Le 1er février, lors du débat sur les conclusions du rapport : Mieux protéger notre patrimoine scientifique et nos libertés académiques, à la demande de la mission d’information sur les influences étatiques extra-européennes dans le monde universitaire et académique français et leurs incidences, j’ai adressé deux questions à Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation
Madame la Présidente, Madame la Ministre, mes chers collègues,
L’excellent rapport fait par notre collègue André Gattolin au nom de la mission d’information sur les influences étatiques extra-européennes dans le monde universitaire et académique français, met en lumière les travaux du chercheur Antoine Bondaz, qui a souligné la priorité donnée en Chine depuis les années 2010 à l’intégration civilo-militaire.
Il met l’accent sur les échanges d’informations entre les laboratoires chinois de recherche civile et leurs équivalents militaires.
Dans le rapport de l’IRSEM publié l’an dernier sur les opérations d’influence chinoises, on lit que de nombreuses universités chinoises civiles contribuent à la recherche militaire, voire à certaines activités : « au moins 15 universités civiles ont été impliquées dans des cyberattaques, des exportations illégales ou de l’espionnage ».
C’est Xi Jinping, lui-même, qui préside la Commission centrale pour le développement de la fusion civilo-militaire.
L’entreprise des technologies de l’information et de la communication Huawei a ouvert en France six centres de recherche de pointe.
Huawei a déposé en 2018 un brevet pour une technologie permettant d’identifier les personnes d’origine ouïgoure.
Les doctorants, pour certains en thèse « CIFRE » (Conventions industrielles de formation par la recherche), signent une clause de confidentialité au profit de l’entreprise.
Quels garde fous ont été mis en place pour que les universités et les chercheurs qui entretiennent des liens avec la Chine ne puissent contribuer à des applications militaires ou à l’élaboration de technologies de surveillance, de contrôle et d’oppression de la population chinoise ?
Lors de votre visite à l’Institut Pasteur à Shanghai en juin 2018, vous aviez été informée de la coopération stratégique mise en place entre l’Institut Pasteur de Shanghai et le P4 de l’Institut de virologie de Wuhan.
Le P4 a désormais une notoriété mondiale puisqu’il est aujourd’hui au centre des interrogations sur l’origine du virus Covid19.
Qu’a décidé à l’époque le ministère de l’Enseignement Supérieure et de la Recherche et de l’Innovation sur la suite de ces coopérations ? Ces coopérations se poursuivent-elles ?
Je me félicite des annonces du ministre Jean-Baptiste Lemoyne devant la communauté française de Munich (lien).
Les preuves de rétablissement obtenues à l’étranger pourront être intégrées dans le passe vaccinal.
Pour le convertir, la plateforme ouverte depuis l’été pour obtenir le passe sanitaire sera étendue “dans les prochains jours”.
Ces déclarations vont dans le sens que j’appelais de mes voeux dans une question écrite au ministre des Solidarités et de la Santé (“Prise en compte des certificats de rétablissement et de contre-indication établis à l’étranger pour l’obtention du passe vaccinal”.
C’est grâce aux conseillers des Français de l’étranger que les parlementaires font remonter les problèmes de nos compatriotes, afin que des solutions leur soient proposées.
Le groupe d’amitié France-Pays baltes, présidé par Olivier Henno, a auditionné Xavier Rey, sous-directeur de l’Europe centre-orientale et balte du Quai d’Orsay, ce 19 janvier au Sénat.
J’ai interrogé M. Rey sur la politique d’influence menée par la Chine dans cette zone qui recouvre les trois états souverains que sont la Lituanie, l’Estonie et la Lettonie.
Le géant chinois se montre particulièrement agacé par l’outrecuidance de la Lituanie, Petit Poucet d’à peine 3 millions d’habitants, indépendant depuis 1991. Cet état balte a quitté l’an dernier le forum «17 +1» qui réunit la Chine et des pays d’Europe centrale et orientale, puis il a accepté l’ouverture sur son sol un «Bureau de représentation de Taïwan», terminologie inconcevable pour Pékin qui considére l’ile comme partie intégrante de son territoire.
Par mesure de rétorsion, la Chine refuse désormais de dédouaner des marchandises lituaniennes, rejette les demandes d’importation de la Lituanie et fait pression sur les entreprises de l’UE pour qu’elles retirent les composants lituaniens de leurs chaînes d’approvisionnement lorsqu’elles exportent vers la Chine.
L’Union européenne a vigoureusement a réagi en engageant «une procédure auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) contre la Chine en raison de ses pratiques commerciales discriminatoires à l’encontre de la Lituanie, qui frappent également d’autres exportations du marché unique de l’UE».
Un message aussi clair à l’égard de la Chine que solidaire vis-à-vis d’un état membre qui subit des sanctions économiques à motivation politique.
De plus, la Commission européenne a proposé en décembre un nouvel instrument dit «anti-coercition» qui doit justement répondre à ce genre de situation, mais il faut que cet outil soit encore être validé par les Vingt-Sept.
Souhaitons que La France, qui assure la présidence tournante de l’UE jusqu’en juillet, fasse progresser le consensus sur ce point essentiel.
Le groupe d’amitié France-Pays de la Corne de l’Afrique (Djibouti, Éthiopie, Soudan), présidé par Cédric Perrin, a eu plaisir de s’entretenir avec Raja Rabia, ambassadrice de France au Soudan, ce 19 janvier.
Nous avons interrogé l’ambassadrice sur la situation très tendue au Soudan suite au coup d’état d’octobre dernier mené par l’armée qui a conduit à l’arrestation des dirigeants du gouvernement civil.
J’ai souhaité connaitre la réaction des Soudanais face au remplissage du barrage de la Renaissance par l’Éthiopie, cet été. La gestion de la crise intérieure est une priorité pour le Soudan, ce qui peut expliquer pourquoi aucune réaction diplomatique n’a été enregistrée, a répondu Raja Rabia.
L’ambassadrice a tenu à souligner que la diaspora affichait une solidarité exceptionnelle vis-à-vis des compatriotes restés au pays. + d’images
Les outils pour accompagner la croissance des entreprises françaises à l’international.
Rencontré pour la première fois lors de mon déplacement à Caracas en 2015, j’ai accueilli Henri-Jacques Citroën au Sénat.
Le petit-fils d’André Citroën, fondateur de la légendaire marque automobile aux chevrons, préside le Groupe d’Expertise, au sein du Comité National des CCEF dont le président est Alain Bentejac.
Le groupe traite des thèmes suivants :
* Intelligence Economique
* Conformité (Compliance)
* Cybersécurité
* RSE (sous l’angle des Relations Institutionnelles)
Si besoin est, leur champ de compétence s’étend également aux thèmes de la lutte contre la contrefaçon et la protection des brevets.
Leurs missions : Veille – Partage – Pédagogie
* Veille : se maintenir au courant des évolutions et faits dans les domaines précités
* Partage de notre savoir-faire, nos expériences et nos connaissances avec les CCE et les autorités françaises concernées
* Pédagogie envers les entreprises (PME et ETI en priorité) qui en auraient besoin
Le groupe d’expertise est à la disposition des entreprises (en particulier les ETI et les PME), des “syndicats” professionels (MEDEF, CPME, PME-ETI France, etc.), des Universités et Grandes Ecoles, des entités gouvernementales françaises et, bien sûr, du réseau international des CCE, pour toute consultation et/ou échanges d’informations.
Un “Comité d’animation” de ce Groupe d’Expertise a été constitué : il est composé d’une vingtaine de CCE spécialisés dans un ou plusieurs des domaines précités.
L’expérience d’Henri-Jacques à l’international l’a amené à rejoindre l’ADIT (www.adit.fr) en qualité de senior vice-président.
Créée en 1993 par l’Etat et privatisée en 2011, l’ADIT est leader européen de l’Intelligence Stratégique et de l’Ethique des Affaires.
Son offre de services est destinée à accompagner les entreprises dans leurs :
– développement international ;
– opérations de croissance externe ;
– mise en conformité “compliance”.
L’ADIT emploie 230 analystes et consultants et s’appuie sur un réseau mondial de plus de 800 correspondants. Elle dispose de “desks géographiques” (China, India, Russia and CIS, MENA, Afrique, Amérique latine, etc.) et de “desks sectoriels” (Aéronautique et Défense, Oil and Gas, Mining, Automobile, Pharmaceutique, etc.).
Lors des explications de vote, certains sénateurs ont laissé entendre que si le réseau grandit, alors la qualité de l’enseignement français dispensé régressera…
J’ai conclu par ces deux points :
– Lorsqu’on n’a pas la qualité, on ne peut pas faire croître un réseau.
– S’opposer à la croissance du réseau, c’est envoyer des dizaines de milliers d’enfants vers des systèmes d’enseignement étrangers.
Le groupe UC a voté le texte qui a été adopté par le Sénat par 330 voix pour et 0 voix contre.
Félicitations à Samantha Cazebonne pour ce très beau résultat !
Nous avons un besoin criant de former de nouveaux enseignants pour accompagner le développement du réseau d’écoles françaises à l’étranger.
Cependant, certains sénateurs avait déposé des amendements qui auraient restreint l’accès aux IRF uniquement aux enseignants du réseau français à l’étranger. Cela aurait supprimé l’opportunité de former toute personne « ayant vocation à exercer » dans une école française, comme le prévoit le texte proposé par Samantha Cazebonne.
J’ai soutenu l’ouverture proposée dans la PPL, car il est indispensable de former des professeurs appelés à enseigner dans le réseau français, tout comme ceux qui iraient enseigner dans des établissements étrangers dans le cadre du label FranceEducation que nous cherchons aussi à développer.
Je le répète : à chaque fois que vous créez de nouvelles restrictions, vous envoyez des milliers d’enfants vers les systèmes éducatifs étrangers.
Après mon intervention plaidant en faveur de la gestion du budget FLAM par l’Institut français, au lieu de l’AEFE, Yan Chantrel, sénateur socialiste, m’a reproché ma “méconnaissance” et mon “mépris” pour les FLAM.
Je lui ai répondu en ces termes :
VERBATIM
“Monsieur Chantrel, mon cher collègue, il y a une différence que je ne méconnais pas entre entre l’enseignement français et l’enseignement du français. Et, Flam c’est l’enseignement du français. C’est très exactement la mission qui est celle des Instituts français et des Alliances françaises. Donc, je persiste à penser que le développement des écoles Flam serait mieux assuré si c’était dans le cadre des Instituts français.
Lorsqu’on a lancé le plan École au Royaume-Uni, on a fait passer le nombre d’associations Flam de 15 à 50. J’ai fait une proposition innovante pour leur financement : mettre en place un chèque Éducation et j’espère bien qu’on supportera cette idée dans le futur.
Puisque j’étais au conseil d’administration de l’AEFE en 2012, j’ai vu arriver les “Flam” dans l’AEFE à cette époque-là. Je me souviens aussi que le budget qui leur était alloué était de 700.000 euros et que sous le président Hollande il n’y avait plus que 300.000 euros !
Le ministre propose un million d’euro. Il y en a qui parlent et il y en a qui font.”
Ce 27 janvier, je suis intervenu au nom du groupe UC dans la discussion générale en ouverture des débats sur la proposition de loi visant à faire évoluer la gouvernance de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger et à créer les instituts régionaux de formation, présentée par ma collègue Samantha Cazebonne.
VERBATIM de mon intervention
Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Mes Chers Collègues,
La proposition de loi déposée par notre collègue, Samantha Cazebonne, dont je salue le travail et l’engagement en faveur de l’enseignement français à l’étranger, vise à faire évoluer la gouvernance de l’AEFE, l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger et à créer les instituts régionaux de formation.
Cette proposition de loi est destinée à soutenir le nouvel élan pour le réseau des écoles françaises à l’étranger souhaité par le gouvernement, qui cherche entre autres à développer le réseau actuel et accompagner la création de nouvelles écoles tout en associant mieux les familles à la vie des établissements.
Comme le souligne notre rapporteur, les familles investissent largement dans les écoles.
Il est juste qu’elles puissent s’investir davantage dans l’administration du réseau.
La proposition de loi a justement pour objectif d’assurer un nouvel équilibre au sein du conseil d’administration de l’AEFE, en attribuant 4 sièges au lieu de 2 aux représentants des parents d’élèves, tandis que les représentants du personnel en conservent 5.
L’article 1er prévoit qu’un représentant des associations d’anciens élèves de l’enseignement français à l’étranger et un représentant des associations FLAM de français langue maternelle participent au conseil d’administration de l’AEFE en qualité d’experts.
C’est une innovation qui semble faire consensus.
Je persiste à penser que les associations FLAM qui proposent à des enfants des activités autour de la pratique du français en tant que langue maternelle ont une mission qui relève plus de l’Institut français et des Alliances françaises que de l’AEFE.
Successeur de notre ancien collègue André Ferrand en qualité de président de l’Anefe, l’Association nationale des écoles françaises à l’étranger (ANEFE), qui a tant fait pour l’enseignement français à l’étranger comme le ministre l’a rappelé, je me réjouis de l’amendement voté en commission qui permet de maintenir une représentation au sein du Conseil d’Administration de l’AEFE, dans la catégorie des participants en qualité d’expert, donc sans voix délibérative.
À la fin du mandat du Président Hollande, la Cour des comptes dénonçait un réseau d’enseignement « fragilisé », et invitait les autorités publiques à « insuffler une nouvelle dynamique ».
Malgré le demi-milliard d’euros d’argent public consacré chaque année, le réseau de l’AEFE plafonnait à 495 établissements scolaires fin 2017, soit moins que les 499 recensés à la création de l’AEFE, 27 ans plus tôt.
Pour mémoire l’enseignement anglo-saxon compte désormais 9000 écoles qui scolarisent 5 millions d’élèves. Elles sont donc près de vingt fois plus nombreuses que les nôtres !
Aussi, en décembre 2017, je me tenais à cette tribune et exposais devant vous, mes chers collègues, l’urgence, non pas ambitieuse, mais vitale, de doubler le nombre d’établissements dans lesquels l’enseignement français était dispensé.
Pour éviter le déclassement de la France dans ce domaine, le Président de la République Emmanuel Macron a déclaré en le 27 mars 2018 à l’Institut français :
« Nous allons développer les établissements partenaires avec l’objectif de doubler le nombre d’élèves accueillis au sein du réseau scolaire français d’ici à 2025.
Des pôles régionaux de formation seront créés pour former les nouveaux enseignants. »
Fermez les guillemets !
Même si l’objectif a été ensuite repoussé à 2030, j’ai toujours appuyé la démarche du Président de la République qui a créé le nouvel élan que j’appelais de mes vœux.
Nous pouvons nous réjouir que malgré la pandémie, le réseau ait enfin entamé sa croissance en nombre d’établissements puisque 3 ans après le discours de l’Institut français, à la rentrée 2021, ce réseau est passé de 495 à 543 établissements scolaires homologués.
N’en déplaise aux esprits chagrins, c’est un premier succès qui marquera l’histoire du réseau. J’en suis sincèrement reconnaissant à Emmanuel Macron et à tous ceux qui ont contribué à ce résultat.
La proposition de loi dont nous discutons aujourd’hui va permettre d’amplifier l’accroissement du réseau dans les années à venir pour atteindre l’objectif visé.
Pour y parvenir, il faut recruter des enseignants en nombre. Or, nous savons que l’éducation nationale est incapable de nous les fournir à hauteur de nos besoins. Cette expansion s’appuiera donc sur les enseignants recrutés en droit local, nous le savons.
Il faut donc former ces enseignants afin de maintenir le niveau d’excellence des établissements d’enseignement français. C’était le sens de la déclaration du président de la République à l’Institut français au sujet de la création des pôles régionaux de formation.
Elle se concrétise à l’article 4 qui prévoit que l’AEFE gère également des IRF, ces instituts régionaux de formation, situés à l’étranger et placés en gestion directe, qui assurent notamment la formation de personnels exerçant ou ayant vocation à exercer dans les établissements d’enseignement français à l’étranger ainsi que des personnels exerçant dans les systèmes éducatifs étrangers.
Cette formation indispensable des enseignants est pourtant une solution pour assurer l’attractivité des établissements, qui permettra d’en augmenter le nombre et d’assurer le véritable rayonnement de notre réseau.
Ceux qui freinent le développement du réseau de l’enseignement français à l’étranger sont les meilleurs pourvoyeurs de clients des systèmes éducatifs étrangers.
Lorsque j’ai été élu à Londres en 2006, le manque de places au lycée Charles de Gaulle, nous amenait à refuser 700 élèves chaque année qui étaient redirigés vers l’enseignement britannique.
C’est parce que nous avons eu une politique d’expansion ambitieuse avec le plan Écoles au Royaume-Uni en créant 4 nouvelles écoles secondaires à Londres que nous avons pu mettre fin à cette situation.
Le texte qui nous est soumis aujourd’hui nous propose de soutenir un nouvel élan.
Et c’est bien un élan qu’il faut trouver, cet élan dont nous avons un besoin impérieux pour reprendre une place – et non la conserver ! – dans le marché mondial de l’éducation international.
C’est bien en sortant du conservatisme qu’on pourra répondre à l’ambition du doublement du nombre d’élèves d’ici 2030 et rêver d’un rayonnement un peu plus éblouissant.
Dans cette perspective, stimulante, revigorante, d’un enseignement français à l’étranger libre de croitre, le groupe centriste votera la proposition de loi.
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Proposition de loi sur l’enseignement français à l’étranger de la sénatrice Samantha Cazebonne adoptée par le Sénat.
. Passe d’armes entre Chantrel et Cadic sur les FLAM.
. Conseil d’administration de l’AEFE.
. Passe vaccinal : le Conseil constitutionnel valide l’essentiel.
. Quid de ceux qui ne peuvent être vaccinés ?
. Parrainages : début de la campagne.
. Parrainages publics.
. Mort d’un soldat français au Mali.
LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Arabie Saoudite : situation sécuritaire généralement stable / Nadia Chaaya, VP du groupe Indépendants, Démocrates et Progressistes (IDP) à l’AFE, conseillère des Français de l’étranger Djeddah, Arabie Saoudite
. Les Français vivent aux Émirats arabes unis en totale sécurité / Gilles Grima, conseiller des Français pour les Émirats Arabes Unis et le Sultanat d’Oman
. Francophonie sans frontières / Ana Fabia Ferraz Martins, conseillère des Français de la 3e circonscription du Brésil (Sao Paulo)
. Un monde de projets au Royaume-Uni en visio / Nicolas Hatton et Amelie Mallet, les conseillers des Français de l’étranger
. Parcours vaccinal / Nicolas Arnulf, conseiller des Français de Rabat
LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Franck Riester, ministre chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité
. Intégration des Balkans dans l’UE
. Alexey Meshkov, ambassadeur de la Fédération de Russie en France
. Afrique : terrain d’expérimentation du “soft power” chinois
Très heureux de retrouver le CA de l’AEFE en qualité de président de l’ANEFE, dix ans après avoir cessé d’y siéger.
En trente ans, les effectifs du réseau ont doublé, passant de 165 000 élèves en 1999 à 370 000 en 2020.
Comme je l’ai souvent déploré par le passé, le réseau a stagné en nombre d’établissements. Il y avait 499 établissements en 1990 à la création de l’AEFE, 500 en 2018.
Pour mémoire l’enseignement anglo-saxon crée environ 700 nouvelles écoles internationales anglo-saxonnes par an et compte désormais 9000 écoles qui scolarisent 5 millions d’élèves.
Pour éviter le déclassement de la France, le Président de la République avait déclaré en mars 2018 à l’Institut français : « Nous allons développer les établissements partenaires avec l’objectif de doubler le nombre d’élèves accueillis au sein du réseau scolaire français d’ici à 2025. Des pôles régionaux de formation seront créés pour former les nouveaux enseignants … »
Les 4 axes stratégiques du COM 2021-2023 sont les suivants : > Accroître l’attractivité de l’enseignement français pour attirer de nouveaux publics. Il s’agit de valoriser et d’enrichir l’offre éducative des établissements par la valorisation de ses atouts : l’éducation plurilingue, l’école inclusive, le numérique éducatif et un baccalauréat réformé. > Renforcer le rôle de l’Agence au service du développement du réseau d’enseignement français à l’étranger. Ce deuxième axe porte sur la façon dont l’Agence peut accompagner et faciliter l’intégration de nouveaux établissements partenaires dans le réseau. Par ailleurs le développement du réseau appelle une politique de formation des personnels renouvelée. A cet effet, 16 instituts régionaux de formation (IRF) sont créés pour accompagner cette stratégie. > Développer le rôle de l’Agence au service du réseau labellisé LabelFrancÉducation et des associations FLAM. L’Agence est appelée à renforcer son accompagnement du réseau des établissements LabelFrancÉducation et à accompagner les associations de français langue maternelle (FLAM) dans leur structuration en réseau. > Adapter le fonctionnement de l’Agence pour répondre aux défis du développement de l’enseignement français. L’Agence est incitée à poursuivre le travail de réorganisation et de modernisation de ses services qui a déjà été engagé. Ce travail s’appuie notamment sur les recommandations du comité d’audit mis en place à l’automne 2019.
Les objectifs stratégiques présentés dans le COM de l’AEFE sont conformes à l’orientation du Président de la République.
Membre de ce conseil en qualité de Président de l’ANEFE, nous avons pris bonne note de l’évolution vers l’AEFE de l’instruction des demandes de garantie de l’État pour financer l’immobilier des écoles françaises à l’étranger.
Le COM ne me permet pas d’apprécier les modalités de fonctionnement qui vont permettre à l’AEFE d’apprécier les dossiers confiées.
Cependant, je me réjouis que malgré la pandémie, le réseau ait entamé sa croissance en nombre d’établissements puisque 3 ans plus tard, à la rentrée 2021, ce réseau est désormais constitué de 543 établissements scolaires homologués si j’en crois le site internet de l’AEFE, 545 si je lis bien le COM que vous nous avez remis.
Comme l’exprimait Napoléon Bonaparte, « la stratégie est un art facile, tout est dans l’exécution. »
J’ai voté en faveur du COM 2021-2023 pour encourager l’équipe de direction de l’AEFE à avancer dans des circonstances exceptionnelles qui justifient notre solidarité.
Le conseil d’administration a autorisé le directeur de l’AEFE a signer le COM 2021-2023
Lors de l’audition de Franck Riester, ministre chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité devant notre commission des Affaires étrangères et de la Défense, en commun avec les commissions des Affaires européennes et celle des Affaires économiques, je suis revenu sur l’évolution de notre commerce extérieur lors des deux quinquennats précédents et nos récents résultats commerciaux au Moyen-Orient.
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MON VERBATIM
Monsieur le Ministre,
En septembre 2013 à Londres, Nicole Bricq, alors ministre du Commerce extérieur, annonçait qu’elle devait équilibrer la balance commerciale (hors énergie) de la France, d’ici la fin du quinquennat de François Hollande.
Objectif : combler le trou de 15Mds créé sous Nicolas Sarkozy. Raté !
Le gouvernement socialiste a renouvelé la performance de ses prédécesseurs et doublé le déficit dans ce domaine avec – 36,2 Mds d’euros en 2017.
Un record ! Match nul entre les protagonistes des deux quinquennats précédents dans tous les sens du terme. Le redressement de notre commerce extérieur sera une opération de longue haleine que chacun devrait aborder avec beaucoup d’humilité.
Président du groupe d’amitié France-Pays du Golfe, j’ai eu le privilège de faire partie de la délégation qui a accompagné Emmanuel Macron pour ses visites de travail aux Émirats arabes unis, dans l’État du Qatar, et au royaume d’Arabie saoudite en novembre dernier.
36 ans après avoir travaillé sur le démonstrateur Rafale A, j’ai été comblé d’assister à la signature à Dubai d’un contrat historique pour la livraison de 80 Rafale.
Par ailleurs, les Émirats arabes unis ont signé un contrat pour l’acquisition de 12 hélicoptères H225M Caracal auprès d’Airbus Helicopters qui seront entièrement produits et assemblés à Marignane
Ce voyage a permis de concrétiser des résultats économiques spectaculaires qui renforceront l’emploi en France.
L’étape de Jeddah en Arabie saoudite où nous vous avons retrouvé m’a permis d’y retrouver beaucoup d’entreprises françaises qui vous accompagnaient.
Pouvez-vous nous parler des résultats obtenus en Arabie saoudite qui ont été moins médiatisés que ceux aux Émirats mais qui m’ont semblé réjouir nos entrepreneurs ?
En présence de Laurent Lafon, président de la commission de la Culture, de l’Éducation et de la Communication au Sénat, j’ai eu le plaisir d’accueillir à nouveau Son Excellence Hend Al Otaiba, ambassadrice des Émirats arabes unis en France, le 20 janvier dernier.
Nous lui avons d’abord témoigné tout notre soutien et notre sympathie suite à l’agression terroriste perpétrée, le 17 janvier, contre les installations civiles d’Abou Dhabi. Les tirs revendiqués par les milices Houthis ont provoqué la mort de deux civils et ont blessé plusieurs personnes. Les EAU ont saisi le Conseil de sécurité des Nations unies afin de condamner cet acte odieux.
Dans la perspective du prochain déplacement du groupe d’amitié France-pays du Golfe que je préside à destination de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, nous avons évoqué trois visites incontournables à Abou Dhabi :
– La première Exposition universelle au Moyen-Orient (du 1er oct. 2021 au 31 mars 2022) qui a pour thème « Connecter les esprits, construire le futur ». On y découvre en effet le meilleur état de l’art technologique et le savoir-faire de chaque nation exposante.
– Le Louvre Abou Dhabi, chef d’œuvre architectural de notre compatriote Jean Nouvel. Ce musée qui a été inauguré le 8 novembre 2017 par Emmanuel Macron représente l’emblème d’une coopération culturelle d’exception entre la France et les Émirats.
– Paris-Sorbonne Abou Dhabi (PSUAD), dont les cours sont assurés par des professeurs de Paris. Il y a plus de dix ans, à la demande du gouvernement de l’Émirat, Paris-Sorbonne est devenue la première université française à s’implanter hors du territoire national.
Elle accueille sur un campus ultramoderne un millier d’étudiants représentant des dizaines de nationalités différentes, dont un tiers d’Émiriens et 10 % de jeunes Français qui vivent avec leur famille au Moyen Orient.
L’ambassadrice était accompagnée de Mohamed Al Midfa, Premier Secrétaire, Tareq Al Shehhi, Deuxième Secrétaire, et Amine Bouezzedine, en charge des Affaires politiques. +d’images
Heureux d’avoir revu Nicolas Faye, Chef de la mission de l’Europe balkanique, au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères que j’avais rencontré pour la première à Belgrade en novembre 2017, la veille de ma rencontre avec le président de la République de Serbie, Aleksandar Vučić, élu six mois auparavant.
Notre rencontre, ce 19 janvier, nous a conduit à faire un tour d’horizon de la situation dans les Balkans occidentaux, et nous sommes revenus sur mon intervention devant l’ambassadeur de Russie au sujet de la Bosnie-Herzégovine.
Nous nous sommes réjouis que la présidence française de l’Union Européenne fasse des Balkans une priorité. Cela est lié au volontarisme du Président de la République de répondre à l’attente des populations des Balkans qui nourrissent de grands espoirs dans l’UE.
En dépit des efforts déployés par certains pays, notamment de la République de Serbie qui est candidate depuis 2012, la situation semble figée sur le terrain de l’intégration européenne.
Lors de mes trois déplacements à Belgrade, j’ai rencontré deux fois le président de la République de Serbie, Aleksandar Vučić, en compagnie de Nicolas Faye.
Nos conversations ont porté sur les divers aspects de l’adhésion à l’UE qui demeure le principal objectif stratégique pour la paix et le développement économique de la Serbie.
Nous devons nous hâter d’aider les Balkans qui souffrent également de la fuite de leur jeunesse la mieux formée vers d’autres cieux.
Ce 19 janvier, notre commission des Affaires étrangères et de la Défense a auditionné Alexey Meshkov, ambassadeur de la Fédération de Russie en France.
Comme la Fédération de Russie ne peut rivaliser économiquement avec l’Occident, il reste la guerre, commentait récemment une revue russe.
Alors que la menace d’invasion de l’Ukraine par la Russie se précise un peu plus chaque jour, tout au long de cette rencontre, l’ambassadeur a adopté une position victimaire devant notre commission, sur chaque sujet abordé.
Il s’est fait le porte-parole fidèle d’une Russie nationaliste, expansionniste et révisionniste.
Ce pays a un sol regorgeant de richesses qui ne profitent pas à sa population puisque 10% des Russes accaparent 80% du PIB.
Pour peser à l’international, la Russie n’hésite pas à déstabiliser des pays en encourageant les sécessions. C’est le cas en Ukraine, Georgie, Moldavie… mais également dans les Balkans comme en Bosnie.
Voilà pourquoi, j’ai demandé en ces termes, à l’ambassadeur, si la Russie soutenait le processus sécessionniste lancé par Milorad Dodik, le dirigeant nationaliste des Serbes de Bosnie qui vient tout juste d’être sanctionné par les États-Unis :
« Pourtant signataire des accords de Dayton, la Russie prend désormais le parti opposé. Elle a déposé un projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU visant à supprimer le poste de haut représentant : Le projet a échoué car seule la Chine l’a voté, avec la Russie.
M. Dodik, actuellement membre de la présidence tripartite bosnienne, a fait défiler, dimanche 9 janvier à Banja Luka, les forces de police bosno-serbes, avec à leurs côtés les « loups de la nuit », un groupe de russes nationalistes et pro-Kremlin, qui avaient pour l’occasion revêtu des uniformes paramilitaires noirs.
Le défilé militaire s’est tenu en présence de l’ambassadeur de Russie et de représentants de la Chine.
Ma question est directe : est-ce que la Russie soutient le projet séparatiste de M. Dodik en Bosnie?»
L’ambassadeur de la Fédération de Russie en France a revendiqué ses bonnes relations avec Mr Dodik et marqué sa sympathie pour contrer ce qu’il qualifie de « réunification forcée de la Bosnie-Herzégovine ».
Dans sa dialectique victimaire, l’ambassadeur m’a lancé « Tout diaboliser est quelque chose que nous ne pouvons pas accepter ! »
Très en verve, le diplomate a traité « d’escroc » l’avocat et militant, Alexeï Navalny, et fustigé le parlement européen qui lui a remis en octobre dernier le prix Sakharov des droits humains et de la liberté de pensée.
Il s’offusquait du rapprochement des noms, car il exprimait de l’admiration pour le physicien Andreï Sakharov, qui avait pourtant critiqué les autorités de son pays en 1979, fut arrêté à Moscou et, sans procès, fut assigné à résidence pendant de longues années en exil à Gorki.
J’ai pensé alors : Qui sait ?
Dans quelques décennies, un successeur de l’ambassadeur Alexey Meshkov révèlera peut-être à son tour, devant des collègues, son admiration pour Navalny.
Le 20 janvier, nous avons débattu d’une proposition de loi, adoptée par l’Assemblée nationale, visant à améliorer la protection des lanceurs d’alerte et renforcer le rôle du Défenseur des droits en matière de signalement d’alerte.
Les lanceurs d’alerte jouent désormais un rôle essentiel dans notre démocratie en dénonçant des faits graves contraires à l’intérêt général. Face à des intérêts privés ou étatiques parfois très puissants, ils doivent se sentir protégés compte tenu des risques qu’ils prennent, dans la limite de révélations fausses ou malveillantes bien entendu.
Jeune, j’ai été très marqué par un film américain sorti en 1980, intitulé Brubaker avec Robert Redford dans le rôle principal. Il s’agit d’une adaptation d’un roman autobiographique “Accomplices to the Crime: The Arkansas Prison Scandal” publié en 1969. Un directeur de prison arrivé incognito parmi d’autres détenus à la prison de Wakefield, Henry Brubaker, découvre un monde fait de brimades, de sévices et de corruption de la part des gardiens.
Après quelques jours, il révèle sa véritable identité : il est le nouveau directeur nommé par le gouverneur de l’État pour procéder à d’importantes réformes. Fort de son expérience, il va assainir Wakefield et, se faisant, découvrir que des crimes ont été régulièrement commis contre des prisonniers qui ont été ensuite enterrés clandestinement. Mais en dévoilant la vérité, il sera lâché par les administrateurs et les politiques qui préféreront étouffer le scandale. Il en perdra son emploi.
40 ans après ce film, il est plaisant d’observer que notre société cherche à défendre ouvertement ceux qui suivent leur conscience pour que cessent des mauvaises pratiques ou des infractions. Il est parfois nécessaire de braver certaines interdictions pour faire éclater la vérité, pour faire respecter la loi ou pour la faire évoluer.
Je souhaite saluer toutes celles et ceux qui se sont engagés avec courage dans cette voie.
J’ai voté en faveur du texte, en regrettant certains amendements votés par le Sénat qui ont pour effet de diminuer, parfois, la portée du texte voté unanimement par l’Assemblée nationale.
Aujourd’hui, l’UDI reçoit la candidate désignée par les Républicains à l’élection présidentielle pour permettre à son président Jean-Christophe Lagarde, et à certains cadres, de lui apporter son soutien.
Je ne participerai pas à cette réunion, car je ne soutiendrai pas la candidate des Républicains.
Faire campagne pour Mme Pécresse, c’est s’associer avec des personnalités qui adoptent une ligne droitière très dure, et qui ne manquent pas une occasion pour fustiger les idées centristes et européennes qui constituent notre ADN. Certains d’entre eux déclarent qu’ils ne voteraient pas pour le Président de la république, même dans l’éventualité d’un second tour face à Mme Le Pen ou Mr Zemmour.
Proposer à l’UDI de prêter allégeance à la candidate LR est particulièrement humiliant quand on se souvient que Mme Pécresse a refusé d’être associée à la consultation des adhérents de l’UDI sur les candidats à la primaire LR ou encore que le parti LR a écarté l’UDI de sa primaire.
Rejoindre les LR pour la présidentielle c’est, à mon avis, reproduire la démarche d’Hervé Morin lors des élections européennes en compagnie de M. Bellamy, entraînant ainsi le centre vers une droite dure, très éloignée des valeurs qui ont fondé l’UDI.
Je ne veux pas être associé à des adeptes de Guantanamo, des murs de barbelés ou de l’utilisation du « karcher » en guise de solutions expéditives, car ils participent à banaliser des idées d’extrême droite que je veux combattre.
Mêler ses voix avec ceux qui s’expriment sans retenue en toutes circonstances contre le Président de la République peut avoir pour conséquence de conforter les extrêmes.
Une autre voie pour défendre nos idées est possible et m’apparaît préférable.
Olivier Cadic Sénateur des Français établis hors de France
Cofondateur de l’UDI
Élu libre et indépendant
Comme je l’annonçais dans ma vidéo des voeux aux Françaises et Français établis hors de France (lien), je suis heureux de vous présenter l’Hebdo des Indépendants.
Cette publication, inspirée de l’Hebdo indépendant diffusé pendant près de 20 ans par mon ancien collègue Robert del Picchia, a l’ambition de vous apporter une information utile pour la vie hors de France et pour celles et ceux qui assurent un mandat au service de la communauté française.
Ce bulletin hebdomadaire est enrichi d’une rubrique, “Le Club des Indépendants”, destinée à mettre en valeur les actions des conseillères et conseillers indépendants des Français de l’étranger. Une autre rubrique tend à vous rendre compte de mon mandat parlementaire.
Olivia Richard, ancienne collaboratrice du sénateur honoraire Robert del Picchia qui figurait en 2e position sur ma liste de candidature aux sénatoriales, a rejoint mon équipe parlementaire et assurera la direction éditoriale du bulletin.
Nous serons heureux de recevoir vos réactions, qui nous permettront d’améliorer ce nouvel Hebdo des Indépendants. Espérant contribuer à votre information et avec toutes mes amitiés.
Olivier Cadic
Sénateur des Français établis hors de France
Sommaire :
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Passe vaccinal : quels changements pour les déplacements internationaux ? (+ certificats de rétablissement, contre-indications, mineurs, vote des sénateurs sur le passe vaccinal, tests)
. Parcoursup, c’est parti !
. Assemblée des Français de l’étranger
. Sénatoriales 2021 : le Conseil constitutionnel saisi
. Reconduction des aides “SOS” en 2022
. Feuille de route de l’influence de la diplomatie française
. Assassinat d’une Française à Agadir
LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Vote par Internet pour les élections des députés des Français de l’étranger / Hélène Degryse (Pays-Bas), présidente de l’AFE
. Passe vaccinal / Nicolas Arnulf (Maroc), conseiller AFE
. La Commission des Lois se penche sur l’organisation des élections / Rosiane Houngbo-Monteverde (Qatar, Bahreïn), pdte de la commission des Lois, des Règlements et des Affaires consulaires à l’AFE
. Francophonie et présence française au Brésil / Marie Godefroy (Rio)
LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Présidence de l’ANEFE
. Un nouvel élan pour l’Institut français
. J-967 avant la cérémonie d’ouverture de Worldskills Lyon 2024.
. Lyon – Worldskills – Cérémonies de clôture des finales nationales.
. Arabie saoudite : prochain déplacement du GIA France-pays du Golfe
. Liban – Table ronde “Diaspora Libanaise, acteur de la reconstruction du Liban”.
. Égypte – Droits de l’Homme
. Serbie – Accueil de l’ambassadeur Natasa Maric
FRANCE
Actualités : Politique & Sénat
CARNET & NOMINATIONS
. Mexique – Hommage à Marie-Hélène Pontvianne
. Maroc – Hommage à Khalid Idrissi Kaitouni
A l’invitation du président André Reichardt, j’ai participé à l’entretien du groupe d’amitié France-Afrique de l’Ouest avec les auteurs de l’étude de l’Institut français des relations internationales (IFRI) consacrée aux influences chinoises en Afrique.
L’Afrique se révèle être le terrain d’expérimentation du « soft power » chinois.
La Chine se présente comme un pays du sud en développement et a investi depuis 2010 dans le financement de radios ondes courtes pour développer un narratif chinois.
Premier vendeur d’armes légères en Afrique, la Chine s’emploie à mettre des moyens humains pour sécuriser ses ressortissants et ses intérêts économiques.
Il y a plus de personnel chinois en sécurité privée que de personnes dédiées au maintien de la paix en Afrique.
Les instituts Confucius ont pour mission de formater les esprits locaux. Leur objectif est de faire entrer les projets pédagogiques fabriqués par la Chine pour former les étudiants en Afrique.
La Chine se focalise sur les nouvelles générations sans chercher à convertir les anciens.
La Chine est le 1er partenaire commercial après l’UE.
Un cinquième des projets d’infrastructures est fait par la Chine et financé par l’Empire du milieu.
D’après le FMI, 20 pays africains sont en risque de défaut de paiement
On ne connaît pas le montant de la dette chinoise.
La Chine vise à créer une situation de dépendance vis à vis des gouvernants africains.
Les renégociations de dette se font en bilatéral.
La Chine commence à décevoir, car les populations se rendent compte que les Chinois fonctionnent en autarcie.
Leur stratégie d’accaparement des matières premières commence à être visible.
Une position dominante s’est installée en BTP, la pêche, les exploitations minières ou forestières.
Les produits de contrefaçon chinois inondent le continent.
Les activités illicites chinoises se développent avec, par exemple, l’ouverture de mines sauvages. L’activité criminelle est en hausse et les assassinats de Chinois sont une source de préoccupation locale. La présence de triades est avérée.
La prostitution chinoise est visible. La visite dans un casino chinois à Bangui qui ne recevait que 5 personnes démontre que ce casino servait de couverture à d’autres activités plus confidentielles.
Lorsque j’ai interrogé les auteurs sur l’éventualité de l’utilisation de la corruption par les Chinois, il m’a été répondu : « Il y a une culture de la corruption en Chine qui trouve des débouchés en Afrique ! »
Si l’influence de la Chine a fortement progressé durant ces dernières années en Afrique, une forme de désenchantement semble toutefois apparaître.
C’est le moment de réagir. Le 18/2/22, l’IFRI organisera un colloque sur les relations France-Afrique.
Attaques aux Émirats arabes unis : le groupe d’amitié France-Pays du Golfe condamne fermement les tirs de drones revendiqués par les Houthis.
“M. Olivier Cadic (Union Centriste – Français établis hors de France), président du groupe interparlementaire d’amitié France-Pays du Golfe du Sénat, condamne avec la plus grande fermeté les attaques ayant notamment visé des infrastructures civiles aux Émirats arabes unis, pays auquel il exprime tout le soutien du groupe d’amitié.
Revendiquées par les Houthis, ces attaques qui ont fait trois victimes, marquent le franchissement d’un nouveau cap très inquiétant dans ce conflit régional. Elles remettent gravement en cause l’intégrité du territoire émirati et la sécurité de ses habitants.
« Ces actions déstabilisatrices, qui vont une fois de plus à l’encontre de tout processus de pacification au Yémen, doivent impérativement cesser », a déclaré M. Cadic. « Seul un dialogue ouvert intégrant l’ensemble des parties prenantes, sous l’égide des Nations Unies, aboutira à un accord politique de long terme de nature à rétablir la paix et la stabilité dans le pays et la région » a poursuivi le président du groupe d’amitié, qui projette un déplacement dans les émirats au printemps alors que s’achèvera l’exposition universelle de Dubaï.”