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L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°159 – 10 février 2022

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°159 – 10 février 2022Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Passe vaccinal et Français de l’étranger : ce qui change en février.
. Prise en charge des frais médicaux en France : retour du délai de carence.
. Qui peut bénéficier d’une carte vitale ?
. Amélioration des services publics pour les Français de l’étranger.
. 1.614.772…
. Les parents d’élèves veillent.
. Les Républicains lancent les comités de soutien pour Valérie Pecresse à l’étranger.
. Point sur les signatures accordées par les élus des Français de l’étranger.

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Florence OGUTGEN, Présidente du Conseil consulaire de Turquie (le rôle de conseiller des Français de l’étranger pendant la crise du Covid).
. Marie-José CARON, conseillère des Français de l’étranger pour le Danemark (annonce de la signature de la convention fiscale entre la France et le Danemark).
. Benoit MAYRAND, conseiller des Français de Roumanie et de Moldavie, conseiller à l’Assemblée des Français de l’étranger et Vice-Président de la Commission des Finances
(conseil d’administration de la Caisse des Français de l’étranger).

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Audition de Florence PARLY sur la situation au Mali.
. Droit de séjour des Européens au Royaume-Uni.
. Cyberingérence.
. Paix au Moyen-Orient.
. Déplacement au PANAMA.

FRANCE
Actualités : Politique / Parlement / Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°158

Sénat – Situation au Mali – Audition de la ministre des Armées

Le 8 février, notre commission des Affaires étrangère, de la Défense et des Forces armées a auditionné Florence Parly, ministre des Armées, sur la situation au Mali. Compte tenu de la sensibilité du sujet, chacun pourra comprendre que l’audition s’est tenue à huis clos. Comme le veut la tradition au Sénat, les propos ne sont pas partagés à l’extérieur.

À l’heure où certains dirigeants maliens critiquent notre engagement dans leur pays avec des mots très durs, voire totalement déplacés, au regard du sacrifice de nos soldats, il est toujours opportun de rappeler que la France est intervenue à la demande des autorités maliennes afin de stopper les djihadistes.

Comme j’ai pu l’observer lors de mon déplacement au Mali l’an dernier, ni l’État islamique, ni Al Qaida, ne sont parvenus à y créer un sanctuaire terroriste (compte-rendu)

L’élimination méthodique des chefs terroristes par nos forces armées a empêché la création d’un état terroriste au Sahel.

Mobiliser 11 états européens pour combattre au Sahel a constitué un succès politique qui préfigure l’édification d’une Europe de la défense.

Force est de constater que la junte qui a pris le pouvoir au Mali nous impose désormais de reconsidérer notre engagement.

J’ai interrogé la ministre sur le développement de la milice de mercenaires russes de la société Wagner en Afrique. Après une implantation en République Centrafricaine, la société est désormais financée par la junte malienne pour opérer dans ce pays.

Nous avons vu Wagner réagir très positivement au coup d’État au Burkina Faso et faire immédiatement des offres de service au nouveau régime.

J’ai exprimé une analyse qui laisse à penser qu’un plan général est à l’œuvre et qui ne se limite pas au Sahel. J’ai fait référence à un article dans un magazine africain qui titrait : “Mali : le plan de Poutine en marche pour déloger la France.” On y lit : « La France est le bouc émissaire idéal pour porter les accusations les plus grotesques de déstabilisation… Après avoir pris pied en Centrafrique, Poutine veut voir plus grand »

J’ai apprécié le sang-froid et le sérieux avec lequel Mme Parly a partagé son analyse de la situation avec notre commission et les différentes options qui s’offrent désormais aux Européens.

Un débat public sur la situation au Mali aura lieu au Sénat, le mercredi 23 février dans l’hémicycle.

En circonscription au Panama – Panama City (03-05 février 2022)

Retour au Panama, trois ans après mon premier passage en février 2019 (compte-rendu) motivé par l’inauguration du nouveau bâtiment du lycée français international de Panama qui lui permettra de doubler ses effectifs sur ce nouveau site.

Le soutien au projet de déménagement du lycée était ma priorité pour ce pays, au travers de l’obtention de la garantie de l’État par l’ANEFE (Association nationale des écoles françaises de l’étranger).

En cette circonstance, je suis heureux d’avoir retrouvé Arnaud de Sury, ambassadeur de France au Panama, que j’avais précédemment rencontré à Casablanca où il était consul général (compte-rendu). Je lui suis reconnaissant de la qualité et de l’intensité du programme qu’il m’a préparé pour ma visite de 48h au Panama.

J’ai pu constater que les contraintes liées à la pandémie n’ont aucunement émoussé son énergie, ni sa capacité d’initiative pour promouvoir la France.

Enseignement

Inauguration du Lycée français international du Panama

L’inauguration du Lycée français du Panama a réuni ma collègue Samantha Cazebonne ; Florent Lombardo, conseiller des Français de l’étranger (Panama- Cuba- Jamaïque) , Olivier Brochet, directeur de l’AEFE et Arnaud de Sury, ambassadeur de France au Panama. Éléonore Caroit, conseillère à l’AFE et des Français de l’étranger pour la Suisse, Sophie Lartilleux Suberville, conseillère à l’AFE et des Français de l’étranger pour San Francisco, ainsi que François Normant, président de la Fapee étaient également présents.

La cérémonie d’inauguration du Lycée français international de Panama, conventionné avec l’AEFE, a bénéficié de la participation de deux ministres du Panama : Maruja Guadalupe Gorday Moreno, ministre de l’Éducation et Erika Moynes, ministre des Affaires étrangères.

Le dossier de crédit pour financer la construction du nouveau site devait obtenir la garantie de l’État en 2018 au travers de l’ANEFE (L’Association nationale des écoles françaises de l’étranger). Mais Bercy a temporisé. L’existence de l’école s’en trouvait menacée. Les interventions auprès du ministre de l’Économie au premier semestre ont porté.

Les travaux ont pu commencer en septembre 2019. Le lycée a en effet bénéficié d’une garantie de l’État par le biais de l’ANEFE de 12,5 millions de dollars.

Le lycée est la seule institution du Panama à proposer un enseignement trilingue en français, espagnol et anglais.

Ce projet constitue un remarquable progrès dans l’esprit souhaité par le Président de la République qui vise à doubler le nombre d’élèves dans le réseau d’ici à 2030.

Le lycée qui accueille 540 élèves voit sa capacité portée à 900 élèves sur le nouveau site qui ouvrira ses portes à la rentrée de mars prochain.

L’ambition est d’attirer un nouveau public local pour faire croître les effectifs.

J’ai souhaité souligner le formidable investissement de nos ambassadeurs au Panama pour parvenir à ce résultat : Brice Roquefeuil, suivi d’Arnaud de Sury.

J’ai eu l’opportunité de féliciter l’équipe de direction de l’AEFE composée du proviseur Jean-Patrick Canadas, le directeur de l’école primaire Olivier Gaudel, du directeur Affaires financières Laurent Dupont, mais également le Comité de gestion présidé par Alejandra Hofer Hermann pour leur remarquable accomplissement car le chemin n’a pas été un long fleuve tranquille.

Ils m’avaient présenté leur rêve en 2019 et nous avions posé ensemble devant l’image du futur lycée.

Trois ans plus tard, nous avons pu déambuler dans leur rêve désormais concrétisé qui servira d’écrin pour éduquer des générations d’enfants venus de tous horizons.

Après une visite de l’ancien site, la cérémonie a été précédée d’une réunion de travail avec Maruja Guadalupe Gorday Moreno, ministre de l’Éducation.

En introduction de la cérémonie, trois élèves ont lu une lettre adressée aux élèves de 2042 du lycée qui a été placée dans une capsule pour être ouverte dans 20 ans.

Découverte de la plaque commémorative, discours, hymnes, coupé de ruban, photos, spectacle, cocktail réalisé par l’équipe de Christian, le Chef de “Un toque Frances”… se sont remarquablement succédés, démontrant ainsi une nouvelle fois le talent d’organisation des équipes en charge du lycée.

Il est heureux de pouvoir vivre, dans un mandat, ces moments uniques qui permettent de savourer la concrétisation d’un engagement collectif au service du bien commun. + d’images

Diplomatie parlementaire

Vice-ministre des Relations extérieures

Déjeuner avec Dayra Carrizo Castillero, vice-ministre des Relations extérieures en compagnie d’Arnaud de Sury, ambassadeur de France au Panama.

Francophone et francophile, Mme Carrizo est entrée au gouvernement le 3 décembre 2020. Avocate, titulaire d’un master à l’Université Paul Cézanne (Aix –Marseille III) en droit commercial européen, Dayra Carrizo a été nommée conseillère économique près l’ambassade du Panama en France par l’administration de Laurentino Cortizo en 2019, avant d’être nommée vice-ministre.

Depuis les révélations liées aux Panama Papers en 2016, le Panama cherche à rétablir l’image du pays à l’international, mais il peine à convaincre et à passer des mots aux actes (ou de l’adoption de lois à leur mise en œuvre). Le pays continue d’être inscrit sur les listes grises des territoires non-coopératifs en matière de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.

L’objectif du gouvernement est de sortir le pays de cette liste du Groupe d’action financière (GAFI).

Le Panama est un pays de transit des stupéfiants : proximité naturelle du Panama avec la Colombie ; espace maritime difficile à surveiller ; rôle de premier plan du Panama dans la logistique régionale grâce à son canal interocéanique, ses ports internationaux et la Zone franche de Colón ; frontières particulièrement difficiles à contrôler en raison de leur caractère inhospitalier, notamment dans le Darién au sud du pays.

Conscientes de l’urgence, les autorités font de la lutte contre le crime organisé une priorité. L’exécutif a nommé de nouvelles personnalités spécialisées dans la lutte contre le narcotrafic à des postes clés (directeur de la Police nationale, Procureur général de la nation) et renforce ses actions sur divers plans.

Nous avons évoqué la proposition de loi très attendue sur la confiscation des avoirs criminels mais également le projet de registre digitalisé des bénéficiaires finaux. Dans un pays où 40 cabinets d’avocats gèrent à eux seuls 159.000 sociétés, l’inscription des bénéficiaires finaux d’une entreprise ne peut relever d’une démarche volontaire. Le décret du gouvernement pour la rendre obligatoire tarde à paraître ce qui pourrait avoir pour effet de maintenir le Panama sur la liste grise du GAFI.

L’Agence panaméenne travaille d’arrache-pied pour garantir la cyber sécurité pour la protection de ces données avant de rendre cette disposition obligatoire.

J’ai salué le volontarisme du gouvernement panaméen qui va dans le bon sens pour lutter contre le crime organisé et encouragé à accepter des règles internationales destinées à civiliser les flux financiers.

Mme Carrizo m’a sensibilisé au phénomène migratoire, qui touche de plein fouet l’Amérique latine et le Panama qui a accueilli de nombreux Vénézuéliens depuis 2016 (environ 100.000 selon les dernières estimations).

Le Panama est aujourd’hui confronté aux migrations des Haïtiens et Cubains cherchant à rejoindre les États-Unis depuis l’Amérique du sud. 140.000 migrants ont traversé le Panama en 2021 contre 8.000 en 2020.

Ces flux transitent en grande partie par la jungle du Darién, zone inhospitalière à la frontière colombo-panaméenne, où ils sont particulièrement vulnérables aux aléas naturels et aux divers acteurs de la criminalité organisée qui y sont présents.

L’accueil a coûté 45 millions de dollars au Panama qui a fait le choix de les soigner, de les vacciner et de les transporter.

Cela permet au pays de contrôler et d’ordonner l’accompagnement des migrants pour que ces derniers ne soient pas la cible des trafiquants d’êtres humains. J’ai salué la politique humaniste courageuse du Panama dans ce domaine et promis de la relayer.

Séduit par le charisme de la ministre, je l’ai invité à venir au Sénat pour détailler la politique de son pays en faveur de la démocratie, de la lutte contre le crime organisé et sa vision humaniste sur les phénomènes migratoires ; les questions environnementales et la lutte contre le réchauffement climatique ; et enfin sur l’égalité des femmes et des hommes.

Président de l’Assemblée nationale

Entretien avec le président de l’Assemblée nationale du Panama, HD Crispiano Adames Navarro, dans son bureau au Parlement en compagnie d’Arnaud de Sury, ambassadeur de France au Panama.

Député du Parti Révolutionnaire Démocratique (PRD) au pouvoir, M. Crispiano Adames préside l’Assemblée nationale depuis le 1er juillet 2021 (un an renouvelable).

Ses six premiers mois de mandats ont été marqués par plusieurs dossiers (réforme de la sécurité sociale, réforme du code électoral, vote du budget de l’État 2022, désignation de deux nouvelles juges de la Cour suprême de justice).

Nous avons évoqué la proposition de loi très attendue sur la confiscation des avoirs criminels – projet de loi 625 – actuellement soumis à l’Assemblée nationale et qui devrait être étudié prochainement par l’hémicycle.

Le président n’a pas caché son inquiétude en commentant la montée des extrêmes qu’ils soient de gauche ou de droite en Amérique latine et la désaffection des citoyens pour la politique qui permet au populisme de prospérer.

En effet, les sondages récents montrent paradoxalement qu’une majorité d’intentions de vote (environ 40%) est dirigée précisément vers l’ancien président R. Martinelli, dont on dit « robo pero hizo » (i.e. « il a volé, mais il a agi »), témoignant de la perméabilité de l’électorat panaméen aux discours populistes dans la période actuelle. + d’images

Sécurité

Directeur général de la Police nationale

« Le crime organisé nous affecte tous. Unissons nos forces et nous l’emporterons ! »

Entretien avec John Dornheim, directeur général de la Police nationale, en compagnie d’Arnaud de Sury, ambassadeur de France au Panama.

Nommé directeur des forces de police le 28 mai 2021 par le ministre de la Sécurité publique, John Dornheim a effectué la totalité de sa carrière (27 années) au sein des forces de sécurité panaméennes. Après avoir été à la tête de la direction nationale Anti-drogue, sa nomination comme directeur de la Police nationale, confirme la volonté de l’exécutif de faire de la lutte contre le narcotrafic une priorité.

Ses résultats obtenus depuis son arrivée le démontrent.

Les forces de police du Panama sont composées d’environ 20.000 personnels.

Le Panama est en proie à une détérioration progressive des indicateurs sécuritaires sur son territoire, liée en partie à une montée en puissance du narcotrafic. La zone de Colón se révèle poreuse au narcotrafic en raison de sa position géographique.

La hausse notable des saisies de stupéfiants par les autorités panaméennes (125 tonnes en 2021 contre 80 tonnes en 2020) en témoigne.

La dégradation du contexte socio-économique pousse une partie de la population à se tourner vers d’autres formes de revenus. Des campagnes les ont ciblés au travers de 700 opérations qui ont conduit à 800 personnes arrêtées. 500 ont déjà été condamnées.

La bataille pour le contrôle du transit du trafic engendre une hausse de la violence dans le pays et donc du sentiment d’insécurité. Selon les données du Ministère public, près de 500 homicides ont été commis en 2021, soit une hausse de 25% par rapport aux deux années précédentes.

70% des homicides sont liés au crime organisé. Si le Panama affiche le taux le plus bas d’Amérique centrale en matière d’homicide, l’objectif est quand même d’abaisser encore ce taux.

La lutte contre l’introduction des armes illégales s’intensifie. Plus de 2300 de ces armes ont été sorties des rues l’an dernier. La majorité venait des États-Unis ou des conflits armés d’Amérique centrale. Un réseau utilisait une société de livraison internationale pour les introduire dans le pays.

Le projet « Crime stoppers » a été mis en place. Cet espace permet aux citoyens de dénoncer anonymement les policiers corrompus.

Les dernières opérations en date, surnommée Fusion, Genesis, Fisher, Damasco, ou encore Chivo, ont conduit à identifier des réseaux de corruption dans plusieurs entités étatiques (Ministère public, service de garde-frontières, service national aéronaval, Police nationale).

Le directeur général regrette que les politiques se concentrent principalement sur la répression en négligeant la prévention : moins les jeunes seront attirés par la drogue mieux ce sera. Il suggère également de s’occuper des consommateurs comme on pourrait le faire avec des malades.

Il alerte sur un trafic qui surgit, lié aux produits pharmaceutiques contrefaits.

Le crime organisé ne connaît pas de frontières et sa coordination internationale est beaucoup plus facile que pour les services nationaux qui le combattent.

John Dornheim nous lance un appel : « Le crime organisé nous affecte tous. Unissons nos forces et nous l’emporterons ! » + d’images

Venezuela

Point de situation

Lors de mon précédent passage au Panama, j’avais rencontré Fabiola Zavarce, représentante de l’Assemblée nationale du Venezuela à Panama, présidée par Juan Guaido.

Fabiola Zavarce fait partie des membres fondateurs du parti politique vénézuélien d’opposition Primero Justicia qui a vu le jour au début des années 2000 et a été leader communautaire au Venezuela pendant plusieurs années. Elle est co-fondatrice de la fondation « Activados Panama », créée en 2018 pour soutenir le processus de demandes d’asile des Vénézuéliens au Panama.

À ma demande, notre ambassadeur Arnaud de Sury a organisé un déjeuner pour me permettre de faire un point de situation avec Fabiola Zavarce. J’ai eu la joie de revoir également Isadora Zubillaga, ministre adjointe des Affaires étrangères du gouvernement par intérim du Venezuela et “envoyée spéciale” de Juan Guaido pour la France, qui se trouvait également au Panama.

La France n’a pas reconnu la réélection frauduleuse de Nicolas Maduro à la présidence de la République en 2018, ni l’élection parlementaire de 2020, une position partagée avec l’Union européenne.

Reconnu comme « président intérimaire en charge de l’organisation d’élections libres », Juan Guaido a été reçu par Emmanuel Macron, Jean-Yves Le Drian et Gérard Larcher le 24 janvier 2020.

Depuis la fin « officielle » du mandat de Guaido à l’Assemblée nationale le 5 janvier 2021 (remplacée par une assemblée chaviste, issue d’élections que nous ne reconnaissons pas comme démocratiques), la France, tout comme ses partenaires de l’UE, maintient son appui aux « forces démocratiques vénézuéliennes » dans leurs efforts pour obtenir des élections libres et transparentes, sans lesquelles il n’y aura pas de sortie de crise.

L’ingérence de la Russie, pour permettre au régime de Nicolas Maduro de se maintenir, participe à la déstabilisation de la région.

J’ai remis une médaille du Sénat à Fabiola Zavarce pour manifester mon total soutien à l’action de Juan Guaido qui incarne l’espoir des forces démocrates vénézuéliens.

Entrepreneuriat

CCFP – Entreprises françaises

Entretien à l’Alliance française avec Pascal Carrere, chef du Service économique régional (SER) en présence d’Arnaud de Sury, ambassadeur de France, suivi d’une réunion où j’ai été rejoint par ma collègue Samantha Cazebonne avec :
– la directrice exécutive de la Chambre de commerce franco-panaméenne (CCFP), Denisse Jungbluth
– des CCEF (Ariane Andreani, Thalès ; Guillaume Dumont, Matière) et d’autres acteurs économiques (Victor Manche, Salva mi Maquina, Javier Alfonso Ramos, TSO-CIM).

La CCFP a été créée en 2015 et compte 60 membres.

Le Panama est un pays qui dispose d’une commande publique structurée. La CCFP a organisé une réunion pour évoquer avec ses membres le fonctionnement des appels d’offre.

Les sociétés implantées au Panama mettent en avant la sécurité du pays et l’attrait d’être sur un hub régional.

Comme je l’avais fait en 2019, je suis allé sur le terrain à la rencontre de nos entreprises et visité le métro de Panama où officient Thales et Alsthom, puis encore les sociétés JC Decaux, Servair et le nouveau terminal de l’aéroport de Tocumen sur lequel opère Aéroports de Paris (ADP).

50% des membres de la CCFP sont des PME. J’ai retrouvé lors de ce déplacement des représentants de sociétés que j’avais rencontrés en 2019.

Salva mi maquilla a ouvert une troisième boutique pour la réparation d’équipements informatiques et télécommunication ; le traiteur « Un Toque Frances » a surmonté la crise liée au Covid et remercie l’ambassade pour sa solidarité.

Dans le secteur du tourisme qui a été sinistré pendant la pandémie, des compatriotes résistent et sont optimistes. Ainsi Mélody Chemier m’a présenté Nativa Tours, un tour opérateur familial qui organise de nombreuses excursions, hors des circuits classiques, au Panama. + d’images

Métro de Panama, premier métro d’Amérique centrale (Alstom – Thales)

Réunion avec Hector Ortega, directeur général du métro de Panama en compagnie d’Arnaud de Sury, ambassadeur au Panama, d’Ariane Andreani, directrice Thales pour l’Amérique centrale et d’Ivan Moncayo Andrade, représentant Alstom Panama, suivi d’une visite du centre de contrôle du métro fourni par Thales.

Le métro de Panama est le seul métro d’Amérique latine. La ligne 1 a été inaugurée en 2014 et la ligne 2 en 2019.

Les équipements du système électrique et mécanique ont été fournis par un groupement composé d’Alstom, Thales, Sofratesa, CIM et TSO dans le cadre d’un contrat signé en juillet 2015. Le chef de file du consortium, Alstom, a fourni une flotte de 21 rames.

L’extension de la ligne 2 permettra de relier l’aéroport international de Tocumen au centre-ville à partir d’octobre 2022. Ce sera une première en Amérique latine.

Nous avons évoqué avec le directeur général le plan directeur pour le développement des infrastructures en faveur des transports collectifs. Nous avons aussi parlé des financements. Le directeur m’a confié qu’il faut changer les mentalités, car les citoyens ne prennent pas les transports dès lors qu’ils possèdent une voiture. + d’images

Mobilier urbain : JC Decaux

Visite au siège panaméen du Français numéro 1 mondial du mobilier urbain

Entretien avec Assile Omar, directeur du développement Amérique latine, et Aurelie Sibille, directrice marketing, JC Decaux, en compagnie d’Arnaud de Sury, ambassadeur de France.

Créateur du concept de mobilier urbain, JC Decaux est actuellement le n°1 mondial du marché de la communication extérieure en étant présent dans plus de 80 pays et 1993 villes. Il est le 13ème groupe de médias dans le monde.

La crise sanitaire a redistribué les budgets vers le digital, dont la part au regard de la communication imprimée se développe plus vite qu’anticipé.

Reconnu pour son sens de l’innovation et la qualité de ses produits, JC Decaux aborde la reprise post-Covid avec confiance : Bernard Arnault, président du groupe LVMH, a confié qu’un écran digital géant est plus performant pour mettre en valeur ses produits qu’une bannière sur un téléphone portable. + d’images

Aéroport de Tocumen terminal2 : ADP Ingénierie

Le savoir faire français en ingénierie aéroportuaire

Visite du nouveau terminal de l’aéroport de Tocumen, avec Aéroport de Paris, acteur français essentiel du consortium, en compagnie de François Chiarelli et Fernando Ratto, représentants d’ADP et d’Arnaud de Sury, ambassadeur de France au Panama.

La conduite des opérations et la supervision des travaux pour l’extension de l’aéroport international Tocumen de Panama City ont été confiées à la société ADP Ingénierie.

ADPI envisage l’aéroport de demain comme un hub attractif et performant, et l’extension naturelle de la cité connectée sur le monde.

Le Terminal 1 compte 34 portes.
Le Terminal 2 (Terminal sud), dessiné par l’architecte Norman Foster, permettra d’offrir 20 portes supplémentaires pour accueillir les passagers.

Il devrait entrer en service en octobre 2022 et coïncider avec la mise en service de l’extension du métro qui assurera la liaison avec le centre de Panama situé à 25 kilomètres de l’aéroport.

L’aéroport de Tocumen est le hub aérien pour l’Amérique latine de la compagnie Copa Airlines. + d’images

Restauration aérienne : Servair

Visite de Servair avec Kristen Bollinger, directeur général, pour découvrir comment sont confectionnés les plateaux-repas servis en vol par les compagnies aériennes.

Filiale de Gategroup, Servair est la première entreprise française de restauration aérienne et de nettoyage cabine. Elle opère dans 31 aéroports répartis dans 19 pays et compte 10.500 salariés.

Kristen Bollinger est arrivé au Panama il y a 5 ans pour créer la filiale de Servair.

La compagnie travaille pour les compagnies Air Iberia, Air Europa et Avianca.

L’entreprise produit actuellement 1500 plateaux par jour avec une équipe de 25 personnes. Elle est prête à accompagner la reprise du transport aérien, car sa capacité de production peut monter jusqu’à 5000 plateaux par jour. + d’images

Culture française

Alliance française

Avec ma collègue Samantha Cazebonne, nous avons été accueillis par Sandrine-Pia Casto, la présidente de l’Alliance française de Panama.

Fondée en 1951, l’AF de Panama a fêté son 70e anniversaire, en décembre dernier !

Ce centre linguistique dispose du grand avantage d’être propriétaire de son bâtiment, acquis il y a 11 ans, et qui abrite 22 salles de classe pour accueillir près d’un millier d’étudiants par an, encadrés par 26 professeurs.

Outre assurer l’excellence dans l’enseignement du français, l’Alliance travaille à promouvoir la diversité culturelle francophone. Elle a organisé plus de 100 événements en 2021, attirant 15.000 spectateurs au total. La même année, sa campagne de communication digitale a permis de toucher plus de deux millions de personnes.

L’Alliance française de Panama bénéficie du soutien du ministère de la Culture panaméen, celui de la mairie de Panama et bien sûr de notre ambassade de France. + d’images

Sénat – Israël – Audition d’Eric Danon, ambassadeur de France

Ce 9 février, Éric Danon, ambassadeur de France en Israël, a été auditionné par notre commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, présidée par Christian Cambon.

Compte-tenu de la confidentialité imposée à l’audition, les réponses de l’ambassadeur aux questions des sénateurs seront publiées ultérieurement par le Sénat.

VERBATIM de mon intervention :

Monsieur l’Ambassadeur,

Je vous remercie pour la qualité de votre propos introductif.

Comme vous l’avez souligné, les accords d’Abraham ont été un « game changer » pour le développement de la paix dans la région. Nous prévoyons de faire une conférence au Sénat sur le sujet le 2 mai, afin d’analyser les effets de la dynamique qui a été engagée.

Je voudrais évoquer le Liban. Israël est devenue une puissance économique régionale. Est-ce que, d’après vous, Israël est en capacité d’influencer positivement la situation au Liban ?

Je connais votre engagement en faveur de la francophonie pour avoir participé à vos côtés à un événement pour sa promotion (compte-rendu). A cette occasion, j’avais appuyé votre démarche de soutien à l’adhésion d’Israël à l’OIF (Organisation internationale de la Francophonie). Pouvez-vous nous dire où nous en sommes sur ce sujet ?

Lors de mon déplacement en Israël, Serge Borg, notre attaché de coopération éducative, m’a permis de mesurer l’importance du chantier pour organiser et développer l’enseignement français et l’enseignement du français en Israël.

Pourriez-vous nous faire un point sur les efforts que vous avez entrepris dans ce domaine ?

Sénat – Royaume-Uni – Statut de résident et droits des Européens : Audition de Maroš Šefčovič – Q/R en vidéo (4’45)

Ce 8 février, audition de Maroš Šefčovič, vice-président de la Commission européenne chargé des relations interinstitutionnelles et de la prospective, sur le Brexit.

Le commissaire a été entendu par commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, ainsi que la Commission des Affaires européennes.

Je remercie M. Šefčovič pour sa volonté marquée de protéger les résidents européens du R.U.concernés par le pre-Settled status auprès des autorités britanniques en s’opposant à “toutes obligations administratives additionnelles” dans le respect de l’accord de retrait.

VERBATIM de mon intervention préparée avec Nicolas Hatton, conseiller des FDE pour le Royaume-Uni et Pdt de The3million :

2,5 millions d’Européens, dont plus de 90.000 Français, ont obtenu un titre de séjour temporaire de 5 ans au Royaume-Uni, appelé le pre-Settled Status.

Le Gouvernement britannique prévoit de terminer le statut de celles et ceux qui n’auront pas fait une nouvelle demande de Settled Status avant la fin des 5 ans.

L’accord de sortie ne prévoit pas cette option dans les raisons accordées aux signataires pour priver quelqu’un de son statut

Nous comprenons que la Commission et le gouvernement britanniques ont une interprétation différente des règles concernant la perte de statut de résidence à la fin de la période de 5 ans, selon l’accord de sortie.

Pour information, l’association the3million a été la première à soulever ce problème en décembre 2020 avec la Commission et l’Independent Monitoring Authority (IMA).

L’IMA a commencé une action en justice contre le Home Office à ce sujet.

Que fait la Commission ?

Pouvez-vous nous donner une mise à jour sur cette question, et comment les droits de ces Européens seront protégés dans le cadre de l’accord de sortie ?

Cyberingérence, Viginum, Contre-attaques – Public Sénat – Vidéo (6’10)

Publié par Public Sénat sur Twitter :

Cyberingérence : « Face aux puissances étrangères, les démocraties doivent contre-attaquer (..) Il faut mettre en route une politique offensive, qui s’adresse directement aux populations de ces pays là, pour leur dire qu’une autre réalité est possible » @OlivierCadic #SensPublic

Viginum est un service de vigilance et de protection contre les ingérences numériques étrangères opérationnel depuis le 15 octobre 2021

L’émission Sens Public du 8 février 2022 sur Public Sénat était consacrée à la lutte contre les influences numériques étrangères.

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°158 – 03 février 2022

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°158 – 03 février 2022Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Passe vaccinal et preuves de rétablissement établies à l’étranger.
. Dose de rappel en France ?
. Expérimentation pour le renouvellement des passeports et des CNI.
. Motifs impérieux pour les Français de l’étranger : épilogue.
. L’exigence du passe sanitaire ou les mesures d’isolement sont-elles une atteinte au droit de revenir en France ?
. Caisse des Français de l’étranger : élections pour le renouvellement du conseil d’administration.
. Pas investi. (Yan Chantrel, sénateur des Français de l’étranger)
. 51.200 euros. (Législatives des Français de l’étranger)

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Michel Zucchero, Président du Conseil consulaire, conseiller des Français en Tunisie et Lybie s’inquiète de la prise en compte des preuves de contamination établies à l’étranger.
. Laurence Helaili-Chapuis, conseillère à l’AFE, conseillère des Français de l’étranger en Irlande. Les Français en Irlande ne disposent plus de preuve de rétablissement leur permettant de bénéficier du passe vaccinal en France.
. Olivier Leloustre, conseiller des Français de l’étranger pour le Cameroun et la Guinée équatoriale : “Ici au Cameroun, nous avons la chance de pouvoir être vaccinés par tous les vaccins disponibles ou presque”.

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Covid – Les certificats de rétablissement établis à l’étranger donneront bien droit au passe vaccinal.
. Soudan. Raja Rabia, ambassadrice de France au Soudan
. Pays baltes – L’UE solidaire de la Lituanie face à la Chine.
. Les CCEF proposent de l’intelligence économique.
. Il faut mieux protéger notre patrimoine scientifique et nos libertés académiques.
. Oman. Véronique Aulagnon, ambassadrice de France auprès du Sultanat d’Oman.
. Brésil. Luis Fernando Serra, ambassadeur du Brésil en France.

FRANCE
Actualités : Politique / Sénat / Société

BRÈVES D’AILLEURS

CARNET & NOMINATIONS

Découvrir l’InfoLettre n°158

Oman – Ambassadrice de France

Premier entretien avec Véronique Aulagnon, ambassadrice de France auprès du Sultanat d’Oman, ce 28 janvier.

Nous avons évoqué mon projet de déplacement à Oman le mois prochain afin de lister les sujets qu’il serait opportun d’aborder.

La communauté française y est modeste en nombre (650 personnes) et n’est pas confrontée à des difficultés particulières.

Nous avons parlé du lycée de Mascate qui est l’un des deux derniers établissements du réseau à avoir bénéficié du soutien de l’ANEFE au travers d’une garantie de l’état pour leur crédit immobilier.

La diplomatie économique offre un champ d’action important pour développer notre relation bilatérale.

Oman est un pays qui n’est pas si méconnu que cela des Français, puisque même en période Covid, 15.000 compatriotes y ont fait du tourisme en 2021.

Brésil – Ambassadeur Luis Fernando Serra

Entretien au Sénat avec Luis Fernando Serra, ambassadeur du Brésil en France, le 28 janvier.

Le Brésil est le pays qui compte la plus grande frontière terrestre avec la France.

Ce pays continent, voisin de la Guyane, pointe à la 11ème place mondiale en terme de PIB en 2021, derrière la France (7ème).

La France occupe la 3e place, en qualité d’investisseur externe au Brésil avec US$ 32,26 milliards, soit près de 6 % du total, seulement derrière les États-Unis et l’Espagne.

Sur près de 1000 filiales d’entreprises françaises installées en Amérique latine, 927 se trouvent au Brésil (dont 38 des entreprises du CAC 40) et sont responsables de la création de plus de 500 000 emplois directs au Brésil.

Trois jours avant notre rencontre, les 38 membres du Conseil de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) avaient décidé, à l’unanimité, d’inviter le Brésil à entamer le processus formel d’adhésion à l’organisation, qui réunit les économies les plus avancées du monde.

L’intention d’intégrer l’organisation en tant que membre à part entière a été formalisée en 2017 et élevée, à partir de 2018, au rang de priorité de la politique extérieure du gouvernement Bolsonaro.

Le pays se trouve déjà à un stade avancé de convergence avec l’OCDE, ayant adhéré à 103 de ses 251 instruments normatifs.

Les exportations de produits français en 2021 ont augmenté de 15,9 % par rapport à l’année précédente a été observée, avec un total de USD 4,8 milliards (après USD 4,15 milliards en 2020). Elles retrouvent leurs niveaux de 2à19 (4,86 milliards).

La France est le 10e pays d’origine des importations par le Brésil en 2021, même si j’ai observé que notre part de marché avait décru par rapport aux 2 années précédentes.

Nous avons évoqué plusieurs marchés sur lesquels les entreprises françaises pourraient candidater.

J’ai remercié l’ambassadeur Luis Fernando Serra qui agit avec beaucoup d’abnégation pour approfondir la relation franco-brésilienne et entre autres de permettre à notre pays d’y augmenter ses parts de marché.

Patrimoine scientifique – Mon intervention sur les coopérations FRANCE-CHINE – Réponse de la ministre (vidéo 4’20)

Le 1er février, lors du débat sur les conclusions du rapport : Mieux protéger notre patrimoine scientifique et nos libertés académiques, à la demande de la mission d’information sur les influences étatiques extra-européennes dans le monde universitaire et académique français et leurs incidences, j’ai adressé deux questions à Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation

VERBATIM de mon intervention – – – – – – – – – – – – – – – – – –

Madame la Présidente, Madame la Ministre, mes chers collègues,

L’excellent rapport fait par notre collègue André Gattolin au nom de la mission d’information sur les influences étatiques extra-européennes dans le monde universitaire et académique français, met en lumière les travaux du chercheur Antoine Bondaz, qui a souligné la priorité donnée en Chine depuis les années 2010 à l’intégration civilo-militaire.

Il met l’accent sur les échanges d’informations entre les laboratoires chinois de recherche civile et leurs équivalents militaires.

Dans le rapport de l’IRSEM publié l’an dernier sur les opérations d’influence chinoises, on lit que de nombreuses universités chinoises civiles contribuent à la recherche militaire, voire à certaines activités : « au moins 15 universités civiles ont été impliquées dans des cyberattaques, des exportations illégales ou de l’espionnage ».

C’est Xi Jinping, lui-même, qui préside la Commission centrale pour le développement de la fusion civilo-militaire.

L’entreprise des technologies de l’information et de la communication Huawei a ouvert en France six centres de recherche de pointe.

Huawei a déposé en 2018 un brevet pour une technologie permettant d’identifier les personnes d’origine ouïgoure.

Les doctorants, pour certains en thèse « CIFRE » (Conventions industrielles de formation par la recherche), signent une clause de confidentialité au profit de l’entreprise.

Quels garde fous ont été mis en place pour que les universités et les chercheurs qui entretiennent des liens avec la Chine ne puissent contribuer à des applications militaires ou à l’élaboration de technologies de surveillance, de contrôle et d’oppression de la population chinoise ?

Lors de votre visite à l’Institut Pasteur à Shanghai en juin 2018, vous aviez été informée de la coopération stratégique mise en place entre l’Institut Pasteur de Shanghai et le P4 de l’Institut de virologie de Wuhan.

Le P4 a désormais une notoriété mondiale puisqu’il est aujourd’hui au centre des interrogations sur l’origine du virus Covid19.

Qu’a décidé à l’époque le ministère de l’Enseignement Supérieure et de la Recherche et de l’Innovation sur la suite de ces coopérations ? Ces coopérations se poursuivent-elles ?

FDE – les certificats de rétablissement établis à l’étranger donneront bien droit au passe vaccinal.

Je me félicite des annonces du ministre Jean-Baptiste Lemoyne devant la communauté française de Munich (lien).

Les preuves de rétablissement obtenues à l’étranger pourront être intégrées dans le passe vaccinal.

Pour le convertir, la plateforme ouverte depuis l’été pour obtenir le passe sanitaire sera étendue “dans les prochains jours”.

Ces déclarations vont dans le sens que j’appelais de mes voeux dans une question écrite au ministre des Solidarités et de la Santé (“Prise en compte des certificats de rétablissement et de contre-indication établis à l’étranger pour l’obtention du passe vaccinal”.

C’est grâce aux conseillers des Français de l’étranger que les parlementaires font remonter les problèmes de nos compatriotes, afin que des solutions leur soient proposées.

Pays baltes – L’UE solidaire de la Lituanie face à la Chine

Le groupe d’amitié France-Pays baltes, présidé par Olivier Henno, a auditionné Xavier Rey, sous-directeur de l’Europe centre-orientale et balte du Quai d’Orsay, ce 19 janvier au Sénat.

J’ai interrogé M. Rey sur la politique d’influence menée par la Chine dans cette zone qui recouvre les trois états souverains que sont la Lituanie, l’Estonie et la Lettonie.

Le géant chinois se montre particulièrement agacé par l’outrecuidance de la Lituanie, Petit Poucet d’à peine 3 millions d’habitants, indépendant depuis 1991. Cet état balte a quitté l’an dernier le forum «17 +1» qui réunit la Chine et des pays d’Europe centrale et orientale, puis il a accepté l’ouverture sur son sol un «Bureau de représentation de Taïwan», terminologie inconcevable pour Pékin qui considére l’ile comme partie intégrante de son territoire.

Par mesure de rétorsion, la Chine refuse désormais de dédouaner des marchandises lituaniennes, rejette les demandes d’importation de la Lituanie et fait pression sur les entreprises de l’UE pour qu’elles retirent les composants lituaniens de leurs chaînes d’approvisionnement lorsqu’elles exportent vers la Chine.

L’Union européenne a vigoureusement a réagi en engageant «une procédure auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) contre la Chine en raison de ses pratiques commerciales discriminatoires à l’encontre de la Lituanie, qui frappent également d’autres exportations du marché unique de l’UE».

Un message aussi clair à l’égard de la Chine que solidaire vis-à-vis d’un état membre qui subit des sanctions économiques à motivation politique.

De plus, la Commission européenne a proposé en décembre un nouvel instrument dit «anti-coercition» qui doit justement répondre à ce genre de situation, mais il faut que cet outil soit encore être validé par les Vingt-Sept.

Souhaitons que La France, qui assure la présidence tournante de l’UE jusqu’en juillet, fasse progresser le consensus sur ce point essentiel.

Soudan – Échanges avec l’ambassadrice de France, Raja Rabia

Le groupe d’amitié France-Pays de la Corne de l’Afrique (Djibouti, Éthiopie, Soudan), présidé par Cédric Perrin, a eu plaisir de s’entretenir avec Raja Rabia, ambassadrice de France au Soudan, ce 19 janvier.

Nous avons interrogé l’ambassadrice sur la situation très tendue au Soudan suite au coup d’état d’octobre dernier mené par l’armée qui a conduit à l’arrestation des dirigeants du gouvernement civil.

J’ai souhaité connaitre la réaction des Soudanais face au remplissage du barrage de la Renaissance par l’Éthiopie, cet été. La gestion de la crise intérieure est une priorité pour le Soudan, ce qui peut expliquer pourquoi aucune réaction diplomatique n’a été enregistrée, a répondu Raja Rabia.

L’ambassadrice a tenu à souligner que la diaspora affichait une solidarité exceptionnelle vis-à-vis des compatriotes restés au pays. + d’images

CCEF – Intelligence économique

Les outils pour accompagner la croissance des entreprises françaises à l’international.

Rencontré pour la première fois lors de mon déplacement à Caracas en 2015, j’ai accueilli Henri-Jacques Citroën au Sénat.

Le petit-fils d’André Citroën, fondateur de la légendaire marque automobile aux chevrons, préside le Groupe d’Expertise, au sein du Comité National des CCEF dont le président est Alain Bentejac.

Le groupe traite des thèmes suivants :
* Intelligence Economique
* Conformité (Compliance)
* Cybersécurité
* RSE (sous l’angle des Relations Institutionnelles)

Si besoin est, leur champ de compétence s’étend également aux thèmes de la lutte contre la contrefaçon et la protection des brevets.

Leurs missions : Veille – Partage – Pédagogie
* Veille : se maintenir au courant des évolutions et faits dans les domaines précités
* Partage de notre savoir-faire, nos expériences et nos connaissances avec les CCE et les autorités françaises concernées
* Pédagogie envers les entreprises (PME et ETI en priorité) qui en auraient besoin

Le groupe d’expertise est à la disposition des entreprises (en particulier les ETI et les PME), des “syndicats” professionels (MEDEF, CPME, PME-ETI France, etc.), des Universités et Grandes Ecoles, des entités gouvernementales françaises et, bien sûr, du réseau international des CCE, pour toute consultation et/ou échanges d’informations.

Un “Comité d’animation” de ce Groupe d’Expertise a été constitué : il est composé d’une vingtaine de CCE spécialisés dans un ou plusieurs des domaines précités.

L’expérience d’Henri-Jacques à l’international l’a amené à rejoindre l’ADIT (www.adit.fr) en qualité de senior vice-président.

Créée en 1993 par l’Etat et privatisée en 2011, l’ADIT est leader européen de l’Intelligence Stratégique et de l’Ethique des Affaires.
Son offre de services est destinée à accompagner les entreprises dans leurs :
– développement international ;
– opérations de croissance externe ;
– mise en conformité “compliance”.

L’ADIT emploie 230 analystes et consultants et s’appuie sur un réseau mondial de plus de 800 correspondants. Elle dispose de “desks géographiques” (China, India, Russia and CIS, MENA, Afrique, Amérique latine, etc.) et de “desks sectoriels” (Aéronautique et Défense, Oil and Gas, Mining, Automobile, Pharmaceutique, etc.).

PPL AEFE (4/4) – Le Sénat adopte un texte favorisant le développement du réseau – Vidéo (0’40)

Lors des explications de vote, certains sénateurs ont laissé entendre que si le réseau grandit, alors la qualité de l’enseignement français dispensé régressera…

J’ai conclu par ces deux points :
– Lorsqu’on n’a pas la qualité, on ne peut pas faire croître un réseau.
– S’opposer à la croissance du réseau, c’est envoyer des dizaines de milliers d’enfants vers des systèmes d’enseignement étrangers.

Le groupe UC a voté le texte qui a été adopté par le Sénat par 330 voix pour et 0 voix contre.

Félicitations à Samantha Cazebonne pour ce très beau résultat !

PPL AEFE (3/4) – Les Instituts régionaux de formation seront l’outil de croissance du réseau – Vidéo (1’14)

Nous avons un besoin criant de former de nouveaux enseignants pour accompagner le développement du réseau d’écoles françaises à l’étranger.

Cependant, certains sénateurs avait déposé des amendements qui auraient restreint l’accès aux IRF uniquement aux enseignants du réseau français à l’étranger. Cela aurait supprimé l’opportunité de former toute personne « ayant vocation à exercer » dans une école française, comme le prévoit le texte proposé par Samantha Cazebonne.

J’ai soutenu l’ouverture proposée dans la PPL, car il est indispensable de former des professeurs appelés à enseigner dans le réseau français, tout comme ceux qui iraient enseigner dans des établissements étrangers dans le cadre du label FranceEducation que nous cherchons aussi à développer.

Je le répète : à chaque fois que vous créez de nouvelles restrictions, vous envoyez des milliers d’enfants vers les systèmes éducatifs étrangers.

PPL AEFE (2/4) – FLAM – Vidéo (1’24)

Après mon intervention plaidant en faveur de la gestion du budget FLAM par l’Institut français, au lieu de l’AEFE, Yan Chantrel, sénateur socialiste, m’a reproché ma “méconnaissance” et mon “mépris” pour les FLAM.

Je lui ai répondu en ces termes :

VERBATIM

“Monsieur Chantrel, mon cher collègue, il y a une différence que je ne méconnais pas entre entre l’enseignement français et l’enseignement du français. Et, Flam c’est l’enseignement du français. C’est très exactement la mission qui est celle des Instituts français et des Alliances françaises. Donc, je persiste à penser que le développement des écoles Flam serait mieux assuré si c’était dans le cadre des Instituts français.

Lorsqu’on a lancé le plan École au Royaume-Uni, on a fait passer le nombre d’associations Flam de 15 à 50. J’ai fait une proposition innovante pour leur financement : mettre en place un chèque Éducation et j’espère bien qu’on supportera cette idée dans le futur.

Puisque j’étais au conseil d’administration de l’AEFE en 2012, j’ai vu arriver les “Flam” dans l’AEFE à cette époque-là. Je me souviens aussi que le budget qui leur était alloué était de 700.000 euros et que sous le président Hollande il n’y avait plus que 300.000 euros !

Le ministre propose un million d’euro. Il y en a qui parlent et il y en a qui font.”

PPL AEFE (1/4) – Discussion générale – Vidéo (6m)

Ce 27 janvier, je suis intervenu au nom du groupe UC dans la discussion générale en ouverture des débats sur la proposition de loi visant à faire évoluer la gouvernance de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger et à créer les instituts régionaux de formation, présentée par ma collègue Samantha Cazebonne.

VERBATIM de mon intervention

Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Mes Chers Collègues,

La proposition de loi déposée par notre collègue, Samantha Cazebonne, dont je salue le travail et l’engagement en faveur de l’enseignement français à l’étranger, vise à faire évoluer la gouvernance de l’AEFE, l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger et à créer les instituts régionaux de formation.

Cette proposition de loi est destinée à soutenir le nouvel élan pour le réseau des écoles françaises à l’étranger souhaité par le gouvernement, qui cherche entre autres à développer le réseau actuel et accompagner la création de nouvelles écoles tout en associant mieux les familles à la vie des établissements.

Comme le souligne notre rapporteur, les familles investissent largement dans les écoles.
Il est juste qu’elles puissent s’investir davantage dans l’administration du réseau.

La proposition de loi a justement pour objectif d’assurer un nouvel équilibre au sein du conseil d’administration de l’AEFE, en attribuant 4 sièges au lieu de 2 aux représentants des parents d’élèves, tandis que les représentants du personnel en conservent 5.

L’article 1er prévoit qu’un représentant des associations d’anciens élèves de l’enseignement français à l’étranger et un représentant des associations FLAM de français langue maternelle participent au conseil d’administration de l’AEFE en qualité d’experts.

C’est une innovation qui semble faire consensus.

Je persiste à penser que les associations FLAM qui proposent à des enfants des activités autour de la pratique du français en tant que langue maternelle ont une mission qui relève plus de l’Institut français et des Alliances françaises que de l’AEFE.

Successeur de notre ancien collègue André Ferrand en qualité de président de l’Anefe, l’Association nationale des écoles françaises à l’étranger (ANEFE), qui a tant fait pour l’enseignement français à l’étranger comme le ministre l’a rappelé, je me réjouis de l’amendement voté en commission qui permet de maintenir une représentation au sein du Conseil d’Administration de l’AEFE, dans la catégorie des participants en qualité d’expert, donc sans voix délibérative.

À la fin du mandat du Président Hollande, la Cour des comptes dénonçait un réseau d’enseignement « fragilisé », et invitait les autorités publiques à « insuffler une nouvelle dynamique ».

Malgré le demi-milliard d’euros d’argent public consacré chaque année, le réseau de l’AEFE plafonnait à 495 établissements scolaires fin 2017, soit moins que les 499 recensés à la création de l’AEFE, 27 ans plus tôt.

Pour mémoire l’enseignement anglo-saxon compte désormais 9000 écoles qui scolarisent 5 millions d’élèves. Elles sont donc près de vingt fois plus nombreuses que les nôtres !
Aussi, en décembre 2017, je me tenais à cette tribune et exposais devant vous, mes chers collègues, l’urgence, non pas ambitieuse, mais vitale, de doubler le nombre d’établissements dans lesquels l’enseignement français était dispensé.

Pour éviter le déclassement de la France dans ce domaine, le Président de la République Emmanuel Macron a déclaré en le 27 mars 2018 à l’Institut français :
« Nous allons développer les établissements partenaires avec l’objectif de doubler le nombre d’élèves accueillis au sein du réseau scolaire français d’ici à 2025.
Des pôles régionaux de formation seront créés pour former les nouveaux enseignants. »
Fermez les guillemets !

Même si l’objectif a été ensuite repoussé à 2030, j’ai toujours appuyé la démarche du Président de la République qui a créé le nouvel élan que j’appelais de mes vœux.

Nous pouvons nous réjouir que malgré la pandémie, le réseau ait enfin entamé sa croissance en nombre d’établissements puisque 3 ans après le discours de l’Institut français, à la rentrée 2021, ce réseau est passé de 495 à 543 établissements scolaires homologués.

N’en déplaise aux esprits chagrins, c’est un premier succès qui marquera l’histoire du réseau. J’en suis sincèrement reconnaissant à Emmanuel Macron et à tous ceux qui ont contribué à ce résultat.

La proposition de loi dont nous discutons aujourd’hui va permettre d’amplifier l’accroissement du réseau dans les années à venir pour atteindre l’objectif visé.

Pour y parvenir, il faut recruter des enseignants en nombre. Or, nous savons que l’éducation nationale est incapable de nous les fournir à hauteur de nos besoins. Cette expansion s’appuiera donc sur les enseignants recrutés en droit local, nous le savons.

Il faut donc former ces enseignants afin de maintenir le niveau d’excellence des établissements d’enseignement français. C’était le sens de la déclaration du président de la République à l’Institut français au sujet de la création des pôles régionaux de formation.

Elle se concrétise à l’article 4 qui prévoit que l’AEFE gère également des IRF, ces instituts régionaux de formation, situés à l’étranger et placés en gestion directe, qui assurent notamment la formation de personnels exerçant ou ayant vocation à exercer dans les établissements d’enseignement français à l’étranger ainsi que des personnels exerçant dans les systèmes éducatifs étrangers.

Cette formation indispensable des enseignants est pourtant une solution pour assurer l’attractivité des établissements, qui permettra d’en augmenter le nombre et d’assurer le véritable rayonnement de notre réseau.

Ceux qui freinent le développement du réseau de l’enseignement français à l’étranger sont les meilleurs pourvoyeurs de clients des systèmes éducatifs étrangers.

Lorsque j’ai été élu à Londres en 2006, le manque de places au lycée Charles de Gaulle, nous amenait à refuser 700 élèves chaque année qui étaient redirigés vers l’enseignement britannique.

C’est parce que nous avons eu une politique d’expansion ambitieuse avec le plan Écoles au Royaume-Uni en créant 4 nouvelles écoles secondaires à Londres que nous avons pu mettre fin à cette situation.

Le texte qui nous est soumis aujourd’hui nous propose de soutenir un nouvel élan.

Et c’est bien un élan qu’il faut trouver, cet élan dont nous avons un besoin impérieux pour reprendre une place – et non la conserver ! – dans le marché mondial de l’éducation international.

C’est bien en sortant du conservatisme qu’on pourra répondre à l’ambition du doublement du nombre d’élèves d’ici 2030 et rêver d’un rayonnement un peu plus éblouissant.

Dans cette perspective, stimulante, revigorante, d’un enseignement français à l’étranger libre de croitre, le groupe centriste votera la proposition de loi.

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°157 – 27 janvier 2022

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°157 – 27 janvier 2022Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Proposition de loi sur l’enseignement français à l’étranger de la sénatrice Samantha Cazebonne adoptée par le Sénat.
. Passe d’armes entre Chantrel et Cadic sur les FLAM.
. Conseil d’administration de l’AEFE.
. Passe vaccinal : le Conseil constitutionnel valide l’essentiel.
. Quid de ceux qui ne peuvent être vaccinés ?
. Parrainages : début de la campagne.
. Parrainages publics.
. Mort d’un soldat français au Mali.

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Arabie Saoudite : situation sécuritaire généralement stable / Nadia Chaaya, VP du groupe Indépendants, Démocrates et Progressistes (IDP) à l’AFE, conseillère des Français de l’étranger Djeddah, Arabie Saoudite
. Les Français vivent aux Émirats arabes unis en totale sécurité / Gilles Grima, conseiller des Français pour les Émirats Arabes Unis et le Sultanat d’Oman
. Francophonie sans frontières / Ana Fabia Ferraz Martins, conseillère des Français de la 3e circonscription du Brésil (Sao Paulo)
. Un monde de projets au Royaume-Uni en visio / Nicolas Hatton et Amelie Mallet, les conseillers des Français de l’étranger
. Parcours vaccinal / Nicolas Arnulf, conseiller des Français de Rabat

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Franck Riester, ministre chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité
. Intégration des Balkans dans l’UE
. Alexey Meshkov, ambassadeur de la Fédération de Russie en France
. Afrique : terrain d’expérimentation du “soft power” chinois

FRANCE
Actualités : Politique & Sénat

BRÈVES D’AILLEURS

CARNET & NOMINATIONS

Découvrir l’InfoLettre n°157

AEFE – Conseil d’administration – Contrat d’Objectifs et de Moyens 2021-2023 (COM 2021-2023) – CAP 2030

Très heureux de retrouver le CA de l’AEFE en qualité de président de l’ANEFE, dix ans après avoir cessé d’y siéger.

En trente ans, les effectifs du réseau ont doublé, passant de 165 000 élèves en 1999 à 370 000 en 2020.

Comme je l’ai souvent déploré par le passé, le réseau a stagné en nombre d’établissements. Il y avait 499 établissements en 1990 à la création de l’AEFE, 500 en 2018.

Pour mémoire l’enseignement anglo-saxon crée environ 700 nouvelles écoles internationales anglo-saxonnes par an et compte désormais 9000 écoles qui scolarisent 5 millions d’élèves.

Pour éviter le déclassement de la France, le Président de la République avait déclaré en mars 2018 à l’Institut français : « Nous allons développer les établissements partenaires avec l’objectif de doubler le nombre d’élèves accueillis au sein du réseau scolaire français d’ici à 2025. Des pôles régionaux de formation seront créés pour former les nouveaux enseignants … »

Les 4 axes stratégiques du COM 2021-2023 sont les suivants :
> Accroître l’attractivité de l’enseignement français pour attirer de nouveaux publics. Il s’agit de valoriser et d’enrichir l’offre éducative des établissements par la valorisation de ses atouts : l’éducation plurilingue, l’école inclusive, le numérique éducatif et un baccalauréat réformé.
> Renforcer le rôle de l’Agence au service du développement du réseau d’enseignement français à l’étranger. Ce deuxième axe porte sur la façon dont l’Agence peut accompagner et faciliter l’intégration de nouveaux établissements partenaires dans le réseau. Par ailleurs le développement du réseau appelle une politique de formation des personnels renouvelée. A cet effet, 16 instituts régionaux de formation (IRF) sont créés pour accompagner cette stratégie.
> Développer le rôle de l’Agence au service du réseau labellisé LabelFrancÉducation et des associations FLAM. L’Agence est appelée à renforcer son accompagnement du réseau des établissements LabelFrancÉducation et à accompagner les associations de français langue maternelle (FLAM) dans leur structuration en réseau.
> Adapter le fonctionnement de l’Agence pour répondre aux défis du développement de l’enseignement français. L’Agence est incitée à poursuivre le travail de réorganisation et de modernisation de ses services qui a déjà été engagé. Ce travail s’appuie notamment sur les recommandations du comité d’audit mis en place à l’automne 2019.

Les objectifs stratégiques présentés dans le COM de l’AEFE sont conformes à l’orientation du Président de la République.

Membre de ce conseil en qualité de Président de l’ANEFE, nous avons pris bonne note de l’évolution vers l’AEFE de l’instruction des demandes de garantie de l’État pour financer l’immobilier des écoles françaises à l’étranger.

Le COM ne me permet pas d’apprécier les modalités de fonctionnement qui vont permettre à l’AEFE d’apprécier les dossiers confiées.

Cependant, je me réjouis que malgré la pandémie, le réseau ait entamé sa croissance en nombre d’établissements puisque 3 ans plus tard, à la rentrée 2021, ce réseau est désormais constitué de 543 établissements scolaires homologués si j’en crois le site internet de l’AEFE, 545 si je lis bien le COM que vous nous avez remis.

Comme l’exprimait Napoléon Bonaparte, « la stratégie est un art facile, tout est dans l’exécution. »

J’ai voté en faveur du COM 2021-2023 pour encourager l’équipe de direction de l’AEFE à avancer dans des circonstances exceptionnelles qui justifient notre solidarité.

Le conseil d’administration a autorisé le directeur de l’AEFE a signer le COM 2021-2023