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Les Français de l’étranger victimes du Mediator seront-il indemnisés ?

Je vous ai raconté, la semaine dernière, l’histoire d’une compatriote vivant à Londres et potentiellement victime du Mediator qui m’avait contacté en désespoir de cause (lire : “Mediator : les expatriés ne doivent pas être moins égaux que les autres” du 27 janvier 2011). Pour faire valoir l’équité entre tous les Français, j’ai contacté le consulat, le ministère des Affaires étrangères et le Parlement.

Joëlle Garriaud-Maylam, sénatrice des Français établis hors de France

Joëlle Garriaud-Maylam, sénatrice des Français établis hors de France, n’a pas perdu un instant en déposant une question écrite au ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé, publiée ce jour dans le JO du Sénat (n° 17036) . Sa réactivité n’étonnera pas ceux qui la connaissent et je dois dire que j’admire ses élans spontanés pour aider toute victime, comme son inlassable dévouement au service des Français de l’étranger.

Un Français s’étant fait prescrire le Mediator en France et vivant à l’étranger pourra-t-il être indemnisé ? C’est en ces termes que se résume la préoccupation de Joëlle Garriaud-Maylam. Notre sénatrice interpelle Xavier Bertrand sur “les conditions d’indemnisation et les démarches à effectuer pour les patients résidant hors de France” afin de bénéficier eux-aussi du fonds d’indemnisation, créé le 15 janvier dernier, en faveur des victimes du Mediator.

Par ailleurs, il lui semble important de savoir “comment un Français vivant à l’étranger et s’y étant fait prescrire le Mediator alors qu’il était affilié à la sécurité sociale française par l’intermédiaire de la Caisse des Français de l’étranger pourra-t-il également bénéficier d’une indemnisation ?”

Nous attendons la réponse du ministre de la Santé pour nous assurer qu’il n’y a pas rupture d’égalité de traitement entre les expatriés français et leurs concitoyens vivant en France.

Un nouveau standard pour le consulat de Londres : cette année si tout va bien

Depuis mon élection à l’AFE, nombre de Français du Royaume-Uni se sont plaints à moi de la difficulté à obtenir un correspondant lorsqu’ils appellent le consulat à Londres. J’ai récemment évoqué le sujet de l’accueil téléphonique du consulat dans ma lettre de vœux (lire : “Mes vœux à la communauté française du Royaume-Uni pour 2011” du 9 janvier 2011).

A mon sens, centraliser les appels téléphoniques, au moins pour la zone de l’Union Européenne, pour les questions relevant des listes électorales ou bien des papiers d’identité permettrait d’optimiser les coûts de traitement et de professionnaliser l’accueil, tout en allégeant la charge de travail des consulats. J’avais plaidé pour cette solution et le précédent directeur des Français à l’étranger, Alain Catta m’avait entendu.

En septembre dernier, j’étais intervenu lors de l’assemblée des élus de l’AFE pour déplorer la décision du nouveau directeur de la DFAE (Direction des Français à l’étranger) de supprimer la mise en place d’un numéro vert unique, accessible aux Français de l’étranger sur tout sujet d’état civil.

L’Administration du Quai d’Orsay se limite désormais à dire que tous les consulats et ambassades peuvent fournir une réponse, y compris pendant les week-ends en cas d’urgence, grâce à une permanence consulaire sur place. Le ministère nous assure que le téléphone ne sonne pas dans le vide puisqu’un contrôle aléatoire est effectué auprès de ces permanences, en plus des appels pour les affaires en cours.

Par conséquent, tous les postes diplomatiques et consulaires sont censés décrocher le téléphone 7 jours sur 7 et 24h/24. Je vous laisse vérifier. Par exemple, on sait que l’accueil téléphonique du centre des impôts des non-résidents en France n’absorbe que 24% des appels. Mais pour les consulats ? Difficile de juger de la performance d’un service lorsqu’il n’existe aucune mesure.

Pour démontrer à Paris que le problème était intolérable, j’ai insisté pour connaître le taux d’appels téléphoniques restés sans réponse. Seulement, le standard téléphonique de Londres commence à dater, et n’offre pas les fonctionnalités qui nous permettraient de répondre à cette question. Le consul général Edouard Braine est totalement conscient de cette situation et nous sommes pleinement d’accord pour convenir que cet équipement doit évoluer pour offrir un service d’accueil téléphonique de qualité.

Aussi, je suis à nouveau intervenu lors de la réunion de bureau de l’AFE, samedi 18 décembre 2010, pour obtenir un nouvel Autocom pour Londres. Le directeur de la DFAE, François Saint-Paul, m’a expliqué qu’il n’avait pas d’argent l’an dernier, tout en m’assurant qu’il “allait regarder pour 2011”.

Prenant acte, mon objectif pour l’année 2011 sera de moderniser l’accueil téléphonique du consulat français. Trop d’appels restent sans réponse. Avec l’approche des élections en 2012 (présidentielle et législative pour les Français de l’étranger) le problème se posera avec plus d’acuité.

Le directeur de la DFAE peut être tranquille sur un point : je reviendrai opiniâtrement sur cette question, lors de chaque session, jusqu’au jour où le consulat de Londres disposera d’un outil compatible avec les besoins et les enjeux de notre communauté.

Photo Flickr de Art.Crazed

Jeannette Bougrab sensible aux attentes des jeunes Français à l’étranger

Le 17 décembre dernier, j’ai eu le privilège d’être invité par Jeannette Bougrab, secrétaire d’Etat à la Jeunesse et à la Vie associative, pour participer à un dîner convivial, dans son ministère parisien en compagnie d’élus à l’AFE.

Joëlle Garriaud-Maylam, sénatrice des Français établis hors de France, avait eu l’heureuse initiative de cette rencontre, afin de sensibiliser notre “jeune ministre, aussi méritante qu’emblématique” aux besoins des jeunes Français de l’étranger et de nos associations.

En effet, Jeannette Bougrab n’occupe ses fonctions que depuis le 14 novembre dernier, abandonnant son poste de présidente de la Halde (Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité) pour entrer dans le nouveau gouvernement de François Fillon.

Lors de mon intervention, je me suis concentré sur la situation des Jeunes à la recherche d’un emploi, notamment les “Oubliés de St Pancras” si chers à notre consul Edouard Braine, en expliquant la mission du centre Charles Péguy qui leur offre diverses facilités pour s’insérer dans la vie active outre-Manche. On estime que seul un tiers d’entre eux s’établira durablement au Royaume-Uni tandis qu’un autre tiers des jeunes Français reviendra au pays avec pour nouveau bagage une meilleure maitrise de la langue de Shakespeare. Et le troisième tiers me direz-vous ? Fort de son expérience en terre britannique, il osera l’expatriation plus lointaine, et comme me l’a dit un jour Jeanine Sandmayer, élue d’Australie très impliquée sur les questions d’emploi : “Tous les jeunes Français que nous voyons arriver à Melbourne sont passés par Londres.”

J’ai naturellement invité notre sémillante ministre à se rendre à Londres, pour visiter le centre Péguy et rencontrer notre communauté. En l’écoutant rendre un chaleureux hommage à l’action de Joëlle Garriaud-Maylam ou bien partager à table sa volonté de développer le service civique à l’étranger et ses inquiétudes pour les Jeunes localisés à Haïti en raison d’incidents susceptibles de mettre leur sécurité en danger, j’ai mesuré combien Jeannette Bougrab pouvait nous être précieuse en faveur des Jeunes expatriés, autant par ses fonctions que sa personnalité.

Invitée du «Talk Orange-Le Figaro» le 19 janvier, Jeannette Bougrab s’est prononcée sur des sujets d’actualité, tout en évoquant deux projets dans le cadre de sa mission : faciliter l’accueil des étudiants tunisiens en France, en vertu d’un accord de mobilité passé entre nos deux pays, et en France “voir de quelle manière le bénévolat pourrait être pris en compte dans l’insertion professionnelle et la valorisation des CVs au cours de la carrière professionnelle.” Belle initiative lorsque l’on sait que 14 millions de Français sont engagés dans des activités associatives au service de l’intérêt général.

Le consulat lance sa lettre d’information

Je salue la dernière initiative du consulat de Londres en matière de rapprochement de l’administration auprès de nos compatriotes inscrits au consulat du Royaume-Uni par la création d’une lettre d’information. Ce nouveau support d’information répond très exactement au souhait que j’avais formulé sur ma profession de foi lors de l’élection à l’AFE en 2006.

L’ensemble est concis, bref et alerte. Le premier numéro se focalise sur les élections de 2012 avec les présidentielles et, pour la première fois, l’élection de 11 députés représentant les Français de l’étranger.

L’objectif poursuivi par notre consul général, Edouard Braine, est de compléter l’information disponible sur le site internet du consulat, en s’adressant directement aux Français expatriés sur des sujets pratiques et quotidiens comme vous le constaterez.

Le numéro 1 a été transmis par email ce vendredi 28 janvier 2011. Si vous ne l’avez pas reçu, c’est que votre adresse email n’est pas renseignée auprès du registre ou que vous n’êtes pas inscrit.

Figurez-vous bien sur les listes électorales ?

Pour s’inscrire au registre du consulat suivez ce lien.

Félicitations au consul général et à son équipe pour la création de cette infolettre et longue vie à ce nouveau support.

Lire la lettre d’information n°1 du consulat de janvier 2011

Mediator : les expatriés ne doivent pas être moins égaux que les autres

Je viens de recevoir un email d’une compatriote en Angleterre qui m’a laissé pantois.

Avant de s’expatrier, mon interlocutrice a consommé du Mediator, plus de trois mois entre 2006 et 2009, ce qui lui vaut d’être classée sujet à risque de troubles cardio-vasculaires par l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé. Cet institut lui recommande de consulter rapidement un médecin, considérant que les coûts des examens et des soins seront intégralement pris en charge par l’Assurance maladie, selon l’engagement de Xavier Bertrand, ministre de la Santé, fin décembre.

De plus, un numéro vert (0 800 880 700), gratuit, a été mis en place pour orienter les personnes inquiètes sur leur état de santé. Notre compatriote a donc téléphoné pour s’entendre dire : “il n’est pas possible de répondre au cas de ceux qui vivent a l’étranger”. Déconcertée, elle me demande ce qu’elle doit faire…

J’ai immédiatement multiplié les contacts auprès du consulat, du ministère des Affaires étrangères et du Parlement afin que l’égalité de traitement soit respectée entre tous nos citoyens.

Je ne manquerai pas de vous tenir au courant des réponses obtenues.

Je rappelle que le Mediator, en service depuis 33 ans, était à l’origine destiné aux diabétiques en surpoids mais il a été souvent détourné en coupe-faim. Suspecté d’avoir causé le décès d’au moins 500 personnes, ce médicament a été retiré du marché en novembre 2009. Il faut savoir que le risque de complications, notamment sur les valves cardiaques, perdure jusqu’à deux ans après l’arrêt du traitement.

“Pour l’avenir, je vais proposer que, lorsqu’un médicament est retiré du marché dans un pays dans le monde, que ce soit à la demande du laboratoire ou des agences sanitaires, tous les autres pays en soient systématiquement informés”, a déclaré Xavier Bertrand, dans les colonnes du Figaro.

Photo Flickr de Farm Studio Field

Fundraising 2011 : les parents d’élèves du lycée de Gaulle préparent leur diner de gala (1er avril)

Qu’on se le dise : il n’est nullement obligatoire d’être un parent d’élève du lycée Charles de Gaulle pour se joindre au diner de gala, de haute réputation, qui se tiendra le vendredi 1er avril prochain au Park Lane Hotel, Piccadilly .

Ce diner, comme chaque année, lance la campagne de Fundraising de l’APL, l’association des parents d’élèves du lycée français de Londres, dans le but d’appeler à la générosité des particuliers et des entrepreneurs pour améliorer les conditions de scolarité de 3900 élèves étudiant sur l’ensemble des sites de South Kensington, André Malraux, Marie d’Orliac et Wix.

Florence Quattrocchi, présidente du Comité APL, a annoncé qu’une large mobilisation avait permis de récolter plus de 150 000 l’an dernier, qui ont notamment servi à l’achat d’équipements sportifs, la création des nouvelles salles d’art et de musique, la rénovation des salles de physique-chimie, l’aménagement du foyer des élèves, la rénovation de l’infirmerie… De plus, cette campagne alimente un fonds de solidarité.

Vous pouvez également offrir des lots de valeur pour les ventes aux enchères ou la tombola qui contribue beaucoup au cachet de la soirée de gala.

L’argent collecté est juridiquement drainé vers deux associations caritatives (deux “charities”) qui soutiennent le lycée :
Friends of the Lycée permet de financer divers équipements, de rénover les locaux, de participer à des bourses et de contribuer à des projets éducatifs. En 2010, votre générosité a permis de récolter plus de
100.000.
APL Welfare Fund contribue aux frais de scolarité, de cantines, de livres ou encore de voyages scolaires des enfants dont les familles traversent des difficultés financières. En 2010,
95.000 ont été affectés à une cinquantaine d’élèves.

Lorsque j’évoque de telles performances financières, tous mes interlocuteurs en ont le souffle coupé. Il faut reconnaître que l’implication et la dynamique générée par les parents d’élèves de Charles de Gaulle est sans égale dans tout le réseau scolaire français à l’étranger. Le conseil d’administration de l’AEFE (Agence pour l’enseignement du français à l’étranger), où je siège, en sait quelque chose puisqu’il doit approuver les dons supérieurs à 30.000 €. L’APL a récemment remis 97.000₤ à l’AEFE pour lui permettre d’améliorer les conditions de scolarité du lycée. Et le seul don qui dépassait 30.000€ en 2010 était celui de l’APL (lire : “L’APL, championne des dons auprès de l’AEFE” du 23 décembre 2010).

Comme les années précédentes, j’espère que nous serons nombreux au diner de l’APL où l’on ne s’ennuie jamais !

Pour toute information (dons, réservation de table, contact…), merci de télécharger la brochure APL Appeal 2011 (pdf)

Le site de l’APL

Naissance de l’Institut français , tête du réseau culturel français à l’étranger

Xavier Darcos, président du nouvel Institut français, lors de son intervention à l'AFE.

Xavier Darcos, ambassadeur, chargé de mission pour l’action culturelle extérieure de la France, vient de prendre, à ce titre, la direction de l’Institut français, dont le siège est à Paris. Cette nouvelle agence diplomatique remplace Culturesfrance depuis le 1er janvier 2011 en reprenant la même mission qui est de promouvoir la culture française dans le monde. Un récent décret n° 2010-1695, publié dans le JO du 31 décembre 2010, nous détaille son mode de fonctionnement.

Doté d’un budget de 20 millions d’euros, l’Institut français est d’un établissement public industriel et commercial (EPIC), placé sous la tutelle du ministre des Affaires étrangères. Ainsi, ce ministre réunira, au moins une fois par an, le conseil d’orientation stratégique qu’il préside pour élaborer sa stratégie de rayonnement de la culture et de la langue françaises à l’étranger. Deux conseillers élus à l’Assemblée des Français de l’étranger siègeront à ce conseil.

En septembre dernier, lors de son audition auprès de l’Assemblée des Français de l’étranger, Xavier Darcos avait évoqué les grandes orientations de l’Institut et annoncé la nomination de Laurence Auer, bien connue des Français de Londres, au poste de secrétaire général. Laurence sera donc le numéro 3 de l’organisation, après son président et sa directrice générale, Sylviane Tarsot-Gillery. Je lui présente tous mes vœux de réussite.

L’Institut français a été créé, par la loi du 27 juillet 2010, avec l’idée de chapeauter tout le réseau culturel français à l’étranger, pour mieux concourir à la politique culturelle extérieure de la France. Une idée ambitieuse et prudente. Ambitieuse, car il faudra animer et gérer un réseau recouvrant 143 instituts et centres culturels français, en participant “à la programmation et au suivi de ses activités, à la gestion de ses ressources humaines, financières et immobilières”, précise le décret.

Xavier Darcos et Oliver Cadic évoquant les orientations du nouvel Institut français qui remplace Culturesfrance depuis le 1er janvier 2011

Une idée prudente aussi, puisque les trois prochaines années, “le gouvernement conduit une expérimentation du rattachement à l’Institut français du réseau culturel de la France à l’étranger”, nous dit la loi. Comprenez qu’on va d’abord essayer si cela marche auprès de treize établissements (*) du réseau choisis pour “constituer un échantillon représentatif de la diversité des postes en termes d’effectifs, de moyens et d’implantation géographique.”

Des rapports réguliers seront transmis au Parlement, dont le prochain en mars 2011, avant d’entériner le rattachement ou non du réseau à l’Institut dans trois ans.

Je me félicite que nous soyons aux avant-postes de cette réforme qui me parait relever d’une démarche pragmatique et responsable.

(*) Cambodge, Chili, Danemark, Emirats arabes unis, Géorgie, Ghana, Grande-Bretagne, Inde, Koweït, Sénégal, Serbie, Singapour, Syrie

Lire le décret n° 2010-1695 du 30 décembre 2010 relatif à l’organisation et au fonctionnement de l’Institut français.
Lire la loi n° 2010-873 du 27 juillet 2010 relatif à la création de l’Institut français.

Crédit Photos : Olivier Bolvin, MAEE

François Fillon apprécie qu’on cherche, mais préfère qu’on trouve !

La visite du Premier ministre à Londres, jeudi dernier, m’incite à vous raconter cette anecdote professionnelle qui fonde mon estime à l’égard de François Fillon depuis bientôt dix-sept ans.

À vingt ans, je décidais de créer ma société Info Elec pour exploiter les avantages de l’informatique encore naissante en 1982 au bénéfice de l’industrie électronique.

Ma société travaillait pour les plus grands programmes de la nation, civils ou militaires. Elle bénéficiait d’un agrément Recherche, ce qui permettait à mes clients de profiter du crédit-d’impôt recherche.

En 1993, pour obtenir le renouvellement de l’agrément Recherche, nous avions rempli, non sans fierté, un dossier faisant état de l’aboutissement de nos travaux, notamment un procédé permettant de réduire le coût de l’électronique des commandes de vol du Rafale. Le renouvellement de l’agrément nous fut refusé… parce que nous n’avions pas fait assez état de nos recherches n’ayant pas abouti. Une preuve manifeste aux yeux des fonctionnaires que nous n’avions pas vraiment cherché !

Le motif nous apparut si incongru et si injuste qu’il alimenta toutes les conversations au sein de notre entreprise.

Un de nos ingénieurs commerciaux, Thierry, s’en était ému auprès de l’un de ses anciens professeurs. Le hasard fit bien les choses. Ce professeur avait une amie et collègue qui était la mère du nouveau ministre de la Recherche, un certain… François Fillon. Elle demanda une copie du dossier qu’elle soumis à son fils à la faveur d’un déjeuner dominical.

Plus tard, le professeur nous invita à représenter notre demande de renouvellement directement au ministère et l’agrément nous parvint en retour.

Le souvenir reste vif d’une période très oppressante, d’autant qu’il fallait faire face à un contrôle fiscal au même moment. L’inspectrice des impôts nous avait ouvertement déclaré que son objectif était de remettre en cause toutes les déductions fiscales au titre de notre activité Recherche. Sans le renouvellement de l’agrément, l’Administration aurait pu aisément contester des dégrèvements réalisés par les clients d’Info Elec et l’entreprise aurait clairement été en péril…

Quelques mois plus tard, notre ingénieur se rendit à une inauguration à laquelle participait François Fillon. Il eut l’opportunité de croiser le ministre de la Recherche et de le remercier au nom d’Info Elec. François Fillon lui répondit : “Info Elec ? Ah oui, les chercheurs qui trouvent !” Cette répartie du ministre a marqué nos esprits.

Cette anecdote a été relatée dans le livre de Thierry Desjardins, “Foutez-leur la paix !”, ainsi que dans un article qui fit la une du Figaro : “Pourquoi les entrepreneurs s’exilent ?” du 19 février 2000. S’inspirant d’une célèbre phrase de De Gaulle (*), François Fillon aurait rappelé l’incident à ses collaborateurs en précisant qu’il préférait “ceux qui trouvent à ceux qui cherchent.”

(*) “Des chercheurs qui cherchent, on en trouve, mais des chercheurs qui trouvent, on en cherche.” C
harles de Gaulle

François Fillon à Londres : “Votre communauté donne l’exemple”

Maurice Gourdault-Montagne, ambassadeur de France, Olivier Cadic, François Fillon, Premier ministre

En visite officielle au Royaume-Uni, les 12 et 13 janvier, François Fillon a rencontré David Cameron, Nick Clegg, ainsi que les acteurs de la City. Sa visite aura aussi été l’occasion de saluer les Français du Royaume Uni qui représentent, par leur nombre, la première communauté française expatriée au monde.

Comme tous ceux qui ont fait leur valise, sous l’effet d’une impérieuse nécessité, j’ai beaucoup apprécié d’entendre la voix de France en la personne de François Fillon déclarer qu’il est “inutile d’occulter que certains de nos compatriotes se sont installés en Grande-Bretagne parce qu’ils avaient le sentiment qu’ils n’auraient pas dans notre pays les mêmes moyens pour réaliser leurs aspirations. Ils ont quitté une France qui se reposait beaucoup sur le souvenir d’une grandeur acquise ; qui retardait le moment de regarder en face la réalité du monde. Une France qui négligeait de mesurer ses forces et ses faiblesses et souvent d’engager les réformes nécessaires.”

François Fillon se démarque, car il ne déplore aucun exode. Au contraire, à travers nous, les expatriés, nos initiatives, nos ambitions, il juge que la “France projette ses forces. Elle projette aussi une image, une image d’ouverture, une image de dynamisme, une image de diversité et donc vous contribuez autant à la richesse de la Grande Bretagne qu’à celle de notre pays.” Que dire de plus ?

Parce que l’expatriation est avant tout un acte de courage, le Premier ministre a tenu à saluer notre travail d’élus à l’Assemblée des Français de l’étranger, associé à celui du consul général, Edouard Braine, en faveur de l’insertion de jeunes français en quête d’emploi et d’intégration au Royaume Uni, en faisant même mention des “Oubliés de Saint-Pancras” pour saluer l’action “originale et novatrice” du centre Charles Peguy.

La suite du discours nous permet d’apprécier sa parfaite connaissance de notre communauté : « Au fond, de l’innovation qui caractérise les Français au Royaume Uni, peut être que l’un des meilleurs exemples c’est l’effort collectif qui inspire le « plan école ». Toutes les composantes de la communauté française, soutenues par vos élus du Sénat, de l’Assemblée des Français de l’Etranger s’y sont associées pour développer l’offre scolaire. » Lorsque le Premier ministre a prononcé ces mots, l’ambassadeur Maurice Gourdault-Montagne et moi avons échangé un long regard complice et satisfait. Mes pensées sont allées immédiatement à Michel Monsauret, précédent conseiller culturel adjoint, co-fondateur du plan Ecole et aux sénateurs Joëlle Garriaud-Maylam et André Ferrand qui se sont investis dès le premier jour pour sa réussite.

Toutes les parties prenantes au plan école apprécieront les félicitations reçues pour leur “intelligence de promouvoir ce partenariat public-privé novateur” afin de financer de nouvelles places dans l’enseignement public français et qui va « “se concrétiser par la prochaine ouverture du CFBL, un collège de 700 places à Londres, première étape d’une opération qui connaîtra, j’en suis sûr, d’autres développements en Grande-Bretagne”, nous dit François Fillon. Ce mode opératoire pourrait être “un exemple pour d’autres pays dans lesquels j’espère que votre initiative sera imitée”, nous ravit le Premier ministre.
Il a ainsi justifié notre logique en rupture avec l’idée que le financement de l’enseignement français à l’étranger doit reposer essentiellement sur le contribuable français.

En ma qualité d’administrateur de l’AEFE, je ne pouvais que me réjouir d’entendre le chef du gouvernement vanter “la qualité exceptionnelle de l’enseignement” au lycée Charles de Gaulle. Le proviseur, Bernard Vasseur, les cadres du lycée et les représentants des enseignants étaient présents. Tous ceux qui contribuent au bon fonctionnement du lycée français peuvent être fiers de cette juste reconnaissance de leur travail.

François Fillon a également cité la Fédération des Associations françaises de Grande-Bretagne reconnue comme un “partenaire précieux de l’action de l’Etat” et honoré avec émotion les représentants des anciens combattants et ceux de la France Libre qui “furent les témoins et les acteurs de l’épopée du général de Gaulle.”

Auprès de la communauté française, le Premier ministre a tenu à développer sa politique économique. Après un bilan de ses trois années de modernisation de la France, il a estimé qu’une croissance à hauteur de 2% était à notre portée en 2011. Pour s’en convaincre, il a annoncé que 35 milliards d’euros seraient injectés pour soutenir les projets d’avenir des universités, des centres de recherche ou de l’industrie. En parallèle, les efforts du gouvernement porteront sur l’insertion professionnelle des Jeunes. Par ailleurs, le travail de réforme en 2011 visera surtout la fiscalité du patrimoine et le financement de la dépendance des personnes.

Pour conclure, François Fillon a touché le cœur de chacun d’entre nous en estimant que “chaque Français a la même valeur, mais enfin ceux qui sont à l’étranger jouent pour le rayonnement de notre pays un rôle qui est absolument indispensable. Et nous devons tout faire pour vous encourager, vous aider dans l’entreprise qui est la vôtre. En tout cas votre communauté donne l’exemple.

Voir plusieurs discours en vidéo de la visite de François Fillon au Royaume-Uni (12 et 13 janvier 2011)

Texte du discours_du_Premier_ministre_devant_la_Communaute_francaise_de_Londres (13 janv 2011)

Proposition de subvention reconduite pour le centre Charles Péguy

Le 7 décembre dernier, je participais à la réunion du CCPEFP, Comité consulaire pour l’emploi et la formation professionnelle, qui devait se prononcer sur la demande de subvention du centre Charles Péguy (CCP), tout comme l’an dernier à la même époque (lire : “Nouvelle subvention demandée pour le centre Charles Peguy” du 11 décembre 2009).

 J’ai récemment relaté l’inauguration des nouveaux locaux londonien du CCP, en présence de Martin Hirsh, qui lui permettront de recevoir plus efficacement nos jeunes français (18-30 ans) désireux de s’installer en Grande Bretagne pour travailler et maitriser l’anglais (lire : “Le centre Charles Peguy, pivot du plan Emploi” du 12 novembre 2010). Le CCP était menacé de fermeture fin 2009.  Edouard Braine a mobilisé les énergies et trouvé les ressources destinées à garantir la survie du Centre Charles Péguy (CCP).

 Je rappelle que le centre est un des piliers du plan Emploi, initié à ma demande par notre consul général Edouard Braine en mobilisant tous les acteurs de notre communauté. A souligner que ce plan s’adresse aussi à une catégorie de Jeunes que le consul nomme les “Oubliés de Saint Pancras”, du nom de la gare londonienne où débarquent chaque jour des dizaines de compatriotes, avant de se dissiper dans la nature avec leur sac à dos. Ils ne comptent que sur leur bonne étoile. Comme ils n’imaginent pas une seconde qu’ils auraient intérêt à s’immatriculer auprès des services consulaires, Edouard Braine avait vu dès son arrivée à Londres que notre administration les connaissait mal. 

Deux représentants du centre Peguy étaient venus pour justifier la demande de subvention devant la Commission consulaire pour l’emploi et la formation professionnelle. Il s’agissait de Marine Deneux, directrice, et Alexandre Auddin, conseiller emploi, qui ont dressé un bilan d’activité et évoqué les projets de leur association d’aide à l’insertion professionnelle.

 Le CCP place près de 700 jeunes Français par an (voir graphique), ce qui est loin d’être une goutte d’eau puisque ce chiffre équivaut à 20% du volume global des placements (3121 postes) réalisés par les 31 CCPEFP dans le monde ! Ajoutons à la performance que le coût moyen d’un placement est de 309 euros, contre 208 euros à Londres (lire : “Charles Péguy champion du monde des placements !” du 13 mai 2010). Vous serez alors étonnés d’apprendre, si vous ne le savez, que Peguy dispose d’un effectif de 5 personnes seulement : une directrice, 2 VIA (volontaire international de l’Administration), une réceptionniste et un comptable.

 Lorsque j’ai demandé comment le centre pouvait parvenir au seuil des 1000 placements en 2011, la réponse a fusé : “il faut recruter un conseiller emploi supplémentaire !”. J’ai suggéré de faire appel à la générosité des sociétés qui pourraient contribuer à l’action solidaire en sponsorisant le recrutement d’un conseiller dans le cadre du service civique. Ce serait une double bonne action, à la fois pour le jeune embauché et pour Peguy.

 De plus, on pourrait imaginer la création d’un certificat justifiant du nombre d’embauches et d’entretiens permis grâce au conseiller sponsorisé. Une forme de reconnaissance dont l’entreprise pourrait se prévaloir, ce qui favoriserait encore la notoriété du CCP.

 La commission s’est prononcée à l’unanimité en faveur du maintien de la subvention de 55.000€ au centre Charles Péguy. Avec ses chaleureuses félicitations. Souhaitons que la Commission nationale suive notre demande.

Le consul général peut être satisfait d’avoir conduit l’action emploi en 2010 qui a permis au CCP de voir désormais l’avenir plus de sérenité. Mais son expérience de l’entreprise privée lui a enseigné qu’il ne faut jamais se reposer sur ses lauriers et s’imposer toujours de nouveaux objectifs plus ambitieux.

 L’objectif 1 du Plan Emploi est désormais d’aider Peguy à placer 1 000 jeunes par an !

Plan Ecole (21) : Vers un label France pour encourager l’enseignement bilingue dans les écoles anglaises

Tiphaine Beausseron a publié cette semaine un très bon article pour le Petit Journal au sujet du développement des classes bilingues au Royaume-Uni pour lequel elle m’a interviewé, suite à la réunion du plan Ecole consacrée au bilinguisme, à Dartford, début décembre.

Lors du conseil d’administration de l’AEFE (Agence pour l’enseignement française à l’étranger) du 25 novembre dernier, je suis intervenu pour connaître les progrès du “label France“. J’avais soutenu cette démarche lors d’une réflexion engagée, en septembre 2009, pour bâtir le Plan d’Orientation Stratégique de l’AEFE. En effet, puisque nous ne pourrons pas créer des écoles françaises aux quatre coins du Royaume-Uni, nous devons trouver une solution souple pour développer l’enseignement bilingue, si possible au sein même des écoles publiques anglaises. Rappelons que 70% des enfants français vivant au Royaume-Uni sont scolarisés en dehors du réseau scolaire français. Cette démarche qui s’incarne dans un label est destinée à leur offrir l’accès prochain à un enseignement bilingue à proximité de chez eux.

Comme me l’a indiqué Jean-Paul Rebaud de la direction générale de la mondialisation du Ministère des Affaires Etrangères et Européennes (MAEE), lors du conseil d’administration de l’AEFE, un décret portant création du Label France est en cours de préparation. Le projet devrait être présenté en Conseil des ministres par la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, début 2011. Ce décret définira précisément les conditions requises pour garantir un enseignement d’excellence à la française intégré à un enseignement local.

Vincent Gleizes, attaché de coopération pour le français au service culturel de l’ambassade de France, anime la réunion à Dartford sur le développement des sections bilingues dans les écoles anglaises, le 29/11/2010.

Cette alternative structurée mais plus légère à mettre en place que l’homologation permettra d’encourager et de soutenir, indirectement, les écoles britanniques qui instaurent un enseignement bilingue anglais-français. C’est l’outil qui nous manquait pour promouvoir un enseignement bilingue auprès des Britanniques.

Lors de la réunion organisée, début décembre, sur ce thème par le service culturel de l’ambassade de France, à Dartford (Kent), le Kent County Council représenté par Maureen Smith semblait intéressé par notre démarche.

L’école primaire Loose Infant à Maidstone que j’ai visité en novembre dernier dispense déjà des cours en français et souhaite les renforcer. Un nouveau rendez-vous a été fixé début avril avec le service culturel.

L’avenir du développement des classes bilingues dans les écoles d’Etat anglaises dépendra beaucoup de la capacité de coopération éducative entre les services publics de l’éducation britanniques et le service culturel de l’ambassade de France au Royaume-Uni, dirigé par Laurent Burin des Roziers. Laurent Batut, conseiller culturel adjoint, attaché de coopération éducative, épaulé par Vincent Gleizes, attaché de coopération pour le Français, œuvrent au quotidien pour mener à bien cette mission.

Lire l’article du Petit Jounal : “Le développement des classes bilingues au Royaume-Uni

Lire aussi :   “Plan Ecole (20) : des écoles bilingues pour démocratiser l’accès à l’enseignement français” du 17 novembre 2010

Mes vœux à la communauté française du Royaume-Uni pour 2011

Madame, Monsieur, chers compatriotes,

Je souhaite que 2011 vous apporte une santé rayonnante, qu’elle accomplisse vos espoirs, tout en vous réservant d’heureuses surprises…

Dès son arrivée à Londres, fin 2009, le Consul Général Edouard Braine s’est engagé en faveur de nos jeunes compatriotes venus au Royaume-Uni à la recherche d’un premier emploi. Il les a baptisé les “Oubliés de Saint -Pancras”. Edouard Braine a exaucé le vœu que j’exprimais l’an dernier et réuni une équipe motivée pour créer un Plan Emploi. Il a mobilisé les énergies et trouvé les ressources destinées à garantir la survie du Centre Charles Péguy (CCP), qui permet à environ 650 jeunes compatriotes de trouver chaque année un emploi au Royaume-Uni ! Désormais, le premier objectif du Plan Emploi est d’offrir à Péguy des moyens supplémentaires pour lui permettre de placer 1000 jeunes par an. Le second objectif est de créer un “RER transmanche”, reliant Calais-Frethun à Ashford. Permettre l’éclosion d’une nouvelle génération de travailleurs transfrontaliers, désenclaver le Nord-Pas-de-Calais, offrir de nouvelles perspectives pour les entreprises des Français du Kent justifient cette ambition. Je forme le vœu que sous la conduite de notre Consul Général, ce Plan Emploi aboutisse et contribue à la réduction du chômage en France.

Avec l’emploi, l’essentiel de mes efforts se porte sur l’éducation. Ma conviction est que nous devons démocratiser l’accès à l’enseignement français au Royaume-Uni tout en favorisant le bilinguisme dans les écoles anglaises. Depuis trois ans, Maurice Gourdault-Montagne, Ambassadeur de France au Royaume-Uni, conduit remarquablement un Plan Ecole en y associant les représentants de notre communauté scolaire et les élus. Notre objectif premier vise à accroitre de 500 places par an la capacité d’accueil de l’enseignement français au Royaume-Uni. Nous avons déjà créé près de 500 nouvelles places depuis le lancement du Plan Ecole.

Afin de créer de nouvelles écoles sans peser sur nos finances publiques, le Plan Ecole a décidé la création d’un Trust à vocation immobilière. Avec le soutien du Sénateur André Ferrand, nous avons obtenu la garantie de l’Etat afin de diminuer le coût d’emprunt finançant l’acquisition d’un premier bâtiment. L’ouverture en septembre du collège français bilingue de Londres (CFBL) couronnera les efforts des acteurs du Plan Ecole.

Tous ces succès ne me font pas oublier que l’inflation à deux chiffres des frais de scolarité du lycée Charles de Gaulle menace la mission de continuité du service public de l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger (AEFE). Je forme le vœu que nous parvenions à plus de transparence sur les coûts et je prendrai l’initiative d’organiser un grand débat sur ce sujet en mai prochain.

Les 70% des enfants français vivant au Royaume-Uni scolarisés dans le système éducatif local ne sont pas oubliés. Cette année, le Gouvernement va publier un décret instituant un “label France“. C’est l’outil dont nous avions besoin pour favoriser le développement du bilinguisme dans les écoles britanniques, objectif n°2 du Plan Ecole.

Notre dynamisme doit beaucoup à l’engagement des parents d’élèves. A Londres, leurs opérations de levées de fonds ont apportés en quelques années plus d’un million de livres sterling au profit du lycée Charles de Gaulle. Dans le cadre du programme Français Langue Maternelle (Flam), partout dans le Royaume-Uni, ils ouvrent des petites écoles du samedi qui familiarisent les plus petits à la langue française. Nous comptons désormais 39 écoles de ce genre contre 28 l’an dernier ! Invité en 2010 par leurs directrices (à Bristol, Canterbury, Colchester, Dartford, Leeds, Maidstone…), j’ai ressenti à chaque fois la même passion et le même amour pour ces 2 000 enfants aujourd’hui concernés par le programme Flam, la plupart binationaux. Je souhaite que cet élan formidable s’amplifie, d’autant que notre sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam a permis le financement d’une méthode novatrice d’apprentissage du français spécifique aux plus jeunes. Tous ces progrès n’auraient pu se concrétiser sans l’action formidable du Service Culturel conduit par notre nouveau Conseiller Culturel Laurent Burin des Roziers.

Je poursuivrai aussi mon action pour que le Ministère dégage un budget pour moderniser le standard du consulat de Londres afin d’améliorer l’accueil téléphonique. Car comme le souhaitent Edouard Braine et les agents du consulat, tout doit être mis en œuvre pour ne pas rebuter nos compatriotes lorsqu’ils cherchent à entrer en contact avec leur administration. Ils ont d’ailleurs mené une action exemplaire en 2010 afin que le consulat soit enfin conforme aux exigences britanniques d’accessibilité au public.

2011 précédera une année historique pour les Français de l’étranger. L’an prochain, pour la première fois, vous aurez l’occasion d’élire un député représentant les Français du Royaume-Uni et d’Europe du Nord. Edouard Braine a initié une démarche de mise à jour de la liste électorale qui devrait aboutir à radier prochainement 15000 noms. Je vous invite à vérifier votre situation électorale au cours de l’année.

Je vous prie de bien vouloir agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes sentiments les plus cordiaux,

Olivier Cadic
Canterbury, le dimanche 9 janvier 2011

Pour télécharger ce texte en pdf : Voeux à la communauté du RU 2011

Photo Flickr de Mooi

Bilan 2010 : 100M€ distribués sous forme de bourses et de prises en charge

La Commission nationale des Bourses s’est réunie les 15 et 16 décembre à Paris. Cela nous permet de faire le point sur le nombre d’enfants qui ont bénéficié du dispositif des bourses et de la prise en charge pour l’année écoulée.

Au total, ce sont 99,77 millions d’euros (76,48 M€ en 2009) qui auront été versés au bénéfice de 29.118 élèves pour financer les bourses et la prise en charge (PEC) par l’Etat des élèves français scolarisés en classes de seconde, première, terminale à l’étranger. Le coût moyen par élève pour l’Etat est de 3,426 euros.

L’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger) avait pris des mesures visant à ralentir la progression des bourses : évolution du coefficient K à 0,25 au lieu de 0,2 qui revient à dire que l’on considère que les familles peuvent consacrer 25% de leur revenu disponible à la scolarité de leurs enfants, et revenus minima de 2009 reconduits en 2010.
Malgré cela, la somme allouée par l’Etat aux bourses a progressé de 16,87% pour atteindre 72,12 M€ et favorisé 23.077 enfants (21.733 enfants en 2009).

L’AEFE a mis en place dès septembre 2007 un dispositif de prise en charge des frais de scolarité pour les lycéens des classes de terminale. Il a été élargi aux élèves français de 1ère à la rentrée 2008 et à l’ensemble des lycéens français à la rentrée 2009. Nous pouvons donc mesurer pour la première fois le coût de la mesure pour l’ensemble des lycéens. Ce sont donc 6.043 élèves qui auront bénéficié de la mesure en 2010 pour un coût de 27,66 M€.

Ce sont donc 27,5% des élèves français scolarisés dans l’enseignement français à l’étranger qui sont aidés directement par l’Etat. Comme 70% des enfants français à l’étranger sont scolarisés dans l’enseignement local, ces mesures bénéficient donc à 8,25% des enfants français à l’étranger.

Photo Flickr de Aimforawesome

Frais de scolarité : l’AFE propose de remonter les plafonds de la prise en charge (PEC)

L’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) était appelée à prononcer un avis sur le projet de décret qui vise à plafonner la prise en charge (PEC) par l’Etat des frais de scolarité des élèves français scolarisés dans un établissement d’enseignement français à l’étranger (classes de seconde, première, terminale). Conformément aux préconisations du rapport des parlementaires Collot et Joissains, sur la mesure voulue par le Président de la République, l’objectif est d’économiser 7 millions d’euros sur le budget 2011.

D’après le projet de décret, le plafond de la prise en charge doit être égal au montant des frais de scolarité de l’année scolaire 2007-2008 pour les établissements d’enseignement français à l’étranger du rythme nord, auxquels appartiennent le lycée Charles de Gaulle de Londres et l’école européenne de Culham.

Dans les faits, pour le lycée Charles de Gaulle, cela signifierait que l’Etat ne prendrait plus à sa charge à partir de septembre 2011 que 3,246 livres sterling (tarif 2007-2008) au lieu de 4,311 livres sterling actuellement. La prise en charge des frais de première inscription serait limitée à £130 au lieu de £600.

Pour Culham, l’aide à la scolarité serait plafonnée à £3,197 au lieu de £3,454 actuellement.

Comme je l’avais anticipé (Lire : “Frais de scolarité : l’impact du plafonnement de la PEC au lycée Charles de Gaulle” du 10 novembre 2010), cela signifierait qu’un quart des frais de scolarité des enfants français en classes de seconde, première, terminale serait désormais à la charge des familles. Bien entendu, les familles auront toujours la possibilité de demander une bourse pour financer ce complément.

Lors de la session de bureau du 18 décembre 2010, l’AFE a voté deux amendements par 18 voix pour et 11 abstentions :
– Le premier amendement prévoit que l’année scolaire de référence pour le plafonnement soit 2009-2010 au lieu de 2007-2008, année d’entrée en vigueur de la PEC.
– Le second suggère l’ajustement mécanique du plafonnement de la prise en charge pour les pays qui rencontrent une inflation annuelle importante de plus de 10%.
C’est principalement le cas des pays d’Amérique du Sud, et de nombreux pays d’Afrique.

En réponse à une question du sénateur André Ferrand lors des débats, Mme Anne-Marie Descôtes, directrice de l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger) a indiqué que l’économie réalisée ne serait plus que d’un million d’euros pour le budget 2011, si les amendements de l’AFE était suivis par le gouvernement. L’objectif initial était d’économiser 7 millions d’euros. Il faudrait donc trouver à économiser la différence ailleurs.

Michèle Alliot-Marie, ministre des Affaires étrangères et européennes devra se déterminer au début de l’année 2011. Le suspens ne sera pas long.

Photo Flickr de Sebastian Mary

Kentish Town (20) : le CFBL entame sa promotion

Laurent Batut, conseiller culturel adjoint de l’ambassade de France, m’a transmis le premier visuel de la campagne de communication du futur collège français bilingue de Londres (CFBL).

Sophie Routier, membre du comité de gestion de l’établissement en charge de la communication m’informe que l’encart publicitaire paraitra dans London Macadam, Ici Londres et North London Families en Janvier 2011.

Au dessus de l’illustration figurant les locaux rénovés, nous pouvons lire : Nouvel établissement français au coeur de Londres. Un projet éducatif ambitieux, bilingue et international, dans un cadre exceptionnel, au service du développement de chaque élève. 700 places de la grande section de maternelle (5 ans) à la troisième (15 ans).

Je rappelle que l’école l’Ile au Enfants va intégrer les nouveaux locaux de Kentish Town dès le 1er septembre et que, d’ici là, elle gère les pré-inscriptions (Lire : “Kentish Town (19) : Les pré-inscriptions sont ouvertes au nouveau collège, baptisé CFBL !” du 24 novembre 2010).

L’enseignement sera parfaitement conforme avec les programmes de l’Education nationale française, mais le collège se distinguera par une politique ambitieuse en faveur de l’apprentissage de l’anglais.

Les frais de scolarité ne sont pas encore définis avec exactitude, car ils sont tributaires du nombre d’élèves et du nombre de d’enseignants résidents mis à disposition par l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger).

Merci de bien vouloir relayer l’effort de promotion autour de vous.
Renseignements et inscription : 020 7267 7119
Site internet du CFBL

L’APL, championne des dons auprès de l’AEFE

En 2010, comme chaque année, l’Association des parents d’élèves (APL) du lycée Charles de Gaulle de Londres se distingue par sa générosité.

Présidée par Florence Quattrocchi, qui a récemment succédé à Delphine Porta, l’APL a remis 97.000₤ (soit 111.550 €) à l’AEFE, Agence pour l’enseignement français à l’étranger. Les fonds proviennent du diner de gala organisé le 26 mars dernier (Lire : L’APL lance sa «Fundraising Campain 2010» du 22 janvier 2010).

Ce montant sera affectée à la modernisation du lycée : acquisition de matériels multimédia et d’équipements pour les classes et laboratoires, travaux sur les structures de jeux dans les écoles annexes et enfin construction d’un préau à l’école André Malraux.

J’ai souligné l’engagement exemplaire et sans faille des parents d’élèves de Londres lors du dernier conseil d’administration de l’AEFE où je siège. Du reste, la contribution du lycée CDG ne pouvait pas passer inaperçue puisque tous les dons supérieurs à 30.000 € doivent être portés à l’approbation du conseil. Un seul don dépassait 30.000€ cette année : celui de Londres (Ptn°10 – Dons et legs). L’APL championne sans rivale !

Lors des cinq dernières années, L’APL a ainsi apporté plus de 1 million d’aide directe pour améliorer les infrastructures de Charles de Gaulle. Voilà qui démontre une nouvelle fois s’il en était besoin la force de l’engagement des parents d’élèves en faveur de l’enseignement français à Londres. Cette attitude mérite toute la considération de l’AEFE et plaide pour un renforcement de l’implication des parents d’élèves dans les choix stratégiques du lycée.

Photo Flickr de Mamdouh Auf

Le CEI ouvre le monde aux Jeunes

Depuis plus d’un an, je côtoie régulièrement Guillaume Dufresne, président du centre Charles Peguy, l’établissement qui dépend du Centre d’échanges internationaux (CEI), dont il est le directeur général.

Guillaume Dufresne, président du centre Charles Péguy et Olivier Cadic

Pour vous donner un ordre d’idée, le CEI de Londres et le Centre Charles Péguy ont accueilli 320.000 jeunes l’an dernier et pourvus 26.230 emplois au Royaume-Uni. .. (Lire : “Le centre Charles Péguy, pivot du Plan Emploi” du 12 novembre 2010).

Je suis impressionné par l’engagement de Guillaume au service des jeunes français avides de tenter l’aventure à l’étranger. Aussi, à la faveur d’un déplacement à Paris, j’ai eu envie de visiter le siège social du CEI et j’ai pu saisir l’étendue de son action à travers l’Europe et dans le monde puisque le rayonnement du CEI s’étend sur plus de soixante pays.

C’est un fait, en 2010, travailler à l’étranger n’a jamais été aussi facile, grâce au dévouement de tous les collaborateurs du centre dans leurs bureaux de Londres, Dublin, Paris ou Berlin qui assument un suivi individualisé de chaque candidat à un job d’été, un stage ou une formation en anglais.

Quelle que soit l’expérience désirée dans un pays anglophone, tout est mis en œuvre pour favoriser la mobilité des plus de 18 ans, à commencer par les possibilités d’hébergement, selon les envies et les budgets de chacun, tout comme les programmes pour groupe.

Sur le plan de l’hébergement, le centre s’implique jusqu’à la possibilité de financer un séjour au moyen d’un job dans l’hôtellerie, la restauration ou la vente.

En effet, le CEI propose des programmes Job, comme des placements en entreprise pour effectuer un stage (avec ou sans convention) dans tous les secteurs : administration, commerce international, communication, comptabilité/finance, import/export, informatique, ingénierie, logistique, marketing, secrétariat, tourisme…

A mon sens, la plus belle formule pour caractériser cet organisme revient à François Fillon en avant propos de l’ouvrage célébrant les 60 ans du CEI en 2007 : “Le Centre d’Echanges Internationaux incarne la mondialisation dans ce qu’elle a de meilleur, et la France dans ce qu’elle a de plus prometteur”.

Un dossier pour découvrir les missions et les activités du CEI : Dossier Presse Groupe CEI_2010

Daniel Cordier, secrétaire de Jean Moulin, témoigne à l’Institut Français

Une soirée exceptionnelle s’est déroulée au Ciné Lumière de l’institut  Français, le 7 décembre dernier, marquée par la présence de Daniel Cordier, héros de la Résistance, venu assister à la projection d’un documentaire retraçant ses exploits et intitulé “Daniel Cordier, la Résistance comme un roman”.

Suite au film, une conférence-débat animée par le professeur Julian Jackson s’est engagée autour du destin épique de Daniel Cordier, membre de la France libre en juin 1940, parachuté en France en 1942, puis secrétaire de Jean Moulin jusqu’à son arrestation en juin 1943. Quelle émotion de pouvoir entendre un témoin direct des événements livrer son sentiment sur l’auteur de la trahison…

En signant ce nouvel événement, Laurent Burin des Roziers, conseiller culturel de l’ambassade, marque à nouveau nos esprits et poursuit avec grâce le travail de mémoire de l’Institut qu’il dirige.

Je remercie Edouard Braine, consul général à Londres, de partager sur mon blog ses impressions personnelles et ses commentaires éclairés de passionné d’Histoire.

Un grand moment d’histoire de la Résistance à l’Institut Français du Royaume Uni,  par Edouard Braine

Décidément l’Institut Français de Londres assume son rôle de mémoire de la Résistance. Après avoir offert en octobre un concert du duo Clara Cernat-Thierry Huillet en l’honneur de Stéphane Hessel, il vient de projeter le film présentant la vie résistante de Daniel Cordier auprès de Jean Moulin dont il était le secrétaire.

Les commentaires de Daniel Cordier après la projection, imputant expressément la responsabilité de l’arrestation de Jean Moulin à Caluire à René Hardy relancent une polémique historique. Celle ci a visé les résistants gaullistes de l’armée secrète appartenant au groupe Combat et en particulier Jacques Baumel avec qui j’ai eu la chance de travailler au sein du Forum du Futur, cercle de réflexion qu’il présidait.

J’avais oublié les détails de l’arrestation de Jean Moulin et même craint, en entendant Daniel Cordier, que l’accusation visant Hardy (Didot pseudo de résistant) ne mette en cause l’honneur du grand résistant qu’a été Jacques Baumel. Malgré mon soulagement en réalisant mon erreur, la mise en cause de Hardy, qui n’a jamais été condamné malgré deux procès après guerre où sa culpabilité n’a jamais été établie, touche un point très sensible dans l’histoire de la Résistance.

Après avoir un peu “révisé le sujet” qui a été réactualisé par les propos de Daniel Cordier, je suis heureux de partager avec vous ce qui apparait comme le consensus minimal des historiens sur les éléments à peu près établis concernant la fin tragique de Jean Moulin : lire la suite du texte d’Edouard Braine

EGD (9) : Quand le lycée de Francfort s’inspire du lycée de Londres

Le lycée français Victor Hugo de Francfort

Répondant à l’invitation de Séverine Feraud, représentante des parents d’élèves du lycée français Victor Hugo de Francfort, je me suis rendu outre-Rhin, le 7 octobre dernier, pour partager l’expérience du Plan Ecole au Royaume-Uni. Séverine en a tiré un bel article, publié dans « La plume de Victor » de décembre 2010, intitulé “Best practice outre-Manche : le Plan Ecole pour des objectifs à définir en commun” (p.4)

Je me rends compte que notre Plan Ecole conduit depuis 2007 par notre ambassadeur en concertation avec les élus, conseillers culturels, directeurs d’écoles, parents d’élèves et enseignants, constitue progressivement un modèle du genre pour le réseau mondial.

“L’AEFE peut être réceptive à une certaine autonomisation des établissements. Mais pour cela, la participation des parents sur le long terme est essentielle”, conclut avec raison Séverine Feraud dans son article. Selon les établissements, les choses seront plus ou moins simples et il faut saluer l’ouverture d’esprit de M. Dominique Parisot, proviseur du lycée français à Francfort qui m’a réservé le meilleur accueil sur place.

Suite à ma visite, M. Parisot a donné son accord pour la création d’une commission permanente au profit des parents d’élèves, destinée à réfléchir en commun aux orientations stratégiques et budgétaires de l’école. Cette décision sonne comme nouvelle avancée vers une démocratisation dans la conduite des écoles de type EGD (Etablissement à gestion directe) du réseau de l’AEFE (Agence pour l’enseignement du français à l’étranger).

Cette information est évidemment à mettre en perspective avec la constitution d’une commission permanente du lycée français Charles de Gaulle de Londres, où les parents d’élèves ont été invités à débattre sur les grands enjeux scolaires et financiers de l’établissement (Lire : “EGD (8) : Evolution de l’EGD à Londres, Yes we can !” du 18 mai 2010).

Il m’a fallu un engagement important pour obtenir cette avancée à Londres. Je suis convaincu que les parents d’élèves et les enseignants doivent être de vrais partenaires pour déterminer les orientations stratégiques de leurs établissements. C’est un principe acquis dans l’Hexagone, il devrait s’appliquer naturellement à l’étranger.

Mon ami et collègue élu à l’AFE pour l’Allemagne, Daniel Ollagnier, avec lequel je siège à la commission Finances soutient cette démarche à Francfort. J’ai suggéré au conseil d’administration de l’AEFE que les commissions permanentes soient instituées dans tous les établissements à gestion directe du réseau.

J’adresse mes plus sincères félicitations à Séverine Feraud pour la qualité de son engagement au service des parents d’élèves du lycée français de Francfort.

Photo Flickr de Pikadilly