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Questions écrites au gouvernement

J’ai été alerté par différents conseillers des Français de l’étranger sur des problématiques diverses.

En matière de preuve de la nationalité française, Minouche Beraud Suberville, présidente du conseil consulaire à Mexico et Radya Rahal, présidente du conseil consulaire à Alger consacrent leur énergie à la simplification d’une démarche technique et souvent mal comprise. Le droit appliqué mérite en effet d’être expliqué.

Benoit Mayrand, conseiller des Français de Roumanie et de Moldavie, m’a saisi sur la convention fiscale entre la France et la Moldavie, que j’appelle de mes voeux depuis 2018.

L’annonce d’une convention fiscale avec le Danemark, très attendue par nos compatriotes, doit être rapidement suivie de la ratification parlementaire. C’est ce que m’a souligné Marie-José Caron, conseillère des Français au Danemark. Marie-José s’est également étonnée que le Danemark, pourtant très porté sur la digitalisation des démarches administratives, ne soit pas encore inclus dans la liste des pays éligibles à l’identité numérique de La Poste, qui permet de s’identifier sur France Connect. C’est une problématique importante pour l’accessibilité des services publics.

Certificat de nationalité française – CNF

Devant la recrudescence constatée dans les postes diplomatiques et consulaires de l’exigence de CNF aux ressortissants français qui souhaitent renouvelés leur passeport, j’ai interrogé les trois ministères qui ont compétence en cette matière (Justice, Intérieur et Affaires étrangères). Respect de la hiérarchie des normes et transparence de la doctrine administrative sont impératifs pour ne pas abimer le lien national avec les Français de l’étranger.

 > Renouvellement d’un passeport dans un consulat : quid de la possession d’État

 

 > Passeport et doctrine administrative pour prouver sa nationalité

 

 > Filiation et actes d’état civil étrangers

 

Conventions fiscales bilatérales

Ces derniers mois, la signature de convention avec le Danemark et la Moldavie ont été annoncée. Je me félicite de ces annonces, attendues de longue date. Le Parlement doit désormais être saisi pour approbation afin que ces textes puissent entrer en vigueur. J’ai interrogé le ministre chargé des Relations avec le Parlement sur le calendrier prévu.

> Convention fiscale entre la France et la Moldavie

 

 > Convention fiscale entre la France et le Danemark

 

Défense de la langue française

L’usage de la langue national au-delà de nos frontières est un outil de rayonnement. Il m’a paru important de demander que les postes s’adressent en français à la communauté française.

> Usage de la langue française par les postes diplomatiques et consulaires

 

Démarches administratives

La liste des pays dont l’indicatif téléphonique permet de créer une identité numérique sur La Poste reste insuffisante. Que ce soit le Danemark, très connecté, que des pays où les services postaux sont inefficaces, le nombre de pays éligibles doit être augmenté.

 > Liste des pays éligibles à l’identité numérique de La Poste

Sénat – Taïwan – Délégation du Yuan législatif

Ce 27 juillet, notre groupe d’échanges et d’études Sénat-Taiwan, présidé par Alain Richard, a eu l’honneur de recevoir la visite d’une délégation (*) de membres de l’Assemblée parlementaire taiwanaise (dite Yuan législatif), conduite par son président M. Si-Kun You.

Le président a ainsi répondu à notre invitation après notre visite à Taipei en octobre dernier (compte rendu).

Arrivée en France le 24 juillet, la délégation a visité la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, où un consulat est installé à Aix-en-Provence.

Elle s’est rendue ensuite en Ile-de-France, rencontrant des dirigeants de collectivités et s’informant sur les coopérations économiques et scientifiques bilatérales déjà engagées.

Au Sénat, nos échanges de vues ont porté sur le développement des relations bilatérales et sur les perspectives politiques de la zone Indo-Pacifique.

Lors de mon intervention, j’ai tout d’abord remercié le Président du Yuan législatif pour son accueil, lors de notre déplacement à Taiwan en octobre dernier.

J’ai exprimé toute notre gratitude à François Wu, l’ambassadeur de Taiwan en France et à toute son équipe pour la mise en valeur des atouts de leur pays et leur réussite dans le développement de notre relation bilatérale.

J’ai appris à la délégation que le groupe d’amitié France-Taiwan compte 35 sénateurs, soit 1/10ème du Senat !

Lorsque nous nous sommes rendus à Taiwan l’an dernier, Alexandre Levy, compatriote installé sur l’île, nous avait présenté son projet de lycée international franco-taiwanais (LIFT). L’accomplissement de son idée nous est apparue être une priorité. J’ai indiqué que je serai prochainement à Taiwan pour l’inauguration de cette école primaire et que je solliciterai le soutien du Yuan législatif pour aider à son développement pour la maternelle et le collège, l’année suivante.

Enfin, j’ai rapporté les propos de Sébastien Lecornu, ministre des Armées, que j’avais interrogé lors de son audition devant notre commission, la semaine précédente, sur les moyens de garantir la liberté de circulation dans le détroit de Taïwan (compte rendu).
En effet, une déclaration chinoise récente affirmait que les eaux du détroit étaient sous souveraineté chinoise. Cette appropriation unilatérale des eaux internationales par Pékin serait susceptible d’affecter le commerce mondial et la sécurité internationale si elle se concrétisait.

Cet échange avec le ministre Lecornu avait été inspiré par la demande du président Si-Kun You, qui s’inquiétait de cette perspective, lors de notre rencontre d’octobre 2021.
Le Président You s’est réjoui de la réponse du ministre français des Armées.

Taiwan est un pays souverain et démocratique qui rejette l’autoritarisme et subit les menaces militaires du parti communiste chinois.

Je lui ai confirmé notre message sans équivoque déjà employé lors de mon passage sur l’île : Taīwan n’est pas seul ! +d’images

(*) M. YOU, Si-Kun, Président du Yuan législatif (Parti démocrate progressiste – DPP) et composée de :
M. KUNG, Wen-Chi, Député, Yuan législatif (Kuomintang – KMT)
M. JANG, Chy-Lu, Député, Yuan législatif (Parti populaire taïwanais)
M. HUANG, Shih-Chieh, Député, Yuan législatif (Parti démocrate progressiste – DPP)
Mme WAN, Mei-Ling, Députée, Yuan législatif (Kuomintang – KMT).

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📣 Dans la presse (en écho à ma question au ministre Sébastien Lecornu) :

23-07-2022 – Taipei Times – Paris to protect navigation in Pacific: minister

22-07-2022 – Taiwan News – French defense minister implies Taiwan Strait international waterway

Sénat – Somaliland – La voix de la liberté et de la justice

À la faveur de son déplacement à Paris, j’ai accueilli au Sénat, Mme Edna Adan Ismail, envoyée spéciale du Somaliland, en compagnie d’Annick Billon, présidente de la délégation sénatoriale aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre hommes et femmes.

Son parcours d’ancienne sage-femme, fondatrice d’un hôpital auquel elle donne son nom, ancienne première dame du Somaliland et ancienne ministre des Affaires étrangères, justifie que Mme Edna Adan Ismail ait reçu la légion d’honneur.

Symbole de la lutte contre les mutilations génitales féminines dans son pays, elle nous a sensibilisé sur les pratiques qui sévissent couramment sur le sol français, notamment l’excision, malgré qu’elles soient interdites par la loi.

Nous avons donc discuté ensemble des solutions envisageables pour contrer cette violence. Si l’excision est généralement pratiquée à la demande des parents sur les fillettes au nom de la religion musulmane, nous devons d’une part instaurer un échange entre imams, associations, autorités sanitaires et judiciaires pour alerter sur sa dangerosité et son illégalité.

D’autre part, nous devons être intransigeants et le consentement des parents sur cet acte doit être qualifié de délit.

Dans un second temps, nous avons évoqué le statut du Somaliland.

Ancien territoire britannique, jouxtant Djibouti et l’Ethiopie, le Somaliland a autoproclamé son indépendance par rapport à la Somalie en 1991.

Sa constitution date du 30 avril 2000.

Si le Somaliland n’est pas un État reconnu par la communauté internationale, son envoyée spéciale est le porte-voix qui réclame liberté et justice pour son pays.

Venue en France pour apporter les lettres de créances de M. Abdourahma Yassin Mohamed, leur nouveau représentant auprès du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, Edna Adan Ismail avait sollicité un entretien au Sénat pour partager avec moi la volonté du peuple du Somaliland à être reconnu par les États du monde entier.

Le Somaliland est une démocratie.

Son pays a été reconnu par 35 pays dont la France, lorsqu’il a acquis son indépendance par rapport au Royaume-Uni.

D’après l’envoyée spéciale, la Somalie, ancienne colonie italienne, n’a aucun fondement juridique pour justifier cette tutelle sur le Somaliland.

C’est un abus de droit contre lequel s’élève Edna Adan Ismail, qui réclame justice pour le Somaliland ! +d’images

Paris – Institut français – 100 ans de diplomatie culturelle

À l’invitation d’Eva Nguyen Binh, présidente de l’Institut français, j’ai participé, le 21 juillet 2022, à la soirée des Ateliers de l’Institut français “100 ans de diplomatie culturelle”, en présence de la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak.

J’ai retrouvé de très nombreux conseillers culturels que j’ai eu l’opportunité de croiser aux 4 coins du monde.

Dans son discours, la ministre a incité les Cocac à se concentrer sur 2 ou 3 priorités, car une mission de 4 ans passe très vite. Rima Abdul Malak en parle en connaissance de cause, car elle a été attachée culturelle à New York.

Franco-libanaise, la ministre de la culture dispose d’une belle expérience de la culture à l’internationale. Elle a tour à tour dirigé les programmes de Clowns sans frontières et le pôle musiques à Cultures France.

Le duo formé par Eva Nguyen Binh et Rima Abdul Malak pour promouvoir la culture française à l’étranger est très convaincant. +d’images

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°181 – 21 juillet 2022

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°181 – 21 juillet 2022Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Veille et sécurité sanitaire
. Des hauts et des BAS
. Interdiction d’accès au territoire national ?
. Ce que dit la jurisprudence
. Réforme du corps diplomatique, le rapport
. Catherine COLONNA veut mieux expliquer la réforme
. Loi de programmation consulaire : pourquoi pas ?
. Une meilleure concertation ?
. Question d’actualité au gouvernement
. Dispositif d’aides covid : fin des aides SOS

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Émirats arabes unis – Visite d’État
. Or russe
. Indopacifique
. Qatar
. Irlande
. En circonscription au Royaume-Uni

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

CARNET & NOMINATIONS

Découvrir l’InfoLettre n°181

Sénat – PJL Veille et Sécurité sanitaire – Mon amendement / Consultation préalable des élus des FE

Mon amendement destiné à obtenir une consultation préalable des élus des Français de l’étranger

Le Sénat a voté, dans la nuit du mercredi 21 juillet, le texte du gouvernement qui a pour objectif de permettre le suivi de l’évolution de l’épidémie et l’édiction de mesures nécessaires et proportionnées pour lutter contre cette épidémie.

Pour les déplacements en provenance de pays étrangers, le texte, réécrit par la commission des lois du Sénat, permet la possibilité d’exiger la présentation d’un certificat sanitaire de voyage seulement si un nouveau variant constituant une menace sanitaire grave est apparu dans le pays de provenance, jusqu’au 31 janvier 2023.

Saluant “l’excellent travail de l’excellent rapporteur de la commission des Lois”, j’ai proposé que l’Assemblée des Français de l’étranger ainsi que les parlementaires des Français de l’étranger puissent être consultés en amont de la décision d’imposer un test PCR avant de venir en France, en symétrie de ce qui est prévu pour les élus d’outre-mer.

J’ai rappelé que les élus des Français de l’étranger peuvent apporter une information utile sur la circulation du virus dans leur pays de résidence ainsi que sur la capacité de test.

Pas possible “pratiquement” m’a répondu Philippe Bas, qui souligne l’impossibilité de prendre une mesure rapidement s’il devient nécessaire de réunir à Paris les membres de l’AFE.

J’ai donc rappelé qu’un un nouveau procédé existe désormais, la visio-conférence”, en soulignant l’impératif républicain d’égalité, “juste au milieu de la Liberté et de la Fraternité”.

L’amendement n’a pas été adopté.

Sénat – Audition de Sébastien Lecornu – Indopacifique & Taïwan (vidéo 4m)

Première audition de Sébastien Lecornu, ministre des Armées, devant la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, présidée par Christian Cambon, ce 20 juillet.

J’ai interrogé le ministre sur notre présence militaire dans la région Indopacifique au regard de la militarisation croissante de cet espace et sur la liberté de circulation dans le détroit Taïwan.

📌 VERBATIM de mon intervention

Monsieur le Ministre,

Votre propos introductif l’a souligné : une part considérable des équilibres du monde se joue dans l’Indopacifique.

Votre expérience dans vos précédentes fonctions de ministre des Outre-mer vous permet de disposer déjà d’une fine connaissance des défis auxquels la France et l’Union Européenne sont confrontés dans l’axe indopacifique.

En octobre dernier, j’ai fait partie de la délégation sénatoriale en déplacement à Taiwan conduite par notre collègue Alain Richard.

Lorsque nous sommes arrivés, 56 avions chinois avaient fait une incursion dans la zone d’identification de défense aérienne de l’île.

Taïwan subit un harcèlement continu de la part de l’aviation chinoise.

Les incursions d’avions militaires chinois autour de Taïwan ont progressé de 55% depuis le début de l’année par rapport à la même période en 2021.

Le 4 juillet des navires de guerre chinois et russes ont fait une incursion près des côtes du Japon.

L’amiral Pierre Vandier, a récemment évoqué des « actes d’intimidation » devenus « réguliers » en mer de Chine.

Le contre-amiral Jean-Mathieu Rey, commandant de la zone Asie-Pacifique et des forces armées en Polynésie a déclaré : « Nous avons des frégates de surveillance qui sont légèrement armées. Quand on voit la militarisation du Pacifique, il faut revenir à des bateaux mieux armés comme il y a trente ans, où nous avions des bateaux avec des sonars, des torpilles, des canons, des missiles… Parce que malheureusement, c’est une réalité, la zone se militarise et se bipolarise et la France a besoin de réagir en conséquence».

Quelle est votre vision, Monsieur le Ministre, pour mieux affirmer notre présence militaire dans l’Indopacifique ?

La Chine entretient de nombreux conflits territoriaux avec ses voisins Japon, Vietnam, Philippines, Malaisie et bien sûr Taiwan.

Une déclaration chinoise récente affirme que les eaux du détroit de Taïwan sont sous souveraineté chinoise.

Le Sénat recevra la visite du président du parlement taiwanais la semaine prochaine.

Que pourrons-nous lui dire sur l’approche de la France pour garantir la navigation dans le détroit de Taiwan ?

Sénat – Audition de Catherine Colonna – Sanctions Russie & réseau consulaire (vidéo 4’40)

Première audition de Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, devant la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, présidée par Christian Cambon, ce 19 juillet.

Après avoir formulé mes vœux de réussite à notre ministre, j’ai posé deux questions, la première au sujet des sanctions de l’Union européenne contre l’or russe, la seconde concernant ma suggestion d’une loi de programmation consulaire.


📌 VERBATIM de mon intervention

Madame la Ministre,

Les membres du groupe UC se réjouissent sincèrement de votre nomination et nous vous souhaitons une pleine réussite dans l’accomplissement de votre mission.

La présidence française de l’UE qui s’est achevée il y a 3 semaines, a été remarquée et remarquable.

Nous voudrions saluer l’engagement de la France et de l’UE en faveur de l’Ukraine et de son peuple depuis le début de l’agression russe.

Vous avez mentionné l’adoption de sanctions européennes hier pour bloquer l’importation d’or en provenance de Russie.

Depuis l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, la banque centrale de Russie a plus que doublé la part d’or dans ses réserves : elles sont passées de 8,9% à 21,7%. Cela s’est fait au détriment de la part des devises américaines et européennes.

Dans le même temps, la Russie a passé des accords pour extraire de l’or au Soudan, en RCA et au Mali. Le groupe Wagner sévit de manière sinistre dans ces trois pays.

Avez-vous prévu une action diplomatique pour freiner l’activité russe en matière minière avec ces trois pays ?

Madame la Ministre,

Vous avez une fine connaissance du réseau diplomatique et consulaire et connaissez ses défis.

Vous le démontrez encore par vos propos suite à la réforme du corps diplomatique.

Vous avez rappelé la perte de plus de 18% des effectifs du ministère en 15 ans

L’exercice budgétaire fait souvent apparaître le MEAE comme une simple structure de coûts à maitriser et réduire.

On oublie totalement les ressources engrangées grâce à ces ETP.

Un agent du service visa produit 4 fois plus de revenu que son coût.

Chacun de ces agents fait gagner de l’argent à la France.

À titre d’exemple, parlons d’un poste que vous connaissez parfaitement : Londres !

8,5 millions d’euros de revenus en droit de chancellerie et de visas en 2019 ;
6 millions d’euros encaissés depuis le début de l’année.

Les consulats ne doivent pas être vus comme des structures de coûts, mais plutôt comme des structures de profits qu’il convient de développer.

Ils fournissent un service public attendu par nos ressortissants qui peinent actuellement à obtenir des rendez-vous pour avoir ou faire renouveler leur passeport ;

Je partage votre avis sur l’action bénéfique de votre prédécesseur Jean-Yves Le Drian qui a su mettre un terme à l’érosion des moyens, ces dernières années.

Mais l’heure est peut-être venue de revoir l’ensemble du dispositif pour recréer un nouvel élan.

Que pensez-vous de l’idée d’une loi de programmation consulaire, afin de donner une nouvelle perspective à ce réseau ?

Sénat – Qatar – Coopération de défense – (vidéo 6m)

Ce 19 juillet, je suis intervenu au nom du groupe Union centriste, en faveur d’un projet de loi qui vise à approuver un accord entre la France et le Qatar dans le but de renforcer le cadre juridique de notre relation bilatérale de défense.

Les dispositions de cet accord s’appliqueront aux personnels militaires, ainsi qu’aux personnels civils appelés à se déplacer dans le cadre de contrats d’armement.

L’opportunité de rappeler que le Qatar était un allié stratégique militaire de la France sur plusieurs théâtres d’opérations, mais aussi un important partenaire économique et culturel.

Le projet de loi a été définitivement adopté.


➡️ VERBATIM de mon intervention

Monsieur le Président,

Monsieur le Ministre,
< Bienvenue parmi nous. En tant que sénateur représentant les Français établis hors de France – qui relèvent de vos attributions – vous pouvez être sûr que nous serons à vos côtés pour le bon accomplissement de votre mission.>

Mes Chers Collègues,

Nous examinons aujourd’hui le projet de loi autorisant l’approbation de l’accord entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de l’État du Qatar destiné à renforcer le cadre juridique de nos coopérations militaires.

Le Qatar et la France entretiennent des relations bilatérales depuis la déclaration d’indépendance du pays en 1971. Elles se sont développées au début des années 1990, dans le domaine de la sécurité et des hydrocarbures.

La volonté qatarienne de diversifier l’économie du pays et de réduire sa dépendance à la rente gazière a permis d’élargir le spectre de nos coopérations à de nombreux secteurs.

Dans le domaine économique, avec par exemple le métro de Doha, que j’ai eu le privilège de visiter, ouvrage exceptionnel issu d’un partenariat entre RATP Dev, SNCF et un partenaire local ;
ou encore dans le domaine de l’aéronautique, avec les Airbus.
Mais aussi dans les secteurs de la culture, comme le musée national du Qatar, conçu en forme de rose des sables par l’architecte Jean Nouvel ;
ou encore dans le domaine de l’éducation, citons le Lycée franco-qatarien Voltaire ou le lycée Bonaparte.

Plus précisément dans le domaine industriel et de la Défense, la Qatar est le troisième client de la France pour la période 2016-2020. Il représentait 18% des commandes d’armes françaises.

En parallèle de ces contrats, des actions de formation sont dispensées aux forces armées qatariennes. Environ 230 qatariens ont été formés sur la base de Mont-de-Marsan et une quarantaine de soldats ont par ailleurs suivi des études dans les écoles militaires françaises.

L’accord qui nous est présenté aujourd’hui a été signé le 25 novembre 2019 dans le cadre d’une visite de Madame Florence Parly, alors ministre des armées, à Doha.
Il a été adopté en commission le 9 janvier.

Il a pour but de renforcer le cadre juridique de la relation bilatérale de défense entre la France et le Qatar, et ses dispositions s’appliqueront aux personnels militaires ainsi qu’aux personnels civils appelés à se déplacer dans le cadre de contrats d’armement.

La coopération de sécurité et de défense entre la France et le Qatar, constitue un pilier de la relation bilatérale.

La signature le 4 mai 2015 du contrat portant sur l’achat de 24 avions Rafale, puis le déblocage de l’option pour 12 Rafale supplémentaires en décembre 2017, en sont l’illustration.

A cela s’ajoute la signature, le 28 mars 2019, d’une déclaration d’intention entre nos deux pays pour marquer l’engagement de la France à accompagner les forces de sécurité qatariennes dans la préparation et la conduite de la Coupe du monde de football 2022.

Ce texte qui nous a été soumis par le gouvernement et dont j’ai été rapporteur a été adopté le 15 février 2022 par le Sénat.

L’accord qui nous est présenté aujourd’hui renforce ce cadre juridique de nos coopérations militaires avec le Qatar.
L’absence de cadre constitue un réel frein à l’approfondissement de nos relations bilatérales, comme par exemple, l’impossibilité de mettre en œuvre plus de la moitié des actions prévues par le plan annuel de coopération franco-qatarien.

L’accord est équilibré et il est conforme à nos exigences constitutionnelles et conventionnelles. Cette précision est importante, car cela a été dit par vous, monsieur le ministre et les autres sénateurs, la peine de mort est toujours en vigueur au Qatar, mais le pays applique depuis 2003 un moratoire sur les exécutions, l’exécution d’un ressortissant népalais, condamné à mort pour meurtre, en 2020, démontre qu’elle peut toujours être appliquée.

Ainsi l’article 11 de l’accord protège les membres du personnel et les personnes à charge des deux États contre la peine de mort, et contre les traitements inhumains et dégradants au sens de l’article 3 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales.

Président du groupe d’amitié France-Pays du Golfe, j’ai eu le privilège de faire partie de la délégation qui a accompagné Emmanuel Macron pour ses visites de travail aux Émirats arabes unis, dans l’État du Qatar, et au royaume d’Arabie saoudite, en décembre dernier.

J’ai pu mesurer à plusieurs reprises la qualité et la profondeur des relations construites par le Président de la République entre la France et les monarchies du Golfe.

Le Président de la République a élevé la France à un niveau d’influence encore jamais atteint dans cette partie du globe.
Cela permet de concrétiser des résultats économiques spectaculaires qui renforceront l’emploi en France.

Le Qatar est un allié stratégique de la France, dans une région connaissant de fortes tensions.
Un allié de la France dans la lutte contre le terrorisme.
Un allié au Sahel, où le Qatar a été d’un grand soutien logistique.
Un allié encore lors de l’opération Apagan en Afghanistan, en août dernier.

Comme l’a fait la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat, le groupe Union Centriste votera donc pour ce projet de loi.

Je vous remercie.

Versailles – Émirats arabes unis – Visite d’État

Le 18 juillet, j’ai fait partie des invités du Président de la République française au diner d’État au Trianon de Versailles offert en l’honneur de Son Altesse Cheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan, élu à la présidence des Émirats arabes unis le 14 mai 2022.

Emmanuel Macron a chaleureusement remercié Son Altesse pour avoir effectué en France sa première visite d’État, reflet de la relation stratégique et ancienne qui lie nos deux pays, et souhaité au peuple émirien une prospérité et un développement continus sous sa direction.

Les deux Présidents se sont félicités de la densité et de l’étendue des partenariats entre la France et les EAU, soulignant leur volonté commune d’élargir cette collaboration bilatérale dans tous les domaines.

J’étais à la table de Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique. Un accord de partenariat stratégique global sur la coopération énergétique a été signé le jour même avec le Sultan Al-Jaber, ministre de l’Industrie et des Technologies avancées des Émirats arabes unis et Envoyé spécial pour le Climat des Émirats arabes unis.

Ainsi, cette visite d’État aura permis de renforcer notre coopération dans le domaine énergétique, afin diversifier les sources d’approvisionnement françaises.

Son Altesse Cheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan a invité le Président de la République à participer à la Cop28 qui sera organisée en novembre 2023 aux Émirats arabes unis. +d’images

Lire le communiqué conjoint

Sénat – Émirats arabes unis – Visite d’État

Ce 18 juillet, à la présidence du Sénat, S.A. Cheikh Mohamed bin Zayed Al Nayan, Président des Émirats arabes unis, a été reçu par Gérard Larcher.

J’ai eu l’honneur d’assister à cette visite protocolaire aux côtés de mes collègues Christian Cambon, président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées et Joëlle Garriaud-Maylam, présidente déléguée pour les EAU.

Gérard Larcher a dressé un panorama de notre relation bilatérale riche et variée : défense, économie, culture, éducation, énergie… en étayant son propos de nombreux exemples d’accomplissements notoires.

Le président du Sénat est revenu sur la visite du groupe d’amitié aux Émirats arabes unis que j’ai eu l’honneur de conduire, en mars dernier, peu avant la clôture de l’Exposition universelle à Dubaï (compte-rendu).

Gérard Larcher a ensuite évoqué un colloque historique sur les Accords d’Abraham que j’ai organisé au Sénat, sous son haut patronage, avec mon collègue Roger Karoutchi, vice-Président du Sénat, le 2 mai dernier (compte-rendu). Je le remercie d’avoir repris ma proposition d’organiser une seconde édition, l’an prochain, aux Émirats cette fois.

Cet événement, intitulé “une promesse de paix pour le monde”, avait été réalisé en partenariat avec Elnet et le Campus francophone du Collège académique de Netanya.

Les deux présidents ont également échangé leurs points de vue sur la guerre en Ukraine et ses conséquences.

Pour sa part, S.A. Cheikh Mohamed bin Zayed Al Nayan, a jugé que notre relation bilatérale a toujours été ascendante, de façon graduelle, quel que soit le pouvoir en place depuis 1972 en France.

L’assistance a senti une émotion partagée lors que le président des Émirats a rendu hommage à Jacques Chirac, dont Gérard Larcher fut ministre, en précisant que notre ancien Président de la République était la seule personnalité non-émirienne à posséder une artère baptisée de son nom aux EAU. +d’images

Invalides – Émirats arabes unis – Visite d’État

Ce matin, à l’hôtel des Invalides, aux côtés de Sébastien Lecornu, ministre des Armées, j’ai souhaité la bienvenue à S.A. Cheikh Mohamed bin Zayed Al Nayan, Président des Émirats arabes unis, en compagnie d’Amélie Lakrafi, députée des Français établis hors de France.

A la tête de l’un des pays les plus puissants du Moyen-Orient, depuis mai 2022, le président des EAU a choisi la France pour sa première visite d’État, ce qui nous honore.

Les relations entre la France et les EAU dans le domaine stratégique sont très denses, notamment via un accord de défense structurant. A ce titre, j’accompagnais le Président Macron, en décembre dernier, lorsque les Émirats ont signé l’achat de 80 avions Rafale (14mds€), un lot de 12 hélicoptères Caracal d’Airbus (1mds) et pour 2 milliards de missiles chez le constructeur européen MBDA (co-entreprise d’Airbus).

Matériel emblématique de la diplomatie militaire historique entre nos deux pays, le Giat a livré 390 chars Leclerc entre 1993 et 2003 !

Fait marquant de notre coopération militaire, l’opération Apagan a permis d’organiser le rapatriement en urgence de nos ressortissants depuis l’Afghanistan vers les Émirats arabes unis, sur base aérienne d’Al Dhafra, avant que nos forces armées puissent les transporter en métropole. +d’images

En circonscription au Royaume-Uni – Londres (14 juillet 2022)

Après 3 ans d’absence du fait de la pandémie, la célébration de la fête nationale a fait son retour à la résidence de France à Londres, en présence de l’ancienne Première ministre Theresa May.

Devant un parterre de plus de 1 600 personnes, Gerrit Van Rossum, chargé d’affaires près de l’ambassade de France au Royaume-Uni, a accueilli les invités, en présence d’Alexandre Holroyd, député de la circonscription d’Europe du Nord réélu en juin, et de conseillers des Français de l’étranger parmi lesquels Olivier Bertin et Marie-Claire Sparrow.

Le chargé d’affaires a transmis un message d’amitié de Catherine Colonna et de regrets de ne pas avoir pu dire au revoir comme le veut la tradition du fait de sa nomination au gouvernement en qualité de ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

Guillaume Bazard, notre consul général à Londres, participait à son ultime événement avec notre communauté, car sa mission touche à sa fin cet été. Il a opportunément tenu à faire inviter tous les présidents et assesseurs de bureaux de vote qui ont assuré le bon fonctionnement des opérations électorales cette année.

J’ai salué Bertrand Buchwalter, conseiller culturel, pour les efforts de communication du poste en faveur des écoles française du Royaume-Uni.

Cette célébration m’a permis de revoir de nombreux compatriotes. Je remercie tous ceux qui m’ont adressé des mots chaleureux et d’encouragements à cette occasion.
Cela m’a également permis de prendre en compte les préoccupations de certains.
Si les effets de la pandémie semblent s’atténuer, ceux du Brexit commencent à avoir des effets dévastateurs sur les petites écoles FLAM.

Mention spéciale à Bernard Masson, ancien pdt de l’association des membres de l’ONM, qui fêtait le 61ème anniversaire de son installation à Londres (14/07/1961).

Sincères félicitations à toute l’équipe du poste diplomatique qui a concrétisé ce remarquable événement et aux sponsors qui l’ont financé.

Quelle joie d’observer les visages rayonnants des participants si heureux de se retrouver ! +d’images

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°180 – 13 juillet 2022

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°180 – 13 juillet 2022Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Passe sanitaire aux frontières : pas d’exception pour les FDE
. Frédéric PETIT rappelle des principes
. Rapport annuel de la CFE
. Réforme du corps diplomatique
. Un rapport sénatorial à venir
. Nominations à l’étranger : nouvelles zones

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Perspectives de développement du réseau d’enseignement français à l’étranger
. Cameroun : une école française à Kribi ?
. En circonscription en Roumanie / Discours sur la guerre en Ukraine

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Développement de l’enseignement français à l’étranger : ANEFE & AEFE

En ma qualité de président de l’ANEFE (Association nationale des écoles françaises à l’étranger), j’ai accueilli le 12 juillet au Sénat, Alix Got, experte à la direction du développement et l’accompagnement du réseau de l’AEFE, et Raphaëlle Dutertre, conseillère aux relations institutionnelles (AEFE) en compagnie de Françoise Hirzel, directrice ANEFE.

J’ai découvert le superbe guide qui recense tous les établissements du réseau qu’ils soient homologués ou simplement labellisés.

Nous avons mis en évidence les complémentarités entre l’AEFE et l’ANEFE pour conforter le développement du réseau.

Il y a 12 ans, lors de ma première participation à un conseil d’administration de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), j’avais déclaré que l’enseignement à l’étranger était un marché et qu’il fallait développer notre réseau pour rivaliser avec celui des écoles anglo-saxonnes.

Heureux d’apprendre que Alix Got a présenté, la veille au séminaire des personnels encadrants de l’AEFE, les enjeux du développement du réseau comme s’inscrivant dans un marché ouvert. Le logiciel a changé et je m’en réjouis.

Le Président de la République, Emmanuel Macron, a fixé un objectif de doublement du réseau à l’horizon 2030. Il est important d’unir nos forces pour concrétiser sa vision.

Sénat – Cameroun : un projet d’école française pour Kribi

Très heureux d’avoir revu Olivier Leloustre, conseiller des Français de l’étranger pour le Cameroun et entrepreneur.

Nous avons échangé sur les attentes de nos compatriotes au Cameroun et les suites de mon passage à Douala et Yaoundé.

Après avoir revu Stéphane Catta, consul général à Douala, dix jours plus tôt au Sénat, nous avons évoqué leur projet commun d’ouvrir une nouvelle école française à Kribi.

Je partage le bien fondé de leur idée qui s’inscrit dans la démarche voulue par Emmanuel Macron afin de doubler notre réseau.

Ce projet constitue désormais mon objectif principal pour le Cameroun.

En circonscription en Roumanie (2/2) – Bucarest – Conférence PI-SF (7–8 juillet 2022)

22nd Parliamentary Intelligence-Security Forum70 intervenants, 450 parlementaires venus de 56 pays !

Le 22ème forum interparlementaire sur la sécurité et le renseignement s’est réuni au parlement à Bucarest les 7 et 8 juillet à l’invitation du député Pavel Popescu, président de la commission Défense au parlement roumain.

Robert Pittenger (sur la photo à ma droite), ancien sénateur américain, à l’initiative de ces forums a créé un plateau d’experts exceptionnels pour parler de sécurité ; technologie 5G, cyber ; diplomatie, trafic d’êtres humains ; terrorisme ; indépendance énergétique ; blanchiment et trafic de capitaux…

Cet événement m’a permis de faire connaissance avec des députés de la Rada (Parlement ukrainien) : Halyna Vasylchenko ; Natalia Pipa et Volodymyr Ariev, dont l’appel à fournir des armes à leur pays pour rééquilibrer les forces a été particulièrement percutant.

J’ai eu le plaisir de retrouver Sonia Krimi, ex-députée qui avait co-organisé un précédent forum à l’Assemblée nationale, il y a 3 ans.

En marge des conférences, c’est également l’opportunité de faire des découvertes comme Rushan Abbas, directrice exécutive de la campagne pour les Ouïgours, dont le témoignage a été particulièrement bouleversant. +d’images

Discours d’ouverture “The war in Ukraine: reshaping the global security map” (7 juillet)

En ma qualité de membre du steering committee en charge de la programmation des forums parlementaires sur la sécurité internationale, j’ai participé aux discours d’accueil des conférenciers venus du monde entier. +d’images

➡️ Mon intervention (traduite en français) 

Chers invités de marque

Mesdames et Messieurs,

Tous mes remerciements au membre du Congrès Robert Pittenger, et à notre collègue Pavel Popescu qui préside ce forum.

Le Sénat français exprime sa solidarité avec l’Ukraine.

Le 23 mars, une délégation du Sénat, a remis un appel, cosigné par 175 sénateurs, pour demander simplement le respect de la Convention de Genève. L’ambassadeur russe a gardé sa porte close.

Du 20 au 22 avril, avec six sénateurs et quatre membres du Parlement européen.
Nous sommes allés en Ukraine.

À Irpin, Bucha et Borodyanka, nous avons vu un paysage plein de ruines et de dévastation.

Nous avons vu les endroits où les Russes ont massacré des civils. Lire la suite

Table ronde : “Adversarial foreign investments and abusive exploitation in global economic expansion” (8 juillet)

Dans un monde où les marchés sont de plus en plus interconnectés, notre table ronde a voulu cerner les menaces de plus en plus significatives qui pèsent sur nos économies libérales.

L’affirmation par la Chine de son désir de suprématie mondiale doit conduire à une grande vigilance et une approche multilatérale afin de filtrer des investissements indésirables, car déloyaux ou menaçant la souveraineté de nos démocraties.

La crise ukrainienne a provoqué l’accélération d’un processus de séparation entre le monde démocratique et le monde gouverné par des régimes autoritaires, tels que le Venezuela ou la Russie, qui n’hésitent pas à contourner les sanctions en utilisant les réseaux criminels et les marchés illégaux. +d’images

Je suis intervenu aux côtés de
. Pavel Popescu, Chairman of the Committee on Defence, Public Order and National Security, Romania
. David Rader, Deputy Director for the Committee on Foreign Investment in the United States, Department of Defense
. Marco Zanni, Member of the European Parliament, Italy
. Andreas Jahn, Bundestag Foreign Policy Senior Advisor
. Milos Ivkovic, MA, LLM, LLM, International Arbitrator, Advisor to Governments, Austria

➡️ Mon intervention (traduite en français) 

Les sanctions imposées à la Russie par les États-Unis, l’UE et le Royaume-Uni, suite à l’invasion de l’Ukraine, portent leurs effets.

La capacité de Moscou à accéder aux finances et à les déplacer est considérablement restreinte.

Il en va de même pour les autres entités frappées par les sanctions.

Et la pression va s’accroitre.

Comment Moscou, les particuliers et les entreprises russes, vont-ils pouvoir générer des fonds ? Transférer de l’argent à l’international ? Accéder aux devises étrangères à l’avenir ?

Un rapport récent du Global Initiative Against Transnational Organized Crime (GI-TOC) intitulé “Going for gold”, permet de comprendre que l’or et les réseaux illicites sont susceptibles de faire partie de la réponse.

Ce ne serait pas la première fois que l’or et ses marchés illicites seraient utilisés pour contourner les sanctions.

Le Venezuela en est un parfait exemple. Lire la suite

 

En circonscription en Roumanie (1/2) – Bucarest (5–8 juillet 2022)

Retour à Bucarest pour mon 6ème déplacement en Roumanie, motivé en premier lieu par ma participation 22ème “Parliamentary Intelligence-Security Forum”, consacré à la guerre en Ukraine.

Ce fut l’occasion de revoir Laurence Auer, ambassadrice de France en Roumanie, que j’avais connue en qualité de conseillère culturelle à Londres en 2006, tandis que nous avions lancé avec beaucoup de succès le plan École pour le Royaume-Uni. J’ai remarqué que Laurence Auer n’avait rien perdu de son sens de la diplomatie culturelle. Je lui suis profondément reconnaissant de s’être pleinement investie pour me consacrer de nombreux échanges privilégiés et pour m’avoir organisé une variété de rencontres pour prendre la mesure de l’engagement de la France en Roumanie.

Par ailleurs, l’ambassadrice m’a proposé d’intervenir à la 4ème édition de l’Atlantic Black Sea Security Forum (à l’image), à Bucarest, où elle fit le discours d’ouverture portant la voix de la France en matière de sécurité européenne.

Communauté française

UFE

A Bucarest, j’ai été accueilli par Benoît Mayrand, conseiller des Français de l’étranger pour la Roumanie et la Moldavie et conseiller à l’AFE pour l’Europe de l’Est.

J’ai débuté mon séjour de 4 jours dans la capitale roumaine en participant à la réunion mensuelle de l’UFE Roumanie.

Très heureux d’y avoir retrouvé de nombreux amis et une section UFE pleine de vitalité. +d’images

Diplomatie économique

CCIFER

Un pays attractif

Rendez-vous à la CCIFER, Chambre de commerce de d’industrie franco-roumaine, où j’ai retrouvé François Coste, son président qui avait participé au déjeuner des présidents de CCIFI, que j’avais organisé la semaine précédente au Sénat.

Ce déplacement en présence de Benoit Mayrand, conseiller des FDE, était destiné à parler de l’environnement des affaires en Roumanie, après ces deux ans de pandémie.

Adriana Record, directrice, avait réuni des membres du conseil d’administration, dont Julien Munch (Carrefour), Maître Christina Bojica (Cabinet Gruia Dufaut), Christian Deverloy (Arta grafica) et Jérome France (EMI International).

Créée il y a 25 ans, la CCIFER compte 550 membres sur les 4500 entreprises françaises installées dans le pays. La France est la 3ème source de capitaux étrangers si on intègre les investissements au travers de structures néerlandaises.

Ces entreprises assurent 125 000 emplois directs, dont 17 000 pour la seule société Carrefour au travers de ses 400 magasins. Les Français contribuent aux exportations roumaines, ainsi Dacia (Renault) exporte 95% de sa production.

Témoin du changement de la Roumanie, Christian Deverloy estime que le pays « low-cost » d’il y a 20 ans, est devenu un pays aux produits plus élaborés et à forte valeur ajoutée.

Groupama (assurances) a triplé ses revenus sur le premier semestre 2022 comparé à 2021 en Roumanie, ce qui place ce pays en 2ème place internationale pour le groupe après l’Italie.

Si la proximité de l’Ukraine révèle une inquiétude pour certains futurs investisseurs, la CCIFER a ouvert un « Booster » qui fait le plein et accueille 12 entreprises au siège de la Chambre pour faciliter leur implantation. +d’images

Orange

Le pays où plus de 95% des foyers sont raccordés à la fibre

Visite du siège Orange Roumanie dirigé par Pierre-Etienne Cizeron, en compagnie de Benoît Mayrand.

La Roumanie est le premier pays où Orange a lancé la 5G. Le pays est plus fibré que la France, à plus de 95%. Sur les 9,3 millions de résidences du pays, 9.1 millions sont raccordées, ce qui place la Roumanie en tête des pays fibrés.

Sur les 8 à 10 000 employés, dont une partie vient de l’opérateur de téléphone fixe Telecom Romania, 60% sont toujours en télétravail. Cela se traduit par des bureaux qui paraissent déserts.

Les équipements de Huawei vont être retirés car la marque va être décommissionnée.

Avec un chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros, Orange Roumanie est le premier fournisseur de téléphone mobile du pays. +d’images

Diplomatie parlementaire

Ministre de l’Éducation

Afin de mettre en valeur les excellents résultats de l’enseignement français et du français en Roumanie, à la faveur de ma venue, Laurence Auer, ambassadrice de France, a organisé un diner à la Résidence sur le thème de la coopération éducative, avec Sorin Cîmpeanu, ministre de l’Éducation, Radu Szekely, secrétaire d’état à l’Égalité des chances pour le ministère de l’Éducation et conseiller du ministre, Julien Chiappone-Lucchesi, COCAC et directeur de l’IF, Michaël Koriche, attaché de coopération éducative, Christophe Carton, expert technique international.

Nous avons évoqué les enjeux permettant de développer le lycée Anna de Noailles, la volonté de l’EFIB de poursuivre sa croissance, les 3 crèches/écoles maternelles (Le Carrousel, la Petite Maternelle et la Maison Bleue), et l’école Michelin/MLF à Zalau.

Président de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AFU) depuis 2017, le ministre a apprécié les résultats présentés par Michaël Koriche en matière de développement de la francophonie dans son pays.

Les deux membres du gouvernement roumain sont parfaitement francophones. Leur expertise et leur complicité ont permis des échanges très enrichissants. Ils sont d’ardents promoteurs de l’apprentissage des langues.

Sorin Cîmpeanu souhaite valoriser et relancer les filières d’apprentissage en Roumanie. C’est un point commun avec la France. +d’images

Sénat

J’ai eu le plaisir de revoir Titus Corlatean, président de la commission des Affaires étrangères et du groupe d’amitié Roumanie-France, au Sénat roumain, en présence de Laurence Auer.

Belle opportunité d’évoquer les effets positifs de la coopération militaire entre nos deux pays sous l’égide de l’Otan.

Dans le cadre du renforcement de la posture défensive et dissuasive de l’Otan en réponse à la situation en Ukraine, l’armée française a déployé ses troupes sur le flanc Est de l’Europe.

En Roumanie, la mission Aigle se compose de 500 soldats français déployés depuis le 28 février 2022.

J’ai loué auprès du président Corlatean l’action de Luca Niculescu, ambassadeur de Roumanie en France, qui contribue à créer une solide relation entre nos deux pays. +d’images

Conférence Aspen “Sécurité européenne”

– 4th edition of theAtlantic – Black Sea Security Forum 2022

L’Institut Aspen de Roumanie en partenariat avec les ministères des Affaires étrangères et de la Défense de Roumanie et l’ambassade de France en Roumanie ont organisé le 4ème Forum de la sécurité dans la mer noire.

J’ai été invité à une table ronde pour examiner les divers scénarios de sortie de guerre, tout comme l’avenir des relations entre la Russie et l’Occident et les implications pour la sécurité transatlantique.

“Les peuples ne perdent la vie que lorsqu’ils perdent la mémoire” d’après le Maréchal Foch. Nous sommes en 1938. Nous devons anticiper l’escalade. Difficile de me projeter dans un scénario de paix alors que tous les signaux et l’histoire laissent plutôt penser à la nécessité de se préparer à une escalade du conflit.  Mon discours pour la table ronde : “What will peace look like?” (8 juillet 2022)

Laurence Auer, ambassadrice de France en Roumanie est intervenue en ouverture de ce forum, saluant notre remarquable travail de partenariat avec les autorités roumaines.

Au regard de l’invasion russe, l’ambassadrice a considéré que l’UE avait définitivement perdu “une certaine naïveté, en particulier sur les questions de sécurité”. En imposant des sanctions dans tous les secteurs, à tous les individus, “the French presidency did the job”, estime Laurence Auer. Elle a également rappelé l’enjeu énergique en matière de sécurité, puisque l’UE a décidé de réduire de 2/3 sa dépendance vis-à-vis de la Russie d’ici la fin de l’année et totalement dans cinq ans. +d’images

Humanitaire

Centres d’accueil pour les déplacés d’Ukraine

La Roumanie est le second pays de transit des déplacés d’Ukraine après la Pologne.

Visite des centres d’accueil pour les déplacés d’Ukraine, à RomExpo, en compagnie de Laurence Auer avec Fortuné Pellicano, maire adjoint de Brest et président du groupe d’amitié France-Roumanie de l’AFCCRE.

D’après le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) des Nations Unies, sur les 5,5 millions de réfugiés venus d’Ukraine, 1,2 millions sont entrés en Roumanie.

86.200 réfugiés sont restés en Roumanie, dont un peu plus de la moitié (42 700) ont demandé un permis de protection temporaire (au 26/6/22). Les deux tiers des demandes de protections émanent de femmes.

Accueil, enregistrement, soins, fourniture d’aides financières, vêtements, nourriture, un élan de solidarité a parcouru la nation roumaine. Les initiatives se sont multipliées.

Avec le HCE en tête de file, environ 200 ONG sont impliquées dans la réponse humanitaire. Parmi elles, 15 ONG françaises soutenues par Laurence Auer, très engagée, et l’ambassade : ACTED, ACF, Vision du Monde, Croix Rouge Française, Secours Populaire, Care France, Groupe SOS, Médecins du Monde, Action Santé Femmes…

J’ai discuté avec deux jeunes membres de cette dernière association. L’une est gynécologue et l’autre sage-femme. Leur mission est d’assurer le suivi obstétrical des Ukrainiennes déplacées, en assurant les soins gynécologiques les plus courants. Dans un espace aménagé spécialement pour la mission, ASF reçoit les femmes qui en ont besoin et peut aussi assurer les soins aux nouveaux nés.

Prévenir les violences faites aux femmes, afin d’éviter qu’au traumatisme de la guerre s’ajoute celui d’une agression physique ou sexuelle. ASF coordonne sur place une action de sensibilisation à destination des femmes réfugiées, mais aussi des ONG, des autorités locales et médicales.

Un mécanisme de lutte contre la traite des êtres humains et de protection des enfants a été mis en place avec le soutien de l’UNICEF. Près de 500 mineurs non accompagnés ont été placés dans le système de protection de l’enfance roumain. +d’images

Enseignement

Lycée Anna de Noailles

Venu pour célébrer les 100 ans du lycée Anna de Noailles, je n’avais pu participer à l’événement du fait des restrictions liées à l’apparition du Covid, début mars 2020.

Accueilli par Geneviève Drouot, proviseure, et Karine Eminet-Giraud, directrice du primaire, en présence de Michael Koriche, attaché de coopération éducative, j’ai retrouvé ce lycée que j’avais visité pour la première fois en 2015 (compte-rendu).

Les résultats au baccalauréat affichent 100% d’admis, dont 73% de mentions B et TB. La moitié des bacheliers environ, quelle que soit leur nationalité, se dirige vers l’enseignement supérieur français. 10% restent en Roumanie.

Le lycée, conventionné avec l’AEFE, accueille aujourd’hui 1074 élèves, de la maternelle jusqu’à la terminale, soit le même nombre qu’il y a 7 ans (1 100). Avec 1100 élèves attendus à la rentrée, la Fondation Anna de Noailles (association de parents d’élèves) qui gère l’établissement, indique que le seuil de capacité est atteint.

Les classes les plus chargées sont à 25 élèves, mais la qualité d’enseignement recherchée et le confort de travail réclamé par les enseignants, ne permet d’élever le nombre d’élèves.

Pour grandir, l’enjeu serait de récupérer le terrain voisin appartenant à l’école de police. Un espace parking et de nouveaux locaux à usage pédagogique pourraient alors être créés.

Le campus du lycée date de 2013. Le crédit bancaire garanti par l’état français au travers de l’ANEFE court jusqu’en 2028. Les finances sont saines et la demande est là.

J’ai été impressionné par le service de cantine qui a été changé récemment. Le prestataire semble donner entière satisfaction. Preuve que même si le lycée est actuellement entravé dans son développement, par manque d’espace, il ne renonce pas à améliorer ses infrastructures.

Des actions en faveur des élèves ukrainiens ont été lancées et se sont notamment traduites par l’accueil de 25 enfants entre 4 et 16 ans. +d’images

EFIB

EFIB : École française internationale du bonheur

L’ouverture de cette école du groupe Odyssey constituait mon objectif prioritaire pour la Roumanie. J’étais venu pour les 100 jours de l’établissement en mars 2020, quelques jours avant le début de la pandémie (compte-rendu).

Très heureux d’avoir retrouvé Corina Stanila, directrice exécutive de l’EFI Bucarest et toute l’équipe éducative pour la dernière journée de leur 3ème année scolaire.

Je suis venu dès 8 heures du matin, assister à l’arrivée des élèves et me suis réjouis d’apprendre que 111 élèves sont déjà inscrits pour la prochaine rentrée de septembre. Opportunité d’échanger avec les parents qui témoignent du bonheur de voir leurs enfants se lever le matin, impatients d’aller à l’école.

La capacité de 150 places pour des classes qui vont actuellement de la maternelle au CM1 (CM2 à la rentrée 2022) devrait être atteinte pour la rentrée de septembre 2023.

Les parents souhaitent que l’EFIB poursuive sa croissance avec la création du collège pour que leurs enfants grandissent avec l’EFIB. On les comprend. +d’images

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°179 – 7 juillet 2022

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°179 – 07 juillet 2022Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Olivier BECHT : un nouveau ministre pour les Français de l’étranger
. Mouvements à l’Assemblée nationale
. Retour du passe sanitaire aux frontières ?
. Quelles règles pour venir en France : rappel
. Changer de nom, simplement

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Avenir du réseau consulaire
. Protection consulaire
. Parents d’élèves à l’étranger
. Australie
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. Canada

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

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Sénat – Réunion des chefs de poste consulaires

Ce 1er juillet, à l’occasion des journées d’études qui se sont déroulées à Paris, j’ai été très heureux de recevoir à dîner des chefs de poste consulaires, pour certains que j’ai pu rencontrer ces derniers mois, pour d’autres que je serai ravi de voir prochainement in situ.

Les échanges, très riches, ne manqueront pas de nourrir ma réflexion dans la perspective des débats parlementaires sur l’avenir du réseau. L’ambition, l’initiative et la confiance doivent être les vecteurs de la présence française à l’étranger.

Je salue particulièrement l’engagement des consuls Marc Peltot et Marc Sédille, qui tourneront une page cet été en prenant leur retraite.

. Nathalie BERAS, consule générale de France à la Nouvelle Orléans
. Stéphane CATTA, consul général de France au Cameroun
. Jean-Charles LEDOT, consul-adjoint au Royaume-Uni
. Sandrine LELONG-MOTTA, consule générale de France à Rabat
. Gérard MARÉCHAL, consul générale de France à Rio de Janeiro
. Serge MUCETTI, consul général de France à Casablanca
. Marc PELTOT, consul général de France à Mexico
. Guillaume PIERRE, consul de France à Monterrey
. Jérémie ROBERT, consul général de France à New York
. Marc SÉDILLE, consul général de France à Alger