Ajout des conseillers des Français de l’étranger dans les membres du comité d’identification chargé du recensement des entrepreneurs français à l’étranger.
Cet amendement est un amendement de cohérence avec le droit en vigueur.
La compétence économique des conseils consulaires est insuffisamment mise en œuvre, malgré les connaissances indéniables que les conseillers des Français de l’étranger ont du tissu entrepreneurial de leur circonscription.
Ainsi, tirant les conséquences de cette compétence générale des conseils consulaires en matière économique, il convient de prévoir que leurs membres élus font partie du comité d’attribution du label.
Ce 6 juin, lors du débat qui a suivi la déclaration du gouvernement, en application de l’article 50-1 de la Constitution, relative à la politique étrangère de la France en Afrique, je suis intervenu au nom du groupe UC.
Le gouvernement était représenté par Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères et Sébastien Lecornu, ministre des Armées.
Verbatim de mon intervention
Monsieur le Président,
Pour comprendre l’Afrique encore faut-il la connaitre.
Je m’y suis rendu 57 fois depuis 2015.
Elle m’étonne à chaque fois.
Je vous livre 3 anecdotes.
Tout d’abord, celle de cet entrepreneur français qui a subi un vol dans sa société.
Il se rend à la police. On le renvoie vers la dame aux balais qui lui communique un nom après avoir utilisé deux balais croisés.
Après vérification sur sa vidéo surveillance, il découvre qu’elle a raison.
Que dire de ce compatriote qui croit son portefeuille volé à son domicile.
Affolée, une personne à son service part précipitamment chez le Marabout qui lui révèle que le portefeuille est à la vue de tous et que personne ne le voit.
Elle rentre avec le message du marabout.
Le portefeuille est retrouvé, une heure plus tard, oublié près de la piscine.
Ou encore ce consul général qui fait venir chaque année un coupeur de pluie pour s’assurer de célébrer le 14 juillet au sec.
Après 2 heures de réception, le coupeur de pluie lui demande s’il peut partir.
Dès son départ, la pluie se met à tomber sur le consulat.
Les esprits cartésiens seront dubitatifs.
Notre consul général ne se fait pas rembourser la prestation par le Quai d’Orsay.
Olivier Leloustre, conseiller des Francais de l’étranger établi depuis 2o ans en Afrique, m’a confié qu’il se refuse à expliquer l’Afrique à quelqu’un qui n’y a pas déjà vécu au moins 5 ans.
On aborde souvent à tort la stratégie française en Afrique par un seul prisme.
C’est une erreur car il n’y a pas une Afrique mais des Afriques.
Chacune a des problématiques bien distinctes même si certaines se recoupent.
Emmanuel Macron a visité 25 pays africains depuis sa première élection en mai 2017, ce qui fait de lui le dirigeant ayant le plus d’engagements diplomatiques avec les nations africaines.
Pourtant, sur le continent africain et plus particulièrement en Afrique de l’Ouest et au Sahel, on nous répète que le sentiment anti-français ne cesse de croître.
Et si c’était une fake news entretenue, illustrant la guerre hybride livrée à la France pour nous affaiblir ?
Nous nous fions trop aux réseaux sociaux animé par les activistes.
Aujourd’hui, les gens les plus crédibles pour la population sont ceux qui parlent le plus, pas ceux qui disent la vérité.
Le mea culpa permanent sur notre passé, dans lesquels des soi-disant « experts » se répandent, est ressenti comme une faiblesse sur ce continent.
Des grandes entreprises françaises sont l’objet de violentes attaques de la part de représentants d’ONG soutenues par leurs concurrents.
Nous avons peut-être perdu une bataille dans la guerre informationnelle l’an dernier au Sahel.
Mais nous n’avons pas perdu la guerre.
Vous avez eu raison Monsieur le Ministre, les militaires de l’opération Barkhane ont été irréprochables. Ils sont notre fierté.
Alors, Anti-français, les Africains ? Alors expliquez-moi, pourquoi les chiffres de demandes d’inscriptions pour étudier en France battent des records en Afrique ?
L’Algérie en est à 53 000. Elle dépasse pour la première fois le nombre de Marocains qui est d’environ 30 000.
Au Togo, après une hausse de 73% sur la période 2016-2021, de 68% sur 2022, près de 40% d’augmentation déjà enregistrée cette année et 8000 demandes attendues.
Un ministre togolais m’a confié que les Togolais de France renvoyaient plus d’argent au Togo que l’aide au développement que nous leur apportons.
Pourquoi donc se détourneraient-ils de nous ?
Dans beaucoup de pays, il m’a été dit : « Je ressens une envie de France !»
Une camerounais m’a dit ce week-end « Lorsque nous avons le partage de la langue, la proximité est plus forte. »
Dans notre inconscient, la France est la plus proche.
Les liens sont forts.
Nos compatriotes installés en Afrique m’ont tous assuré qu’ils ne se sentent pas menacés en tant que français.
Par contre, il est vrai que nous sommes confrontés à une guerre hybride menée contre l’influence de la France et ses intérêts économiques.
Avec quelques euros, on paye un journalier aussi bien pour travailler que pour manifester avec un drapeau russe devant l’ambassade de France.
Le sentiment anti-politique française tout comme le sentiment anti-intérêt français n’est pas seulement alimenté par les puissances étrangères et ses proxys.
Dans plusieurs pays, des personnes surfent sur du néo nationalisme, font de la France le bouc émissaire de leurs difficultés pour s’imposer politiquement.
Ma collègue Carlotti a parlé des apôtres du panafricanisme, allez voir, qui sont derrière.
Ces mouvements populistes gagnent en visibilité.
Lorsqu’ils s’imposent, ils se jettent dans les bras de la Russie, de la Chine, de l’Iran et consorts. On le voit au Burkina Faso et au Mali.
Ils trouvent un écho auprès des acteurs économiques locaux qui en profitent pour faire du dégagisme de nos entreprises et participer ainsi à la prédation de leurs activités.
Récemment la filiale des brasseries Castel a été attaquée à coup de cocktail molotov en Centrafrique (RCA).
On suspecte Wagner.
De nouvelles menaces planent sur cet industriel français emblématique en Afrique qui a fait de la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) une marque de fabrique qui fait honneur à notre pays.
Monsieur le Ministre, avec l’annonce de retrait de troupes françaises sur le continent, comment allez-vous défendre nos intérêts économiques et nos entreprises quand elles sont directement attaquées ?
Comment justifiez-vous ce retrait quand on observe une militarisation accrue de la Chine pour consolider ses liens diplomatiques et commerciaux avec le continent ?
Le retrait de Barkhane a fait les affaires des groupes terroristes au Sahel et beaucoup s’en rendent compte dans les pays avoisinants en voyant la menace progresser.
93% des ressources algériennes proviennent du sud algérien.
Pour la première fois depuis 17 ans, le chef d’état-major algérien s’est rendu en France.
Comment analysent-ils la situation sécuritaire au Sahel et envisagent-ils une coopération militaire ?
Le terrorisme islamiste en Afrique est le visage du crime international organisé,
Structuré à l’image des gangs criminels que j’ai observé en Amérique latine. Il se drape dans un militantisme religieux pour légitimer les recrutements.
Pour lutter contre les gangs, au Brésil, des milices ont été créées pour protéger des quartiers. Les habitants doivent alors se plier aux règles de la milice et échangent leur liberté pour obtenir de la sécurité.
En Afrique, certains pays font appel à la milice Wagner qui se paie sur les ressources du pays, à l’image d’une milice mafieuse.
Contrairement à ce que certains prétendent, la France n’abandonne pas l’Afrique.
Il y a 6 mois, j’ai visité l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme près d’Abidjan. Ce centre d’excellence est destiné à appuyer les pays d’Afrique dans la lutte contre le terrorisme.
Le modèle de gouvernance de l’Académie Franco-Ivoirienne est un exemple pour la nouvelle posture de la France en Afrique.
Je veux saluer la réunion, le 11 mai, du premier conseil d’administration international, avec les Australiens, Canadiens, les Pays-Bas, américains…
Le modèle interministériel porté par l’Académie est un exemple nécessaire en Afrique pour éviter que l’anti-terrorisme soit porté uniquement par l’armée avec les risques de dérapages sur les populations civiles.
Notre modèle est innovant et mérite d’être mieux connu.
Combien de pays africains se sont déclarés intéressés par cette initiative ?
Madame la Ministre, la gestion de l’attribution des visas par la France est une cause de frustration observée dans de nombreux pays africains.
Cela conduit à des décisions défavorables à la France.
Par exemple, certaines entreprises ont préféré se fournir en matériel venant d’un autre pays que la France de peur de se faire refuser des visas pour une entrée sur le territoire français et risquer de ne pouvoir former leurs personnels de manière satisfaisante.
Quelles décisions sont prises pour améliorer notre politique d’attribution de visas perçue parfois comme vexatoire ?
En matière d’aide à l’Afrique, il apparait fondamental d’aider les pays de ce continent à s’organiser dans le domaine de la santé.
Pour faire face à la pénurie de sang, il est acheté auprès de donneurs. Contaminé, hépatique, il est inutilisable à 60%.
Concernant les médicaments, afin de lutter contre les produits contrefaits et aider les industriels à servir le continent, pourriez-vous porter l’idée de la création d’une agence africaine du médicament ?
La France porte les valeurs démocratiques.
J’ai personnellement été attristé du renversement du président Roch Kaboré, un an après sa réélection, sans intervenir pour protéger cette démocratie.
Le Somaliland est un état de la corne de l’Afrique qui a déclaré son indépendance en 1991 à l’issue de la guerre civile avec la Somalie, pays actuellement en proie à des conflits depuis plus de 30 ans, qui a des liens revendiqués avec la Russie, comme en atteste la visite récente du ministre somalien des Affaires étrangères à Moscou.
Depuis son indépendance, le Somaliland a su garantir une stabilité politique et des élections de Président au suffrage universel et de deux chambres.
Cinq présidents se sont succédés à la tête du pays depuis son indépendance.
Allons-nous évoluer sur la question d’une prise en compte officielle du Somaliland pour favoriser son développement ou allons-nous continuer à nous limiter aux relations avec le régime de Mogadiscio ?
La France comme nos partenaires africains ont besoin d’une ligne claire, fondée sur le respect mutuel.
Cessons de chercher à nous faire aimer.
Concentrons-nous sur nos intérêts en faisant valoir nos atouts pour nous faire désirer.
Un membre du parlement togolais, l’honorable Alipui l’a résumé ainsi hier, devant moi à Lomé :
Plutôt que « Plus de France », optez pour « Mieux de France ».
Le projet de nouvelle école française à Kribi porté par Olivier Leloustre, conseiller des Français de l’étranger et l’équipe de la section UFE Cameroun qu’il préside, constitue ma priorité pour ce pays.
Lors de mon premier passage à Douala, en décembre 2020 (compte-rendu), Stéphane Catta, consul général, avait identifié le besoin de créer une école dans cette cité balnéaire, située à plus de 3 heures de route, au sud de Douala.
Nous sommes allés à Kribi pour la cérémonie de pose de la première pierre.
Enseignement
École Internationale de Kribi – Cérémonie
Il y a un peu plus de deux ans, j’avais partagé l’idée de Stéphane Catta, consul général, de créer une école à Kribi avec Olivier Leloustre qui, dès son élection, qui s’est emparé du projet, il y a tout juste un an. Son énergie d’entrepreneur et sa capacité à s’entourer des différents talents de la communauté locale et de partenaires font le reste.
Olivier m’a proposé de venir célébrer une opération “première pierre” en compagnie du consul général, avant la fin de sa mission prévue à l’été.
Le bâtiment dont la construction a déjà bien avancé est prévu pour accueillir 4 classes de la grande section de maternelle au CM2. La cérémonie a été suivie d’un cocktail offert par le conseiller Olivier Leloustre à la communauté française, qui s’est enthousiasmée pour le projet.
Tous mes vœux de succès à Olivier et l’équipe de l’UFE Cameroun. +d’images
Évêque de Kribi
Monseigneur Damaze, évêque de Kribi, m’a reçu avec toute la délégation qui porte le projet de l’école internationale de Kribi emmené par Olivier Leloustre, conseiller des FDE et président de l’UFE Cameroun, en présence de Stéphane Catta, consul general de Douala.
Mgr Damaze a remercié les animateurs du projet pour leur action en faveur de l’éducation, qui constitue sa priorité avec la santé.
Pour marquer son soutien, il propose de mettre à disposition un terrain de 4 hectares du diocèse pour bâtir la partie collège de l’école internationale afin de contribuer au développement de l’offre éducative.
Les écoles catholiques de Kribi vont de la maternelle au lycée.
Il serait heureux qu’elles puissent bénéficier du label France Éducation.
Il souhaite faire un centre d’apprentissage pour les métiers de base. +d’images
Diplomatie économique
Port – Kribi Conteneurs Terminal
Accueilli par Bertrand Lacroux, directeur d’exploitation de KCT, j’ai visité le terminal de conteneurs du port de Kribi qui va doubler de taille d’ici à 18 mois.
Doté d’un port en eau profonde à la différence de Douala, le port de Kribi devrait être en capacité de dépasser son aîné en volume dans deux ans.
Les entreprises comme Castel ou Nestlé ont déjà vu l’avantage de Kribi qui leur permet de gagner 10 à 14 jours sur le temps de fret. Certifié conforme au code international pour la sécurité des navires, le port prend toutes les mesures pour assurer la sûreté des opérations.
Il est pourvu d’un environnement digitalisé et d’infrastructures permettant de scanner 100% des conteneurs.
L’exploitation du port est assurée par un consortium franco-chinois. +d’images
Tractafric
Afin de témoigner du développement de la zone portuaire de Kribi, j’ai visité la société Tractafric, filiale du groupe marocain Optorg, en compagnie d’Olivier Leloustre, CFDE Cameroun, de Stéphane Catta, consul général, de Bertrand Lacroux, et des membres du bureau UFE Cameroun.
Tractafric, inaugurée en janvier 2021, assemble les machines de travaux publics de la société chinoise SEM, filiale américaine de Caterpillar.
L’équipe de 8 personnes a déjà assemblé 150 machines en moins de 30 mois. Elle vend, loue, répare et stocke les pièces de rechange des machines Caterpillar et SEM. +d’images
Kribi Golf & Country Club
Lorsque Robert Lacroux a eu l’idée de prendre sur la forêt vierge à l’entrée de la ville de Kribi pour créer ce golf d’un parcours de 2×9 trous homologué pour les compétitions, il a démontré ses qualités d’entrepreneur.
Surnommé Papa par les habitants de Kribi, par respect et affection, ce Français, serial entrepreneur, a l’Afrique chevillée au cœur et au corps. Il a partagé sa vie entre la Côte d’Ivoire et le Cameroun.
J’ai déambulé sur le parcours en compagnie d’Olivier Leloustre, CFDE Cameroun, de Stéphane Catta, consul général.
J’ai admiré la beauté des arbres qui dominent les joueurs, le vol élégant des Kalaos ou toucans et cherché des yeux les petits singes qui habitent les lieux.
Olivier m’a confié que Yannick Noah affectionne particulièrement l’endroit et fait partie des joueurs les plus réguliers. Le calme et la beauté des lieux permettent de le comprendre. +d’images
Hôtel du Phare
Cet hôtel-restaurant de 17 chambres et 6 appartements, les pieds dans l’océan allie charme et élégance.
Géré par Lionel Lacroux qui a récemment rejoint la section Cameroun des CCEF, il est le lieu de référence de cette cité balnéaire.
Choisi par Olivier Leloustre pour organiser sa soirée en présence du préfet de l’Océan, du commissaire spécial et du super-maire, l’établissement était le lieu idéal pour un dîner de présentation du projet de l’école internationale aux autorités locales.
Merci à tous les participants venus partager leur enthousiasme. +d’images
Hôtel Les Gites de Kribi
M. Descieux, Breton des côtes d’Armor, a ouvert son hôtel “Les gîtes de Kribi” dans la cité balnéaire, il y a 10 ans.
Il a commencé avec une petite maison pour sa belle-mère lorsqu’elle venait les voir.
De fil en aiguille, l’hôtel compte désormais 50 chambres et son restaurant “Au plaisir du goût”, les pieds sur la plage ravit les clients, spécialement à l’heure du coucher de soleil.
Le développement du port lui permet de voir progresser la fréquentation de sa salle de conférence. Il se réjouit de voir cette clientèle d’affaires compléter une clientèle de touristes traditionnels. +d’images
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES . Entrepreneurs français à l’étranger : le Sénat vous veut du bien. Une PPL des sénateurs Evelyne RENAUD-GARABEDIAN et Jean-Pierre BANSARD (« Quel est mon savoir-faire, mon talent ? » / Enthousiasme pour Olivier BECHT, ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger / « Gloire aux CCEF ! » dit Jean-Baptiste LEMOYNE / À gauche avec Yan CHANTREL / « Les petits ruisseaux des entrepreneurs français à l’étranger font les grandes rivières de l’exportation française », dit Olivier CADIC / Ce que contient le texte amendé en séance : article 1, 2 et 3). . Fraude sociale : en quoi les Français de l’étranger sont concernés par les annonces de Gabriel ATTAL ? (Les retraités « quasi-centaines » en Algérie dans la ligne de mire / Ce qu’en dit la Cour des Comptes / Relativiser mais étendre les contrôles) . Échanges informatisés d’information – décès des pensionnés . Certificat de vie et biométrie ? . Qu’est-ce que la Micaf ?
LE CLUB DES INDÉPENDANTS . Aude DEMOUSTIER, conseillère des Français de l’étranger pour le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi, la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe (Dérives sectaires au Kenya).
LE BLOG D’OLIVIER CADIC . EFE – Reconnaissance des entrepreneurs français à l’étranger . EFE – Recensement volontaire (Le Figaro) . Loi de programmation militaire. Amiral Pierre VANDIER, chef d’état-major de la Marine et général MILLE, chef d’état-major de l’Armée de l’air et de l’espace . Ukraine. Oleksandr KORNIYENKO, Premier vice-président de la Rada . Émirats arabes unis. Hend AL OTAIBA, ambassadrice . Mer de Chine méridionale (agissements de la Chine) . Qatar. Lolwa RASHID AL-KHATER, ministre d’État à la Coopération internationale . Serbie. Maja GOJKOVIC, vice-présidente du gouvernement et ministre de la Culture . En circonscription en ALGÉRIE (3/3) – Alger – 22-23 mai 2023
Accueilli par François GOUYETTE, ambassadeur de France en Algérie, ce déplacement a été organisé conjointement par Bruno CLERC, consul général à Alger, et Radya RAHAL, présidente du conseil consulaire.
J’ai participé ce 31 mai aux auditions de l’amiral Pierre Vandier, chef d’état-major de la Marine ; du général Pierre Schill, chef d’état-major de l’Armée de terre ; et du général Stéphane Mille, chef d’état-major de l’Armée de l’air et de l’espace, sur le projet de loi de programmation militaire.
Partir en mer à l’isolement sans contact avec les proches ni internet pendant de longues semaines constitue un véritable défi.
En réponse à ma question sur les difficultés à faire accepter ces inconvénients aux nouvelles recrues pour servir dans les sous-marins, l’amiral Vandier nous a confié que le sevrage numérique permet de redevenir normal. Il y a une écologie numérique qui a un impact sur la sociabilité. Il n’y a plus de difficultés pour recruter sur ces postes.
Je lui ai demandé si la LPM permettrait de couvrir des missions visant à garantir la liberté de navigation en Indopacifique notamment en mer de Chine méridionale et le Détroit de Taïwan, afin de sauvegarder la paix et la stabilité de la région.
J’ai interrogé le général Mille sur son opinion concernant le Futur cloud de combat européen et l’appel à la DGA du président de Dassault Aviation, Eric Trappier, pour soutenir l’initiative de création d’un cloud souverain par Dassault avec Naval Group.
Le chef d’état-major de l’Armée de l’air et de l’Espace n’écarte rien et rappelle les nécessités d’être souverain, tout en étant compatible avec ses alliés. +d’images
Très heureux d’avoir assisté à la réception pour célébrer les 50 ans du Centre culturel de Serbie, en présence de la vice-présidente du gouvernement et ministre de la Culture, Mme Maja Gojkovic (à l’image) ; de M. Goran Aleksic, secrétaire d’État au ministère des Affaires Étrangères et de S.E. Mme Nataša Marić, ambassadeur de la République de Serbie et de Nicolas Faye, chef de la mission de l’Europe balkanique, au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
J’ai exprimé ma gratitude à la ministre pour avoir qualifié Paris de “capitale européenne et mondiale de la culture”.
Le centre culturel serbe à Paris constitue une superbe vitrine pour mettre en valeur la richesse de la culture serbe.
L’exposition anniversaire consacrée à Sava Sumanovic en est une belle illustration. Les critiques contemporains de Sumanovic le présentait comme le plus doué et le plus intelligent de tous les artistes yougoslaves présents à Paris. +d’images
Le 25 mai, en ma qualité de président du groupe d’amitié, j’ai eu l’honneur de m’entretenir avec S.E. Mme Hend Al Otaiba, ambassadrice des Émirats arabes unis (EAU) en France.
Durant notre conversation, nous avons abordé divers sujets importants, notamment la Coupe du Monde de football au Qatar et ses retombées positives sur l’économie émiratie du fait de l’hébergement de spectateurs sur le territoire des EAU. Nous avons par ailleurs discuté de l’organisation prochaine de la COP 28 à Dubaï.
Les enjeux géopolitiques observés dans la Corne de l’Afrique, en particulier au Somaliland, ainsi que plus généralement sur le continent africain, où les Émirats entendent s’investir de façon croissante, ont aussi été évoqués lors de notre échange.
Nous avons souligné ensemble le rôle crucial de l’économie, de l’éducation, de la culture et de la tolérance religieuse en tant que remparts contre la violence et le terrorisme. D’autres sujets d’actualité tels que le conflit en Ukraine, les accords d’Abraham, le conflit israélo-palestinien et le rapprochement de l’Arabie saoudite d’avec l’Iran ont également ont également alimenté notre conversation.
Ces échanges fructueux et profonds continuent de renforcer les relations entre nos nations et de contribuer au dialogue international sur des questions clés.
À l’invitation de Catherine Deroche, présidente du groupe d’amitié France-Vietnam, j’ai participé ce 26 mai au colloque : “Mer de Chine méridionale : un espace pluriel aux enjeux globaux” organisé en partenariat avec l’Institut d’études de géopolitique appliquée, en présence de l’ambassadrice des Philippines en France.
J’ai assisté à une table ronde passionnante intitulée : Le conflit en mer de Chine au prisme du soft power.
La recrudescence des incidents observés en mer de Chine est liée à une volonté du régime de Pékin de s’approprier un espace maritime international.
La situation devient très tendue, voire angoissante, pour les pêcheurs vietnamiens régulièrement menacés par les garde-côtes chinois.
La volonté de Pékin de contrôler ses voisins s’exprime également par le contrôle en amont du Mékong. La Chine a construit 95 barrages sur les affluents et 11 méga-barrages sur le fleuve principal.
Je suis intervenu pour partager ma préoccupation, car la Chine ne respecte pas les décisions du tribunal arbitral international constitué à l’initiative des Philippines : les revendications chinoises sous les formules d’« eaux chinoises historiques », de « zones de souveraineté incontestable » et de « zones de pêche chinoise traditionnelles » ont été invalidées en juillet 2016. Pékin juge la sentence « nulle et non avenue ».
Cette approche prédatrice de la Chine associée à une marine de guerre qui progresse en quantité comme en qualité, rivalisant avec la marine américaine, peut conduire à l’escalade et provoquer un conflit.
Merci à . Hugo Meijer – Directeur fondateur de European Initiative for Security Studies (EISS),
chercheur au Centre d’études des relations internationales de Sciences Po (CERI)
. Pierre Journoud – Professeur d’histoire contemporaine à l’université Paul-Valéry
Montpellier 3 et directeur du D.U. Tremplin pour le Vietnam
. Yohan Briant – Directeur général de l’Institut d’études de géopolitique appliquée
et au Chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) qui a suppléé Antoine Bondaz
pour avoir partagé leurs analyses respectives.
Organisé conjointement par Bruno Clerc, consul général à Alger, et Radya Rahal, conseillère des Français de l’étranger, la qualité ce troisième déplacement à Alger leur doit beaucoup.
Je les remercie de m’avoir accompagné à chaque séquence.
Je remercie aussi sincèrement François Gouyette, ambassadeur de France en Algérie, de m’avoir accueilli à la Résidence de France, où le général de Gaulle a séjourné durant un an de 1943 à 1944.
Diplomatie parlementaire
Ambassade
Pour mon retour à Alger, l’ambassadeur François Gouyette a organisé un petit-déjeuner avec les chefs de service pour faire un tour d’horizon de la relation bilatérale.
Les visites successives à Alger du Président de la République et de la Première ministre accompagnée de 13 ministres illustrent l’amélioration de la relation entretenue entre nos deux pays, alors même qu’une visite du Président Tebboune en France, prévue initialement début mai, reste attendue.
Ce réchauffement accompagne un désir d’échanges avec la France que j’ai pu observer lors de mes échanges avec les Algériens.
Les espaces Campus France d’Algérie ont enregistré le record absolu de 53 000 dossiers de demandes pour venir en France afin d’y poursuivre des études supérieures contre près de 30 000 au Maroc. +d’images
Diplomatie économique
MM. Coutellier, Cadic, Bisac et Clerc
Forum régional CCEF : Maghreb / Sud-Méditerranée
À l’invitation de Patrick Coutellier, président de la section Algérie des conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) et de Michel Bisac, VP de la section et également président de la Chambre de commerce France-Algérie, j’ai participé à mon cinquième forum régional des CCEF de l’année consacré au Maghreb / Sud-Méditerranée (Moyen Orient à Tel Aviv en janvier, Asie à Hô Chi Minh en mars, Océan Indien à Nosy Be en avril, Amérique latine à Rio en mai).
J’ai assisté au discours d’ouverture de François Gouyette, ambassadeur de France en Algérie, et de Patrick Coutellier, en présence de Bruno Clerc, consul général de France à Alger, et de Magali Cesana (DG Trésor).
L’ambassadeur a souligné la volonté du Président de la République Emmanuel Macron d’ancrer la relation bilatérale dans la stabilité et la durée. Il a rappelé les atouts de l’Algérie et l’opportunité d’accompagner le pays dans la transition énergétique et le numérique.
Les organisateurs m’ont demandé d’intervenir durant 30 minutes devant les 65 participants.
Michel Bisac, qui savait que l’on avait beaucoup parlé géopolitique au forum Afrique des CCEF en 2022, m’avait demandé de dire ce que je pensais sur le sujet sans langue de bois.
J’ai fait un état des lieux des menaces et rappelé que les choses ne se passaient jamais comme prévu. Cela implique de privilégier l’adaptabilité et le pragmatisme pour aborder les marchés à l’étranger.
Qui aurait pu prévoir, en janvier 2022, la volte-face des Espagnols sur le Sahara occidental, deux mois plus tard, et que les relations tomberaient à un niveau zéro entre l’Algérie et l’Espagne, alors que les Espagnols étaient présentés comme le premier partenaire européen des Algériens, après la visite du premier ministre Sanchez en octobre 2020 ?
De son côté, Patrick Coutellier m’a demandé de décrire ma vision de ce qu’il faudrait faire pour développer le commerce extérieur.
Depuis de longues années, je préconise de rationaliser l’organisation du réseau du commerce extérieur en s’appuyant sur nos chambres à l’étranger comme le font les Allemands. J’ai souligné les faiblesses de compétitivité de nombreuses conventions fiscales bilatérales de la France face à des partenaires européens. Cela conduit de nombreuses entreprises françaises à investir depuis un autre pays que l’Hexagone pour maximiser les remontées de dividendes.
J’ai ensuite dévoilé d’autres idées susceptibles de revoir la manière de distinguer l’approche économique des entreprises françaises face aux méthodes prédatrices des entreprises chinoises par exemple.
Les participants aux tables rondes qui ont suivi sur les opportunités d’affaires et les perspectives en profitant de l’impact des dynamiques régionales ; sur les opportunités en Lybie ; les stratégies hydrogènes au Maghreb ; la sécurité alimentaire au Maghreb, ont été éclairants.
L’UE reste le premier fournisseur des 3 pays du Maghreb avec 40 à 49% de leurs importations. En réponse à un participant basé en France qui redoutait l’instabilité juridique de ces pays, Patrick Coutellier a invité les participants, fort de son expérience, à favoriser les investissements industriels en privilégiant le long terme, à être agile et affuté réglementairement. +d’images
Communauté économique
À la faveur du forum des conseillers du commerce extérieur de la France pour le Maghreb et le sud Méditerranée, François Gouyette, ambassadeur de France, a invité les participants à la Résidence de France pour un cocktail dînatoire, en présence des conseillers des Français de l’étranger.
Présidée par Patrick Coutelier, la section Algérie, hôte de l’événement compte 26 CCEF. Michel Bisac, président de la Chambre de commerce franco-algérienne est également vice-président des CCEF Algérie.
La France est le 2ème client et le 2ème fournisseur de l’Algérie.
250 entreprises françaises implantées en Algérie emploient 100 000 personnes
Depuis 2021, le solde commercial est en faveur de l’Algérie.
Selon la Banque mondiale, l’Algérie est la 4ème puissance économique en Afrique. +d’images
Communauté française
Élus et associations
Accueilli par le consul général à la résidence consulaire pour un déjeuner avec les élus (Radya Rahal, Nadia Lahlouh, Djamal Hammoutene, Reda Ziriat) et les présidents d’associations de Français (Alger Accueil ; UFE ; Français du Monde ; AFSA), j’ai écouté les observations de nos représentants.
La circonscription consulaire d’Alger compte 18 585 inscrits, en baisse de 25% sur 5 ans. 90% d’entre eux sont binationaux. 77% vivent dans la grande agglomération d’Alger, tandis que 15% sont dans la région de Kabylie.
Toutefois, les rapatriements en France organisés entre mars et juin 2020, lors de la crise Covid, se sont élevés à 80 000 personnes. Il est donc probable qu’une proportion non négligeable de binationaux, qui vit à cheval sur les deux pays, fasse le choix de ne pas s’inscrire au consulat.
Le débat récent sur la maitrise de notre dépense publique a fait émerger le souci de s’assurer que certains d’entre eux ne bénéficient pas de prestations sociales françaises non exportables.
À l’inverse, comme me l’a mentionné un conseiller des FDE, les Français de l’étranger ont aussi besoin d’un numéro de sécurité sociale pour pouvoir acquitter des impôts en France lorsque cela est justifié. Le Président de la République s’y est engagé.
Nous avons évoqué les difficultés à percevoir les pensions venant d’Algérie, lorsque les personnes décident de partir en retraite en France, les lourdeurs administratives pour remonter les dividendes d’entreprises en Algérie vers l’hexagone et la nouvelle loi sur les associations.
Enseignement
Lycée International Alexandre Dumas (LIAD)
Visite des deux sites d’Alger du LIAD, établissement en gestion directe de l’AEFE, en compagnie de Bruno Clerc, consul général et Radya Rahal, conseillère des FDE.
Accueillis par Chantal Levy, proviseur, nous avons d’abord visité le site collège-lycée qui compte 1178 élèves. J’ai pu évaluer le projet immobilier GRAND LIAD. Ouvert en 2002, le LIAD a un plan ambitieux pour moderniser et étendre ses infrastructures.
Lors de mon échange avec les enseignants, j’ai pris conscience de l’engouement des Algériens pour notre enseignement. Il se traduit par un nombre très élevé de candidats libres pour passer le baccalauréat chaque année.
Pour 130 candidats venant du LIAD (100% de réussite), on compte 1700 candidats individuels. Si on ajoute les 1200 candidats au diplôme national du brevet et les 1400 aux examens anticipés, cela fait environ 4300 candidats libres aux examens français formés par des écoles algériennes.
Ceci explique pourquoi les cours sont interrompus dès le mois de mai au LIAD. Le passage des examens à Alger constitue un véritable défi. Je salue les enseignants qui y parviennent chaque année, en faisant preuve d’abnégation. +d’images
EPIAD (LIAD)
Visite de l’école primaire internationale Alexandre Dumas qui dépend du LIAD. Ce site regroupe les classes de maternelle et de primaire sur un espace qui lui permet d’envisager de s’agrandir. Il accueille 615 élèves qui s’initient à la botanique dès la maternelle.
Intrigués par la présence d’hommes en cravate et de la proviseure du LIAD dans la cour durant l’interclasse, des élèves de primaire se sont enquis des raisons de ma présence. Ils souhaitaient savoir si j’étais le président.
Je leur ai déclaré que je contrôlais l’action du gouvernement et que ma présence permettait de vérifier s’ils étaient satisfaits de la cantine et de la directrice de l’EPIAD.
A l’unanimité moins une voix, la restauration les enthousiasme.
Pour le reste, sans vouloir y voir un lien de cause à effet, j’ai remarqué que les élèves se relayaient souvent pour marquer leur affection de manière démonstrative à leur directrice.
Visiblement, ils souhaitaient tous la conserver. +d’images
Petite École d’Hydra
Monique Dangla, directrice de la Petite École d’Hydra, m’a accueilli avec Bruno Clerc, consul général et Radya Rahal, conseillère des FDE.
École conventionnée de la Mission Laïque Française (MLF), la Petite École d’Hydra est une école d’entreprises privées françaises (Accor, Bnp Paribas, Danone, Renault, Sanofi, Schneider Electric, Société Générale, Total, Lafarge…) qui délivre le programme d’enseignement français.
Elle scolarise 143 élèves de la très petite section de maternelle au CM2 pour les enfants de sociétés étrangères ou de diplomates. L’école anticipe de scolariser 160 à 170 élèves en 2023-2024 et semble sortir de la crise Covid. C’est à la fois rassurant et encourageant déclare Monique Dangla.
La capacité maximale des locaux est de 225 élèves. L’optimisation de l’espace m’a paru ingénieux. +d’images
Ce 25 mai, en ma qualité de président du groupe d’amitié, et aux côtés de mes collègues Hélène Conway-Mouret et Hassani Abdallah, j’ai eu le privilège de recevoir au Sénat, en présence de Jean-Baptiste Faivre, ambassadeur de France au Qatar, S.E. Mme Lolwa Rashid Al-Khater, ministre d’Etat à la Coopération internationale du Qatar.
Mme Rashid Al-Khater était accompagnée de S.E. Sheikh Ali Bin Jassim Al-Thani, ambassadeur du Qatar en France, M. Youssef Ahmad Rashid Al-Malki, directeur de cabinet de la ministre d’État, M. Nawf Khaled Saif Al-Suwaidi, adjoint au directeur de cabinet chargé de la coopération et du développement international, Mme Sara Al-Ahmad, deuxième secrétaire à l’Ambassade du Qatar, et M. Ghanem Al-Yafei, troisième secrétaire au cabinet de la ministre d’État.
Lors de ces échanges, la ministre a tenu à souligner l’importance du partenariat liant son pays et la France dans les domaines politique, diplomatique, économique, technique, culturel et universitaire, disant souhaiter son approfondissement dans un nombre croissant de secteurs.
En tant que président, j’ai souligné l’exemple de l’étroite coopération entre les forces de sécurité qataries et françaises lors de la Coupe du Monde de football. Cette collaboration exemplaire sera, j’en suis sûr, une expérience précieuse en perspective de l’organisation par la France de la Coupe du Monde de rugby cette année et des Jeux Olympiques l’année prochaine (lire Retour d’expérience sur la sécurisation de la Coupe du monde de football au Qatar).
Lorsque Hélène Conway-Mouret a posé la question sur les champs d’activité prioritaires du Qatar dans les années à venir, S.E. Mme Lolwa Rashid Al-Khater a expliqué que le sport et l’organisation de compétitions internationales resteraient des axes majeurs de développement. Ces initiatives seraient cependant réorientées pour mieux répondre aux besoins des populations, notamment les plus vulnérables. Elle a illustré cela en mentionnant la création de « fan zones » pour réfugiés ou l’envoi dans les régions de Syrie affectées par les tremblements de terre d’unités d’hébergement construites pour la Coupe du Monde de football.
La ministre a également souligné le rôle du Qatar en tant que médiateur diplomatique pour promouvoir la paix à l’échelle régionale. Elle a abordé le sujet des investissements importants, notamment par la Qatar Investment Authority, dans différents secteurs. À ce sujet, elle a cité l’exemple de la société française Technip Energies et Consolidated Contractors Company (CCC) qui ont récemment obtenu un contrat de 10 milliards de dollars de la part de Qatar Energy, le géant gazier qatari. Ces investissements se concentrent principalement dans le secteur de l’énergie, destinés en priorité à l’Union européenne et aux États-Unis. +d’images
À l’invitation de ma collègue Nadia Sollogoub, présidente du groupe d’amitié France-Ukraine, j’ai participé à un entretien avec Oleksandr Korniyenko, Premier vice-président de la Rada d’Ukraine, le 24 mai, dans l’annexe de la Bibliothèque du Sénat.
Cette rencontre nous a offert l’opportunité de renouveler notre soutien et notre solidarité avec l’Ukraine.
L’objectif était d’échanger sur les besoins en matière de reconstruction et de développer les partenariats bilatéraux directs entre collectivités locales.
Je salue l’abnégation de Nadia. Son engagement et son dévouement en faveur de l’Ukraine constituent une source d’inspiration pour tous les sénateurs qui s’impliquent dans la diplomatie parlementaire.
Article du Figaro qui se fait l’écho de la séance du 30 mai dans l’hémicycle, où je suis intervenu en discussion générale au nom du groupe UC et fait adopté trois amendements.
Extrait :
Le gouvernement «accueille avec bienveillance l’esprit» de la proposition de loi, a indiqué Olivier Becht, ministre chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger.
(…)
Le Sénat a adopté un amendement de Jean-Baptiste Lemoyne (RDPI à majorité Renaissance) stipulant que le secrétariat de ce comité serait assuré par le service économique de l’ambassade de France. Et un autre du centriste Olivier Cadic pour préciser que seuls les entrepreneurs qui le souhaitent seraient ainsi identifiés comme tels. Le texte propose enfin la création d’un «label» visant à les valoriser, dont les modalités d’attribution seraient précisées par décret, de même que son nom. Les auteurs de la proposition de loi avaient opté pour l’appellation «Made by French», qui n’a pas été retenue en commission.
Les petits ruisseaux des entrepreneurs français à l’étranger font les grandes rivières de l’exportation française !
Ce 30 mai, en présence d’Olivier Becht, ministre délégué chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger, nous avons débattu de la proposition de loi déposée par Évelyne Renaud-Garabedian et Jean-Pierre Bansard visant à “reconnaître et à soutenir les entrepreneurs français à l’étranger”.
Je suis intervenu au nom du groupe UC lors de la discussion générale.
Le Sénat a voté en faveur cette proposition de loi, modifiée par trois de mes amendements adoptés au cours des débats.
VERBATIM de mon intervention en DG
Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Chers collègues,
Depuis longtemps, on cherche à définir la nationalité d’une entreprise lorsqu’elle a son implantation à l’étranger.
Car en fonction des critères choisis, celle-ci aura accès à différentes aides d’opérateurs institutionnels dont la vocation est d’encourager l’export et le développement international de sociétés françaises.
Pendant la crise sanitaire, des appels ont été lancés à travers le monde pour alerter sur la situation de certains entrepreneurs français à l’étranger.
La CCIFI présidée à l’époque par Renaud Bentejat, les conseillers du commerce extérieur, présidé par Alain Bentejac ont mené, dès 2020, une enquête visant à recenser les entreprises françaises à l’étranger et identifier leurs besoins face aux restrictions sanitaires qui, partout dans le monde, ont mis en péril leurs activités.
L’objectif était clair : faire bénéficier ces entreprises d’un filet de sécurité, pour éviter que ces acteurs méconnus et pourtant essentiels de la diplomatie économique française ne disparaissent.
L’Assemblée des Français de l’étranger et, plus particulièrement, sa commission du Commerce extérieur alors présidée par Geneviève Beraud-Suberville, avait proposé des pistes de réflexion importantes.
Depuis, notons les initiatives de nos collègues députés, Anne Genetet et maintenant Stéphane VOJETTA, qui ont déposé une proposition de loi dans une démarche analogue au texte que nous examinons aujourd’hui.
Lors d’une table ronde organisée en novembre 2020 par notre collègue Serge Babary, président de la délégation aux entreprises, j’avais proposé sept pistes d’action.
L’une d’elle consistait à cartographier les entreprises françaises qui « ont un impact positif sur notre commerce extérieur » afin d’identifier les opportunités, de les accompagner si nécessaire.
Aujourd’hui, quel est l’objectif poursuivi par la PPL des sénateurs Garabedian et Bansart du groupe Les Républicains ?
La « reconnaissance » et le « soutien » des entrepreneurs français à l’étranger.
Je suis également convaincu du rôle et de l’importance essentiels des entrepreneurs français à l’étranger.
C’est pourquoi j’avais fait adopter en 2021 un amendement à la loi « Développement solidaire et lutte contre les inégalités mondiales » portée par Jean-Yves Le Drian pour reconnaitre nos entrepreneurs à l’étranger et leur apporter un soutien via l’AFD, comme vous l’avez rappelé et souligné, Monsieur le Ministre.
La loi prévoit déjà ainsi que :
« La France reconnaît le rôle actif des entrepreneurs français à l’étranger comme vecteurs de l’efficacité de notre politique de développement solidaire et de lutte contre les inégalités mondiales. »
Je proposerai donc de changer le titre de la PPL qui nous est présentée en :
« Identifier et valoriser les entrepreneurs français à l’étranger »
En effet, il me paraît important de donner une portée plus utile au texte comme l’a rappelé notre collègue Fabien Gay, en nous concentrant sur les entrepreneurs français à l’étranger qui ne sont pas étrangers à la France.
Pour ce faire, il convient dans un premier temps de les cartographier, de mesurer leur flux d’activités avec la France et de communiquer les données concernant l’impact de l’activité entrepreneuriale française à l’étranger.
La proposition de loi déposée par les sénateurs Garabedian et Bansart du groupe Les Républicains comptait 187 mots répartis en 3 articles.
Une minute et 15 secondes pour le lire montre en mains !
À 3 mois d’une échéance sénatoriale, je félicite et remercie ses auteurs pour leur concision.
Dans leur texte, nos deux collègues assimilaient les entrepreneurs français de l’étranger aux seuls Français chefs d’entreprises majoritaires à l’étranger, loin de la startup nation… les entrepreneurs de la Tech abandonnent très vite la majorité de leur capital aux fonds d’investissement. Ils sont pourtant de vrais entrepreneurs, ne les oublions pas.
Les trois articles du texte proposé ont été judicieusement remanié par le rapporteur de la commission des Affaires économiques, Serge BABARY et je l’en remercie.
J’ai toutefois apporté 8 amendements à la version de la commission afin d’apporter des précisions qui me paraissent importantes.
Ils sont fondés sur mon expertise d’entrepreneur français au Royaume-Uni et d’échanges avec les entrepreneurs rencontrés à chacun de mes 483 déplacements.
Je proposerai à l’article 1 de préciser la fonction de direction générale pour prendre en compte tous les entrepreneurs.
Quant à l’article 2, la question des modalités du recensement reste entière.
Des inquiétudes me reviennent déjà sur le caractère intrusif, non désiré par des entrepreneurs binationaux en particulier, et sur le sort des données recueillies par ces « comités de recensement ».
La notion de volontariat n’apparait pas. Il nous paraît indispensable de le préciser.
Une cartographie est nécessaire pour identifier les entrepreneurs. Comme en toute chose, il faut pouvoir connaître la cible avant de pouvoir l’atteindre.
Il serait souhaitable que les conseils consulaires, dont la loi prévoit une compétence en matière économique, puissent être associés, au même titre que les Chambres et les CCE.
Enfin, l’article 3 crée un label. Je salue cette initiative, qui souligne le dynamisme entrepreneurial français dans le monde, déjà incarné par la French Tech.
Le nom « Made by French » proposé par les deux sénateurs les Républicains a été éliminé par la commission. Comme l’objectif à atteindre par le label n’est pas défini, le baptiser maintenant pourrait revenir à mettre la charrue avant les bœufs.
Je proposerai également un caractère automatique si les critères objectifs définis sont remplis de nature à éviter tout arbitraire et possibilité de conflits d’intérêts dans les comités.
Nous proposons également d’inclure des entrepreneurs qui ne vendent pas un savoir-faire français particulier, mais qui œuvrent en faveur de l’attractivité de notre territoire.
C’est le cas des conseils financiers, par exemple. Ils favorisent l’investissement en France.
De même, il revient aux acteurs locaux de décider de l’opportunité́ de publier leur label ou pas. La publicité́ du répertoire des entrepreneurs labellisés soulève des risques en raison de l’instabilité géopolitique observée dans certaines régions. Voilà pourquoi, je proposerai la suppression de l’alinéa 4 de l’article 3.
Monsieur le Ministre,
Vous faites preuve de grandes qualités et d’un dévouement total, exemplaire, en soutien à nos entrepreneurs quand vous passez à l’étranger. J’aurais une grande confiance dans votre capacité à animer directement un tel label.
Mais je vous sais soucieux de respecter le droit de la concurrence, notamment communautaire et vous l’avez rappelé.
C’est la raison pour laquelle j’avais déposé un amendement pour limiter votre action à la désignation de l’organisme qui le délivrerait. L’article 40 nous a été opposé.
Si nous souhaitons éviter au label proposé le même sort que celui du « Deutch Qualitate » de nos amis allemands, il conviendrait d’être prudent avec le rattachement du label au ministère de l’Europe et des affaires étrangères si ce texte devait être discuté devant l’Assemblée nationale.
Qu’est ce qui fait que les Philippins de l’étranger sont des héros dans leur pays ?
C’est que tous leurs compatriotes restés au pays savent combien ils renvoient d’argent dans leur pays chaque année et que c’est déterminant pour leur économie.
C’est pourquoi j’ai ajouté un article pour que le gouvernement communique annuellement les données globalisées des entreprises labellisées permettant d’évaluer les flux financiers réalisés avec la France.
Nos compatriotes comprendront alors que les petits ruisseaux des entrepreneurs français à l’étranger font les grandes rivières de l’exportation française !
Notre groupe ce texte en espérant qu’il ne se limite pas, à l’issue des débats, à une initiative dont l’objectif reste à définir.
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES . « Reconnaitre et soutenir les entrepreneurs français à l’étranger » (Evelyne RENAUD-GARABEDIAN et Jean-Pierre BANSARD) . Holodomor (Joëlle GARRIAUD-MAYLAM) . Complémentaire santé solidaire . Inaccessibilité du compte Ameli depuis l’étranger . Déclaration de nationalité : le délai de 50 ans prend en compte les grands-parents
LE CLUB DES INDÉPENDANTS . Michel GLEYZE, président du conseil consulaire en Éthiopie (lycée franco-éthiopien d’Addis-Abeba).
LE BLOG D’OLIVIER CADIC . LPM/Cloud souverain. Eric TRAPPIER, p-dg de Dassault Aviation . LPM/Cyberdéfense. Rapport . En circonscription en ALGÉRIE (1/3) – Constantine & Skikda – 18-19 mai 2023
Accueilli par François GOUYETTE, ambassadeur de France en Algérie et François PUGEAUT, consul général à Constantine et Annaba . En circonscription en ALGÉRIE (2/3) – Annaba – 19-21 mai 2023
Déplacement organisé par François PUGEAUT, consul général à Constantine et Annaba et Sabri MÊLE, conseiller des Français de l’étranger
À la faveur de mon retour à Annaba, huit ans après mon premier déplacement, je remercie François Pugeaut, consul général, et Sabri Mêle, conseiller des Français de l’étranger, pour l’organisation de ma visite de 48 heures dans cette ville chargée d’histoire qui abrite la basilique St Augustin, des ruines romaines et un musée.
La circonscription compte plus de 5000 compatriotes enregistrés sur la LEC.
Diplomatie parlementaire
Wali
Rencontre avec le Wali d’Annaba, Djamel Eddine Berrimi, et Youcef Chouchane, Maire d’Annaba, en compagnie de de François Pugeaut, consul général, et de Sabri Mêle, conseiller des FDE.
Lors de notre échange, j’ai apprécié le discours pragmatique du Wali, fait d’engagements fixés dans le temps.
Compte tenu des dégradations observées dans le cimetière chrétien d’Annaba, il nous a annoncé la décision que la mairie mette en place des installations électriques solaires, pour ne plus laisser le lieu dans l’obscurité, la nuit. De plus, les gardiens disposeront de chiens pour leur permettre de veiller sur les lieux.
Nous avons également évoqué les attentes de l’école française pour poursuivre son expansion. J’ai remercié le Wali pour son écoute et pour sa détermination à promouvoir Annaba et assurer son développement. +d’images
Communauté française
Consulat
Visite du Consulat organisée par François Pugeaut, consul général, en présence de Sabri Mêle, conseiller des Français de l’étranger.
Je me suis entretenu avec tous les services : social, administration des Français, état civil, visas…
Le consul et les agents titulaires s’appuient sur la loyauté d’agents recrutés localement, à l’image de Sabri, depuis sa réouverture au début des années 2000. Ils sont la mémoire de cette administration.
Les procédures rigoureuses et innovantes du service des visas permettent de localiser un passeport en quelques minutes, parmi les centaines de demandes instruites chaque jour. +d’images
Réception
François Pugeaut, consul général, a organisé une réception pour me permettre de renouer avec la communauté française, en présence des trois conseillers des Français de l’étranger : Abdelghani Boutaleb (Pdt), Sabri Mêle, Fwad Hasnaoui.
J’ai échangé avec nos compatriotes et des représentants algériens sur les progrès observés ces dernières années à Annaba, à commencer par la création d’une école française, annexe du LIAD d’Alger, la réfection de l’Institut français et la création d’une annexe, l’augmentation de la capacité hôtelière, le développement de la Chambre de commerce…
J’adresse un remerciement particulier à Farah Pugeaut, épouse du consul général, pour le soin qu’elle a apporté à la préparation de la soirée pour garantir sa réussite. +d’images
Diplomatie économique
Conserverie Cap de fer – chantier naval
Visite de l’usine de conserverie Cap de fer et du chantier naval de Nourredine Zemmour, en compagnie de François Pugeaut, consul général à Annaba, et Sabri Mêle, conseiller des FDE.
Cette entreprise familiale, où trois générations se côtoient dans la bonne humeur, emploie 200 personnes et s’est imposée dans l’agroalimentaire sur le marché intérieur comme à l’international.
L’unité de production traite 15 tonnes de thon par jour au rythme de 400 boites par minute, soit plus de 200 000 boites par jour.
Mais Nourredine Zemmour ne veut pas s’en tenir à ce succès. Il a entamé sur ses fonds propres la réalisation d’un chantier naval qui comprendra un port de plaisance et 4 hangars pour entreposer et entretenir les bateaux.
Le rêve d’une vie susceptible de créer une légende lorsqu’il sera accompli.
Nourredine Zemmour a promis de m’inviter pour assister à son inauguration. Je lui adresse tous mes vœux de réussite. +d’images
Enseignement
Lycée international Alexandre-Dumas
Visite de l’annexe du Lycée international Alexandre-Dumas (LIAD), organisée par Rim Othmani, directrice charismatique, en compagnie de François Pugeaut, consul général, et de Sabri Mêle, conseiller des FDE.
Fruit de la volonté de Bernard Emié, ancien ambassadeur de France en Algérie, qui voulait offrir un enseignement français en dehors d’Alger, cette annexe, ouverte en septembre 2018, accueille désormais 86 enfants de la maternelle à la 6ème. À la rentrée de septembre 2023, la directrice anticipe déjà 110 élèves avec l’ouverture d’une classe de 5ème. Le collège sera complet à la rentrée de 2025.
J’ai échangé avec les élèves de chacune des classes de l’école. Hormis les maternelles, visiblement intimidés, les enfants se sont montrés très ouverts, voire sans complexe, pour échanger avec un sénateur et exprimer leurs attentes. J’ai félicité les enseignants pour ce résultat lors de notre rencontre.
L’échange avec les parents s’est révélé très encourageant. Conscients de la chance offerte pour leurs enfants, consécutive à l’ouverture de cet établissement de l’AEFE, les parents expriment une attente forte pour qu’une solution soit trouvée, afin de leur offrir un chemin local pour accompagner leur progéniture jusqu’au baccalauréat. +d’images
Culture
Basilique
Comme je l’avais fait en 2015, je suis retourné pour revoir la basilique Saint-Augustin d’Annaba, évêque de la ville de 396 jusqu’à sa mort en 430.
Chrétiens comme Musulmans s’emploient à entretenir l’église Saint-Augustin qui fait partie du patrimoine historique d’Annaba. La basilique rénovée a été inaugurée le 19 octobre 2013
Le Père Basil Hilary m’a rappelé que la messe est célébrée le vendredi, jour de repos hebdomadaire en Algérie. Cela permet à tous les fidèles d’y assister sans avoir à s’absenter à leur emploi. +d’images
Institut Français
L’Institut français d’Annaba dirigé par Philippe Laleu a été totalement restauré en 2017-18.
La salle de cinéma a été remplacée par un espace fonctionnel et modulaire. L’appartement du directeur au sommet du bâtiment a cédé la place à une cafétéria. Le toit offre une terrasse devenue un espace de détente pour la jeunesse. Le sous-sol est équipé d’un bar à mangas et d’un studio d’enregistrement.
Les salles de cours de français enregistrent 2000 inscriptions par an. Son espace jeunesse à l’étage pour les cours de français réservés aux enfants et adolescents m’a paru très bien adapté.
L’espace Campus France traite 1500 demandes d’inscription dans l’enseignement supérieur en France.
J’ai également visité l’annexe qui permet aux jeunes artistes locaux d’exposer leurs œuvres.
Une belle évolution depuis mon précédent passage. +d’images
Social
Petites Soeurs des Pauvres
À proximité de la basilique, j’ai pris le temps de revoir les sœurs blanches qui ont créé un centre pour personnes âgées, destinées aux Algériens.
Malades ou personnes isolées, les personnes âgées algériennes sont entièrement prises en charge par les Petites Sœurs des pauvres et financées par des bienfaiteurs locaux.
Cette visite m’a offert des moments très émouvants, comme cette rencontre avec une centenaire qui se réjouissait de notre venue ou cet ancien fonctionnaire des postes, non voyant de 97 ans, qui m’a récité les pensées de Pascal et m’a lancé à mon départ : « Vive la France… sans les militaires et la police ». +d’images
Devoir de mémoire
Cimetières chrétiens d’Annaba et de Constantine
À l’occasion de ce 5ème déplacement en Algérie, et à la demande de l’association In Memoriam, je me suis rendu dans les cimetières chrétiens de Constantine et d’Annaba.
Les travaux de sécurisation du cimetière, engagés par les autorités, n’ont pas encore d’effets.
Si les dégradations sur les sépultures du cimetière de Constantine sont nombreuses et détestables, les profanations systématiques des tombes observées à Annaba sont révoltantes. Ceux qui s’en prennent à des morts se déshonorent et nuisent à l’image de leur pays.
Avec François Pugeaut, consul général, et Sabri Mêle, conseiller des FDE qui a présidé In Memoriam pendant 9 ans au début des années 2000, nous avons constaté ces outrages, dont certains sont récents.
Un rapport consécutif à une mission du Quai d’Orsay, destiné à faire le point sur l’état des cimetières chrétiens en Algérie, est en cours de rédaction.
Je souhaite exprimer ma solidarité et ma tristesse aux familles concernées par les atteintes à la mémoire de leurs parents ou de leurs proches. Je salue l’action et le dévouement de celles et ceux qui œuvrent pour entretenir notre mémoire. +d’images
Ce 24 mai, Eric Trappier, président-directeur général de Dassault Aviation, a été auditionné sur le projet de loi de programmation militaire par notre commission des Affaires étrangères et de la Défense.
En réponse à ma question sur la stratégie américaine en matière de cloud de défense, Eric Trappier annonce la création d’un cloud souverain par Dassault avec Naval Group et il appelle la DGA à soutenir cette initiative.
À l’occasion de la préparation de la loi de programmation militaire, j’ai présenté, ce 24 mai, devant la commission des Affaires étrangères et de la Défense, mon rapport sur la cyberdéfense en compagnie de mon collègue Mickaël Vallet.
Texte de mon intervention
Mes chers collègues,
Le programme 129 que je rapporte avec mon collègue Mickaël Vallet sur la coordination de la sécurité et de la défense relève de la mission « Direction de l’action du Gouvernement », c’est-à-dire les services de la Première ministre, et non de la mission « Défense ». Nous y examinons chaque année en loi de finances le budget du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), dont relèvent notamment l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI).
Ce programme comporte toutefois plusieurs liens avec la LPM en cours d’examen et je remercie le Président de la commission d’avoir bien voulu renouveler la mise en place d’un groupe de travail sur le thème de la coordination de la cyberdéfense, comme pour la LPM précédente. Je remercie André Gattolin d’avoir rejoint et contribué aux travaux du groupe.
« Il va falloir être plus connectés et moins vulnérables », a dit Eric Trappier, Pdt Dassault Aviation, ce matin. Cet objectif guide nos réflexions.
Quels sont ces points de contact entre l’ANSSI et la LPM ?
En premier lieu, la résilience cyber a été érigée en objectif stratégique par la Revue nationale stratégique et le Président de la République a annoncé dans son discours sur la LPM son souhait de voir doubler notre capacité de traitement des attaques cyber majeures.
A notre sens, cet objectif ne peut s’inscrire que dans une coordination entre les milieux civils et militaires, le public et le privé, le national et le local.
S’y ajoute un enjeu de coordination entre le bouclier (lutte informatique défensive) et le glaive (lutte informatique offensive) qui caractérise la dichotomie du dispositif français :
– avec d’une part la compétence de l’ANSSI sur le volet défensif des réseaux interministériels, des opérateurs d’importance vitale (OIV) et les opérateurs de services essentiels (OSE) au nombre desquels figurent par exemple 142 centre hospitaliers ;
– et d’autre part la compétence de lutte informatique offensive dont l’existence est reconnue mais dont les acteurs et les moyens relèvent du ministère des armées et donc in fine du Président de la République si une action devait être déclenchée.
On se demande d’ailleurs si le seul objectif de doublement de capacité est suffisant quand on sait la progression exponentielle des menaces répertoriées par l’ANSSI (831 intrusions avérées) et Cybermalveillance (plus de 170 000 demandes d’assistance dont plus de 90% émanent de collectivités territoriales).
Sur le volet militaire de la lutte informatique défensive (LID), le commandement de la cyberdéfense (COMCYBER) a traité en une année 150 événements de sécurité numérique touchant au périmètre du ministère des armées (hors services de renseignements).
Le second point de contact a trait à la coordination civilo-militaire entre ANSSI d’une part et le COMCYBER, la DGA-MI (Délégation générale à l’armement « maîtrise de l’information ») et la DGSE d’autre part.
Le groupe de travail s’est rendu à Rennes à la rencontre du Pôle d’excellence cyber et dans les locaux du ComCyber et de la DGA-MI. Il nous y a été relaté la relation très directe et quasi quotidienne entre l’ANSSI et la DGA-MI cette dernière apportant son expertise technique dans le traitement des données et la conception de programmes dédiés.
Comment véritablement inscrire dans la prochaine LPM la nécessité de rapprocher les fonctions défensives et offensives (qui sont traditionnellement et structurellement séparées dans notre organisation actuelle) pour que la défense de nos intérêts soit mieux intégrée, notamment entre l’ANSSI pour le volet civil (en métropole et dans les outre-mer) et le ComCyber pour le volet militaire ?
Le troisième point de contact entre ANSSI et LPM se matérialise par 4 articles normatifs :
– l’article 32 visent à demander aux opérateurs un filtrage des noms de domaine afin d’entraver une menace susceptible de porter atteinte à la sécurité nationale ;
– l’article 33 prévoit la transmission à l’ANSSI de données lui permettant d’identifier les serveurs et infrastructure des pirates informatiques ;
– l’article 34 vise à obliger les éditeurs de logiciels informatiques à informer l’ANSSI et les utilisateurs de tous incidents ou vulnérabilité de leur produit ;
– enfin, l’article 35 vise à renforcer les capacités de détection des cyberattaques en permettant à l’ANSSI l’accès au contenu des communications et à l’identité des victimes présumées de cyberattaques.
J’attire votre vigilance sur ces articles qui soulèveront certainement un débat sur la question de l’accès aux contenus des communications, alors que jusqu’à présent le leitmotiv de l’ANSSI est d’accéder aux réseaux, c’est-à-dire les contenants, mais pas aux contenus proprement-dit.
On pourra s’interroger sur la compétence de l’ARCEP en tant qu’autorité de contrôle a priori sur les avis autorisant l’accès aux données de contenu. Alors même que le projet de loi propose la suppression de l’assermentation judiciaire des agents de l’ANSSI, celle-ci emploierait des techniques d’accès au contenu jusqu’alors réservées aux services de renseignement, ce que n’est pas l’agence.
S’agissant du financement, le rapport annexé à la LPM prévoit 4 milliards d’euros de besoins programmés pour la cyberdéfense afin d’augmenter les effectifs, de s’adapter aux évolutions technologiques, d’accompagner les entreprises du secteur de la défense et d’appuyer l’ANSSI en cas de crise cyber nationale.
Il faut rappeler que le ComCyber est susceptible de mettre à disposition quelques cybercombattants pour soutenir directement l’ANSSI, mais pas dans des proportions annoncées pour faire face à un doublement des cyberattaques.
Cela pose la question de la cible d’augmentation des effectifs pour la période 2024-2030 : le ministre des armées a annoncé une hausse de 953 ETP pour le seul ministère des armées répartis entre la DGSE, la DGA et les armées. C’est moins que les 1 500 postes prévus dans le domaine cyber pour la LPM 2019-2025.
J’en viens maintenant à quelques observations assorties de propositions :
– Ainsi que le ministre des armées l’a précisé lors de son audition, aucun des 4 milliards de crédit de la LPM n’est destiné à l’ANSSI. La LPM ne vise aucunement à financer le passage de l’ANSSI de 660 agents en 2023 à 800 agents en 2027.
Cette augmentation sera financée par le budget du SGDSN.
Une question se pose si ces 4 milliards d’euros sont principalement fléchés vers la DGSE, la DGA-MI et le COMCYBER, en partie dans le but de pouvoir davantage contribuer à l’action défensive.
La raison serait d’organiser l’emploi des ressources publiques et privées en cas de dépassement des capacités de l’Etat à faire face à une crise cyber d’ampleur. Mais alors pourquoi ne serait-ce pas à l’ANSSI, au lieu de l’armée, de monter davantage en puissance afin de coordonner directement les capacités cyberdéfensives publiques et privées du pays pour faire face à la massification des attaques ?
– Enfin, je souhaite formuler deux observations plus générales sur les stratégies de réponse. S’il existe bien une comitologie de niveau stratégique (le C4 strat est mensuel) et opérationnel (le C4 TechOps est quasi quotidien), on peut s’interroger sur les conditions de contrôle de l’efficience globale du dispositif.
Ensuite, je ne partage pas, et d’autres pays alliés non plus, la stratégie de la revue nationale stratégique selon laquelle, je cite, « l’application d’une logique dissuasive dans le cyberespace qui forcerait tout attaquant à la retenue contre la France est illusoire ».
Comme l’a dit le Président de la République, le 9/11/23, « Une attitude qui serait seulement réactive, voire défensive, pourrait passer pour une forme de passivité ».
Voilà pourquoi je pense qu’il faut absolument faire évoluer l’action de l’ANSSI vers un rôle plus offensif, a minima plus proactif, ainsi que le prévoient certains des articles de la LPM.
Retour en Algérie, pour un second déplacement dans l’est algérien.
À cette occasion, je me suis rendu pour la première fois à Constantine, 3ème ville la plus peuplée d’Algérie.
J’ai eu le plaisir d’y retrouver François Gouyette, ambassadeur de France en Algérie, qui m’avait reçu à Riyad et Tunis dans ses deux postes précédents, et François Pugeaut, consul général à Annaba, précédemment rencontré au Caire, en qualité de consul général en Égypte.
Diplomatie parlementaire
Wali
Nous avons été accueillis par Abdel Khalek Soueda, Wali de Constantine qui a présenté les attraits de la région en matière économique, touristique et culturel.
La ville de Constantine est jumelée avec Grenoble.
Les deux cités sont engagées dans des actions techniques de coopération décentralisée. +d’images
Diplomatie économique
Chambre de commerce
La wilaya de Constantine est dotée d’une base industrielle orientée vers l’agroalimentaire ; le BTP ; la mécanique ; l’industrie pharmaceutique ; l’artisanat ; le service…
J’ai été reçu à la Chambre de commerce par Souici Larbi, président, en compagnie de plusieurs membres du conseil d’administration.
Le président a déclaré que l’Algérie souhaite être un pays de production et a réformé sa législation pour s’ouvrir aux investissements étrangers en ce sens.
Il s’est déclaré très optimiste sur le développement du courant d’affaires avec la France, qui est le premier partenaire. La langue, la culture et l’histoire constituent des points communs pour nous permettre de réussir. Il s’est félicité de ses échanges avec la CCI de Grenoble.
Il a regretté la politique des visas de la France qui reste un frein au développement des échanges bilatéraux. 40 jours d’attente pour obtenir un visa est un délai trop long pour des hommes d’affaires. Le consul général a souhaité rassurer nos interlocuteurs sur la détermination de la France à améliorer ce point. +d’images
Social
Waha – Lutte contre le cancer
Visite de l’association Waha contre le cancer du Dr Abdelhamid Aberkane, ancien ministre de la Santé (située à El Khroub dans les environs de Constantine).
Depuis 12 ans, l’association accompagne les personnes confrontées à la maladie.
Cellules psychologiques pour surmonter le choc de l’annonce, 4 résidences d’une capacité de 24 lits pour permettre à un accompagnant de rester présent avec le patient pendant son traitement, espace de restauration et structure pour faire de la prévention.
Tout est pris en charge par des bénévoles pour permettre aux résidents en cours de traitement d’accéder à des moments de repos et de sérénité.
Très heureux d’entendre Dr Abdelhamid Aberkane saluer le soutien de mon ancien collègue Jean-Marie Bockel, de la mairie de Mulhouse et d’autres personnalités de la région qui ont favorisé la création d’une station de radio permettant à l’association de se faire connaître du grand public.
J’ai exprimé mon admiration à toutes ces personnes qui font preuve d’un grand courage pour affronter et surmonter la maladie. Une fois guéris, ils se mettent au service d’autres patients pour les aider à leur tour. Cette chaîne de solidarité constitue une très belle leçon de vie. +d’images
Culture
Ville des ponts
Constantine est une des villes les plus anciennes du monde (au moins 25 siècles). Construite sur un rocher de plus de 600 mètres d’altitude, entourée de profonds ravins, Constantine est la ville des ponts.
Le mélange culturel et civilisationnel numide, romain, arabo-musulman, turc et français rend cette ville incomparable.
Accompagné de François Gouyette, ambassadeur de France en Algérie ; de François Pugeaut, consul général à Annaba, et de leurs épouses, nous avons rendu visite à deux personnalités emblématiques de la culture à Constantine. +d’images
Librairie Media-Plus
Tout d’abord, à la librairie Media-Plus, point de rendez-vous de tous les écrivains et lecteurs attachés à la francophonie, pour échanger avec Saïd Yassine Hannachi, directeur des Éditions Média-Plus.
Libraire depuis 1986 et éditeur depuis 1991, Saïd Yassine Hannachi est membre de l’association internationale des libraires francophones depuis sa création. Il donne à sa librairie beaucoup d’énergie avec des animations culturelles pour la promotion de la lecture. +d’images
Maitre du Malouf
Constantine est aussi la ville du Malouf, la célèbre musique arabo-andalouse, dont l’ambassadeur est un fin connaisseur.
La famille du célèbre chanteur de Malouf, Mohamed Tahar Fergani, nous a accueilli à son domicile et fait découvrir l’art raffiné de la cuisine locale en musique.
Des moments privilégiés avec des amis qui soudent l’amitié entre la France et l’Algérie. +d’images
Institut français
Visite du très bel Institut français de Constantine situé au cœur de la ville, en compagnie de François Gouyette, ambassadeur de France en Algérie et de François Pugeaut, consul général à Annaba
Cette villa majestueuse qui a appartenu dans le passé à un riche minotier a été transformée en un centre culturel très prisé par les jeunes constantinois. Il comprend une salle de cinéma de 100 places et une terrasse qui offre une superbe vue sur le Rhumel.
1000 apprenants y suivent les cours de français chaque année et la médiathèque compte 4000 abonnés.
Le service Campus France a traité 3200 demandes d’accès à l’enseignement supérieur en France. +d’images
Skikda
Skikda est une ville située entre Constantine et Annaba. Ancien comptoir phénicien, cette ville compte un patrimoine architectural important, dont le plus impressionnant reste l’amphithéâtre romain.
Je me suis rendu sur place en compagnie de François Pugeaut, consul général à Annaba, et Sabri Mêle, conseiller des Français de l’étranger, pour voir l’évolution de cette ville.
Diplomatie économique
Port de Skikda
La ville a vu la construction de l’usine de liquéfaction de gaz de Skikda par la société française Technip, à la fin des années 1970, pour le compte d’une société mixte franco-algérienne de gaz.
Skikda abrite le second port algérien en trafic de conteneurs après celui d’Alger.
Elle dispose désormais d’un pôle industriel d’importance internationale de la zone pétrochimique, s’étalant sur 1200 ha et abritant neuf unités industrielles.
Cette ville côtière présente des plages de paradis du sud méditerranéen est une région hautement touristique. Ses plages de sable fin et les sites panoramique avec vue imprenable sur la mer attirent des investisseurs qui ont partagé avec moi leur confiance dans les perspectives de développement touristique de cette région. +d’images
La Flèche Bleue Algérienne
Rencontre avec le directeur général adjoint de l’entreprise de logistique, la Flèche Bleue Algérienne, société de transport co-fondée à Skikda en 2004, par Jean-Jacques Dahan, un compatriote.
L’essentiel du transport de marchandises se fait par camion en Algérie.
Cette société de 1000 salariés dispose de 460 camions. Elle s’est imposée dans le monde du transport de marchandises depuis plusieurs années et occupe aujourd‘hui une place de leader.
Elle assure le stockage sur 5 sites, dont Skikda, Alger et Oran. Parmi leurs clients des grands noms comme Coca Cola ou Lafarge.
Une !
Félicitations pour cette belle réussite à Jean-Jacques Dahan et je lui exprime ma sincère reconnaissance pour avoir organisé notre accueil en son absence et permis de découvrir et apprécier Skikda. +d’images
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES . CFE : un guide pour les entreprises . Travailler à l’étranger en conservant ses droits à la sécurité sociale française . Impôts et comptes bancaires SEPA. . Qu’est-ce que le SEPA ? . 36 (fiches-pays sur impots.gouv.fr) . Deux Français libérés en Iran . Législatives partielles : une analyse . Reconnaissance à Francis HUSS pour son engagement
LE CLUB DES INDÉPENDANTS . Catherine METAYER, présidente du conseil consulaire en Andorre (hommage de la chorale des Petits Cantors d’Andorre) . Bruno MARTINATO, conseiller des Français en Côte d’Ivoire. (« Il y a bien une vie après l’Armée »).
LE BLOG D’OLIVIER CADIC . Emmanuel MACRON au 20h. . LPM et notre Base industrielle et technologique (BITD) . Taïwan & Attractivité. Catherine COLONNA, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères . Andorre. Rapporteur sur un accord bilatéral pour l’aménagement les routes . En circonscription au BRÉSIL (3/3) – Rio de Janeiro – 01–05 mai 2023
Déplacement organisé par Gérard MARÉCHAL, consul général, Serge BORG, attaché de coopération éducative, et Marie GODEFROY, conseillère des Français de l’étranger (Rio).
En Commission des Affaires étrangères, de la Défense, et des Forces armées du Sénat, ce 17 mai, nous avons reçu Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.
J’ai abordé l’attractivité de la France et notamment l’investissement de l’entreprise taïwanaise ProLogium en France, avant d’évoquer nos relations avec Taïwan.
📌 VERBATIM de mon intervention
Madame la Ministre,
En marge de l’opération Choose France, le premier succès cité par le chef de l’État lors de son interview télévisée, lundi dernier, a été la décision de l’entreprise taïwanaise ProLogium qui investit 5,2 Mds € en France et prévoit de créer 3000 emplois à Dunkerque.
Le Président de Prologium déclare dans un hebdomadaire combien l’implication personnelle du Président de la République a été déterminante dans la décision de sa société.
Je me réjouis des résultats des efforts entrepris pour notre attractivité depuis 2017, puisque c’est Emmanuel Macron qui a initié des sommets que d’autres pays cherchent à copier désormais.
La France est depuis 4 ans au premier rang européen pour accueillir les investissements étrangers.
S’agissant de Taïwan, vous avez rappelé depuis Tokyo, Madame la Ministre, et je vous en remercie, la politique constante et sans ambiguïté de la France, en faveur de la paix et de la stabilité dans le détroit et opposée à toute modification unilatérale du statu quo.
La Chine, elle, affirme sa volonté de s’emparer, par la force s’il le faut, de Taiwan dont elle revendique la souveraineté, au nom de la « réunification nationale ».
La zone est au centre d’une concurrence géopolitique très intensive, preuves en sont notamment les tensions croissantes autour de territoires et de zones maritimes contestées par la Chine qui affiche son expansionnisme face à ses voisins.
La situation dans l’indo-pacifique n’a jamais été aussi dangereuse depuis la deuxième guerre mondiale a déclaré l’ambassadrice d’Australie en France lors d’une conférence à Paris.
Les parlementaires français se rendent régulièrement à Taiwan pour renforcer notre relation bilatérale avec l’île, vous le savez, qui pointe à la 20ème place pour son PIB.
Des ministres européens se déplacent également régulièrement sur l’ile et en profitent pour saluer la vigueur de cette économie et de sa démocratie.
Cela fait de nombreuses années que l’île n’a pas été visitée par un membre du gouvernement français.
Compte tenu de la hauteur de l’investissement taïwanais dans l’hexagone, est-ce que vous ou le ministre Olivier Becht, en charge du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger, avez prévu de vous rendre prochainement à Taiwan, afin de marquer notre reconnaissance pour cette marque de confiance, et approfondir notre relation bilatérale ?