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Paris – Prise d’armes

Ce 4 janvier, j’assistais à une prise d’armes, suivie d’une remise de décorations, aux Invalides, présidée par Sébastien Lecornu, ministre des Armées, en présence de Bernard Émié, directeur général de la Sécurité extérieure et de mes collègues Christian Cambon, Nathalie Delattre et André Gattolin.

Toute ma gratitude envers l’engagement de nos forces armées, qui veillent sur notre sécurité. +d’images

Excellente année 2023 !

À toutes et à tous,

Je vous présente mes vœux les plus chaleureux pour une année nouvelle sous le signe de la paix et l’espérance qui ne doit pas quitter nos cœurs.

Que 2023 soit favorable à vos initiatives et vous maintienne en bonne santé auprès de ceux qui vous sont chers.

Joyeuse fête nationale au Qatar

QATAR Joyeuse fête nationale au 🇶🇦

La coupe du monde de football Qatar2022 est une réussite qui fera date dans l’histoire du sport.

Félicitations à son Altesse Sheikh Tamim Bin Hamad Al Thani et aux Qatariens pour la formidable organisation de la coupe du monde de football 2022.

Toute ma gratitude et ma reconnaissance à :
. Son Excellence Sheikh Ali bin Jassim Al-Thani, Ambassadeur de l’État du Qatar en France ;
L’équipe de l’Ambassade à Paris, et au ministère des Affaires étrangères du Qatar ;
. À Hassan Al Ghanem, président de la Choura, et SE Ali Bin Fetais Al Marri, membre du Conseil de la Choura ;
. Au Dr. Al-Kawari, Ministre d’état, Président de la Bibliothèque nationale du Qatar ;

Merci à Jean-Baptiste Faivre, ambassadeur de France au Qatar et toute l’équipe du poste diplomatique à Doha ;
Au Général Jean-François Morel, commandant du détachement et à nos forces de sécurité venus au Qatar pour contribuer à sécuriser la coupe du monde ;

Aux Français du Qatar et à tous les supporters venus pour soutenir les Bleus ;

À Didier Deschamps et à l’équipe de France qui nous rendent si fiers et heureux !

Allez la France, Allez les Bleus… et Vive l’amitié 🇫🇷🤝🇶🇦

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°198 – 16 déc. 2022

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°198 – 15 déc. 2022Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. La France en finale !
. Budget 2023 considéré comme adopté par l’Assemblée nationale, après engagement du 10e « 49.3 »
. Pas de comité de gestion dans les EGD, proposé par le député Frédéric PETIT
. Établissements en gestion directe et garantie de l’État.
. Tout feu tout FLAM.
. De nouveaux Horizons ?
. Adoption simple et bourse : l’obstacle de la nationalité.

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Nicolas ARNULF, conseiller des Français établis à Rabat, conseiller à l’AFE (demi-finale France-Maroc)
. Marie-José CARON, conseillère des Français établis au Danemark (nouveau gouvernement au Danemark)

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. On est en finale !
. Public Sénat. Interview – Guerre en Ukraine et armée française
. Radio Orient. Interview – Coupe du monde au Qatar, visite du président chinois en Arabie saoudite, visas français au Maghreb, crise au Liban, rôle de l’Anefe.
. Irlande. Compte-rendu de la mission Brexit du groupe de suivi de la « nouvelle relation euro-britannique »
. Australie. Rebekha SHARKIE et Jerome LAXALE, députés
. Serbie. Nataša MARIĆ, ambassadrice de Serbie en France
. Qatar. Ali bin Jassim Al-THANI, ambassadeur du Qatar en France
. Hommage. Anne-Marie KRUG-BASSE, héroïne de la Résistance

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

CARNET & NOMINATIONS

Découvrir l’InfoLettre n°197

Mission Brexit – L’avenir politique de l’Irlande – Mon intervention

Au Parlement irlandais, le 17 oct 2022

Le groupe sénatorial de suivi de la “nouvelle relation euro-britannique” avait décidé d’envoyer une délégation en Irlande et au Royaume-Uni, du 16 au 18 octobre, pour observer les conditions d’application de l’Accord de sortie de l’UE, en particulier celles relatives au protocole Nord-Irlandais (compte-rendu).

Avec mes collègues Didier Marie et Jean- François Rapin, respectivement président et vice-président de la commission des Affaires européennes, nous avons rendu compte de cette mission à Dublin et Londres qui nous a conduits à échanger avec les membres du gouvernement, du parlement et les acteurs de la société civile.

Je suis intervenu sur la situation en Irlande et la question complexe de sa réunification politique qui sera, quoiqu’il advienne, un processus politique long et délicat…

VERBATIM

Monsieur le président,
Mes chers collègues,
> Il y a quelques semaines, nous nous sommes rendus avec le président Rapin et notre collègue Didier Marie en Irlande puis au Royaume-Uni pour plusieurs rencontres et entretiens dans le cadre de notre groupe de suivi.
> Les échanges que nous avons eus avec différents interlocuteurs ont témoigné du fait qu’une grande incertitude demeure autour de la relation euro-britannique. Pour autant, cette relation continue de nous concerner directement et concentre de nombreux risques et opportunités qui justifient que nous y accordions une attention particulière.
> Avant que le président Rapin n’évoque les échanges que nous avons eus avec les autorités publiques à Londres et que notre collègue Didier Marie n’évoque la question cruciale du protocole nord-irlandais,
je voudrais évoquer la journée de travail qui a été organisée à Dublin le 17 octobre.
> La première impression qui ressort de nos échanges et de notre voyage est que l’Irlande est un pays à la fois profondément européen et particulièrement dynamique.
> En effet, alors qu’au moment de son entrée dans l’Union européenne au début des années 1970 l’Irlande faisait partie des bénéficiaires des fonds structurels européen, elle est devenue l’un des pays les plus prospères d’Europe.
> Ce nouveau statut est un acquis des deux décennies qui ont suivi la chute du mur de Berlin. Il faut souligner ici qu’entre 1993 et 2006 la partie Sud de l’île d’Irlande a connu une croissance annuelle moyenne de 8% !
> Par conséquent, l’Irlande figure aujourd’hui parmi les moteurs de croissance dans la zone euro et elle est devenue un pays contributeur net au budget de l’Union européenne.
> En concurrence directe avec les Pays-Bas et le Luxembourg pour attirer les sièges sociaux européens d’entreprises internationales, l’Irlande affiche un PIB par habitant qui est désormais le troisième plus élevé de l’Union avec plus de 70 000 € par habitant, c’est-à-dire deux fois plus que le moyenne de l’Union européenne qui est de 28 000 €.
> Le second point sur lequel nous tenons à attirer votre attention est la transformation profonde et souterraine qui se produit actuellement au sein de la société irlandaise.
> Un problème d’identité se fait jour depuis le Brexit. Il a été exprimé par un sénateur rencontré : « Quand je suis au Portugal, on me voit comme un Irlandais, quand je suis à Belfast, on me voit comme un Britannique ! »
Les Unionistes, pourtant attachés à la couronne, se voient eux désormais comme des nord-irlandais et non plus comme des Britanniques.
> Comme vous le savez, l’Irlande a été pendant de longues années meurtrie et endeuillée par les affrontements entre la communauté à majorité catholique qui a fondé l’État irlandais au Sud de l’île et la communauté à majorité protestante de l’Irlande du Nord et de sa capitale, Belfast.
> Or le recensement de la population nord-irlandaise en 2022 a mis au jour un basculement de la majorité confessionnelle de l’Irlande du Nord vers le catholicisme, qui devance légèrement le protestantisme avec 46% de la population contre 44%.
> Sur le plan électoral, on assiste à une montée en puissance progressive mais constante des partis favorables à la réunification de l’île.
> Au sud de l’île, le Sinn Fein a été le parti à recueillir le plus de voix lors des élections législatives de 2020 avec 24,5% des voix, bien que la coalition au pouvoir fasse actuellement obstacle à sa participation à l’exécutif.
> Au Nord de l’île, le scrutin de mai dernier a lui aussi produit un résultat historique avec l’arrivée en tête du Sinn Féin avec 29% des voix.
> Si la formation d’un pouvoir exécutif local en Irlande du Nord est aujourd’hui bloquée par les antagonismes politiques sur lesquels le président Rapin reviendra, cette convergence entre les deux parties de l’île en faveur Sinn Fein est un fait politique majeur.
> Car en effet, la victoire électorale possible du parti Sinn Fein dans les deux parties de l’Irlande ouvre une perspective historique : celle de la réunification politique de l’Irlande.
> Conscients que seul le Sinn Fein porte une vision et un projet pour rassembler les Irlandais, les représentants des partis traditionnels ont brisé un tabou et exprimé ouvertement leur position sur cette question.
> La réunification de l’Irlande est une question complexe qui ne saurait se réduire à une simple option binaire, comme l’ont souligné les acteurs politiques et de la société civile que nous avons rencontré.
> La réunification sera quoiqu’il advienne un processus politique long et délicat. Plusieurs des personnes que nous avons rencontrées ont d’ailleurs dressé un parallèle avec la question du Brexit pour souligner le fait qu’il y avait plusieurs manières de réunifier l’Irlande – confédération, fédération, fusion…- tout comme il y avait plusieurs manières de quitter l’Union européenne.
> Un an avant, personne n’avait anticipé la chute du mur de Berlin ou celle de l’Union Soviétique.
> Il faut donc dès à présent nous interroger sur la forme que pourrait prendre la réunification.
> Si elle a lieu un jour, cela réglerait toutes les difficultés liées à l’application du protocole nord-irlandais.
> Mais il faut garder à l’esprit que quelle que soit la formule politique adoptée elle devra tenir compte du million de personnes de la communauté d’Irlande du Nord qui se sentent toujours attachés à la couronne britannique.

Médias – Guerre en Ukraine & Armée française (Public Sénat – 8 déc. 2022 – Vidéo 6’30)

Au lendemain de l’audition marquante du général Bruno Clermont devant notre commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, ce 8 décembre j’ai répondu aux questions suivantes de Quentin Calmet dans son émission 100% Sénat :

➡️ Est-ce que les attaques aux drones par l’Ukraine sur le sol russe peuvent redistribuer les cartes, selon vous ?

➡️ Est-ce que la réponse de la Russie peut être encore pire ?

➡️ Vous pensez que cela doit rester une ligne rouge le fait que l’Ukraine n’utilise pas les armes livrées par l’occident pour se défendre en Crimée ou sur le territoire russe, ce qui pourrait envenimer la situation vis-à-vis de l’Otan ?

➡️ Le général Clermont a fait un bilan très sévère de l’armée russe, minée par la violence la corruption et le manque d’entrainement. C’est l’un des enseignements de cette guerre ?

➡️ Par miroir, cela nous renvoie l’image d’une armée ukrainienne qui dispose de moyens limités (…) Vous avez rencontré le porte-parole du président Zelensky en octobre dernier, vous louez ce courage des Ukrainiens ?

➡️ Le général Clermont a dit qu’il y avait des manques dans l’armée française qui étaient criants (…) On est très loin du compte pour une guerre de haute intensité. Un constat alarmant. Est-ce que vous le croyez à la veille d’une nouvelle loi de programmation militaire ?

Médias – “Qatar, Chine, Liban, visas au Maghreb, Anefe…” (Radio Orient, 13 déc. 2022, podcast 16’30)


Dans le cadre de l’émission Pluriel sur Radio Orient, j’ai répondu aux questions suivantes de Loïc Barrière :

➡️ La finale du Mondial aura lieu le dimanche 18 décembre. Vous qui présidez le groupe d’amitié France-Pays du Golfe, comment jugez vous l’organisation de cette compétition par le Qatar ?
➡️ Le président chinois a passé 3 jours en Arabie Saoudite. Il a participé à un sommet avec les États du Golfe, puis à un autre avec des leaders du monde arabe. Est-ce qu’aujourd’hui, la Chine est un acteur incontournable dans le monde arabe ? Est-ce que c’est une mauvaise nouvelle pour la France et les Européens ?
➡️ J’aimerais qu’on évoque la question des visas au Maghreb. Ils ont été réduits par la France pour inciter ces pays à délivrer des laissez-passer consulaires à leurs ressortissants qui font l’objet d’une obligation à quitter le territoire. Est-ce que la France va assouplir sa politique en matière de visas ?
➡️ Le Liban connait la pire crise de son histoire. Un pays qui est sans président de la République depuis la fin du mandat du président Aoun. C’est un sujet de grande préoccupation pour vous ?
➡️ Olivier Cadic, vous êtes président de l’Association nationale des écoles françaises à l’étranger. De quelle manière la France contribue-t-elle à ce réseau d’écoles, notamment dans le monde arabe ?

Sénat – Australie – Groupe d’amitié

Visite d’une délégation de parlementaires australiens conduite par Shayne Neumann et Jerome Laxale, nouveau président australien du groupe parlementaire d’amitié Australie-France, accompagnés des députés Rebekha Sharkie et Rowan Ramsey.

J’ai participé à deux rencontres en présence de l’ambassadrice Gillian Bird :
➡️ Accueil au Sénat pour un échange où nous avons abordé la stratégie indo-pacifique et la coopération en matière économique, le 9 décembre.
➡️ Réception chaleureuse à l’ambassade australienne à la veille du retour de nos collègues vers l’Australie, le lendemain.

Cela m’a permis de prolonger les discussions en particulier avec Rebekha Sharkie, élue centriste d’Adelaide, ville qui devait initialement accueillir les sous-marins de Naval group et Jerome Laxale, un ancien compatriote qui a dû renoncer à sa double nationalité pour siéger à Canberra. Deux élus francophiles qui m’avaient été recommandés par Serge Thomann, conseiller des Français de l’étranger pour l’Australie. +d’images

Paris – Invalides – Cérémonie

Le 9 décembre, aux Invalides, nous rendions hommage à Anne-Marie Krug-Basse, héroïne de la Résistance, patriote d’exception.

Une cérémonie qui s’est déroulée en présence de la Première ministre, Elisabeth Borne, de Sarah Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du Service national universel, ainsi que Bernard Émié, directeur général de la Sécurité extérieure. +d’images

Communiqué de l’Élysée

Sénat – Serbie – Groupe d’amitié

Le 8 décembre, invité par Nataša Marić, ambassadrice de Serbie en France à l’occasion de la publication de la monographie « 180 ans de relations diplomatiques entre la France et la Serbie » par le professeur Jean-Paul Bled.

Une opportunité de retrouver de nombreuses personnalités engagées en faveur de l’amitié franco-serbe, parmi lesquelles la députée Liliana Tanguy.

La France soutient la Serbie dans sa démarche vers l’adhésion à l’UE. +d’images

Paris – Qatar – Cérémonie

Le 8 décembre, soirée très réussie dans le cadre de la célébration du 51ème anniversaire de l’accession au pouvoir de Son Excellence M. Sheikh Jassim bin Mohamed bin Thani, fondateur de l’État du Qatar.

Je tiens à remercier M. l’Ambassadeur Al-Thani ainsi que son épouse pour leur invitation. +d’images

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°197 – 8 déc. 2022

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°197 – 8 déc. 2022Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Fraudes au compte personnel de formation (CPF)
. Proposition de création d’une délégation parlementaire aux droits de l’enfant
par le sénateur Xavier IACOVELLI
. France Volontaires
. Save you. Plateforme pour les victimes de violences conjugales et intra-familiales
. Action extérieure de l’État. Examen du budget en hémicycle au Sénat
. Établissements en gestion directe et prêts immobiliers : quand des amendements entrent par la fenêtre
. Budget 2023 – Échec de la CMP en 28 minutes

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Laurence HELAILI-CHAPUIS, présidente du conseil consulaire d’Irlande, membre de l’AFE pour l’Europe du Nord (webinaire sur la situation économique, le 20 décembre)
. Vincent SICET, conseiller des Français de l’étranger – Pérou (situation politique au Pérou)

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Nations Unies. Compte-rendu de la délégation sénatoriale à New-York
. Guerre de demain. Général de corps aérien Bruno CLERMONT
. PLF2023. Budget de la mission Action Extérieure de l’État (Programmes 105, 151 et 185)
. Nouvelle-Zélande. Caroline BILKEY, ambassadrice de Nouvelle-Zélande en France
. Français de l’étranger. Interview au média ConnexionFrance
. Fin de l’arnaque. Adoption de la loi contre la fraude au compte personnel de formation.
. Droits de l’enfant. Proposition de loi portée par le sénateur Xavier IACOVELLI
. Cybersécurité. Cybermalveillance.gouv.fr fête son 5ème anniversaire
. En circonscription en Côte d’Ivoire (2/2) – Abidjan (25–28 nov. 2022)
Accueilli par Jean-Christophe BELLIARD, ambassadeur de France.
Rencontre avec les conseiller(e)s des Français de Côte d’Ivoire : Jackie BERTHO, Jacqueline CHAPMAN, Baptiste HEINTZ, Bruno MARTINATO, Jean-Luc RUELLE (pdt du Conseil consulaire)

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

CARNET & NOMINATIONS

Découvrir l’InfoLettre n°197

En circonscription en Côte d’Ivoire (2/2) – Abidjan (25–28 nov. 2022)

Suite de mon déplacement en Côte d’Ivoire à Abidjan (voir compte-rendu (1/2) – Grand Bassam et Jacqueville), accompagné à chaque étape par Bruno Martinato, conseiller des Français de l’étranger, que je remercie pour son organisation et ses éclairages.

Je suis reconnaissant à Jean-Christophe Belliard, ambassadeur de France, qui m’a reçu à la Résidence et facilité mes rendez-vous durant mon séjour. Il m’a permis de retrouver tous les conseillers des Français de Côte d’Ivoire (à l’image) : Jackie Bertho ; Jacqueline Chapman ; Baptiste Heintz ; Bruno Martinato et Jean-Luc Ruelle, président du conseil consulaire.

Au travers de nos échanges, j’ai pris la mesure de l’ampleur des besoins de notre communauté.

J’adresse enfin toute ma gratitude à l’entrepreneur Tarik Darragi qui m’a accompagné tout au long de ce déplacement.

Diplomatie économique

Commerce extérieur

Accueilli à mon arrivée à Abidjan par Jean-Christophe Belliard, ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, j’ai rejoint la soirée organisée par les Ivoiriens amateurs de Saint-Émilion à la Résidence de France.

Abidjan abrite la première Chancellerie de la Jurade de Saint-Émilion en Afrique, créée il y a tout juste cinq ans.

À sa tête la première femme chancelière, Gazelle Guirandou.

L’association de cultivateurs et négociants bordelais associée avec des connaisseurs ivoiriens permet assurément une plus grande connaissance et un plus grand rayonnement des vins de Saint-Emilion en Côte d’Ivoire. +d’images

CFACI

Le Cercle français d’affaires de Côte d’Ivoire (CFACI) a été créé en avril 2013 par une dizaine de PME d’origine française pour servir des objectifs favorisant leur développement.

Accueilli au siège du CFACI par son président-fondateur Serge Lecomte et Thierry Durantet, vice-président, en présence de Bruno Martinato, conseiller des Français de l’étranger, Tarik Darragi, entrepreneur.

L’association compte désormais 500 membres.

Elle a développé le projet Abid’job, un programme d’aide à l’emploi à destination des Français de Côte d’Ivoire qui trouve un emploi à une trentaine de compatriotes par an.

Le 2 décembre, l’association organisera un salon pour faire connaître ses membres qui réunira une cinquantaine de stands.

Nous avons ensuite participé au 1er Gala des jeunes chefs d’entreprises dynamiques sur le thème de l’impact d’un réseau dans l’entrepreneuriat. Cet événement ivoirien témoigne de la vitalité de l’entrepreneurial du pays.

J’ai échangé avec de nombreux entrepreneurs et partagé le souvenir de mon premier déplacement à Abidjan en 1990 pour développer la première pileuse de foutou automatique… +d’images

Communauté française

Consulat général de France

Accueilli dans son bureau par Philippe Collin, consul général, en présence de Didier Gaillot, consul général adjoint, nous avons fait un tour d’horizon des problématiques auxquelles sont confrontés les Français qui résident dans le pays, avant de faire ensemble une visite des différents services consulaires d’Abidjan.

Le service des visas, dirigé par Amélie Gayan, subit une très forte pression. Lors de la mission d’information sur la politique des visas, menée conjointement par les députés M’jid El Guerrab et Sira Sylla, il avait été suggéré d’augmenter le nombre d’agents en ETP (4). En fait, l’inverse s’est produit. Les effectifs ont perdu 2 instructeurs par rapport à 2019 pour traiter jusqu’à 450 dossiers par jour. Cela génère des retards, voire des refus et des frustrations légitimes qui abime inutilement la relation avec le pays d’accueil.

Le service d’état civil dirigé par Catherine Pierru-Saintomer produit près de 1700 actes par an.

Le service social ne chôme pas non plus avec plus de 1000 bourses accordées pour près de 4 millions d’euros et 100 bénéficiaires d’allocations de solidarité.

Félicitations à toute l’équipe du consulat qui sert une communauté de plus de 20 000 compatriotes et d’environ 10 000 français de passage chaque année. +d’images

Enseignement français

Lycée français Blaise Pascal

Il y a cinq ans, maître Jean-François Chauveau, président de l’AGBP, Association gestionnaire de Blaise Pascal, association de droit ivoirien, m’avait assuré que le gymnase en cours de construction devrait être « le plus beau d’Afrique de l’Ouest ».

À la faveur de mon retour à Abidjan, j’étais curieux de retourner au collège-lycée français Blaise Pascal d’Abidjan pour voir ce qu’il en était. Et je dois avouer que c’est une belle réussite.

Accueilli par la vice-présidente de l’AGBP ; Serge Bard, proviseur de l’établissement, et son équipe ; accompagné par Bruno Martinato, conseiller des Français de l’étranger, Hervé Peltier, Cocac, et Tarik Darragi, entrepreneur, j’ai découvert un projet d’envergure à la pointe de la technologie pour favoriser le développement sportif des élèves.

Insonorisation, mur d’escalade multi-surfaces, multiples terrains de sport collectif, tout est réuni pour éveiller les passions.

Depuis mon dernier passage en novembre 2015, les effectifs ont progressé de 2321 à 2680 élèves, tout en conservant un nombre de 25 à 28 élèves par classe.

Autre nouveauté : la prépa’ math-physique qui compte 50 élèves répartis sur 2 niveaux et prépare au groupe INP, regroupant 36 écoles d’ingénieurs. +d’images

Lycée Maurice Delafosse

Accueilli par Mme Ricard, proviseure, et Ludovic Agnero, président du comité de gestion, j’ai visité cet établissement secondaire (collège-lycée).

J’étais accompagné par Bruno Martinato, conseiller des Français de l’étranger, qui avait suggéré cette visite, Hervé Peltier, Cocac, et Tarik Darragi, entrepreneur.

Créé par des parents d’élèves au lendemain des douloureux événements de novembre 2004 qui avaient entraîné la fermeture des écoles françaises en Côte d’Ivoire, cet établissement a pris toute sa place dans l’environnement scolaire français en Côte d’Ivoire.

La disparition subite, début juillet, d’Arezki Stiet, proviseur de 2004 à 2022, a profondément affecté le personnel, les enfants qu’il accueillait à la porte chaque matin, ainsi que toute la communauté.

L’établissement lui doit un très beau parcours.

Homologué sur tous les niveaux depuis 2016, l’école accueille aujourd’hui 885 élèves contre 475, dix ans auparavant et affiche cette année 95% de réussite au bac dont 62% de mentions.

Ce lycée appartient aux parents qui gèrent l’école. Ils souhaitent poursuivre sa croissance pour atteindre 1000 élèves puis 1250. Pour y parvenir, un projet d’investissement de 10 millions d’euros leur permettrait d’envisager un nouvel établissement sur un nouveau site d’une superficie de 4 hectares qui afficherait une capacité de 1500 élèves.

Très heureux de constater que leur dynamique contribue à concrétiser l’ambition du Président de la République de doubler le nombre d’élèves du réseau d’ici à 2030. +d’images

Culture

Institut français

Visite de l’Institut français de Côte d’Ivoire (IFCI) qui fêtera ses 50 ans l’an prochain, en compagnie d’Hervé Peltier, Cocac, et de Jean Mathiot, directeur de l’IFCI.

J’ai apprécié les travaux de rénovation et de modernisation du bâtiment qui l’ont transformé, depuis ma précédente visite.

La grande salle de spectacle de 630 places de l’Institut français est également la première salle de cinéma en Côte d’Ivoire équipée de matériels de projection numérique, avec le soutien du CNC.

De nombreux créateurs ivoiriens s’y produisent. Le week-end de mon passage, 600 spectateurs se sont rendus au spectacle de Clentelex, star de l’humour ivoirien.

L’opération « Novembre numérique » a accueilli 1200 personnes sur 3 jours.

Outre une bibliothèque, dont le fonds documentaire d’environ 40 000 documents est en constante augmentation, l’Institut français de Côte d’Ivoire développe une programmation artistique et culturelle très variée et ne s’enferme pas sur site du quartier du plateau.

Des actions hors les murs sont entreprises avec succès que je veux saluer et encourager à l’image des rencontres Internationales des Marionnettes d’Abatta, de l’association Ivoire Marionnettes.

Campus France

Afin de répondre à la demande de jeunes ivoiriens désireux d’intégrer l’enseignement supérieur en France, Campus France a quitté le site de l’Institut français pour un lieu dédié à son activité.

J’ai visité ce superbe site très fonctionnel.
En 2014, Campus France traitait entre 3000 et 3500 dossiers.
Ce nombre dépasse les 10 000 demandes étudiées.
60% des demandes sont validées par Campus France.
3000 étudiants partent en France.

J’ai salué l’équipe qui s’emploie à aider tous ces jeunes à concrétiser leur projet.

Délégation aux droits de l’enfant, c’est encore et toujours non

La proposition de loi portée par le sénateur Xavier Iacovelli visait à créer des délégations aux droits de l’enfant au Sénat et à l’Assemblée nationale. Celles-ci seraient chargées d’informer le Parlement de l’application des lois, de réfléchir aux pistes d’amélioration du droit existant et d’évaluer la politique publique en ce domaine.

En effet, s’il existe diverses délégations, aucune des deux chambres ne dispose d’une délégation propre à traiter les défis liés aux droits de l’enfant. L’accès aux soins et la protection face aux violences qu’ils subissent sont les premiers de ces défis.

Rappelons que 340.000 enfants font aujourd’hui l’objet d’une mesure de protection au titre de l’Aide sociale à l’enfance.

Je regrette que le Sénat n’ait pas adopté cette proposition de loi.


VERBATIM

Nouvellement élu au Sénat, je me souviens avoir interrogé en 2015 la secrétaire d’État en charge de la famille, notre collègue Laurence Rossignol.

Le petit Bastien venait de mourir, après avoir été mis dans le lave-linge par son père sur le mode essorage. Comme nous toutes et tous, j’avais été profondément bouleversé par ce drame. Il mettait en lumière les carences d’un système qui avait failli à sauver un enfant d’une mort atroce.

Je sais, comme vous, qu’il existe beaucoup d’autres Bastien et que nous peinons à recenser tous ces infanticides, car il faudrait autopsier tous ces bébés morts prématurément de façon inexpliquée.

La maltraitance des enfants ne s’arrête pas à nos frontières. A l’étranger, les familles françaises échappent parfois à la protection de l’enfance. Certains enfants perdent parfois tout contact avec l’un de leur parent, comme nous l’avons souvent observé au Japon, par exemple grâce au travail de notre ancien collègue Richard Yung.

Les consulats ne peuvent évidemment pas, par faute de moyens et de formation, être le prolongement de l’Aide sociale à l’enfance.

L’aide aux victimes de violences, notamment familiales, est néanmoins développée petit à petit.

C’est à notre capacité à protéger les plus faibles qu’on reconnait une société civilisée.

Avant de pouvoir agir, il faut connaître et mesurer l’ampleur du problème, le système mis en place pour y faire face.

La création d’une délégation aux droits de l’enfant qui consacrera ses travaux à améliorer la protection des enfants me semble impérieuse …

Je salue cette initiative de notre collègue Xavier Iacovelli. Je le remercie d’avoir cité la proposition précédente de la sénatrice Joëlle Garriaud Maylam qui, comme moi, représent les Français établis hors de France.

Et je voterai donc avec le même enthousiasme que certains collègues cette proposition de loi. Je vous remercie.

Cybersécurité – La plateforme Cybermalveillance.gouv.fr fête ses 5 ans

Depuis cinq ans, face à une cybermenace qui ne cesse de croître et se sophistiquer, le dispositif Cybermalveillance.gouv.fr a largement démontré sa capacité à répondre au besoin d’assistance et de sensibilisation auprès des particuliers, des entreprises et des collectivités, puisque plus de 250.000 victimes ont été assistées en 2022 et 4 millions de personnes ont visité la plateforme cette même année.

J’ai répondu avec plaisir à l’invitation de Jérôme Notin, directeur général du Groupement d’Intérêt Public Actions contre la Cybermalveillance (GIP ACYMA), de venir célébrer ce 5ème anniversaire, le 1er décembre, au cours d’une soirée en présence de Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications et de Guillaume Poupard, directeur général de l’ANSSI et président du GIP ACYMA (à l’image).

Face aux nouveaux enjeux et fort de sa position acquise au sein de l’écosystème cyber français, Cybermalveillance.gouv.fr prépare de nouvelles solutions (lutte contre les arnaques, “17Cyber”…), “autant de projets et d’efforts qui feront demain de Cybermalveillance.gouv.fr, le premier réflexe Cyber de tous les Français”, ambitionne Jérôme Notin.

J’adresse toute mes félicitations à l’équipe de Cybermalveillance.gouv.fr et je continuerai à me faire le relais de leurs messages.

Fin au démarchage abusif des titulaires de compte personnel de formation (CPF) – Vidéo (1’40)

La fin des arnaques se profile. Après son adoption par l’Assemblée nationale, la proposition de loi visant à lutter contre la fraude au compte personnel de formation et à interdire le démarchage de ses titulaires a été votée par le Sénat à l’unanimité, ce 8 décembre.

La prospection commerciale des titulaires d’un compte personnel de formation est désormais interdite. Par ailleurs, la loi crée une procédure de référencement des organismes de formation et encadre le recours à la sous-traitance pour effectuer les actions de formation.

VERBATIM

Cette proposition de loi destinée à lutter contre les fraudes au Compte Personnel de Formation est très attendue, car elle porte sur un sujet d’une actualité accrue et qui a pris une dimension internationale.

J’ai été sensibilisé à un aspect particulier de ces escroqueries par un conseiller des Français établis aux Émirats Arabes Unis, qui m’a recommandé de prendre attache avec Christelle Coiffier, que je tiens à saluer ici pour son action de lanceuse d’alerte.

Travaillant à Pôle emploi, en lien avec la Caisse des dépôts et consignation, elle s’est rendue compte de ce que font certains influenceurs, partis à Dubaï, pour tirer profit de l’image positive de cet émirat afin de littéralement, vendre du rêve.

De l’argent facilement gagné, du soleil toute l’année, ils représentent un modèle pour beaucoup, ce qui leur permet de faire la promotion de formations bidons.

Certains font même la promotion de formations éphémères pour devenir… influenceurs.

Confrontée à la détresse de chercheurs d’emploi dont le crédit de formation était épuisé à force d’avoir couru après ces mirages, Christelle Coiffier a décidé d’alerter, sur son temps libre, sur les arnaques au CPF montées par ces influenceurs, et a reçu le soutien de Stéphane Vojetta, député de la 5e circonscription des Français de l’étranger.

La proposition de loi qui nous est présentée doit être accompagnée d’une prise de conscience de cette dimension internationale, car elle va malheureusement de pair avec l’impunité des escrocs.

Bruno Le Maire, qui a souvent mis en garde les influenceurs sur leur mode opératoire, a annoncé une table ronde dans quelques jours pour réguler ces pratiques.

Cela va dans le bon sens, tout comme cette initiative parlementaire que je soutiens.

Nations-Unies – Compte-rendu de la mission sénatoriale

La délégation sénatoriale que j’ai eu l’honneur de conduire lors de la 77ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies – Compte-rendu 1/2  + Compte-rendu 2/2 – a rendu compte de sa mission, ce 7 décembre, devant notre commission des Affaires étrangères et de la Défense.

Pendant trois jours à New-York, j’étais entouré des collègues de ma commission Édouard Courtial, André Guiol et Mickaël Vallet.

Notre rapport s’est articulé en 4 parties : le contexte général de la mission : une nouvelle donne géopolitique ; les enjeux du fonctionnement des Nations unies ; l’Ukraine ; les OMP et UNITAD.

Je suis intervenu sur le premier point :

📌 VERBATIM
“Le contexte général de la mission : une nouvelle donne géopolitique”

Monsieur le Président,
Mes chers collègues,

Nous avons conduit du 7 au 9 novembre, avec nos collègues Mickaël Vallet, André Guiol et Edouard Courtial, la mission que notre commission mène chaque année dans le cadre de l’Assemblée générale des Nations unies. Je rappelle que presque tous les pays du monde sont membres des Nations Unies. N’y manquent que le Kosovo, la Palestine, le Somaliland et Taïwan, pour les raisons que vous connaissez. Organisation universelle, l’ONU a les faiblesses de cette force : c’est un système lourd et lent, où la recherche du plus petit dénominateur commun entraîne souvent un nivellement par le bas.

De plus, le contexte n’a guère été favorable à l’ONU avec la conjonction de plusieurs éléments :
– La pandémie de covid ;
– La crise syrienne, commencée il y a 11 ans et sans perspectives de résolution ni de traitement des nombreux crimes commis ;
– Les atteintes nombreuses aux droits de l’homme, parfois par des Etats au cœur du système onusien, en particulier deux des cinq membres permanents du Conseil de sécurité : la Chine et la Russie ;
– Et maintenant la guerre en Ukraine, guerre d’agression menée par la Russie, un membre permanent du Conseil de sécurité, contre un Etat souverain, en violation directe de la Charte des Nations unies.

Cette mission nous a permis de rencontrer de nombreuses délégations étrangères, au niveau de leurs représentants permanents ou de leurs représentants adjoints. Nous avons vu notamment nos partenaires traditionnels du P3, les Américains et les Britanniques, mais aussi la délégation allemande. Nous avons également pu échanger longuement, notamment sur les enjeux indopacifiques, avec celle du Japon et celle de Corée du Sud.

Enfin, nous avons rencontré le Représentant permanent ukrainien.

Nous avons également rencontré au meilleur niveau des responsables des Nations unies.

Un élément de contexte, tout d’abord : il est évident que la guerre en Ukraine a complétement modifié le cadre dans lequel fonctionnent les Nations unies, et ce pour plusieurs raisons :
– tout d’abord, ce conflit a conduit à une forme d’isolement de la Russie. On le voit dans les résolutions sur la guerre en Ukraine, qui ont vu progresser le nombre de pays condamnant explicitement cette agression. Nous l’avons noté aussi dans l’attitude de blocage systématique et de confrontation avec le P3 de la Russie. Lorsque nous avons assisté à la communication du Procureur général de la Cour Pénale internationale (CPI) faite au Conseil de Sécurité, communication qui portait sur la Libye, l’intervention de la délégation russe a consisté à prétendre que la CPI était financée par les Occidentaux pour dissimuler leurs crimes en Libye ! C’est une certaine conception de l’échange diplomatique. Mais c’était un bel exemple de ce phénomène par lequel la guerre en Ukraine et la dégradation des relations avec la Russie impactent tous les dossiers des relations internationales ;
– le second élément important de cette nouvelle donne, c’est la position complexe de la Chine : celle-ci soutient la Russie, mais en même temps, cette aventure mal maîtrisée lui pose trois difficultés :
o d’une part, si la Russie devient plus dépendante de la Chine, ce rapprochement signe un fort affaiblissement du partenaire russe et entraine un regain d’unité et de mobilisation des pays occidentaux, ce qui va à l’encontre des objectifs de la Chine ;
o d’autre part, l’affaiblissement de la Russie est également un problème pour son partenaire traditionnel indien, et pourrait rapprocher l’Inde des pays occidentaux, ce qui rendrait plus complexe encore les relations sino-indiennes ;
o enfin, la position russe consistant à dire qu’il est possible d’annexer des portions d’un territoire dès lors qu’une majorité de ces territoires souhaiteraient être indépendants de l’État souverain dont ils font officiellement partie fragilise les revendications de Pékin sur Taïwan et d’autres iles de l’indopacifique. En soutenant la Russie, la Chine discrédite son discours de défenseur de l’application stricte du droit international et crédibilise ceux qui dénoncent la politique expansionniste de Pékin, calquée sur celle de Moscou, au Xinjiang, au Tibet ou à Hong-kong.

La question des relations entre la Chine et la Russie doit aussi nous amener à réfléchir de façon prospective à la possibilité d’une simultanéité des crises. A une crise avec la Russie, ou à la poursuite de la guerre en Ukraine, pourrait s’ajouter une crise majeure dans l’indopacifique, par exemple autour de Taïwan, ou en Corée. Cette hypothèse pose la question de la capacité des Etats-Unis à faire face sur deux fronts, voire trois s’il fallait imaginer qu’à une crise européenne s’ajouterait des crises à la fois à Taïwan et en Corée. Et bien sûr, cela nous renvoie à notre capacité à nous, Européens, à assurer par nous-même notre défense en Europe et nos approvisionnements en Asie.

Guerre en Ukraine – Audition du général Bruno Clermont – Q/R Vidéo (3’40)

Ce 7 décembre, notre commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées a reçu le général de corps aérien Bruno Clermont pour faire un point sur la situation militaire en Ukraine. Cette audition était présidée par Pascal Allizard, vice-pdt de la commission.

J’ai interrogé le général sur la capacité de renouvellement des forces russes et les marges de manœuvre du président Poutine. J’ai aussi demandé quel pays était aujourd’hui prêt pour soutenir une guerre de haute intensité.

PLF2023 – Action extérieure de L’État– Discussion générale (vidéo 5’10)

Ce 5 décembre, dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances pour 2023, je suis intervenu, au nom du groupe UC sur le budget de la mission « Action Extérieure de l’État », en présence de Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

J’ai présenté mes remarques concernant cette mission qui recouvre 3 grands programmes :
– Le programme 105, budget relatif aux ambassades et à l’action diplomatique : j’ai constaté les effets positifs de la hausse des contributions volontaires de la France aux organisations internationales.
– le programme 151, budget consacré aux consulats qui assurent l’administration des Français de l’étranger : j’ai soutenu que notre réseau consulaire ne devait pas être abordé comme une structure de coûts, mais comme des structures de services qu’il convient de développer.
– le programme 185, recouvrant notre action culturelle avec ses écoles françaises, le réseau des Instituts français et celui des Alliances françaises : j’ai tenu à répondre aux détracteurs de l’ambition présidentielle de doubler la taille du réseau de l’enseignement français à l’étranger d’ici à 2030.
Dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances (PLF) pour 2023, le Sénat a adopté les crédits de la mission « Action extérieure de l’État », après avoir adopté plusieurs amendements.

VERBATIM

Monsieur le Président,
Madame la Ministre,
Mes chers collègues,

La présidence française de l’Union Européenne a été une grande réussite, au premier semestre, grâce au professionnalisme et à l’engagement de nos diplomates que je veux saluer dès le début de mon propos.

La France dispose du troisième réseau diplomatique mondial. Celui-ci avait perdu 50% de ses effectifs en 30 ans.

Jean-Yves Le Drian a eu raison de mettre un coup d’arrêt à la baisse continue des moyens du Quai d’Orsay.

Avec la création de 106 ETP, une première depuis 1993, vous engagez, Madame la ministre, un nouvel élan dont nous nous réjouissons qui se traduit par une progression des crédits de l’action extérieure de l’État.

La réforme de la haute fonction publique appliquée aux corps diplomatiques a incité le Président de la République à organiser des États généraux de la diplomatie.

La semaine dernière, notre commission a rencontré l’Ambassadeur Jérôme Bonnafont, rapporteur général des États Généraux, et l’équipe qui l’accompagne.
La modernisation des ressources humaines du Quai d’Orsay constitue le grand enjeu de cette réflexion.
L’évolution des missions et des métiers diplomatiques et consulaires envisagée m’apparaît encourageante.

Concernant le programme 185, je veux répondre aux détracteurs de l’ambition présidentielle de doubler la taille du réseau de l’enseignement français à l’étranger d’ici à 2030.

En 1990, lors de la création de l’AEFE, le réseau comptait 499 écoles.
Trente ans plus tard on n’en comptait plus que 470.
Lorsqu’Emmanuel Macron a partagé sa volonté de développer le réseau en 2018, l’AEFE n’avait toujours pas réussi à retrouver son nombre d’origine.
Le nouvel élan porté par le gouvernement a permis de passer de 495 à 560 écoles françaises à l’étranger en 4 ans. C’est historique.

Mais comme je l’avais anticipé à cette tribune il y a 2 ans, la gouvernance actuelle du réseau ne permet pas d’obtenir la croissance nécessaire en nombre d’élèves pour respecter l’objectif présidentiel, comme l’ont souligné les rapporteurs.

L’AEFE se trouve en conflit d’intérêt. Il lui est demandé de développer un réseau destiné à faire concurrence aux 68 établissements qu’elle administre en gestion directe.

Pour sortir de cette injonction contradictoire, il faudrait transférer la gouvernance des EGD à un autre opérateur à l’image de la MLF et que l’AEFE se consacre exclusivement au développement du réseau afin de libérer sa croissance.
Les 498 écoles privées mériteraient d’ailleurs d’être auditionnés par les rapporteurs du programme 185. Car qui n’entend qu’un son n’entend qu’une cloche.

A l’heure de la coupe du monde, je serais curieux que l’on m’explique comment il est possible d’être à la fois joueur et arbitre dans une compétition.

Dans le programme 151, Français de l’étranger et Affaires consulaires, les consulats ne devraient pas être vus comme des structures de coûts, mais plutôt comme des structures de services qu’il convient de développer.

Une mission d’information sur la politique des visas, a été menée conjointement par les députés M’jid El Guerrab et Sira Sylla.

Elle a démontré l’inadéquation observée entre le nombre d’agents disponibles et le volume à traiter.

Retards, refus inexplicables et frustrations légitimes abiment inutilement la relation avec le pays d’accueil.

Un agent du service visa produit 4 fois plus de revenu que son coût. Londres et Abidjan collectent 7 millions d’euros chacun cette année.

Il est prévu 1,7 millions d’euros dans le 151 pour faire face aux recours contre les refus de visa.

Ne pourrions-nous pas suggérer à Bercy de mettre le nombre d’agents visas en corrélation avec le montant de recettes collectées comme dans une entreprise ?

Je veux rendre hommage à nos élus des Français de l’étranger engagés en matière de solidarité, et à la Fédération internationale des accueils français et francophones d’expatriés, la FIAFE, reconnue d’utilité publique, le mois dernier.

Les acteurs qui se sont mobilisés en faveur des réfugiés ukrainiens, comme j’ai pu l’observer avec l’UFE et la French Tech en Pologne et Roumanie méritent tout autant d’être salués.

Concernant enfin le programme 105, qui regroupe les moyens de l’action diplomatique de la France, j’ai pu constater les effets positifs de la hausse des contributions volontaires de la France aux organisations internationales lors de la visite de la délégation parlementaire que je conduisais début novembre à l’ONU.

Un rapport sénatorial, publié début 2022, a rappelé leur caractère stratégique.
Ces efforts budgétaires sont poursuivis en 2023.

Cela n’a pas été compris par certains collègues, si j’en juge par les amendements qui prétendent les diminuer.

C’est la place de la France dans le monde, chère au général de Gaulle qui se joue pourtant là.

Les débats permettront de leur rappeler que l’influence ne se paie pas qu’en mots.

La Première ministre Elisabeth Borne a appelé les ambassadeurs à renforcer leur relation avec les élus des Français de l’étranger et fait une priorité de la simplification de la vie de nos compatriotes à l’étranger.

Je l’en remercie.

Le Groupe Union Centriste votera la mission « Action extérieure de l’État ».

Je vous remercie.

Sénat – Nouvelle-Zélande – Groupe d’Amitié

Rencontre ce 6 décembre avec Caroline Bilkey, ambassadrice de Nouvelle-Zelande en France, accueuillie par le groupe d’amitié présidé par Jean-Marie Vanlerenberghe afin de discuter de nombreux intérêts communs entre la France et la Nouvelle-Zélande, les droits des femmes et, bien sûr, la coupe du monde de rugby 2023 en France.

Ce rendez-vous m’a offert l’opportunité d’évoquer le premier “French Pacific Business Forum” qui aura lieu à Auckland le 6 mars prochain.

Organisé à l’initiative de la chambre de commerce franco-néo-zélandaise présidée par Thibault Beaujot, ce forum réunira 25 entreprises de Nouvelle-Calédonie et 25 autres en provenance de Polynésie. +d’images