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Sénat – Taiwan – Diplomatie parlementaire

A l’occasion de la venue en France d’une délégation de 16 parlementaires taïwanais conduite par Tsai Chi-chang, vice-président du Yuan législatif (Parlement taïwanais), Alain Richard, président du groupe d’échanges et d’études Sénat-Taïwan, a réuni les membres du groupe dont je fais partie pour un échange au Sénat, ce 14 avril.

J’ai eu l’opportunité de remercier nos collègues taiwanais pour leur remarquable accueil lors de mes deux visites en 2021 et 2022, ainsi que pour leur soutien à l’initiative du LIFT, lycée international franco-taiwanais.

Les députés de la majorité présidentielle taiwanaise ont souhaité obtenir un soutien de la France face aux menaces que la Chine communiste fait peser sur la démocratie taiwanaise.

J’ai affirmé que Taiwan démontre qu’une démocratie de culture chinoise est possible. Si le Parti communiste chinois est nerveux, c’est parce que Taiwan offre un modèle alternatif et enviable pour les Chinois du continent.

Les démocraties doivent être solidaires. Voilà pourquoi j’avais lancé “Taiwan n’est pas seul”, lors de mon premier déplacement.

Il est préférable de fournir des armes à Taiwan sans attendre pour lui permettre de se défendre afin de décourager son voisin de faire usage de la force pour s’approprier son territoire.

La France l’a déjà fait avec des mirages de Dassault et des frégates de Naval groupe.

J’ai ensuite retrouvé mes collègues lors d’un dîner-croisière sur la Seine organisé à l’occasion du Congrès annuel des chambres de commerce taïwanaises dans le monde (WTCC) qui se tient à Paris.

Je remercie SEM François Chihchung Wu, ambassadeur représentant Taïwan en France, et James Huang, président de WTCC de m’avoir permis de prolonger l’échange avec mes collègues et de rencontrer des entrepreneurs taiwanais à succès. +d’images

Sénat – Liban – Diplomatie parlementaire

Ce 17 avril, j’ai eu le plaisir de retrouver Cheikh Samy Gemayel qui m’avait reçu chez lui au Liban, début janvier (compte-rendu).

Ce fut l’opportunité de faire le point sur une situation politique toujours bloquée en l’absence d’élection du président du Liban.

La situation continue de se dégrader pour les Libanais. Comme je l’ai déjà exprimé, le Hezbollah, agent d’une puissance étrangère au Liban, contrôle le processus et continue à bloquer la situation tant qu’un candidat chrétien ne lui convient pas.

La real politique a permis cet état de fait dans le passé. J’ai confié à mon interlocuteur qu’il serait désespérant que cette approche se perpétue.

Sénat – Arabie saoudite – Diplomatie culturelle

Ce 15 avril, très heureux d’avoir pu retrouver Laïla Nehmé, directrice de recherche au CNRS, lors de la réception au cours de laquelle les insignes de Chevalier dans l’Ordre de la Légion d’Honneur lui ont été remis par le contre-amiral Bertrand de Lignières.

Depuis plus de 20 ans, Laïla porte la coopération archéologique bilatérale entre la France et l’Arabie saoudite sur le site d’Al Ula.

Cette décoration m’a permis de remercier la chercheuse pour son accueil et sa capacité à transmettre son expertise auprès du grand public.

Laïla nous avait accueillis l’an dernier à Al Ula en compagnie du groupe d’amitié et de représentants de la commission Enseignement et Culture du Sénat (compte-rendu).

Handicap – Rencontre avec Rahma Sophia Rachdi (UM+)

Ce fut un plaisir, ce 18 avril, de faire la connaissance de Rahma Sophia Rachdi, journaliste politique depuis près de vingt ans, dont dix ans en qualité de correspondante de la Présidence de la République.

Elle est aussi la fondatrice de Union Minority Plus, une ONG qui vise à promouvoir la visibilité des personnes handicapées dans les domaines  politique, artistique et numérique.

Il demeure urgent de mettre en oeuvre une politique d’inclusion sociale en faveur de 12 millions de personnes en France pour qui la ville est un parcours d’obstacles, soit 15% de la population (1 personne sur 7). Ce chiffre, incroyable, dépasse largement les 2,7 millions de personnes dont l’invalidité ou le handicap sont reconnus administrativement (dont 850.000 qui ont une limitation  fonctionnelle par un handicap moteur).

Rahma rapporte que “les Américains nous envient notre loi Handicap” (loi du 11 février 2005 “pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées”). En effet,  “cette loi est assez complète, tandis que nous leur envions leur promptitude à appliquer leurs lois”, explique-t-elle. C’est pourquoi elle croit “en l’échange des bonnes pratiques et en la co-construction pour une réelle inclusion”.

La loi de 2005 prévoyait à dix ans une accessibilité généralisée dans tous les domaines de la vie sociale (éducation, emploi, cadre bâti, transports…). En 2015, la France était encore loin des objectifs prévus.

Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault n’avait eu d’autre proposition que de reporter de plusieurs années l’application de cette loi favorisant l’accessibilité. Au Sénat, je m’étais fait l’écho de l’indignation légitime de diverses associations (compte-rendu).

Le monde aura les yeux fixés sur nous lors de l’été 2024. L’organisation Paris 2024 a eu le mérite d’accoler les JO avec les jeux Paralympiques et aussi d’encourager l’inclusion des personnes handicapées dans les préparatifs des parasports.

Cependant, l’accessibilité n’a pas été améliorée et une seule ligne de métro (la 14) est accessible pour les fauteuils roulants ; et seulement 1000 taxi G7 seront prévus pour transporter les personnes à mobilité réduite vers le 93 afin d’assister aux épreuves.

Médias – « La France peut-elle s’affranchir des États-Unis ? » (RFI – 17 avril 2023)

Ce 17 avril, invité dans l’émission « Le débat du jour » animée par Romain Auzouy pour débattre du thème : La France peut-elle s’affranchir des États-Unis ?

RFI : “Une délégation parlementaire française se trouve actuellement à Taïwan, dix jours après une visite d’Emmanuel Macron en Chine qui a fait couler beaucoup d’encre. En cause, les propos tenus par le chef de l’État dans l’avion qui le ramenait à Paris : Emmanuel Macron a exhorté l’Europe à ne pas être « suiviste » des États-Unis ou de la Chine sur la question de Taiwan.

Malgré les menaces d’invasion chinoise, le président français assume ses propos, déclarant quelques jours plus tard qu’être « allié » des États-Unis ne voulait pas pour autant dire être « vassal ».

Pour en débattre :
Olivier Cadic, sénateur représentant les Français établis hors de France, vice-président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, membre du groupe d’échanges et d’études Sénat-Taïwan
Martin Quencez, directeur du Bureau parisien du German Marshall Fund of the United States (GMF-Paris), spécialiste de la politique étrangère des États-Unis et de la relation transatlantique
Patrick Martin-Genier, enseignant à Sciences Po Paris, spécialiste des questions européennes, auteur de L’Europe a-t-elle un avenir ? aux éditions Studyrama (réédition janvier 2023).”

Retrouvez l’émission en intégralité ci-dessous :

Consultations sur l’Enseignement français à l’étranger

Inventer un modèle qui attire à nous les élèves

À l’invitation du ministre Olivier Becht, j’ai participé à la réunion de lancement des consultations sur l’enseignement français à l’étranger.

Le ministre a lancé l’événement avant de rejoindre le conseil des ministres auprès du Président de la République.

J’ai apporté ma contribution lors de cet exercice.

À l’issue de mon intervention, le DGM adjoint m’a contredit en revendiquant porter la parole du ministère.

Comme il était sorti de son rôle et de son devoir de réserve, puisque l’objet de la réunion était de collationner chaque point de vue, j’ai quitté cette réunion et j’ai écris un courrier au ministre délégué (lire le courrier).

Mon intervention au Quai d’Orsay du 13/4/23

Mesdames, Messieurs,

Je me réjouis de l’objectif du Président de la République de doubler le nombre d’élèves d’ici à 2030.

En novembre 2017, à la tribune du Sénat, j’avais déclaré à Jean-Yves Le Drian que mon objectif aurait été de doubler le nombre d’écoles françaises à l’étranger en 5 ans, puis de doubler ensuite à nouveau en 5 ans.
Cela aurait quadruplé le réseau en 10 ans.

Le nouvel élan engagé par le Président de la République a permis de passer de 495 à 567 écoles françaises à l’étranger en 4 ans, et je souhaite remercier le directeur de l’AEFE d’avoir rappelé ce résultat qui a été acquis principalement par l’homologation d’écoles déjà existantes.

Je rappelle qu’en 1990, lors de la création de l’AEFE, le réseau comptait 494 écoles.
Trente ans plus tard on n’en comptait plus que 470.

Le progrès constaté est encourageant.
Mais la croissance annuelle du nombre d’élèves est insuffisante pour atteindre l’objectif présidentiel, même si on comprend que la pandémie n’a pas aidé.

Je souhaite également rappeler ici que 80% des enfants français à l’étranger ne sont pas dans le réseau AEFE.

Est-ce que l’AEFE est « l’enseignement français à l’étranger »?
Quand j’écoute les interventions, j’ai tendance à le penser.
Et pourtant non !

Le CNED est absent du formulaire d’enquête.
C’est comme s’il n’existait pas.

Et pourtant, c’est vers lui que bon nombre de parents se tournent à l’étranger.
De la même manière, des écoles françaises du réseau AEFE s’appuient sur le CNED pour les niveaux non homologués.

Autre point concernant l’enquête, il parait surprenant de demander au public de choisir entre développer les écoles existantes ; en homologuer de nouvelles ou en créer de nouvelles.

Il faut faire les trois en même temps, bien entendu pour atteindre l’objectif du Président de la République.

Le questionnaire n’est d’ailleurs pas toujours très clair.
Je ne suis pas allé jusqu’au bout car il ne m’a pas paru toujours pertinent pour traiter de l’enjeu déterminé par la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

Pour développer l’enseignement français à l’étranger, il faut avoir une vision inclusive.

Construire une citadelle à partir de l’homologation aboutit à une vision étriquée qui imagine notre développement au travers d’un réseau fermé.

Les écoles françaises non homologuées ne sont pas intégrées à l’objectif de développement en nombre d’élèves.

On y trouve pourtant d’excellentes écoles, comme celles du Léman en Suisse, ou encore des écoles confessionnelles.

Il faudrait donc prendre en compte toutes les écoles qui préparent au baccalauréat en candidat libre.
À Madagascar, parmi les 1600 candidats, il est observé 80 % de réussite pour ceux présentés par les écoles non homologuées.

Est-il pertinent de réserver les formations des IRF aux seuls enseignants de classes homologuées ?
Une école déplore que ses enseignants du secondaire non homologué ne puissent faire l’objet de formation dans un IRF à l’inverse de ceux de son primaire homologué.

L’étude de l’AEFE souligne que le développement de l’enseignement anglo-saxon nous a totalement marginalisé ces dernières années et que l’écart s’accroit encore chaque année.

Mais elle ne présente aucune stratégie pour répondre au développement des écoles coraniques en Afrique qui sont gratuites.

Faut-il rappeler que les premières écoles françaises à l’étranger ont été fondées par des missionnaires chrétiens ? Elles sont à la source du développement de la francophonie sur ce continent.

Il faut donc repenser en profondeur notre approche pour ne pas nous retrouver définitivement distancés.

Je succède à André Ferrand à la tête de l’Anefe.

L’Association nationale des écoles françaises à l’étranger dispose d’une expérience et de moyens qui peuvent compléter utilement ce que fait l’AEFE dans l’instruction des dossiers de prêts immobiliers pour obtenir la garantie de l’État via la COGAREF

Nous souhaitons faire évoluer l’Anefe vers une agence de notation des écoles françaises à l’étranger qui soit inclusive.

Cette démarche est destinée à créer un système vertueux qui permettra de rapprocher les écoles de notre système pour nourrir le réseau, qui n’a que 80 nouvelles écoles dans le viseur pour les 4 prochaines années, comme nous l’a précisé le directeur de l’AEFE.

Est-ce que AEFE peut à elle seule incarner l’enseignement français à l’étranger ?
Évidemment non.

Nous avons besoin de dépasser cette vision si nous voulons être inclusifs.

Cela a été dit. L’AEFE est soumise à une injonction paradoxale.

Il faut impérativement dissocier le rôle de gestionnaire d’établissements de celui d’animateur-stratège du réseau.

Depuis l’antiquité, on n’a jamais vu une structure développer sa propre concurrence avec succès.

On ne peut pas demander au directeur de l’AEFE d’être à la fois joueur et arbitre.

Je regrette que rien dans la réflexion en cours n’aborde la vision au sens large de ce que nous voulons atteindre. Pour rivaliser à l’international, il faut sortir de l’entre soi.

C’est ainsi que je comprends les propos du ministre qui appelle à inventer un modèle qui attire à nous les élèves.

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°212 – 13 avril 2023

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°212 – 13 avril 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Réflexions sur la représentation politique des Français établis hors de France
. Législatives partielles : fin du vote par Internet
. Une chance au tirage
. L’autre chambre du Parlement
. Résidence fiscale hors de France : quid de l’IFI ?

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Marie-Christine HARITÇALDE, membre de la commission nationale STAFE, conseillère à l’AFE, présidente du conseil consulaire au Chili (Évolution des critères STAFE).
. Patrick BOURBON, président du conseil consulaire à Chicago (Administration fiscale des non-résidents).
. Radya RAHAL, conseillère à l’AFE, présidente du conseil consulaire à Alger (Campagne des bourses 2023/24).

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Consultations sur l’enseignement français à l’étranger (lettre à Olivier BECHT)
. Taïwan. Tribune saluée par ministère des Affaires étrangères
. AFD Madagascar
. En circonscription à MADAGASCAR (1/2) – Antananarivo (2-6 avril 2023)
Accueilli par Arnaud GUILLOIS, ambassadeur de France et Jean-Louis ROTH, consul général
. En circonscription à MADAGASCAR (2/2) – Nosy Be (3-5 avril 2023)
Accompagné par Arnaud GUILLOIS, ambassadeur de France et Patrick BOSDURE, conseiller de coopération et d’action culturelle

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°212

Consultations sur l’enseignement français à l’étranger – Ma lettre à Olivier Becht

Ce 13 avril, à l’invitation d’Olivier Becht, ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger, j’ai participé au lancement des consultations sur l’enseignement français à l’étranger, au Quai d’Orsay. Une fois le ministre parti au conseil des ministres à l’Élysée, devant l’attitude du directeur général de la mondialisation adjoint, suite au partage de mon analyse, j’ai préféré quitter l’événement. J‘ai adressé une lettre au ministre l’expliquant. 

Monsieur le Ministre,

Vous avez bien voulu me convier au lancement des Consultations sur l’enseignement français à l’étranger.

Je me suis rendu ce jour au Quai d’Orsay, non seulement en tant que sénateur des Français établis hors de France mais aussi au titre de président de l’Association nationale des Écoles françaises à l’étranger (ANEFE).

J’ai quitté la réunion de consultations suite aux déclarations de l’adjoint du directeur général de la mondialisation (DGM).

Comme vous le savez, je suis très engagé dans le développement du réseau de l’enseignement français à l’étranger.

Je ne perds jamais une occasion de rappeler mon soutien, sans faille, à l’objectif fixé par le Président de la République de doubler le nombre d’élèves du réseau d’ici 2030.

Je n’ai pas davantage manqué de faire la promotion de la consultation lancée en ligne par Madame la Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères dans ma lettre d’information, diffusée à plus de 10.000 Français à travers le monde.

Alors que ce matin, nous étions invités à partager nos réflexions sur l’avenir du réseau, j’ai pu exposer mes analyses.

En tant qu’entrepreneur, je suis parvenu à la conclusion qu’il était paradoxal de demander à l’opérateur étatique de croître et, en même temps, de lui fixer pour mission de développer sa propre concurrence. J’appelle régulièrement à changer de paradigme, à sortir d’une boite dans laquelle l’AEFE est enfermée depuis 1990.

L’ambition du développement de l’enseignement français à l’étranger passe par l’ensemble de ses acteurs, qu’il s’agisse des écoles du réseau gérées par l’AEFE, des écoles partenaires mais aussi de celles qui ne sont pas homologuées, aussi nombreuses qu’indispensables pour développer notre réseau. Ces dernières présentent déjà leurs élèves au baccalauréat en candidats libres.

J’ai évoqué également l’importance du CNED dans notre dispositif, qui n’est pas même mentionné dans l’enquête.

Ensuite, j’ai fait observer que si le développement exponentiel des écoles anglo-saxonnes qui nous a marginalisé, est désormais pris en compte dans la réflexion de l’AEFE grâce au nouvel élan impulsé par le Président de la République, aucune réflexion n’est engagée pour tenir compte de la croissance des écoles coranniques en Afrique.

Faut-il rappeler que les premières écoles françaises à l’étranger ont été fondées par des missionnaires chrétiens ? Elles sont à la source du développement de la francophonie sur ce continent.

Quelle ne fût pas ma surprise quand, reprenant la parole après l’exposé de mes analyses, le DGM adjoint a trouvé pertinent de fermer la porte que vous aviez pourtant ouverte. Ce responsable de votre administration m’a directement et publiquement contredit.

Alors que je l’invitais à préciser s’il s’exprimait en votre nom, en soulignant le soutien que je porte à votre action, le DGM adjoint m’a répondu qu’il s’agissait de la position non pas du ministre mais bien du « ministère ». Vous nous aviez pourtant invité le matin même à « inventer un modèle pour attirer à nous les élèves »

J’ai compris, d’après ses propos introductifs, qu’il revenait de Chine, pays où les fonctionnaires décident du cadre de l’action des parlementaires.

Je vous serais infiniment reconnaissant de bien vouloir rappeler les prérogatives du Parlement français et son devoir de réserve à ce représentant du ministère, qui confond l’intérêt général et la préservation d’un pré carré de l’administration qu’il sert.

Il me semble que lorsque vous conviez les parlementaires à débattre et à échanger, ce n’est pas pour que votre administration refuse de considérer les prises de parole de la représentation nationale.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma haute considération.

Olivier Cadic

Lettre en format PDF

Médias – « Les Affaires étrangères saluent la tribune en soutien à Taiwan publiée par des sénateurs et députés français » (Taiwan Info – 11 avril 2023)

Le média Taiwan Info rapporte que le ministère des Affaires étrangères, à Taipei, a salué la parution dans Le Monde d’une tribune que j’ai cosignée avec mes collègues et les membres de l’Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC)

Lire la Tribune (4 avril 2023) : La visite d’Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen à Pékin doit être l’occasion de faire passer un message de fermeté à l’endroit des autorités chinoises

Extraits de l’article :

« Les intentions répétées par le président chinois Xi Jinping [習近平] de prendre le contrôle de Taiwan pour en faire une partie intégrée du territoire de la République populaire de Chine sont de plus en plus préoccupantes », notent les signataires en estimant que « ce qui se passe actuellement à Hongkong pourrait se reproduire demain à Taiwan » (…)

Parmi les signataires figurent les sénateurs Olivier Cadic, André Gattolin et André Vallini, ainsi que la députée Constance Le Grip.

Le ministère des Affaires étrangères exprime sa gratitude envers ces parlementaires et rappelle le soutien puissant apporté à Taiwan ces dernières années par l’Assemblée nationale et le Sénat français, à travers l’adoption de résolutions et l’envoi à Taiwan de délégations de haut niveau. »

Lire l’article Les Affaires étrangères saluent la tribune en soutien à Taiwan publiée par des sénateurs et députés français

Médias – « Projet de développement d’Antananarivo : des experts de l’AFD dans nos murs » (NewsMada – 08 avril 2023)

Le média NewsMada s’est fait l’écho de mon déplacement à Antananarivo, où j’ai pris part à la cérémonie d’inauguration du parcours touristique de la Haute Ville, en présence de notre ambassadeur Arnaud Guillois. Un parcours mis en place en partenariat avec l’Office régional du tourisme d’Antananarivo et qui s’inscrit dans le cadre du Projet Lalankely III de l’AFD, avec des financements de l’Union européenne.

Cette cérémonie qui s’est déroulée en présence du ministre de l’Aménagement du territoire et du service foncier (MATSF), Pierre Holder Ramaholimasy, et du premier magistrat de la ville d’Antananarivo, Naina Andrian­tsitohaina.

Extrait :

“Conduite par le sénateur français Olivier Cadic, une équipe d’experts de l’Agence française de développement (AFD) de Paris est actuellement dans nos murs, afin d’évaluer le Projet de développement d’Antananarivo financé par l’agence, notamment ses impacts sur la vie des riverains. En effet, les budgets alloués aux projets financés par l’AFD, doivent être présentes devant le Sénat français…”

Lire la suite de l’article Projet de développement d’Antananarivo: des experts de l’AFD dans nos murs

En circonscription à Madagascar (2/2) – Nosy Be (3-5 avril 2023)

Diplomatie économique

Forum CCEF

À l’invitation de Julien Marchand, président du comité CCE Madagascar (à droite), je me suis rendu à Nosy Be pour ouvrir la réunion régionale des Conseillers du commerce extérieur de l’Océan Indien, aux côtés de l’ambassadeur de France, Arnaud Guillois.

Une cinquantaine de conseillers venus de Madagascar, Maurice ou de la Réunion étaient réunis en présence du secrétaire général du Conseil national des CCEF, Xavier Pierard, et de Séverine Lauratet, présidente de la commission Afrique et Océan Indien.

Ils ont discuté de deux sujets majeurs dans la région : la transition vers les énergies renouvelables et le tourisme durable.

Lors de mon intervention, j’ai rappelé les défis posés par la Chine dans la région que j’avais déjà exposés lors du précédent forum à la Réunion en 2019. Ils apparaissent désormais au grand jour. La tension initiée par l’expansionnisme du Parti communiste chinois dans l’indopacifique s’exacerbe.

Une seule chose est sûre : les choses ne se passent jamais comme on les a planifiées et le pire n’est jamais sûr.

Qui avait anticipé que l’augmentation de 45% des taxes du kérosène en République dominicaine entraînerait l’arrêt des rotations d’Air France ?

Cela s’est révélé être une bénédiction pour le tourisme à l’île Maurice qui a bénéficié du report du trafic de la compagnie vers sa destination, dont se sont réjouis les CCEF de Maurice !

Félicitations aux organisateurs et aux participants qui rendent ces réunions riches d’enseignements. +d’images

Diplomatie parlementaire

Autorités de Nosy Be

Ma visite a été l’occasion de rencontrer les autorités locales en compagnie d’Arnaud Guillois, ambassadeur, d’Alain Schmaltz, consul honoraire de Nosy Be, de Frédéric Chollet, conseiller économique et de Patrick Bosdure, conseiller de coopération et d’action culturelle.

Après un premier entretien à l’aéroport en présence du ministre de la Pêche de Madagascar, le préfet de police de Nosy Be nous a accueillis à la préfecture avec le gouverneur de la région Diana et le maire de Hell-Ville.

Une visite qui nous a permis d’observer les importants travaux d’infrastructures en cours sur l’île. +d’images

Communauté française

L’île aux parfums

La communauté française de Nosy Be compte 700 inscrits au registre, en incluant les personnes sous protection.

Alain Schmaltz, consul honoraire de Nosy Be a accueilli notre délégation conduite par Arnaud Guillois.

Avec 12 vols internationaux par semaine et bientôt 15, Nosy Be fait partie des destinations phares de l’Océan indien. 30% des touristes sont français, quand 50% sont italiens.

La France bénéficie d’une image très positive dans l’île.

Des municipalités françaises se sont regroupées pour fournir des bâtiments de pompiers à disposition de Nosy Be.

La tournée consulaire récente d’agents du consulat a permis d’enregistrer 150 demandes de passeports sur place et d’éviter aux demandeurs de faire le déplacement à Antananarivo. Cette démarche a été très appréciée car nombre d’entre eux sont des retraités avec une pension souvent modeste.

Lors de la rencontre organisée par Alain Schmaltz, avec quelques dizaines de nos compatriotes, souvent retraités et mariés à une compagne native de l’île, j’ai sincèrement apprécié leur gentillesse et leurs témoignages de satisfaction des services consulaires.

Certains avaient décidé d’investir sur l’île pour y développer un hôtel après avoir cédé leurs affaires en France.

Beaucoup m’ont exprimé leur tristesse de voir les images renvoyées par les manifestants et les grévistes contre la réforme des retraites en France. Leurs encouragements pour faire face et tenir bon m’ont sincèrement touché.

Je conserverai de nos conversations, l’image de compatriotes apaisés et qui se décrivent heureux de vivre simplement avec pour horizon un paysage de carte postale. +d’images

Enseignement

Collège français Alphonse Lamartine

Visite du collège français Alphonse Lamartine, seule école internationale à Nosy Be, en présence d’Arnaud Guillois.

Elle compte 310 élèves, dont 85 au collège.

Lors de l’échange avec les représentants du comité de gestion, présidé par Sophie Gaudin, nous avons appris que leur objectif est la délocalisation du collège pour leur permettre d’augmenter la capacité d’accueil.

Un terrain a été repéré. Il faut désormais trouver les concours financiers. +d’images

Alliance française

Chaleureux accueil des jeunes de Nosy Be pour la visite de l’Alliance française en compagnie d’Arnaud Guillois, ambassadeur, d’Alain Schmaltz, consul honoraire de Nosy Be et de Patrick Bosdure, conseiller de coopération et d’action culturelle.

737 adhérents la fréquentent et bénéficient de 2 événements culturels par mois. Plus de 100 certifications DELF/DALF ont été délivrées en 2022.

Située dans le centre-ville, cette salle polyvalente peut y recevoir des conférences ou des spectacles. C’est aussi la plus grande bibliothèque de l’île que les jeunes rencontrés déclarent fréquenter assidûment.

Félicitations à Amady Assany, président, aux membres du conseil d’administration, à Noémie Rafaramandimby qui dirige cette Alliance depuis 12 ans et à toute l’équipe qui l’accompagne. +d’images

En circonscription à Madagascar (1/2) – Antananarivo (2-6 avril 2023)

Communauté française

Ambassade

Retour pour mon 4ème déplacement à Madagascar pour participer à la réunion régionale des Conseillers du commerce extérieur de l’Océan Indien.

J’ai retrouvé Arnaud Guillois, ambassadeur de France à Madagascar, après avoir eu l’opportunité de le connaître dans son précédent poste à Djibouti.

Nous avons débuté ma mission de cinq jours par une réunion de cadrage avec les chefs de service de l’ambassade, le consul général et le directeur de l’AFD.

Nous avons évoqué les aspects de notre relation bilatérale qui se révèle excellente dans de nombreux domaines, comme l’aide au développement, l’enseignement francophone ou la relation économique.

Je me suis réjoui d’observer que le représentant malgache à l’ONU avait voté, comme les démocraties, lors des deux derniers votes pour condamner l’agression russe contre l’Ukraine.

Ce pays est l’un des dix moins riches au monde. Avec 80 à 85% de l’économie qui est informelle, Madagascar est confronté à de vrais défis. Sa population, dont 50% de la population est âgée de moins de 15 ans, a triplé en trente ans. 82% des 30 millions de malgaches vivent avec moins de 2$ par jour, dont la principale préoccupation est de trouver de quoi se nourrir…

C’est dans un contexte économique et social préoccupant que les élections présidentielles se tiendront en novembre 2023. Selon les institutions, le Président de la République Andry Rajoelina devra démissionner deux mois avant le premier tour de l’élection, soit début septembre, s’il souhaite se représenter pour un second mandat, comme beaucoup d’observateurs s’y attendent.

Consulat

Jean-Louis Roth, consul général (à droite de l’image), a organisé une rencontre avec les chefs de service du consulat pour me permettre d’échanger sur leur activité.

Si le registre consulaire recense 16 800 français inscrits à Madagascar, l’équipe estime que leur nombre est plutôt situé entre 28 000 et 55 000, si on examine le nombre de CNI ou de passeport demandés.

Les élections 2022 ont mobilisé la totalité des effectifs du consulat, ce qui a entraîné 380 jours de récupération pour les 46 agents du poste.

Le ministère reconnait que le consulat de Madagascar affiche un déficit de 6 postes pour répondre à la demande. Et cela se paie en délai : En 2010, il fallait 3 à 6 semaines pour transcrire un acte. Il faut désormais compter de 3 à 6 mois.

Le service social voit passer les dossiers de 2 500 boursiers pour un budget de 6M euros. Le Centre médico social (CMS), financé par le MEAE, reçoit l’ensemble des personnes adressées par le service social.

Nous avons également longuement évoqué les lourdeurs administratives des certificats de nationalité française (CNF) qui pèsent sur le consulat.

Merci aux participants pour leur enthousiasme et la qualité de cet échange passionnant qui s’est terminé à… 0h15 !

Réception

Clap de fin de ce 4ème déplacement à Madagascar à l’occasion d’une réception organisée par Arnaud Guillois à la Résidence, en présence de représentants de notre communauté.

Parmi eux, Jean-Daniel Chaoui, conseiller des Français de l’étranger et Marie-Paule Fraslin, épouse de Jean-Hervé Fraslin, président du conseil consulaire, retenu en France dans le prolongement de la session de l’AFE.

Ce déplacement aura compté 25 séquences. Les échanges de la soirée ont porté sur les actions de mémoire et les initiatives à soutenir sur l’île.

J’ai rendu hommage au leadership de notre ambassadeur, à la qualité de notre équipe du consulat, à l’élan de l’enseignement français à l’étranger dans ce pays et au dynamisme des représentants du monde économique observé à Nosy-Be.

Merci à toutes et à tous pour leur formidable engagement en faveur de la relation bilatérale.

Diplomatie parlementaire

Premier ministre

Privilège de rencontrer pour la troisième fois le Premier ministre de Madagascar, Christian Ntsay, en compagnie de l’ambassadeur Arnaud Guillois et du premier conseiller.

Cela m’a permis de lui rappeler mes visites avec Véronique Voulant-Aneini, ambassadrice à Madagascar à l’époque, et de lui renouveler ma reconnaissance pour son intervention en 2018, qui avait mis un terme à la spirale d’assassinats et d’enlèvements de compatriotes.

Nous avons pu longuement échanger sur de nombreux sujets tant la relation est dense et ancienne entre nos deux pays.

Le Premier ministre a accueilli avec bienveillance le témoignage des compatriotes confrontés à des professionnels de la contestation infondée de propriété, car des Malgaches lui ont pointé ces mêmes difficultés. Il est apparu déterminé à garantir la sécurité juridique des investissements. +d’images

Sénat

Accompagné par notre ambassadeur Arnaud Guillois, j’ai été reçu au Sénat par les sénateurs MM Hugues Mahonjo, Tahana Andrianandrasana et Mino Seramila Avizara.

Nous avons évoqué la visite du président du Sénat malgache accompagné de trois de ses collègues, dont le doyen et le questeur, à Paris au palais du Luxembourg, parallèlement à notre rencontre. Le président Gérard Larcher leur a rendu hommage à la tribune en indiquant que le Sénat français entretient d’excellents rapports de confiance et d’amitié avec celui de Madagascar et souhaite les renforcer.

Nous avons échangé sur les initiatives de notre groupe d’amitié bilatéral, présidé par Nassimah Dindar, sénatrice de la Réunion, et souhaité le renforcement de la coopération décentralisée pour faire ruisseler dans tout le pays l’aide au développement apportée par la France.

Je remercie mes collègues pour la chaleur de leur accueil. +d’images

Diplomatie économique

AFD – Inauguration du parcours touristique

En compagnie d’Arnaud Guillois, ambassadeur, j’ai pris part à la cérémonie d’inauguration du parcours touristique de la Haute Ville, en présence du ministre de l’Aménagement du territoire et des Services fonciers, Pierre Holder Ramaholimasy, du maire de la capitale, Naina Andriantsitohaina et du chargé d’affaires de la délégation de l’Union européenne.

L’inauguration de ce parcours touristique, mis en place en partenariat avec l’Office régional du tourisme d’Antananarivo, s’inscrit dans le cadre du Projet Lalankely III de l’AFD, avec des financements de l’Union européenne.

Lalankely est un programme de désenclavement et d’assainissement des quartiers prioritaires de la commune urbaine Antananarivo, lancé en 2011.

Dans mon discours, j’ai rappelé le cadre de ma mission de contrôle de l’action de notre gouvernement qui me conduit à évaluer le résultat des projets financés par l’AFD. J’ai donc salué les résultats remarquables de l’AFD à Madagascar, représenté par Yves Guicquéro, directeur, qui met en œuvre notre devise de fraternité à l’étranger. J’ai félicité les autorités malgaches d’avoir mené ce projet, véritable réussite urbanistique qui sert le développement de Madagascar et améliore la qualité de vie des habitants.

Lors de la visite, j’ai pu constater les sourires des habitants qui profitaient des points d’eau et des lavoirs flambants neufs. Une partie des habitants nous a accompagné dans notre déambulation et une dame âgée m’a lancé un « merci » dans un large sourire en me voyant passer.

Dons, prêts, crédits délégués, l’AFD a apporté 400 millions d’euros à Madagascar dont 90 millions d’euros pour la seule année 2022. Dans son discours, l’ambassadeur a annoncé le lancement d’un projet Lalankely IV. +d’images

Enseignement

Réseau d’enseignement français

Échange avec les représentants d’écoles locales homologuées, organisé au LIFT (Lycée Français De Tananarive) par Nolwenn Bodo, conseillère adjointe de coopération et d’action culturelle, pour me permettre d’évaluer leurs besoins et leurs projets de développement.

J’ai retrouvé Jacky Radavidra et Sylvia Razafionivelo de l’École Clairefontaine, que j’avais visitée début 2017. Disposant déjà de 5 sites à Tananarive (1595 élèves) et un site à Fort Dauphin (385 élèves), un nouveau bâtiment a été construit pour un collège-lycée de 420 élèves.

L’école Bird est dirigée par une entreprise familiale représentée par Maher Andrianiaina. La croissance exceptionnelle de Bird a fait suite à l’acquisition par cette famille des parts des parents d’élèves qui rechignaient à hypothéquer leurs biens pour acheter un nouveau site pour l’école. Ouvert en 2020, ce second site a permis de passer de 450 (2016) à 1950 élèves (2023). Un troisième site est attendu pour 2024 avec un objectif de croissance de 800 nouveaux élèves.

Le College de France (Ratovona Harisoamampiandra) compte 1500 élèves sur 3 sites et a acquis un nouveau site qui lui permet d’envisager d’accueillir 250 élèves supplémentaires par an à partir de septembre 2023.

L’école Peter Pan (Bienvenue Randrenjatovo) – 822 élèves ; l’école de l’Alliance française (Lalaina Andriamanantsoa) – 699 élèves et l’école de la Francophonie (Yann Toudic) – 600 élèves faisaient également partie du tour de table.

Dominique Lantiez, proviseure du LIFT, a souligné l’importance et le bon fonctionnement de la charte entre les écoles pour ne pas se faire concurrence sur le recrutement des enseignants.

L’importance de l’Institut régional de formation (IRF) va se révéler crucial pour accompagner la formation des enseignements. Il m’a été recommandé de ne pas réserver cette formation aux écoles homologuées.

J’ai tenu compte du souci exprimé par certaines écoles qui subissent des pressions extérieures susceptibles de retarder leur développement. Je leur ai promis d’en informer le gouvernement malgache.

Lycée Français De Tananarive (LFT)

Retour au LFT, que j’avais visité début janvier 2017 (compte-rendu), en compagnie de Nolwenn Bodo, conseillère adjointe de coopération et d’action culturelle (compte-rendu)

Nous avons été accueillis par Dominique Lantiez, proviseure (au centre), qui m’a fait visiter l’établissement et apprécier les nombreuses améliorations apportées ces sept dernières années.

Le collège et le lycée, regroupés sur ce site d’Ambatobe, comptent 1550 élèves sur l’année en cours, tandis que les 4 autres sites accueillant des écoles primaires totalisent près de 1100 élèves.

À noter que le LFT propose également une section professionnelle du baccalauréat répartie en deux filières : STMG (Sciences et Technologies du Management et de la Gestion) et AGOrA (Assistance à la gestion des organisations et de leurs activités).

Cet établissement en gestion directe (EGD) de l’AEFE dispose également d’un internat, ouvert 7 jours sur 7, fréquenté par 170 à 190 lycéens venant de provinces éloignées.

Le LFT est également porteur de l’Institut régional de formation (IRF), créé au 1er janvier 2023, qui organise la formation des personnels enseignants et non enseignants de la zone Océan indien (Comores, Seychelles, Maurice et Madagascar). +d’images

Fraternité

Messe du Père Pedro

Pour mon premier dimanche à Madagascar, sur la colline de Manantenasoa, à une dizaine de kilomètres du centre-ville d’Antananarivo, j’ai assisté à la messe des Rameaux du père Pedro, aux côtés de Jean-Louis Roth, consul général.

En entrant dans l’église, quelques minutes avant l’office, j’ai frayé mon chemin au milieu d’une foule compacte, dans une atmosphère enthousiaste que je n’avais connue que dans une enceinte sportive ou pour un concert.

Une foule de 10 000 personnes était entassée dans un édifice à l’aspect sommaire pour assister à une messe comme nulle part ailleurs. Seule une grande croix dressée près du père Pedro rappelle que l’enceinte est sacrée.

En français ou en malgache pour être compris de tous, le père Pedro dit une messe, pareille à nulle autre, émaillée d’appels répétés à la paix ou de prières pour une justice sociale.

Comme dans un stade, l’assistance entoure le prêtre qui s’adresse de manière circulaire aux fidèles pour mieux les rassembler, dans une unité bienveillante, et transmettre sa foi. Les adultes comme les enfants, majoritairement présents, participent avec entrain à l’office, dont chaque séquence a sa chorégraphie. L’invitation au recueillement se fait sous l’air du film « Mission ».

À l’issue de la cérémonie, le père Pedro égrène le nom de personnalités et les nationalités présentes dans l’assistance pour les remercier de leur participation. Puis, il quitte l’enceinte en premier, en tendant les mains vers le ciel comme pour rendre grâce à Dieu de la joie partagée qu’il a provoquée.

J’ai alors regardé ma montre en réalisant que c’était surement la messe la plus longue que j’ai eue à suivre dans ma vie, mais assurément, c’est celle qui m’a parue la plus courte. Le consul m’a confié : « je n’ai pas vu l’heure passer ». Je lui ai alors répondu dans un sourire : « Non, vous n’avez pas vu les deux heures passer !». +d’images

Akamasoa, l’association du père Pedro

À l’issue de la messe des Rameaux, alors que je venais le saluer, le Père Pedro nous a invités à rester pour partager son déjeuner.

J’étais convié avec Jean-Louis Roth, consul général, Marie-Paule Fraslin et Philippe Durst, soutiens de l’association Akamasoa (« les bons amis » en malgache) et deux jeunes compatriotes, respectivement médecin et infirmière, venus trois semaines depuis la Réunion pour apporter leur concours bénévole à la population locale.

C’est un immense privilège de pouvoir échanger avec une telle personnalité qui a voué sa vie au service des plus démunis. Quand il est arrivé la première fois sur l’ile en 1970, Madagascar comptait 6 millions d’habitants, dont 30% de pauvres. La population a quintuplé pour atteindre plus de 30 millions de personnes en 2023, dont 83% sont pauvres se désespère le prêtre.

Autour de nous, des enfants partageaient notre repas. Tous souriants, venaient tour à tour chercher le réconfort de sa main posée sur leur tête comme celui d’un père que souvent ils ont perdu.

Je n’oublierai jamais cette petite fille que le Père Pedro avait trouvé, autrefois, bébé abandonné sur la décharge. Les cicatrices dessinées sur son visage, au sourire radieux, rappellent qu’il l’a sauvé des rats qui commençaient à la dévorer.

Il a rendu leur dignité aux plus défavorisés, des centaines de milliers de personnes, en leur permettant d’accéder à de la nourriture, un logement, un travail, une éducation.

Ses résultats exceptionnels lui ont valu d’être proposé à six reprises pour une nomination au Prix Nobel de la Paix.

Après l’avoir quitté, je lui ai adressé ce message : Mon Père, je vous remercie pour la joie et le bonheur que vous apportez à chaque instant autour de vous. Cette messe des Rameaux constitue pour moi un moment inoubliable. L’inoubliable est ce qu’il vous reste quand vous laissez tout derrière vous. C’est l’inoubliable qui vous porte alors pour prendre votre envol.
Fidèlement ! +d’images

Pour soutenir l’action du Père Pedro en France : https://perepedro.fr

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°211 – 6 avril 2023

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°211 – 06 avril 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Consultations sur l’avenir de l’enseignement français à l’étranger.
. Législatives partielles – résultats du premier tour : la prime aux sortants ?
. Vote par Internet : le procès-verbal existe aussi.
. Résidence d’attache ou résidence de repli ? (Les amendements adoptés – Position des groupes)

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Nadia CHAAYA, présidente du groupe Les Indépendants, présidente du conseil consulaire à Djeddah – Sanaa. « Pour une représentation locale renforcée ».
. Nicolas ARNULF, vice-président du groupe des Indépendants, conseiller des Français du Maroc (Rabat). « Refonte du Guide de l’élu ».

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Tribune Le Monde. « La visite d’Emmanuel MACRON et Ursula von DER LEYEN à Pékin doit être l’occasion de faire passer un message de fermeté à l’endroit des autorités chinoises »
. Semaine AFE :
> Groupe des Indépendants : « les 12 apôtres d’une démarche efficace ».
> Audition Cybersécurité
> Soirée Enseignement en langue française
. Irak. Myriam FILLAUD, chef du bureau de liaison New-Yorkais d’UNITAD
. Argentine. Francisco CAFIERO, secrétaire d’État aux Affaires internationales pour la Défense

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°211

Un nouveau groupe, Les Indépendants, réunit 12 élus, apôtres d’une démarche efficace au service des FDE

Lors de la session de l’Assemblée des Français de l’étranger qui s’achève, j’ai pu constater avec satisfaction la plus-value du travail des Indépendants.

Réunis en un groupe autonome et présidés par Nadia Chaaya, présidente du conseil consulaire à Djeddah-Sanaa, les 12 Indépendants ont pu présenter un travail concret, au service des conseillères et conseillers des Français de l’étranger et de celles et ceux qu’ils représentent.

Avec persévérance et cohérence, ces conseillers à l’AFE ont porté à l’attention du ministre les sujets relatifs aux plans de sécurité mis en place à l’étranger, comme aux conditions de travail des élus au sein des conseils consulaires.

Olivier Becht l’a rappelé, le temps de l’action politique est un temps long. C’est une réflexion autant qu’un investissement pour l’avenir.

Le groupe des Indépendants a été entendu : lors de la restitution des travaux de l’AFE, le ministre a réservé sa première réponse à la présidente du groupe. Il a assuré à Nadia Chaaya qu’instruction avait été donnée aux postes afin que les îlotiers puissent recevoir la liste des Français de leur zone. Il a également convenu que les élus des Français de l’étranger pouvait avoir communication des noms et coordonnées téléphoniques des îlotiers de leur circonscription.

En réponse à Nicolas Arnulf, conseiller des Français à Rabat et vice-président du groupe des Indépendants, il a promis de revoir le Guide des élus, de sorte à permettre et non enfermer leur mandat.

Sortir de la posture pour convaincre. Refuser les compromissions qui ont conduit, à nouveau, la Nupes et les LR à s’allier pour se répartir des postes. Réclamer davantage que des preuves d’amour et donner, à l’inverse, celles d’un engagement profond. C’est un pari risqué, courageux, concret qu’ont su prendre les membres du groupe des Indépendants. Il a porté ses fruits et je m’en réjouis.

Les Indépendants

Nadia CHAAYA
. Présidente du groupe Les Indépendants à l’AFE
. Présidente du conseil consulaire en Arabie saoudite – Djeddah, Sanaa
. Commission de Sécurité et des Risques Sanitaires de l’AFE

Nicolas ARNULF
. Vice-président du groupe Les Indépendants à l’AFE
. Conseiller des Français au Maroc (Rabat)
. Commission des Finances, du budget et de la fiscalité de l’AFE

Thierry CONSIGNY
. Conseiller des Français du Japon
. Membre du Bureau de l’AFE
. Commission de Sécurité et des Risques sanitaires de l’AFE
. Membre du CA de la CFE

Nadine FOUQUES-WEISS
. Conseillère des Français d’Allemagne du Sud,
. Commission des Finances, du Budget et de la Fiscalité de l’AFE
. Groupe de travail sur la réforme de l’AFE
. Présidente de la commission des Finances et du Contrôle interne de la CFE

Marie-Christine HARITÇALDE
. Présidente du conseil consulaire au Chili
. Commission des Lois, des Règlements et des Affaires consulaires de l’AFE
. Représentante de l’AFE à la commission nationale STAFE

Laurence HELAILI-CHAPUIS
. Présidente du conseil consulaire en Irlande
. Commission du Développement durable et du Commerce extérieur de l’AFE
. Membre de la cellule de Règlement des conflits de l’AFE

Rosiane HUNGBO-MONTEVERDE
. Conseillère des Français pour le Qatar et Bahreïn,
. Présidente de la commission des Lois, des Règlements et des Affaires consulaires de l’AFE

Amelie MALLET
. Secrétaire générale du groupe Les Indépendants à l’AFE
. Conseillère des Français du Royaume-Uni
. Commission de l’Enseignement, des Affaires culturelles, de la Francophonie et de l’Audiovisuel extérieur de l’AFE

Yolande MATÉO
. Conseillère des Français d’Algérie (Oran)
. Commission des Affaires sociales et du monde combattant, de l’Emploi et de la Formation de l’AFE

Benoit MAYRAND
. Conseiller des Français de Roumanie et de Moldavie,
. Vice-président de la commission des Finances du budget et de la fiscalité de l’AFE
. Membre du CA de l’UFE

Richard ORTOLI
. Conseiller à l’AFE, conseiller des Français de New York
. Commission des Finances, du Budget et de la Fiscalité de l’AFE
. Groupe de travail sur la réforme de l’AFE

Radya RAHAL
. Présidente du conseil consulaire à Alger
. Commission des Lois, des Règlements et des Affaires consulaires de l’AFE
. Représentante de l’AFE à la commission nationale pour la Protection sociale des Français de l’étranger
. Membre du CA de la CFE

Médias – « La visite d’Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen à Pékin doit être l’occasion de faire passer un message de fermeté à l’endroit des autorités chinoises » (Le Monde – 04 avril 2023 – Tribune)

TRIBUNE

Signataires : Olivier Cadic, sénateur (Union centriste) des Français établis hors de France ; André Gattolin, sénateur (Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants) des Hauts-de-Seine ; Constance Le Grip, députée (Renaissance) des Hauts-de-Seine ; André Vallini, ancien ministre, sénateur (Parti socialiste) de l’Isère ; ainsi que les membres de l’IPAC (Inter-Parliamentary Alliance on China).

La visite d’Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen à Pékin doit être l’occasion de faire passer un message de fermeté à l’endroit des autorités chinoises

Alors que le président français entame, le 5 avril, une visite en Chine, des sénateurs rappellent, dans une tribune au « Monde », que face à l’ingérence chinoise à Hongkong et ses appétits sur Taïwan, l’heure n’est ni à la faiblesse ni au silence.

Les intentions répétées par le président chinois Xi Jinping de prendre le contrôle de Taïwan pour en faire une partie intégrée du territoire de la République populaire de Chine sont de plus en plus préoccupantes. Les intimidations de toutes sortes, notamment la multiplication des violations de l’espace terrestre et de l’espace maritime ne cessent de se multiplier. Pékin qualifie même de double provocation une possible rencontre entre Tsai Ing-wen, la présidente démocratiquement élue de Taïwan, avec Kevin McCarthy, le président républicain de la Chambre des représentants des États-Unis.

Même si la Chine a longtemps pensé que le temps qui passe est toujours son meilleur allié, il paraît aujourd’hui évident que la Chine de Xi a, dans tous les domaines, décidé d’accélérer l’histoire. La situation que connaît Hongkong depuis trois ans illustre bien cette volonté d’extension de l’empire du Milieu au mépris des traités antérieurement ratifiés…

Lire la suite de la tribune

AFE – Audition Cybersécurité

Ce 28 mars, à l’invitation d’Avraham Benhaim, président de la commission Sécurité et Risques Sanitaires, et de Pierre Leducq, vice-président, je suis intervenu une seconde fois lors des travaux de l’AFE sur le thème de la cybersécurité.

J’ai remercié les membres de la commission de faire de la cybersécurité un fil rouge de leur action.

Chargé du suivi de la cybersécurité au Sénat, qui relève du programme 129, je les ai informés sur les événements de la veille. Les sites de l’Assemblée nationale et du Sénat avaient subi une cyber-attaque venant d’un groupement russe. Le site des députés est resté inaccessible pendant 4 heures et l’attaque avait été parée au Sénat.

J’ai demandé à la commission de recommander que tous les sites des consulats disposent d’un lien vers cybermalveillance.gouv.fr pour indiquer à nos compatriotes comment réagir et se protéger avec les outils numériques.

J’ai également recommandé que chacun soit équipé d’un VPN lors de connexion sur les réseaux wifi, surtout dans les aéroports. J’ai découvert que seule une minorité des membres de la commission en disposait.

J’ai partagé nombre d’observations recueillies dans le cadre de ma mission. À titre d’exemple, en matière de désinformation, j’ai décrit les procédures de réaction de Taiwan qui me paraissent les plus évoluées.

Pour la sécurité des données personnelles, l’Estonie me paraît proposer un système très intéressant.

Sénat – Argentine – Dialogue stratégique

A l’occasion de la XIIème édition du Dialogue stratégique franco-argentin qui se tiendra à Paris, le groupe d’amitié France-Pays du Cône Sud a accueilli, ce 30 mars, une délégation argentine conduite par Francisco Cafiero, secrétaire d’État aux Affaires internationales pour La Défense.

Cela nous a permis d’échanger sur les environnements stratégiques respectifs des deux pays et d’aborder des enjeux communs (Antarctique, sécurité maritime, etc.) dans le cadre de l’approfondissement de la relation de défense franco-argentine, et notamment son volet capacitaire.

Le secrétaire d’État a revendiqué les Malouines pour l’Argentine et dénoncé son « occupation » par les Britanniques…. qui étaient déjà présents sur l’île avant la création de l’Argentine en 1810.

J’ai rappelé au ministre le traumatisme de la guerre des Malouines en 1982 pour ceux qui pensent encore aux centaines de victimes de ce conflit, suite au coup de force de la junte militaire argentine finalement repoussé.

40 ans plus tard, les deux pays sont toujours en discussion à l’ONU et le Royaume-Uni refuse toujours que des armes utilisant des composants britanniques soient vendus à l’Argentine, ce qui peut nous empêcher de vendre certains équipements de défense.

Le ministre s’est défendu de vouloir recourir à la force. +d’images

Sénat – Irak – UNITAD

Lutter contre l’impunité

Suite à la mission que j’ai conduit à l’ONU en novembre dernier (compte-rendu), nous avons souhaité que notre commission auditionne Myriam Fillaud, magistrate, Chef du Bureau de Liaison New-Yorkais d’UNITAD, conseillère politique senior auprès du Représentant Spécial.

À notre retour de New-York, nous avons estimé qu’il y avait des trous dans la raquette concernant les poursuites pénales engagées contre les revenantes. En effet, les mères qui ont commis des crimes contre leurs enfants en les livrant à Da’esh pour en faire des lionceaux du califat ou contre d’autres personnes comme des Yezidis réduits en esclavage ne sont pas poursuivies pour leurs actes.

À leur retour, elles ne sont poursuivies que pour association de malfaiteurs à une entreprise terroriste. Personne ne se préoccupe alors en France d’écouter la voix des victimes qu’elles ont pu persécuter en Irak. Les preuves existent. UNITAD les a réunies. L’Allemagne ou la Suède s’en sont servies pour prononcer des condamnations.

Ce 29 mars, j’ai demandé à Myriam Fillaud, ce que devait faire la France pour mettre en œuvre un accord bilatéral avec UNITAD.

C’est un choix de politique pénal de la France. Si nous voulons savoir ce que ces revenantes ont fait en Irak et les poursuivre pour ces crimes en France, nous le pourrions.

J’ai dit que nous partagions un point commun avec la magistrate : c’est de vouloir lutter contre l’impunité. L’heure est venue de se préoccuper des victimes restées en Irak pour ne pas les oublier et leur rendre justice.

UNITAD est l’équipe indépendante d’enquêteurs des Nations Unies, mandatée par la résolution 2379 (2017) du Conseil de Sécurité, pour amener Da’esh à répondre des crimes internationaux que ses membres ont commis. Elle a été constituée à la demande des autorités Irakiennes.

Son mandat est de recueillir, préserver, analyser les preuves des exactions massives commises par Da’esh pouvant étayer la commission de crimes contre l’humanité, du crime de génocide et de crimes de guerre, puis d’assurer la transmission de ces preuves aux autorités judiciaires irakiennes, ainsi qu’à toute juridiction nationale d’un État membre de l’Organisation des Nations Unies qui aurait entamé des poursuites contre des représentants de Da’esh, sur la base d’allégation de commission de tels crimes. +d’images

Semaine AFE – Soirée “enseignement français”

Ce 30 mars, dans le cadre de la session plénière de l’AFE, j’ai organisé une réunion sur ce thème : “Les conseillers des Français de l’étranger, acteurs du développement du réseau d’enseignement français à l’étranger”.

Trois intervenants sont venus partager leur expérience et évoquer leurs initiatives en faveur du développement de l’enseignement en langue française.

Ils prouvent que l’on peut réaliser un travail exceptionnel, même sans être homologué et membre du réseau AEFE. En ce sens, je souhaite qu’ils contribuent à l’élan souhaité par le Président de la République vers un doublement des places dans l’enseignement français à l’étranger, d’ici 2030.

Les moyens d’action de l’Anefe (Association nationale des écoles françaises à l’étranger) que je préside sont orientés vers cet objectif ambitieux, en relais avec les élus locaux des Français à l’étranger. L’information délivrée était destinée à inviter les élus, qui le souhaitent, à s’engager à nos côtés pour que l’enseignement français et en français se développe en toute liberté.

Je remercie chaleureusement Pascal, Emmanuel et Michel pour leur témoignage, ainsi que tous les conseillers pour leur participation à la réussite de cette soirée.

Pascal Peyrat est le directeur général de l’Ecam, Écoles catholiques au Maroc, qui s’adresse aux classes populaires et moyennes soucieuses d’enseignement en français. Ce réseau non-homologué de 13 écoles scolarise 10.300 élèves qui sont exclusivement marocains et musulmans. Pourquoi l’appellation de catholique ? Leg du protectorat français, toutes ces écoles sont encore possédées par des églises catholiques ou des congrégations religieuses avec l’avantage considérable d’accorder des loyers très bas à l’Ecam. C’est pourquoi les frais de scolarité de ses établissements sont quatre fois moins chers que dans le réseau AEFE ! Ces frais étant sa seule ressource de revenu, le directeur a souligné la nécessaire rigueur de gestion. Le niveau de français des élèves se révèle particulièrement bon, comme cela a pu se vérifier à l’occasion de concours d’éloquence.

Emmanuel Coigny est le proviseur du Collège du Léman (Genève) qui accueille des 2000 élèves de 2 à 18 ans, représentant 130 nationalités ! En Suisse, il existe bien un lycée français à Zurich, mais rien de tel dans le canton de Genève, mis à part une école primaire. Afin de créer un pont vers l’enseignement français et valoriser notre baccalauréat Emmanuel a créé le GESBF (Groupement des écoles suisses préparant au baccalauréat français). Cette structure a signé une convention administrative et pédagogique avec le rectorat de Grenoble. Depuis, le GESBF est l’autorité compétente pour l’inscription au baccalauréat des élèves scolarisés dans 11 écoles en Suisse. Ceux-ci sont désormais assimilés à des candidats “scolaires” et non plus à des candidats “libres”.

Michel Monsauret, ex-conseiller de coopération éducative à Londres et Bucarest, jeune retraité de l’Éducation nationale, est devenu conseiller bénévole de l’Anefe. Il a été l’initiateur du plan École de Londres, en 2018, qui aura permis la création de quatre nouveaux établissements secondaires en 5 ans. Michel a évoqué les réflexions en cours au sein de l’Anefe, à l’engagement participatif au sein de groupes de travail, comme la création d’un « good school guide » à la française. Sur quels critères ? Par exemple, les heures d’enseignement non remplacées ou l’amplitude horaire des emplois du temps… Dans la perspective de doubler le nombre d’élèves qui étudient en français, son ambition sera de faire entendre la voix des établissements qui concourent à l’objectif qu’ils soient homologués ou non.

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°210 – 31 mars 2023

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°210 – 31 mars 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

SPÉCIAL – ASSEMBLÉE DES FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER
. Hélène DEGRYSE, présidente de l’AFE
. Olivier BECHT, ministre délégué du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger :
> Les moyens de la diplomatie
> Un « centre de soutien consulaire »
> Dématérialisation de l’état civil
> Vote par Internet
> France consulaire
> Renouvellement dématérialisé des passeports
> Résidence de repli
> Pass Culture
> Pass Éducation Langue française
> Enseignement français à l’étranger
> Sur la question des indemnités des élus
. Baptiste HEINZ, président du groupe Écologie et Solidarité, conseiller des Français établis en Côte d’Ivoire
. Thierry MASSON, président du groupe Indépendants, Démocrates et Progressistes, conseiller des Français en Belgique
. Laurent RIGAUD, président du groupe Union des Républicains, des Centres et des Indépendants, président du conseil consulaire de Dubaï
. Nadia CHAAYA, présidente du groupe Les Indépendants, présidente du conseil consulaire à Djeddah – Sanaa
. Annie RÉA, présidente du groupe Solidaires et Indépendants, conseillère des Français à Milan
. Retraites FDE
. Ukraine
. Loi 2013 et statut des élus
. Prise de rdv
. Revalorisation des aides sociales
. Sécurité
. STAFE
. Restitution des travaux des commissions devant Olivier BECHT, ministre délégué notamment chargé des Français de l’étranger, en séance plénière de l’AFE :
> Commission des Lois, des Règlements et des Affaires consulaires. Rosiane HOUNGBO-MONTEVERDE, présidente
> Commission des Finances, du Budget et de la Fiscalité. Renaud LE BERRE
> Commission Développement durable et Commerce extérieur. Jean-Luc RUELLE, président
> Commission Enseignement, Affaires culturelles, de la Francophonie et de l’Audiovisuel extérieur. Jean-Hervé FRASLIN, président
> Commission Affaires sociales et du Monde combattant, Emploi et Formation. Florian BOHÊME, président
. Prises de paroles des présidents de groupe
Baptiste HEINZ (GS)
Thierry MASSON (IDP)
Gérard SIGNORET (URCI)
Annie RÉA (IS)
Nicolas ARNULF (Les Indépendants)

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Retraites. Interview Public Sénat
. Relation franco-britannique. Interview Public Sénat
. Brésil. Michèle RAMIS, directrice des Amériques et des Caraïbes au MEAE
. En circonscription en TURQUIE – Istanbul (23-24 mars 2023)
A l’invitation de Florence OGUTGEN, conseillère des Français de l’étranger, présidente du conseil consulaire. Accueilli par Hervé MAGRO, ambassadeur de France et Olivier GAUVIN, consul général
. En circonscription en ROUMANIE – Bucarest (21-22 mars 2023)
Accompagné par Laurence AUER, ambassadrice de France en Roumanie et Benoît MAYRAND, conseiller des Français de l’étranger pour la Roumanie et la Moldavie

Découvrir l’Hebdo des indépendants n°210