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En circonscription en Estonie – Tallinn & Tapa (27-28 août 2024)

Retour en Estonie après ma visite en 2016 (compte-rendu), à l’invitation de Violaine Champetier de Ribes, présidente de la CCIFE, dans le but de lancer officiellement la chambre de commerce bilatérale (CCIFE), dont la création constituait mon objectif prioritaire pour le pays.

Vincent Caure, nouveau député des Français de l’étranger pour l’Europe du Nord, m’a fait l’amitié de m’accompagner pour son premier déplacement dans les états baltes. Cette représentation bicamérale a conforté la présidente et l’équipe de la CCIFE. Je les félicite pour le succès de leur initiative.

L’Estonie possède 300km de frontière avec la Russie. Je remercie Emmanuel Mignot, ambassadeur de France en Estonie et son équipe d’avoir proposé et coordonné les rencontres liées à la sécurité à Tallin et à Tapa.

Diplomatie parlementaire

Ministère des Affaires étrangères

Entretien au ministère des Affaires étrangères estonien avec Martin Roger, directeur politique et ancien directeur général du département OTAN et relations transatlantiques ; et Taniel Sepp, ambassadeur pour la cyber-diplomatie, en présence du député Vincent Caure ; Emmanuel Mignot, ambassadeur de France en Estonie ; et Alexandre Sastre, conseiller politique.

Nos interlocuteurs ont insisté sur le niveau d’excellence de la relation bilatérale entre nos deux pays.

Parmi les sujets de discussion, la solidarité européenne envers l’Ukraine a occupé une place prépondérante. Nous avons partagé notre détermination à aider l’Ukraine à défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale.

Nous avons également évoqué les effets attendus de la directive NIS 2 pour améliorer la résilience de nos entreprises face aux attaques cyber et le calendrier de transposition de la directive dans le droit estonien.

Je me réjouis d’observer le haut niveau de relations dans le domaine de la cyber entre la France et l’Estonie. +d’images

Parlement

Déjeuner de travail avec Kalev Stoicescu, président de la commission de Défense du Parlement estonien, en présence d’Emmanuel Mignot, ambassadeur, du colonel Frédéric Contal, attaché de défense.

Échange très intéressant mentionnant la nécessité de développer une défense cyber active et de réagir à une guerre hybride qui est menée par la Chine et la Russie.

La Russie a sous-estimé la capacité de résistance ukrainienne et la solidarité européenne tout en surestimant leurs forces. L’opinion publique souhaite que le président Poutine soit traduit devant le tribunal pénal international à La Haye, et que la Russie finance les dédommagements envers l’Ukraine.

Autre sujet de préoccupation, le 8 octobre 2023, le gazoduc sous-marin qui relie l’Estonie à la Finlande, baptisé BalticConnector, a été endommagé, de même qu’un câble de communication. Pékin vient de reconnaître que c’est un de ses navires, qui était à l’origine de cette rupture des infrastructures… par accident. Il apparaît nécessaire d’obtenir réparation sans quoi le sentiment d’impunité encouragera l’escalade d’actes qui font penser à du sabotage. +d’images

Service de renseignement étranger estonien (EFIS)

Visite à l’Estonian Foreign Intelligence Service (EFIS) en compagnie de Vincent Caure, pour un échange avec le directeur général du service Kaupo Rosin.

Nous avons posé des questions relatives au rapport « Sécurité internationale et Estonie 2024 » qui traite des derniers développements de l’armée, de la politique étrangère, de la politique intérieure et de l’économie, des services spéciaux et des opérations d’influence de la Russie.

Nous avons également évoqué la Chine, les relations sino-russes et la technologie chinoise. La Chine a un plan global et à plus long terme que la Russie, qui est accaparée par sa guerre. Elle cherche à créer un écosystème qui rend les pays dépendants d’elle et conteste le modèle occidental en proposant une vision dictatoriale alternative.

L’EFIS protège l’Estonie contre les menaces de sécurité externe. Le service recueille et analyse des renseignements pour soutenir la politique nationale de défense et de sécurité de l’Estonie. Merci à Kaupo Rosin pour la clarté de son propos et la qualité du rapport 2024 de l’EFIS.

OTAN – CCDCOE

Centre d’excellence de cyberdéfense coopérative de l’OTAN (CCDCOE)

Entretien avec Mart Nooma, DG du CCDCOE et Mathieu Demenois, lieutenant-colonel, avec la participation de Vincent Caure, député, Hugo Plagnol, conseiller des Français de l’étranger pour la Finlande et les États baltes.

La mission du CCDCOE est de soutenir les pays membres et l’OTAN avec une expertise interdisciplinaire unique dans le domaine de la recherche, de la formation et des exercices en matière de cyberdéfense couvrant les domaines d’intérêt de la technologie, de la stratégie, des opérations et du droit.

Pour Mart Nooma, il faut que les gens deviennent des acteurs de la cyber sécurité.

Il partage mon opinion qui consiste à intégrer le respect des bonnes pratiques en cyber sécurité dans un système qualité ISO. +d’images

OTAN – Opération Lynx (à Tapa)

La France contribue à la sécurité et la stabilité de l’espace baltique. Une compagnie d’infanterie française est déployée en permanence à Tapa, situé à une centaine de kilomètres de la capitale Tallinn, au sein de l’opération Lynx.

Afin d’évaluer le dispositif français et d’encourager nos forces, nous nous sommes rendus à la base militaire de l’armée Tapa avec Vincent Caure, député et Hugo Plagnol, conseiller des FDE.

Nos militaires ont vanté l’opportunité de pouvoir mener des entraînements en environnement interalliés avec leurs homologues britanniques et estoniens.

La diversité des terrains et les infrastructures présentes en Estonie permettent de travailler l’ensemble des savoir-faire du combat terrestre.

Très impressionné par les qualités du Griffon (véhicule blindé multi-rôles) et fier du haut niveau d’engagement de nos forces armées pour conduire leur mission. +d’images

Diplomatie économique

Lancement de la Chambre de commerce France-Estonie (ex-CAdFE)

J’ai participé à la conférence de presse organisée par Violaine Champetier de Ribes, présidente de la CCIFE, en présence de Vincent Caure, député ; de Sandra Särav-Tammus, secrétaire générale adjointe à l’Économie et à l’Innovation du ministère des affaires Economiques et des Communications ; Andres Sutt, président de la commission des Affaires étrangères du Parlement estonien ; Emmanuel Mignot, ambassadeur de France en Estonie.

L’événement a eu lieu à l’hôtel Mövenpick Tallinn, du groupe Accor, membre de la Chambre dans une salle de conférence de presse bien remplie !

Pour la première fois depuis la restauration de l’indépendance de l’Estonie, une Chambre de commerce officielle unissant la France et l’Estonie a été créée. Une tentative de création de chambre bilatérale, quelques années plus tôt, n’avait pas prospéré.

J’ai eu l’honneur de prononcer quelques mots pour la circonstance afin de féliciter Violaine et l’équipe de la CCIFE pour ce succès. +d’images

Discours (prononcé en anglais)

[…] La France est le 13ème partenaire de l’Estonie. Il y a donc un bel objectif de progression devant nous. Le 12 juin dernier, à Eurosatory, l’Estonie a signé la commande de 12 systèmes d’artillerie Caesar. 6 seront livrés cette année. Nous nous en réjouissons et remercions l’Estonie de sa confiance.

En 2016, j’avais visité Eolane à Tallinn, une société d’électronique française que je connais bien, puisque mon entreprise était dans le même secteur d’activité. D’autres entreprises françaises sont également présentes : Mövenpick ; L’Oréal ; Stebby ; St Gobain ; Décathlon…. Nous espérons que plusieurs viendront très vite renforcer la Chambre, à l’image de Décathlon qui le fait aujourd’hui pour promouvoir la destination et enrichir la relation bilatérale.

Notre réseau de 120 chambres françaises à l’international, nos 50 000 filiales, nos 100 000 TPE-PME à l’étranger sont des atouts qui justifient que la demande de France n’a jamais été aussi forte.

Lire l’intégralité du DISCOURS

CCIFE – Réunion d’entrepreneurs

Lancée officiellement la veille lors d’une conférence de presse, Violaine Champetier de Ribes a réuni plusieurs membres actifs de la chambre à la faveur d’un dîner en compagnie du député Vincent Caure, de l’ambassadeur Emmanuel Mignot.

Très belle opportunité d’échanger avec des entrepreneurs motivés pour développer la relation bilatérale.

La France n’est que le 13eme partenaire de l’Estonie. Elle représente 2,2% des investissements directs étrangers du pays, pour une quarantaine d’établissements tricolores.

Très heureux d’avoir pu soutenir cet élan enthousiaste autour de Violaine, lors de cette ultime séquence, avant de poursuivre mon périple en Lituanie.

Longue vie à la CCI France Estonie (ex CAdFE) ! +d’images

Eolane

Comme lors de mon premier passage à Tallinn en 2016 (compte-rendu), je suis revenu visiter Eolane pour découvrir sa nouvelle usine en compagnie du député Vincent Caure, et de Violaine Champetier de Ribes, présidente de la CCI France-Estonie.

Cette société française d’électronique, créée en 1975 sous le nom de Selco, est implantée à Tallinn depuis 1992.

Accueillis par Oleg Sorokin, responsable des ventes et du développement commercial, nous avons pu observer le haut niveau de sophistication, atteint par la société, pour assurer l’assemblage des composants sur les cartes de circuits imprimés.

Le site de Tallinn sert principalement les secteurs industriels stratégiques et de haute technologie dans le domaine des télécommunications et de l’automobile. Eolane Tallinn est classée comme la troisième meilleure entreprise en Estonie en termes de production d’équipements de communication. +d’images

Chocolala
Balade chez des gens heureux

Bienvenue dans le monde merveilleux de Chocolala, inventé en 2013 par Youssef Lablan et Kristi Lehtis qui a ravivé la tradition du chocolat de luxe estonien.

Adapter les recettes existantes aux goûts modernes ; en inventer de nouvelles en utilisant des ingrédients nordiques locaux, comme le caramel à la sève de bouleau, aux pousses d’épinette fraîches, aux cassis gorgés de soleil et aux bleuets des bois ; voilà le secret de leur réussite.

Coup de chapeau à ces artistes dont le talent a transformé un aliment de choix en saveurs inédites.

Récompensée par 3 prix aux International Chocolate Awards 2015 ; 2018 et 2019 et plusieurs autres distinctions, Chocolala est à l’image de ce couple de passionnés par le chocolat, au point de tourner le dos à une carrière dans la finance, où ils jonglaient avec les fusions acquisitions entre Londres et Dubaï.

Pour aller au bout de leur passion, en 2018, Youssef et Kristi ont ouvert le musée Chocolala Chocolate, que nous avons découvert avec le député Vincent Caure, Violaine Champetier de Ribes, présidente de la CCIFE et Louise Dubrulle, conseillère économique à l’ambassade.

Une belle réussite d’entrepreneurs qui veulent rendre les gens heureux. +d’images

Cybernetica

Entretien avec Olivier Väärtnõu, CEO de la société Cybernetica qui est issue de l’institut de recherche Cybernetica, créé du temps de l’URSS.

Privatisée suite à l’indépendance, Cybernetica s’est spécialisée dans le développement de technologies numériques sécurisées, notamment pour l’échange de données, l’identité numérique et la cybersécurité.

La société a joué un rôle clé dans la transformation numérique de l’Estonie. Leurs technologies sont utilisées dans 35 pays et ont obtenu 22 prix et récompenses. À titre d’exemple, la technologie SplitKey, une solution d’identité numérique basée sur smartphone, permet une signature électronique et authentification sécurisée.

Guardtime

Échange avec Sten-Eric Mägus, responsable du développement chez Guardtime, une société estonienne, récemment acquise par le fonds souverain d’Abu Dhabi.

Guardtime, pionnière de la Blockchain KSI, est une société qui aide les entreprises et la plupart des réseaux gouvernementaux à retrouver le contrôle et la supervision de leur infrastructure virtualisée.

Ses services permettent d’atténuer les craintes connexes et de réaliser le potentiel du cloud, de la 5G et de tout ce qui est virtualisé dans leur infrastructure.

La blockchain KSI développée par le gouvernement estonien permet de sécuriser les données critiques en matière de santé, de justice et d’affaires. +d’images

Culture

Institut français

Accueillis par Guillaume Raboutot, directeur adjoint de l’IF et attaché de Coopération pour le français, à la veille de son départ pour rejoindre l’IF à Stockholm, nous avons visité l’Institut français en compagnie de Vincent Caure, député, et Hugo Plagnol, conseiller des Français de l’étranger.

Créé en 1992, dès la déclaration d’indépendance du pays, l’Institut français d’Estonie est installé depuis sa création au cœur de la vieille ville de Tallinn.

Il accueille chaque année des centaines d’élèves réguliers, encadrés par une équipe d’une dizaine de professeurs motivés qui enseignent dans des salles de cours qui portent le nom d’écrivains français prestigieux. +d’images

Médias

Delfi« Sénateur français : L’Ukraine doit être autorisée à frapper des
cibles russes au besoin »

j’ai eu le plaisir de répondre aux questions du journaliste Kaarel Kressa du média Delfi, sur plusieurs thèmes :
. Investisseurs et exportateurs français en Estonie ;
. Guerre en Ukraine ;
. Situation politique en France ;
. Pavel Durov…

Lire l’ENTRETIEN (en français)

Médias – « L’Ukraine doit être autorisée à frapper des cibles russes au besoin » (Delfi – 28 août 2024)


Présent à Tallinn pour l’inauguration de la Chambre de commerce franco-estonienne, aux côtés du député Vincent Caure, député représentant les Français d’Europe du Nord, j’ai eu le plaisir de répondre aux questions du journaliste Kaarel Kressa du média Delfi.

Extrait (traduit en français) :

Olivier Cadic a déclaré lors de l’inauguration de la Chambre de commerce franco-estonienne que les entreprises françaises sont attirées en Estonie par la brillante image de son secteur technologique. “Il semble que nous ayons tardé à venir ici, et maintenant nous sommes heureux de constater des progrès“, a-t-il déclaré. Le sénateur français Olivier Cadic a souligné que, puisque la Russie tire des missiles à longue portée sur l’Ukraine depuis le territoire russe, l’Ukraine doit réagir en détruisant les sites d’où ces missiles sont lancés. “Je n’ai aucun doute là-dessus“, a-t-il déclaré.

Traduction de l’entretien en français

Traduction de l’entretien en anglais

Lire l’article INTERVJUU | Prantsuse senaator: Ukraina peab saama tulistada neid Vene sihtmärke, mida vaja

J’ai répondu aux questions suivantes de Delfi :

Quels sont les secteurs qui intéressent le plus les investisseurs et exportateurs français, en Estonie et dans la région ?

Quelles sont les principales difficultés rencontrées par les Français résidant à l’étranger ? De quoi se plaignent-ils auprès des politiciens ?

Pourriez-vous commenter la situation politique en France ? Lundi, le président Emmanuel Macron a déclaré que Lucie Castets, la candidate de la coalition de gauche qui a récemment remporté les élections législatives, n’était pas pertinente pour le poste de Premier ministre. Qui pourrait être approprié et comment sortir de l’impasse ?

L’idée qu’un isolationniste d’extrême gauche ou de droite puisse arriver au pouvoir en France est inquiétante. Comment peut-on éviter cela ?

Actuellement, le cas de Pavel Durov, propriétaire de la plateforme Telegram, arrêté à Paris, suscite beaucoup d’attention. Pensez-vous que cette question relève davantage de l’actualité criminelle ou du domaine de l’informatique et des libertés civiles ?

L’Ukraine demande actuellement aux pays occidentaux l’autorisation d’utiliser toutes les armes qu’elle a reçues, y compris les missiles français SCALP, pour frapper des cibles situées au plus profond de la Russie. Quelle est votre position politique à ce sujet ?

Ainsi, les missiles à longue portée devraient également être utilisés pour frapper des cibles situées au plus profond de la Russie ?

L’une des conséquences de la guerre est que les armes françaises, comme les obusiers CAESAR et les missiles longue portée SCALP, ont montré leur efficacité en situation réelle de combat. Quel impact cela a-t-il sur la réputation de l’industrie de défense française ?

Sénat – Pérou – Vincent Sicet

Heureux d’avoir reçu au Sénat Vincent Sicet, conseiller des Français de l’étranger pour le Pérou, président du conseil consulaire et administrateur de la Chambre de commerce et d’industrie Pérou-France (CCIPF).

Dans le prolongement de mon déplacement au Pérou en mai dernier (compte-rendu), nous avons évoqué
le projet de lancement de la confrérie des vins de Bordeaux à Lima , prévu fin 2024.

Sa démarche est destinée à développer le courant d’affaires entre nos deux pays et en particulier à favoriser la visibilité de nos viticulteurs.

Cette idée initiée par Vincent, il y a plus de deux ans, relève de la diplomatie économique, et constitue mon objectif prioritaire pour le pays.

En circonscription aux Philippines – Manille (1-3 août 2024)

Retour à Manille, dix-huit mois après mon premier passage (compte-rendu), dans le prolongement de mon déplacement à Taiwan (compte-rendu). Ce déplacement devait me permettre d’exprimer la solidarité de la France avec les Philippines, qui doivent subir des intrusions persistantes et agressives de la part des autorités chinoises en mer de Chine méridionale.

Accueilli à mon arrivée par Thomas Rollet, conseiller politique, nous avons rejoint Remy Tirouttouvarayane, premier conseiller, à la Résidence de France. Je leur exprime ma gratitude pour tout le temps qu’ils m’ont consacré.

L’intensité et la multiplicité des rendez-vous qui se sont déroulés sur 48 heures doivent beaucoup à l’équipe de l’ambassade de France.

Je veux d’abord remercier Marie Fontanel, ambassadrice de France aux Philippines, qui m’a permis de bénéficier de la Résidence de France durant ses congés pour y tenir de nombreuses réunions et qui a participé à l’organisation de mon séjour.

Très satisfait d’avoir pu apprécier les progrès réalisés par la France aux Philippines depuis 18 mois.

Diplomatie parlementaire

Ministère des Affaires étrangères

Maria Elena P. Algabre, Secrétaire adjoint pour les Affaires européennes, précédemment ambassadrice des Philippines en Turquie, m’a accueilli au ministère des Affaires étrangères pour témoigner de la volonté de l’exécutif philippin de développer ses relations avec l’Europe.

Trois nouvelles ambassades vont s’ouvrir en Finlande, Irlande et Roumanie pour enrichir leur réseau des 20 ambassades européennes.

Belle opportunité de prendre en compte la vision du ministère concernant les enjeux dans l’Indopacifique. +d’images

Sénat

Ma première séquence de travail m’a permis de rencontrer mon collègue philippin, le sénateur Francis « Tol » N. Tolentino qui m’a félicité pour la brillante cérémonie d’ouverture des JO 2O24 à Paris.

Le sénateur m’a alerté sur la désinformation concernant les JO Paris2024 sur CGTN. Cette chaîne appartient à CCTV, organisme de télévision publique chinoise dépendant directement du Parti communiste chinois, déclare qu’une coupure de courant était en cours plongeait Paris dans l’obscurité et que seule la basilique du Sacré-cœur était illuminée.

Nous avons également échangé sur les réactions des parlementaires philippins face au comportement agressif et provocateur de la Garde côtière chinoise autour des îles Spratleys. +d’images

Défense

Merci au général Andres Centino, ancien chef d’état-major des forces armées philippines, conseiller spécial du président Bongbong Marcos pour le suivi des questions maritimes, de s’être déplacé à la Résidence de France pour un entretien privilégié.

Chargé de la surveillance maritime des Philippines, le général est en pointe face à la marine chinoise et occupe une fonction clé pour faciliter les échanges d’informations avec les États-Unis, l’Australie et le Japon.

Nous avons évoqué les nombreuses ingérences chinoises aux Philippines. En juin dernier, un bateau des garde-côtes chinois a “délibérément éperonné” les bateaux philippins venus ravitailler le BRP Sierra Madre, un vaisseau de guerre délibérément échoué sur l’atoll Second Thomas. Un marin philippin avait été grièvement blessé.

En 2016, le Tribunal arbitral établi par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer – à laquelle les Philippines et la Chine sont parties – a statué que le banc Second Thomas se situe dans la zone économique exclusive des Philippines. Chacun peut observer que la Chine ne respecte par l’état de droit international et cherche à s’approprier l’atoll Second Thomas qui se situe à environ 200 km de l’île philippine de Palawan et à plus de 1 000 km de la grande île chinoise la plus proche, Hainan. +d’images

Industriels de la Défense

Lors de mon premier passage à Manille (compte-rendu), la nécessité de bénéficier du soutien d’un attaché de Défense à demeure aux Philippines était apparu comme une évidence. À la demande de l’ambassadrice Michèle Boccoz, j’avais plaidé en ce sens à mon retour à Paris auprès du cabinet du ministre des Armées.

Le passage du ministre des Armées, Sébastien Lecornu, en décembre 2023 a été déterminant. Une lettre d’intention définissant une feuille de route pour le renforcement de la coopération entre nos deux pays a été signée à cette occasion.

Au lendemain du premier passage à Manille de la mission Pégase de l’armée de l’Air et de l’Espace française à l’issue de son déploiement dans le Pacifique, Rémy Tirouttouvarayane, premier conseiller, a réuni les industriels de la Défense à la Résidence pour un diner de travail avec Gautier Arvin-Berod (Naval Group) ; Jussi Hoikka (Airbus) ; Benoît Nalin (Thales) ; Thomas Rollet, conseiller politique et Michel Midon, attaché d’Armement.

Heureux de constater que nos entreprises mettent en oeuvre la stratégie indopacifique française qui allie protection du droit international et partenariats avec les pays de la région.

De La Salle University

Échange passionnant avec Renato Cruz de Castro, professeur émérite au département des études internationales, politologue réputé et administrateur d’un Think tank d’études stratégiques et internationales ; et avec Don McCain Gill, analyste géopolitique spécialisé sur les relations extérieures des Philippines et de l’Inde.

Explications lumineuses sur les raisons stratégiques qui poussent le Parti communiste chinois à vouloir annexer Taiwan dans un premier temps.

La volonté est de repousser les flottes alliées en brisant la première chaine d’îles qui passe de Borneo, à la partie nord-ouest des Philippines ; Taiwan, puis l’archipel japonais dont l’ile d’Okinawa.

Depuis 2013, la Chine développe des îles artificielles sur des atolls qui sont désormais au nombre de 8. Elles apparaissent être des porte-avions et deviennent des enjeux.

Les Philippins n’ont pas oublié que durant la seconde guerre mondiale, les Japonais avaient attaqué les Philippines depuis Taiwan. Ils savent qu’une invasion de Taiwan par la Chine placerait les Philippines en première ligne de nouvelles revendications territoriales chinoises.

Coopération & Action culturelle

 AFD – Banque mondiale

Rencontre avec Thierry Liabastre, AFD et Georges Comair, Banque mondiale, à l’ambassade dans le prolongement de notre échange en 2023.

Thierry Liabastre a présenté une note de cadrage des activités de l’AFD aux Philippines qui fait de la France le premier bailleur européen dans le pays.

L’AFD a deux projets avec un soutien politique fort des autorités : l’appui au plan d’action Climat des Philippines et le projet de Sécurité alimentaire par l’amélioration de la nutrition pour les foyers vulnérables par la distribution de bons alimentaires.

Nous avons également évoqué l’amélioration du système de transports à Cebu, deuxième plus grande ville des Philippines, au travers du projet de bus rapides (BRT).

Pour sa part, Georges Comair s’inquiète de savoir que peut-être dans 4 à 5 ans, les Philippines n’auront plus aussi facilement accès aux prêts subventionnés, car ils ne seront plus classés parmi les pays en voie de développement, mais comme un pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, selon la classification de la Banque mondiale en cohérence avec les règles de l’OCDE.

AFD – ONG

Les Organisations de la société civile (OSC) ont bénéficié de 12 millions d’euros de l’Agence française du développement (AFD) depuis 2009 pour financer 27 projets, dont 14 sont toujours en cours.

J’ai reçu à la Résidence Augustin Vatelot, directeur-pays de Eau et Vie, en présence de Thierry Liabastre, AFD, et Thomas Rollet, conseiller politique, pour discuter de l’activité de cette association qui fournit un accès à l’eau dans les bidonvilles, dans un pays où moins de 50% de la population du pays dispose de l’accès à l’eau courante à domicile.

4 500 personnes bénéficient d’un accès à l’eau pérenne à domicile et plus de 7 680 personnes sont formées à la prévention des risques. L’ensemble des habitants des 26 bidonvilles ciblés, soit environ 150 000 personnes, ont leurs conditions de vie qui se sont améliorées.

Le montant du financement AFD s’élève à 600 000 € sur un montant projet total de 1 003 171 €.

La veille, j’avais rencontré Claudine et Didier Le carré, deux volontaires VSI engagés bénévolement pour l’association Caméléon, qui bénéficie également du soutien de l’AFD.

L’association s’occupe de la protection et des soins de filles victimes d’abus sexuels. L’UNICEF classe les Philippines comme le premier pays au monde en matière d’exploitation sexuelle des enfants en ligne (OSEC), avec des cas signalés d’OSEC augmentant de 280 % en 2022. +d’images

Blue Nations

Réunion avec Sylvain Lamourette, attaché de Coopération, et Solène Dislaire, chargée de mission scientifique et enjeux globaux pour faire le point dans un premier temps sur la coopération éducative.

Nous avons évoqué en particulier la Maternelle Academy située sur l’île de Cebu et l’importance à mes yeux de soutenir cette école philippine qui promeut l’apprentissage du français. D’autant que le pays ne dispose que d’une seule université qui enseigne notre langue.

Par ailleurs, le 5 juin 2024, l’ambassade de France aux Philippines a lancé l’initiative “Blue Nations ». L’initiative cherche à s’appuyer sur la coopération de longue date entre la France et les Philippines sur les questions maritimes et climatiques et vise à amplifier les efforts dans ces domaines clés dans la perspective de la Conférence des Nations Unies sur les Océans (UNOC3) de 2025 à Nice.

A cette occasion, l’ambassade de France a également publié un appel à propositions sur la jeunesse et les océans visant à mobiliser la société civile, les étudiants et les jeunes pour les sensibiliser aux défis du changement climatique. Les projets sélectionnés seront financés sur deux ans.

Diplomatie économique

Chambre de commerce et d’industrie France-Philippines (CCIFP)

À l’invitation de Kevin Charuel, directeur de la CCIFP depuis avril 2023, j’ai participé à une réunion avec plusieurs membres de la Chambre et discuter des opportunités de développement pour nos entreprises aux Philippines.

Fondée en 1988, la CCIFP sert plus de 174 membres. Pour les membres rencontrés, les Philippines sont le pays de la zone le plus propice aux investissements étrangers. Il existe une très forte attractivité pour les entrepreneurs et des opportunités réelles pour les jeunes diplômés.

Le pays dispose de nombreux atouts et repose sur trois piliers : la main d’oeuvre, les call centers et l’électronique.

Un risque de dépendance à la « Chine » est identifié en matière d’infrastructure. L’opérateur du réseau électrique est détenu à 40% par des Chinois.

Concernant les tarifs d’électricité, le pays est le 2ème plus cher de la zone pour l’électricité, après Singapour. Les Philippines sont attachées à leur souveraineté et souhaitent diversifier leurs partenaires, ce qui ouvre un champ d’opportunités pour nos entreprises, dans l’énergie, les transports, les services…

Pour faciliter l’implantation, les services de la CCIFP sont recommandés pour surmonter les complexités administratives identifiées.

Merci aux participants (à l’image, de g à d) : Patrick Garez (CCEF) ; Gautier Wenger (CMA/CGM) ; Matisse Gauthier (service économique ambassade) ; Remy Tirouttouvarayane (1er conseiller) ; Philippe Gauthier (Euroasia) ; Olivier Cadic ; Kevin Charuel (Dir. CCIFP) ; Cyril Rocke (DataOne Asia) ; Amaury Brucker (The blue circle) ; Bruno Vergnes (Thales) ; Xavier Leroux (Alliance française). +d’images

Asie Colas Rail

Rencontre avec Christophe Chassagnette (CCEF), directeur exploitation Asie Colas Rail, engagé depuis 34 ans dans le ferroviaire.

“On peut faire du bon business aux Philippines » m’a confié Christophe.

Depuis un ou deux ans, la perception des Philippines n’est pas la même chez Colas Rail après avoir été retenu successivement sur deux grands projets d’envergure à Manille.

Sur le Metro Manila Subway (MMSP), le Consortium piloté par Colas Rail, avec Egis et Thales en tant que partenaires, a été engagé par Mitsubishi Corporation pour la réalisation des systèmes ferroviaires. Les travaux de construction sur site commenceront courant 2025 pour bâtir une nouvelle ligne de métro entièrement souterraine de 32 kms avec 15 stations. En 2030, la nouvelle ligne raccourcira le temps de trajet entre Quezon City et Taguig de près de deux heures à trente-cinq minutes.

Après la ligne souterraine du métro de Manille remportée fin 2021, la ligne North South Commuter Rail (NSCR) est le second projet majeur d’infrastructure ferroviaire remporté par Colas Rail aux Philippines.

Colas Rail, membre d’un groupement conduit par Alstom, a été choisi par Mitsubishi Corporation pour la conception et la réalisation des systèmes E&M (Electrical & Mechanical) et des travaux de voies ferrées de la ligne NSCR. Ce second projet qui est un des plus importants de la société dans le monde dont les travaux débuteront fin 2024, prévoit la construction d’environ 110 km de ligne. Elle desservira 27 nouvelles stations, avec une section sud de 55 km entre Tutuban et Calamba, dans la province de Laguna, et une section nord de 51 km entre Malolos et Clark International Airport, dans la province de Pampanga.

Ces projets renforceront le raccordement des quartiers périphériques de Manille à son réseau de métro. Ils permettent de créer une relation de plus en plus forte avec les entreprises japonaises au travers de Mitsubishi Corporation et ouvrent des opportunités pour d’autres sociétés françaises de la Supply Chain. +d’images

Communauté française

Consulat

Heureux d’avoir retrouvé Valérie Osswald, consule, et découvert la nouvelle implantation de notre poste diplomatique dans des bâtiments très fonctionnels.

Si le nombre de Français inscrits au consulat reste stable à 3044, on estime à 1500 les compatriotes présents aux Philippines.

La France attire les Philippins. Le nombre des visas délivrés a bondi de 26 060 (2022) à 34 160 (2023). J’ai salué l’équipe des visas du consulat pour leur productivité et leur efficacité.

Les Philippins ont enregistré plus de 50 000 visiteurs français sur le premier semestre, ce qui place la France au 14ème rang des touristes dans l’archipel et au deuxième pour les Européens, derrière les Allemands.

Ce surcroit de touristes qui sont parfois en difficulté, dans des endroits difficiles d’accès, explique pourquoi le nombre de dossiers de Français en difficulté traités par le consulat a quadruplé de 88 (2022) à 311 (2023).

Ces dossiers sont complexes à traiter et chronophage pour le consulat. À titre d’exemple, une petite fille abandonnée par la mère et dont le père était décédé a été suivie par le consulat pendant 7 ans, avant qu’elle puisse rentrer en France. +d’images

Culture

Alliance française de Manille (AFM)

Très heureux d’avoir pu observer l’engouement populaire lors d’une soirée “Watch party” des Jeux Olympiques de Paris 2024, organisée à l’Alliance Française de Manille.

Parmi les présents, des membres de l’ambassade de France aux Philippines, des étudiants, des enseignants, des Français résidents aux Philippines, ainsi que l’ambassadeur d’Argentine, Ricardo Luis Bocalandro, venu assister au match de handball masculin Argentine-France.

À plus de 10 000 kilomètres de distance, j’ai pu mesurer l’impact extraordinaire produit par la cérémonie d’ouverture qui a magnifié Paris et placé cet événement à un niveau jamais atteint.

Merci à Xavier Leroux (dir. AFM) et Victor Petit (dir. adjoint AFM) pour leur chaleureux accueil.

Un bel épilogue pour ce deuxième déplacement aux Philippines en deux ans. +d’images

Sénat – Mémoire – Libération de Paris

80e anniversaire de la Libération de Paris – Cérémonie du Souvenir dans le Jardin du Luxembourg

“Le Paris qui se bat ce soir veut commander demain. Non pour le pouvoir, mais pour la justice, non pour la politique, mais pour la morale, non pour la domination de leur pays, mais pour sa grandeur.” Albert Camus, Combat, 24 août 1944.

N’oublions jamais !

À l’occasion du 80e anniversaire de la Libération de Paris, j’ai participé à une cérémonie du Souvenir ce dimanche 25 août 2024, dans le Jardin du Luxembourg, en présence de Gérard Larcher, président du Sénat, et de nombreux collègues sénateurs.

La première séquence s’est tenue auprès de la dalle qui rappelle le sacrifice de gardiens de la paix et de volontaires des Forces Françaises de l’Intérieur fusillés par l’occupant.

Loïc Hervé, vice-président du Sénat, a lu « Le Sang de la liberté », éditorial d’Albert Camus, du journal Combat du 24 août 1944.
Il a été suivi par une allocution de Pierre Ouzoulias, vice-président du Sénat. Son grand-père, Albert Ouzoulias (1915-1995), fut un des dirigeants de la Résistance à Paris et colonel des FTPF, connu sous le non de colonel André.

Nous nous sommes ensuite rendus devant la plaque du Soldat Arnould de la 2ème division blindée (DB).

Christophe Legrand, président de l’Association des Anciens du 501e Régiment de chars de combat (501e RCC) a lu des extraits du « Récit de la Libération du Luxembourg par la 2e compagnie du 501e RCC (2e DB) le 25 août 1944 » du général Jacques de Witasse.

Avant le dépôt de gerbe, le président du Sénat a prononcé une allocution en hommage à Jean Arnould, gersois de 24 ans, se faisant appeler “Portier”, mortellement blessé en tentant de pénétrer dans les jardins par l’entrée donnant sur le boulevard Saint-Michel, en face du métro Luxembourg. +d’images

Sénat – Australie – Résolution 2758 ONU

Résister à la déformation du droit international concernant Taiwan.

Félicitations au Sénat australien qui a adopté hier à l’unanimité une motion d’urgence sur la résolution 2758 de l’ONU, dirigée par les sénateurs David Fawcett et Deborah ONeill.

“La résolution 2758 du 25 octobre 1971 de l’Assemblée générale de l’ONU n’établit pas la souveraineté de la République Populaire de Chine (RPC) sur Taiwan et ne détermine pas l’avenir du statut de Taiwan aux Nations Unies, ni la participation de Taiwan aux agences des Nations Unies ou aux organisations internationales.”

Qu’est-ce que l’initiative 2758 ?

La résolution 2758 de l’ONU a établi la RPC comme « seul représentant légitime de la Chine auprès des Nations Unies ».

Il reste muet sur la souveraineté de Taïwan, sa participation aux organisations internationales et ses relations avec d’autres pays.

La RPC a déployé des efforts soutenus pour déformer le sens de la résolution 2758 en faveur du « principe d’une seule Chine » de Pékin. Cela a notamment consisté à modifier des documents historiques, en remplaçant « Taïwan » par « Taïwan, province de Chine ».

Il est urgent de remédier au manque de représentation des 24 millions de Taïwanais à l’ONU. L’IPAC a décidé d’informer le public de la distorsion de la résolution 2758 des Nations Unies.

Nous œuvrerons pour soutenir les revendications justifiées et légales de Taiwan en faveur d’une participation significative aux agences des Nations Unies et à d’autres organismes mondiaux.

Transcender les frontières et la politique partisane pour réformer la politique à l’égard de la Chine.

La RPC cite la résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations Unies comme un faux prétexte pour isoler Taiwan de la communauté internationale. Seul le gouvernement démocratiquement élu de Taïwan a le droit de représenter le peuple taïwanais.

En circonscription à Taïwan – Taipei (28-31 juillet & 3 août 2024)

Merci à Franck Paris, directeur du Bureau Français à Taiwan (BFT), et à son équipe pour leur soutien et la pertinence de leurs conseils dans l’organisation de mon déplacement.

À nouveau très reconnaissant envers le MOFA pour leur art de faciliter les échanges et la qualité de leur accueil pour la conférence IPAC.

En dédicaçant la carte de Taiwan destinée au président Lai Ching-te, j’ai pensé à tous les Taïwanais qui défendent et incarnent les valeurs démocratiques.

Il faut venir à Taiwan pour ressentir qui si la Russie est une tempête, la Chine est le changement climatique qui menace l’équilibre géopolitique.

Diplomatie parlementaire

Sommet de l’Alliance interparlementaire sur la Chine, IPAC

IPAC – Accueil par la vice-Présidente Bi-khim Hsiao

Retour pour mon 4ème déplacement à Taïwan, depuis octobre 2021, pour participer à la quatrième réunion annuelle de l’Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC) dans la ville de Taipei.

Accueillis par Luke de Pulford, directeur exécutif IPAC, 49 législateurs de partis politiques différents, venus de 24 pays sur 5 continents, ont formé la plus grande délégation parlementaire jamais vue à Taiwan à titre institutionnel.

Créé en juin 2020, comprenant plus de 250 parlementaires situés dans 34 pays et au Parlement européen, l’IPAC se concentre sur les défis que la République populaire de Chine (RPC) pose aux démocraties et promeut la législation dans les pays du monde entier pour maintenir l’ordre fondé sur les règles.

J’ai succédé au sénateur André Gattolin, co-fondateur de l’IPAC, au poste de co-chair pour la France, lorsqu’André a quitté le Sénat en octobre 2023.

Avant leur venue, des membres de l’IPAC (huit législateurs d’au moins cinq pays) avaient été contactés par les ambassades de RPC dans leurs pays respectifs dans une tentative claire de les intimider et de les dissuader de se rendre au sommet annuel de l’IPAC à Taipei. Les membres de l’IPAC, démocratiquement élus, ont condamné l’ingérence de la Chine dans le sommet de l’IPAC et réitéré leur soutien au régime démocratique de Taiwan.

Lors de la première audience à la Maison des hôtes de Taipei, la vice-présidente Hsio Bi-Kim nous a accueilli en déclarant : « Le plus grand atout de la démocratie est la capacité de tirer parti de notre liberté d’innover et de transformer les défis en opportunités grâce à des partenariats. »

« Le soutien des partenaires mondiaux de Taiwan prouve que nous ne sommes pas seuls ». +d’images

IPAC – Président LAI Ching-te

Lors du sommet de l’IPAC, le Président Lai Ching-te a appelé à la création d’un « parapluie démocratique » pour protéger les intérêts communs, la sécurité et la prospérité mondiale.

Le président Lai a défini les 4 piliers pour soutenir Taiwan : renforcer sa défense ; assurer sa résilience économique ; accroître la solidarité des démocraties et maintenir le statu quo en favorisant le dialogue plutôt que la confrontation.

Le Président a souligné que Taïwan, se trouvant à l’avant-garde du monde démocratique, était déterminé à défendre sa démocratie et souhaitait coopérer pour maintenir la paix régionale. Il a précisé que Taïwan avait besoin du monde, tout comme le monde avait besoin de Taïwan.

À la faveur de cette rencontre, une carte détaillée de Taïwan réalisée par CIGeography, dédicacée par les membres de l’IPAC, participant au sommet de Taipei, a été remise au président Lai. La carte montre les eaux intérieures (à l’intérieur de la ligne de base) et territoriales de Taïwan (jusqu’à 12 milles marins de la ligne de base), ainsi que sa zone d’identification de défense aérienne (ADIZ), revendiquée et de facto.

Chaque législateur a signé la carte dans la zone d’identification de défense aérienne (ADIZ) taïwanaise de facto, la seule partie de l’ADIZ où les incursions sont signalées par le ministère national de la Défense taïwanais.

Ma signature se trouve près des îles de Penghu, appelées également Pescadores, en souvenir de ma visite en 2023. J’ai remis au président Lai Ching-te un pin collector Paris 2024, en lui déclarant que si la démocratie était une discipline olympique Taïwan aurait la médaille d’or. +d’images

IPAC – Vice-ministre des Affaires étrangères

Imaginez que le régime de Pékin soit une démocratie!

À l’occasion d’un cocktail de bienvenue organisé par le ministère taïwanais des Affaires étrangères, j’ai eu l’opportunité d’adresser un discours au nom de mes collègues de l’IPAC.

Dans son discours, le vice-ministre Tien Chung-kwang a utilisé la métaphore de partenaires dans un marathon pour illustrer l’importance de la coopération entre les parlementaires de pays démocratiques dans le cadre de l’IPAC pour défendre l’ordre international face à la Chine.

Il a rappelé que la Chine tentait d’associer le “principe d’une seule Chine” à la résolution 2758 de l’Assemblée générale de l’ONU, afin de régler le différend avec Taïwan dans un cadre de politique intérieure. Taïwan ne partage pas cette interprétation de la résolution 2758 et espère que ses partenaires démocratiques accorderont plus d’attention à ce point.

Le vice-ministre a par ailleurs remercié l’IPAC d’avoir activement appelé les membres du G7 et du G20 à soutenir la démocratie taïwanaise et la participation internationale de Taïwan.

En réponse, j’ai souligné que ce sommet annuel de l’IPAC coïncidait avec la tenue des Jeux Olympiques de Paris.

J’ai regretté que dans le même temps, le gouvernement chinois prenne des dispositions en contradiction avec l’esprit des droits de l’Homme porté par les Nations unies, en adoptant le 1er juillet dernier, une ordonnance prévoyant des sanctions lourdes, jusqu’à la peine de mort, à l’encontre des personnes incitant à la sécession ou soutenant l’indépendance de Taïwan.

À l’issue des discours, j’ai remis au vice-ministre Tien Chung-kwang, un service de 4 coupes de champagne, marqués Sénat, et une bouteille de champagne. C’était un clin d’oeil pour marquer notre reconnaissance envers la décision du précédent Yuan législatif de supprimer la surtaxe sur le champagne français, prise en 2022. +d’images

Discours (prononcé en anglais)

[…]  Ne pensez-vous pas que l’avenir de Taïwan et du monde seraient plus sûrs si le régime de Pékin devenait une démocratie ?
Imaginez que le régime de Pékin soit une démocratie!
Imaginez que Jimmy Lai soit libre !
Vous pouvez dire que je suis un rêveur, mais je ne suis pas le seul ici, avec mes collègues.
Au nom des membres de l’IPAC, Monsieur le ministre,
Faites que Taïwan continue à inspirer les démocraties.
Merci encore pour votre accueil chaleureux et pour ce merveilleux moment d’échanges.

Lire l’intégralité du DISCOURS

IPAC – Résolution 2758

Les membres de l’IPAC adoptent leur « résolution 2758 » destinée à s’opposer à l’utilisation abusive délibérée par la Chine de la résolution 2758 de l’ONU pour limiter la participation internationale de Taiwan.

Les 49 parlementaires représentant 24 pays ont voté cette résolution à l’unanimité et se sont engagés à agir pour la faire approuver dans leurs parlements respectifs. +d’images

Lire RÉSOLUTION MODÈLE IPAC SUR 2758

IPAC – Conférence de presse

Les médias internationaux sont venus en nombre pour couvrir le sommet de l’IPAC à Taipei 2024, qui a réuni la plus grande délégation parlementaire à Taïwan, comprenant 49 parlementaires de 24 pays.

Notre message de solidarité avec Taïwan, ainsi que notre engagement à protéger les droits de l’homme, la démocratie et l’ordre international fondé sur les règles, ont résonné dans le monde entier, dans 87 pays.

Les membres de l’IPAC ont fermement condamné les tentatives de Pékin d’interférer dans leur sommet annuel par des tactiques d’intimidation et de pression. Cet effort diplomatique mondial pour perturber le sommet de l’IPAC fait suite à la divulgation par le ministère américain de la Justice en 2024 d’une cyberattaque du groupe APT31, parrainée par la RPC en 2021 contre le réseau de l’IPAC. Ces tentatives soulignent la nécessité de lever un parapluie démocratique non seulement sur Taïwan, mais aussi sur les pays qui partagent les mêmes valeurs.

L’IPAC est résolu à protéger nos institutions et nos communautés contre les activités d’ingérence étrangère et de répression transnationale de la RPC.

Comme lors des trois sommets précédents de l’IPAC, les parlementaires ont réaffirmé leur engagement à défendre les droits universels de tous les individus en Chine, à Hong Kong, dans la région ouïghoure au Xinjiang, au Tibet, ainsi que ceux qui font face dans le monde entier à la répression à distance de Pékin. D’autres annonces comprenaient le lancement d’un conseil des anciens parlementaires pour assurer la contribution continue des législateurs à la retraite au projet IPAC. +d’images

Radio Taïwan International : Le parlement taïwanais devient membre de l’IPAC lors de son 4e sommet qui s’est tenu à Taipei

IPAC – Jimmy Lai / Hong-Kong

Le procès tant attendu de Jimmy Lai, citoyen britannique qui a fondé le défunt journal Apple Daily, le plus grand journal pro-démocratie de Hong Kong, s’est ouvert le 18 décembre 2023.

Maria Ressa, prix Nobel de la Paix, Caoilfhionn Gallagher qui dirige l’équipe internationale d’avocats de Jimmy Lai et Amnesty International, ont fait un point sur l’avancement de la procédure aux membres de l’IPAC, en présence de Sébastien Lai, un des fils de Jimmy, que j’avais reçu précédemment au Sénat.

Le 24 juillet, le procès de Jimmy Lai a repris pour une évaluation à mi-parcours pour évaluer la justification de l’accusation. Les avocats de la défense ont fait valoir que M. Lai “ne peut être mis en cause” au motif que les libertés de la presse sont garanties par la Loi fondamentale. Mais la cour a statué que les accusations portées contre M. Lai sont fondées.

L’affaire a été ajournée au 20 novembre, date à laquelle M. Lai devrait témoigner.

L’IPAC rappelle que les activités prétendument criminelles de M. Lai, y compris la prise de parole avec des médias étrangers, l’expression de ses opinions et l’interview de journalistes, d’universitaires et de défenseurs des droits de l’homme, sont autorisées en vertu du droit international, y compris dans le cadre des obligations juridiques internationales de Hong Kong.

Sébastien Lai souligne : « Mon père a 76 ans et a déjà passé plus de trois ans et demi en prison. À une époque où la plupart des gens profitent de leur retraite et passent du temps avec leur famille, mon père est en isolement dans une prison de Hong Kong.”
Il dénonce un procès-spectacle de son père, en vertu de la loi sur la sécurité nationale. Il implore le gouvernement britannique de prendre des mesures pour mettre fin à cette farce et obtenir sa libération immédiate. +d’images

IPAC – Clôture – Conseil de Sécurité

Le sommet s’est conclu lors d’une réception en présence de Joseph Wu, secrétaire général du Conseil de sécurité nationale depuis le mois de mai dernier, après avoir été le ministre des Affaires étrangères à la plus grande longévité de l’histoire de Taiwan.

J’avais rencontré le ministre Wu en octobre 2021. Nous avions parlé alors de l’IPAC qui venait de se constituer et de la résolution votée, quelques mois plus tôt, au Sénat en faveur de l’association de Taïwan aux travaux de plusieurs organisations internationales.

Joseph Wu a rappelé que la guerre hybride était lancée contre les démocraties par les pays autoritaires. Les cyberattaques, la désinformation, la guerre cognitive, menacent les démocraties de l’intérieur.

L’IPAC sort renforcé de ce 4ème sommet. Plus tôt dans la semaine, des législateurs multi-partis de six autres pays ont rejoint le réseau : la Colombie, l’Irak, le Malawi, les Îles Salomon, la Gambie et l’Uruguay.

Cerise sur le gâteau, Taïwan est le 40ème pays à rejoindre l’Alliance avec les coprésidents Fan Yun (Parti démocrate progressiste) et Chen Gau-tzu (Parti populaire de Taïwan).

Malgré les tentatives de Pékin d’intimider le réseau, l’IPAC est plus fort que jamais.

Félicitations à Luke de Pulford, directeur exécutif de l’IPAC, et à toute l’équipe pour ce remarquable succès d’organisation. +d’images

Institut de défense nationale et de recherche pour la sécurité (INDSR)

Entretien inspirant avec Li Win-Chung, CEO de l’INDSR, ancien député membre de la commission Défense, accompagné de Tzeng Yi-suo, chercheur associé à la division de la Cybersécurité et de la Simulation de la prise de décision et de Jyh-Shyang Sheu, chercheur adjoint à la division des Concepts de politique chinoise, d’armée et de guerre.

L’INDSR est considéré comme le meilleur groupe de réflexion (think-tank) militaire de Taïwan.

Nous avons parlé de l’objectif de Pékin d’annexer Taiwan et la mer de Chine méridionale et des moyens nécessaires pour dissuader le PCC de rompre le statu-quo.

Taiwan a développé plusieurs mécanismes pour démonter les désinformations initiées par le régime de Pékin, car les risques liés à la sécurité de l’information sont des risques pour la sécurité nationale.

Dans le viseur, les applications chinoises qui peuvent “former la perception des utilisateurs” grâce à des algorithmes. Interdite en Inde depuis juin 2020, TikTok est classée comme un “produit dangereux”. L’utilisation de l’application est interdite dans les organismes gouvernementaux et dans leurs locaux à Taïwan. +d’images

Yuan législatif (parlement) – DPP

Rencontre avec Chen Kuan-ting, nouveau président du groupe d’amitié Taïwan-France au sein du Yuan législatif.

Élu en janvier 2024, député DPP (parti du Président Lai) de la 2ème circonscription de Chiayi, il m’a présenté les opportunités économiques offertes par sa circonscription.

Le député est vivement intéressé par le dynamisme des entreprises françaises sur l’île et a manifesté le souhait de rencontrer la chambre de commerce France-Taiwan pour attirer des enseignes dans sa circonscription.

Très heureux d’avoir rencontré ce nouvel interlocuteur déterminé à développer la relation bilatérale. +d’images

KMT

Merci à Alexander Huang, directeur des relations internationales du KMT, pour le long échange qu’il m’a accordé au siège du parti, en présence de Clea Le Cardeur, directrice adjointe du BFT.

Suite aux élections de janvier 2024, le DPP a conservé la présidence de Taiwan, mais a perdu sa majorité au Yuan législatif, du fait de l’alliance du KMT, du TPP et des indépendants (113 députés au Yuan législatif : 54 KMT, 53 DPP, 8 TPP, 2 indépendants).

Les nombreux voyages du KMT en Chine et en particulier celui d’une délégation de 17 parlementaires du KMT menée par le président du groupe Fu Kon-Chi en avril dernier, qui a précédé le dépôt d’une réforme renforçant les pouvoirs du parlement afin d’imposer ses orientations politiques à l’exécutif, font peser des soupçons de collusion entre le KMT et le régime de Pékin.

Le KMT se défend d’avoir reçu des instructions de Pékin et déclare avoir voulu rééquilibrer le pouvoir avec l’exécutif. Le but principal du voyage de Fu aurait été de persuader Pékin d’ouvrir des groupes de touristes à Taïwan pour l’économie locale. Alexander Huang m’a assuré que les voyages des parlementaires KMT étaient destinés à suivre l’activité de plus de 100 chambres de commerce situées en Chine.

Pour sa part, le directeur m’a dit qu’il n’était plus retourné en Chine depuis 2017, car Pékin n’offre pas de garanties de pouvoir aller et rentrer librement. Le régime de Pékin isole sa population et s’accompagne d’une dérive autoritaire de Xi Jinping au pouvoir depuis 13 ans. Les campagnes anti-corruption du dirigeant du Parti communiste chinois (PCC) peinent à convaincre, d’autant que deux ministres de la Défense qu’il a personnellement choisis sont poursuivis pour corruption.

Le « virus de la pensée démocrate » est présent en Chine. Plus il cherche à contrôler la population, plus le régime est fragile, pense-t-il. En référence à mon rêve exprimé de l’émergence d’un régime démocratique à Pékin pour apaiser l’évolution du monde, Alexander Huang m’a montré le portrait du père fondateur Sun Yet-sen et confié que c’était l’objectif initial du leader du KMT, qui reste à atteindre. +d’images

Maire de Taipei – LIFT

M. Wan-An Chiang, maire de Taipei, a favorisé l’atteinte de l’objectif que nous nous étions fixés lors de notre rencontre, l’an dernier. Le LIFT ouvrira son collège à la rentrée, qui sera inauguré par le maire le 2 septembre, en présence de Franck Paris, directeur du Bureau Français à Taiwan (BFT).

Accompagné de Clea Le Cardeur, directrice adjointe du BFT, Cécile Renault, conseillère de coopération et d’action culturelle, et Jérôme Douaud, conseiller politique, j’ai eu l’opportunité d’exprimer ma gratitude au maire, non seulement pour ce succès, mais également pour ses multiples marques d’intérêt témoignées envers l’éducation et la culture française.

Tout d’abord d’avoir confié à Mme Chen la responsabilité d’assurer un lien direct entre la ville et le LIFT, qui a permis de trouver un accord avec Yong Chun où le collège ouvrira ses portes.

Notre entretien m’a également permis de saluer les efforts de la principale, Mme Mann, pour améliorer les conditions d’accueil des primaires du LIFT au sein de Liu Gong.

J’ai félicité le maire pour le succès de la Nuit blanche de Taipei en 2023, où plus de 400 000 personnes ont déambulé pour admirer des oeuvres internationales. Le Bureau français de Taiwan est associé à la Nuit Blanche depuis sa création et s’implique plus étroitement encore en vue de celle qui se déroulera le 2 novembre 2024.

Nous avons évoqué enfin notre projet de trouver un nouveau site à Taipei pour accueillir l’Alliance française et offrir une vitrine à la francophonie dans la capitale.

Soucieux de donner un rayonnement et une dimension internationale à la capitale, Wan-An Chiang s’est réjoui de cette perspective qui contribue à l’atteinte de son objectif. +d’images

Enseignement

Lycée international France-Taïwan (LIFT)

Lors de mon premier passage en 2021 je me suis engagé à passer sur l’île chaque année, pour appuyer et suivre le développement du Lycée International Français de Taipei (LIFT), qui n’était alors qu’un projet.

Accompagné de Cléa Le Cardeur, directrice adjointe du BFT, et de Cécile Renault, conseillère de coopération et d’action culturelle, nous avons rejoint Amy Chen, présidente du LIFT et Alexandre Paître, vice-président de l’association des parents d’élèves UPLIFT. Charlotte Sichere succède à Alexandre Levy, initiateur du projet et président de l’association, parti à Hong-Kong.

Bonne nouvelle, le collège ouvrira à la rentrée pour les classes de 6ème et 5ème, sur un second site grâce à un accord avec Yong Chun. Les travaux d’aménagement ont été financés grâce à des mécénats (Total Energie pour la bibliothèque) ou le capital des donations passées.

À l’ouverture en septembre 2022, le LIFT comptait 45 élèves. À la rentrée de 2023, 72 élèves étaient accueillis. Leur nombre s’élevait à 90 à la fin de cette année scolaire en juin 2024. Ils seront 120 élèves à la rentrée 2024, soit près du triple des effectifs d’il y a deux ans.

Ces chiffres dépassent les prévisions et permettent d’équilibrer le budget.

Nous avons évoqué leurs prochains projets qui découlent d’une vision à 5 ans.

J’adresse mes plus chaleureuses félicitations à tous ceux qui contribuent à faire du LIFT un succès remarquable.

Cet établissement illustre à merveille l’épanouissement de la relation bilatérale qui unit nos deux pays : France et Taiwan.

Diplomatie économique

Chambre de commerce France-Taiwan – Énergie 

Retour à la Chambre de commerce France-Taïwan, dirigée par Stéphane Peden pour deux séquences en compagnie de Cléa Le Cardeur, directrice adjointe du Bureau français, Antoine Aubel, chef du département économique du bureau français, et Jérôme Douaud.

La sécurité énergétique constitue une priorité pour Taïwan, dont la croissance s’élève à 4% en 2024.

Première partie, une réunion s’est concentrée sur les approches de Taïwan pour relever les défis énergétiques afin de servir l’industrie des semi-conducteurs.

Avec Laurent Chevalier, représentant général pour le gaz, les énergies renouvelables et l’énergie chez TotalEnergies ; Olivier Letessier, Air Liquide Far Eastern (ALFE) et Denis Forman, avocat et président de la section CCEF Taiwan (Conseillers commerciaux extérieur de la France), j’ai pu mesurer le niveau d’implication des entreprises françaises dans ce secteur critique sur l’ile.

La société ALFE que j’ai visitée en 2023, a augmenté ses effectifs de 100 collaborateurs (880). Elle poursuit sa croissance en accompagnant la mise en route d’une nouvelle unité de la société TSMC, premier consommateur d’énergie sur l’ile.

Nous avons également discuté des progrès remarquables de Taïwan en matière d’inclusion et de droits, mis en évidence par un récent amendement permettant aux résidents étrangers permanents d’être admissibles à certaines prestations d’invalidité et à des services de soins de longue durée.

Chambre de commerce France-Taiwan – Le Booster

Dans un second temps, j’ai eu le plaisir de visiter le nouveau centre d’affaires de la Chambre française de Taïwan, “Le Booster”.

Ouvert en Mai 2024, l’espace de ce nouveau plateau est occupé par 5 entreprises employant 23 personnes.

J’ai échangé avec le VIE en charge du développement à Taïwan de la PME industrielle Gardette, de Villefranche sur Saône.

La chambre domicilie 72 entreprises.

Félicitations à Stéphane et à toute l’équipe de la Chambre pour leur enthousiasme et la progression des activités de la Chambre. +d’images

Advantech Co

« Permettre une planète intelligente »

Visite d’Advantech, une des premières sociétés technologiques de Taiwan, leader mondial de l’Internet des objets (IoT) industriel, dont la vision est de permettre une planète intelligente.

Pour prendre avantage des tendances de l’IoT, du big data et de l’intelligence artificielle, Advantech fait la promotion de solutions matérielles et logicielles IoT pour aider les partenaires commerciaux et les clients à connecter leurs chaînes industrielles.

Advantech travaille également avec des partenaires commerciaux pour co-créer des écosystèmes commerciaux qui accélèrent l’objectif de l’intelligence industrielle.

Notre délégation IPAC a découvert les multiples applications dans le domaine de la santé, du transport ou de la distribution offertes par Advantech, qui permettent d’appréhender un monde futur meilleur. +d’images

Médias – « Notre entretien sur l’état du monde avec le sénateur Cadic » (Diplomatie Internationale – Sept. 2024)

Merci à René Chiche de m’avoir fait l’honneur de m’interviewer pour la revue Diplomatie internationale qui paraît ce 14 août en kiosque.

Lire l’article Notre entretien sur l’état du monde avec le sénateur Cadic, sénateur des Français de l’étranger depuis 10 ans.
« Cet élu sillonne la planète avec passion, depuis une décennie, pour être au service de nos concitoyens et de la République ».

J’ai ainsi répondu aux questions suivantes :

. Quel est d’abord le bilan que vous tirez après vos 10 années en tant que sénateur des Français de l’étranger ?
. Concrètement, en quoi consiste votre activité d’élu du Sénat auprès des Français de l’étranger ?
. Quels sont les plus grands souvenirs de votre décennie de sénateur et quelle est l’action dont vous êtes le plus fier ?
. Depuis 10 ans, diriez-vous que l’image et l’influence de la France dans le monde se sont améliorées et renforcées ou détériorées et réduites ?
. Quels sont, selon vous, les principaux dangers qui menacent la paix dans le monde ?
. On sait que vous avez été récemment la cible de hackers chinois. Pour quelles raisons ?
. Estimez-vous que la diplomatie française dispose de suffisamment de moyens pour agir ?
. Quel est votre analyse sur le conflit entre Israël et le Hamas et êtes-vous favorable à la reconnaissance de l’État de Palestine ?
. Concernant la guerre entre la Russie et l’Ukraine, pensez-vous que la France s’implique efficacement dans le soutien à Kiev et que des négociations pourraient voir le jour prochainement entre les deux belligérants ?
. Au sujet de la future élection présidentielle aux USA de novembre prochain, est-ce qu’une nouvelle élection de Donald Trump constituerait une menace pour les relations entre les États-Unis et l’Europe ?
. Quel est, pour vous, le plus grand échec de la diplomatie française de ces dix dernières années ?
. Dernière question, Monsieur le sénateur : quelle est pour vous la principale force du Sénat par rapport à l’Assemblée nationale ?

Sénat – Arabie saoudite – Ambassadeur

De retour de mon déplacement au Liban, Fahad Al Ruwaily, ambassadeur du Royaume d’Arabie saoudite, m’a fait l’honneur de m’accorder un entretien, le 22 juillet, pour échanger sur la situation au Pays du Cèdre qui risque d’être entraîné dans une guerre avec Israël par le Hezbollah.

J’ai eu l’opportunité de relayer les préoccupations des Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) du Liban et des entrepreneurs du Rassemblement des Dirigeants et Chefs d’entreprise libanais (RDCL), victimes collatérales de la mesure les empêchant d’exporter vers l’Arabie saoudite.

En effet, depuis le 29 octobre 2023, en raison d’« un contrôle du Hezbollah sur tous les ports » du Liban, l’Arabie saoudite a banni toutes les importations venant du pays du cèdre. Cette sanction vise à « protéger la sécurité du Royaume et de son peuple » du captagon, une amphétamine extrêmement addictive qui envahit les rues d’Arabie saoudite.

Comme l’a titré un article du Mondafrique de l’an dernier, l’Iran et le Hezbollah ont transformé la Syrie en narco-État. Un think-tank saoudien a ainsi déclaré : “Au Liban, les unités de production de Captagon se trouvent dans des zones contrôlées par le Hezbollah comme la vallée de la Bekaa. Les groupes de trafiquants de drogue au Liban et en Syrie opèrent avec le plein soutien du Hezbollah”. Les trafiquants intègrent la drogue dans les containers expédiés depuis les ports libanais, ce qui a justifié la mesure saoudienne de bannissement.

J’ai suggéré à l’ambassadeur de partager les préoccupations des entrepreneurs du Liban avec son collègue à Beyrouth pour qu’il puisse les recevoir. Toute ma gratitude à Fahad Al Ruwaily pour la qualité de son écoute.

Médias – « Le parlement taïwanais devient membre de l’IPAC lors de son 4e sommet qui s’est tenu à Taipei » (Radio Taiwan intl – 30/07/2024)

RTI s’est fait l’écho de mon discours au nom de mes collègues de l’IPAC, à Tapei, fin juillet.

Extrait :

L’Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC), constituée de parlementaires de plus d’une vingtaine de pays, a tenu aujourd’hui à Taipei son 4e sommet annuel. Le Président Lai Ching-te (賴清德), invité à s’exprimer lors de l’ouverture de cet événement, a remercié la délégation – la plus importante délégation parlementaire internationale à s’être rendue à Taïwan […]

Olivier Cadic, vice-président de la Commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat français, a quant à lui souligné dans son discours que ce sommet annuel de l’IPAC coïncidait avec la tenue des Jeux olympiques de Paris et que le gouvernement chinois avait adopté le 1er juillet dernier une ordonnance prévoyant des sanctions lourdes à l’encontre des personnes incitant à la sécession ou soutenant l’indépendance de Taïwan. Olivier Cadic a affirmé que cela est en contradiction avec l’esprit des droits de l’Homme porté par les Nations unies et a dit espérer que la Chine mette fin à ses actions militaires agressives et respecte la liberté de navigation dans le détroit de Taïwan et en Mer de Chine méridionale, afin de maintenir la paix et la stabilité…

Lire l’article Le parlement taïwanais devient membre de l’IPAC lors de son 4e sommet qui s’est tenu à Taipei

INFOLETTRE n°236 – Juillet 2024

Lire : l’INFOLETTRE n°236 – Juillet 2024Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Quand France rime avec performance

Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,

Alors que la France bat des records de médailles aux Jeux Olympiques et étonne le monde par la créativité de sa cérémonie d’ouverture, les résultats du commerce extérieur au 1er semestre 2024, publiés le 7 aout, font rimer France avec performance.

La France bat des records en matière de services. Notre excédent bondit de presque 10 Md€ par rapport au précédent semestre, pour atteindre +26 Md€. C’est le fruit des excellentes performances des services financiers et du secteur du tourisme, s’est réjouit Franck Riester, ministre du commerce extérieur et de l’attractivité.

Le déficit commercial, hors matériel militaire et énergie, retrouve pour la première fois son niveau d’avant crise sanitaire.

RÉSULTATS DU COMMERCE EXTÉRIEUR AU PREMIER SEMESTRE 2024

La France reste, en 2023, pour la 5e année consécutive, le pays le plus attractif d’Europe pour les investisseurs étrangers, devant le Royaume-Uni et l’Allemagne.

Ce contexte souriant ne saurait faire oublier une actualité internationale où les tensions s’exacerbent, tandis que Stéphane Séjourné, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, demande aux ressortissants français de ne pas se rendre au Liban.

De retour de Beyrouth, j’observe que la diplomatie française déploie des efforts considérables et louables depuis toujours pour soutenir le Liban.

Malheureusement, elle n’est pas payée en retour, si nous en jugeons par les crises de tous ordres qui ébranlent le pays.

Devons-nous continuer à nourrir un système qui profite à des forces qui honnissent nos valeurs ou devons-nous revoir en profondeur notre approche, afin d’éviter toute complaisance envers ceux qui piétinent le droit ?

La question se pose désormais.

Fidèlement,

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER
. Liban : In memoriam des victimes de l’explosion du port
. CCEF – Assemblée générale

EN CIRCONSCRIPTION
> ROYAUME-UNI – Londres / Birmingham / Ashford (03-11 juillet 2024)
> LIBAN – Beyrouth / Bikfaya (13-17 juillet 2024)
> CHYPRE – Nicosie / Larnaka / Kyrenia / Kormakitis (18-21 juillet 2024)

SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGERES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES
. AFD – Rémy Rioux
. Maroc – Sahara occidental : la France soutient le plan d’autonomie du Maroc
. Royaume-Uni – JO Paris 2024
. Luxembourg – JO Paris 2024
. Taiwan– JO Paris 2024
. Chine – Déclaration sur le 25e anniversaire de la persécution des pratiquants de Falun Gong
. Chine – Hong-Kong – Jimmy Lai
. Venezuela – Élection présidentielle
. Défense – Naval Group

MÉDIAS
. Liban : Interview sur la situation au Liban (MTV – 19/07/24)
. Liban : Commémoration du 4e anniversaire de l’explosion du port de Beyrouth – Olivier Cadic : « Il y a des responsabilités qui sont évidentes, on ne peut pas continuer à faire semblant de ne rien voir » (Radio Orient – 5 août 2024)
. Liban : « Cadic se dit inquiet de l’influence extérieure sur le Liban » (Ici Beyrouth – 16/07/2024)
. Émirats arabes unis : Soirée de lancement du livre “Majlon – Créer des liens par la diplomatie” par l’ambassadrice S.E. Hend Al Otaiba » (Vanity Fair – 19/07/2024)

Découvrir l’InfoLettre n°236

Chine – Hong-Kong – Libérez Jimmy Lai !

Jimmy Lai, icône de la liberté de la presse, reste en prison à Hong-Kong. Le procès reprendra en novembre.

À la faveur de mon déplacement à Taiwan, j’ai revu Sébastien Lai et les avocats de son père. Sébastien m’a demandé de poursuivre les actions de soutien entreprises depuis notre rencontre à Paris (Lire aussi : CR Rencontre à Paris, juin 2023 ; CR Question au gouvernement, déc. 2023 ; CR Réponse du ministre Stéphane Séjourné, mai 2024).

Dès mon retour dans la capitale, j’ai donc posé avec le t-shirt qu’il m’a offert, devant les anneaux olympiques, en souhaitant que tous ceux qui ont les yeux rivés sur les Jeux Olympiques n’oublient pas Jimmy Lai.

Citoyen britannique de 76 ans, fondateur du quotidien hong-kongais indépendant pro-démocratie Apple Daily, lauréat du prix RSF de la liberté de la presse, il est détenu à Hong Kong, à l’isolement dans une prison de haute sécurité.

Jimmy Lai est un francophile, qui a choisi la France pour s’y marier. Il a obtenu la médaille de l’ordre du mérite agricole de la part de la France en reconnaissance de ses chroniques régulières dans son journal sur la gastronomie française.

Le 24 juillet, le procès de Jimmy Lai a repris pour une évaluation à mi-parcours pour déterminer s’il y a une affaire de prime abord. Les avocats de la défense de M. Lai ont fait valoir que M. Lai n’a “aucun cas de mise en cause à répondre” au motif que les libertés de la presse sont garanties par la loi fondamentale, mais la cour a statué que les accusations portées contre M. Lai sont fondées.

L’affaire a été ajournée au 20 novembre, date à laquelle M. Lai devrait témoigner.

Le procès tant attendu de Jimmy Lai s’est ouvert le 18 décembre 2023. Jimmy Lai qui a fondé le défunt journal Apple Daily, le plus grand journal pro-démocratie de Hong Kong.

M. Laï fait face à trois chefs d’accusation en vertu de la loi sur la sécurité nationale imposée à Pékin par Hong Kong qui entraîne une peine maximale de prison à perpétuité, et une accusation de “conspiration pour publier des publications séditieuses” en vertu de la loi sur la sédition de l’ère coloniale.

Les activités prétendument criminelles de M. Lai, y compris la prise de parole avec des médias étrangers, l’expression de ses opinions et l’interview de journalistes, d’universitaires et de défenseurs des droits de l’homme, sont autorisées en vertu du droit international, y compris dans le cadre des obligations juridiques internationales de Hong Kong.

Médias – « Soirée de lancement du livre “Majlon – Créer des liens par la diplomatie” par l’ambassadrice S.E. Hend Al Otaiba » (Vanity Fair – 19/07/2024)

Vanity Fair s’est fait l’écho de la soirée à laquelle j’ai été invité, le 26 juin, par S.E. Hend Al Otaiba, ambassadrice des Émirats arabes unis en France, à la Bibliothèque nationale de France – Richelieu, à l’occasion de la sortie du livre “Majlon, créer des liens par la diplomatie”.

Extrait :

Première femme ambassadrice des Émirats arabes unis en France, S.E. Hend Al Otaiba présentait le 26 juin l’ouvrage Majlon – créer des liens par la diplomatie (Edition Mazara) dans la salle Labrouste, chef-d’œuvre architectural et bibliothèque nationale de recherche en histoire de l’art.

De l’arabe Majlis, « cercle intellectuel », et du français « salon », le Majlon est une série d’événements initiée par l’ambassade des Émirats arabes unis en France réunissant des personnalités de la politique, de l’entreprise et de la culture pour échanger sur des sujets d’intérêts communs comme la culture, le spatial, le dialogue interreligieux ou l’innovation, avec pour objectif de renforcer les synergies entre les deux pays (…)

Lors de ce cocktail, nous avons notamment croisé S.E. Leena Al-Hadid, Éric de Rothschild, Monique Lang, Jack Lang, Arnaud Ngatcha, Caterina lo Mascolo Minthe (éditrice du livre), Olivier Cadic, Harry Nuriev et Catherine Bonifassi.

Lire l’article de Vanity Fair

Médias – Commémoration du 4e anniversaire de l’explosion du port de Beyrouth – Olivier Cadic : « Il y a des responsabilités qui sont évidentes, on ne peut pas continuer à faire semblant de ne rien voir » (Radio Orient – 5 août 2024)

Propos recueillis par Radio Orient, ce 5 août, suite à mon récent déplacement au Liban (Podcast 2m43)

Verbatim

Radio Orient – Les familles des victimes ont commémoré le quatrième anniversaire de l’explosion de Beyrouth qui a tué plus de 220 personnes et fait plus de 6500 blessés, le 4 août 2020, souvenez-vous. Quatre ans après l’explosion, “mes pensées sont toujours avec les Libanais“, c’est ce qu’a écrit le Président de la République Emmanuel Macron sur le réseau social X, réaffirmant l’engagement indéfectible de la France auprès du Liban. Le sénateur des Français de l’étranger, Olivier Cadic, était récemment au Liban. Il demande que la justice établisse les responsabilités après ce drame, écoutez-le.

Olivier Cadic – Il y a 18 mois, quand je suis passé, j’avais pris l’engagement auprès des familles des victimes d’être le porteur de leurs demandes auprès du gouvernement français, ce que j’avais fait dès mon retour avec une question dans l’Hémicycle à Catherine Colonna, à l’époque ministre des Affaires étrangères.

Lors de mon retour au Liban, j’ai voulu faire le point dès le premier jour de mon arrivée avec les représentants des familles des victimes qui m’ont confirmé qu’il n’y avait absolument aucune avancée de leur côté. Pire encore, ils m’ont raconté ce qu’ils avaient dû subir, alors qu’ils faisaient une manifestation devant le domicile du président du Parlement pour obtenir des avancées, puisqu’ils ont été rossés, bastonnés, ce qui est absolument insupportable à entendre.

Donc, bien évidemment, j’ai été bouleversé par leurs témoignages et par le fait qu’ils sont dans une situation d’attente, qu’il y a zéro progrès. A l’évidence, il n’y a pas de justice qui fonctionne au Liban. Et là, nous sommes sur un autre problème sur lequel je vais être amené à travailler ici, c’est que nous avons tout de même trois victimes. Je ne comprends pas que le gouvernement français ne soit pas plus allant sur ce dossier.

Il y a des responsabilités qui sont évidentes. On ne peut pas continuer à faire semblant de ne pas voir que des gens qui sont en place au Liban profitent du système, faire comme si de rien était : on sait très bien où est le problème. Il faut s’y confronter aujourd’hui et ne pas faire preuve de lâcheté.

C’est pour cela que je vais faire remonter au niveau du gouvernement toutes les observations que j’ai pu faire et tout ce qui m’est remonté aussi au niveau politique, en disant que maintenant il faut que ça bouge. On ne peut pas continuer comme ça ou alors, quelque part, ce serait être complice, ce qui serait insupportable.

Ecouter le PODCAST 2m43

Sénat – Agence française du développement (AFD) – Directeur général

Depuis mon entrée au conseil d’administration de l’AFD, nous avions convenu avec Rémy Rioux, directeur général de l’AFD, de faire un point pour me permettre de lui remonter les commentaires recueillis sur le terrain, même s’ils s’avèrent parfois critiques des choix de l’Agence.

Meilleure prise en compte des priorités des ambassadeurs par l’AFD, nécessité d’améliorer la visibilité des projets soutenus par l’AFD… Rémy Rioux a pris acte de ces attentes et m’a confié qu’il souhaiterait également un système plus optimisé où l’AFD ne serait pas cantonnée aux aides déliées.

Pour autant, j’ai partagé le témoignage de satisfaction de plusieurs ministres étrangers, dont le pays bénéficie du soutien de l’AFD.

À chacun de mes déplacements, les bureaux locaux de l’AFD me rendent compte de leurs actions. Ils m’offrent parfois la possibilité, à la faveur de visites sur le terrain, de mettre en valeur le produit de leurs efforts.

1 – Nous avons évoqué ma priorité pour l’Afrique. Je souhaiterais que l’AFD contribue à la mise en route de l’Agence africaine du médicament (AMA).

Décidée par l’Union africaine, l’AMA sera le sommet d’une pyramide qui reposera sur des agences de médicaments nationales et régionales. L’AFD pourrait épauler l’Union européenne pour accélérer sa mise en route.

Il ne faut pas seulement avoir une vision “top-down” mais également “bottom-up” en élevant le niveau des agences nationales.
Il y a 4 niveaux de maturité évalués par l’OMS.
Seuls 5 pays atteignent le niveau 3 en Afrique : Afrique du Sud ; Égypte ; Ghana ; Nigéria et Tanzanie.
Contribuer à élever le niveau d’agences nationales du médicament en Afrique pourrait être un objectif pertinent pour l’AFD, selon les pays.
J’espère que cette idée proposée au directeur de l’AFD pourra prospérer.

2 – Dans un second temps, nous avons parlé de l’Association nationale des écoles françaises à l’étranger (ANEFE) qui s’est ouverte aux écoles non homologuées pour accompagner leurs besoins de financement pour se développer.

L’ANEFE peut appuyer les écoles étrangères enseignant en français, qu’elles suivent un programme français ou local. Nous avons convenu de faire bénéficier de l’expertise de l’ANEFE pour trouver les projets sérieux susceptibles d’être soutenus par l’AFD pour les écoles publiques et par Proparco pour les écoles privées.

Merci à Remy Rioux pour son écoute attentive.

En circonscription à Chypre – Nicosie / Larnaca/ Kyrenia / Kormakitis (18-21 juillet 2024)

Deux ans après mon premier déplacement (compte-rendu), alors que l’île commémore le 50e anniversaire de l’invasion turque, retour à Chypre, dans le prolongement de mon passage au Liban.

À l’heure où les tensions entre le Hezbollah et Israël s’exacerbent, la milice libanaise menace également directement le territoire chypriote.

Merci à notre ambassadrice Salina Grenet-Catalano et à Fadi Comair d’avoir organisé cette mission.

Larnaca

Larnaca – Centre conjoint de coordination de sauvetage (JRCC)

Ma mission a débuté par la visite du Centre conjoint de coordination de sauvetage de Chypre (JRCC) à Larnaca, situé près de l’aéroport, avec Clémentine Raymond-Capdenat, stagiaire INSP et Sixtine Lefeuvre, VIA enjeux globaux.

L’objectif de cette visite était d’évaluer le degré de préparation des différents acteurs si nous étions amenés à devoir évacuer des milliers de personnes du Liban, comme nous l’avions fait en 2006.

Le ministère des Affaires étrangères chypriote a dépêché Charalampos Attipas, capitaine du département de management de crise pour répondre à mes questions.

La crise de 2006 avait impliqué 30 pays et conduit à évacuer 60.000 personnes, au rythme de 2000 par jour au travers du territoire de Chypre. Les menaces proférées par le Hezbollah contre Chypre de favoriser le départ clandestin de réfugiés syriens vers Chypre et de frapper militairement l’île sont prises au sérieux par les autorités locales. Le ministère a partagé deux retours d’expérience récents : l’évacuation de civils, 2611 du Soudan en avril-mai 2023 et 1088 depuis Gaza en octobre 2023.

Des exercices multinationaux baptisés Argonaut 2024, qui ont associé la France, ont permis de développer l’interopérabilité afin d’anticiper une évacuation de grande ampleur depuis le Liban.

Très satisfait d’avoir vu l’approche collaborative et transparente de Chypre pour préparer des réponses efficaces, dans une région où 13 pays sont affectés directement ou indirectement à des conflits. +d’images

Larnaca – Cyprus Marine and Maritime Institute (CMMI)

Visite du Cyprus Marine and Maritime Institute (CMMI) de Larnaca, avec Hélène François, attachée de Coopération scientifique et universitaire, Clémentine Raymond-Capdenat et Sixtine Lefeuvre.

Créé en avril 2019, l’Institut maritime et maritime de Chypre est un centre d’excellence indépendant, international, scientifique et commercial pour la recherche marine et maritime, le développement technologique et l’innovation qui vise à répondre aux besoins de l’industrie et de la société pour relever les principaux défis auxquels les secteurs maritime et maritime sont confrontés.

Au cours d’Eurosatory 2024, le Cyprus Marine and Maritime Institute (CMMI), Arkeocean, Lanego et SignalGeneriX ont signé un accord pour développer conjointement un système d’essaim de micro-sous-marins, avec des stations d’amarrage sous-marines intégrées dans des récifs coralliens artificiels.

Le système “EONIOS” explorera et protégera les zones sous-marines désignées, y compris les écosystèmes marins et la biodiversité. La technologie en cours de développement peut être utilisée parallèlement à la surveillance et à la sécurité des infrastructures et installations sous-marines critiques.

Arkeocean est une société basée en France et active depuis plus d’une décennie dans le domaine des véhicules sous-marins autonomes (AUV), notamment les AUV de patrouille. Ces derniers sont une nouvelle génération de drones sous-marins capables de patrouiller discrètement une zone d’intérêt.

Le projet « EONIOS » témoigne du renforcement des relations bilatérales entre la France et la République de Chypre. Merci à Zacharias Siokouros (CEO), Dr Ioannis Kyriakides (Researcher Director) et Gotelenne Piaton (Project manager) du CMMI pour leur accueil et leurs informations. +d’images

Nicosie

Nicosie – Ambassade

Le Hezbollah, milice libanaise téléguidée par l’Iran, a menacé d’inonder l’Europe de réfugiés syriens en provenance du Liban, puis de pointer ses missiles sur Chypre, membre de l’Union européenne.

Les attaques transfrontalières du Hezbollah contre Israël sont susceptibles de susciter une riposte de l’État hébreu qui nécessiterait d’évacuer nos compatriotes à l’image de ce que nous avons connu en 2006. J’ai souhaité m’assurer que toutes les précautions sont prises pour parer aux effets de ces éventualités.

Aussi Salina Grenet-Catalano, ambassadrice de France à Chypre, a organisé deux rencontres en présence d’Olivier da Silva, conseiller politique, et Sixtine Lefeuvre.

Dans un premier temps à la Résidence de France, j’ai retrouvé Harris Georgiades, président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants chypriotes en présence de Clémentine Raymond-Capdenat.

Ensuite, nous avons eu une réunion de présentation du dispositif d’évacuation depuis le Liban vers Chypre à l’ambassade, en présence de Cédric Baniel, consul.

Soulagé d’avoir pu évaluer le sérieux de la préparation pour mener une opération d’évacuation d’ampleur si cela est nécessaire. Nos militaires, tout comme nos services consulaires et le centre de crise au Quai d’Orsay, ont travaillé de concert avec les autorités chypriotes pour se préparer à plusieurs scénarios +d’images

Nicosie – Ministère des Affaires étrangères

Rendez-vous avec le secrétaire permanent du ministère des Affaires étrangères, Andreas Kakouris, pour échanger sur les protocoles d’évacuation de ressortissants, avec notre ambassadrice Salina Grenet-Catalano et Cédric Baniel, consul.

Notre géographie fait notre destin, m’a commenté ce diplomate chevronné. La région n’est jamais tranquille.

Entre l’espoir d’un cessez le feu à Gaza et la crainte d’un accident qui mette le feu aux poudres entre le Hezbollah et Israël, la diplomatie chypriote privilégie la bonne coopération avec les ambassades pour se préparer à toute éventualité.

Chypre nie tout exercice militaire conjoint de préparation avec Israël en réponse aux accusations, assorties de menaces du Hezbollah. La diplomatie chypriote insiste sur la nécessité de ne pas légitimer les organisations non étatiques. Les messages doivent être envoyés aux puissances qui les contrôlent. +d’images

Nicosie – Consulat – Communauté française 

Échange avec Eleni Kyprianidou, conseillère des Français de l’étranger pour Chypre en présence de Cédric Baniel, consul, et Olivier Da Silva.

Depuis mon précédent passage, une nouvelle école française a été ouverte à Limassol. 40 élèves fréquentent une maternelle et primaire. Son budget est déjà à l’équilibre.

Nous avons évoqué la générosité de la France qui envisage une évacuation gratuite pour nos compatriotes depuis le Liban jusqu’à l’hexagone.

En comparaison, les autorités britanniques prendraient à leur charge l’évacuation vers Chypre, tandis que leurs citoyens devraient acquitter le prix du transport retour depuis Larnaca.

Quant aux Américains, le ferry envoyé en Israël pour permettre aux citoyens d’en repartir était payant. Résultat, très peu de monde sur le bateau. +d’images

Nicosie – Conseillers du commerce extérieur (CCEF)

À la faveur de mon retour à Nicosie, Salina Grenet-Catalano, ambassadrice de France à Chypre, m’a organisé une rencontre avec les conseillers du commerce extérieur à la Résidence de France, en présence de Sixtine Lefeuvre.

Cette ultime réunion entre les CCEF et l’ambassadrice, dont la mission s’achève à la fin du mois, nous a permis de faire le point sur les échanges bilatéraux.

Ma priorité pour le pays consiste à favoriser le soutien d’une chambre de commerce pour faciliter l’implantation des TPE/PME françaises.

Dans cet esprit, je me suis réjouis de la venue de Maxence Duault, président CCI France-Liban à Chypre en septembre prochain.

Chypre constitue un trait d’union entre l’UE et le Liban, Israël et les pays du Golfe.

Compte tenu de la situation au Liban, des entreprises ont déplacé leur siège de Beyrouth à Nicosie. Par ailleurs, Décathlon a ouvert une surface à Larnaca et deux hôtels Mercure se sont implantés. Ces marques françaises se développent sur l’île grâce à des investisseurs du Proche-Orient.

Merci à Andreas Kashiouris, directeur et pdt CCEF Chypre ; Doros Lycourgos (Avocat) ; Christakis Papavassiliou (Shoham) ; Takis Phidia (CNP) ; Victor Papadopoulos V-Pdt (La Maison du Vin) ; Xenia Photiou (Avocate) ; Barbara Petropoulou-Lillikas (Marketway) ; Khalil Letayf (Société Générale) pour leur participation. +d’images

Nicosie – Cyprus Institute

Retour au Cyprus Institute, où j’avais donné une conférence sur l’hydrodiplomatie en juin 2022 (compte-rendu), organisée par le docteur Fadi Comair, directeur du Energy, Environment and Water Research Center (EEWRC), et président de Medurable.

Pour rendre hommage à l’ambassadrice Salina Grenet-Catalano, dont la mission s’achève, Fadi Comair nous a réuni lors d’un déjeuner en compagnie de Sébastien de Courtois, Khalil Lteif et Nadim Abawat, DG et DG adjoint de la Société Générale et conseillers du commerce extérieur à Chypre et en Jordanie.

Ce moment privilégié a permis d’évoquer les nombreux enjeux économiques liés à la situation au Liban et ses conséquences pour Chypre.

Nous avons évoqué l’action de Medurable qui travaille sur des projets visant à restaurer et protéger les fleuves en danger, en collaborant avec les gouvernements locaux et les communautés pour mettre en place des pratiques durables de gestion de l’eau.

Nous sommes convaincus qu’il est nécessaire de dépasser les logiques nationalistes et de promouvoir une vision collaborative et durable de la gestion de l’eau. Les fleuves ne connaissent pas de frontières et leur gestion doit refléter cette réalité. Le passage au Cyprus Institute, m’a également permis d’échanger avec son nouveau président Stavros Malas et son prédécesseur, le professeur Costas Papanicolas.

Bravo et merci à Fadi Comair pour son engagement au long cours au service de la planète. +d’images

Nicosie – Commémoration de l’invasion Turque

J’ai assisté à la commémoration du 50e anniversaire de l’invasion turque au Palais présidentiel aux côtés de SEM Salina Grenet-Catalano.

Seul parlementaire étranger présent, j’ai eu le plaisir de saluer de nombreux membres du gouvernement chypriote.

Les discours de Kyriakos Mitsotakis, Premier ministre de Grèce et de Nicos Christodoulides, Président de la République de Chypre, ont ouvert une cérémonie émaillée de témoignages d’archives émouvants.

Le 20 juillet 1974, l’opération Attila, nom de code de l’invasion turque de Chypre, était lancée à 5 heures 30 du matin. Une sirène a réveillé l’île pour marquer ce devoir de mémoire.

L’opération aboutira à l’occupation de 38% du territoire chypriote par la Turquie et à la partition de l’île. Elle fera environ 4000 morts et un millier de disparus.

Ni le plan Annan, du nom de l’ancien secrétaire des Nations unies, Koffi Annan, proposé par l’ONU en 2004, ni la rencontre à New-York en 2010 des dirigeants chypriotes, grecs et turcs avec le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, n’ont permis d’aboutir à un accord permettant une réunification.

L’ONU est présente sur l’île depuis 60 ans, depuis que les violences intercommunautaires ont débuté. Le traité d’indépendance interdit l’union avec la Grèce ou la Turquie ainsi que la partition. Le mur qui traverse la capitale Nicosie illustre bien l’impasse qui a eu raison de toutes les bonnes volontés diplomatiques. +d’images

Nicosie – Exposition Cyprus insula

Visite de l’exposition Cyprus insula à la fondation de la Banque de Chypre avec le curateur de l’exposition et ancien vice-ministre de la Culture, Yiannis Toumazis, en présence de Salina Grenet-Catalano.

Cette exposition permet d’appréhender l’histoire, le caractère et l’identité insulaire de Chypre depuis l’antiquité à nos jours.

Un film d’une trentaine de minutes décrit l’histoire de l’île à partir de la création de la République de Chypre en 1960 et l’enthousiasme de la population gagné alors par l’esprit d’indépendance et de démocratie.

Passée l’euphorie, des réalités cruelles sont apparues avec l’émergence de la constitution qui ont abouti à l’invasion de la Turquie et l’imposition d’une partition de l’île.

J’ai été séduit par cette narration équilibrée et félicité Yiannis Toumazis pour la qualité de l’exposition qui fermera ses portes fin juin 2025. +d’images

Chypre Nord

Kyrenia – Kormakitis – Communauté maronite

Excursion à Chypre-Nord avec l’expert technique international Sébastien de Courtois, à la rencontre de la communauté Maronite.

L’occasion de découvrir cette petite communauté chrétienne arrivée à Chypre dès la deuxième moitié du VIIIe siècle.

Elle a connu son essor sous le règne de Lusignan, cette dynastie franque de Terre Sainte installée sur Chypre à partir de l’an 1193, durant trois siècles.

Désormais repartie sur 4 villages, tous en zone nord, je me suis rendu à l’abbaye de Bellapaïs à Kyrenia, et au village maronite de Kormakitis, où j’ai visité son église dédiée à Saint-Georges.

Une réplique d’une croix maronite découverte dans le nord de l’île a été offerte au souverain pontife par Fadi Comair.

Les Maronites de Chypre sont soucieux d’affirmer leur spécificité et d’obtenir une reconnaissance officielle comme communauté religieuse autonome. Ces chrétiens d’Orient en terre européenne sont peu, si on compte le nombre de leurs membres, mais l’empreinte de leur histoire est immense.

J’ai souhaité leur témoigner tout mon soutien par ma visite.
Merci aux personnes qui m’ont accueilli. +d’images

Médias – « Cadic se dit inquiet de l’influence extérieure sur le Liban » (Ici Beyrouth – 16/07/2024)

Extrait :

Olivier Cadic, sénateur représentant les Français établis hors de France, a exprimé mardi son inquiétude face à “l’influence extérieure continue sur le Liban, qui n’est plus libre ni indépendant comme il devrait l’être”.

Il a tenu ces propos au terme d’une réunion qu’il a tenue avec les députés de l’opposition, au siège du leader des Kataëb, Samy Gemayel, à Bickfaya.

M. Cadic s’est également dit inquiet pour les 700 soldats français faisant partie de la Finul, rappelant “à ceux qui attisent le conflit que les soldats français sont venus pour la paix et non pour être partie prenante d’un conflit que les Libanais n’ont pas décidé”.

“Je suis revenu après une absence de 18 mois pour constater qu’aucun progrès n’a été réalisé, aucun président n’a été élu, aucun gouvernement n’a été formé”, a-t-il déploré.

Le sénateur français a affirmé être retourné au Liban “pour évaluer l’ampleur du danger qui menace le Liban”, mettant en péril la sécurité des Libanais et des Français vivant au Liban.

Dans ce cadre, M. Cadic a souligné que ce danger est lié à “la décision unilatérale du Hezbollah d’ouvrir un nouveau conflit avec Israël”.

Lire la suite de l’article sur le site Ici Beyrouth

En circonscription au Liban – Beyrouth / Bikfaya (13-17 juillet 2024)

Toute ma gratitude à Nadia Chaaya, présidente du groupe les Indépendants à l’Assemblée des Français de l’étranger, pour la qualité de l’organisation des 26 séquences concrétisées lors de ce sixième séjour de quatre jours au Liban, à la faveur de notre fête nationale.

Son engagement en faveur du Liban allié à son expérience en matière de politique intérieure, de sécurité, des affaires, et à son souci de prendre en compte toutes les détresses pour les apaiser, explique la variété et l’intensité du programme des rencontres proposées.

Un grand merci également à son mari Khattar pour sa participation et sa patience afin que tout puisse se dérouler sans anicroche.

Je remercie enfin monsieur l’ambassadeur Hervé Magro et toute l’équipe de la résidence des pins pour leurs multiples attentions, afin de favoriser la réussite de mon séjour. +d’images

MTV – À l’issue de mon déplacement au port de Beyrouth, j’ai répondu aux questions de Marianne Zouein. Je la remercie d’avoir reproduit fidèlement mon propos au travers du montage réalisé.

Communauté française

Ambassadeur

À la faveur de ce sixième déplacement au Liban, j’ai eu deux échanges privilégiés avec Hervé Magro, ambassadeur de France au Liban, au début et à la fin de mon séjour.

Nous avons ainsi pu faire le point sur tous mes entretiens à la résidence des Pins.

Je lui suis profondément reconnaissant d’avoir pris en compte les demandes des familles des victimes de l’explosion du port que je lui ai transmises.

La diplomatie française déploie des efforts considérables et louables depuis toujours pour soutenir le Liban. Malheureusement, elle n’est pas payée en retour, si nous en jugeons par les crises de tous ordres qui ébranlent le pays.

Devons-nous continuer à nourrir un système qui profite à des forces qui honnissent nos valeurs ou devons-nous revoir en profondeur notre approche, afin d’éviter toute complaisance envers ceux qui piétinent le droit ?

La question se pose désormais. +d’images

Associations de victimes

Chacun a en mémoire l’explosion du port de Beyrouth, le 4 août 2020.

La plus grande explosion non nucléaire de l’histoire a dévasté de grandes parties de Beyrouth, entraînant plus de 200 décès dont trois Français, des milliers de blessés, des centaines de milliers de personnes déplacées.

Suite à ma visite de janvier 2023 (compte-rendu), j’avais interrogé la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna sur les progrès concernant l’enquête (voir vidéo : QAG du 18 janv. 2023 – Port de Beyrouth).

Près de quatre ans après la tragédie, force est de constater que tout est scandaleusement bloqué. L’enquête du juge libanais, plusieurs fois entravée, a été suspendue depuis décembre 2021. Ce naufrage judiciaire est révoltant.

J’ai rencontré les familles des victimes le dimanche 14 juillet afin de rendre compte de l’action prise au Sénat, conformément à leur demande, suite à mon précédent déplacement. Leur témoignage et leur douleur m’ont bouleversé.

Je suis allé au port pour rendre hommage à la mémoire des victimes.

Les familles m’ont invité à m’arrêter également en leur compagnie à la caserne de pompiers, d’où certains sont partis pour ne plus jamais revenir ce 4/08/24.

Je remercie Nadia Chaaya d’avoir obtenu l’accord de l’armée libanaise d’ouvrir le port le 17 juillet, jour férié au Liban, pour nous permettre d’aller tous ensemble nous recueillir devant la stèle, sur laquelle sont inscrits le nom des victimes. J’ai vu dans les yeux des militaires le soulagement d’avoir obtenu l’autorisation de leur hiérarchie de nous ouvrir les portes.

Ces familles attendent de connaître la vérité et que les responsables soient traînés devant les tribunaux. Ils n’ont plus confiance en la justice libanaise. Je poursuivrai ma mission d’aide à leurs efforts auprès des instances internationales, afin de leur permettre d’obtenir justice ! +d’images

Fête nationale

Près de 2000 invités ont rejoint la Résidence des Pins pour célébrer notre fête nationale, ce 14 juillet 2024, en présence de plusieurs élus : Amelia Lakrafi, députée, Nadia Chaaya, conseillère AFE, Rola Assi, Ziad Nassour, Lucas Lamah, Mira Abi Ramia, CFDE.

Dans son discours, Hervé Magro, ambassadeur de France, a décrit les blocages politiques qui affectent le Liban et qui nous désespèrent.

L’ambassadeur a présenté les athlètes qui porteront les couleurs du Liban aux Jeux olympiques et paralympiques.

Fier d’avoir rencontré nos forces engagées dans la FINUL pour garantir la sécurité des Libanais et admiratif devant l’engagement bénévole des jeunes libanais auprès de la Croix rouge. +d’images

Consul général

Le contexte de menace de conflit entre le Hezbollah et Israël justifie que nous puissions anticiper de revivre 2006, un scénario qui nous avait conduits à évacuer 10.000 compatriotes.

Les menaces renouvelées du Hezbollah à l’encontre de Chypre ont accentué certaines craintes. Aussi, je remercie Julien Bouchard, notre consul général, de bien avoir voulu me recevoir en compagnie de Nadia Chaaya, conseillère AFE, membre de la commission sécurité.

À la différence d’autres pays, la France n’a pas appelé ses ressortissants à quitter le territoire. Américains, Canadiens, Allemands l’ont fait, sans résultat.

Je suis ravi d’avoir pu évaluer le sérieux de la préparation opérée par notre consulat en bonne intelligence avec nos forces armées.

Diplomatie parlementaire

Chef des armées

Très heureux d’avoir eu l’opportunité de revoir le général Joseph Aoun, commandant en chef des armées au Liban, pour un entretien privilégié, obtenu par Nadia Chaaya, conseillère AFE.

Le chef des armées a exprimé sa gratitude à la France pour son soutien aux forces armées libanaises et sa satisfaction pour l’action conjointe menée avec la FINUL au sud Liban, et les résultats qui en découlent.

Le général s’est montré soucieux de répondre à mes questions sur les risques d’escalade du conflit entre le Hezbollah et Israël dans le sud Liban et leurs conséquences potentielles, susceptibles de menacer la sécurité de nos compatriotes du Liban. Il constate que 5000 maisons ont été totalement détruites dans le sud et que seule une minorité des 100.000 personnes ayant quitté le sud est revenue. J’ai salué l’action des forces armées libanaises qui protègent les villageois restés sur place.

Le général s’inquiète également des effets collatéraux de la cash économie au Liban qui s’avèrent offrir un terrain favorable au blanchiment, terreau de l’insécurité.

Les forces armées libanaises sont restées multiconfessionnelles, à l’image du Liban, et constituent un rempart pour éviter que le pays ne s’effondre totalement dans le chaos.

Je veux rendre hommage à Joseph Aoun pour le respect qu’il inspire au Liban et à l’international. Ses propos clairs, précis et concis sur les défis à relever démontrent qu’il dispose de toutes les qualités prêtées aux hommes d’États. +d’images

Ministre de l’Intérieur

Rencontre avec Bassam Al Mawlawi, ministre intérimaire de l’Intérieur, pour évoquer la situation politique et sécuritaire interne au Liban.

La guerre menée par le Hezbollah avec Israël au sud du Liban et ses menaces envers Chypre ont suscité l’inquiétude au niveau international et justifié mon retour pour évaluer la menace qui pèse sur les Français établis au Liban.

« Les Libanais ne veulent plus de la guerre », m’a rassuré le ministre.

Nos discussions ont donc porté sur les derniers développements dans le sud du Liban et sur l’importance de la mise en œuvre de résolutions internationales qui ont trait, entre autres, à la frontière avec Israël et au désarmement du Hezbollah.

Le ministre Mawlawi m’a exprimé sa gratitude pour le soutien continu de la France au Liban et ses efforts aux côtés des États membres du comité du Quintette pour résoudre la vacance présidentielle.

Le ministre m’a alors confié son constat. Plus qu’un nom, le pays a besoin aujourd’hui d’une personnalité susceptible de définir une vision à dix ans.

J’ai apprécié son regard lucide sur les carences d’un pays à genou, où 82% des personnes en prison ne sont ni jugées, ni condamnées.

L’entente traditionnelle ne fonctionne plus. Il pense en conscience qu’il est urgent de rebâtir le Liban sur de nouvelles bases. +d’images

Direction de la Sureté générale

Entretien avec le général Élias Baïssari, actuellement directeur par intérim de la Sûreté générale, sur la situation sécuritaire au Liban.

Le général est revenu sur les multiples aspects de la crise qui frappe le Liban, à commencer par la crise bancaire. La crise politique qui dure désormais depuis 18 mois place le pays dans une situation critique.

Le général m’a listé toutes les raisons qui justifieraient le renforcement de notre rôle et fait des suggestions pour que l’action diplomatique de la France gagne en efficacité.

Enfin, le général a insisté sur le fardeau économique que font peser la présence des deux millions de Syriens réfugiés sur le Liban.

Candidat suggéré par certains à la présidentielle, le général Élias Baïssari a la lourde tâche de succéder, depuis l’an dernier, au général Abbas Ibrahim, proche du Hezbollah, inculpé en février 2023 par le juge en charge de l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth. +d’images

Ministère de la Santé

Ravi d’être revenu au ministère de la Santé pour retrouver le Dr. Firass Abiad, ministre de la Santé, grâce au concours de son conseiller le Dr. Pierre Anhoury (Expertise France).

Accompagné par Nadia Chaaya, conseillère AFE, nous avons pu faire le point sur les nombreux progrès observés depuis mon précédent passage en janvier 2023 (compte-rendu).

Le ministre regrette que l’action internationale passe par des ONG sans connexion avec le service hospitalier public qui est en grande difficulté, tout en précisant que ce n’est pas l’approche de l’AFD, qui tient compte de cette dimension.

Le plan signé avec le ministère de la Santé français a responsabilisé son ministère sur les choix stratégiques. Il se réjouit de cette confiance. Autre point de satisfaction, le plan national contre le cancer a bénéficié de l’aide de toutes les institutions françaises.

Le projet d’accompagnement au renforcement des acquis du personnel soignant dans le secteur public, soutenu par l’AFD, constitue une nouvelle avancée positive. Cela passe par le recrutement de jeunes générations pour remplacer les départs à l’étranger et la création de tableaux de bord pour améliorer le pilotage d’hôpitaux publics.

Si toutes ces avancées nous ont tous réjouit, le ministre s’est assombri en pensant à la guerre qui menace chaque jour de rompre les fragiles équilibres qu’il a tenté de construire. Et de conclure d’une prédiction glaçante : “j’ai le sentiment de bâtir une cabine sur le Titanic !” +d’images

Bikfaya – Chambre des Députés

Merci à Samy Gemayel, chef du parti Kataeb, de m’avoir accueilli en compagnie de Nadia Chaaya, conseillère AFE, à Bikfaya, village situé à trente minutes de Beyrouth, pour me permettre d’échanger avec les députés de l’opposition sur la situation du Liban.

MTV a rendu compte de cette rencontre : “Samy Gemayel, chef de Kataeb et les députés de l’opposition rencontrent le sénateur français Olivier Cadic” >>>

Les députés de l’opposition comprenaient Michel Moawad, Neemat Frem, Nadim Gemayel, Elias Hankach, Selim Sayegh, Ghassan Hasbani et Bilal Hocheimi.
Les pourparlers se sont concentrés sur un aperçu complet des développements régionaux, soulignant les implications de l’escalade des tensions sur le front sud et des menaces mutuelles entre le Hezbollah et Israël sur la situation au Liban, ainsi que les négociations en cours pour la désescalade.

Gemayel a remercié son invité pour ses efforts et a déclaré après la réunion : “Nous avons été honorés par la visite de notre ami français, le sénateur Olivier Cadic. C’est un amoureux du Liban, dévoué à ses intérêts, et l’un des Français qui défendent les intérêts du pays dans tous les forums. Nous lui souhaitons une tournée fructueuse et espérons qu’il transmettra ses observations au Sénat français.”

Pour sa part, Cadic a déclaré : “C’était une occasion précieuse d’échanger des points de vue avec vous et plusieurs députés de différents blocs politiques qui ont partagé leur point de vue sur la situation au Liban”.

“Je suis revenu après une absence de 18 mois pour constater qu’aucun progrès n’a été fait. Un président n’a pas été élu, pas plus qu’un gouvernement n’a été formé. La sécurité du peuple libanais est menacée en raison de la décision unilatérale du Hezbollah d’initier une nouvelle confrontation avec Israël. Cela menace non seulement la sécurité des Libanais, mais aussi de beaucoup de nos citoyens français vivant au Liban. Par conséquent, j’ai décidé de revenir et d’évaluer l’ampleur du danger auquel le Liban est confronté”, a-t-il ajouté.

“Ma préoccupation découle de l’influence extérieure continue sur le Liban, qui n’est plus aussi libre ou indépendant qu’il devrait l’être. Je suis également inquiet au sujet des 700 soldats français des forces internationales de maintien de la paix dans le sud, stationnés à la frontière. Je tiens à rappeler à ceux qui alimentent le conflit que les soldats français sont venus pour la paix, pas pour faire partie d’un conflit que les Libanais n’ont pas décidé”, a conclu Cadic. +d’images

Forces libanaises

Rencontre avec Samir Geagea, leader des Forces libanaises, la force numériquement la plus importante du Parlement libanais.

Merci à Patricia Elias d’avoir facilité cette rencontre, en présence de Nadia Chaaya, conseillère AFE, au siège du parti, situé dans les montagnes à plus d’une heure de route de Beyrouth. Suite à la tentative d’attentat à laquelle Samir Geagea a échappé en 2012, le chef des Forces libanaises est devenu très prudent dans ses déplacements.

Son engagement et son aura politique en font un acteur incontournable de la vie politique libanaise.

Son regard sur les blocages qui empêchent l’élection d’un président constitue une clé de lecture complémentaire qui permet d’esquisser une solution. Une rencontre très utile pour décrypter la situation. +d’images

Nations Unies

Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL)

Entretien avec Hervé Lecocq, chef de mission adjoint de la FINUL, à Beyrouth pour saluer l’engagement de nos 700 soldats au profit de cette mission de la paix.

Les échanges de tirs sont réguliers sur la frontière sud entre le Hezbollah et Israël.

Comme je n’ai pas eu l’opportunité d’évaluer personnellement la situation sur le terrain, je me suis inquiété de la sécurité du personnel de la FINUL, et plus largement celle du personnel de toutes les opérations de maintien de la paix.

En effet, un tir ayant touché la FINUL était survenu dans son quartier-général de Naqoura, dans le sud du Liban, le 15 octobre 2023, soit une semaine après l’attaque terroriste du Hamas. Cet incident avait provoqué des dégâts matériels, sans causer de victimes.

Nous sommes revenus sur les besoins de l’armée libanaise pour lui permettre de monter en gamme afin d’assurer seule la défense du territoire et de remplacer le Hezbollah. +d’images

Diplomatie économique

Conseillers du commerce extérieur (CCEF) – CCI France-Liban (CCIFL)

Merci à Maxence Duault, président de la CCIFL et directeur de l’École supérieure des affaires (ESA), de m’avoir de nouveau accueilli à l’ESA avec les conseillers du commerce extérieur (CCEF) du Liban et les membres de la Chambre de commerce France-Liban, en présence de Hugo Bruel, conseiller économique à l’ambassade.

Tous s’accordent sur la nécessité de remettre un leadership en place pour réformer l’État et le remettre en état de marche. L’absence d’un secteur bancaire et l’interdiction de l’Arabie saoudite d’importer depuis le Liban m’ont été décrites comme des obstacles importants pour le secteur privé formel.

Pour fonder un modèle économique, personne ne peut se substituer aux Libanais. Malgré la crise, chacun décrit des opportunités ou des résistances qui justifient de s’accrocher.

Je me réjouis d’apprendre que la CCIFL mènera en septembre une mission à Chypre pour développer des synergies entre ces deux pays. Ma priorité d’action à Chypre est justement de permettre à nos TPE/PME d’aborder le marché du Moyen-Orient, depuis l’île toute proche, qui offre des sécurités juridiques propres à l’espace économique européen.

Le Liban conserve des atouts qui lui permet de conserver confiance dans un rebond lorsque tout se remettra en place. Une nouvelle fois, les CCEF m’ont permis de décrypter la situation en dehors des idées reçues. Je veux leur exprimer toute ma gratitude. +d’images

Rassemblement des Dirigeants et Chefs d’entreprise libanais (RDCL)

Le RDCL a été créé en 1986 pendant la guerre civile en se calquant sur le Medef. Il compte 250 membres réunissant 50 000 employés. Le mouvement est multiculturel et multidisciplinaire.

Merci à Nicolas Boukather, président du RDCL, pour m’avoir organisé deux séquences afin d’échanger avec des entrepreneurs et des financiers.

La première lors d’un dîner organisé à son domicile avec son épouse Carol sur les conséquences et les scénarios de la sortie de la crise bancaire, avec la participation de Frederico Lima (FMI), Khalil Dinguizli (BERD), Selim Zeeni (Pdt des industriels), Karim Bitar (Pdt Kulluna Irada), Ziad Baroud (ancien ministre de l’Intérieur, chairman de la NDU) et Sébastien de Courtois (conseiller à Chypre).

La seconde à la faveur d’une présentation au siège du RDCL avec des membres du conseil d’administration pour m’alerter sur l’évolution de la cash économie qui atteint désormais 43% de l’économie libanaise.

L’internet illégal s’élève à 65% de l’économie, 70% des générateurs sont illégaux et 64% des travailleurs au Liban ne sont pas enregistrés à la Sécurité sociale.

Les entreprises du secteur privé légal sont un des trois piliers, avec les forces armées libanaises et la diaspora, qui permettent au pays de tenir. Celles-ci craignent que la communauté internationale sanctionne les errements du Liban qui contribue au financement de milices armées, comme le Hezbollah, en prenant des mesures qui impacteraient surtout le secteur légal et favoriseraient l’informel, plutôt que de le faire reculer.

Le RDCL travaille à un plan baptisé “Aspire” aidé par USAID qui sera prêt d’ici un an, car il faut un système légal qui fonctionne. Pour y parvenir, le Liban a besoin d’un système bancaire neutre et transparent qui travaille avec Tracfin et une justice indépendante pour arbitrer les recours.

Je suis reconnaissant envers mes interlocuteurs pour toutes les informations partagées, et admiratif devant leur détermination à faire les efforts nécessaires pour relever leur pays. +d’images

Enseignement

Réunion sur l’enseignement français au Liban

Entretien sur l’enseignement français au Liban avec Charles Kanaan, ancien conseiller au secrétaire général des écoles catholiques au Liban et Maxence Duault, directeur de l’ESA Business School, très investi sur le secteur de l’éducation.

64 écoles sont homologuées au Liban, dont 30 sont catholiques. 300 écoles composent ce réseau d’écoles catholiques, soit 90% qui opèrent en dehors de l’homologation.

Il m’est apparu opportun d’expliquer à ces deux fins connaisseurs du réseau local d’enseignement, les évolutions ayant conduit l’Anefe à s’ouvrir désormais aux écoles non homologuées.

Ravi d’avoir bénéficié de leurs observations en présence de Nadia Chaaya, membre du CA de l’Anefe, pour adapter notre association aux attentes des écoles du Liban qui enseignent en français.

Bikfaya – Lycée officiel

À l’initiative de Karine Gemayel, présidente de l’association Kelna Ayleh, j’ai visité le lycée officiel de Bikfaya, une des 182 écoles publiques du pays, en compagnie de Nadia Chaaya, conseillère AFE.

Opportunité d’échanger avec les enseignants et les élèves, qui comptaient au nombre de 150 pour l’année passée.

L’absence d’équipements informatiques et de mazout pour faire tourner les groupes électrogènes constituent les premiers handicaps cités.

Les salaires des professeurs ont diminué de 80 à 90 % entre 2019 et 2024 (de 1500/2000$ à 300$), ce qui a contraint nombre d’entre eux à quitter cet enseignement.

L’éducation est un des piliers du pays qui explique la raison pour laquelle les Libanais sont recherchés par les entreprises. Il est donc déterminant que les écoles publiques puissent retrouver, au plus vite, les conditions d’opérer d’avant crise. +d’images

Coopération

Agence française du développement (AFD)

Depuis 2019, le Liban traverse une crise économique et financière majeure comme jamais connue par aucun autre pays, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Je me suis rendu au bureau local de l’AFD pour faire un point avec Catherine Bonnaud, directrice pays, sur les niveaux d’engagement et leur mise en œuvre.

Depuis 1999, l’AFD a mobilisé 1,5 milliard d’euros pour le Liban (362 millions d’euros depuis 2019).

L’AFD tente d’accompagner le pays à faire face aux chocs et à poser les bases d’un État au service des populations. L’action se déploie dans les secteurs de la santé ; éducation ; eau et assainissement ; développement local inclusif (urbain et rural) ; gouvernance économique et financière.

Il sera intéressant d’obtenir une analyse indépendante sur l’impact de notre action et d’évaluer comment la population libanaise la perçoit. +d’images

Hôpital Hôtel-Dieu de France

Accueilli par le professeur Georges Dabar, directeur des Affaires médicales, j’ai visité l’Hôtel-Dieu de France, un hôpital centenaire construit en 1913 et inauguré en 1923, en compagnie de Pierre Anhoury (Expertise France) et de Nadia Chaaya, conseillère à l’AFE.

L’hôpital qui dispose de 400 lits constitue une référence pour les Libanais. Il sert toutes les catégories de la population et toutes les communautés.

Situé à un kilomètre de l’explosion du 4/08/20, 700 blessés ont été traités sur place ce jour-là.

Depuis deux ans, l’Hôtel-Dieu est devenu un réseau d’hôpitaux francophones, avec un centre d’achats consolidés, une carte d’assurance médicale qui permet l’accès à l’ensemble du réseau d’ambulances.

Une caisse sociale a été créée grâce à des mécènes pour pouvoir aider les clients à payer leurs factures. Parmi les donateurs, Malte au Liban en France fait des levées de fonds pour permettre l’acquisition d’équipements.

L’hôpital dispose du seul centre de soins palliatifs du Liban.
L’Hôtel-Dieu de France développe une approche inclusive inspirante. +d’images

Bikfaya – ONG Kelna Ayleh – Centre de soins primaires

La présidente de Kelna Ayleh, Karine Gemayel, accompagnée de plusieurs personnes engagées dans son association, m’ont accueilli en présence de Nadia Chaaya dans les locaux du centre de soins primaires.

Karine y officie bénévolement comme chirurgien-dentiste.

Créée en 2014, l’association a pris une grande envergure pour aider les personnes les plus vulnérables à traverser la crise qui s’est abattue sur le Liban en 2019.

L’ONG Kelna Ayleh assure les soins et les examens de santé (dentaire, ORL, orthopédie, orthophonie, gynécologie, ophtalmologie, pédiatrie, phytothérapie, dermatologie…) au plus grand nombre de patients dans la localité.

L’association a également développé le projet “Cuisine centrale” dont les principaux objectifs sont : 1) fournir des repas chauds aux bénéficiaires et 2) établir un outil d’entrepreneuriat social sur les pratiques culinaires et les mesures de sécurité alimentaire. 62.400 repas ont été distribués en 2023 et 1000 repas de Noël en faveur des pompiers situés dans 11 casernes.

Enfin, l’association développe une plateforme de formation qui relie les jeunes qualifiés au marché international dans le domaine des affaires et de la technologie pour favoriser la stabilité sociale.

Impressionné par la variété des services offerts et la dynamique engagée pour tous au Liban sans distinction de communauté. Félicitations à Karine pour cet accomplissement si inspirant. +d’images

Pompiers – Sécurité civile

Visite mémorable au centre de Sécurité civile à la rencontre des héros du quotidien qui donnent leur temps et risquent parfois leur vie bénévolement au service du bien commun.

Ils sont 35 volontaires à intervenir dans ce centre situé au sud de Jounieh, dans la banlieue nord de Beyrouth. Le chef de caserne ne reçoit que 230 dollars mensuels pour salaire, après 40 ans de service.

Si cette caserne est encore ouverte, c’est que les volontaires y mettent leurs moyens personnels. La liste est longue de leurs besoins que l’État ne fournit plus. De toutes les donations venues de France ou de l’ambassade d’Allemagne, rien n’a été reçu. Le gouvernement a tout réorienté vers le sud au bénéfice d’une autre communauté.

En cas d’incendie, leur boucle Whatsapp les avertit. Ils doivent alors se rendre sur les lieux du sinistre avec leur propre véhicule et amènent eux-mêmes des crèmes et des médicaments pour les blessés du feu. Les vêtements anti-feu, d’occasion et datés d’un autre temps, doivent être partagés entre 5 pompiers, les exposant au risque d’être brûlés.

La décision politique gouvernementale qui les prive de tout les frustre, surtout lorsque le conseil de fermer le centre leur parvient s’ils ne sont plus capables de le faire fonctionner à leurs frais.

Pourquoi continuent-ils malgré tout ?
Réponse : “Nous nous sentons responsables !”
Casque bas devant ces personnalités au courage et à l’humilité hors du commun. +d’images

Sénat – Maroc – Sahara occidental : la France soutient le plan d’autonomie du Maroc

Le cabinet de Stéphane Séjourné m’a transmis ce message sur la question du Sahara occidental :

« Le Président de la République avait investi le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, de la mission d’approfondir et de renouveler le lien exceptionnel qui unit la France et le Maroc.
Aujourd’hui, à l’occasion de ses vœux au Roi du Maroc, le Président de la République, a indiqué dans quelle direction il souhaitait projeter la relation bilatérale. Il a également défini un cap sur la question du Sahara occidental.
’’Notre soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007 est clair et constant. Pour la France, celui-ci constitue désormais la seule base pour aboutir à une solution politique juste, durable et négociée conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies’’. »

Attendu de longue date par les Français du Maroc, récompensant ainsi les efforts engagés de longue date par l’ambassadeur Christophe Lecourtier, la Chambre française de commerce et d’industrie au Maroc, et le groupe d’amitié France-Maroc du Sénat, auquel j’appartiens, je me réjouis du soutien de la France au plan marocain d’autonomie.

Le Président du Sénat, Gérard Larcher, a salué la décision du Président de la République, espérant désormais « la résolution de différends qui ont trop duré, minant l’intégration du Maghreb et pénalisant sa prospérité ».

Le Président du Sénat a, par ailleurs, tenu à souligner que cette décision n’avait pas vocation à porter atteinte à la relation entre la France et l’Algérie, fondée sur de solides intérêts partagés, et a souhaité qu’elle permette d’ouvrir de nouvelles perspectives.

Pour sa part, le Groupe interparlementaire d’amitié sénatorial France-Maroc, présidé par Christian Cambon a salué la décision du Président de la République dans un communiqué :

«Sahara occidental : le Groupe d’amitié France-Maroc du Sénat se réjouit du soutien de la France au plan marocain d’autonomie»

Le Groupe interparlementaire d’amitié France-Maroc, présidé par le Sénateur Christian Cambon (Les Républicains – Val-de-Marne), salue la déclaration du Président de la République en faveur du plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental, à l’occasion du 25ème anniversaire de l’intronisation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Ainsi que l’a demandé à maintes reprises le Groupe d’amitié, ce plan est désormais “la seule base pour aboutir à une solution politique, juste, durable et négociée, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies”.

(…) Pour le président du Groupe d’amitié Christian Cambon, “cette décision réconcilie la France avec sa position historique, en soutien au Maroc et à ses efforts en faveur de la paix et du développement dans cette région”.

Le Groupe d’amitié, dont des délégations se sont rendues à plusieurs reprises à Dakhla et Laâyoune, a longtemps œuvré dans le cadre de la diplomatie parlementaire pour que la France soutienne sans équivoque le plan marocain. Ce travail a été mené en étroite collaboration avec le groupe d’amitié Maroc-France de la Chambre des Conseillers du Maroc et ses présidents successifs. Pour Christian Cambon, “il était temps que la France ajoute son nom à la longue liste de pays ayant déjà appuyé la proposition d’autonomie pour le Sahara occidental sous souveraineté marocaine”.

Rappelant que cette décision ne remet nullement en cause les liens d’amitié et de coopération avec l’Algérie, le président du Groupe d’amitié a appelé à “écrire une nouvelle page de la coopération entre pays méditerranéens, en s’appuyant notamment sur le solide partenariat noué entre la France et le Maroc”.

Au nom des 68 membres du Groupe d’amitié France-Maroc du Sénat, le président Christian Cambon adresse ses vœux cordiaux et chaleureux à Sa Majesté le Roi Mohammed VI et au peuple marocain à l’occasion de la célébration du 25ème anniversaire de son intronisation.
Source – Site du Sénat

Paris – JO 2024 – ArcelorMittal

À quelques heures de la cérémonie d’ouverture, j’ai félicité Bruno Theret, président du conseil consulaire du Luxembourg et Senior Advisor d’ArcelorMittal.

Partenaire Officiel des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, la société est en charge de la fabrication, en acier, des icônes que sont la Torche et les Spectaculars.

Avec l’appui de partenaires soigneusementsélectionnés, ArcelorMittal a produit 2000 Torches sur ses sites, dont Châteauneuf, Florange et Woippy, constituées d’acier 100% français.

Pour la première fois, le design des Torches est identique pour les Jeux Olympiques et pour les Jeux Paralympiques, en écho au thème de la parité.

Belle illustration de la capacité industrielle française qui a contribué à nous rendre si fier lors de la cérémonie inaugurale.