ATR de 72 places construits à Toulouse.

Avec Emmanuel Blarez, directeur de projet EACOP pour Total, nous avons fait le point sur l’avancée de la construction d’un oléoduc de pétrole brut enterré de 1 443 km, entre la ville de Kabaale en Ouganda et le port de Tanga en Tanzanie, et d’un terminal de stockage et d’une jetée de chargement à Tanga.

300 kilomètres de pipeline ont été inaugurés en Tanzanie quelques jours plus tôt.
Plusieurs sociétés françaises accompagnent ce projet qui contribue à développer les économies ougandaises et tanzaniennes.

Merci également à Coston Benjamin (CMA-CGM), Samer Santosh (Kamal Steel), Saif Seif (Superdoll), et Sami Ghaddar (Master Cable) pour leur participation et leur éclairage sur les opportunités offertes par la Tanzanie. +d’images

Chambre de commerce franco-tanzanienne (FTCC)

Très heureux d’avoir retrouvé Christophe Darmois, président de la FTCC, qui a été à l’origine de mon premier déplacement en Tanzanie en 2022.

Devant la communauté d’affaires, Christophe a rappelé les priorités qui me tenaient alors à coeur pour la Tanzanie : le développement de la FTCC et l’appui des entreprises de la Chambre à l’essor de l’école Arthur Rimbaud.

Christophe a annoncé qu’en deux ans, la Chambre est passée de 20 membres en 2022 à plus de 100 en 2024. Elle dispense de nombreux événements réguliers pour développer les courants d’affaires des membres et une panoplie de services, comme l’accueil des VIE, pour ouvrir le marché.

Quant à l’école Arthur Rimbaud, l’arrivée de nouvelles entreprises à Dar-Es-Salam ont rempli les effectifs. Elle fait le plein et peut nourrir de nouveaux projets d’agrandissement.

Félicitations à Christophe, aux membres du Board et à l’équipe animée par sa directrice Elise Lagache, pour ces remarquables progrès. Une réussite qui doit aussi beaucoup au soutien de Nabil Hajlaoui, ambassadeur de France en Tanzanie. +d’images

Communauté française

Ambassade / Consulat

Séquence en deux temps de mon déplacement à Dar es Salam en compagnie d’Aude Demoustier, présidente du conseil consulaire, et Eloïse Maugein, chef de section consulaire et secrétaire générale d’ambassade.

1 – Déjeuner à la Résidence organisé par notre ambassadeur Nabil Hajlaoui, avec les membres du Board de l’École française, l’équipe de direction, le COCAC et la directrice AFD Tanzanie.

2 – Visite de l’ambassade, de la section consulaire et rencontre avec les chefs de service.

La communauté française compte 900 inscrits en Tanzanie, mais Eloise Maugein estime à 2000, le nombre des Français présents sur le territoire.

La commission des Bourses réunie deux jours plus tôt a recensé 39 enfants boursiers pour 20 familles, soit un quart des enfants français inscrits à l’école Arthur Rimbaud.

Le président du Board de l’école m’a confié que lorsque sa fille avait rejoint l’école quelques années plus tôt, celle-ci avait moins de 100 élèves. Avec 473 élèves, il lui apparait que l’école nécessite de faire évoluer sa structure et de recruter un administrateur qui dépende du conseil d’administration, afin de permettre au proviseur de se consacrer à la pédagogie.

Preuve de son attractivité, l’école a reçu 200 applications d’enseignants pour travailler à Arthur Rimbaud. +d’images

Enseignement

École française Arthur Rimbaud

Belle satisfaction en revenant à l’École Arthur Rimbaud, deux ans après mon précédent passage (compte-rendu), en compagnie d’Aude Demoustier, présidente du conseil consulaire en Tanzanie.

J’ai été accueilli sur le nouveau campus construit pour accueillir les maternelles et des infrastructures sportives, par Luc Blanco, COCAC, l’équipe de direction, les parents d’élèves et des membres du conseil de gestion. J’ai regretté l’absence de la directrice Caroline Martias, car j’aurais sincèrement aimé la féliciter de vive voix pour les progrès accomplis sous sa direction.

371 élèves en 2021, 419 en 2022, ce sont désormais 473 élèves qui fréquentent l’établissement depuis la rentrée 2023.

Le premier site a également connu les projets d’agrandissements prévus comme l’ajout de 3 classes sur le toit, la construction d’un laboratoire, d’une classe de techno et d’une salle informatique.

À la clé, l’homologation des classes de première et terminale obtenue à l’été 2023.

En septembre 2023, une seconde classe de 6ème a été ouverte. À la rentrée prochaine, la montée des cohortes nécessitera une deuxième classe de cinquième… et d’agrandir encore l’établissement.

Je salue toute l’équipe qui anime l’école Arthur Rimbaud. Ils m’ont communiqué leur enthousiasme. Leur état d’esprit permet d’appréhender le futur avec optimisme. Sacré résultat. +d’images

Culture

Alliance française

Retour à l’Alliance française de Dar es Salaam dirigée par Flora Valleur, pour participer au vernissage d’une exposition d’oeuvres réalisées par Nickson Kimaro (à gauche sur la photo), un artiste tanzanien de 25 ans et Frank Rogan (à droite), un artiste multidisciplinaire kenyan qui travaille dans l’industrie de l’animation.

Intitulée Escape Routes, cette exposition immersive et stimulante invite à la contemplation.

J’ai eu le plaisir d’observer les améliorations récentes apportées à la médiathèque et aux espaces réservés aux échanges culturels.

Mkuki Bgoya, président de l’Alliance française de Dar es Salaam est également directeur général de la maison d’édition Mkuki na Nyota basée à Dar es Salaam. L’année dernière, Mkuki na Nyota a reçu le prix Bologne du meilleur éditeur de livres pour enfants d’Afrique. +d’images

Coopération

Hôpital Aga Khan / AFD

Visite de l’hôpital Aga Khan de Dar es Salam en compagnie de Nabil Hajlaoui, ambassadeur ; Aude Demoustier, présidente du conseil consulaire et Céline Robert, directrice AFD Tanzanie.

Opportunité de découvrir non seulement les exceptionnelles infrastructures et procédures de cet hôpital qui a un partenariat de longue date avec l’AFD.

L’Aga Khan Health service en Afrique de l’Est a traité plus de 1,4 millions de patients en 2023.

Le Tanzania Global Cancer Project, ou TCCP, produit des résultats majeurs, allant de l’amélioration des taux de dépistage à la formation de centaines de professionnels de la santé dans les secteurs public et privé.

L’Aga Khan, l’AFD et l’Institut Curie ont observé qu’il était nécessaire d’adopter une approche intégrée pour relever les défis liés au développement du cancer en Tanzanie, en combinant la sensibilisation, le dépistage et le renforcement des capacités de traitement. Ils ont proposé un plan d’action pilote de 4 ans dans les deux principales régions du pays : Dar es Salaam et Mwanza.

Le projet, qui a bénéficié d’une subvention de 10 millions d’euros de l’AFD, a permis d’investir dans l’équipement de radiothérapie, avec la création d’un centre de traitement du cancer au sein de l’hôpital Aga Khan à Dar es Salaam, qui sera inauguré le 2 mai 2024. Il a été équipé de deux appareils de radiothérapie modernes et d’un scanner dédié à la préparation du traitement, et comprendra une unité de chimiothérapie ambulatoire.

Dans le cadre de cet accord, 30 % des patients doivent être couverts par le système national d’assurance maladie ou recevoir des soins gratuits s’ils ne peuvent pas se le permettre.

Un équipement d’imagerie a été installé dans les hôpitaux publics de Dar es Salaam et de Mwanza.

J’ai fait part de mon admiration pour le résultat de leur engagement au Dr Zeenat Sulaiman Khan, Regional Chief Executive Officer, AKHS, East Africa ; à Sisawo Konteh, CEO de l’AGA Khan Health Service, et à toute l’équipe réunie à la faveur de la présentation.

J’ai également rendu hommage à Pierre Anhoury, à l’origine de ce projet, pour l’Institut Curie, concrétisé en deux ans. Pierre est actuellement en poste pour Expertise France auprès du ministre de la Santé au Liban. +d’images