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Sénat – Caucase – Conflit du Haut-Karabagh

La France, médiateur actif

Le 10 février, les groupes interparlementaires d’amitié France-Arménie et France-Caucase ont entendu Brice Roquefeuil, ambassadeur, nouveau co-président français du groupe de Minsk, sur l’état des négociations en vue d’un règlement définitif, global et durable du conflit territorial du Haut Karabagh.

J’ai eu le plaisir de saluer l’action de Brice Roquefeuil, dans son poste précédent, en qualité d’ambassadeur de France au Panama, aux côtés duquel je m’étais engagé en faveur du financement du lycée international français de Panama, inauguré la semaine précédente.

Lors de son intervention, l’ambassadeur a mentionné l’entretien récent du président Emmanuel Macron avec le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président de l’Azerbaïdjan Ilham Aliev.

Cette nouvelle tentative de médiation pour pacifier les relations entre les deux pays du Caucase s’est tenue par visioconférence en présence de Charles Michel, président du Conseil européen. Elle était destinée à encourager le dialogue et permettre la mise en œuvre conjointe de mesures humanitaires et de retour de la confiance.

46 arméniens restent détenus suite à la guerre de 2020 au Haut-Karabagh, dont la libération apparaît comme une nécessité.

D’après le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), près de 300 personnes sont toujours portées disparues par suite de l’intensification des hostilités dans la région du Haut-Karabagh en 2020.

Depuis la signature d’un accord de cessez-le-feu en novembre 2020, les dépouilles de plus de 1700 personnes ont été retrouvées. Le processus d’identification et de restitution aux familles a commencé. Le CICR, en collaboration avec les forces russes de maintien de la paix, a facilité le déroulement de quelque 360 opérations visant à retrouver des restes humains en prêtant main-forte aux équipes locales chargées de la récupération.

L’environnement est extrêmement dangereux, car le sol est jonché de mines et de munitions non explosées.

La France a donné 1 million d’euros au CICR pour aider cette action humanitaire.

Le processus de délimitation des frontières n’est pas achevé ce qui explique que la conflictualité n’a pas cessé.

Brice Roquefeuil a rappelé l’importance de la diplomatie parlementaire et a engagé les sénateurs à développer les échanges avec leurs collègues européens sur ce sujet.

La France a fait le choix d’être un médiateur actif qui justifie que nous nous tournions vers l’UE.
Cela a permis de remettre en selle le groupe de Minsk. +d’images

Sénat – Influence russe en Bosnie – Audition de JY Le Drian – Q/R en Vidéo (4’15)

Ce 16 février, Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a été auditionné une dernière fois par notre commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées. L’occasion pour son président, Christian Cambon, de rendre un chaleureux hommage à l’action remarquable du chef du Quai d’Orsay pendant tout le quinquennat.

J’ai aussi donné témoignage de l’excellent travail du ministre avant de l’interroger sur la situation en Bosnie.

VERBATIM de mon intervention – – – – – – – – – – – – – – – – –

Monsieur le ministre,

Puisque comme vous l’avez signalé, c’est peut-être votre dernière audition au Sénat, permettez-moi de vous exprimer, au nom du groupe Union Centriste, tout notre respect et notre considération pour le travail exceptionnel que vous avez accompli durant une décennie au service de la France, non seulement comme ministre de la Défense mais également comme ministre des Affaires étrangères.

Face aux difficultés, face aux menaces, face à la complexité, vous avez toujours agi avec intelligence, volontarisme et bravoure.

Sur tous les fronts, vous avez imprimé votre marque et les progrès ont été éloquents.

Plus personnellement, en tant que sénateur des Français de l’étranger, je salue votre action en faveur de nos compatriotes en particulier lorsque la pandémie s’est abattue sur le monde.

L’aide au retour des touristes bloqués, Le Secours occasionnel de solidarité, les aides aux écoles, la vaccination de nos compatriotes ont démontré que vous aviez toujours pris la mesure de nos attentes

Votre projet de loi « Développement solidaire et lutte contre les inégalités mondiales » restera une référence.

Vous avez développé une certaine idée de la solidarité française.

Merci enfin d’avoir été sincèrement à l’écoute de chacun d’entre nous.

J’en viens à ma question.

Pourtant signataire des accords de Dayton, la Russie prend désormais le parti opposé. Elle a déposé un projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU visant à supprimer le poste de haut représentant : Le projet a échoué car seule la Chine l’a voté, avec la Russie.

M. Dodik, actuellement membre de la présidence tripartite bosnienne, a fait défiler, dimanche 9 janvier à Banja Luka, les forces de police bosno-serbes, avec à leurs côtés les « loups de la nuit », un groupe de russes nationalistes et pro-Kremlin, qui avaient pour l’occasion revêtu des uniformes paramilitaires noirs.

Le défilé militaire s’est tenu en présence de l’ambassadeur de Russie et de représentants de la Chine.

En réponse à ma question à l’ambassadeur de la Fédération de Russie en France pour savoir si la Russie soutenait le projet séparatiste de M. Dodik en Bosnie, celui-ci a revendiqué ses bonnes relations avec Mr Dodik et marqué sa sympathie pour contrer ce qu’il qualifie de « réunification forcée de la Bosnie-Herzégovine ».

Ne pensez-vous pas que l’attitude de la Russie soit de nature à exacerber de nouvelles tensions en Bosnie ?

Comment la France et l’UE observent la situation en Bosnie ?

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°160 – 17 février 2022

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°160 – 10 février 2022Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Déplacements internationaux. Nouvelles règles ?
. Validité du passe vaccinal : une semaine de rab
. AEFE – Bourses scolaires.
. 3e enquête sur les Français à l’étranger
. Comment voter ?
. Comment s’inscrire ?
. Suis-je électeur ?
. Parrainages : le décompte pour les élus des Français de l’étranger

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
Catherine TRIBOUART-ROTA, Présidente du Conseil consulaire d’Agadir, Maroc. (collectif “Mots et Maux des Femmes”)
. Bruno THERET, Président du Conseil consulaire au Luxembourg, (tenue des bureaux de vote – présidentielle)

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Jean-Yves Le DRIAN, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères
. Ana BRNABIC, Première ministre de la République de Serbie
. Partenariat France-Qatar pour la Sécurité de la coupe du monde de football
. Henok TEFERRA, ambassadeur d’Éthiopie en France
. Jorge Luis JURE ARNOLETTI, ambassadeur d’Uruguay en France
. Notices rouges d’Interpol.

FRANCE
Actualités : Politique / Parlement / Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°160

Sénat – Qatar – Le Sénat adopte le projet de loi Sécurité Coupe du monde 2022

Ce 15 février, le Sénat a adopté le projet de loi, dont j’ai été le rapporteur, autorisant l’approbation de l’accord entre la France et le Qatar établissant un partenariat relatif à la sécurité de la Coupe du Monde de football de 2022.

Comme devant la commission des Affaires étrangères le 9 février (lire), je me suis prononcé en faveur de cet accord intergouvernemental, signé à Doha le 5 mars 2021, qui fait appel à l’excellence de notre savoir-faire en matière de sécurité au travers d’actions de conseil technique et d’assistance opérationnelle durant la prochaine coupe de monde de football. Le texte voté par le Sénat fixe les modalités pratiques et de financement de notre intervention, tout en sécurisant la situation juridique des agents français qui se rendront au Qatar.

Lire aussi ‘Coupe du monde de football 2022 : le texte sur la coopération franco-qatarienne à l’étude au Sénat” publié sur Public Sénat

➡ VERBATIM de mon intervention —————————-

Madame la Présidente,
Madame la ministre,
Mes chers collègues,

Nous examinons aujourd’hui le projet de loi autorisant l’approbation de l’accord entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de l’État du Qatar établissant un partenariat relatif à la sécurité de la Coupe du Monde de football de 2022.

Ce texte a été adopté en commission, lors de sa réunion du 9 février. Le groupe communiste républicain citoyen et écologiste et le groupe Écologiste – Solidarité et Territoires ont souhaité le retour à la procédure normale, afin qu’il soit débattu de cette convention de partenariat.

Toutefois, je tiens à rappeler que nous ne pouvons pas amender ce projet de loi, qui sera soit adopté, soit rejeté par notre Assemblée.

Cet accord, signé le 5 mars 2021 à Doha, concrétise l’ambition politique qui avait été tracée par la déclaration d’intention conclue au nom des deux gouvernements le 28 mars 2019, en lui donnant un cadre juridique robuste.

Le Qatar a été désigné par la Fédération internationale de football en décembre 2010 pour accueillir sur son territoire, la Coupe du Monde de 2022.

Afin de prendre en considération le climat particulièrement chaud du pays, la Coupe du Monde de football a été décalée en novembre-décembre 2022.

Elle sera le plus grand évènement sportif organisé dans le monde arabe.

Le Qatar pourrait accueillir jusqu’à 1,5 million de supporteurs.
Je voudrais tracer un parallèle pour prendre la mesure du défi pour les autorités du Qatar :
Ce pays compte 2,6 millions d’habitants, dont seulement 300.000 Qatariens, soit 11,5% de la population.
A l’échelle de la France, cela signifierait que nous aurions 60 millions d’étrangers pour 8 millions de Français et…
…que nous nous apprêterions à accueillir 40 millions de visiteurs étrangers supplémentaires !

Vous l’avez compris, cet évènement engendrera donc une très forte concentration de personnes sur les différents sites et des flux considérables.

Il va mettre le Qatar face à de nouvelles questions de sécurité : gestion de la menace terroriste, hooliganisme, mouvements de foule, cyberattaques…
Le Qatar sera également confronté à certaines problématiques que, pour des raisons culturelles, il n’est pas habitué à gérer : contrefaçon, consommation d’alcool, actions d’organisations contestataires…

Pour relever ces défis, le Qatar a cherché, dès sa désignation en 2010, à développer des partenariats avec différents États avec lesquels il était déjà lié, dont la France.

En effet, la France et le Qatar ont développé une forte coopération bilatérale en matière de sécurité et de défense.
Le Qatar est le 2ème partenaire opérationnel de la France dans le Golfe, après les Émirats Arabes Unis.

Cette coopération a été renforcée par la signature de contrats majeurs, comme le démontre l’achat récent de 36 Rafale.
Le Qatar est également un partenaire stratégique en matière de lutte contre le terrorisme et la radicalisation au cours des dernières années, tant de la France, qu’au niveau international.

Sur le plan bilatéral, le Président de la République et l’Émir du Qatar ont signé le 7 décembre 2017 une lettre d’intention visant à renforcer la coopération bilatérale en matière de lutte contre le terrorisme et la radicalisation.

Cette coopération a été renforcée avec la mise en place d’un dialogue stratégique en février 2019.

L’Émirat joue un rôle actif au sein de la Coalition internationale contre Daech, à laquelle il apporte notamment un soutien logistique important en mettant à disposition la base militaire d’Al-Udeid et en fournissant un appui logistique à la force conjointe du G5 Sahel.

Enfin, le Qatar et les Nations unies ont récemment signé un accord portant sur l’ouverture d’un bureau à Doha du programme des Nations unies pour la lutte contre le terrorisme.

En parallèle de son implication dans la lutte contre le terrorisme, on peut constater que le Qatar a réalisé d’importantes réformes en faveur des conditions de travail des immigrés.

En effet, le Qatar est le premier État de la région à avoir abrogé en 2016 le système de la « Kafala », qui oblige l’expatrié à dépendre d’un « parrain », souvent qualifié de « sponsor » et qui peut être une personne physique ou morale.

Le Qatar est aussi le premier État de la région à avoir instauré un salaire minimum pour les travailleurs expatriés non-qualifiés.
Le texte législatif, adopté en août 2020, est entré en vigueur en mars 2021.

Toutefois, ces efforts doivent être poursuivis.

Le rapport de l’Organisation internationale du travail, publié en novembre dernier, conclue à un nombre trop important d’accidents du travail, dont certains mortels, sur les chantiers de la Coupe du Monde.

Élaboré en collaboration avec les institutions qatariennes, il identifie des lacunes dans la collecte des données et incite à la mise en place d’une plateforme nationale qui permettrait une meilleure indemnisation des victimes et de leurs familles.

En ce qui concerne la peine de mort, elle est toujours en vigueur au Qatar et continue d’être prononcée, mais le pays applique depuis 2003 un moratoire sur les exécutions, mis à part le cas de l’exécution d’un ressortissant népalais, condamné à mort pour meurtre, en 2020.

La coopération bilatérale entre la France et le Qatar en matière de gestion des grands événements sportifs existe depuis les Jeux asiatiques de 2006, qui ont été le premier grand événement sportif accueilli par l’Émirat.

Elle s’est poursuivie lors des championnats du monde de handball en 2015, de cyclisme en 2016, d’athlétisme en 2019, et pour la Coupe arabe des nations de football de 2021.

Pour la Coupe du Monde de football de 2022, le partenariat projeté est plus ambitieux que ce qui a été réalisé jusque-là, d’où le souhait de rechercher une formalisation juridique plus aboutie afin de prévoir un cadre qui sécurise le déploiement d’un volume important d’experts sur le terrain.

Cet accord peut se définir comme une offre de services de la France, de nature à couvrir l’ensemble du spectre des besoins de sécurité d’un grand événement sportif.

Sa mise en œuvre pourra s’appuyer sur les grandes directions opérationnelles du ministère de l’Intérieur (gendarmes, policiers et pompiers), pour des missions de conseil et d’accompagnement voire également par un appui opérationnel au partenaire qatarien.

La partie qatarienne doit formuler plus précisément, à brève échéance, ses besoins, en fonction desquels l’offre de coopération française sera modulée.

L’accord prévoit que les actions de coopération seront essentiellement financées par la partie qatarienne.

Cet accord prévoit également des garanties fortes au bénéfice des agents français du ministère de l’Intérieur qui se rendraient sur le territoire qatarien aux fins de la mise en œuvre du présent accord.

Ainsi, ils bénéficieront des garanties relatives au droit à un procès équitable au sens de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales du 4 novembre 1950 (CESDH) et du Pacte international relatif aux droits civils et politiques du 16 décembre 1966.

En outre, l’accord organise une protection contre l’application de la peine capitale ou d’autres traitements inhumains et dégradants au sens de l’article 3 de la CESDH.

Ces dispositions offriront donc une parfaite sécurité juridique aux agents français du ministère de l’Intérieur qui participeront aux activités de coopération qui seront mises en œuvre en vue de la Coupe du Monde de football 2022 et durant l’événement, à l’instar des garanties offertes aux agents du ministère de la Défense, par l’accord bilatéral relatif au statut des forces qui a été présenté à la Commission la semaine dernière.

Toutefois, contrairement à ce dernier, le présent accord prendra fin le 30 juin 2023.

Enfin, la conclusion de cet accord est en outre à replacer dans le contexte économique.

Les enjeux économiques et commerciaux liés à la Coupe du Monde de football, estimés à 200 milliards de dollars, offrent des opportunités importantes pour nos entreprises, dans de nombreux secteurs d’activité (transports, infrastructures, sécurité, environnement, etc.).

Il représente aussi l’opportunité de nous préparer à l’accueil et à la sécurisation de la Coupe du Monde de rugby en 2023 et des Jeux Olympiques de 2024.

Les autorités qatariennes n’ont, à ce jour, pas notifié l’accomplissement des procédures nationales requises pour l’entrée en vigueur de l’accord.

Cet accord sera examiné ensuite à l’Assemblée nationale à la reprise des travaux parlementaires.

Notre commission a été majoritairement favorable à l’adoption de ce projet de loi, dont le Sénat est saisi en premier.

Je vous remercie.

Sénat – Éthiopie – Ambassadeur Henok Teferra

Ce 8 février, le groupe d’amitié France-Pays de la Corne de l’Afrique, présidé par Cédric Perrin, a reçu Henok Teferra, ambassadeur d’Éthiopie en France.

J’ai eu l’opportunité de rencontrer à plusieurs reprises l’ambassadeur Henok Teferra pour le dossier du barrage de la Renaissance. L’ambassadeur était brillamment intervenu lors de la conférence sur le Nil que j’avais organisé au sénat le 20/01/20.

Suite à l’intervention introductive de l’Ambassadeur sur la situation en Éthiopie consécutive au conflit avec le Front de Libération du Peuple du Tigré (TPLF) et à la construction du barrage de la Renaissance, je suis intervenu sur le développement économique du pays.

L’enjeu pour le gouvernement éthiopien est de libéraliser son économie qui est dominée à 90% par des entreprises d’État.

En réponse à ma question sur les débouchés portuaires du pays, le diplomate rappelé que l’Éthiopie recherchait des routes maritimes alternatives à Djibouti depuis que son pays était privé de débouchés portuaires.

Son intérêt est de disposer d’accès portuaires les plus nombreux possibles, par exemple au Kenya pour le Sud du pays, l’Érythrée pour le Nord et le Centre, le Soudan pour le Nord-Ouest, la Somalie pour l’Est et le Centre.

Le PIB de l’Éthiopie est passé en vingt ans de 10 milliards de dollars à 100 milliards aujourd’hui. Dans vingt ans, il sera de 1000 milliards. Il est évident que le port de Djibouti ne suffira pas à lui tout seul et l’économie éthiopienne aura besoin d’accès diversifiés, a-t-il précisé.

La France a naturellement toute sa place dans ce domaine en Éthiopie, d’autant plus qu’elle dispose d’entreprises de qualité telles que Bolloré Logistics.

Enfin, l’ambassadeur s’est félicité de l’amélioration qualitative des relations bilatérales après la visite en Éthiopie du Président de la République en 2019. Cette visite s’est traduite par la signature de plusieurs accords, notamment un accord militaire.

M. Teferra a conclu en insistant sur les deux objectifs du gouvernement éthiopien : démocratiser le pays et libéraliser son économie.

Voir le compte-rendu de la rencontre sur le site du Sénat

Sénat – Uruguay – Ambassadeur Jorge Luis Jure Arnoletti

Ce 8 février, entretien au Sénat entre Jorge Luis Jure Arnoletti, ambassadeur de l’Uruguay en France et le groupe d’amitié France-Pays du Cône Sud, présidé par Victorin Lurel et dont Bruno Belin est président délégué pour l’Uruguay.

Lors de son propos introductif, l’ambassadeur Arnoletti a rappelé que la France est un des premiers pays à avoir reconnu l’Uruguay. La Chambre de commerce française de Montevideo est la doyenne des CCI internationales depuis 1882 !

J’ai interrogé l’ambassadeur sur trois sujets :

1 – En décembre 2013, l’Uruguay a été le premier état au monde à légaliser la production, la distribution et la consommation du cannabis dans le but d’en contrôler le marché et de le soustraire au crime organisé.

Lors de mon déplacement à Montevideo en avril 2016, j’avais rencontré Mme Andrea Rizzo, agent de liaison entre le ministère des Relations extérieures et la Commission nationale des drogues et Dra Esc. Stella Maris Justo, secrétaire technique de l’équipe de direction de l’IRCCA, Institut de régulation et de contrôle du cannabis.

J’ai souhaité connaitre les effets de cette législation près de dix ans après son introduction.

L’ambassadeur m’a indiqué que le trafic de marijuana a chuté, puisqu’on peut se la procurer en pharmacie ou la cultiver chez soi.

Il n’y a pas d’étude pour justifier que cela ait freiné l’addiction aux autres drogues. Le trafic de stupéfiants a progressé sur tout le continent sud-américain. L’Uruguay n’y échappe pas et les saisies de drogues importées sont en hausse.

2 – Venezuela : Pour l’Uruguay, le Venezuela est déclaré comme une dictature et le régime de Nicolas Maduro n’est pas reconnu.
La participation du Venezuela au Mercosur a été suspendue.

3 – Mercosur : pour l’Uruguay, l’entrée dans le Mercosur en 1991 a ouvert un marché de 200 millions d’habitants à ce pays qui compte 3,5 millions d’habitants.

L’Uruguay est le 6ème exportateur de riz au monde. Leurs principaux partenaires commerciaux sont, dans l’ordre : La Chine, le Brésil, les États-Unis et l’Union Européenne.

L’accord entre le Mercosur et l’UE a été signé en 2020 au terme de 20 ans d’échange.

L’ambassadeur a regretté que certains pays de l’Union européenne donnent l’image d’une fermeture de leur marché.

Sénat – Qatar – Projet de loi Coupe du monde 2022

La Commission des Affaires étrangères et de la Défense adopte le texte qui sera débattu dans l’hémicycle mardi 15 février

Les gouvernements qatari et français ont signé le 5 mars 2021 un accord de partenariat relatif à la sécurité de la coupe du monde de football 2022.

J’ai été nommé rapporteur de ce projet de loi au Sénat qui est désormais soumis à l’approbation du Parlement pour lui donner un cadre juridique robuste.

La première coupe du monde qui se déroulera dans un pays arabe va accueillir jusqu’à 1,5 million de supporteurs. On imagine l’ensemble des besoins de sécurité : gestion de la menace terroriste, hooliganisme, mouvements de foule, cyberattaques…

J’ai préconisé l’adoption de ce projet de loi devant la commission des Affaires étrangères et de la Défense, le 9 février, rappelant que notre savoir-faire ne faisait aucun doute auprès du Qatar.

En effet, notre coopération bilatérale a débuté lors des jeux asiatiques de 2006, avant de se poursuivre pendant les championnats du monde de handball en 2015, de cyclisme en 2016, d’athlétisme en 2019 et, enfin, à travers la coupe arabe des nations de football de 2021.

Par ailleurs, notre prestation constituera une expérience très formatrice dans la perspective de la coupe de monde de rugby de 2023 et des jeux Olympiques de 2024 que nous organiserons.

La commission a adopté mon rapport et le projet de loi qui sera débattu dans l’hémicycle le 15 février.

Mes collègues des groupes communiste et écologiste ont marqué leur désaccord et souhaité que le débat soit porté en séance publique comme le prévoit le règlement du Sénat. Lire les DÉBATS en Commission.

Sénat – Diplomatie économique – Serbie – Ana Brnabic, une cheffe de gouvernement qui comprend à merveille les attentes du monde économique

Rencontre fructueuse au Sénat, ce 11 février, à l’initiative conjointe du Sénat et du conseil d’entreprise France-Serbie de Medef international.

Notre groupe d’amitié France-Balkans présidé par Marta de Cidrac, dont Mickael Vallet est président délégué pour la Serbie, a organisé un petit déjeuner économique consacré à la Serbie et aux Balkans, sous le patronage de Gérard Larcher, président du Sénat.

Après le discours d’ouverture de Roger Karoutchi, vice-président du Sénat chargé des activités internationales, nous avons eu le privilège d’entendre Ana Brnabic, Première ministre de la République de Serbie, s’exprimer sur l’historique et le potentiel commercial de notre relation bilatérale.

Comme je l’avais indiqué dans le compte-rendu de mon déplacement du 13/3/20, Ana Brnabic est une cheffe de gouvernement qui comprend à merveille les attentes du monde économique.

La Première ministre a su gagner la confiance de nos représentants implantés dans le pays, qui ne tarissent pas d’éloges à son sujet.

Pour renforcer l’attractivité de la Serbie auprès des acteurs économiques en France, je l’avais invité à participer à un colloque à Paris, au Sénat, qui devait initialement avoir lieu le 15 mai 2020 et s’intitulait : « La Serbie, porte d’entrée des Balkans ».

Les faits le démontrent :
. Ana Brnabic a rappelé que 80% des investissements de la France dans les Balkans se font en Serbie.
. La France est ainsi le 6 ème investisseur sur la période 2010-2019, grâce notamment aux investissements de Suez dans la concession de l’unité de traitement des déchets de Vinča à Belgrade, et de Vinci Airports dans la concession de l’aéroport Nikola Tesla de Belgrade.

La Première ministre a déclaré que ces deux investissements ont permis à la France de gagner en visibilité en Serbie, et s’est félicitée du retour d’Air France depuis 2019 et de l’arrivée de l’Agence Française de Développement (AFD) en 2019, avec une couverture des Balkans occidentaux, qui a permis d’élargir encore l’offre locale de financement.

La Première ministre a également mis en avant la société Michelin qui est le 4ème exportateur de Serbie pour illustrer la présence d’environ 120 entreprises françaises qui emploient 12 000 personnes ; puis a évoqué les grands projets d’investissement dans lesquels des entreprises françaises sont engagées à l’image du métro de Belgrade, qui a fait l’objet d’une déclaration d’intention signée lors de la visite du Président de la République française en Serbie en juillet 2019.

Ana Brnabic a rappelé la dimension historique de cette venue d’Emmanuel Macron, soulignant qu’il a marqué les esprits en prononçant la moitié de son discours en serbe. La Première ministre a également remercié le Président de la République française d’avoir non seulement proposé une nouvelle méthodologie pour accéder à l’Union Européenne mais également placé les Balkans comme une priorité de la Présidence française de l’Union Européenne.

La Serbie espère pouvoir ouvrir de nouveaux chapitres ce semestre et sera au séminaire sur les Balkans prévu en juin prochain.

A son tour, Franck Riester, ministre chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, a salué la croissance de 36,4% des échanges entre nos deux pays depuis quatre ans

Lors de la séance de questions, Philippe Gautier, directeur général de Medef international, a permis de montrer que les entreprises françaises avaient répondu présent et en nombre pour cet événement en particulier dans les secteurs des transports, de l’énergie et de l’environnement qui constituent des enjeux prioritaires pour la Serbie.

Cette réunion exceptionnelle m’a conforté dans l’idée que l’Union européenne devrait se montrer plus conciliante face à la volonté d’intégration des gouvernements des Balkans portée par l’espérance de leurs populations et, en particulier, la République de Serbie.

Dans mon intervention, j’ai formulé le souhait que la France accompagne la Serbie dans son processus d’adhésion avec la même bienveillance que celle affichée par la Serbie pour lui ouvrir son marché. +d’images

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°159 – 10 février 2022

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°159 – 10 février 2022Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Passe vaccinal et Français de l’étranger : ce qui change en février.
. Prise en charge des frais médicaux en France : retour du délai de carence.
. Qui peut bénéficier d’une carte vitale ?
. Amélioration des services publics pour les Français de l’étranger.
. 1.614.772…
. Les parents d’élèves veillent.
. Les Républicains lancent les comités de soutien pour Valérie Pecresse à l’étranger.
. Point sur les signatures accordées par les élus des Français de l’étranger.

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Florence OGUTGEN, Présidente du Conseil consulaire de Turquie (le rôle de conseiller des Français de l’étranger pendant la crise du Covid).
. Marie-José CARON, conseillère des Français de l’étranger pour le Danemark (annonce de la signature de la convention fiscale entre la France et le Danemark).
. Benoit MAYRAND, conseiller des Français de Roumanie et de Moldavie, conseiller à l’Assemblée des Français de l’étranger et Vice-Président de la Commission des Finances
(conseil d’administration de la Caisse des Français de l’étranger).

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Audition de Florence PARLY sur la situation au Mali.
. Droit de séjour des Européens au Royaume-Uni.
. Cyberingérence.
. Paix au Moyen-Orient.
. Déplacement au PANAMA.

FRANCE
Actualités : Politique / Parlement / Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°158

Sénat – Situation au Mali – Audition de la ministre des Armées

Le 8 février, notre commission des Affaires étrangère, de la Défense et des Forces armées a auditionné Florence Parly, ministre des Armées, sur la situation au Mali. Compte tenu de la sensibilité du sujet, chacun pourra comprendre que l’audition s’est tenue à huis clos. Comme le veut la tradition au Sénat, les propos ne sont pas partagés à l’extérieur.

À l’heure où certains dirigeants maliens critiquent notre engagement dans leur pays avec des mots très durs, voire totalement déplacés, au regard du sacrifice de nos soldats, il est toujours opportun de rappeler que la France est intervenue à la demande des autorités maliennes afin de stopper les djihadistes.

Comme j’ai pu l’observer lors de mon déplacement au Mali l’an dernier, ni l’État islamique, ni Al Qaida, ne sont parvenus à y créer un sanctuaire terroriste (compte-rendu)

L’élimination méthodique des chefs terroristes par nos forces armées a empêché la création d’un état terroriste au Sahel.

Mobiliser 11 états européens pour combattre au Sahel a constitué un succès politique qui préfigure l’édification d’une Europe de la défense.

Force est de constater que la junte qui a pris le pouvoir au Mali nous impose désormais de reconsidérer notre engagement.

J’ai interrogé la ministre sur le développement de la milice de mercenaires russes de la société Wagner en Afrique. Après une implantation en République Centrafricaine, la société est désormais financée par la junte malienne pour opérer dans ce pays.

Nous avons vu Wagner réagir très positivement au coup d’État au Burkina Faso et faire immédiatement des offres de service au nouveau régime.

J’ai exprimé une analyse qui laisse à penser qu’un plan général est à l’œuvre et qui ne se limite pas au Sahel. J’ai fait référence à un article dans un magazine africain qui titrait : “Mali : le plan de Poutine en marche pour déloger la France.” On y lit : « La France est le bouc émissaire idéal pour porter les accusations les plus grotesques de déstabilisation… Après avoir pris pied en Centrafrique, Poutine veut voir plus grand »

J’ai apprécié le sang-froid et le sérieux avec lequel Mme Parly a partagé son analyse de la situation avec notre commission et les différentes options qui s’offrent désormais aux Européens.

Un débat public sur la situation au Mali aura lieu au Sénat, le mercredi 23 février dans l’hémicycle.

En circonscription au Panama – Panama City (03-05 février 2022)

Retour au Panama, trois ans après mon premier passage en février 2019 (compte-rendu) motivé par l’inauguration du nouveau bâtiment du lycée français international de Panama qui lui permettra de doubler ses effectifs sur ce nouveau site.

Le soutien au projet de déménagement du lycée était ma priorité pour ce pays, au travers de l’obtention de la garantie de l’État par l’ANEFE (Association nationale des écoles françaises de l’étranger).

En cette circonstance, je suis heureux d’avoir retrouvé Arnaud de Sury, ambassadeur de France au Panama, que j’avais précédemment rencontré à Casablanca où il était consul général (compte-rendu). Je lui suis reconnaissant de la qualité et de l’intensité du programme qu’il m’a préparé pour ma visite de 48h au Panama.

J’ai pu constater que les contraintes liées à la pandémie n’ont aucunement émoussé son énergie, ni sa capacité d’initiative pour promouvoir la France.

Enseignement

Inauguration du Lycée français international du Panama

L’inauguration du Lycée français du Panama a réuni ma collègue Samantha Cazebonne ; Florent Lombardo, conseiller des Français de l’étranger (Panama- Cuba- Jamaïque) , Olivier Brochet, directeur de l’AEFE et Arnaud de Sury, ambassadeur de France au Panama. Éléonore Caroit, conseillère à l’AFE et des Français de l’étranger pour la Suisse, Sophie Lartilleux Suberville, conseillère à l’AFE et des Français de l’étranger pour San Francisco, ainsi que François Normant, président de la Fapee étaient également présents.

La cérémonie d’inauguration du Lycée français international de Panama, conventionné avec l’AEFE, a bénéficié de la participation de deux ministres du Panama : Maruja Guadalupe Gorday Moreno, ministre de l’Éducation et Erika Moynes, ministre des Affaires étrangères.

Le dossier de crédit pour financer la construction du nouveau site devait obtenir la garantie de l’État en 2018 au travers de l’ANEFE (L’Association nationale des écoles françaises de l’étranger). Mais Bercy a temporisé. L’existence de l’école s’en trouvait menacée. Les interventions auprès du ministre de l’Économie au premier semestre ont porté.

Les travaux ont pu commencer en septembre 2019. Le lycée a en effet bénéficié d’une garantie de l’État par le biais de l’ANEFE de 12,5 millions de dollars.

Le lycée est la seule institution du Panama à proposer un enseignement trilingue en français, espagnol et anglais.

Ce projet constitue un remarquable progrès dans l’esprit souhaité par le Président de la République qui vise à doubler le nombre d’élèves dans le réseau d’ici à 2030.

Le lycée qui accueille 540 élèves voit sa capacité portée à 900 élèves sur le nouveau site qui ouvrira ses portes à la rentrée de mars prochain.

L’ambition est d’attirer un nouveau public local pour faire croître les effectifs.

J’ai souhaité souligner le formidable investissement de nos ambassadeurs au Panama pour parvenir à ce résultat : Brice Roquefeuil, suivi d’Arnaud de Sury.

J’ai eu l’opportunité de féliciter l’équipe de direction de l’AEFE composée du proviseur Jean-Patrick Canadas, le directeur de l’école primaire Olivier Gaudel, du directeur Affaires financières Laurent Dupont, mais également le Comité de gestion présidé par Alejandra Hofer Hermann pour leur remarquable accomplissement car le chemin n’a pas été un long fleuve tranquille.

Ils m’avaient présenté leur rêve en 2019 et nous avions posé ensemble devant l’image du futur lycée.

Trois ans plus tard, nous avons pu déambuler dans leur rêve désormais concrétisé qui servira d’écrin pour éduquer des générations d’enfants venus de tous horizons.

Après une visite de l’ancien site, la cérémonie a été précédée d’une réunion de travail avec Maruja Guadalupe Gorday Moreno, ministre de l’Éducation.

En introduction de la cérémonie, trois élèves ont lu une lettre adressée aux élèves de 2042 du lycée qui a été placée dans une capsule pour être ouverte dans 20 ans.

Découverte de la plaque commémorative, discours, hymnes, coupé de ruban, photos, spectacle, cocktail réalisé par l’équipe de Christian, le Chef de “Un toque Frances”… se sont remarquablement succédés, démontrant ainsi une nouvelle fois le talent d’organisation des équipes en charge du lycée.

Il est heureux de pouvoir vivre, dans un mandat, ces moments uniques qui permettent de savourer la concrétisation d’un engagement collectif au service du bien commun. + d’images

Diplomatie parlementaire

Vice-ministre des Relations extérieures

Déjeuner avec Dayra Carrizo Castillero, vice-ministre des Relations extérieures en compagnie d’Arnaud de Sury, ambassadeur de France au Panama.

Francophone et francophile, Mme Carrizo est entrée au gouvernement le 3 décembre 2020. Avocate, titulaire d’un master à l’Université Paul Cézanne (Aix –Marseille III) en droit commercial européen, Dayra Carrizo a été nommée conseillère économique près l’ambassade du Panama en France par l’administration de Laurentino Cortizo en 2019, avant d’être nommée vice-ministre.

Depuis les révélations liées aux Panama Papers en 2016, le Panama cherche à rétablir l’image du pays à l’international, mais il peine à convaincre et à passer des mots aux actes (ou de l’adoption de lois à leur mise en œuvre). Le pays continue d’être inscrit sur les listes grises des territoires non-coopératifs en matière de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.

L’objectif du gouvernement est de sortir le pays de cette liste du Groupe d’action financière (GAFI).

Le Panama est un pays de transit des stupéfiants : proximité naturelle du Panama avec la Colombie ; espace maritime difficile à surveiller ; rôle de premier plan du Panama dans la logistique régionale grâce à son canal interocéanique, ses ports internationaux et la Zone franche de Colón ; frontières particulièrement difficiles à contrôler en raison de leur caractère inhospitalier, notamment dans le Darién au sud du pays.

Conscientes de l’urgence, les autorités font de la lutte contre le crime organisé une priorité. L’exécutif a nommé de nouvelles personnalités spécialisées dans la lutte contre le narcotrafic à des postes clés (directeur de la Police nationale, Procureur général de la nation) et renforce ses actions sur divers plans.

Nous avons évoqué la proposition de loi très attendue sur la confiscation des avoirs criminels mais également le projet de registre digitalisé des bénéficiaires finaux. Dans un pays où 40 cabinets d’avocats gèrent à eux seuls 159.000 sociétés, l’inscription des bénéficiaires finaux d’une entreprise ne peut relever d’une démarche volontaire. Le décret du gouvernement pour la rendre obligatoire tarde à paraître ce qui pourrait avoir pour effet de maintenir le Panama sur la liste grise du GAFI.

L’Agence panaméenne travaille d’arrache-pied pour garantir la cyber sécurité pour la protection de ces données avant de rendre cette disposition obligatoire.

J’ai salué le volontarisme du gouvernement panaméen qui va dans le bon sens pour lutter contre le crime organisé et encouragé à accepter des règles internationales destinées à civiliser les flux financiers.

Mme Carrizo m’a sensibilisé au phénomène migratoire, qui touche de plein fouet l’Amérique latine et le Panama qui a accueilli de nombreux Vénézuéliens depuis 2016 (environ 100.000 selon les dernières estimations).

Le Panama est aujourd’hui confronté aux migrations des Haïtiens et Cubains cherchant à rejoindre les États-Unis depuis l’Amérique du sud. 140.000 migrants ont traversé le Panama en 2021 contre 8.000 en 2020.

Ces flux transitent en grande partie par la jungle du Darién, zone inhospitalière à la frontière colombo-panaméenne, où ils sont particulièrement vulnérables aux aléas naturels et aux divers acteurs de la criminalité organisée qui y sont présents.

L’accueil a coûté 45 millions de dollars au Panama qui a fait le choix de les soigner, de les vacciner et de les transporter.

Cela permet au pays de contrôler et d’ordonner l’accompagnement des migrants pour que ces derniers ne soient pas la cible des trafiquants d’êtres humains. J’ai salué la politique humaniste courageuse du Panama dans ce domaine et promis de la relayer.

Séduit par le charisme de la ministre, je l’ai invité à venir au Sénat pour détailler la politique de son pays en faveur de la démocratie, de la lutte contre le crime organisé et sa vision humaniste sur les phénomènes migratoires ; les questions environnementales et la lutte contre le réchauffement climatique ; et enfin sur l’égalité des femmes et des hommes.

Président de l’Assemblée nationale

Entretien avec le président de l’Assemblée nationale du Panama, HD Crispiano Adames Navarro, dans son bureau au Parlement en compagnie d’Arnaud de Sury, ambassadeur de France au Panama.

Député du Parti Révolutionnaire Démocratique (PRD) au pouvoir, M. Crispiano Adames préside l’Assemblée nationale depuis le 1er juillet 2021 (un an renouvelable).

Ses six premiers mois de mandats ont été marqués par plusieurs dossiers (réforme de la sécurité sociale, réforme du code électoral, vote du budget de l’État 2022, désignation de deux nouvelles juges de la Cour suprême de justice).

Nous avons évoqué la proposition de loi très attendue sur la confiscation des avoirs criminels – projet de loi 625 – actuellement soumis à l’Assemblée nationale et qui devrait être étudié prochainement par l’hémicycle.

Le président n’a pas caché son inquiétude en commentant la montée des extrêmes qu’ils soient de gauche ou de droite en Amérique latine et la désaffection des citoyens pour la politique qui permet au populisme de prospérer.

En effet, les sondages récents montrent paradoxalement qu’une majorité d’intentions de vote (environ 40%) est dirigée précisément vers l’ancien président R. Martinelli, dont on dit « robo pero hizo » (i.e. « il a volé, mais il a agi »), témoignant de la perméabilité de l’électorat panaméen aux discours populistes dans la période actuelle. + d’images

Sécurité

Directeur général de la Police nationale

« Le crime organisé nous affecte tous. Unissons nos forces et nous l’emporterons ! »

Entretien avec John Dornheim, directeur général de la Police nationale, en compagnie d’Arnaud de Sury, ambassadeur de France au Panama.

Nommé directeur des forces de police le 28 mai 2021 par le ministre de la Sécurité publique, John Dornheim a effectué la totalité de sa carrière (27 années) au sein des forces de sécurité panaméennes. Après avoir été à la tête de la direction nationale Anti-drogue, sa nomination comme directeur de la Police nationale, confirme la volonté de l’exécutif de faire de la lutte contre le narcotrafic une priorité.

Ses résultats obtenus depuis son arrivée le démontrent.

Les forces de police du Panama sont composées d’environ 20.000 personnels.

Le Panama est en proie à une détérioration progressive des indicateurs sécuritaires sur son territoire, liée en partie à une montée en puissance du narcotrafic. La zone de Colón se révèle poreuse au narcotrafic en raison de sa position géographique.

La hausse notable des saisies de stupéfiants par les autorités panaméennes (125 tonnes en 2021 contre 80 tonnes en 2020) en témoigne.

La dégradation du contexte socio-économique pousse une partie de la population à se tourner vers d’autres formes de revenus. Des campagnes les ont ciblés au travers de 700 opérations qui ont conduit à 800 personnes arrêtées. 500 ont déjà été condamnées.

La bataille pour le contrôle du transit du trafic engendre une hausse de la violence dans le pays et donc du sentiment d’insécurité. Selon les données du Ministère public, près de 500 homicides ont été commis en 2021, soit une hausse de 25% par rapport aux deux années précédentes.

70% des homicides sont liés au crime organisé. Si le Panama affiche le taux le plus bas d’Amérique centrale en matière d’homicide, l’objectif est quand même d’abaisser encore ce taux.

La lutte contre l’introduction des armes illégales s’intensifie. Plus de 2300 de ces armes ont été sorties des rues l’an dernier. La majorité venait des États-Unis ou des conflits armés d’Amérique centrale. Un réseau utilisait une société de livraison internationale pour les introduire dans le pays.

Le projet « Crime stoppers » a été mis en place. Cet espace permet aux citoyens de dénoncer anonymement les policiers corrompus.

Les dernières opérations en date, surnommée Fusion, Genesis, Fisher, Damasco, ou encore Chivo, ont conduit à identifier des réseaux de corruption dans plusieurs entités étatiques (Ministère public, service de garde-frontières, service national aéronaval, Police nationale).

Le directeur général regrette que les politiques se concentrent principalement sur la répression en négligeant la prévention : moins les jeunes seront attirés par la drogue mieux ce sera. Il suggère également de s’occuper des consommateurs comme on pourrait le faire avec des malades.

Il alerte sur un trafic qui surgit, lié aux produits pharmaceutiques contrefaits.

Le crime organisé ne connaît pas de frontières et sa coordination internationale est beaucoup plus facile que pour les services nationaux qui le combattent.

John Dornheim nous lance un appel : « Le crime organisé nous affecte tous. Unissons nos forces et nous l’emporterons ! » + d’images

Venezuela

Point de situation

Lors de mon précédent passage au Panama, j’avais rencontré Fabiola Zavarce, représentante de l’Assemblée nationale du Venezuela à Panama, présidée par Juan Guaido.

Fabiola Zavarce fait partie des membres fondateurs du parti politique vénézuélien d’opposition Primero Justicia qui a vu le jour au début des années 2000 et a été leader communautaire au Venezuela pendant plusieurs années. Elle est co-fondatrice de la fondation « Activados Panama », créée en 2018 pour soutenir le processus de demandes d’asile des Vénézuéliens au Panama.

À ma demande, notre ambassadeur Arnaud de Sury a organisé un déjeuner pour me permettre de faire un point de situation avec Fabiola Zavarce. J’ai eu la joie de revoir également Isadora Zubillaga, ministre adjointe des Affaires étrangères du gouvernement par intérim du Venezuela et “envoyée spéciale” de Juan Guaido pour la France, qui se trouvait également au Panama.

La France n’a pas reconnu la réélection frauduleuse de Nicolas Maduro à la présidence de la République en 2018, ni l’élection parlementaire de 2020, une position partagée avec l’Union européenne.

Reconnu comme « président intérimaire en charge de l’organisation d’élections libres », Juan Guaido a été reçu par Emmanuel Macron, Jean-Yves Le Drian et Gérard Larcher le 24 janvier 2020.

Depuis la fin « officielle » du mandat de Guaido à l’Assemblée nationale le 5 janvier 2021 (remplacée par une assemblée chaviste, issue d’élections que nous ne reconnaissons pas comme démocratiques), la France, tout comme ses partenaires de l’UE, maintient son appui aux « forces démocratiques vénézuéliennes » dans leurs efforts pour obtenir des élections libres et transparentes, sans lesquelles il n’y aura pas de sortie de crise.

L’ingérence de la Russie, pour permettre au régime de Nicolas Maduro de se maintenir, participe à la déstabilisation de la région.

J’ai remis une médaille du Sénat à Fabiola Zavarce pour manifester mon total soutien à l’action de Juan Guaido qui incarne l’espoir des forces démocrates vénézuéliens.

Entrepreneuriat

CCFP – Entreprises françaises

Entretien à l’Alliance française avec Pascal Carrere, chef du Service économique régional (SER) en présence d’Arnaud de Sury, ambassadeur de France, suivi d’une réunion où j’ai été rejoint par ma collègue Samantha Cazebonne avec :
– la directrice exécutive de la Chambre de commerce franco-panaméenne (CCFP), Denisse Jungbluth
– des CCEF (Ariane Andreani, Thalès ; Guillaume Dumont, Matière) et d’autres acteurs économiques (Victor Manche, Salva mi Maquina, Javier Alfonso Ramos, TSO-CIM).

La CCFP a été créée en 2015 et compte 60 membres.

Le Panama est un pays qui dispose d’une commande publique structurée. La CCFP a organisé une réunion pour évoquer avec ses membres le fonctionnement des appels d’offre.

Les sociétés implantées au Panama mettent en avant la sécurité du pays et l’attrait d’être sur un hub régional.

Comme je l’avais fait en 2019, je suis allé sur le terrain à la rencontre de nos entreprises et visité le métro de Panama où officient Thales et Alsthom, puis encore les sociétés JC Decaux, Servair et le nouveau terminal de l’aéroport de Tocumen sur lequel opère Aéroports de Paris (ADP).

50% des membres de la CCFP sont des PME. J’ai retrouvé lors de ce déplacement des représentants de sociétés que j’avais rencontrés en 2019.

Salva mi maquilla a ouvert une troisième boutique pour la réparation d’équipements informatiques et télécommunication ; le traiteur « Un Toque Frances » a surmonté la crise liée au Covid et remercie l’ambassade pour sa solidarité.

Dans le secteur du tourisme qui a été sinistré pendant la pandémie, des compatriotes résistent et sont optimistes. Ainsi Mélody Chemier m’a présenté Nativa Tours, un tour opérateur familial qui organise de nombreuses excursions, hors des circuits classiques, au Panama. + d’images

Métro de Panama, premier métro d’Amérique centrale (Alstom – Thales)

Réunion avec Hector Ortega, directeur général du métro de Panama en compagnie d’Arnaud de Sury, ambassadeur au Panama, d’Ariane Andreani, directrice Thales pour l’Amérique centrale et d’Ivan Moncayo Andrade, représentant Alstom Panama, suivi d’une visite du centre de contrôle du métro fourni par Thales.

Le métro de Panama est le seul métro d’Amérique latine. La ligne 1 a été inaugurée en 2014 et la ligne 2 en 2019.

Les équipements du système électrique et mécanique ont été fournis par un groupement composé d’Alstom, Thales, Sofratesa, CIM et TSO dans le cadre d’un contrat signé en juillet 2015. Le chef de file du consortium, Alstom, a fourni une flotte de 21 rames.

L’extension de la ligne 2 permettra de relier l’aéroport international de Tocumen au centre-ville à partir d’octobre 2022. Ce sera une première en Amérique latine.

Nous avons évoqué avec le directeur général le plan directeur pour le développement des infrastructures en faveur des transports collectifs. Nous avons aussi parlé des financements. Le directeur m’a confié qu’il faut changer les mentalités, car les citoyens ne prennent pas les transports dès lors qu’ils possèdent une voiture. + d’images

Mobilier urbain : JC Decaux

Visite au siège panaméen du Français numéro 1 mondial du mobilier urbain

Entretien avec Assile Omar, directeur du développement Amérique latine, et Aurelie Sibille, directrice marketing, JC Decaux, en compagnie d’Arnaud de Sury, ambassadeur de France.

Créateur du concept de mobilier urbain, JC Decaux est actuellement le n°1 mondial du marché de la communication extérieure en étant présent dans plus de 80 pays et 1993 villes. Il est le 13ème groupe de médias dans le monde.

La crise sanitaire a redistribué les budgets vers le digital, dont la part au regard de la communication imprimée se développe plus vite qu’anticipé.

Reconnu pour son sens de l’innovation et la qualité de ses produits, JC Decaux aborde la reprise post-Covid avec confiance : Bernard Arnault, président du groupe LVMH, a confié qu’un écran digital géant est plus performant pour mettre en valeur ses produits qu’une bannière sur un téléphone portable. + d’images

Aéroport de Tocumen terminal2 : ADP Ingénierie

Le savoir faire français en ingénierie aéroportuaire

Visite du nouveau terminal de l’aéroport de Tocumen, avec Aéroport de Paris, acteur français essentiel du consortium, en compagnie de François Chiarelli et Fernando Ratto, représentants d’ADP et d’Arnaud de Sury, ambassadeur de France au Panama.

La conduite des opérations et la supervision des travaux pour l’extension de l’aéroport international Tocumen de Panama City ont été confiées à la société ADP Ingénierie.

ADPI envisage l’aéroport de demain comme un hub attractif et performant, et l’extension naturelle de la cité connectée sur le monde.

Le Terminal 1 compte 34 portes.
Le Terminal 2 (Terminal sud), dessiné par l’architecte Norman Foster, permettra d’offrir 20 portes supplémentaires pour accueillir les passagers.

Il devrait entrer en service en octobre 2022 et coïncider avec la mise en service de l’extension du métro qui assurera la liaison avec le centre de Panama situé à 25 kilomètres de l’aéroport.

L’aéroport de Tocumen est le hub aérien pour l’Amérique latine de la compagnie Copa Airlines. + d’images

Restauration aérienne : Servair

Visite de Servair avec Kristen Bollinger, directeur général, pour découvrir comment sont confectionnés les plateaux-repas servis en vol par les compagnies aériennes.

Filiale de Gategroup, Servair est la première entreprise française de restauration aérienne et de nettoyage cabine. Elle opère dans 31 aéroports répartis dans 19 pays et compte 10.500 salariés.

Kristen Bollinger est arrivé au Panama il y a 5 ans pour créer la filiale de Servair.

La compagnie travaille pour les compagnies Air Iberia, Air Europa et Avianca.

L’entreprise produit actuellement 1500 plateaux par jour avec une équipe de 25 personnes. Elle est prête à accompagner la reprise du transport aérien, car sa capacité de production peut monter jusqu’à 5000 plateaux par jour. + d’images

Culture française

Alliance française

Avec ma collègue Samantha Cazebonne, nous avons été accueillis par Sandrine-Pia Casto, la présidente de l’Alliance française de Panama.

Fondée en 1951, l’AF de Panama a fêté son 70e anniversaire, en décembre dernier !

Ce centre linguistique dispose du grand avantage d’être propriétaire de son bâtiment, acquis il y a 11 ans, et qui abrite 22 salles de classe pour accueillir près d’un millier d’étudiants par an, encadrés par 26 professeurs.

Outre assurer l’excellence dans l’enseignement du français, l’Alliance travaille à promouvoir la diversité culturelle francophone. Elle a organisé plus de 100 événements en 2021, attirant 15.000 spectateurs au total. La même année, sa campagne de communication digitale a permis de toucher plus de deux millions de personnes.

L’Alliance française de Panama bénéficie du soutien du ministère de la Culture panaméen, celui de la mairie de Panama et bien sûr de notre ambassade de France. + d’images

Sénat – Israël – Audition d’Eric Danon, ambassadeur de France

Ce 9 février, Éric Danon, ambassadeur de France en Israël, a été auditionné par notre commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, présidée par Christian Cambon.

Compte-tenu de la confidentialité imposée à l’audition, les réponses de l’ambassadeur aux questions des sénateurs seront publiées ultérieurement par le Sénat.

VERBATIM de mon intervention :

Monsieur l’Ambassadeur,

Je vous remercie pour la qualité de votre propos introductif.

Comme vous l’avez souligné, les accords d’Abraham ont été un « game changer » pour le développement de la paix dans la région. Nous prévoyons de faire une conférence au Sénat sur le sujet le 2 mai, afin d’analyser les effets de la dynamique qui a été engagée.

Je voudrais évoquer le Liban. Israël est devenue une puissance économique régionale. Est-ce que, d’après vous, Israël est en capacité d’influencer positivement la situation au Liban ?

Je connais votre engagement en faveur de la francophonie pour avoir participé à vos côtés à un événement pour sa promotion (compte-rendu). A cette occasion, j’avais appuyé votre démarche de soutien à l’adhésion d’Israël à l’OIF (Organisation internationale de la Francophonie). Pouvez-vous nous dire où nous en sommes sur ce sujet ?

Lors de mon déplacement en Israël, Serge Borg, notre attaché de coopération éducative, m’a permis de mesurer l’importance du chantier pour organiser et développer l’enseignement français et l’enseignement du français en Israël.

Pourriez-vous nous faire un point sur les efforts que vous avez entrepris dans ce domaine ?

Sénat – Royaume-Uni – Statut de résident et droits des Européens : Audition de Maroš Šefčovič – Q/R en vidéo (4’45)

Ce 8 février, audition de Maroš Šefčovič, vice-président de la Commission européenne chargé des relations interinstitutionnelles et de la prospective, sur le Brexit.

Le commissaire a été entendu par commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, ainsi que la Commission des Affaires européennes.

Je remercie M. Šefčovič pour sa volonté marquée de protéger les résidents européens du R.U.concernés par le pre-Settled status auprès des autorités britanniques en s’opposant à “toutes obligations administratives additionnelles” dans le respect de l’accord de retrait.

VERBATIM de mon intervention préparée avec Nicolas Hatton, conseiller des FDE pour le Royaume-Uni et Pdt de The3million :

2,5 millions d’Européens, dont plus de 90.000 Français, ont obtenu un titre de séjour temporaire de 5 ans au Royaume-Uni, appelé le pre-Settled Status.

Le Gouvernement britannique prévoit de terminer le statut de celles et ceux qui n’auront pas fait une nouvelle demande de Settled Status avant la fin des 5 ans.

L’accord de sortie ne prévoit pas cette option dans les raisons accordées aux signataires pour priver quelqu’un de son statut

Nous comprenons que la Commission et le gouvernement britanniques ont une interprétation différente des règles concernant la perte de statut de résidence à la fin de la période de 5 ans, selon l’accord de sortie.

Pour information, l’association the3million a été la première à soulever ce problème en décembre 2020 avec la Commission et l’Independent Monitoring Authority (IMA).

L’IMA a commencé une action en justice contre le Home Office à ce sujet.

Que fait la Commission ?

Pouvez-vous nous donner une mise à jour sur cette question, et comment les droits de ces Européens seront protégés dans le cadre de l’accord de sortie ?

Cyberingérence, Viginum, Contre-attaques – Public Sénat – Vidéo (6’10)

Publié par Public Sénat sur Twitter :

Cyberingérence : « Face aux puissances étrangères, les démocraties doivent contre-attaquer (..) Il faut mettre en route une politique offensive, qui s’adresse directement aux populations de ces pays là, pour leur dire qu’une autre réalité est possible » @OlivierCadic #SensPublic

Viginum est un service de vigilance et de protection contre les ingérences numériques étrangères opérationnel depuis le 15 octobre 2021

L’émission Sens Public du 8 février 2022 sur Public Sénat était consacrée à la lutte contre les influences numériques étrangères.

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°158 – 03 février 2022

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°158 – 03 février 2022Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Passe vaccinal et preuves de rétablissement établies à l’étranger.
. Dose de rappel en France ?
. Expérimentation pour le renouvellement des passeports et des CNI.
. Motifs impérieux pour les Français de l’étranger : épilogue.
. L’exigence du passe sanitaire ou les mesures d’isolement sont-elles une atteinte au droit de revenir en France ?
. Caisse des Français de l’étranger : élections pour le renouvellement du conseil d’administration.
. Pas investi. (Yan Chantrel, sénateur des Français de l’étranger)
. 51.200 euros. (Législatives des Français de l’étranger)

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Michel Zucchero, Président du Conseil consulaire, conseiller des Français en Tunisie et Lybie s’inquiète de la prise en compte des preuves de contamination établies à l’étranger.
. Laurence Helaili-Chapuis, conseillère à l’AFE, conseillère des Français de l’étranger en Irlande. Les Français en Irlande ne disposent plus de preuve de rétablissement leur permettant de bénéficier du passe vaccinal en France.
. Olivier Leloustre, conseiller des Français de l’étranger pour le Cameroun et la Guinée équatoriale : “Ici au Cameroun, nous avons la chance de pouvoir être vaccinés par tous les vaccins disponibles ou presque”.

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Covid – Les certificats de rétablissement établis à l’étranger donneront bien droit au passe vaccinal.
. Soudan. Raja Rabia, ambassadrice de France au Soudan
. Pays baltes – L’UE solidaire de la Lituanie face à la Chine.
. Les CCEF proposent de l’intelligence économique.
. Il faut mieux protéger notre patrimoine scientifique et nos libertés académiques.
. Oman. Véronique Aulagnon, ambassadrice de France auprès du Sultanat d’Oman.
. Brésil. Luis Fernando Serra, ambassadeur du Brésil en France.

FRANCE
Actualités : Politique / Sénat / Société

BRÈVES D’AILLEURS

CARNET & NOMINATIONS

Découvrir l’InfoLettre n°158

Oman – Ambassadrice de France

Premier entretien avec Véronique Aulagnon, ambassadrice de France auprès du Sultanat d’Oman, ce 28 janvier.

Nous avons évoqué mon projet de déplacement à Oman le mois prochain afin de lister les sujets qu’il serait opportun d’aborder.

La communauté française y est modeste en nombre (650 personnes) et n’est pas confrontée à des difficultés particulières.

Nous avons parlé du lycée de Mascate qui est l’un des deux derniers établissements du réseau à avoir bénéficié du soutien de l’ANEFE au travers d’une garantie de l’état pour leur crédit immobilier.

La diplomatie économique offre un champ d’action important pour développer notre relation bilatérale.

Oman est un pays qui n’est pas si méconnu que cela des Français, puisque même en période Covid, 15.000 compatriotes y ont fait du tourisme en 2021.

Brésil – Ambassadeur Luis Fernando Serra

Entretien au Sénat avec Luis Fernando Serra, ambassadeur du Brésil en France, le 28 janvier.

Le Brésil est le pays qui compte la plus grande frontière terrestre avec la France.

Ce pays continent, voisin de la Guyane, pointe à la 11ème place mondiale en terme de PIB en 2021, derrière la France (7ème).

La France occupe la 3e place, en qualité d’investisseur externe au Brésil avec US$ 32,26 milliards, soit près de 6 % du total, seulement derrière les États-Unis et l’Espagne.

Sur près de 1000 filiales d’entreprises françaises installées en Amérique latine, 927 se trouvent au Brésil (dont 38 des entreprises du CAC 40) et sont responsables de la création de plus de 500 000 emplois directs au Brésil.

Trois jours avant notre rencontre, les 38 membres du Conseil de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) avaient décidé, à l’unanimité, d’inviter le Brésil à entamer le processus formel d’adhésion à l’organisation, qui réunit les économies les plus avancées du monde.

L’intention d’intégrer l’organisation en tant que membre à part entière a été formalisée en 2017 et élevée, à partir de 2018, au rang de priorité de la politique extérieure du gouvernement Bolsonaro.

Le pays se trouve déjà à un stade avancé de convergence avec l’OCDE, ayant adhéré à 103 de ses 251 instruments normatifs.

Les exportations de produits français en 2021 ont augmenté de 15,9 % par rapport à l’année précédente a été observée, avec un total de USD 4,8 milliards (après USD 4,15 milliards en 2020). Elles retrouvent leurs niveaux de 2à19 (4,86 milliards).

La France est le 10e pays d’origine des importations par le Brésil en 2021, même si j’ai observé que notre part de marché avait décru par rapport aux 2 années précédentes.

Nous avons évoqué plusieurs marchés sur lesquels les entreprises françaises pourraient candidater.

J’ai remercié l’ambassadeur Luis Fernando Serra qui agit avec beaucoup d’abnégation pour approfondir la relation franco-brésilienne et entre autres de permettre à notre pays d’y augmenter ses parts de marché.

Patrimoine scientifique – Mon intervention sur les coopérations FRANCE-CHINE – Réponse de la ministre (vidéo 4’20)

Le 1er février, lors du débat sur les conclusions du rapport : Mieux protéger notre patrimoine scientifique et nos libertés académiques, à la demande de la mission d’information sur les influences étatiques extra-européennes dans le monde universitaire et académique français et leurs incidences, j’ai adressé deux questions à Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation

VERBATIM de mon intervention – – – – – – – – – – – – – – – – – –

Madame la Présidente, Madame la Ministre, mes chers collègues,

L’excellent rapport fait par notre collègue André Gattolin au nom de la mission d’information sur les influences étatiques extra-européennes dans le monde universitaire et académique français, met en lumière les travaux du chercheur Antoine Bondaz, qui a souligné la priorité donnée en Chine depuis les années 2010 à l’intégration civilo-militaire.

Il met l’accent sur les échanges d’informations entre les laboratoires chinois de recherche civile et leurs équivalents militaires.

Dans le rapport de l’IRSEM publié l’an dernier sur les opérations d’influence chinoises, on lit que de nombreuses universités chinoises civiles contribuent à la recherche militaire, voire à certaines activités : « au moins 15 universités civiles ont été impliquées dans des cyberattaques, des exportations illégales ou de l’espionnage ».

C’est Xi Jinping, lui-même, qui préside la Commission centrale pour le développement de la fusion civilo-militaire.

L’entreprise des technologies de l’information et de la communication Huawei a ouvert en France six centres de recherche de pointe.

Huawei a déposé en 2018 un brevet pour une technologie permettant d’identifier les personnes d’origine ouïgoure.

Les doctorants, pour certains en thèse « CIFRE » (Conventions industrielles de formation par la recherche), signent une clause de confidentialité au profit de l’entreprise.

Quels garde fous ont été mis en place pour que les universités et les chercheurs qui entretiennent des liens avec la Chine ne puissent contribuer à des applications militaires ou à l’élaboration de technologies de surveillance, de contrôle et d’oppression de la population chinoise ?

Lors de votre visite à l’Institut Pasteur à Shanghai en juin 2018, vous aviez été informée de la coopération stratégique mise en place entre l’Institut Pasteur de Shanghai et le P4 de l’Institut de virologie de Wuhan.

Le P4 a désormais une notoriété mondiale puisqu’il est aujourd’hui au centre des interrogations sur l’origine du virus Covid19.

Qu’a décidé à l’époque le ministère de l’Enseignement Supérieure et de la Recherche et de l’Innovation sur la suite de ces coopérations ? Ces coopérations se poursuivent-elles ?

FDE – les certificats de rétablissement établis à l’étranger donneront bien droit au passe vaccinal.

Je me félicite des annonces du ministre Jean-Baptiste Lemoyne devant la communauté française de Munich (lien).

Les preuves de rétablissement obtenues à l’étranger pourront être intégrées dans le passe vaccinal.

Pour le convertir, la plateforme ouverte depuis l’été pour obtenir le passe sanitaire sera étendue “dans les prochains jours”.

Ces déclarations vont dans le sens que j’appelais de mes voeux dans une question écrite au ministre des Solidarités et de la Santé (“Prise en compte des certificats de rétablissement et de contre-indication établis à l’étranger pour l’obtention du passe vaccinal”.

C’est grâce aux conseillers des Français de l’étranger que les parlementaires font remonter les problèmes de nos compatriotes, afin que des solutions leur soient proposées.

Pays baltes – L’UE solidaire de la Lituanie face à la Chine

Le groupe d’amitié France-Pays baltes, présidé par Olivier Henno, a auditionné Xavier Rey, sous-directeur de l’Europe centre-orientale et balte du Quai d’Orsay, ce 19 janvier au Sénat.

J’ai interrogé M. Rey sur la politique d’influence menée par la Chine dans cette zone qui recouvre les trois états souverains que sont la Lituanie, l’Estonie et la Lettonie.

Le géant chinois se montre particulièrement agacé par l’outrecuidance de la Lituanie, Petit Poucet d’à peine 3 millions d’habitants, indépendant depuis 1991. Cet état balte a quitté l’an dernier le forum «17 +1» qui réunit la Chine et des pays d’Europe centrale et orientale, puis il a accepté l’ouverture sur son sol un «Bureau de représentation de Taïwan», terminologie inconcevable pour Pékin qui considére l’ile comme partie intégrante de son territoire.

Par mesure de rétorsion, la Chine refuse désormais de dédouaner des marchandises lituaniennes, rejette les demandes d’importation de la Lituanie et fait pression sur les entreprises de l’UE pour qu’elles retirent les composants lituaniens de leurs chaînes d’approvisionnement lorsqu’elles exportent vers la Chine.

L’Union européenne a vigoureusement a réagi en engageant «une procédure auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) contre la Chine en raison de ses pratiques commerciales discriminatoires à l’encontre de la Lituanie, qui frappent également d’autres exportations du marché unique de l’UE».

Un message aussi clair à l’égard de la Chine que solidaire vis-à-vis d’un état membre qui subit des sanctions économiques à motivation politique.

De plus, la Commission européenne a proposé en décembre un nouvel instrument dit «anti-coercition» qui doit justement répondre à ce genre de situation, mais il faut que cet outil soit encore être validé par les Vingt-Sept.

Souhaitons que La France, qui assure la présidence tournante de l’UE jusqu’en juillet, fasse progresser le consensus sur ce point essentiel.