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PLF2023 – Mon rapport sur les crédits de la coordination du travail gouvernemental (CYBERDÉFENSE, SGDSN)

Ce 16 novembre, avec mon collègue Mickaël Vallet, nous sommes intervenus devant la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, présidée par Christian Cambon, en qualité de rapporteur pour avis sur les crédits du programme 129 «Coordination du travail gouvernemental», plus précisément sur la cyberdéfense et les stratégies d’influence.

Je me suis félicité du fait que l’enjeu de la guerre informationnelle, que j’avais mentionné lors des débats sur la LPM en 2018, soit désormais été élevé au rang de “nouvelle fonction stratégique” par le Président de la République, dans son discours de Toulon du 9 novembre dernier.

Allons-nous nous contenter de regarder chaque année le compteur des cyber-attaques s’affoler ?

Nos principaux partenaires, américains et britanniques, ont compris qu’aller entraver les cybercriminels sur leur terrain, c’est aussi prévenir les attaques avant qu’elles n’arrivent et pratiquer une forme de dissuasion numérique.

Je formule donc la proposition que nous nous dotions d’une stratégie offensive face aux cyber-attaques, que nous nous dotions d’un directeur national de la cybersécurité et que nous nous coordonnions avec nos principaux partenaires, car c’est un combat sans frontières.

Je voudrais insister sur deux points :

  • La nécessité de former et responsabiliser tous les acteurs en cybersécurité, à commencer par les simples utilisateurs ;
  • Alerter sur la nocivité du paiement des rançons. Ceux qui sont contraints de payer pour sauver leur entreprise doivent savoir qu’ils alimentent les revenus de la cybercriminalité qui dépassent désormais ceux du narcotrafic. Ils contribuent également au financement du terrorisme.

Tous les pays occidentaux sont dépassés par l’échelle des attaques. On nous fait une guerre cyber. Les 14 affaires d’espionnage cyber en 2021 dont 9 sont d’origine chinoises en témoignent. Nos agresseurs sont à l’initiative. Nous avons un retard à rattraper.

VERBATIM de mon intervention

Sénat – Israël – Mémoire

À l’invitation de Roger Karoutchi, président du groupe d’amitié France-Israël, j’ai été convié à un déjeuner, ce 15 novembre, organisé à l’initiative de notre collègue Brigitte Devésa, consacré à la présentation au groupe d’amitié de la Fondation du Camp des Milles* (Aix-en-Provence).

Alain Chouraqui, président de ladite fondation et directeur de recherche émérite au CNRS est intervenu sur le thème : « les démocraties face au défi des extrémismes identitaires ».

Celui-ci a présenté le travail de la fondation pour déterminer les mécanismes de l’engrenage qui va du racisme au crime de masse. Le terreau est constitué de préjugés et tensions sociales.
La première étape du processus est l’émergence de l’extrémisme identitaire.
La deuxième étape est le basculement d’un régime démocratique vers un régime autoritaire.
L’étape trois est le crime de masse, aboutissement de l’extension des persécutions et des menaces contre tous.

M. Chouraqui observe que nous sommes actuellement au milieu de l’étape deux en France. C’est un engrenage auquel il est encore possible de résister.

Je me suis réjoui de la suggestion du président pour que l’éducation nationale prévoie un programme de prévention des risques et des atteintes contre la démocratie. La modélisation du système qui aboutit aux crimes de masse éveille les consciences pour que les peuples ne s’abandonnent pas à des régimes autoritaires.

* Ouvert en septembre 1939 au sein d’une tuilerie située entre Aix-en-Provence et Marseille, le camp des Milles connut un peu plus de trois ans d’activité et vit passer plus de 10 000 internés originaires de 38 pays. histoire-d-un-camp.html
Septembre 1939 à juin 1940 : un camp pour “sujets ennemis”
Juillet 1940 à juillet 1942 : un camp pour “indésirables”
Août et septembre 1942 : un camp de déportation des Juifs

En circonscription au Royaume-Uni – Londres (11 au 14 nov. 2022)

L’an dernier, j’avais commémoré le 11 Novembre à Djedda aux côtés des élus locaux Nadia Chaaya, (présidente du conseil consulaire), AbdelJabar El Ameri et Élise Bouthenet (compte-rendu).

J’ai retrouvé mes habitudes à Londres, cette année, avec ses fidèles des cérémonies du souvenir au cimetière de Brookwood, et au temple de Soho, les acteurs et les parents qui animent le Parapluie FLAM et la valeureuse équipe du consulat général.

Cela m’a permis également de faire la connaissance d’Hélène Duchêne, notre nouvelle ambassadrice de France à Londres, arrivée quelques jours plus tôt.

Devoir de mémoire

Cérémonie du 11 novembre – Brookwood

Au cimetière militaire de Brookwood, aux côtés des Français du Royaume-Uni, en présence pour la première fois de notre nouvelle ambassadrice Hélène Duchêne, nous avons célébré la mémoire de tous les morts pour la France.

Nous avons écouté, tour à tour, le discours de l’ambassadrice, la lecture du message d’hommage de Sébastien Lecornu, ministre des Armées et, enfin, un poème de Charles Péguy, lu par des élèves du lycée français Charles de Gaulle de Londres.

Tout comme le député Alexandre Holroyd pour l’Assemblée nationale, j’ai déposé une gerbe pour le Sénat en compagnie de ma collègue Joëlle Garriaud-Maylam.

Heureux de retrouver nos conseillères des Français de l’étranger Amelie Ersman Mallet et Patricia Connell, les représentants d’associations et nos anciens combattants venus en nombre. Il est toujours émouvant de les écouter partager leurs expériences respectives au service de la France. +d’images

Culte du souvenir

« La vie n’est pas un terrain de jeu. La vie est un champ de bataille. », Pasteur Stéphane Desmarais, Londres, 13/11/2022

Comme chaque année lorsque je suis au Royaume-Uni pour le 11 novembre, j’ai répondu à l’invitation du Pasteur Desmarais et du Consistoire de l’Église protestante française de Londres pour assister à l’Office du souvenir, ce 13 novembre, au temple de Soho Square.

7 ans après jour pour jour, les victimes des attentats de Paris sont dans toutes les mémoires et les prières.

Le culte du souvenir permet à chacun de se recueillir en mémoire de tous ceux qui sont morts pour la France. La collecte était affectée à la Fondation des Bleuets de France.

Le temple protestant de Londres est un lieu de mémoire, qui affiche la charte signée par Edouard VI, le 24 juillet 1550, octroyant la liberté de culte aux étrangers protestants de France.

C’est de cette église des étrangers à Londres, fondée par la Charte Royale, que descend directement, cinq siècles plus tard, le temple protestant de Soho Square. Son histoire est avant tout celle de l’intégration réussie de réfugiés français, les Huguenots, fuyant les persécutions.

Le buffet qui a suivi l’office a constitué un moment de convivialité. S’y croisent des personnes issues de confession et d’origines différentes, reflet d’une communauté francophone vivante et dynamique.

Je pense que les premiers Huguenots de Londres seraient fiers de voir l’esprit qui règne dans leur église, près de cinq siècles plus tard. +d’images

Communauté française

Ambassade

À la faveur d’une réception à la résidence de France, le 11 novembre, pour une remise de décorations à l’attention de militaires britanniques ayant participé à des opérations extérieures avec les forces armées françaises, j’ai eu l’opportunité d’échanger pour la première fois avec notre nouvelle ambassadrice de France au Royaume-Uni, Hélène Duchêne.

Dès son arrivée en poste, où elle succède à Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, l’ambassadrice a salué la communauté française, dont elle compte sur le soutien pour promouvoir le dynamisme de la relation franco-britannique.

Hélène Duchêne a pris le temps d’échanger avec tous les élus et chaque représentant des associations présentes.

Je lui ai présenté mes vœux les plus sincères dans la réussite de sa mission.

Consulat

Durant plus de deux ans, la pandémie a bouleversé nos vies. Il m’est souvent arrivé de recevoir des messages de compatriotes en détresse au Royaume-Uni.

Chaque fois que j’ai transmis leurs appels au précédent consul général, Guillaume Bazard, l’équipe du consulat a trouvé des solutions. Maintenant que cette période est derrière nous, j’ai voulu témoigner ma gratitude à leur action au nom de toutes les personnes qu’ils ont servi en des temps très difficiles, dans des conditions de service très dégradées.

Samer Melki, consul général à Londres depuis la rentrée, fait preuve de la même bienveillance que son prédécesseur.

Nous avons pu échanger avec l’équipe des chefs de service du consulat, en compagnie d’Amelie Mallet, conseillère des Français de l’étranger.

J’ai tenu à leur offrir une coupe de champagne de la part de toutes les personnes qu’ils ont aidé durant cette période, et qui m’ont témoigné leur reconnaissance pour le service rendu.

Le consulat général de France à Londres a traité 43 000 demandes de passeports et carte nationale d’identité en 2022, ce qui dépasse son record de 2019 (40 600).

Londres est en 1ère position pour les passeports et en numéro 2 pour les CNI derrière Bruxelles. Grâce aux renforts fournis par Paris, le stock de demandes a pu être résorbé.

Le service des visas a déjà encaissé 5,9 millions de livres sterling (environ 6,6 millions d’euros), soit 70% des revenus du consulat. Il traite 800 visas par jour.

Aux affaires sociales, le nombre de boursiers baisse mais le montant versé reste identique à 1,9 millions d’euros.

La vie retrouve son cours d’avant covid. Preuve en est, ce matin, 4 personnes se sont présentées au consulat, car leur passeport a été volé durant le week-end.
Soyez prudents ! +d’images

Enseignement

Journée Parapluie Flam

Sophie Gavrois-Karnavos succède à Joëlle Simpson à la présidence du Parapluie FLAM

18e Journée Pédagogique du Parapluie FLAM, ce 13 novembre 2022, où se sont retrouvés les comités et équipes enseignantes de ces “petites écoles du samedi” pour un moment d’échanges et de partage.

J’ai assisté avec beaucoup d’intérêt à la conférence consacrée à la créativité dans les maternelles par Nathalie Jenkins, venue de Genève (Talou veut voir le monde !). Une réflexion très intéressante qui renvoie chacun à son propre vécu d’enfant, et qui cherche à exacerber la part de créativité de chaque enfant.

Lors de mon intervention, j’ai rappelé que la mise en réseau des écoles FLAM du Royaume-Uni a été initiée dans le cadre de l’objectif n°3 du plan École, lancé en juin 2008. Il avait permis une explosion du nombre d’écoles FLAM, de 10 à 46 en 3 ans, grâce à l’action de Vincent Gleizes, attaché de coopération éducative (compte-rendu).

Son successeur, Yves Letournel, a eu l’idée géniale de créer le Parapluie Flam pour que les associations soient autonomes et indépendantes de l’administration, limitée à la fonction de ressource bienveillante, pour accompagner leur développement (compte-rendu). Et ça marche !

Parapluie Flam fédère aujourd’hui 62 « Petites écoles du samedi » au Royaume-Uni qui accueillent, chaque semaine, 5500 enfants pour leur offrir un soutien linguistique et culturel adapté à leurs niveaux d’enfants bilingues.

Cette organisation caritative constituée d’un comité de dix personnes, toutes bénévoles, permet le fonctionnement de la structure et l’apport de services aux associations FLAM adhérentes.

Sophie Gavrois-Karnavos (École Farandole, Birmingham) devient aujourd’hui la troisième présidente du Parapluie Flam. Elle succède à la FLAMboyante Joëlle Simpson qui l’a présidé pendant 6 ans, après Christian Ravel , le président fondateur.

Je félicite Sophie pour son élection et salue l’engagement de chaque membre du comité et toutes les personnes qui animent chaque association FLAM. +d’images

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°193 – 10 nov 2022

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°193 – 10 nov 2022Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Projet de loi de finances pour 2023 : le Sénat aux rapports
. Adoption de l’amendement portant suppression de la CSG/CRDS sur les revenus immobiliers en France pour les résidents hors UE
. Gestion des EGD. La commission des Finances contre l’amendement de Frédéric PETIT
. La FIAFE reconnue d’utilité publique
. « Refondations » aussi chez les socialistes à l’étranger
. (Pas de) légalisation du cannabis
. L’ONG Bender Djedid à Djibouti, trente ans d’engagement au service de la solidarité nationale
. Adoption internationale : enquête pour identifier les pratiques illicites

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Nicolas ARNULF, conseiller à l’AFE, conseiller des Français de Rabat (Maroc). « La FIAFE reconnue d’utilité publique par le ministère de l’intérieur et des outre-mer. »

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Algérie. Interview au Quotidien d’Oran
. Somaliland. Délégation, en présence de Abdourahma YASSIN MOHAMED, ambassadeur en France
. Royaume-Uni. FAFGB, présidée par Jean-François LE GAL
. Cybersécurité. Délégation de députés monténégrins, conduite par Sulfo MUSTAFIC
. FIAFE. Reconnaissance d’utilité publique de la fédération, présidée par Corinne LEVET
. En circonscription aux ÉTATS-UNIS :
> Atlanta (3-4 nov. 2022)
> New-York, Mission ONU 1/2 (7-9 nov. 2022)

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

CARNET & NOMINATIONS

Découvrir l’InfoLettre n°193

En circonscription aux États-Unis – New-York Mission ONU 1/2 (7-9 nov. 2022)

Retour à New-York, dans le prolongement de mon déplacement à Atlanta (compte-rendu), pour conduire une délégation de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat, lors de la 77ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies.

Pour cette mission de trois jours à l’ONU, j’étais entouré de collègues de ma commission : Édouard Courtial – sénateur LR-Oise ; Mickaël Vallet – sénateur SER-Charente-Maritime ; André Guiol – sénateur RDSE-Var. Nous étions accompagnés par Marc Schor, chef de service de notre commission.

Merci à Yann Hwang, secrétaire général de la délégation française à la 77ème Assemblée générale des nations unies, qui a préparé ce programme de rencontres, a partagé son expérience et a accompagné la délégation à l’essentiel des rendez-vous.

Ce premier volet réunit les sept entretiens avec les missions représentant un pays à l’ONU. Le second volet sera consacré aux entretiens avec des interlocuteurs agissant pour le compte des Nations unies.

Diplomatie parlementaire

ONU – Mission France

Première étape pour la Délégation sénatoriale : une réunion de service de la Mission permanente de la France, présidée par Nicolas de Rivière.

Très satisfait de constater des moyens en hausse de nos contributions volontaires aux organisations de l’ONU (HCR, UNICEF…) qui nous permettent d’assurer notre solidarité envers ces organismes, mais également de gagner en influence.

Nous sommes revenus sur de nombreux dossiers préoccupants, à commencer par l’Ukraine, qui constitue une priorité. L’agression de l’Ukraine par la Russie met en difficulté le fonctionnement de l’ONU qui s’appuie sur une charte ouvertement piétinée par la Russie.

Second sujet épineux, la situation des Ouïgours. Nous sommes satisfaits que l’action de nos diplomates soit parvenue à rassembler 50 pays pour soutenir une résolution sur le Xinjiang.

Nous saluons l’action déterminée de nos diplomates pour défendre nos valeurs conformes à la charte des Nations Unies fondée sur le respect des droits humains. +d’images

ONU – Mission États-Unis

Entretien avec Richard Mills, représentant permanent adjoint de la Mission permanente des États-Unis qui a souligné leur très forte relation avec la Mission française et nous a réjouis.

L’administration Biden, en place depuis deux ans, a réengagé les États-Unis à l’ONU et réorienté son action au travers des organisations internationales.

Avec 11,08 milliards de dollars, les États-Unis sont le premier contributeur à l’ONU.

Nous avons évoqué les principales menaces pour la stabilité du monde.

➡️ La Chine d’abord, un pays qui recherchait plus le consensus il y a 20 ans. L’idée selon laquelle le régime de Pékin évoluerait en fonction du niveau d’échanges commerciaux est désormais dépassée.
La Chine menace les trois piliers qui font la force des États-Unis : Innovation, Technologie et Démocratie.

Concernant Taïwan, la politique américaine prônant le statu quo n’a pas changé. Par contre, il est observé un discours de plus en plus offensif de la part de Pékin qui fait courir des menaces sur l’équilibre régional.

➡️ La Russie, ensuite, devient de plus en plus difficile à gérer.

Elle instrumentalise le Conseil de sécurité pour en faire une plateforme destinée à répandre des contre-vérités. Il n’est pas possible de permettre à M. Poutine d’exercer un chantage à l’arme nucléaire.

Venezuela, Syrie… les régimes autoritaires bénéficient de l’aide de Moscou pour se maintenir malgré les sanctions.

L’arrivée de Wagner au Mali change la relation des États-Unis avec ce pays. Combattre la désinformation qui se répand en Afrique s’avère difficile et reste un défi à relever.

➡️ En réponse à mon commentaire sur la volonté française de structurer la cybersécurité mondiale au travers d’un plan d’actions à l’ONU, Richard Mills a expliqué que si les États-Unis pensaient initialement que les Nations Unies n’était pas le bon endroit pour agir en matière cyber, l’administration Biden a évolué sur le sujet.

En effet, les usages malveillants des technologies de l’information et de la communication, par des acteurs étatiques comme non-étatiques, prolifèrent à une échelle inattendue.

➡️ Nous avons partagé enfin nos analyses respectives sur la situation critique en Haïti et sur les différents scénarios qui permettraient d’y remédier.

La délégation s’est réjouie de cet échange fructueux qui nous permet de constater avec soulagement que les positions de nos deux pays se sont considérablement rapprochées depuis deux ans.

ONU – Mission Ukraine

Entretien avec Sergíy Kyslytsya, représentant permanent de l’Ukraine pour lui exprimer le soutien de la France et du Sénat. L’ambassadeur se félicite de la qualité de la relation avec la mission française et avec notre ambassadeur Nicolas de Rivière.

Sergíy Kyslytsya souligne que l’influence de la Russie en Afrique et ses manipulations de l’information constituent un problème qui a un impact direct sur la sécurité internationale.

Une paix avec la Russie ?

Tout accord qui permettra à Poutine de rester en place exposera l’Ukraine et l’UE à une nouvelle attaque dans les 3 à 7 ans.

83 à 87% des Ukrainiens ne sont pas disposés à faire des concessions territoriales. L’Ukraine est un pays démocratique, dont les dirigeants doivent tenir compte des électeurs.

La trahison de la Russie qui a récupéré les armes nucléaires basées en Ukraine pour les retourner contre l’Ukraine, alors même qu’un accord a été signé entre les deux pays lors de l’éclatement de l’union soviétique, laissera désormais des traces.
La Russie devra payer pour les dommages créés et les auteurs des crimes commis devront être jugés.

J’ai indiqué au ministère ukrainien : « Nous sommes déterminés à aider la courageuse population ukrainienne à faire face à l’agression de la Russie »

Slava Ukraini ! +d’images

ONU – Mission Royaume-Uni

Entretien en français avec James Kariuki, numéro deux de la Mission britannique auprès de l’ONU, qui avait fait le choix du Collège Français Bilingue de Londres (CFBL) pour scolariser ses enfants.

Ce rendez-vous n’était pas prévu dans le programme initial. J’ai tenu à cette rencontre pour évaluer l’évolution de la relation de la mission britannique avec l’UE à l’ONU depuis le Brexit.

Très heureux de constater que la relation reste très forte. La collaboration est informelle et le travail se fait en bonne intelligence.

Les discussions bilatérales Londres-Bruxelles-Paris sont éloignées des préoccupations des diplomates en poste aux nations unies.

D’ailleurs, les tentatives russes pour nous diviser à l’ONU restent vaines.

Nous nous rejoignons également sur le défi représenté par l’évolution de la Chine. C’est le plus préoccupant à long terme.

Nous avons également évoqué le dossier de la lutte anti-terroriste et la fragilité pour obtenir un consensus avec la Russie ou la Chine du fait d’intérêts géopolitiques souvent divergents. +d’images

ONU – Mission Allemagne

Réunion avec Thomas Zahneisen, représentant permanent adjoint de la Mission permanente de la République fédérale d’Allemagne.

Le conflit en Ukraine a changé la dynamique au sein de l’Union européenne. Il y a une volonté de garder l’unité en toutes circonstances. Les techniques pour arrêter une décision consensuelle ont évolué, car les pays d’Europe de l’Est interviennent plus volontiers pour orienter les décisions.

Chacun convient que la Russie a un pouvoir de nuisance mais n’offre pas de perspective pour le monde. La Russie entrave le bon fonctionnement du conseil de sécurité.

L’Allemagne prône un projet de réforme du Conseil de sécurité, soutenu par la France, qui lui permettrait d’obtenir un siège permanent, tout comme l’Inde ou le Japon.

Le représentant allemand regrette l’absence de dynamique pour la réforme du Conseil de sécurité. Il observe un comportement plus offensif de la Chine qui a désormais pris l’ascendant sur la Russie, alors qu’elle se faisait plus discrète auparavant.

À de nombreuses reprises, Thomas Zahneisen a rappelé, dans un français parfait, la proximité et la complicité de nos deux pays pour influencer les pays de l’ONU à agir dans un sens conforme aux valeurs de la charte des nations unies, qui nous sont chères.

ONU – Mission Japon

Entretien avec Kimihiro Ishikane, représentant permanent du Japon auprès des Nations Unies.

Premier sujet de l’entretien, la Corée du Nord qui constitue une menace directe pour le Japon. Environ 60 tirs de missiles ont été constatés depuis début 2022.

L’agression de la Russie en Ukraine n’est pas une guerre entre la Russie et l’occident ou l’Otan, selon le narratif de l’agresseur russe. C’est un conflit entre les partisans du droit international et ceux qui le foulent aux pieds comme la Russie de M. Poutine.

La relation entre la Corée du Nord et la Russie constitue également une autre source d’inquiétude, où l’on suspecte un envoi d’armes.

Nous avons également évoqué la situation de Taiwan menacée d’annexion par Pékin. La question de la défense de Taiwan en cas d’action chinoise se pose pour tous les acteurs du QUAD regroupant, autour des États-Unis, l’Australie, l’Inde et le Japon.

L’augmentation de la marine militaire chinoise constitue également un motif d’inquiétude pour la libre circulation dans le détroit de Taiwan.

Autre enjeu : les revendications de la Chine sur des iles de l’Indo-pacifique et le fait que Pékin ne respecte pas la décision du tribunal international en faveur des Philippines.

Cette évolution de la Chine vers une posture toujours plus agressive est très préoccupante. +d’images

ONU – Mission Corée du Sud

Entretien avec Jongin Bae, représentant permanent adjoint de la Mission permanente de la République de Corée et Kim Sunghoon, conseiller.

L’Ukraine a renoncé à l’arme nucléaire par le mémorandum de Budapest en 1994 en échange de l’obligation prise par la Fédération de Russie de s’abstenir de recourir à la menace ou à l’emploi de la force contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de l’Ukraine, et qu’aucune de leurs armes ne soit utilisée contre l’Ukraine, si ce n’est en légitime défense ou d’une autre manière conforme aux dispositions de la Charte des Nations Unies.

Désormais la Russie parle d’utiliser l’arme nucléaire contre l’Ukraine, qui en est maintenant dépourvue. Ce mémorandum s’est retourné contre l’Ukraine. Séoul craint que l’agression russe incite de nouveaux pays à chercher à obtenir l’usage de l’arme nucléaire.

La politique de la main tendue ou d’engagement de la Corée du Sud est régulièrement mise à mal par les séries de tirs de missiles de la Corée du Nord, 60 depuis le début 2022. La menace d’utiliser l’arme atomique est également brandie par Pyongyang.

Le coût de fabrication et d’envoi de ces missiles couvrirait l’approvisionnement en nourriture de toute la population nord-coréenne. La Corée du Nord se plaint des sanctions mais se ferme à toute aide humanitaire en fermant strictement ses frontières depuis deux ans et demi.

Nous avons longuement évoqué le discours préoccupant de Pékin pour l’équilibre de l’Indo-pacifique.

L’ambassadeur encourage la France à s’y investir, car il estime que sa grande expérience diplomatique serait une valeur ajoutée considérable dans les discussions concernant la région.

En circonscription aux États-Unis – Atlanta (3-4 nov. 2022)

Cinq ans après ma première visite (compte-rendu), retour à Atlanta afin de participer à la soirée de gala de la FACC d’Atlanta (French American Chamber of Commerce), à l’invitation de Iwan Streichenberger, président des CCEF Atlanta (à gauche sur la photo).

Autre temps fort de mon déplacement, une séquence intense et innovante, toujours à l’initiative d’Iwan : la rencontre successive de 5 experts en cybersécurité au sein de l’université de Georgia Tech qui m’ont fait part de leurs recherches de pointe.

Je lui adresse toute ma gratitude pour ses efforts qui ont abouti à un déplacement très réussi. Je remercie également Anne-Laure Desjonquères, consule générale de France (à droite sur la photo), Jacques Marcotte, Pdt FACC, et Katherine Lafourcade, directrice FACC, pour leurs invitations respectives et leur accueil.

Diplomatie économique

17e Gala des Crystal Peach Awards (FACC-Atlanta)

À l’invitation de Iwan Streichenberger, président des CCEF Atlanta, j’ai participé au 17e Gala des Crystal Peach Awards organisé par la FACC d’Atlanta (French American Chamber of Commerce), présidée par Jacques Marcotte (à gauche sur la photo) en présence d’Anne-Laure Desjonqueres, consule générale de France à Atlanta.

La FACC Atlanta, dirigée par Katherine Lafourcade (à droite sur la photo), compte 140 membres environ et fait partie du réseau des 18 chambres de commerce franco-américaines.

J’ai eu l’honneur de faire un discours sur la relation bilatérale et de remettre le premier prix du Développement économique en France.

La cérémonie de clôture de France Atlanta 2022 a récompensé :
– Prix du Développement économique en France = The Coca-Cola Company, Khalil Younes (au centre sur la photo);
– Prix du Développement économique dans le sud-est des EU = OVHcloud, Pascal Jaillon ;
– Trophée de la Responsabilité sociétale des entreprises = Eco-Solutions Pertinentes, Bruno Jactel ;
– French Tech Award = FACIL’iti, Laetitia Longuefosse. +d’images

Mon discours (prononcé en anglais)

“Mesdames, Messieurs,
Très heureux de retrouver Atlanta pour la troisième fois, ce soir, avant de retrouver New York où je conduirai une délégation du sénat à l’ONU la semaine prochaine.

Je n’oublierai jamais ma première visite à Atlanta.
Assis au côté du CEO de Kodak, dont j’étais le premier client en France, j’assistais à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de 1996…Lire la suite

Réunion des CCEF

À l’occasion d’un dîner organisé par Iwan Streichenberger, président de la section locale des Conseillers du commerce extérieur (CCEF), j’ai pu échanger avec des membres de la section : Bruno Jactel ; Alain Lafourcade ; Gérard Guyard ; Rolf Royer et Khalil Younes, en présence de Anne-Laure Desjonquères, consul général de France à Atlanta, Katherine Lafourcade, directrice FACC Atlanta et Bertrand Mangeot, compatriote qui dirige l’hôtel qui nous a accueilli.

Avec le coût de la vie élevé à New York et la distance prohibitive de Los Angeles par rapport à l’Europe, de nombreuses entreprises françaises choisissent désormais Atlanta comme base américaine.

J’ai partagé mon analyse sur l’attrait d’Atlanta, un hub devenu un point d’entrée clé pour les entreprises des Français aux États-Unis. Parmi les avantages cités, mentionnons son emplacement central (en particulier en ce qui concerne le sud-est), sa solide infrastructure de transport (y compris l’aéroport international Hartsfield-Jackson) et son environnement favorable aux affaires.

Cybersécurité – Georgia Tech

Iwan Streichenberger m’a organisé 5 réunions pour me permettre d’échanger avec des experts renommés en matière de cybersécurité et évaluer le niveau élevé de compétences réunies sur le sujet à Atlanta. Je les remercie pour le temps qu’ils m’ont consacré.

Le point commun des messages délivrés est l’alerte sur l’échelle des attaques cyber qui submerge les entreprises non préparées.
> Andrew Howard, 1️⃣ CEO, Kudelski Security
En tant que PDG de Kudelski Security, société suisse, Andrew Howard dirige l’activité mondiale de cybersécurité, en se concentrant sur l’expansion mondiale des activités de cybersécurité du groupe, ainsi que sur l’élargissement des solutions de Kudelski Security.
> Georgia Tech School of Cybersecurity and Privacy, visite du CODA building en compagnie de Merry Hunter Caudle, Associate Director for Economic Development.
Coda est le summum de l’innovation pour le Tech Square de Midtown Atlanta.
L’installation combine une conception de lieu de travail créative avec des laboratoires de recherche de pointe, des espaces communs confortables et un espace événementiel industriel.
> Sy Goodman, 2️⃣ Regents Professor, School of Cybersecurity, Georgia Tech
> Richard ‘Rich’ DeMillo, 3️⃣ Professor, Warren Chair of Computing, Georgia Tech
> Larry Williams, 4️⃣ (President and CEO) of the National Technology Security Coalition (NTSC) +d’images

Communauté française

Consulat

Afin de faire le point sur les besoins de nos compatriotes et l’organisation de nos services du consulat, Anne-Laure Desjonquères, consule générale, m’a organisé deux sessions :

> Rencontre avec les agents du consulat général de France à Atlanta qui a déménagé depuis mon précédent passage, avec une surface réduite.


>
(à l’image) Réunion avec les conseillers des Français de l’Étranger de la circonscription d’Atlanta Michèle Oliveres et Dominique M H Lemoine, en présence d’Anne-Laure Desjonquères et Iwan Streichenberger, président des CCEF.

Le retard accumulé pour la délivrance des passeports pendant la période du Covid se résorbe et les élus ont partagé leur satisfaction.

Les sujets de fiscalité et de durée de cotisation pour obtenir la carte vitale pour les Français de l’étranger ont été jugés prioritaires par ces élus. +d’images

Enseignement

Monique Seefried

Rencontre passionnante avec Monique Seefried en présence d’Iwan Streichenberger et David Ruffel, attaché culturel, directeur de la Villa Albertine à Atlanta.

Les étrangers et les compatriotes qui ne souhaitent pas rentrer en France pour leurs études supérieures préfèrent passer le baccalauréat international (IB) pour entrer dans une université américaine.

Nous avons parlé de l’importance de faire cohabiter l’IB en français avec le baccalauréat français et des opportunités offertes par l’évolution prochaine de l’Anefe pour participer au nouvel élan pour l’enseignement français à l’étranger.

Pendant plus de trente ans, Monique Seefried a travaillé dans le monde de l’éducation, de l’archéologie et de la muséographie. Enseignante à l’université d’Emory (Atlanta), parmi ses nombreuses autres activités, elle est aussi membre du conseil d’administration de l’Alliance Française d’Atlanta.

En 1999, elle fonda le Centre pour l’Avancement et l’Étude de l’Éducation Internationale (CASIE) et en est la présidente du conseil d’administration (2016-2022).
Elle est membre du conseil d’administration de l’École Internationale d’Atlanta depuis 1993, et en a été présidente (1994 – 1999), avant d’en devenir « trustee emerita. » Ses trois enfants y ont obtenu un diplôme IB bilingue.
De 2003 à 2009, elle a été présidente du Conseil de Fondation de l’Organisation du Baccalauréat International (IB), puis présidente émérite de 2009 à 2013. +d’images

Médias – Algérie – “Nous sommes dans la compétition” – (Le Quotidien d’Oran – 5 nov. 2022)


Lors de ma visite à Oran, j’ai répondu aux questions de Houari Saaïdia (Le Quotidien d’Oran) sur divers enjeux dont je me suis aussi entretenu avec les Walis de Tlemcen, Oran et Mostaganem, tels que l’usage et l’enseignement du français, le statut des binationaux, notre coopération bilatérale, les investissements internationaux avec l’émergence d’un pôle automobile à Oran ou encore le potentiel touristique du pays.

ARTICLE >>> 

“En mission à la tête d’une délégation parlementaire française à Oran, le sénateur des Français établis à l’étranger Olivier Cadic s’est prêté à une interview accordée au Quotidien d’Oran. Un exercice qu’il affectionne. Et dans les deux rôles, cet homme aux multiples facettes ayant travaillé un temps dans le monde de la presse et de la communication. L’occasion donc pour faire un petit tour d’horizon des axes et des thématiques autour desquels s’articule ce séjour officiel de la délégation sénatoriale française dans l’Oranie. Une visite pas comme les autres, doit-on dire.

Faisant partie, certes, du menu ordinaire du programme d’activités du Sénat français à l’étranger, cette énième visite en Algérie – qui a dû être décalée dans l’intervalle pour des raisons en relation avec le Covid – intervient aujourd’hui dans un contexte qui «s’y prête» et qui est «beaucoup plus favorable», et ce au lendemain de la visite d’État effectuée par le Président français Emmanuel Macron en Algérie, fin août, et celle du Premier ministre Élisabeth Borne, début octobre. Dans cet entretien, le sénateur des Français établis hors de France fait le point, à grand trait, sur la teneur des discussions à bâtons rompus qu’il a eues avec nombre de ressortissants français à Oran, mais également des députés algériens et autres élus locaux. Quoi de plus normal quand on sait que, pour les Français hors de France, le Sénat est un lieu si central pour qu’on l’appelle parfois la «Maison des Français à l’étranger».

C’est bien connu, les sénateurs sont pour les Français établis hors de France des interlocuteurs essentiels. Olivier Cadic était tout au long de son séjour dans l’Oranie dans ce rôle-là. Mais pas seulement. Il faisait aussi, de temps à autre, la promotion de la France auprès des autorités publiques algériennes. Une campagne de marketing politique qui ne dit pas son nom au profit des grandes entreprises françaises. Notamment, auprès des walis d’Oran et de Tlemcen, deuxième ville qu’il a visitée durant son séjour. Dans ce segment à cheval entre la mission du diplomate politique et du promoteur du savoir-faire entrepreneurial, le sénateur-entrepreneur, comme il aime à se définir, avait fort à faire.

Car aujourd’hui, Oran, en particulier, intéresse plus que jamais les Français. L’émergence d’un pôle d’industrie automobile y est pour beaucoup. Pôle au sein duquel le terrain est déjà balisé pour le constructeur italien Fiat à la faveur de la signature d’un accord-cadre entre le ministère de l’Industrie et le groupe multinational Stellantis. Ceci alors que non loin du même site, l’usine Renault s’apprête à reprendre son activité à brève échéance. Mais il y a bien plus : deux hyper-zones industrielles à Tafraoui et à Bethioua en attente d’aménagement et au moins trois mini-zones d’activités dédiées pour la startup.

Indéniablement, l’entretien qu’a eu le sénateur Olivier avec le wali d’Oran, Saïd Sayoud, aura été l’un des moments forts de la visite. Et peut-être aussi les plus intéressants, sur le plan concret. L’identité linguistique et la langue identitaire -sujet qui lui tient à cœur- , la francophonie, l’usage de la langue française dans les pays francophones, les écoles françaises à l’étranger et plus en particulier l’enseignement de la langue française et le dispositif bilingue (et parfois trilingue) francophone adopté dans les établissements d’enseignement français installés à l’étranger… autant de sujets évoqués par le sénateur Olivier Cadic, qui porte aussi le costume du président de l’Association nationale des écoles françaises à l’étranger. Petite et légère séquence de grincements de dents d’Olivier Cadic au cours de cet entretien, en l’occurrence lorsqu’il a eu à exprimer son désaccord avec son interlocuteur du jour sur certains «griefs» reprochés à l’investissement français en Algérie, et par une translation sous-entendue dans le reste du monde. D’autant qu’il y avait dans l’assertion avancée et le raisonnement développé en face une sorte d’antagonisme implicite «modèle français/modèle chinois» en matière d’investissement à l’étranger.

De quoi apporter de l’eau au moulin du sénateur-entrepreneur, qui n’a pas manqué l’occasion pour déconstruire les «préjugés» et les «idées toutes faites» non sans dire -dans les limites des thèmes et de l’espace proposés par cet entretien, s’entend- tout le mal qu’il pensait du modèle chinois”

ENTRETIEN >>>

Le Quotidien d’Oran : Le nombre de Français en Algérie inscrits sur les registres consulaires tourne autour de 42.000 ressortissants. Cependant, ils sont nombreux à disposer de la nationalité française tout en n’étant pas inscrits sur ces registres. Parmi les inscrits, il y a les expatriés des grandes entreprises françaises, soit des cadres envoyés auprès de leurs filiales en Algérie, soit des cadres démarchés par des entreprises algériennes venus pour étoffer leurs équipes de main-d’œuvre. Monsieur Olivier Cadic, en votre qualité de sénateur des Français établis hors de France, pouvez-vous nous dire quelle est l’approche adoptée par la France pour, dans un premier temps, quantifier pour ainsi dire la catégorie des Français non inscrits et, par la suite, faire en sorte que ceux-ci soient réellement sur un même pied d’égalité que les autres en matière de droits ?

Le sénateur Olivier préfère céder d’abord la parole au Consul général de France à Oran, Alexis Andres, pour enchainer sur le même sujet par la suite

Olivier Cadic : Je l’ai dit hier à table pour les binationaux : vous n’êtes pas 50%-50%, vous êtes deux fois 100%. Quand on est Franco-Algérien, on n’est pas 50% Français et 50% Algérien mais plutôt 100% Français et 100% Algérien. En Algérie, un Franco-Algérien n’a ni plus ni moins de droits qu’un Algérien à ce que je sache. C’est pareil en France, un Franco-Algérien a autant de droits que moi. C’est ce que je m’efforçais à expliquer hier à la personne qui me disait qu’elle se trouvait coincée entre deux chaises, en lui rétorquant qu’elle était plutôt dans une position privilégiée ; elle avait tout loisir de s’assoir sur l’une ou l’autre des deux chaises, à sa guise. Je l’ai souvent dit à la tribune du Sénat : la question de la francophonie, c’est fondamentale. Un Français qui ne parle pas français, c’est pour le moins très compliqué. Parce qu’un Français, c’est celui qui peut choisir le président de la République, son député, ses élus… Comment peut-il faire ce choix s’il ne parle pas la langue de ceux qui se présentent à lui aux élections ? Pour moi, à titre personnel, c’en est un grand enjeu. Depuis le début de mandat, et vous pouvez voir sur la plaquette, cette question-là, j’en ai fait mon cheval de bataille. D’ailleurs, je l’ai dit à Jean-Yves Le Drian : la moitié des Français nés aux Etats-Unis ou en Australie, par exemple, ne savent pas parler français. En Amérique latine, les deux tiers des Français natifs de ce continent ont ce même problème de langue. La situation est bien pire dans d’autres régions du monde. Tenez par exemple, pas si loin d’ici, à Annaba, 80% des ressortissants français ne parlent pas français. La problématique existe un peu partout dans les quatre coins du globe, quoiqu’à des proportions différentes. J’ai dit à Le Drian que mon objectif était de voir tous les Français parler français. Et j’ai demandé à l’époque au même ministre (de l’Europe et des Affaires étrangères, Ndlr) qu’est-ce qu’il en pensait. Est-ce qu’il faut le faire ? Il m’a répondu en me disant : ‘Bien-sûr qu’il faut le faire’. Je lui ai alors répliqué : ‘Ben alors vous attendez quoi ?’. Je m’en souviens, quand je suis parti à Dakar il n’y a pas si longtemps, en juin dernier en fait, j’ai fait toute une tournée en compagnie du conseiller culturel sur le thème de la francophonie. Il s’avère qu’au Sénégal, où le français est la langue officielle, 50% des Français nés dans ce pays ne savent pas parler le français. J’ai alors posé la question au Consul général qui m’a, à titre illustratif, raconté l’histoire d’un jeune de 18 ans, qui ne parlait rien d’autre que le wolof (langue nigéro-congolaise, la plus parlée au Sénégal), qui était venu chercher son passeport français pour prendre l’avion vers Paris. Mais enfin que va-t-il faire à Paris s’il ne parle aucun mot du français ?… Au final, la question centrale est de savoir qu’est-ce que nous allons laisser aux générations suivantes. Il y a manifestement une coupure de lien. Si quelqu’un prétend à un passeport français et qu’il ne parle pas français, que va-t-il faire avec ? S’il prévaut de sa nationalité française pour obtenir un passeport français, alors à quoi cela lui servirait-il s’il n’a absolument aucun lien avec la langue et la culture françaises ? Là est la question ! Et donc on est là pour travailler sur cette appartenance, sur ces valeurs

C’est cela qu’on doit partager tous en tant que Français. Pour moi, le côté francophone est un vrai enjeu. Quand on m’a dit qu’il y avait, ici en Algérie, des universités francophones, mais qu’il y’avait en revanche des difficultés dans la langue française chez bon nombre d’étudiants, cela m’a interpellé et préoccupé au plus haut point. Vous avez des jeunes qui ont du talent, ils pourront être de bons médecins ou de bons architectes dans un proche avenir. Mais il va leur manquer le français à tous les coups

C’est donc une responsabilité partagée aussi bien pour la France que pour l’Algérie. On doit leur donner un outil pour réussir leur vie. Leur procurer une corde à leur arc. C’est fondamental de parler français si l’on veut avoir la nationalité française car, entre autres, c’est ce qui fait que l’on puisse choisir en son âme et conscience ses représentants en France

Le Q.O.: Justement, en parlant de la francophonie, qui désigne au sens large du terme l’ensemble des peuples ou des groupes de locuteurs qui utilisent partiellement ou entièrement la langue française dans leur vie quotidienne ou leurs communications, et plus explicitement de l’usage actuel de la langue française, notamment dans les pays dits francophones, comment avez-vous perçu la décision des pouvoirs publics algériens d’introduire l’anglais dès l’école primaire, à partir de cette année scolaire ?

Olivier Cadic : C’est une décision souveraine

Le Q.O.: Bien évidemment qu’elle l’est. Telle n’est pas la question. Pour dire franchement les choses, en fervent défenseur de la francophonie et -cela va de soi- de la langue française, que vous êtes, et par ailleurs sénateur des Français établis hors de France et aussi président de l’Association nationale des écoles françaises à l’étranger, ne percevriez-vous pas cette décision comme étant un début, on ne peut plus clair, de supplantation du français par l’anglais en Algérie et, par là même, un signe de détachement graduel de ce grand pays francophone de la francophonie et, par effet d’entraînement, de la culture française ?

Olivier Cadic : Franchement et honnêtement, c’est l’avenir qui nous dira si c’est une décision pertinente ou si elle ne l’est pas. En tout cas, pour la mise en œuvre d’une telle décision il faut avoir d’abord et surtout les enseignants (de la langue anglaise). C’est un vrai engagement. Si c’est une visée politique politicienne, l’avenir nous dira si c’était juste ou pas de s’y engager

Là, aujourd’hui, le fait d’avoir des universités francophones et de voir que cela correspond… Vous avez bien des enseignants pour enseigner le français. C’est une question de cohérence. Moi, personnellement, je crois beaucoup à la francophonie en Algérie. Après, c’est vrai que l’anglais est indiscutablement la première langue internationale. Donc, le fait que le gouvernement algérien se préoccupe de faire apprendre l’anglais à ses enfants, dans l’absolu cela me semble pertinent. Mais il faut bien entendu avoir la capacité de mettre en place le corps enseignant. Moi je crois beaucoup à l’enseignement bilingue, voire trilingue

Là, justement, je viens de voir le Lycée international franco-taïwanais (lors de la visite d’une délégation de sénateurs français effectuée au Taïwan début septembre dernier). On y apprend en trois langues : le français, l’anglais et la langue taïwanaise. C’est cela le concept de la double culture franco-taïwanaise. C’en est l’objectif même. Les enfants sont plus forts s’ils apprennent en deux langues simultanément, c’est prouvé aujourd’hui. A Londres, on a voulu créer un deuxième collège en plus du premier annexé au Lycée international français de Charles de Gaulle. Et bien, nous avons ouvert ainsi en 2011 le Collège français bilingue de Londres (CFBL) où on enseigne toutes les matières en deux langues, le français et l’anglais. C’est une première

Les enfants sont donc totalement bilingues. C’est très drôle, je m’en souviens, lors d’une visioconférence à l’occasion du 10ème anniversaire du CFBL, il y avait cet élève de 10 ans, en classe sixième, qui me posait la question de savoir qu’est-ce que j’en pensais à propos de l’enseignement bilingue. Je lui ai répondu : ‘Toi qui as 10 ans, le même âge de l’école bilingue que j’ai voulue, tu me poses la question sur ce que j’en pense’. Et ben je lui ai répondu : ‘La réponse est en toi. C’est toi qui es ma plus belle récompense’. Et c’est ça la magie de la politique de faire les choses concrètes. Alors je dis que s’il y a une politique de faire apprendre l’anglais, pour moi c’est une chose positive. Dans l’idée, c’est ce qu’on fait, nous, au Lycée international franco-taïwanais par exemple… Dans quelques années, vous aurez en Algérie plein de jeunes Algériens qui maîtriseront et l’arabe et le français et l’anglais

Le Q.O.: Il y a eu par le passé un moment d’énorme recul de l’investissement français, pour ne pas dire un quasi-désinvestissement, en Algérie. Entre-temps, l’Algérie s’est tournée vers d’autres partenaires comme l’Italie et la Turquie, sans oublier la Chine. Toutefois, ces derniers temps, et notamment depuis la visite du président français Emmanuel Macron en Algérie fin août dernier, suivie près d’un mois et demi plus tard par celle du Premier ministre Elisabeth Borne, il y a visiblement une volonté partagée pour intensifier la coopération bilatérale, spécialement dans le domaine économique, et ce sur fond d’un «partenariat renouvelé». Néanmoins, vous ne croyez pas Monsieur le sénateur que c’est aux entreprises françaises de démonter maintenant qu’elles veulent et peuvent apporter une valeur ajoutée en Algérie. Notamment à travers le transfert d’expertise et de savoir-faire, la diffusion technologique vers les agents économiques du territoire d’accueil (les employés de la filiale, les employés des fournisseurs locaux de la filiale, etc.), la possibilité de mobilité et d’extension sur d’autres territoires locaux, etc

Olivier Cadic : Je ne fais pas la même lecture ni la même observation. Je suis venu à Alger en 2021 et j’ai visité Sanofi (le plus grand complexe pharmaceutique d’Afrique du groupe français Sanofi) qui fabrique, distribue des médicaments et en exporte une partie vers des pays d’Afrique. Or c’est exactement la stratégie souhaitée par l’Algérie comme cela m’a été clairement expliqué par le wali d’Oran tout à l’heure. Voilà l’industrie automobile qui arrive à Oran et qui veut se relancer sur de bonnes bases. Il y a déjà l’usine Renault et ils sont maintenant en train de discuter avec Fiat et Stellantis en vue de mettre toute la chaîne de valeur automobile. Mais qu’est-ce qu’est en fin de compte l’industrie automobile si ce n’est de l’assemblage ? Ce n’est pas Fiat ou Renault qui font toutes les pièces. C’est une complexité compte tenu du nombre de parties prenantes à l’origine de milliers de composants intégrés dans un seul véhicule et compte tenu du degré de conformité aux normes de qualité les plus élevés requis… Vous me parlez de pays qui récoltent localement les fruits des investissements chinois. Je vous invite à faire le bilan de telles expériences et si cela a apporté réellement quelque chose de positif pour les pays réceptifs. Moi, j’ai assez d’expérience en la matière et je peux vous dire que j’ai confiance en la capacité de la France à partager ses modèles avec ses partenaires. Elle a démontré que ses entreprises ne viennent pas dans les pays pour uniquement transférer des devises mais y laissent des choses bénéfiques et durables. Elles partagent. Certes, il y a des compétiteurs, on n’est pas tout seul. Nous n’avons pas l’arrogance de prétendre que nous sommes les meilleurs.

On est dans la compétition, en espérant que la compétition soit loyale. Mais parfois, on l’a vu dans certains pays, la concurrence est déloyale. C’est d’ailleurs la grande question qui a récemment focalisé les débats lors du rassemblement mondial des conseilleurs du commerce extérieur à Nice et Monaco (évènement organisé du 19 au 21 octobre dernier sous le thème : ‘Le bouleversement du monde, nouvelles clés pour nos entreprises’). Et je l’ai dit d’ailleurs par rapport à certains investissements où on a vu que pour les infrastructures, par exemple, réalisées dans certains pays d’Afrique, ce n’est pas du tout loyal. On met en place une autoroute et on dit en même temps au gouvernement du pays : c’est moi qui l’exploite et c’est moi qui m’occupe de la concession et de tout ce qui va avec, sous condition de m’en assurer le trafic automobile (pour rentabiliser l’investissement). Alors je dis qu’à la sortie, c’est la double peine

Non seulement le pays concerné se retrouve endetté pour l’infrastructure autoroutière mais, en plus, il se voit imposer des dispositifs contraignants pour optimiser le flux automobile sur la desserte sous peine de devoir remettre les crédits ou l’infra en cas de refus de paiement de péage par les usagers. Il n’y a pas si longtemps, j’ai dit lors d’une séance plénière au Sénat que ‘win-win’ pour les Chinois, ça veut dire que je gagne deux fois. La première fois quand ils construisent, la deuxième fois quand ils exploitent. Et moi je dis qu’il n’y a pas de raison que je sois diplomate : je le constate, je le dénonce. En revanche, je suis très fier des réalisations des entreprises françaises aux quatre coins du monde et j’en fais la promotion. Lors de notre entretien, le wali d’Oran m’a longuement parlé du marché de la nouvelle route du port gagné par les Turcs (par le biais du groupe Makyol qui s’est fait confier en 2014 la réalisation d’une méga-infrastructure autoroutière de près de 100 millions d’euros, qui longe le rivage par enrochement sur mer et se fraye un long tunnel en falaise avec plein d’autres ouvrages d’art de haute technicité, ayant pour but principal de contourner vers l’extra-muros le trafic lié au transport routier de marchandises généré par le port commercial d’Oran)

Ben c’est ça, c’est la vie ! S’ils ont eu ce projet, c’est parce qu’ils étaient les meilleurs parmi les postulants. Il n’y a rien à redire là-dessus. Il faut accepter la concurrence, on ne gagne pas à tous les coups. Et si pour l’automobile ce seront les Italiens qui gagneront, tant mieux pour eux, ce sont de vrais compétiteurs et des Européens en plus. Maintenant si Renault revient en force et ramène avec elle des fournisseurs ça sera encore mieux. Si Oran veut effectivement avoir une porte d’entrée, elle aura sa place sur le marché de l’industrie automobile. Et elle se muera en exportatrice vers l’Afrique. Ça ne m’empêchera pas de contribuer à ce dynamisme parce qu’il y a aussi à Oran une communauté française. Il y a dans cette ville des entrepreneurs qui aiment faire des partenariats avec des compagnies françaises. On veut tous travailler ensemble.

Le Q.O.: Le wali d’Oran vous a-t-il soufflé un mot à l’oreille s’agissant de Peugeot ?

Olivier Cadic : Non. Il m’a cité Renault, Fiat et Stellantis. Mais il ne faut pas oublier que ce dernier groupe multinational (fondé en janvier 2021 et issu de la fusion du groupe français PSA Peugeot-Citroën et de Fiat Chrysler Automobiles) exploite et commercialise plusieurs marques, dont Peugeot et Citroën. Le wali m’a dit qu’il aimait les projets, mais qu’il aimait encore davantage les concrétiser. Il reste très prudent. On sent que c’est un homme d’expérience. Il écoute bien ce qu’on lui propose. Il était en discussion avec des responsables (du groupe Stellantis : Ndlr) qui lui ont proposé 4.000 emplois directs et 3.000 emplois indirects. Lui, il est là en tout cas pour concrétiser ce qui va le mieux pour son pays et sa ville. Il a si bien plaidé les atouts dont dispose désormais l’Algérie et, plus en particulier, la ville d’Oran. Personnellement, il m’a convaincu de l’intérêt d’y investir. J’ai pris acte et j’en ferai part à nos entreprises françaises. Et comme me l’avait dit le jour d’avant le wali de Tlemcen, on veut côté algérien faire des investissements avec les Français et il faut qu’il y ait des établissements d’enseignement français à côté. Ça va avec, l’un appelle l’autre. Moi je crois beaucoup au futur d’Oran. C’est une ville qui a prouvé qu’elle avait un business model qui fonctionne

Le Q.O.: En dehors des affaires, votre séjour à Oran ?

Olivier Cadic : Je sors de la maison natale d’Yves Saint-Laurent. J’y étais avec l’architecte et j’ai beaucoup apprécié le travail de restauration qui a été fait. J’en sors avec beaucoup d’émotions. Ce qu’il a recréé et partagé, extraordinaire ! Il a ressuscité l’âme du jeune génie

A mon sens, cette œuvre, il n’y a pas plus beau témoignage positif de ce que va être le futur d’Oran. C’est aussi un symbole positif de la relation entre la France et l’Algérie que le mécène a fait émerger du passé pour en faire un trait d’union avec le futur. Je suis sûr qu’il y aura de plus en plus de touristes de France, d’Europe et d’ailleurs à venir voir cette maison-musée du grand créateur qu’est Yves Saint-Laurent.

Tout à l’heure, j’étais avec le Consul général et il me montrait le gymnase où le mythique champion du monde de la boxe, Marcel Cerdan, présenta sa ceinture devant le public. Là aussi, ce que j’ai vu me donne énormément de confiance pour l’avenir d’Oran. Et si vous voulez une parole de conclusion pour cet entretien, je dirai que je vais repartir avec pleine de confiance pour l’avenir de la relation entre l’Algérie et la France. Car, oui, maintenant, on peut dire qu’on est reparti sur la bonne voie.

La FIAFE reconnue d’utilité publique

Depuis de très longues années, la FIAFE (Fédération internationale des Accueils français et francophones d’expatriés) avait pour objectif sa reconnaissance d’utilité publique

C’est chose faite, j’ai appris avec joie cette nouvelle.
Comme j’ai eu l’opportunité de l’exprimer par le passé, cela me paraît totalement mérité.

L’abnégation personnelle de la Présidente Fiafe Accueils Corinne Levet, le travail assidu de ses équipes et l’engagement bénévole des membres de ce formidable réseau sont ainsi justement récompensés.

Je leur adresse mes plus chaleureuses félicitations pour ce “formidable” accomplissement.

Sénat – Somaliland – Parlement

Ce 2 novembre, à l’invitation de mon collègue Cédric Perrin, Président du groupe d’amitié avec la Corne de l’Afrique, j’ai participé à l’entretien avec la délégation de représentants du Somaliland, en présence de Abdourahma Yassin Mohamed, ambassadeur du Somaliland en France, que j’ai déjà rencontré deux fois depuis sa nomination cet été (compte-rendu).

Le Somaliland, ancienne colonie britannique a fait sécession de la Somalie en 1991.

Cette démocratie s’est affirmée avec le temps et mérite d’être mieux connue. Si la Somalie voisine est engluée dans les problèmes sécuritaires liés au terrorisme, le Somaliland assure sa sécurité intérieure avec succès.

L’indépendance du Somaliland n’est pas encore reconnue au plan international, mais ses dirigeants mènent des efforts en ce sens pour y parvenir.

Pour les élections présidentielles, la délégation demande le soutien de la France, tout comme pour les aider à développer leur économie. Nous avons évoqué les opportunités pour nos entreprises attendues avec impatience sur leur territoire. +d’images

Sénat – Monténégro – Cybersécurité

Nous avons reçu une visite d’une délégation de députés monténégrins, dans le cadre du programme européen Inter Pares au Sénat, ce 2 novembre.

Cette délégation souhaitait échanger autour de la thématique de la cybersécurité, j’ai pensé à un dialogue avec mon collègue Mickaël Vallet et moi autour de notre rapport relatif à la Coordination du travail gouvernemental en matière de cyberdéfense.

Le Monténégro a subi une cyberattaque majeure il y a trois mois. 17 systèmes différents localisés dans 10 ministères ont été corrompus. 3000 ordinateurs d’état doivent être réinstallés. La délégation a remercié l’engagement de la France pour les aider, à commencer par l’ANSSI, qui a vite dépêché 15 agents.

Sulfo Mustafic, député du Monténégro, membre de la commission Sécurité et Défense, remercie le Sénat pour sa coopération.

Deux groupes organisés ont mené ces attaques. Ils soupçonnent que les Russes en soient à l’origine.

Ces attaques sont un prolongement de toutes les actions malicieuses subies par le Monténégro depuis son adhésion à l’OTAN, comme la multiplication de sites internet développant des fake news pour déstabiliser leur pays.

En 2018, le Montenegro a créé un centre d’expertise pour distinguer les fake news venant de la Russie.

J’ai recommandé à Sulfo Mustafic, député du Monténégro, de rencontrer Jérôme Notin, directeur de la plateforme Cybermalveillance.

Une adaptation de ce site en langue locale offrirait un excellent outil pour faciliter l’information sur les menaces cyber et la formation des Monténégrins sur les bonnes pratiques en cybersécurité. +d’images

Sénat – Royaume-Uni – Fédération des Associations Françaises en Grande Bretagne (FAFGB)

Ravi d’avoir reçu au Sénat, ce mercredi 2 novembre, des représentants de diverses associations de la FAFGB, Fédération des associations françaises en Grande-Bretagne, présidée par Jean-François Le Gal.

La mission de la Fédération se résume en trois mots : servir, promouvoir et rassembler, parce qu’en se parlant on découvre qu’on peut faire des choses ensemble, explique Jean-François.

La Fédération regroupe plus d’une cinquantaine d’associations françaises présentes en Grande-Bretagne dans des domaines les plus variés qui s’inscrivent dans une histoire commune débutée en 1942.

La FAFGB fête donc ses 80 ans en 2022 et demeure toujours aussi attractive.

Les associations qui entretiennent la mémoire côtoient des profils engagés dans le social, raconte son dynamique président.

Parmi les nouveaux membres, une association qui travaille sur le traitement des eaux pour les villages en Asie du Sud-Est ou bien l’installation prochaine d’un café Joyeux, dont la vocation est d’employer du personnel avec un handicap physique ou mental.
Les nombreux étudiants présents au Sénat ont témoigné des accords de partenariats entre les universités françaises et britanniques, pour surmonter les effets du Brexit.

Ayant présidé pendant 9 ans la section britannique de l’ UFE-Union des Français de l’étranger, membre de la FAFGB, je sais que rien ne se fait sans les efforts et la générosité de tous ses bénévoles pour vivifier le tissu associatif français.

Cette visite me permet de féliciter les membres des associations françaises de Grande-Bretagne et de tous les remercier pour leur engagement.

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°192 – 03 nov 2022

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°192 – 03 nov 2022Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Établissements en gestion directe : vers un comité de gestion local ? C’est le sens de l’amendement présenté par Frédéric PETIT, député, pour distinguer les deux missions de l’AEFE (développement du réseau & scolarisation).
. Inaccessible Ameli
. Groupe de travail sur la réforme du corps diplomatique

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Ahmed HENNI, président du conseil Consulaire, Mehdi J BELATRECHE, conseiller des Français de l’étranger et Yolande MATEO, conseillère des Français de l’étranger et membre de l’AFE, circonscription d’Oran – Algérie (CR de la visite d’Olivier CADIC en Oranie).

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Médias : Public Sénat (Ukraine, suite à l’intervention d’Élisabeth BORNE) / MTV (présidentielle au Liban) / LPJ (Anefe, enseignement français, Ukraine, Taïwan, coupe du monde au Qatar)
. Liban. Ghassan AYOUB, président du conseil consulaire au Liban et conseiller élu à l’AFE pour le Moyen-Orient
. Paraguay. Luis Alberto CASTIGLIONI, ministre de l’Industrie et du Commerce du Paraguay
. En circonscription en ALGÉRIE : Tlemcen, Oran, Mostaganem (29 oct. au 01 nov. 2022)
Alexis ANDRES, consul général de France à Oran
Ahmed HENNI, président du conseil consulaire d’Oran
Mehdi BELATRECHE, conseiller des Français d’Oran
Robert MATEO, représentant Yolande MATEO, conseillère à l’AFE et CFE d’Oran

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

CARNET & NOMINATIONS

Découvrir l’InfoLettre n°192

Médias – « L’ANEFE, valeur ajoutée pour l’enseignement français à l’étranger » (LPJ – 02 nov 2022)

J’ai répondu aux questions de Maël Narpon dans une interview pour lepetitjournal.com sur divers sujets : L’ANEFE et ses perspectives, l’enseignement français à l’étranger et ses défis, l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la « fraicheur démocratique de Taïwan », la polémique autour de l’organisation de la Coupe du Monde de football au Qatar

Lire l’entretien dans LPJ du 2 nov. 2022

Médias – Élection présidentielle au Liban (MTV Liban – 31 oct 2022 – Vidéo 1’15)

Alors que l’élection présidentielle se déroule au Pays du Cèdre, j’ai voulu apporter un message de sérénité et d’espérance au micro de MTV Liban.

Tout ce qui m’importe, ce n’est pas tant le nom d’un Président, c’est de savoir que les Libanais retrouvent un endroit où ils peuvent vivre tranquillement, gagner leur vie et élever leur famille.

En circonscription en Algérie (3/3) – Mostaganem (31 oct. 2022)

Quatre jours à sillonner l’Oranie (Oran, Tlemcen, Mostaganem) pour en conserver un souvenir inoubliable grâce à nos élus Ahmed Henni et Mehdi Belatreche, ainsi qu’à Tema Henni et Robert Mateo.

Une pensée à Yolande Mateo, conseillère à l’AFE, qui ne pouvait être avec nous et à qui je souhaite un prompt rétablissement.

Toute ma gratitude envers Alexis Andres, consul général, avec lequel j’avais eu plaisir à travailler au Texas et qui a abrégé ses vacances pour m’accompagner pendant ce déplacement.

Diplomatie parlementaire

Wali de Mostaganem

Entretien avec Aissa Boulahia, Wali de Mostaganem.

La wilaya de Mostaganem comprend 10 sous-préfectures et 32 communes.

Les principaux secteurs d’activités sont l’agriculture, la pèche et le tourisme. Le Wali a présenté ses projets de développement des dessertes maritimes, notamment vers le port de Toulouse, étant donné l’importance de la communauté de ressortissants de cette wilaya à Toulouse.

Après un échange sur les enjeux de la coopération franco-algérienne, M. Boulahia a confirmé que depuis la déclaration d’Alger, des instructions avaient été reçues pour élargir davantage les relations et encourager les échanges.

Le Wali s’est montré très réceptif à l’idée d’aider les élus, Ahmed Henni, Mehdi Belatreche et Yolande Matéo, représentée par son époux, dans leurs projets de soutien et d’animation de la communauté française.

Alexis Andres s’est félicité du dynamisme de la vie associative francophone et a salué les investisseurs qui souhaitent encourager le développement des écoles.

J’ai insisté sur le rôle fondamental des élus consulaires qui, en partenariat avec la chambre de commerce et d’industrie franco-algérienne et de son incontournable président, Michel Bizac, contribuent fortement au nouvel élan des relations commerciales.

Ahmed Henni a rappelé l’étendue de l’action des élus consulaires qui dépasse le seul volet économique et commercial en décrivant également le volet humain et social, qui s’illustre à travers le tissu scolaire.

Le Wali est convaincu que les douze accords signés à l’occasion des visites présidentielle et gouvernementale françaises seront florissants.

Diplomatie économique

Clinique Elite & Entrepreneurs

Visite à la Clinique Elite, suivie d’un déjeuner avec les entrepreneurs français de Mostaganem.

Première étape, la découverte d’une clinique ouverte le 1er mai 2021 pendant la crise du Covid-19 par le Dr Benmansour Yacine Nourredine, franco-algérien.

J’ai pu appréhender le parcours de soins proposé aux patients dans ce centre qui emploie 47 personnes. Au plus fort de la crise sanitaire, 500 personnes étaient accueillies par jour pour être diagnostiquées et traitées.

Lors du déjeuner qui a suivi les médecins qui sont venus nous rencontrer, francophones et francophiles, ont pour beaucoup suivi une spécialisation poussée en France, avant de revenir en Algérie pour contribuer au développement du système de santé.

Ils m’ont présenté leurs différents projets en soutien de la population. Je suis toujours heureux de rencontrer des entrepreneurs qui contribuent au développement économique, lequel ne peut reposer uniquement sur les grandes entreprises.

Notre consul Alexis Andres s’est félicité de l’ouverture récente d’une association francophone, qui contribue avec les deux autres structures existantes au rayonnement de la culture française à Mostaganem.

J’adresse toute ma reconnaissance au Dr Benmansour Yacine Nourredine, un serial entrepreneur, qui a une formidable envie d’œuvrer au développement de la relation bilatérale et nous a accueilli avec une grande générosité.

Devoir de mémoire

Patrimoine et cimetières

Afin de nous permettre de découvrir la ville, Mehdi Belatreche, conseiller des FDE, nous a organisé une visite passionnante en partageant son histoire.

Fondée à l’époque phénicienne, reconstruite par les Romains, la ville a fait l’objet de beaucoup de convoitises.

En 1558, durant la bataille de Mazagran, les habitants infligèrent une sérieuse défaite aux Espagnols avant de passer sous la domination des Ottomans et de devenir une rivale d’Oran, sous domination espagnole. Reprise aux Ottomans par la France en 1833, la ville va se développer sur le modèle des villes européennes.

Nous nous sommes rendus à l’Hôtel de ville de Mostaganem, où en juin 1958, depuis le balcon, le général de Gaulle a prononcé pour la seule et unique fois : « Vive l’Algérie française ».

Face à cet endroit, la place des martyrs rend hommage aux Algériens qui ont lutté et sacrifié leur vie pour que leur pays retrouve son indépendance en 1962.

Nous sommes allés visiter ensuite les cimetières juifs et chrétiens où reposent les dépouilles de nombreuses familles françaises.

L’entretien des sépultures est un véritable casse-tête pour les associations.

Le consulat a changé récemment de prestataire pour assurer l’entretien des allées. Notre visite a permis d’encourager toutes celles et ceux qui œuvrent pour conserver cet espace et qui prennent soin des tombes.

En circonscription en Algérie (2/3) – Oran (30 oct. & 01 nov. 2022)

Retour à Oran, sept ans après ma première visite. Il faut saluer la promotion de la ville, dont la visibilité sur la scène internationale a été accrue par de grands événements, qu’Alexis Andres, consul général de France à Oran, a qualifié de grandes réussites.

La délégation conduite par notre Président de la République a permis d’encourager le développement de la coopération entre la France et l’Oranie, comme nous l’avons évoqué avec le Wali d’Oran, Said Saayoud.

En plus de ses atouts économiques, comme ses ports maritimes, la ville, qui abrite la maison natale du couturier Yves Saint-Laurent, possède un potentiel touristique considérable.

Diplomatie parlementaire

Wali d’Oran

Rencontre avec le Wali d’Oran, Said Saayoud, en présence du maire d’Oran, et d’une importante délégation de dignitaires locaux.

Un long entretien a permis un échange approfondi et stimulant quant aux différents projets de développement d’Oran qui vient d’accueillir les Jeux méditerranéens et a reçu Emmanuel Macron, Président de la République.

Le Wali a décrit un tourisme dynamique, puisque la ville de 2,5 millions d’habitants a accueilli 18 millions de visiteurs cet été.

Said Saayoud a évoqué la réouverture de l’usine Renault, puis la venue de Stellantis en 2023, saluant la réforme historique de la disposition 49_51, permettant aux investisseurs d’agir désormais seuls en Algérie. Il a passé en revue les divers avantages fiscaux pour favoriser les investissements dans le pays qui n’est pas touché par la crise énergétique, liée à l’invasion russe en Ukraine.

Le Wali s’est félicité du fait que l’Algérie soit une porte vers l’Afrique, avec le développement du trafic maritime qui est naturellement destinée à l’accompagner en raison de ses trois ports. J’ai convenu que les trois ports de la ville d’Oran sont des atouts considérables. Ils vont se révéler d’autant plus lorsque la rocade sera mise en service dans les prochaines semaines. Les camions pourront éviter le passage au travers de la ville pour se rendre au port.

Après avoir chaleureusement remercié le Wali pour son accueil, fait de multiples attentions et de marques de considération, j’ai également exprimé ma gratitude pour sa disponibilité afin de trouver une solution qui permette aux élèves de l’annexe du Liad d’Oran de poursuivre leur scolarité jusqu’à la classe de terminale et pouvoir augmenter la capacité d’accueil.

Comme l’a rappelé Ahmed Henni, président du conseil consulaire, les capacités d’accueil des enfants à Oran sont le corollaire du développement économique.

Diplomatie économique

Développement économique – Tourisme

Afin de me permettre de prendre la mesure du potentiel de la ville concernant le tourisme, le consul général de France à Oran a organisé deux séquences :

> Dîner au restaurant « Villa Saint Tropez », dirigé par un compatriote en présence des conseillers des Français de l’étranger, des personnalités oranaises : journaliste, ancien député actuellement président de la chambre des notaires, architecte, responsable de la chambre de commerce, entrepreneurs.

J’ai été très heureux de rencontrer Abdou Benabbou, Me Benounnane et son épouse, Amal Seddiki, Sarah Belkacem, Rachid Ait Habib, accompagné d’Ahmed et Tema Henni, Mehdi Belatreche, Robert Mateo.

> Visite de la ville en compagnie d’architectes qui ont préparé un circuit Art déco

Le clou a été la découverte de la maison natale du couturier Yves Saint-Laurent, dont la restauration a été financée par un compatriote.

Communauté française

Consulat

Alexis Andres, consul général de France à Oran, nous a présenté les différents services du poste à la délégation.

Le traitement des demandes de visa est décomposé en plusieurs phases, de la quittance et la pré-instruction des dossiers, en passant par l’instruction dont sont chargés les agents titulaires du Quai et la délivrance.

Le flux de demandes suit une hausse progressive, jusqu’à atteindre en moyenne 350 dossiers à traiter par jour.

Différentes étapes de contrôle sont observées, de la vérification des éléments matériels (réservation d’un vol AR, hébergement, antécédents des demandes de visa précédentes, interrogation de la banque de données des pays Shenghen qui permet de savoir si un autre pays a déjà opposé un refus dans les trois mois précédents).

La mise en place de France visa est attendue dans quelques mois. Elle permettra de sécuriser davantage le document par l’instauration d’un QR code, la France étant l’un des derniers pays de l’espace Shenghen à signer encore ses visas.

La répartition des dossiers entre les différents agents chargés de la pré-instruction est délibérément le fruit du hasard.

La dématérialisation de la procédure de demande de visa n’est pas, selon les agents interrogés, une évolution souhaitable dans la perspective de la lutte contre la fraude.
En cas de doute, un visa retour est octroyé. Il impose au demandeur de se manifester auprès du poste à l’échéance du visa. En cas de refus d’un visa, les motifs ne sont pas détaillés. Le consulat général encourage les demandeurs qui souhaitent une prise en compte d’éléments particuliers de faire un recours circonstancié.

Un agent dédié est chargé du traitement des demandes d’état civil comme des demandes de CNF. Un autre est chargé du traitement des demandes des capacités à mariage et des auditions des futurs mariés.

Sur environ 500 demandes, à peine 50 sont refusées. C’est le parquet qui dispose du dernier mot.

J’ai pu constater une ambiance de travail enthousiaste des agents du consulat, dont un nombre important est là depuis sa réouverture depuis 2007.

Résidence

Alexis Andrès, consul général de France à Oran, m’a reçu à la Résidence de France avec les élus des FDE en présence d’Eric Carro, consul adjoint, et de son épouse, de Romain de Tarlé, directeur de l’Institut français et du père Modeste du diocèse d’Oran.

Nous avons eu l’occasion d’évoquer la difficulté d’entretenir les liens avec la communauté française et celle d’encourager la transmission du français en son sein.

Ahmed Henni, président du conseil consulaire et également président de l’UFE, a fait part des difficultés d’animer la vie de la communauté française dans le cadre d’une association.

Mehdi Belatreche, conseiller des Français de l’étranger, a insisté sur la difficulté d’entretenir le sentiment d’appartenance au sein d’une communauté souvent mal à l’aise avec le français. L’action des Instituts pour diffuser la culture française, en dehors même des grandes villes de l’Oranie, a été expliquée et saluée.

Le consul général a souligné ses efforts pour nouer des liens hors les murs du consulat, afin de promouvoir la France partout dans cette grande circonscription consulaire. Il a invité les élus à une collaboration pour leur permettre de jouer leur rôle d’animation de la communauté française.

Enfin, la nécessité de lever les blocages à l’investissement en Algérie, qu’il s’agisse de la mise en oeuvre des réformes du sponsoring, des avantages fiscaux comme des transferts d’argent ont été abordés.

Nous avons pu faire le point sur les entretiens menés jusqu’alors et les avancées qui pourraient être obtenues, notamment en matière de scolarité et d’enseignement du français, en particulier à destination des Français en Oranie.

Enseignement

Lycée International Alexandre Dumas (Liad)

Visite de l’annexe du Liad d’Alger suivi d’une rencontre avec les parents d’élèves du Liad en seconde, en compagnie d’Alexis Andres, consul général de France à Oran, Ahmed Henni, pdt du conseil consulaire d’Oran, Mehdi Belatreche, conseiller des FDE et Robert Mateo, représentant de Yolande Mateo, conseillère des FDE

Lors de ma venue à Oran en 2015, en compagnie de Bernard Emié, ambassadeur de France à cette époque, l’école française d’Oran n’était qu’un projet.

C’est désormais une réalité.

De la primaire à la seconde, le LIAD est l’annexe du Lycée international Alexandre Dumas d’Alger et accueille aujourd’hui 238 élèves à Oran. Il affiche complet.

Accueillis par M. Tandjaoui, coordonnateur du collège, nous avons visité le site en l’absence d’élève pour cause de vacances scolaires.

Saisi par Ahmed Henni de la détresse des familles dont les enfants ne pouvaient plus être scolarisés à Oran après la 3e, j’étais intervenu auprès de l’ambassadeur François Gouyette pour le sensibiliser afin de convaincre l’AEFE d’étendre la scolarité à la classe de seconde.

L’annonce de l’ouverture d’une classe de seconde avait été accueillie par un immense soulagement par les parents d’élèves. L’action concertée de ces derniers, des conseillers des Français de l’étranger et de l’ambassadeur François Gouyette a porté ses fruits.

14 élèves ont ainsi pu bénéficier de l’ouverture d’une classe de seconde lors de la dernière rentrée de septembre, ce qui était mon objectif prioritaire pour la circonscription.

J’ai eu le plaisir de rencontrer l’association des parents d’élèves dont le bureau a été récemment élu, à la faveur de mon passage à l’Institut français d’Oran.

Des femmes remarquables et très engagées ont expliqué leur soulagement lors de l’annonce d’une classe de seconde cette année, les solutions pour scolariser leurs enfants à Alger n’étant pas adaptées. Elles ont pu exprimer leurs inquiétudes quant à l’absence de structure locale pour les classes de première et terminale.

J’ai évoqué avec elles les différentes possibilités, appelant à la définition d’un plan École à Oran, qui réunirait l’ensemble des acteurs concernés y compris les écoles bénéficiant du label France Éducation.

Une revue des différentes alternatives pouvant permettre la scolarisation des élèves jusqu’en classe de Terminale doit être faite afin d’offrir un choix aux parents concernés début 2023 et éventuellement d’attirer des enfants algériens soucieux d’un enseignement francophone de qualité pour préparer leur entrée dans des universités algériennes qui proposent un enseignement francophone.

Il est également nécessaire de concrétiser le développement de l’annexe du Liad afin de contribuer à l’accomplissement de l’objectif du Président de la République de doublement des objectifs d’ici à 2030.

Une extension du site du Liad apparait possible à Oran.

L’expertise du consul général Alexis Andres qui a occupé dans le passé les fonctions de conseiller culturel pour l’Algérie et le soutien indéfectible des élus aux combats des parents d’élèves constituent de formidables ressources.

Je suis reparti confiant dans leur capacité à poursuivre les progrès observés ces dernières années. +d’images

Culture

Institut Français

Accueillis par Romain de Tarlé, directeur, nous avons visité l’Institut Français Oran.

L’espace Campus France, qui permet aux futurs étudiants souhaitant poursuivre leur formation dans l’enseignement supérieur en France, traite plus de 3000 dossiers par an.
Plus de 700 dossiers sont acceptés chaque année.
L’Algérie est le 3ème pays d’origine pour le nombre d’étudiants étrangers dans notre enseignement supérieur.

L’objectif de l’IF est de proposer des ateliers aux demandeurs, dont le niveau de maîtrise du français est inégal, afin de leur permettre de présenter des dossiers de meilleure qualité.

L’activité de l’IF est marquée par un bon dynamisme s’agissant des cours de français, en raison de sa capacité à proposer de nouveaux créneaux. On observe une forte progression de la demande chez les enfants.

La visite de la Médiathèque a été l’occasion de constater l’enthousiasme de ses deux responsables, qui s’efforcent d’offrir un espace de lecture et de travail au grand public.

Cet espace accueille par exemple des rencontres littéraires.

Le stock d’ouvrages a été adapté en 2012 en direction de cette cible et est régulièrement renouvelé. Ainsi, 450 ouvrages ont été acquis au Salon international du Livre d’Alger. Le fond est accessible en ligne via un catalogue numérisé. Avec les apprenants du français qui bénéficient de la gratuité, la Médiathèque peut se prévaloir de 4000 adhérents.

Le dynamisme des Médiathèques est notamment à mettre au crédit d’un réseau bien animé, qui permet aux responsables de bénéficier d’échanges et de formations. +d’images

Sanctuaire Santa Cruz

Visite de Santa Cruz avec Monseigneur Jean-Paul Vesco, archevêque d’Alger.

Il y a plus de 7 ans, je m’étais rendu sur le chantier du sanctuaire de Santa Cruz dont l’état me paraissait si alors délabré que j’imaginais qu’il faudrait plus d’une décennie pour le remettre en état.

Les élus consulaires des Français d’Algérie, Radya Rahal (Alger) et Ahmed Henni (Oran), avaient déposé un dossier pour obtenir une partie de ma réserve parlementaire d’alors pour contribuer à l’effort de restauration.

Si la foi déplace les montagnes, j’ai pu observer qu’elle est également capable de rendre sa majesté à un site restauré dans son esprit initial.

Observée au travers d’un petit trou dans une palissade, j’ai retrouvé une chapelle transfigurée.

Grâce au dessin d’un frère de la communauté chrétienne de Taizé et au talent de deux artistes oranaises, le blanc immaculé de la chapelle s’est animé d’un festival de formes et de couleurs.

« C’est par les couleurs de Santa Cruz que ce lieu embrasse un passé chahuté et ouvre un avenir réconcilié » conclut Mgr Vesco dans l’ouvrage consacré au sanctuaire. +d’images

Devoir de mémoire

Cimetières de Petit Lac & Tamazouët

Ce 1er novembre, je me suis rendu sur le site des cimetières de Petit Lac et Tamazouët, où nous avons été accueillis par Jean Jacques Lion, président du collectif de sauvegarde des cimetières de l’Oranie et par Abdelkader Ouarad, délégué à Oran.

En compagnie d’Alexis Andres, consul général de France à Oran, Ahmed Henni, président du conseil consulaire d’Oran, Mehdi J Belatreche, conseiller des FDE et Robert Mateo, représentant de Yolande Mateo, conseillère des FDE, nous avons déposé une gerbe devant l’un des monuments du souvenir.

Comme de nombreux Français pendant la Toussaint, nous nous sommes recueillis en mémoire de tous les Français morts pour la France et de nos proches.

Nos élus des Français de l’étranger ont tenu à m’emmener devant la tombe du père Thierry Becker, un prêtre polyglotte, disparu l’an dernier, que « tous les Français d’Oran aimaient », m’a confié Ahmed Henni.

Jean-Jacques Lion m’a expliqué les travaux d’aménagement du cimetière chrétien de Tamazouët, dont la surface de 18 hectares a été ramenée à 10 hectares. Pour y parvenir, une opération a rassemblé les restes de plus de 10.000 tombes à Oran dans un ossuaire de regroupement, récemment repeint en blanc.

Un carré de 360 tombes a été rénové grâce au financement conjoint de l’association et de la région Sud Paca.

« Leur dignité sera notre fierté » est la devise de l’association.

Nous nous sommes rendus ensemble au cimetière du Petit lac créé le 9/3/66 pour regrouper toutes les dépouilles des soldats tombés pendant la guerre d’Algérie. 3500 militaires tombés dans les différents conflits reposent dans cet endroit qui suscite l’émotion dès que l’on y pénètre.

Nous avons aussi visité la chapelle rénovée et rouverte depuis le 16 juin 2019 qui abrite une exposition intitulée « l’Algérie et la grande guerre. » +d’images

En circonscription en Algérie (1/3) – Tlemcen (29 oct. 2022)

Retour en Algérie pour un déplacement de 4 jours à Oran et dans les wilayas environnantes. Lors de ma première étape à Tlemcen, j’ai eu le plaisir de m’entretenir avec son Wali, Moumen Mermouri, puis de découvrir cette ville historique qui a attiré au fil des siècles savants et philosophes.

Le dynamisme de son commerce était déjà remarquable dès le XIIIe siècle. Son riche patrimoine historique fait l’objet d’une grande fierté, notamment le Palais El Mechouar qui a bénéficié d’une remarquable rénovation et encore le mausolée de Sidi- Boumediene.

Diplomatie parlementaire

Wali de Tlemcen

J’ai été reçu chaleureusement dès mon arrivée dans la ville par le Wali, Moumen Mermouri, accompagné d’Emmanuelle Ravot, directrice de l’Institut Français Oran, Ahmed Henni, président du conseil consulaire d’Oran et de son épouse, Tema Henni, Tlemcénienne d’origine, de Mehdi J Belatreche, conseiller des Français de la circonscription d’Oran et de Robert Mateo, époux de Yolande Mateo, conseillère à l’Assemblée des Français de l’étranger et conseillère consulaire des Français de la circonscription d’Oran.

De riches échanges ont apporté la confirmation que le bail de l’Institut Français Oran serait prochainement renouvelé, une nouvelle que la directrice de l’IF et moi-même saluons.

Mehdi J Belatreche s’est félicité de la décision historique du gouvernement algérien qui permet désormais aux entrepreneurs étrangers d’être dispensés de sponsor pour investir des fonds en Algérie.

Ahmed Henni a présenté le rôle et l’action des représentants élus des Français à Oran et ses environs et souligné leur travail en faveur d’un rapprochement de nos deux pays.
Il a encouragé à la création d’une école internationale francophone pour augmenter l’attractivité du territoire et faciliter l’installation d’entrepreneurs venus de France à Tlemcen.

J’ai souligné l’action déterminante de la Chambre de Commerce et d’Industrie Algéro-française – CCIAF pour conforter le développement de la relation économique bilatérale et étudier les opportunités d’investissements présentées. +d’images

Communauté française

Gîte de Marthabah

Déjeuner au gîte Marthabah avec quelques compatriotes pour évoquer les attentes de la communauté française, en présence de M’hammed Bouheddadj, artiste plasticien et du père Jean Toussaint, curé de la paroisse de Tlemcen

Créé par Zahra Benaïssa, une franco-algérienne revenue s’installer en Algérie pour sa retraite, le gîte Marthabah est un havre de paix pour se reposer avant de se lancer à la découverte de Tlemcen.

Chargée d’histoire, cette ville a bénéficié de plusieurs influences qui ont laissé leur empreinte : berbère, arabe, espagnole, ottomane et française. +d’images

Culture

Institut français

Accompagnés par la dynamique directrice de l’IF, Emmanuelle Ravot, notre délégation a pu découvrir ce lieu bouillonnant de diffusion de la culture française et observer le chantier d’aménagement du nouveau Département de langue française, projet d’ampleur au service de la diffusion de notre langue.

La nouvelle médiathèque, récemment réaménagée, a fait l’admiration de notre délégation tant par l’esprit d’initiative remarquable déployé par les équipes de l’Institut pour accroitre son attractivité que par la qualité de l’accueil et la diversité des ateliers proposés à tous les publics. +d’images

Art local

Entretien avec M’hammed Bouheddadj, artiste plasticien franco-algérien. L’oeuvre de ce peintre-sculpteur, grand spécialiste des peintures rupestre du sud algérien, lui a valu d’être menacé de mort durant la décennie noire.

L’artiste a vécu 15 ans en France avec sa famille sous le statut de réfugié politique.

Résidant aujourd’hui entre la France et l’Algérie, cet homme engagé pour la défense des droits de l’Homme ouvre son atelier pour faire rayonner la culture de Tlemcen. +d’images

Médias – Ukraine : l’appel du gouvernement à la négociation (Public Sénat – 27 oct 2022 – Vidéo 6’50)

Le 26 octobre, devant les sénateurs, Élisabeth Borne a rappelé le soutien de la France au peuple ukrainien et a dénoncé les exactions commises par les forces russes. La Première ministre a aussi évoqué les pistes de résolution du conflit par la diplomatie et le maintien des échanges avec la Russie.

Va-t-il falloir négocier avec le Kremlin pour mettre fin à la guerre ? Que penser du fonds spécial de 100M€ permettant à l’Ukraine d’acheter des armes auprès d’industriels français ? Quelle analyse peut-on tirer de l’augmentation prévue pour le budget des Armées (+3 milliards d’euros en 2023, soit une hausse de 6% des crédits par rapport à 2022) ?

Retrouvez l’ensemble des questions posées par Tâm Tran Huy, Public Sénat, ainsi que mes réponses dans la vidéo ci-dessous.

Sénat – Liban – Ghassan Ayoub

Président du conseil consulaire au Liban et conseiller élu à l’AFE pour le Moyen-Orient, Ghassan Ayoub est venu me rendre visite au sénat, ce 27 octobre.

Toujours heureux d’observer son action déterminée pour protéger nos compatriotes du Liban confrontés à des difficultés afin de leur apporter un réconfort.

C’est vraiment un plaisir de travailler à ses côtés et de soutenir ses initiatives depuis le Sénat.

Sénat – Paraguay – Ministre de l’Industrie et du Commerce

A l’occasion de la visite au Sénat de Luis Alberto Castiglioni, ministre de l’Industrie et du Commerce du Paraguay, ancien ministre des Affaires étrangères et ancien vice-président, accompagné de la vice ministre Mme E. Laterza de Los Rios, j’ai eu l’opportunité d’échanger sur les enjeux du Mercosur pendant une heure en présence de mon collègue Jean-Baptiste Lemoyne.

Lors de mon passage à Asuncion, j’avais défendu l’intérêt de cet accord commercial (compte-rendu).

Nous avons évoqué la nécessité de réactiver un consulat général français de plein exercice à Asuncion pour dynamiser la relation bilatérale.

Le Paraguay offre de nombreuses opportunités méconnues pour les entreprises françaises.

J’ai salué les choix courageux de la diplomatie paraguayenne qui a conservé ses relations diplomatiques intactes avec Taïwan et rappelé récemment les menaces que la Chine fait peser sur l’île depuis la tribune de l’ONU.