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Cyber – Création du C3BO

Centre de développement des capacités cyber dans les Balkans occidentaux

Le 29 janvier, la Commission des Affaires étrangères et de la Défense a voté en faveur du projet de loi, présenté par ma collègue Sylvie Goy-Chavent, autorisant l’approbation de l’accord portant sur la création du Centre de développement des capacités cyber dans les Balkans occidentaux (C3BO).

L’accord vise à créer un Centre de développement des capacités cyber dans les Balkans occidentaux (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Kosovo, Macédoine du Nord, Monténégro, Serbie) en lui octroyant le statut d’organisation internationale (C3BO). Le siège du centre est prévu au Monténégro, à Podgorica.

Cet accord signé par trois pays qualifiés de « fondateurs » a pour objet de renforcer la cyber-résilience des Balkans par des activités de formation et de sensibilisation. Les objectifs du C3BO sont de renforcer les capacités opérationnelles des services de police et de justice, la prévention des attaques cyber et la gestion des risques.

Le C3BO vise à former des experts, au sein des agences, administrations, forces de police et de sécurité régionales. Il permettra d’approfondir la coopération entre tous les acteurs régionaux et d’harmoniser les normes applicables dans la perspective de leur adhésion future à l’Union européenne.

En novembre 2022, nous avions accueilli une délégation de députés monténégrins (compte-rendu) suite à la cyberattaque majeure subie par le Monténégro à l’été 2022. 17 systèmes différents localisés dans 10 ministères avaient été corrompus et 3000 ordinateurs d’état avaient dû être réinstallés. L’ANSSI avait dépêché 15 agents à Podgorica pour la circonstance.

Je me réjouis que l’initiative dont nous avions parlé en novembre 2022, aie prospéré, et que notre pays soit en pointe pour animer ce centre cyber international.

Sénat – Inde – 76ème Journée de la République

À l’invitation de l’ambassade de l’Inde à Paris, j’ai eu l’honneur de participer à une superbe réception à l’hôtel Intercontinental, ce 27 janvier, à l’occasion de la 76ème Journée de la République de l’Inde.

Cette cérémonie m’a offert l’opportunité de rencontrer SEM Sanjeev Singla, ambassadeur d’Inde en France, arrivé récemment en poste à Paris.

Après sa visite pour notre fête nationale en 2023, en qualité d’invité d’honneur, le Premier ministre Narendra Modi est à nouveau attendu à Paris en février, à l’occasion du sommet sur l’IA.

Laurent Saint-Martin, ministre délégué, du Commerce extérieur et des Français de l’étranger, a rappelé le partenariat stratégique et les nombreux points communs de nos deux nations qui ont l’indépendance et la défense de l’état de droit en partage.

Le ministre a souligné la volonté de densifier les flux croisés dans le domaine économique.

2026 marquera l’année de l’innovation France-Inde. +d’images

VOEUX 2025

Voeux à la communauté française établie à l’étranger

Madame, Monsieur, mes chers compatriotes établis à l’étranger,

L’année 2024 nous a offert de nombreuses occasions d’être fiers de notre pays. Lire la suite

Retrouvez mes actions

Reportage Public Sénat – Des élus pris pour cible

SOMMAIRE DES DÉPLACEMENTS 2024

EUROPE
BULGARIE
Sofia | 17-18 sept. 2024Lien
CHYPRE
Nicosie / Larnaca / Kyrenia / Kormakitis | 18-21 juil. 2024Lien
DANEMARK
Copenhague | 26-27 sept. 2024Lien
ESTONIE
Tallinn, Tapa | 27-28 août 2024Lien
GRÈCE
Thessalonique | 30 nov. 2024Lien
LITUANIE
Vilnius | 29-30 août 2024Lien
Kaunas | 30 août & 1er sept. 2024Lien
Klaipėda & Nida | 30-31 août 2024Lien
POLOGNE
Varsovie | 1-2 sept. 2024Lien
Karpacz (Forum économique) | 3-5 sept. 2024Lien
ROYAUME-UNI
Glasgow | 13 déc. 2024Lien
Londres | 6 dec. 2024Lien
Londres | 24-25 sept. 2024Lien
Londres, Birmingham, Ashford | 03-11 juil. 2024Lien
Londres | 24 mai & 18 juin 2024Lien
Londres | 28 mars 2024Lien
Londres | 9 fév. 2024Lien
Bridgwater & Bristol | 8 fév. 2024Lien
Londres | 26-29 janv. 2024Lien
Londres | 4 janv. 2024Lien
SERBIE
Belgrade | 14-15 nov. 2024Lien
SUISSE
Berne & Genève | 24-25 oct. 2024Lien
Genève | 19-20 sept. 2024Lien
Zurich | 20-21 sept. 2024Lien
AFRIQUE
BURUNDI
Bujumbura | 9-11 avril 2024Lien
ÉTHIOPIE
Addis Abeba | 19-20 avril 2024Lien
KENYA
Nairobi | 11 & 15 avril 2024Lien
Mombasa | 13-14 avril 2024Lien
MAROC
Marrakech | 30-31 mai 2024Lien
Agadir | 01-02 juin 2024Lien
RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
Bangui | 13-16 fév. 2024Lien
RWANDA
Kigali & Tumba | 5-9 avril 2024Lien
TANZANIE
Zanzibar | 17 avril 2024Lien
Dar es Salaam | 16-18 fév. 2024Lien
AMÉRIQUE
BOLIVIE
La Paz | 12-14 mai 2024Lien
Cochabamba – Chimore – Villa Tunari | 16 mai 2024Lien
Santa Cruz | 14-15-17 mai 2024Lien
ÉTATS-UNIS
San Francisco | 9-11 oct. 2024Lien
San Diego | 7-8 oct. 2024Lien
Los Angeles | 4-6 oct. 2024Lien
Washington | 26-28 fév. 2024Lien
PARAGUAY
Asuncion | 17-19 mai 2024Lien
PÉROU
Lima | 07-10 nov. 2024Lien
Lima | 08-11 mai 2024Lien
Trujillo | 10-11 mai 2024Lien
ASIE-PACIFIQUE
ARABIE SAOUDITE
Riyad | 02-03 déc. 2024Lien
Riyad | 01-04 mars 2024Lien
ÉMIRATS ARABES UNIS
Abou Dhabi | 21-22 fév. 2024Lien
Dubaï | 19-20 fév. 2024Lien
INDE
New-Delhi | 27-28 nov. 2024Lien
ISRAËL
Tel Aviv | 18 fév. 2024Lien
LIBAN
Beyrouth, Bikfaya | 13-17 juil. 2024Lien
MALAISIE
Penang | 11–12 janv. 2024Lien
Kuala Lumpur | 8–11 janv. 2024Lien
PHILIPPINES
Manille | 1-3 août 2024Lien
SINGAPOUR
Singapour | 13–16 janv. 2024Lien
SRI LANKA
Colombo | 17–19 janv. 2024Lien
Kandy | 18 janv. 2024Lien
TAÏWAN
Taipei | 28-31 juil. & 3 août 2024Lien

En circonscription au Royaume-Uni – Glasgow (13 déc. 2024)

Alliance française – Véronique Miller

Véronique Miller, conseillère des Français de l’étranger, a dit au revoir à l’Alliance française, où elle a enseigné le français pendant plus de trente ans.

Grâce à une confidence de Christian Albuisson, président du conseil consulaire en Ecosse, j’étais à Édimbourg à la sortie du conseil consulaire pour l’accompagner vers l’Alliance française à Glasgow et participer à cette journée chargée d’émotions.

En compagnie de Christian Albuisson, du président et des administrateurs de l’Alliance française, du directeur, de ses collègues, et de ses proches, nous lui avons témoigné notre reconnaissance pour son engagement d’une vie en faveur de la francophonie.

Avec plusieurs parents d’élèves, Véronique a également fondé l’association Flam “l’École buissonnière” en 2001, dont elle est la présidente et qui accueille 105 enfants. Cette activité complète son mandat de conseillère des Français de l’étranger, qui lui permet d’accompagner les Français d’Écosse et de promouvoir la langue et la culture française en Écosse.

À la suite de mon message d’hommage qui associait ma collègue Olivia Richard, j’ai remis à Véronique une médaille du Sénat pour marquer notre gratitude.

Message adressé par Véronique :

“Après avoir fait deux ans d’assistanat dans les écoles secondaires écossaises à Glasgow, j’ai rejoint l’équipe de l’Alliance française en septembre 1990, la même année, la directrice m’a fait confiance pour lancer la toute première classe pour les enfants de 3 ans.

Pendant mes années de services j’ai enseigné à tous les niveaux : des débutants aux avancés ainsi qu’aux enfants de 3 à 10 ans.

J’ai développé des programmes pédagogiques et mené des formations d’enseignement du français pour les professeurs d’écoles primaires et secondaires sur Glasgow et les îles de l’Ouest de l’Ecosse.

Au sein du programme 1+2 (projet ambitieux de l’éducation écossaise pour enseigner deux langues dans le primaire lancé en 2012), mes collègues et moi avons eu le plaisir de présenter des ateliers de langues dans les écoles primaires de North Lanarkshire.

je suis également examinatrice de l’examen DELF. Dernièrement, j’ai animé des ateliers de café littéraire.
Mes années avec l’Alliance Française de Glasgow m’ont permis de rester en contact avec la France et de garder un repère non seulement identitaire, mais linguistique et culturel.

Grace aux différents spectacles, visites d’auteurs, musiciens français ou francophones, la France n’était jamais loin !

Je suis honorée d’avoir pu y travailler et échanger avec mes collègues très sympathiques et d’y avoir développé mes compétences professionnelles.”

Sénat – Général Philippe Boutinaud – DCAF Genève

Rencontre avec le général Philippe Boutinaud, conseiller stratégie et sécurité du Centre pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF) de Genève, en vue de préparer ma contribution à une prochaine conférence à Genève sur l’état du monde.

Nous nous connaissons depuis l’époque où Philippe commandait la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), en particulier les opérations de secours lors des attentats du 13 novembre 2015. Énorme opération, 130 morts auxquels nous pensons toujours, 485 blessés, essentiellement par balles, sauvés cette nuit là…10 ans déjà !

Un pompier, qui a rejoint le Sénat, a dit lors de son pot de départ de la BSPP, après plus de 20 ans de service : “j’ai été fier d’être le conducteur du général Boutinaud qui, lors des attentats de 2015, a permis à 8500 pompiers de Paris de bomber le torse!” (lire)

De passage au Chili, j’avais retrouvé le portrait de Philippe, accroché au mur du musée de la 4ème compagnie de pompiers de Santiago, qui porte l’uniforme de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, pour marquer son attachement à la France.

Son expérience extraordinaire en matière de sécurité civile, acquise en France et à l’international, et son sens de l’anticipation, dont nous avons pu tirer avantage dans le sauvetage de Notre Dame, constituent toujours une source d’inspiration pour moi.

Je suis sincèrement reconnaissant à Philippe d’avoir gardé le contact et de continuer à partager ses analyses avec moi pour me permettre d’accomplir ma mission de manière optimale.

Commission Spéciale Cybersécurité – Audition de Clara Chappaz – Q/R Vidéo 6’50

Clara Chappaz, ministre déléguée chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, est venue répondre aux questions de la commission spéciale que je préside (*).

La menace cyber a fortement évolué ces dernières années, nous a rappelé la ministre, car « cette menace historiquement stratégique est désormais devenue systémique ».

Une prise de conscience collective est nécessaire, puisque ces attaques concernent désormais « l’ensemble du tissu économique et social ». Notre système financier est tout aussi exposé à la menace : « plus de la moitié des banques ayant été victimes d’une attaque réussie en 2024 », illustre la ministre. Justement la transposition de la directive dite Dora analyse le risque spécifique qui pèse sur ce secteur.

Afin de moderniser notre cadre réglementaire pour une meilleure prévention des risques, il apparaît crucial à notre commission d’adopter une approche proportionnée, en évitant les surtranspositions du droit européen et en harmonisant les obligations de sécurité. C’est pourquoi le dialogue avec les professionnels est au cœur de notre préoccupation.

Avec mes deux collègues rapporteurs présents, Michel Cavenet et Patrick Chaize, nous avons relayé les inquiétudes des entreprises et des experts en cybersécurité, auprès de Clara Chappaz.

Parmi les points de friction, la commission a noté le risque de “sous-transpositions” ou de “sur-transpositions” qui se traduirait par un recours à la voie réglementaires pour entrer dans le détail de divers dispositifs prévus par les directives. Dès lors, le décret va prendre le pas sur la loi pour préciser une quarantaine de mécanismes, comme la définition d’incidents ou les délais relatifs à la procédure de notification d’incidents (pourtant clairement définis par la directive européenne) qui ne figurent pas dans le projet de loi.

Autre originalité du texte de loi : l’inégalité de traitement entre organismes publics et privés concernant les sanctions encourues en cas de non mise en conformité des systèmes d’information. Seules les entreprises seront financièrement pénalisées.

Voir l’intégralité de l’audition sur le site du Sénat

Verbatim de mon introduction

Verbatim de mes questions

(*) Nous examinons un projet de loi qui vise la transposition de 3 directives européennes :
➢ la directive sur la résilience des entités critiques, dite « REC »
➢ la directive concernant des mesures destinées à assurer un niveau élevé commun de cybersécurité dans l’ensemble de l’Union, dite « NIS2 »
➢ la directive qui concerne la résilience opérationnelle numérique du secteur financier, dite « DORA »

PPL Narcotrafic – Plaidoyer pour développer la coopération internationale – Vidéo 4’30

Vice-président de la commission d’enquête sur le narcotrafic, je suis intervenu, au nom du groupe UC, dans la discussion générale sur la proposition de loi visant « à sortir la France du piège du narcotrafic », présentée par mes collègues Étienne Blanc et Jérôme Durain.

Un texte sénatorial soutenu à la fois par Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur et Gérald Darmanin, ministre de la Justice, parce qu’il veut réarmer notre pays contre les narcotrafiquants : création d’un parquet national anti-criminalité organisée (Pnaco) ; renforcement des outils de lutte contre le blanchiment d’argent ; lutte contre l’usage dévoyé des nullités de procédure, etc.

J’ai rappelé que nous pouvons voter toutes les lois du monde, si nous ne mettons pas les moyens en face, les résultats ne seront pas au rendez-vous.

Pays-producteurs et pays-consommateurs ne peuvent se renvoyer la balle. Ils sont les deux faces de la même pièce.

L’ensemble des pays de la zone affectée par le narcotrafic réclame une coopération internationale plus poussée.

Nous n’avons pas 10 attachés de sécurité intérieur pour toute l’Amérique latine. Un seul pour le Pérou et la Bolivie, respectivement deuxième et troisième producteurs mondiaux de cocaïne. Notre attaché de sécurité intérieur au Venezuela a été expulsé par Maduro ce week-end.

Face aux cartels internationaux qui s’adaptent rapidement et savent se diversifier, je soutiens qu’il faut couvrir l’ensemble du spectre et prendre le problème à sa source, sur fond de coopération internationale, c’est le cœur de mon message.

VERBATIM de mon intervention

Madame le Président,
Messieurs les Ministres,
Mes chers collègues,

Cette proposition de loi visant à sortir la France du piège du narcotrafic prolonge opportunément le travail accompli par notre commission d’enquête sénatoriale conduite par Jérôme Durain et Etienne Blanc que je veux féliciter tous deux pour leur travail.

Avant tout, je veux saluer l’engagement de nos forces de l’ordre et de nos magistrats.

Comparé au début des années 90, le taux moyen d’homicide en France a été divisé par 2. Il est de 1 pour 100.000 habitants, à peu près stable depuis 10 ans.

Nous sommes très loin de ce que l’on peut observer en Amérique latine, où ce taux est 20 fois supérieur.

La France reste un pays sûr. Nous avons un État qui fonctionne. Notre police et notre justice agissent.

Mais nous devons leur permettre de s’adapter car nous entrons dans une nouvelle ère.

L’Amérique Latine, c’est 8 % de la population mondiale et 37 % des homicides. Plus des deux tiers de ces meurtres sont attribuables aux groupes criminels.

Traditionnellement, les cartels contrôlaient des territoires limités et se spécialisaient sur un seul produit, généralement la cocaïne. Aujourd’hui, ils s’internationalisent et se diversifient rapidement. Ils s’impliquent de plus en plus dans le trafic d’êtres humains, de produits illégaux, de kidnapping et d’extorsion.

Nous voyons se développer chez nous la partie que les cartels laissent aux groupes locaux pour gérer ce qui nécessite un fort besoin de main-d’œuvre et génère un moindre profit des ventes. Les Dom Tom sont en première ligne sur la route de ce trafic.

Comme l’a rappelé notre collègue Etienne Blanc, nous pouvons voter toutes les lois du monde, si nous ne mettons pas les moyens en face, les résultats ne seront pas au rendez-vous.

Pays-producteurs et pays-consommateurs ne peuvent se renvoyer la balle. Ils sont les deux faces de la même pièce.

L’ensemble des pays de la zone affectée par le narcotrafic réclame une coopération internationale plus poussée.

Nous n’avons pas 10 attachés de sécurité intérieur pour toute l’Amérique latine. Un seul pour le Pérou et la Bolivie, respectivement deuxième et troisième producteurs mondiaux de cocaïne. Notre attaché de sécurité intérieur au Venezuela a été expulsé par Maduro ce week-end.

Invité en mai dernier par le ministre de l’Intérieur bolivien, j’ai assisté dans la jungle amazonienne à une opération de destruction de laboratoires de cocaïne.

Nous y avons découvert des sacs de précurseurs chimiques « made in China » qui entrent à 60% dans la composition de la cocaïne.

Ces précurseurs chimiques peuvent être commandés en Chine sur internet. Ils composent également les drogues de synthèse comme le fentanyl. Un vendeur de Fentanyl des rues de New York gagne 30 000 dollars par semaine. Les Etats-Unis sont passés de quelques centaines de décès liés au fentanyl au début des années 2010, à plus de 70 000 en 2021, pour franchir les 120 000 décès en 2023.

Cette année-là, le président Biden a ajouté la Chine à la liste américaine des principaux pays producteurs de drogues illicites au monde.

Les mafias chinoises assurent le blanchiment de ses dividendes au travers de casinos, d’immobilier, et de sociétés écrans diverses.

Comme notre commission d’enquête l’a révélé, Hong-Kong est devenu le trou noir du blanchiment.

Si louables que soient les avancées proposées et que le groupe Union centriste soutiendra, nous sommes conscients que ce volet répressif ne résoudra rien à lui seul.

Le premier décès officiel de mort par overdose enregistré en France date de 1969. Nous en comptons actuellement plusieurs centaines par an.

Sur nos routes, un décès sur 5 implique un conducteur ayant consommé de la drogue.

Au delà des mesures d’urgence proposées ici, sur lesquelles reviendra Pascal Martin, il nous faudra des politiques beaucoup plus élaborées sur le long terme, avec des efforts importants sur la prévention en particulier sur la jeunesse, pour pouvoir enrayer la violence liée à la drogue, tout en préservant nos libertés publiques.

La guerre au narcotrafic est mondiale, pour la gagner, il faut adopter une approche européenne en mettant de vrais moyens sur la coopération internationale contre le crime organisé pour empêcher l’arrivée de la drogue sur notre territoire.

Car croyez-vous que nous aurions réussi dans notre lutte contre le terrorisme sans aller combattre Daesh sur son terrain en Syrie et en Irak ?

Je vous remercie.

PLF2025 / P129 (3/3) – Déshabiller Pierre pour habiller Paul (Vidéo 2’05)

L’amendement présenté par le président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense demandait un transfert de 2 millions d’euros vers le programme 129 en faveur du SGDSN pour soutenir Viginum et la montée en charge de l’Anssi. Pourtant le SGDSN avait défendu son budget devant la commission sans réclamer d’argent supplémentaire.

Pour y parvenir, le sénateur a pris des crédits au programme 308 « Protection des droits et libertés » qui regroupe les crédits de sept autorités administratives indépendantes, d’une autorité publique indépendante, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM), du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) et de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH).

Même si comme mes collègues, je considère la cyberguerre comme une priorité, il ne m’apparaît pas pertinent de “déshabiller Pierre pour habiller Paul”.

Je me suis donc opposé à cet amendement qui a été voté par le Sénat. Si la CMP ne revient pas en arrière sur ce vote, le gouvernement devra choisir quel organisme fera les frais de cette décision.

Résumé de mon intervention :
Lors de nos auditions, avec Mickaël Vallet, nous avons demandé au SGDSN si les crédits alloués lui permettraient de fonctionner, y compris d’accompagner NIS2 : il n’a pas dit qu’il avait besoin de plus d’argent, mais qu’il pourrait faire avec ce budget.
Protéger la France en matière de cybersécurité requiert tout un écosystème, pas seulement de l’argent public. Le public et le privé doivent fonctionner ensemble. Quel pays est le modèle en la matière ? Taïwan, où l’écosystème intervient avec le soutien de l’État. Nous devons repenser notre fonctionnement. Ne créons pas une ligne Maginot imaginaire pour contrer les attaques cyber ; nous ne réglerons pas le problème avec 2 millions d’euros supplémentaires. Rappelons qu’une commission spéciale sur la cybersécurité travaille sur ces questions.

L’amendement a été adopté.

PLF2025 / P129 (2/3) – Transférer le budget de l’IHEDN au ministère des Armées (Vidéo 2’05)

Compte tenu de l’évolution de nos finances publiques, le gouvernement a proposé de porter la réduction des crédits de la mission de 26 à 41 millions d’euros.

Afin de préserver le SGDSN qui représente 45% des crédits,  Patrick Mignola, ministre délégué chargé des relations avec le Parlement, a proposé le transfert du budget de l’IHEDN (Institut des Hautes études sur la Défense nationale) de 7 millions d’euros vers le ministère des Armées à budget constant.

Une initiative acceptée par Sébastien Lecornu, ministre des Armées qui permet de protéger les moyens l’Anssi et de Viginum, d’autant que le Sénat a maintenu le budget des Armées.

J’ai soutenu cet amendement. En effet, lors de mon échange à Matignon avec le cabinet du précédent premier ministre, j’avais  évoqué la trajectoire du financement de l’IHEDN. Nous avions convenu que cela devrait conduire le Premier ministre à s’interroger si ce financement ne relevait pas plutôt de la mission défense, pour mieux s’assurer que la fonction stratégique d’influence de l’IHEDN s’inscrit bien dans les priorités de la revue nationale stratégique de 2022.

J’avais également évoqué cette option avec le ministre Patrick Mignola. Je suis ravi que cette vision ait prospéré au niveau gouvernemental.

Malheureusement, cela n’a pas été compris par mes collègues qui ont rejeté l’amendement.

J’espère que la CMP sera favorable à cette évolution.

Résumé de mon intervention :
C’est un amendement difficile. Co-rapporteur de ce budget depuis huit ans, j’auditionne l’Anssi régulièrement, mais je n’achète pas l’idée que c’est parce qu’on mettra plus d’argent qu’on sera forcément mieux défendus. L’Anssi et Viginum ont prouvé qu’ils avaient la capacité de répondre aux attaques.
Dans une entreprise, lorsque le chiffre d’affaires baisse, on fait des choix. Avec le cabinet du précédent Premier ministre, nous avions envisagé d’intégrer le budget de l’IHEDN à celui des Armées, à la mission Défense. Nécessité fait loi.
Je remercie le ministre des Armées de l’avoir accepté, ce qui permet d’amortir la baisse de crédits pour qu’elle n’impacte pas plus l’Anssi et Viginum.
Si nous ne prenons pas en compte notre situation budgétaire, nous irons vers de plus grandes menaces encore.

L’amendement du gouvernement n’a pas été adopté.

PLF2025 / P129 (1/3) – Cyber, Ingérences numériques… un budget 2025 sous contrainte (Vidéo 3’05)

Ce budget 2025 « nécessite un effort inédit de maitrise de la dépense publique », nous a averti Patrick Mignola, ministre délégué chargé des relations avec le Parlement.

Le budget 2025 du Programme 129, pour l’action n°2 « Coordination de la sécurité et de la défense » dédiée plus particulièrement à la cybersécurité, à la lutte contre les ingérences numériques étrangères et à l’appui aux services de renseignement, se caractérise par une baisse de 13 M euros des crédits (-3%) et une progression à la marge des effectifs.

Dans un contexte de contrainte budgétaire, rapporteur de ce programme depuis 8 ans, j’ai défendu les ajustements proposés par le SGDSN, car ils m’ont paru nécessaires et pertinents.

Comme je l’ai dit devant mes collègues, qui souhaitaient rehausser ce budget, je n’ai pas souhaité entrer dans une logique de ponction de crédits sur un programme pour en abonder un autre, car il s’agit de la responsabilité du gouvernement avant tout.

C’est principalement pour ces motifs que la commission des affaires étrangères et de la défense a émis un avis défavorable à l’adoption des crédits de la mission « Direction de l’action du Gouvernement ».

Avant de présenter les chiffres du budget, je suis revenu sur les motifs de satisfaction de l’année 2024 concernant la lutte contre les attaques cyber et les ingérences numériques étrangères, dont il faut féliciter les services concernés et l’écosystème.

> Lire aussi le rapport “L’Essentiel : Cybersécurité, ingérences numériques et sécurité nationale : un budget 2025 sous contrainte”. Lire

VERBATIM de mon intervention

Monsieur le Président
Monsieur le Ministre
Mes chers collègues,

Il me revient depuis maintenant 8 ans de vous présenter le budget du programme 129 « Coordination du travail gouvernemental » dédié plus particulièrement à la cybersécurité, à la lutte contre les ingérences numériques étrangères et à l’appui aux services de renseignement.

Cyberattaques, guerre informationnelle, opérations de déstabilisation des outre-mer, tensions causées par les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient, sont reliées à trois sources principales : la Chine, la Russie et l’écosystème cybercriminel.

En dépit de l’augmentation des menaces de tous ordres, le dôme cyber français a tenu en 2024. Je veux donc saluer l’action de l’ANSSI, de Viginum et, évidemment, de tout l’écosystème qui les entourait. Ils ont préparé et protégé avec succès les grands rendez-vous de l’année 2024 : les élections européennes puis législatives et bien sûr les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.

Outre l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information et Viginum, qui agit aujourd’hui comme une force de réaction rapide pour contrer la désinformation venant de puissances étrangères, je veux également saluer le lancement en décembre 2024 de la plateforme de signalement 17 Cyber, que nous appelions de nos vœux depuis 6 ans. C’est un outil majeur destiné à l’ensemble des Français, les particuliers comme les entreprises.

Maintenant qu’en est-il pour 2025 ?

Avec 425 millions d’€ au lieu de 438 millions d’€, les crédits de paiement de l’action n°2 « Coordination de la sécurité et de la défense » subiront en 2025 une baisse de 3 % par rapport à 2024.

Les services du SGDSN (principalement l’ANSSI et Viginum) vont devoir fonctionner avec 8 millions d’€ en moins.

On relève aussi une réduction de 4 millions d’€ des fonds spéciaux et 1 M€ des moyens du Groupement interministériel de contrôle (GIC) qui met en œuvre des techniques de renseignement pour les services.

Quant à l’IHEDN, la subvention à ce centre de formation baisse de 3%, soit 300 K euros.

Pour les effectifs, le plafond d’emplois passe de 1 283 équivalents temps plein travaillé en 2024 à 1 300 pour 2025.

Ce budget se caractérise donc par une baisse modeste des crédits et une progression à la marge des effectifs.

C’est principalement pour ces motifs que la commission a émis un avis défavorable à l’adoption des crédits de la mission « Direction de l’action du Gouvernement ». Néanmoins, j’estime que dans un contexte de contrainte budgétaire, les ajustements proposés par le SGDSN sont nécessaires et pertinents.

A titre personnel, je n’ai pas souhaité entrer dans une logique de transfert de crédits, car il s’agit d’une responsabilité du Gouvernement avant tout.

Nous aurons l’occasion d’en débattre lors de l’examen des amendements, puisque certains plaident pour une hausse des crédits, tandis que le gouvernement propose par un nouvel amendement, une baisse de 40 M€ des crédits du programme 129.

Les résultats et la motivation des équipes que nous avons rencontrées avec mon collègue Mickaël Vallet permettent de penser que la France dispose d’une capacité de premier niveau pour s’adapter et relever les défis.

Que ces services soient pleinement assurés de notre soutien et de notre vigilance sur l’exécution budgétaire de l’exercice 2025 pour qu’ils puissent assurer leur mission.

Je vous remercie.

 

Commission Spéciale Cybersécurité – Audition des Experts Cyber

Ce 23 janvier, avec mes collègues rapporteurs Michel Canévet, Patrick Chaize et Hugues Saury, nous avons entendu les représentants des organisations professionnelles de la cybersécurité :
– l’Alliance pour la confiance numérique, ACN, représenté par son président, M. Daniel Le Coguic, ainsi que M. Yoan Kassianides, Mme Elsa Auriol et M. Farid Lahlou
– le Clusif qui est l’association de la sécurité du numérique en France, représenté par M. Benjamin Leroux
– le CyberCercle, représenté par MM. Christian Daviot, Stéphane Meynet et François Coupez
– et CyberTaskForce, représenté par Sébastien Garnault, M. Philippe Luc et Mme Anne Elise Jolicart.

Comme je l’ai indiqué en conclusion : une transposition intelligente doit être faite par les professionnels pour les professionnels.

J’ai invité ces représentants à nous faire parvenir leurs réflexions par écrit et leurs suggestions d’amendement dans le cadre d’un processus collaboratif, car ils seront en charge d’aider les entreprises à pouvoir répondre aux obligations de NIS2.

Je les remercie pour la qualité et la pertinence de leurs analyses.

Voir l’intégralité de l’audition sur le site du Sénat.

VERBATIM de mon intervention

INTRODUCTION

Mes chers collègues,
Mesdames, Messieurs,

Nous poursuivons ce matin notre cycle d’auditions publiques consacrées au projet de loi relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité.

Je rappelle que notre commission spéciale s’est constituée le 12 novembre dernier pour examiner ce texte qui vise la transposition de 3 directives différentes :
> la directive sur la résilience des entités critiques, dite « REC »
> la directive concernant des mesures destinées à assurer un niveau élevé commun de cybersécurité dans l’ensemble de l’Union, dite « NIS2 »
> et la directive qui concerne la résilience opérationnelle numérique du secteur financier, dite « DORA ».

Après avoir entendu en décembre dernier le Mouvement des entreprises de France (Medef), la Confédération des PME (CPME) et M. Vincent Strubel, directeur général de l’ANSSI, nous accueillons aujourd’hui des organisations professionnelles de la cybersécurité :
– l’Alliance pour la confiance numérique, ACN, représenté par son président, M. Daniel Le Coguic, ainsi que M. Yoan Kassianides, Mme Elsa Auriol et M. Farid Lahlou
– le Clusif qui est l’association de la sécurité du numérique en France, représenté par M. Benjamin Leroux
– le CyberCercle, représenté par MM. Christian Daviot, Stéphane Meynet et François Coupez
– et CyberTaskForce, représenté par Sébastien Garnault, M. Philippe Luc et Mme Anne Elise Jolicart.

Je vous remercie d’avoir répondu à notre invitation pour partager votre point de vue sur le projet de loi et l’impact de cette transposition pour les entreprises. Nous serons en particulier intéressés par les dispositions du texte qui vous posent problème et vos éventuelles propositions d’amendement.

Nous pourrons ainsi relayer vos préoccupations à la ministre chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, Mme Clara Chappaz, que nous entendons lundi 27 janvier prochain.

Avant de vous céder la parole, je rappelle à tous que cette audition fait l’objet d’une captation vidéo qui est retransmise sur le site internet du Sénat, puis consultable en vidéo à la demande.

Je vous propose pour ouvrir cette table ronde que chaque organisation nous présente ses positions sur le texte pour une durée de 10 minutes au maximum, puis je donnerai la parole à chacun des rapporteurs, MM. Michel Canévet pour la commission des Finances, Patrick Chaize pour la commission des Affaires économiques et Hugues Saury pour la commission des Affaires étrangères et de la Défense, puis à ceux de nos collègues qui le souhaitent pour poser leurs questions.

Nous sommes donc ensemble jusqu’à 11h et je vous propose de commencer par l’ordre alphabétique, mais avant toute chose, je voulais dire que vous représentez l’écosystème que vous m’apportez beaucoup en tant que rapporteur du programme 129. Jusqu’à présent on auditionnait surtout nos administrations, c’est votre regard qui représente les entreprises et l’écosystème qui nous a permis de travailler un peu différemment.

Vos propos sont importants, attendus et n’hésitez pas aussi à nous donner votre point de vue éventuel sur la question budgétaire, puisque qui dit NIS2 dit que l’ANSSI doit évoluer

CONCLUSION

Merci beaucoup pour toutes ces informations, je pense que je vais finir avec le premier élément qui avait été annoncé par M. Le Coguic : être ensemble, collaborer.

Je me demande… si nous avions tous été ensemble et si nous avions tous collaboré… si les CSIRT régionaux (*) existeraient aujourd’hui et si l’argent qui a été mis pour ces CSIRT aurait été dépensé ?

Pour ceux qui pensent que la solution c’est « plus de budget », je rappelle cette phrase : travaillons tous ensemble avant de commencer à dépenser l’argent. Posons-nous la question : quel est l’objectif à atteindre ?

Parce que c’est tellement pratique, c’est tellement confortable de se dire qu’en mettant plus d’argent on va régler le problème. Malheureusement, ce n’est pas le cas.

Chers collègues, je vous rappelle que nous entendrons lundi 27 janvier 2025 à 15 heures Mme Clara Chappaz, ministre déléguée chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique. Cet horaire coïncide avec le début de la discussion de la proposition de loi visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur. J’espère qu’ils ne nous en voudront pas, mais c’était la seule date possible pour la ministre.

Nous aurons aussi, je vous l’annonce, le 4 février et cela viendra en complément de vos réponses, une table ronde avec les représentants d’organisations d’élus représentatifs : l’AMF, les régions, les départements de France.

Sous réserve de l’approbation de la Conférence des présidents, la semaine prochaine, le texte pourrait être discuté dans l’hémicycle le mardi 11 mars.

En conclusion, je l’avais dit, je souhaite une transposition de NIS2 intelligente. Pour être intelligente, elle doit être faite par les professionnels pour les professionnels.

Je vous invite à nous faire parvenir tous vos éléments par écrit et aussi vos suggestions d’amendement qui seront partagés entre tous les rapporteurs.

C’est peut-être quelque chose qui ne s’est jamais fait : chaque fois que vous nous enverrez des suggestions d’amendements, elles seront anonymisées et partagées pour vous permettre éventuellement de rebondir, afin qu’ils soient conçus de façon collective.

On ne peut pas, on ne peut plus travailler sur de tels sujets, sans consulter et sans associer ceux qui vont être dans l’application du texte. C’est une nouvelle démarche, transparente, parce que c’est vous qui serez en charge d’aider les entreprises à pouvoir répondre à NIS2. Je veux que cela soit un travail interactif dans cet esprit.

Je vous remercie. Votre apport était essentiel à cette préparation. Merci encore et merci à mes collègues.

(*) Computer Security Incident Response Team ou CSIRT

PLF2025 (3/3) – Pass Éducation Langue française (Vidéo 4’50)

Le Pass Éducation Langue Française (PELF) a pour vocation de permettre aux enfants français scolarisés en dehors du réseau des écoles françaises à l’étranger (AEFE), de pouvoir apprendre notre langue. Il a été introduit dans le PLF 2024, mais n’a pas été reconduit en 2025.

Ce dispositif concrétisait l’idée d’un “chèque éducation” que j’ai défendue chaque année lors des débats budgétaires depuis 2014, notamment pour les associations Flam, afin que tous les enfants français… parlent français !

J’ai toujours trouvé étonnant qu’on exigeait des rudiments de notre langue à ceux qui demandent la nationalité française, mais rien à ceux qui héritent de leur passeport…

Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, m’a assuré que la ligne budgétaire n’était pas supprimée, mais suspendue aux résultats d’une évaluation en cours du PELF…

Compte-tenu de l’engagement du ministre, j’ai retiré mon amendement.

VERBATIM de mon intervention

Mesure nouvelle annoncée par le Président de la République, lors de la campagne présidentielle de 2022, le Pass Education Langue Française (PELF) a pour vocation de permettre aux enfants français scolarisés en dehors du réseau des écoles françaises à l’étranger (AEFE), de pouvoir apprendre notre langue. 80% des enfants français à l’étranger sont potentiellement concernés.

Le PELF est destiné à apporter une réponse à une dégradation du nombre de locuteurs français chez nos compatriotes nés à l’étranger.

Parmi ceux-ci, beaucoup ne parlent pas notre langue : la moitié aux Etats-Unis, en Australie ou au Sénégal, 2/3 en Amérique latine…

Notre administration consulaire doit régulièrement parler la langue locale pour s’adresser à nos compatriotes. A São Paulo, le consul général m’a dit qu’il ne voyait plus de jeunes français nés dans sa circonscription qui parlaient français.

C’est une des raisons qui justifie aussi la plus faible participation aux élections à l’étranger.

Présenté pour la première fois au PLF 2024, le PELF avait été doté d’un budget d’un million d’euros, comme l’a dit ma collègue Samantha Cazebonne.

Dans l’attente d’une évaluation d’un dispositif dont on peine à comprendre l’intérêt, les crédits du PELF sont suspendus au PLF 2025.

La question se pose toujours de savoir combien de Français à l’étranger maitrisent notre langue et de définir un plan inclusif pour l’accès à la maitrise de notre langue, qui est celle de la République.

Il est donc proposé donc de transférer un million d’euros pour pouvoir maintenir ce PELF et permettre de donner une suite aux idées du Président de la République, et d’évaluer enfin le besoin pour atteindre l’objectif que tous les Français parlent français !

PLF2025 (2/3) – Action Extérieure de l’État – Restrictions budgétaires (Vidéo 1’10)

Le Premier ministre l’a rappelé dans sa déclaration de politique générale que l’objectif de redressement des finances publiques n’est pas seulement financier, c’est aussi une obligation morale à l’égard des générations futures.

La mission “Action extérieure de l’État” ne représente que la moitié des crédits du ministère de l’Europe et des affaires étrangères (MEAE), l’autre moitié relevant de la mission “Aide publique au développement”.

Le gouvernement a proposé 1,3 milliard d’euros d’économies sur la mission “Aide publique au développement” et 200 millions d’euros d’économies sur la mission “Action extérieure de l’État”.

En séance, Jean-Noël Barrot a rappelé que son ministère supporte déjà 10 % des économies demandées à l’État, alors qu’il ne compte que pour 1 % de son budget : il fait donc dix fois plus que les autres ministères !

De surcroit, le gouvernement a posé un amendement, la veille des débats, portant sur 25 millions d’euros d’économies supplémentaires, dont 5 millions sur la masse salariale liés aux décisions relatives aux jours de carence, 15 millions sur le programme 105 et 2 millions sur le programme 151 et 3 millions sur le programme 185.

« Cet effort, le ministère le prend sur lui, a revendiqué Jean-Noël Barrot, pas question de le reporter sur les Français de l’étranger ou sur la diplomatie d’influence… Les programmes 185 et 151 sont donc considérablement préservés. »

Dans le même temps, la rapporteure de la commission des Finances a défendu un amendement diminuant les crédits de la mission de 50 millions d’euros pour participer à l’effort budgétaire.

J’ai préféré soutenir l’amendement de réduction budgétaire du gouvernement. Comme l’a justement résumé le président de la Commission des Affaires étrangères : ce n’est pas au cœur de s’exprimer ici, mais à la raison.

L’amendement du gouvernement a été adopté.

PLF2025 (1/3) – Action Extérieure de l’État – Discussion générale (Vidéo 5m)

Je suis intervenu dans la discussion générale, au nom du groupe UC, lors des débats sur la mission Action extérieure de l’État du PLF 2025.

Notre ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a présenté un budget dans un contexte où chacun doit prendre sa part à l’effort de redressement, tout en précisant que « ce budget préserve autant que possible les marges de manœuvre de notre diplomatie d’influence ».

M’associant à ma collègue Olivia Richard, j’ai salué divers accomplissements en vue de simplifier de la vie administrative de nos compatriotes à l’étranger, avant d’évoquer les progrès à venir.

J’ai souhaité, à nouveau, que les consulats soient considérés comme structures de profits, au lieu d’être considérés comme des structures de coûts, comme on le constate avec les recettes des visas.

En conclusion, au regard des efforts demandés, j’ai souligné qu’il fallait savoir se réinventer, comme c’est naturel dans le secteur privé, pour baisser ses coûts sans perdre en efficacité. C’est la voie entreprise avec succès par l’Institut français.

VERBATIM de mon intervention

Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Mes chers Collègues,

Je veux commencer cette discussion en saluant votre action monsieur le Ministre, aux côtés du Président de la République et de nos diplomates afin d’obtenir un cessez-le feu au Liban, et d’avoir œuvré utilement pour trouver une solution politique au pays du Cèdre.

Ce succès nous ravit.

Avec Olivia Richard, ma collègue représentant les Français de l’étranger, nous souhaitons exprimer toute notre gratitude à ceux qui ont œuvré au ministère pour l’ouverture d’un consulat général à Melbourne.

Ce progrès récompense l’engagement de Serge Thomann, conseiller des Français de l’étranger en Australie.

Nous félicitons tous nos élus qui s’engagent au quotidien pour servir notre communauté et favoriser de nouveaux progrès pour le bien commun de nos compatriotes et leur sécurité.

Comme l’ont indiqué nos rapporteurs il y a quelques instants, le montant des crédits de la mission Action extérieure de l’État s’inscrit en baisse par rapport à la loi de finances initiale pour 2024, avec 3,5 milliards d’euros d’autorisations d’engagement, mais ces crédits apparaissent comme étant stables par rapport à l’exécution anticipée de l’exercice 2024.

Par un amendement, vous nous proposez de réduire de 25,5 millions d’euros les crédits de la mission Action extérieure de l’État, pour contribuer au redressement des comptes publics de la France, nous écouterons avec attention vos commentaires sur cette question.

Au moment, où le président Trump annonce que les USA vont se retirer des accords de Paris sur le climat et de l’OMS, nos diplomates auront fort à faire pour promouvoir le multilatéralisme et renforcer la sécurité internationale et la sécurité des Français avec les crédits accordés au programme 105.

Pour le programme 151, Nous voulons remercier votre ministère d’avoir élevé au rang de priorité, la simplification de la vie administrative de nos compatriotes à l’étranger.

En effet, les Français de l’étranger sont souvent un « laboratoire » de services qui ne sont pas proposés en France (identification sécurisée pour le vote par Internet, biométrie pour les certificats de vie…).

Des progrès nouveaux sont attendus en 2025 sur la dématérialisation de l’État civil, ainsi que la poursuite de l’expérimentation du renouvellement des passeports à distance, ou enfin la généralisation au monde de la plateforme téléphonique France consulaire qui allège la pression sur les consulats.

Cependant, la conversation nécessairement en français peut exclure 2/3 des appels dans certains pays, comme en Serbie.

Elisabeth Tesson, notre consule à Colombo, m’a confié que l’Intelligence artificielle pourrait nous permettre de devancer l’appel et d’inciter nos compatriotes à renouveler leur enregistrement ou leur demande de passeport avant l’échéance.

Comme elle, je pense que l’administration performante du futur sera pro-active.

Les consulats doivent être vus comme structures de profits, au lieu d’être considérés comme des structures de coûts. Un agent du service visa produit 4 fois plus de revenu que son coût.

Alors que nos finances publiques sont dans l’état que nous connaissons, il serait inepte de se priver de capacités de générer aussi facilement des millions d’euros pour notre pays. Nous devons, ici, corréler le montant de recettes collectées avec nos dépenses comme dans une entreprise.

Il me paraît important de corriger les erreurs de la page 130 du budget de la mission : l’ANEFE n’a pas été supprimée, monsieur le Ministre.

L’Association nationale des écoles françaises à l’étranger, que je préside, s’est ouverte aux écoles françaises non homologuées pour ne laisser personne à la porte et contribuer à l’atteinte de l’objectif présidentiel de doubler le nombre d’élèves dans l’enseignement français à l’étranger d’ici 2030… le tout sans argent public.

Je souhaite saluer le réseau des Alliances françaises, des associations FLAM qui apportent une contribution majeure pour la promotion et la diffusion de la langue française.

Pour faire nation, il faut s’assurer que tous nos compatriotes parlent français.

C’est loin d’être une réalité à l’étranger, aussi je regrette que le budget du Pass Enseignement Langue Française introduit en 2024 soit absent en 2025.

Je veux conclure mon intervention, avec le cas emblématique de l’Institut français, présidé par Eva Nguyen Binh. La baisse de la dotation de l’État sera de 5,5% en 2025, soit une diminution de 1,75 millions d’euros. Une réflexion stratégique a été engagée. Plutôt que de diminuer le budget de l’ensemble des programmes, la présidente a su proposer des choix. Au final, le budget initial de l’IF est présenté pour la première fois de son histoire en excédent.

Faire plus avec moins d’argent. C’est naturel dans le privé, où l’argent est dur à gagner et la compétition est impitoyable.

Nous comprenons tout à fait que cette mission doive faire l’objet d’efforts.

Le groupe Union centriste votera en responsabilité les crédits de l’Action extérieure de l’État à l’heure où la situation budgétaire appelle les sénateurs, comme les opérateurs à faire des efforts, l’Institut Français apparait comme une source d’inspiration.

Baisser ses coûts en se réinventant, c’est possible !


 

Médias – “Trump à la Maison Blanche : comment les ultraconservateurs sont-ils arrivés au pouvoir ?” (Public Sénat – 18 janv. 2025 – Vidéo 35’)

A l’heure où Donald Trump va être investi président des États-Unis, Public Sénat a organisé un débat sur le phénomène politique qu’il incarne : une droite américaine qui s’est durcie au fil du temps et qui a fini par convaincre des millions d’électeurs. S’inscrit-elle dans un mouvement mondial qui trouve aussi un écho en Europe et en France en particulier ? “Une nouvelle internationale réactionnaire”, comme le dit Emmanuel Macron ?

J’ai eu le plaisir d’en discuter avec Dominique Simonnet, Mathieu Bock-Côté et Ludivine Gilli. Une émission animée par Rebecca Fitoussi.

J’ai saisi l’occasion de rappeler que l’on associe à tort Ronald Reagan et Donald Trump. Le premier était en faveur du libre-échange, tandis que le second incarne l’isolationnisme économique et le repli sur soi. Une philosophie qui désigne l’autre comme un danger. Et quand l’autre fait peur, le moi-d’abord triomphe.

Lors de nos échanges, nous avons parlé de la droite radicale ou réactionnaire, j’ai dit que le terme le plus judicieux serait la droite hystérique. Celle qui transforme chaque fait en sujet de discorde, afin de créer de la confusion, afin d’hystériser le débat politique en un mot. C’est le principe de la désinformation : les gens finissent par ne plus chercher la vérité, volontairement brouillée, systématiquement contestée, alors ils choisissent de croire ce qui les arrange.

Est-ce qu’on peut réussir à vivre ensemble ? Sous-entendu sans ostraciser l’autre. C’est ce qui justifie mon engagement en politique.

Sénat – Réunion des chefs de poste consulaire

Soirée du 14 janvier

Chaque année, à la faveur des Journées du réseau consulaire, j’invite au  Sénat, les consuls qui m’ont accueilli dans leur poste durant l’année passée.

C’est l’opportunité de les remercier pour leur accueil et de bénéficier de leurs observations sur mon passage. Un retour d’expérience précieux qui me permet d’améliorer le contenu de mes déplacements futurs. 

À l’image de ce que je fais avec les conseillers des Français de l’étranger, mon travail se nourrit également des commentaires et suggestions des consuls qui témoignent de la réalité du terrain.

Lors des deux soirées du 13 et du 14 janvier mettant à l’honneur nos consuls généraux, organisées en coordination avec Olivia Richard, sénatrice des Français établis hors de France, il a émané de l’ensemble de leurs propos un investissement sans faille dans leur mission, et aussi un profond attachement à « la Maison ».

Nous sommes d’emblée revenus sur l’amendement visant à fiscaliser les indemnités de résidence à l’étranger, d’abord voté puis rejeté après une levée de boucliers, lors des débats budgétaires de novembre. Saluant « la sagesse du Sénat », nos consuls ont vu dans cette affaire une nouvelle preuve de la caricature dont font l’objet les agents diplomatiques, supposés avoir une vie dorée à l’étranger.

En qualité de parlementaire, j’ai expliqué que cet épisode avait révélé à quel point il est pernicieux de travailler en silos : Bercy ne parle pas au ministère des Affaires étrangères, les rapporteurs de la commission finances du Sénat n’ont pas échangé avec la commission des Affaires étrangères et, enfin, les collègues d’un même groupe politique ne se sont pas parlés entre-eux.

A l’arrivée, tout le monde tombe des nues et l’action produite crée un embarras général. C’est le constat que j’avais fait à Delhi, en compagnie du consul Philip Espi et des agents de la section consulaire, au lendemain du vote de l’amendement au Sénat.

A l’heure précise où les débats budgétaires reprennent toute leur vigueur au Sénat, j’ai rappelé que mon objectif est, chaque fois, de préciser que les consulats ne peuvent être abordés uniquement comme un poste de dépenses en omettant de mentionner les revenus qu’ils génèrent.

Une participante a illustré son propos en se référant à sa précédente activité dans le secteur privé : « aujourd’hui, en tant que chef de section consulaire, j’ai un esprit TPE, avec des indicateurs et des recettes ».

Comme pour des enchères, j’ai sondé les consuls pour connaître leurs recettes visas. Les réponses ont alors fusé, les millions d’euros se sont accumulés.

Soirée du 13 janvier

Afin que le service à nos compatriotes soit toujours plus performant, certains ont pointé la nécessité de préserver les tournées consulaires, en termes de moyens, surtout dans certaines zones de compétence.

Autre point d’amélioration souhaité : une gestion des demandes de vacations plus dynamique afin de s’adapter aux variations d’activité, sous peine qu’elles arrivent trop tardivement.

Autre motif de satisfaction, l’impact de France consulaire, jugé très positif, car il allège la pression sur les consulats liés aux appels téléphoniques. Grace au volontarisme de Pauline Carmona, directrice des Français de l’étranger, des solutions ont été trouvées pour accélérer son développement. Il sera étendu au monde entier d’ici à fin 2025. Cependant, la conversation nécessairement en français peut exclure 2/3 des appels dans certains pays.

Elisabeth Tesson (Colombo) m’a confié que l’Intelligence artificielle pourrait nous permettre de devancer l’appel et d’inciter nos compatriotes à renouveler leur enregistrement ou leur demande de passeport avant l’échéance. Comme elle, je pense que l’administration performante du futur sera pro-active.

Merci aux 24 participants d’avoir répondu à mon invitation – Soirées du 13 et 14 janvier 2025 :

Laurent ALBERTI – Suisse, Zurich
Éric AMBLARD – Liban, Beyrouth
Stéphane BAUMGARTH – Maroc, Marrakech
Claude BLEVIN – Algérie, Oran
Florian CARDINAUX – États-Unis, San Francisco
Bruno CLERC – Algérie, Alger
Philip ESPI – Inde, New Delhi
Nadia FANTON – Turquie, Istanbul
Paule IGNATIO – Australie, Melbourne
Jean-Luc LAVAUD – Grèce, Thessalonique
Clément LECLERC – Suisse, Genève
Jean-Charles LEDOT – Cameroun, Douala
Christine LEON – Burundi, Bujumbura
Samer MELKI – Royaume-Uni, Londres
Mehmet MEYDAN – Serbie, Belgrade
Nathalie NODE – Sénégal, Dakar
Stéphane PAILLER – Ecosse, Édimbourg
Vincent PERRIN – Mexique, Mexico
Olivier RAMADOUR – Maroc, Rabat
Brice SARDAIN – Pérou, Lima
Jean-Marc SERE-CHARLET – Inde, Bombay
Agnès SILVA – Arabie Saoudite, Ryad
Yannick TAGAND – États-Unis, Chicago
Elisabeth TESSON – Sri Lanka, Colombo

Sénat – Entretien avec les ambassadeurs de France dans cinq des pays du Golfe

Le groupe d’amitié France-Pays du Golfe que je préside s’est entretenu, ce 9 janvier, avec Patrick Maisonnave, ambassadeur de France en Arabie saoudite, Jean-Baptiste Faivre, ambassadeur de France au Qatar, Nabil Hajlaoui, ambassadeur de France au Sultanat d’Oman, Éric Giraud-Telme, ambassadeur de France au Royaume de Bahreïn, et Olivier Gauvin, ambassadeur de France au Koweït.

Étaient également présents, mes collègues Dany Wattebled, président délégué pour le Koweït, Hélène Conway-Mouret et Marie-Claude Lermytte.

Les échanges ont porté principalement sur la situation au Moyen-Orient, notamment sur le positionnement respectif des différents pays du Golfe par rapport à Israël et à l’Iran, ainsi que sur les enjeux sécuritaires et commerciaux en mer Rouge du fait des frappes des rebelles Houthis.

Ont également été abordées les conséquences géopolitiques dans la région de l’arrivée prochaine de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis et l’évolution des stratégies d’investissement des pays du Golfe en France.

Enfin, j’ai fait état du projet de déplacement d’une délégation du groupe d’amitié au Qatar et à Oman au printemps 2025.

INFOLETTRE n°241 – Décembre 2024 / Janvier 2025

Lire : l’INFOLETTRE n°241 – Décembre 2024 / Janvier 2025Logo HebdoLettre bleu - Rond75

2025

Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,

Je vous souhaite une belle année nouvelle, souriante de santé, environnée d’affection et propice à vos ambitions.

Fidèlement,

Olivier Cadic

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER
. Discours du Président Macron aux ambassadrices et ambassadeurs
. La communauté française : atout maître de notre diplomatie, estime Jean-Noël Barrot

ACTUALITÉS
. Liban – Joseph Aoun, élu président !
. États-Unis – Los Angeles

EN CIRCONSCRIPTION
> ARABIE SAOUDITE – Riyad (2-3 déc. 2024) : Visite d’État du Président de la République
> INDE – New-Delhi (27-29 nov. 2024)
> GRÈCE – Thessalonique (30 nov.-1 déc. 2024)

SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES
. Pérou – Rencontre avec le Premier ministre

SÉNAT – CYBERSÉCURITÉ
. Cybersécurité – Lancement officiel du 17Cyber !
. Bruxelles – Déplacement de la Commission spéciale Cybersécurité
. Commission spéciale Cybersécurité : Auditions ANSSI, MEDEF & CPME
. Conférence RésiFrance : une certaine idée de la cyber-résilience

MÉDIAS
. “Le trafic de stupéfiants, un marché en plein essor ?” (TV5 Monde – 05 déc. 2024 – Vidéo)
. “USA : Trump a-t-il déjà pris le pouvoir ?” (Public Sénat – 17 déc. 2024 – Vidéo 11’08)

Découvrir l’InfoLettre n°241

Liban – Joseph Aoun, élu président !

J’adresse mes plus chaleureuses félicitations à Joseph Aoun, élu président de la République libanaise, ce 9 janvier.

Fort du respect qu’il inspire au Liban et à l’international, il incarne l’espoir pour tout un peuple de retrouver un état souverain, un état de droit et le rétablissement de la situation économique et financière.

J’ai toujours été convaincu que le commandant en chef de l’armée libanaise était le candidat idéal. Si le Liban est encore debout, c’est grâce à lui et son armée multi-confessionnelle.

J’ai été très heureux d’avoir eu l’opportunité de revoir Joseph Aoun à Beyrouth, en juillet dernier, lors d’un entretien privilégié obtenu par Nadia Chaaya, conseillère AFE. Ses propos clairs, précis et concis sur les défis à relever démontraient qu’il avait la stature d’un homme d’État.

Le nouveau président libanais a déclaré, lors de son premier discours au Parlement qui l’a élu (99 voix sur 128 députés), que son élection marquait le début d’une « nouvelle ère » de l’histoire du pays.

Je me joins aux voeux de notre diplomatie, souhaitant que Joseph Aoun devienne le porteur d’avenir pour les Libanais.

La communauté française : atout maître de notre diplomatie, estime Jean-Noël Barrot

Ce 7 janvier, j’ai eu le plaisir d’entendre Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, lors de la 30e édition de la Conférence des ambassadrices et des ambassadeurs.

Après avoir rendu hommage à l’action de nos diplomates et à la « noblesse du métier », il a interrogé l’assistance en ces termes : qu’est-ce qui fait la force de notre diplomatie ?

Selon le ministre, la réponse réside dans trois dimensions, trois atouts maîtres de notre diplomatie : le premier, c’est sa voix singulière ; le deuxième, c’est sa puissance créative et le troisième, c’est son orientation au service des Françaises et des Français.

En effet, ce troisième atout étant « peut-être le plus important mais aussi le moins bien connu : notre action au service des Françaises et des Français, dans les moments heureux comme les plus difficiles, pour répondre à leurs préoccupations du quotidien ».

Indiquant que cette communauté, toujours plus nombreuse, attendait un service public de plus en plus performant, le ministre s’est engagé à déployer l’identité numérique et étendre le pilote de renouvellement des passeports à distance.

Toujours pour faciliter la vie de nos concitoyens, il nous a informés que le service France consulaire de réponse téléphonique sera élargi au monde entier d’ici la fin de l’année, tandis que le vote par internet sera étendu à tous les scrutins, et la propagande électorale deviendra entièrement numérique.

Par ailleurs, Jean-Noël Barrot a constaté l’amélioration des « dispositifs sociaux, par exemple ceux qui nous permettent de lutter contre les violences familiales ». En effet, « lorsque nos concitoyens se trouvent dans des situations difficiles et quand, parfois, des drames viennent bouleverser leur existence, la diplomatie française est là pour leur porter secours », assure-t-il, en évoquant notamment nos otages en Iran et les efforts de la Nation pour Mayotte.

Pour parvenir à tous ces objectifs, notre ministre estime pouvoir compter sur « des équipes d’exception », tout en souhaitant qu’elles prennent l’habitude d’une communication beaucoup plus proactive vis-à-vis des élus locaux et parlementaires des bénéfices engendrés par leur action au profit de leurs territoires.

Lire le discours de Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères
(Conférence des ambassadrices et des ambassadeurs – 7 janvier 2025)