Accueil      En circonscription      Sénat      Bilan de mandat      Revue de Presse          Parcours      Contact     
    

La France peut-elle contribuer au réveil européen dans un XXIe siècle chinois ? (rapport du Sénat – 22/09/2021)

Comment dépasser le « mantra d’une Chine aux trois visages » : partenaire, concurrent et rival systémique pour définir des politiques cohérentes, interroge le rapport d’information du Sénat, intitulé La France peut-elle contribuer au réveil européen dans un XXIe siècle chinois ?

Les cinq auteurs Pascal Allizard, Gisèle Jourda, Édouard Courtial, André Gattolin et Jean-Noël Guérini ont auditionné une cinquantaine de personnes avant de présenter leurs conclusions à notre commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, le 22 octobre dernier.

À quelques semaines de la présidence française de l’Union européenne, ce rapport souligne le rôle déterminant que notre pays peut jouer pour renforcer de l’autonomie stratégique de l’Union européenne tout en maintenant le dialogue avec la Chine.

Un dialogue pour progresser avec elle dans l’enjeu essentiel qu’est la protection de l’environnement ; un dialogue exigeant en termes de défense des droits de l’homme qui vise à la mise en place d’une mission d’évaluation de la situation au Xinjiang ; un dialogue commercial ambitieux ne négligeant aucun point sensible comme l’ouverture du marché chinois, la transparence des marchés publics ou la protection de la propriété intellectuelle.

Le rapport remarquable de mes collègues est sorti concomitamment avec celui de l’Irsem (Institut de recherche stratégique de l’École militaire) nommé Les opérations d’influence chinoises, un moment machiavélien (*).

L’Irsem définit le sharp power comme le recours à la subversion, l’intimidation, et les pressions qui se combinent afin de promouvoir l’autocensure. Aussi, afin de situer la frontière entre l’influence acceptable et l’ingérence inacceptable, on peut se poser la question de la réciprocité. Le parti communiste chinois tolérerait-il que nous fassions en Chine ce qu’il fait chez nous ? C’est précisément parce que nous ne définissons pas de limite que la Chine se croit tout permis.

Le rapport du Sénat doit nous aider à fixer des barrières et des garde-fous au travers de 14 recommandations pour guider la politique française et européenne vis-vis de la Chine.

La France peut-elle contribuer au réveil européen dans un XXIe siècle chinois ?
Rapport d’information n° 846 (2020-2021) de Pascal Allizard, Gisèle Jourda, Édouard Courtial, André Gattolin et Jean-Noël Guérini, fait au nom la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, déposé le 22 septembre 2021
Disponible au format PDF
Synthèse du rapport

(*) Extrait : C’est un « moment machiavélien » au sens où le Parti-État semble désormais estimer que, comme l’écrivait Machiavel dans Le Prince, « il est plus sûr d’être craint que d’être aimé ». Ce qui correspond à une « russianisation » des opérations d’influence chinoises.

Réponse à ma QE : quel avenir pour la ligne Eurostar ?

Par une question écrite, j’avais attiré l’attention du ministre chargé des Transports sur les risques qui pèsent sur l’avenir de la ligne à grande vitesse Eurostar.

La réponse m’est parvenue un an plus tard… Question posée le 22/10/2020, réponse obtenue le 21/10/2021 !

LIRE : Ma question n° 18385 (publiée le 22/10/2020) & la réponse de M. le ministre délégué auprès de la ministre de la transition écologique, chargé des transports (publiée le 21/10/2021)

France consulaire : ma question à Jean-Yves Le Drian & sa réponse (vidéo 3’20)

Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a été auditionné le 20 octobre par notre commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, dans le cadre du projet de loi de finances pour 2022.

➡ Verbatim de mon intervention :

Monsieur le Ministre,

Je veux vous remercier pour les moyens que vous avez obtenus pour votre ministère ;
vous remercier pour vos efforts en faveur de nos compatriotes à l’étranger qui font l’originalité de la France par rapport aux autres pays comme vous l’avez souligné et saluer tous les personnels du ministère qui concourent aux services qui leur sont apportés.

Ma question porte comme l’an dernier sur le dispositif “France consulaire” que vous avez évoqué.

. Cette plateforme téléphonique centralisée devrait permettre de faciliter les démarches consulaires pour nos concitoyens à l’étranger en soulageant les standards des consulats qui peinent souvent à répondre.
. L’amélioration de la réponse téléphonique des consulats est un sujet critique qui n’est pas nouveau. Aussi je vous suis reconnaissant d’avoir initié ce projet que je réclamais déjà il y a plus de 10 ans à l’AFE.
. Doté de 500.000 euros par an, il doit être mis à la disposition des Français de l’étranger 24h/24, 7j/7 à terme.
. L’an dernier, je vous avais déjà interrogé sur ce projet qui avait, à l’époque, pris une année de retard. Vous m’aviez répondu qu’il serait déployé en 2021.
. Le service France consulaire a été introduit la semaine dernière. Ouf !

Je souhaite partager plusieurs observations :
– Premièrement : le déploiement est en retard par rapport aux prévisions.
Seulement 5 pays peuvent bénéficier de ce dispositif, ce qui apparait un peu modeste en termes de nombre d’inscrits : Slovénie 503 inscrits ; Croatie : 768 inscrits…
Il faudra attendre fin 2022 (!) pour qu’il soit généralisé dans l’UE.
Aucune date n’est donnée pour la généralisation dans le monde.
– Deuxièmement, l’accueil téléphonique est assez limité puisqu’il est assuré de 9h à 17h du lundi au vendredi.
– Troisièmement, le dispositif ne semble pas vraiment centralisé, puisqu’à ce jour, nous avons 5 numéros de téléphone, 5 formulaires de contacts pour 5 pays différents, avec une liste de questions différentes.

Mes questions sont simples :
– Avec 500.000 euros par an, je m’interroge si ce budget est suffisant pour financer la création d’un centre d’appel destiné aux FDE qui, de fait, apparemment n’est rien de plus qu’une petite foire aux questions, un numéro de téléphone et un formulaire de contact ?
– Pourrions-nous disposer d’un cahier des charges de ce service, France consulaire, pour comprendre les objectifs en termes de réponses apportées aux usagers afin d’évaluer sa pertinence ?

Koweit – Sami Alsulaiman, ambassadeur du Koweït en France

Le 21 octobre 2021, en ma qualité de président du groupe d’amitié France-Pays du Golfe, j’ai reçu au Sénat Sami Alsulaiman, ambassadeur du Koweït en France, accompagné de Hoda Alkhodor, attachée diplomatique.

L’ambassadeur a d’abord souligné les excellentes relations diplomatiques liant son pays à la France, et remercié celle-ci pour son engagement en faveur de la libération de son pays lors de son invasion par l’Irak au début des années 1990.
Puis il a abordé la gestion par le Koweït de la crise de la Covid-19, mentionnant sa participation au programme COVAX et son soutien à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans la lutte contre la pandémie.

Sami Alsulaiman a ensuite évoqué les nombreux accords de coopération conclus entre la France et le Koweït, que ce soit dans le domaine sanitaire ou militaire, en appelant à leur développement.

Indiquant que la langue française était parlée dans son pays et promue dans ses établissements scolaires, et précisant que le Koweït accueillait de nombreuses institutions françaises, il a rappelé sa candidature à la Francophonie.

Soulignant l’attachement de son pays aux libertés politique, religieuse et de la presse, l’ambassadeur a ensuite évoqué les principaux dossiers diplomatiques de la région du Golfe (Iran, Yémen, Irak, Syrie, Liban…), dans lesquels le Koweït s’attache à jouer un rôle de médiateur.

Turquie – Droits de l’Homme – Délégation de parlementaires turcs

Le 20 octobre, une délégation du groupe d’amitié France-Turquie, présidé par mon collègue Jean-Claude Requier et dont je suis membre, a été reçue par  l’ambassadeur de Turquie en France, Ali Onaner, à l’occasion d’une visite d’une délégation de parlementaires turcs à Paris.

Étaient présents les sénateurs Loïc Hervé, Jean-Yves Leconte et Pascal Allizard.

La délégation de parlementaires turcs émanait de la sous-commission d’enquête et de recherche sur le racisme et l’islamophobie émergents dans les pays européens qui dépend de la Commission d’enquête sur les droits de l’homme de la Grande Assemblée Nationale de Turquie. Elle était ainsi composée de :

. Hakan ÇAVUŞOĞLU, Député de la ville de Bursa, Président de la sous-commission, AK Parti
. Mahmut Atilla KAYA, Député de la ville d’İzmir, AK Parti
. Mahmut TANAL, Député de la ville d’İstanbul, CHP
. Mehmet Bülent KARATAŞ, Député de la ville d’İstanbul, MHP
. Ahmet YILDIZ, Expert Législatif
. Rıza Furkan ÇÖZME, Expert Législatif
. Kenan ARPACIOĞLU, Expert Législatif

Je suis intervenu pour rappeler le profond attachement de la France à la liberté religieuse. Ce fut l’opportunité d’évoquer les persécutions envers la communauté ouighoure en Chine en raison de ses croyances religieuses.

J’ai ajouté que les persécutions touchaient toutes les confessions en Chine, en témoigne le cas du pasteur Wang Yi.

J’ai proposé à la délégation turque de signer une tribune conjointe entre nos deux délégations pour réclamer à la Chine le respect de la liberté religieuse pour toutes les confessions. Le président de la délégation, Hakan Çavusoglu, m’a répondu qu’il partageait mon point de vue et qu’il approuvait la démarche proposée.

Déplacement à Taïwan – Délégation sénatoriale (6-10 oct. 2021)

Aéroport de Taïwan (de g. à d) : M. Hou-jen Tseng, vice-ministre des Affaires étrangères et la délégation sénatoriale : Olivier Cadic, Alain Richard (Pdt), Else Joseph et Max Brisson.

Reporté de plusieurs mois pour cause de Covid, le déplacement des sénateurs du groupe d’échanges et d’études Sénat-Taïwan a eu lieu comme prévu, n’en déplaise aux autorités chinoises.

La France n’entretient pas de relation diplomatique officielle avec Taïwan. Aucune visite française de niveau ministériel n’a eu lieu dans l’île depuis 1998. C’est pourquoi la venue d’une délégation officielle de sénateurs français, première délégation étrangère accueillie dans l’île depuis un an, a été extrêmement appréciée alors que la zone indopacifique vit un regain de tensions.

Les menaces croissantes de Pékin suscitent un élan de sympathie internationale justifié en faveur de l’île. Notre présence exprimait notre intérêt affiché pour Taïwan et son système démocratique, ce qui m’a fait dire que Taïwan n’est pas seul.

Pas plus tard qu’en mai dernier, le Sénat a adopté à l’unanimité une résolution demandant au gouvernement français d’œuvrer en faveur la participation de Taïwan à diverses organisations internationales, comme l’OMS, Interpol ou l’OACI…

A l’image, le député Tsai Shih-Ying, président du groupe d’amitié Taïwan-France au Yuan législatif (Parlement). L’accueil chaleureux que notre homologue a fait à notre délégation, conduite par Alain Richard, est celui que nous ont réservé tous les membres du gouvernement et les parlementaires taïwanais que nous avons rencontrés.

Taïwan est le 99e pays traversé dans le cadre de mon mandat et le premier déplacement après ma réélection sur la liste “Libres et indépendants”, dont le titre a souvent fait sourire mes interlocuteurs.

Mes remerciements à Jean-François Casabonne-Masonnave, directeur du Bureau français de Taipei, et à François Wu, ambassadeur de Taïwan en France qui ont organisé tous les déplacements de la délégation.

Diplomatie parlementaire / Gouvernement

Mme TSAI Ing-wen, présidente de Taïwan
Nous avons eu l’honneur de rencontrer Mme TSAI Ing-wen, présidente de Taïwan qui défend la liberté du peuple taïwanais, la démocratie et la souveraineté de son territoire avec une force tranquille qui m’a impressionné. Les élections de janvier 2020 lui ont permis d’être largement réélue pour un second mandat, exacerbant l’irritation de Pékin. « Je me réjouis de vous rencontrer et de travailler ensemble pour renforcer les liens entre Taïwan et la France », nous a-t-elle déclaré. Aussi, avons-nous partagé diverses opportunités de coopérations bilatérales.
La présidente TSAI voit la France comme un moteur au sein de l’UE et compte beaucoup sur elle pour aider Taïwan à sortir de l’isolement politique que lui impose Pékin, avec une intensité accrue depuis 2016. +d’images

Décoration du président Richard
Alain Richard, président de notre délégation, a reçu une décoration des mains de la présidente TSAI Ing-wen au nom de l’amitié qui unit nos deux peuples.
“Une telle solidarité touche nos cœurs et nous donne la force de continuer”, a déclaré M. Joseph WU, ministre des Affaires étrangères, nous remerciant de notre visite “à l’heure où Taïwan doit affronter de rudes challenges”.
+d’images

M. SU Tseng-Chang, Premier ministre
Le Premier ministre a mis en avant la confiance de sa population dans la démocratie et son goût de la liberté, alors que le PCC musèle toute opposition à Hong Kong, dont la réintégration dans le giron chinois est proposée comme modèle aux Taïwanais. “La violence policière a montré le vrai visage de la Chine”, en conclut M. SU Tseng-Chang. Pour l’anecdote, des artistes chinois qui avaient félicité des médaillés olympiques taïwanais, cet été, ont été bannis de leur pays… “Les jeunes se sentent-ils Chinois”, ai-je demandé au Premier ministre. La réponse a fusé : “les jeunes taïwanais ne s’identifient plus aux Chinois.” M. SU Tseng-Chang n’a laissé planer aucune ambiguïté : “la Chine est la Chine, Taïwan est Taïwan”. +d’images

M. WU Joseph, ministre des Affaires étrangères
Taïwan dispose du 31ème réseau diplomatique mondial, devançant des pays comme la Suède ou Israël : 110 postes diplomatiques répartis dans 75 pays. La réussite de M. WU tient au resserrement des liens avec les pays dits affinitaires – Etats-Unis, Japon, mais aussi, en Europe, France, Lituanie, Pologne, Tchéquie et nous aurons bientôt quelques surprises en Afrique… Le ministre des Affaires étrangères a insisté sur le fait que la Chine, par son agressivité territoriale, représente une menace pour Taïwan mais aussi pour tous ses voisins (du Japon à l’Australie en passant par l’Asie du Sud-Est) ; par son agressivité idéologique, elle pose un défi à toutes les démocraties libérales ; enfin, « elle utilise désormais l’économie comme une arme politique ».
Le ministre WU a exprimé sa gratitude envers la France pour l’adoption d’une résolution par le Sénat (304 votes Pour et 0 vote Contre), le 7 mai dernier, incitant notre gouvernement à poursuivre ses démarches diplomatiques en faveur de la participation de Taïwan aux travaux de plusieurs organisations internationales, telle que l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le ministre a offert un dîner à notre délégation, l’occasion d’évoquer quelques domaines prometteurs pour nos futures coopérations. +d’images

M. CHIU Tai-san, ministre des Affaires continentales
Le ministre des Affaires continentales a souligné le caractère libéral et démocratique du régime de Taïwan au cours de ces trente dernières années qui explique un bien-être général et suscite de l’attractivité. Ainsi, l’île procède à des élections en toute transparence et défend les valeurs humanistes. A l’inverse, sur le continent, M. CHIU Tai-san déplore une dérive du communisme vers le totalitarisme, car les décisions politiques ne s’y prennent plus de manière collégiale au sein des hautes instances du Parti, mais relèvent d’un seul dirigeant autocrate. Deux modèles s’affrontent désormais.

M. KOO Wellington, secrétaire général du Conseil de sécurité nationale
Taïwan subit un harcèlement continu de la part de l’aviation chinoise. Lorsque nous sommes arrivés, 56 avions chinois avaient fait une incursion dans la zone d’identification de défense aérienne de l’île, ces trois derniers jours, portant à 600 le nombre observé depuis le début de l’année. La guerre hybride déclarée par Pékin s’insinue dans tous les domaines, y compris celui de l’approvisionnement des vaccins contre la Covid. En réponse à ma question sur le nombre de cyberattaques, M. KOO Wellington m’a parlé de plusieurs milliers d’attaques chaque jour !
Alors que les agressions vont croissant, le secrétaire général serait reconnaissant à la France de jouer un rôle dans le maintien de la sécurité régionale pour préserver le statu quo. Mon collègue Alain Richard a rappelé que la France se voulait « une puissance globale en matière de sécurité », y compris dans l’Indopacifique .

M. CHEN Shih-chung, ministre de la Santé et des Affaires sociales
Taïwan prétend être le premier pays à avoir détecté l’apparition de la Covid-19, grâce à ses experts dépêchés à Wuhan. “Si la Chine avait été plus transparente, il n’y aurait pas eu ce désastre”, estime M. CHEN Shih-chung, déplorant que Taïwan n’ait reçu aucune information sanitaire de la part de Pékin… J’ai demandé au ministre si nous connaîtrions un jour la vérité. “A moins que la communauté internationale ne mette une grosse pression sur la Chine, cela risque de demeurer une énigme”, m’a-t-il répondu.

Mme TANG Audrey, ministre du numérique
Taïwan dispose d’une organisation de pointe pour lutter contre les tentatives de désinformation. Contre les “fake news” on procède au “fact checking” avec l’objectif de démasquer une fausse nouvelle en moins de 200 mots et de la démentir en moins de deux heures par SMS ; cela en relais avec la société civile et les entreprises. De plus, “notre ministère a produit un vaccin contre la désinformation : l’humour”, commente Audrey TANG, ministre du numérique. Un ministère qui évolue sur la base d’un partenariat société civile-public-privé ouvert à tous les sujets. +d’images

Diplomatie parlementaire / Parlement

M. YOU Si-kun, président du Yuan Législatif
Le parlement taïwanais (appelé Yuan législatif) est composé d’une seule chambre de 213 députés, élus pour quatre ans.
Après avoir souligné le rayonnement démocratique de l’île et ses grands progrès économiques, M. YOU Si-kun a fait référence à la paix perpétuelle entre les démocraties. Aujourd’hui, le budget militaire de la Chine est 30 fois supérieur à celui de Taïwan. Nombre de députés ont appelé la France à assurer la sécurité dans le détroit de Taïwan. Selon M. YOU, “la Chine pense être le centre du monde et pouvoir donner des ordres”.
Le président du Yuan Législatif a salué ma déclaration au Sénat démontrant que la Chine avait reconnu implicitement la souveraineté de l’île de Taïwan : en mars dernier, à titre de sanction, Pékin a interdit à dix responsables européens (5 eurodéputés ; 3 parlementaires nationaux ; 2 chercheurs) d’accéder à la Chine, Hongkong et Macao… mais n’a pas cité Taïwan ! +d’images

Mme CHEN Chu, présidente du Yuan de Contrôle
Le Yuan de Contrôle est une institution politique qui joue un rôle de contrôle sur les comptes publics et sur  l’administration centrale et locale. Il lui incombe ainsi de poursuivre les fonctionnaires en cas de corruption ou de non-respect des droits de l’homme. A ce titre, Taïwan s’appuie sur des experts internationaux indépendants pour faire évoluer son droit au regard de la déclaration universelle des Nations unies.
J’ai rendu hommage à Mme CHEN Chu, présidente du Contrôle de Yuan, en saluant son engagement de longue date et parfois au risque de sa vie afin de prolonger le combat de Victor Hugo en faveur de la liberté universelle (*). +d’images
(*) “Unissons-nous dans une pensée commune, et répétez avec moi ce cri : Vive la liberté universelle !” Victor Hugo.

Diplomatie économique

Mme WANG Mei-Hua, ministre des Affaires économiques
Nos rapports commerciaux sont nettement déséquilibrés : 12OOM USD de stock d’investissements français à Taïwan (+32 en 2019), contre 79M USD d’investissements taïwanais en France (+1 en 2019). Il nous faut vendre beaucoup mieux la destination France ! Des rapprochements peuvent émerger sur des secteurs à haut potentiel : biomédecine, neutralité carbone ou semi-conducteurs. Pour l’anecdote, Taïwan constitue la deuxième clientèle des Galeries Lafayette (après la Chine continentale). Mme WANG Mei-Hua a décrit une économie taïwanaise florissante. Elle l’est en effet puisque l’île, comme je l’ai fait remarquer à la ministre, pourrait bientôt demander à participer au G20 (PNB de 669 Mds USD – 21e au classement FMI/BM) !

Bureau français de Taipei
Séance de travail au BFT pour faire un point de situation sur l’économie taïwanaise, la présence économique française, notre commerce bilatéral et l’analyse de certains secteurs d’activités porteurs. Par ailleurs, nous avons fait un tour d’horizon en matière de coopération (scientifique, universitaire, artistique, linguistique…). A ce propos, la France est la première destination en Europe des étudiants taïwanais : 1250 visas délivrés en 2019 (avant Covid) au titre des échanges universitaires.
Nous remercions pour leur participation : Jean-François Casabonne-Masonnave, directeur ; Guillaume Delvallée, directeur adjoint ; Alain Berder, chef du service économique ; Marie-Christine David-Tanaka, cheffe du service consulaire ; Cécile Texier, conseillère politique et François Cotier, directeur de l’agence Business France de Taipei. +d’images

Entrepreneurs français à Taïwan

Taïwan est une terre d’opportunités pour les entreprises françaises. On y rencontre déjà 200 filiales françaises qui pèsent un CA global de 10Mds€ et 38.000 emplois.

La gestion efficace de la pandémie par les autorités taïwanaises a contribué à renforcer cette présence française dans plusieurs secteurs, notamment l’industrie des semi-conducteurs, la grande distribution, les transports, les matériaux de construction, les solutions IOT. On notera que
– Le groupe Air Liquide Fast Eastern (ALFE) a annoncé, en avril, un investissement de 200 millions d’euros à Taïwan dans la construction de deux parcs scientifiques.
– Le groupe franco-italien STMicroelectronics et le leader mondial de la fonderie de semi-conducteurs, TSMC, ont décidé, en février 2020, de renforcer leur coopération dans l’électronique de puissance pour développer la technologie de nitrure de gallium (GaN).
– Carrefour Taïwan a renforcé son leadership sur le marché de la grande distribution en rachetant des participations.
– Alstom a remporté un nouveau « méga projet » avec le métro de Taipei.

De son côté, la French Tech Taïwan a créé une plate-forme numérique pour aider les entreprises du Next40 à recruter des talents à Taïwan et dans le reste du monde.

Enfin, les créateurs d’entreprises français peuvent bénéficier du soutien de la Chambre de commerce et d’industrie France-Taïwan (CCIFT) par le biais d’un accompagnement administratif, de conseil et l’hébergement de structures.

Nous remercions pour leur participation : Alain Berder, chef du service économique / Denis Forman (CCEF, D. Forman et Associés) / Colette Rouches (CCEF, Servier) / Christophe Marion (CCIFT, Carrefour) / Stéphane Peden (CCIFT) / Laurent Chevalier (ECCT, Kuehne Nagel) / Joël Cicéron (ECCT, Ostendo Project) / Laurent Le Guyader (FTT, Kudo) / Pascal Viaud (FTT, Grenoble)

Communauté française

Échange avec nos conseillers des Français de l’étranger
Notre communauté française est évaluée à près 4000 personnes, considérant qu’il y a 2281 inscrits. Une population jeune, diplômée et spécialisée professionnellement qui a choisi de s’installer sur un territoire à peine plus grand que la Belgique (23,5M d’habitants). Les trois quarts vivent à Taipei. Nos compatriotes sont représentés par trois conseillers des Français de l’étranger : Mme Coralie Yuan et Mme Karine Billarant-Lima (Taipei) et M. Benjamin Joineau (Séoul). Nous avons échangé par visioconférence avec les élues installées à Taipei.

Projet UPLIFT
Entretien avec le vice-président du projet UPLIFT qui porte l’ambition d’un groupe de parents d’élèves de créer une nouvelle école française, le LIFT (Lycée international français de Taipei), qui offrirait des parcours bilingues français-mandarin ou français-anglais.
En matière éducative, la coopération franco-taïwanaise est solide avec près de 20.000 apprenants en français. L’Alliance française (Taipei + Kaohsiung) dénombre 4159 inscriptions et 1567 étudiants de sept 2020 à aout 2021.

Culture

Visite de la “Tour Taipei 101”
La tour Taipei 101 (101 étages d’où son nom) est un symbole de modernité. Le bâtiment était officiellement classé 10ème plus haut gratte-ciel du monde (508m) de 2004 à 2010, jusqu’à l’inauguration de la Burj Khalifa à Dubaï. En juillet 2011, la tour a reçu la certification LEED Platinum qui fait d’elle la plus grande écoconstruction du monde. Le Bureau français de Taipei est installé dans la tour 101. +d’images

Visite du musée de l’innovation de TSMC, Hsinchu
Le musée de l’innovation de TSMC (Taiwan Semiconductor Manufacturing Company) est situé à proximité de son siège social. L’endroit démontre à quel point les circuits intégrés ont bouleversé notre monde et vont pousser la technologie au-delà de notre imagination. Fondé en 1987 par Morris Chang, TSMC est un grand contributeur pour l’économie et la réputation de Taïwan.  +d’images

Devoir de mémoire

Cérémonie au parc historique et culturel de Shawan à Keelung (cimetière français)
Dépôt de gerbe au cimetière militaire français réhabilité de Keelung et visite du parc historique et culturel Shawan.

Ce cimetière honore la mémoire de plus de 700 officiers, sous-officiers et soldats français morts au combat au cours de la guerre franco-chinoise de 1884.
+d’images

M. LI Yu-Chang, maire de Keelung
L’événement au parc de Shawan a été suivi d’une réception donnée par M. LI Yu-Chang, maire de Keelung et le député Tsai Shih-Ying, président du groupe d’amitié Taïwan-France au Yuan législatif.

Situé au nord-est de Taïwan, Keelung est le deuxième port de Taïwan après Kaohsiung.
+d’images

.

Médias

Conférence de presse
Les questions des journalistes ont souvent porté sur le rôle de la France face à la montée des tensions dans la zone indopacifique, un espace maritime où se joue 60% du PIB du monde. Notre délégation a rappelé que nous avions une vision de l’indopacifique libre, ouverte et fondée sur le droit.
La veille, après avoir reçu une médaille d’honneur des mains de la présidente TSAI Ing-wen, notre collègue Alain Richard avait salué l’action du bureau de représentation de Taïwan à Paris en ces termes : « un très bon travail dans la représentation de votre pays ». Le mot “pays” a fait bondir les autorités chinoises qui ont fermement condamné ses propos. Lors de la conférence de presse, Alain Richard a précisé qu’il avait employé une expression géographique et non politique. Je l’ai assuré de toute ma solidarité. +d’images

Visioconférence avec les journalistes francophones
La presse française a couvert le déplacement de notre délégation avec beaucoup d’intérêt.
Le Point : “En particulier, l’UDI Olivier Cadic s’est engagé en conférence de presse à recommander, dès son retour, d’autoriser la diplomatie taïwanaise à assumer le nom de « Bureau de Taïwan » pour sa représentation à Paris, jusqu’ici identifiée sous le seul nom de la ville de Taipei pour ne pas froisser Pékin”. Lire l’article
RFI : “Les régimes autoritaires considèrent que la démocratie n’est pas le bon système pour le développement humain et Taïwan en est le contre-exemple. Nous sommes donc là, aussi, pour dire à Taïwan : vous n’êtes pas seuls », a déclaré le sénateur Olivier Cadic.” Lire l’article
Public Sénat : “Le message, c’est que Taïwan n’est pas seul et que toutes les démocraties s’intéressent au sort de Taïwan », résume Olivier Cadic ” Lire l’article
.
Revue de presse  ci-dessous

Conclusion : Taïwan n’est pas seul

Au revoir !
Une démocratie de culture chinoise est possible.
Taïwan le démontre et offre un modèle alternatif et enviable pour les Chinois du continent.
En observant leur courage et leur résilience, je comprends celles et ceux qui se déclarent fiers d’être taïwanais… mieux je les admire !
民主的中華文化是可行的
Taiwan 即是一個很好的示範,台灣向大陸人民展現另一個令人稱羨的選項。 我見證到台灣人民的勇氣及韌性,我終於理解、甚至佩服那些以身為台灣人為傲的心情。

Fin de la “bulle diplomatique” : notre délégation sénatoriale (Alain Richard, pdt ; Else Joseph ; Max Brisson ; Judith Bout, Administratrice, Olivier Cadic) est repartie le 10 octobre, jour de la fête nationale !

Un grand merci à M. WU Joseph, ministre des Affaires étrangères et à son équipe pour cette remarquable organisation. +d’images

Revue de presse

Les médias taïwanais ont publié une centaine d’articles relatifs à la visite de notre délégation.

– Chine Magazine (27 sept.) : Des sénateurs français vont se rendre à Taïwan
– La Croix (5 oct.) : La Chine s’irrite de la visite de sénateurs français à Taïwan
– Taiwan News (5 oct.) : French senators to stop by Taiwan’s Legislative Yuan on Friday
– Yahoo! (5 oct.) : French senators to visit Taiwan amid soaring China tensions
– Le Figaro / AFP (6 oct.) : Quatre sénateurs français en visite à Taïwan malgré les “menaces de la Chine”
– La Provence (6 oct.) : Une délégation de sénateurs français est arrivée à Taïwan malgré les protestations chinoises
– New Straits Times (6 oct.) : French senators visit Taiwan despite China protests
– Republic World (6 oct.) : French Senators Arrive In Taiwan Despite Oppn By China; Regional Security On Agenda
– Mundo ao minuto – Portugal (6 oct.) : Taiwan recebe senadores franceses chefiados por ex-ministro Alain Richard (Taïwan accueille des sénateurs français conduits par l’ancien ministre Alain Richard)
– TRT Habern – Turquie (6 oct.) : Fransız senatörlerden gerilimin tırmandığı Tayvan’a ziyaret (Visite de sénateurs français à Taïwan, où les tensions) s’intensifient
– AA – Albanie (6 oct.) : Senatorët francezë vizitojnë Tajvanin në vazhdën e tensioneve me Kinën (Des sénateurs français visitent Taïwan au milieu des tensions avec la Chine)
– Taïwan info (7 oct.) : La délégation sénatoriale française reçue par le ministre des Affaires étrangères Joseph Wu
– RFI (8 oct.) : À Taipei, les sénateurs français rappellent que «Taïwan n’est pas seul»
– Challenges (8 oct.) : Taïwan est un “pays”, insiste Alain Richard malgré la colère chinoise
– RTI (8 oct.) : La délégation sénatoriale française accueillie par le président du Parlement
– Le Point (9 oct.) : Soyez plus solidaires de Taïwan et moins effrayés par la Chine
– Taipei Times (9 oct.) : France offers to help repair military equipment: official
– Focus Taiwan (11 oct.) : French senators depart Taiwan after 5-day visit
– Public Sénat (12 oct.) : “Taïwan n’est pas seul”, insiste le sénateur Olivier Cadic, de retour d’une visite officielle
– RTI (14 oct.) : La France confirme le passage d’un navire militaire dans le détroit de Taïwan

Taïwan – “La France confirme le passage d’un navire militaire dans le détroit de Taïwan” (RTI – Radio Taiwan International)

La rédaction de RTI revient sur la question que j’ai posée à Florence Parly, ministre des Armées, lors de son audition au Sénat le 12 octobre au sujet de la sécurité dans le détroit de Taiwan >>>

Article RTI :

C’est dans le cadre d’une audition au Sénat que la ministre des Armées Florence Parly a confirmé la présence d’un bâtiment de la Marine française dans le détroit de Taïwan.

En réponse à une question du sénateur Olivier Cadic sur la position de la France face à l’escalade des tensions dans la région indopacifique et en particulier entre Taïwan et la Chine, la ministre des Armées a indiqué que la France ne restait pas inactive ni en recul : « Nous manifestons, y compris avec les moyens de la Marine nationale, notre attachement au droit international et à la liberté de circulation. C’est traduit par la présence de bâtiments de la Marine nationale comme le Dupuy-de-Lôme dans le détroit de Formose » a déclaré Florence Parly.

Les manœuvres du navire de renseignement électromagnétique Dupuy-de-Lôme de 3600 tonnes dans le détroit de Taïwan ont été confirmées, sans toutefois préciser de date. Le navire qui était en mission dans le Pacifique au mois de mai a été vu la dernière fois dans les eaux du Japon le 1er octobre.

Cette audition au Sénat fait suite à la visite d’une délégation sénatoriale à Taïwan du 6 au 10 octobre dernier, conduite par le Sénateur et ancien ministre de la Défense Alain Richard, à laquelle a pris part Olivier Cadic, auteur de la question adressée à la ministre Florence Parly.

Source RTI : La France confirme le passage d’un navire militaire dans le détroit de Taïwan (14.10.2021)

PLF 2022 – Cyberattaques – Audition SGDSN

Ce mercredi 13 octobre 2021, la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées auditionné Stéphane Bouillon, secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) dans le cadre des travaux préparatoires à l’examen du projet de loi de finances pour 2022.

En ma qualité de rapporteur pour avis pour les crédits budgétaires du SGDSN, j’ai interrogé Stéphane Bouillon sur la mise en place du plan de relance cyber.

J’ai également demandé si nous serions prêts à faire face à une cyberattaque majeure d’ordre systémique de nature à paralyser le pays.

Enfin, j’ai mentionné l’expérience taïwanaise de lutte contre les “fake-news” qui se propagent très rapidement dans l’espace numérique. Nous devrions nous en inspirer dans le cadre de notre structure de lutte contre la désinformation en ligne, “Viginom”.

Voir l’audition dans son intégralité et la réponse de Stéphane Bouillon à ma question >>> (12:02:02) LIEN

PLF 2022 – Cyberattaques – Audition de la DGGN (Gendarmerie nationale)

Ce 13 octobre, la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées a auditionné le général Christian Rodriguez, directeur général de la Gendarmerie nationale, dans le cadre des travaux préparatoires à l’examen du projet de loi de finances pour 2022.

J’ai demandé au général quel numéro de téléphone pourrions-nous proposer aux victimes de cyberattaques lorsque ces derniers ne peuvent plus avoir accès au site cybermalveillance.gouv.fr ?

De plus, j’ai suggéré l’idée de créer un “Top 10 des cyberattaques” chaque mois afin de sensibiliser le public à ces dangers.

Voir l’audition dans son intégralité et la réponse du général à ma question > (14:39:35) LIEN

Madagascar – Réception d’une délégation de sénateurs malgaches

À l’initiative du conseiller des Français de l’étranger Jean-Hervé Fraslin, j’ai eu l’honneur de recevoir ce 12 octobre au Sénat une délégation de trois sénateurs malgaches pour leur premier déplacement en France depuis leur prise de fonction il y a 8 mois :
Eddie Fernand, questeur du Sénat ;
Mino Avizara Seramila, sénateur ;
Donat Tang Manasoa, sénateur.

Cette rencontre leur a permis d’évoquer le plan stratégique du Sénat malgache, renouvelé en janvier 2021 pour 5 ans.

J’ai salué la force de leur engagement au service de leur pays et du fonctionnement de leurs institutions démocratiques.

Taïwan – Ma question sur Taïwan à Florence Parly & sa réponse (vidéo 2’55)

Florence Parly, ministre des Armées, a été auditionnée le 12 octobre par notre commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, présidée par Christian Cambon.

Verbatim de mon intervention :

L’ancien Premier ministre australien Tony Abbott a condamné sévèrement la décision du Premier ministre Scott Morrisson. Il révèle les failles et les conséquences négatives de la décision d’annulation pour l’Australie.

Tony Abott, qui a signé ce contrat avec la France, conforte en tous points votre démonstration. Il me paraît important et utile de vous apporter notre soutien et d’exprimer notre solidarité, plutôt que de nous opposer les uns les autres sur ce dossier, ce qui réjouirait des puissances étrangères qui ne nous veulent pas que du bien.

Un point important d’après les Australiens est la dimension stratégique de la décision.

Les intimidations de la Chine dans la zone indopacifique perturbent la sécurité régionale. Les menaces se font de plus en plus précises.

J’étais à Taiwan la semaine dernière.Taiwan expérimente non seulement une augmentation des incursions aériennes chinoises, mais également des dizaines de milliers d’attaques quotidiennement contre leurs forces armées et les infrastructures.

Taiwan est contraint d’élever ses capacités militaires.

Une alliance démocratique est nécessaire pour contrecarrer la vision expansionniste de la Chine. L’annonce de l’AUKUS a donc été perçue positivement par les Taïwanais.

Les parlementaires taïwanais ont exprimé le souhait d’un soutien de notre part en matière de défense pour assurer la sécurité dans le détroit de Taiwan, à l’image de ce que nous faisons avec d’autres pays de la région.

Pour notre part, nous avons souvent exprimé notre désir de préserver le statu quo dans le détroit de Taiwan. Allons-nous envoyer des signes aux Taïwanais pour contribuer à la défense de cet espace comme un espace de droit, pour reprendre vos propos ?

➡ Réponses clés de Florence Parly :

– “Une escalade est possible avec des conséquences dramatiques”.

– “Nous manifestons avec les moyens de la Marine nationale notre attachement au droit international et à la liberté de circulation, ce qui s’est traduit par la présence de bâtiments de la Marine nationale comme le “Dupuy-de-Lôme” dans le détroit de Formose et je n’ai pas besoin de vous renvoyer à l’action du Sénat lui-même”.

__
(*) Dupuy-de-Lôme : navire collecteur de renseignements de la Marine nationale française travaillant au profit de la direction du Renseignement militaire (DRM) et de la direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE)

Taïwan – « Taïwan n’est pas seul », insiste le sénateur Olivier Cadic, de retour d’une visite officielle (Public Sénat)

Par Guillaume Jacquot, Public Sénat, article publié le 12 oct. 2021 >

Quatre membres du groupe d’amitié France-Taïwan du Sénat se sont rendus sur l’île du 6 au 10 octobre. Le déplacement intervient dans un contexte de tensions avec la Chine, qui voit depuis plusieurs mois d’un très mauvais œil cette initiative.

Ce n’est pas la première fois qu’un groupe de parlementaires français était reçu à Taïwan. La visite de quatre sénateurs français du 6 au 10 octobre sur l’île qui se présente comme la « République de Chine », est loin d’être passé inaperçue. Le regain de tensions depuis plusieurs mois avec Pékin, qui défend le concept d’une seule Chine et plaide pour une réunification, n’y est pas étranger. En mars, l’ambassade de la République populaire de Chine à Paris avait fait pression sur le groupe d’échanges et d’études Sénat-Taïwan, désapprouvant cette prise de contact officielle (relire notre article).

Qu’importe, la délégation conduite par le sénateur (LREM) Alain Richard, ancien ministre de la Défense sous Lionel Jospin, a décidé de maintenir le déplacement, déjà reporté pour cause de crise sanitaire, et s’est envolée le 5 octobre pour quatre jours de rencontres, placées sous le signe de la coopération et de développement mutuel. Max Brisson (LR), Olivier Cadic (Union centriste) Else Joseph (LR) l’accompagnaient.

« Le message, c’est que Taïwan n’est pas seul et que toutes les démocraties s’intéressent au sort de Taïwan », résume Olivier Cadic, l’un des sénateurs représentant les Français établis hors de France. Officiellement, comme la très grande majorité des Etats à l’ONU, la France ne reconnaît que la République populaire de Chine. De par sa situation et son histoire, l’île de Taïwan a pourtant quelques particularités. Le Sénat l’a rappelé en mai, en adoptant une résolution demandant au gouvernement de favoriser la participation de l’île à plusieurs organisations internationales (relire notre article) comme l’OMS.

« L’agression est permanente »

La délégation sénatoriale a été accueillie par plusieurs représentants officiels de Taïwan, au plus niveau, la présidente Tsai Ing-wen en tête. « Je me réjouis de vous rencontrer et de travailler ensemble pour renforcer les liens entre Taïwan et la France », a-t-elle notamment déclaré. Cette figure du Parti démocratique progressiste (PDP), qui rejette le principe de l’unité d’une seule et même Chine, a été réélue pour un nouveau mandat en janvier 2020. Son arrivée au pouvoir a distendu les liens avec Pékin, qui refuse toute idée d’indépendance de ce territoire.

Dès le 4 octobre, un évènement a planté le décor géopolitique. Taïwan a fait état d’une incursion record de 56 avions chinois dans sa zone de défense aérienne, portant à 600 le nombre observé depuis le début de l’année. « C’est une partie du problème. Il y a aussi des milliers de cyberattaques au quotidien. L’agression est permanente, c’est ce qu’on a constaté en allant sur place », commente Olivier Cadic.

Pékin s’est montrée irritée par un mot prononcé durant le séjour des Français. Après avoir reçu une médaille d’honneur des mains de la présidente Tsai Ing-wen, le sénateur Alain Richard a salué l’action du bureau de représentation de Taïwan à Paris, qui fait « un très bon travail dans la représentation de votre pays ». « Pays », le mot n’est pas passé auprès des autorités chinoises. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères l’a fait savoir le lendemain, au cours d’une conférence de presse. « Appeler Taïwan un pays, qui viole outrageusement le consensus de la communauté internationale, France comprise », a réagi Zhao Lijian, condamnant fermement la déclaration. Le porte-parole a par ailleurs accusé le sénateur d’avoir agi « par intérêt personnel afin de compromettre les relations entre la Chine et la France ». Lors d’une conférence de presse, Alain Richard assure avoir simplement employé une « expression géographique » et non politique.

La précédente visite de sénateurs à Taïwan remontait à 2018.

Source Public Sénat : “Taïwan n’est pas seul”, insiste le sénateur Olivier Cadic, de retour d’une visite officielle (12/12/2021)

Taïwan – “Soyez plus solidaires de Taïwan et moins effrayés par la Chine” (Le Point)

Certains diplomates soucieux de plaire à Pékin disent « moins on parlera de Taïwan, mieux cela vaudra ». Je pense tout le contraire. Protéger Taiwan, c’est défendre la démocratie et servir la paix dans le monde ! Taiwan n’est pas seul.

Article publié par Le Point :
Propos recueillis par Jérémy André, à Taipei

“Soyez plus solidaires de Taïwan et moins effrayés par la Chine”

Après la rencontre de la présidente taïwanaise avec quatre sénateurs français, sa porte-parole plaide pour un soutien accru face à la Chine.

Après les incursions de 150 avions de combat chinois autour de l’île dans les quatre premiers jours d’octobre, la jeune démocratie taïwanaise est plus que jamais confrontée au risque d’une agression militaire chinoise. Si le pays a toujours le soutien explicite des États-Unis, le temps joue contre lui, car l’armée chinoise gonfle à vue d’œil et l’équilibre géopolitique qui dissuade Pékin d’attaquer est de plus en plus précaire. Vu de Taipei, il est difficile de savoir sur qui compter : l’Union européenne et la France restent ambiguës, ménageant les revendications de Pékin et n’osant pas s’engager sur une intervention en cas de conflit – tout en se plaignant à la moindre tension sur le marché des semi-conducteurs, dont Taïwan est le leader mondial.

Sur ce front européen, après la venue de quatre sénateurs français cette semaine, les Taïwanais peuvent espérer certains progrès. En particulier, l’UDI Olivier Cadic s’est engagé en conférence de presse à recommander, dès son retour, d’autoriser la diplomatie taïwanaise à assumer le nom de « Bureau de Taïwan » pour sa représentation à Paris, jusqu’ici identifiée sous le seul nom de la ville de Taipei pour ne pas froisser Pékin. Comme l’explique ici Kolas Yotaka, porte-parole de la présidente Tsai Ing-wen – qui a reçu les quatre sénateurs français –, c’est précisément ce type de petits coups de pouce qui permet à la nation de 24 millions d’habitants de se sentir moins seule face au géant chinois.

Le Point : Après le retrait américain d’Afghanistan, des médias chinois ont averti Taïwan que les États-Unis pourraient aussi l’abandonner à son sort. Faites-vous toujours pleinement confiance à l’engagement américain pour protéger Taïwan ?

Kolas Yotaka : Nos relations avec les États-Unis restent amicales, il n’y a pas de doute. Ce que vous venez de mentionner est de la propagande chinoise. Toutefois, il est vrai que la sécurité de Taïwan ne peut pas reposer seulement sur un pays étranger. Nous savons que nous faisons partie de la première chaîne d’îles du Pacifique, que nous sommes importants géopolitiquement pour d’autres pays. Mais nous insistons sur l’autodéfense. Nous devons pouvoir compter sur nous-mêmes. Taïwan a cependant aussi le droit de coopérer avec d’autres pays. Je veux enfin rappeler que toute préparation militaire de notre part est strictement pour la défense, et pas pour attaquer la Chine. Nous voulons la paix.

La guerre est-elle possible et les Taïwanais sont-ils prêts à combattre ?

Tout pays se battrait s’il était attaqué. Pourquoi Taïwan serait-il différent ? Mais nous ne voulons pas de guerre. Je le répéterai, encore et encore. Nous ne voulons pas de guerre. Une guerre serait une tragédie pour de nombreux pays, pas seulement pour Taïwan. Nous voulons la paix. Mais si cela devient nécessaire, nous nous battrons. Jusque-là, notre mission est d’éviter une guerre.

En rencontrant la présidente Tsai, le sénateur Alain Richard a désigné Taïwan comme un « pays ». Mais le statut de Taïwan reste dans les limbes, peu d’États le reconnaissent et la Chine revendique l’île. Qu’est-ce que cela fait d’être citoyen d’un pays dont tant de gens nient l’existence ?

Personnellement, je crois que beaucoup de Taïwanais le ressentent comme une profonde injustice. Nous sommes un pays indépendant et souverain de nombreuses manières. Nous avons une présidente, des élections, une armée. Et pourtant, tant de pays ne nous reconnaissent pas ! Tout le monde peut comprendre la fierté d’avoir son pays. Et il ne nous est pas permis à nous de participer à la communauté internationale comme des égaux. C’est une inégalité que les autres pays aident à créer pour faire plaisir à la Chine, mais qui blesse les Taïwanais et nous met en danger.

Dans le reste du monde, beaucoup confondent Taïwan et la Chine, et pensent que les Taïwanais sont des Chinois qui vivent sur une île. Quelle est la différence ?

Dire que les Taïwanais sont des Chinois est incorrect. La société taïwanaise est très diverse. Moi-même, je suis taïwanaise, et je suis aussi indigène polynésienne. À Taïwan, il y a 1,5 million de personnes appartenant à des peuples indigènes. Et la majorité des Taïwanais ont des ancêtres indigènes. Par exemple, la grand-mère de la présidente est une indigène Paiwan. Quant à moi, je suis une Pangcah, ou Amis. Ce n’est qu’un exemple pour comprendre que Taïwan a ses propres histoires, traditions et identités, totalement différentes de la Chine. Même si nous parlons mandarin, cela ne veut pas dire que nous sommes chinois. Historiquement, nous avons eu des immigrants de Chine, depuis 400 ans. Nous partageons donc des éléments culturels. Mais cela ne veut pas dire que nous faisons partie de la Chine, comme elle le clame.

Les sénateurs français sont venus malgré les pressions chinoises. En quoi cela aide-t-il Taïwan ?

Cela aide énormément. Nous apprécions beaucoup et cela nous réchauffe le cœur. Nous avons besoin que les autres pays normalisent leurs relations avec Taïwan. Les gestes de soutien, comme cette visite, signifient beaucoup. Cela remonte le moral de la population. Cela montre aussi que vous ne succombez pas aux menaces d’une puissance autoritaire. Nous savons ainsi que nous ne sommes pas seuls.

Source Le Point : Soyez plus solidaires de Taïwan et moins effrayés par la Chine (09/10/2021)

Taïwan – À Taipei, les sénateurs français rappellent que «Taïwan n’est pas seul» (Rfi)

Correspondant à Taipei, Adrien Simorre :

Lors d’une conférence de presse à Taipei, les quatre sénateurs français en visite à Taïwan ont dénoncé les manœuvres aériennes chinoises autour de l’archipel, et réitéré leur souhait de poursuivre leurs relations avec le gouvernement taïwanais « sur la durée ».

La visite des sénateurs français à Taïwan n’avait sur le papier rien d’extraordinaire : une venue comme on en compte presque tous les ans depuis plus de 40 ans. Mais c’était sans compter les avertissements de Pékin pour faire annuler la visite. Des pressions à l’image des menaces grandissantes de la Chine envers Taïwan, depuis la réélection triomphante de la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen, qui refuse bec et ongles le projet d’annexion chinois.

« Les régimes autoritaires considèrent que la démocratie n’est pas le bon système pour le développement humain, et Taïwan en est le contre-exemple. Nous sommes donc là, aussi, pour dire à Taïwan : vous n’êtes pas seuls », a déclaré le sénateur Olivier Cadic.

Les soutiens à Taïwan se multiplient

La visite des sénateurs arrive aussi en pleine démonstration de force de Pékin. En début de semaine, un nombre record d’avions militaires chinois a été identifié par l’armée taïwanaise au sein de sa zone d’identification aérienne. « Ces incursions sont la menace la plus sérieuse à la stabilité régionale que l’on a observée depuis longtemps, souligne Alain Richard, sénateur et ancien ministre de la Défense. C’est un signal d’alerte à l’ensemble des pouvoirs attachés à la stabilité dans la région. »

Les soutiens à Taïwan se sont d’ailleurs multipliés ces derniers jours. Jeudi, les États-Unis n’ont pas démenti l’information selon laquelle ils disposeraient de personnel militaire secret stationné à Taïwan.

Ce vendredi matin, l’ancien Premier ministre australien, Tony Abbott, lui aussi en visite à Taipei n’a pas mâché ses mots pour soutenir le gouvernement taïwanais. « Rien n’est plus urgent aujourd’hui que la solidarité avec Taïwan, a-t-il lancé devant la présidente taïwanaise. Nous devons faire savoir à Pékin que tout usage de la force aura des conséquences considérables. »

Source Rfi : À Taipei, les sénateurs français rappellent que «Taïwan n’est pas seul» (08.10.2021)

Qatar – Interview au journal Al-Sharq

Quelques jours avant mon déplacement à Taïwan, le journal Al-Sharq m’a proposé un entretien qu’il publie en Une, ce matin.

C’est en qualité de président du groupe d’amitié France-Pays du Golfe que j’ai répondu aux questions de Mme Hajer Skah, correspondante à Paris du journal qatari Al-Sharq, au sujet des élections législatives au Qatar, ainsi que le rapatriement des français d’Afghanistan.

Traduction de l’article ➡

Instruments privilégiés de la coopération bilatérale entre les parlements, les groupes d’amitié interparlementaires sont devenus des acteurs de premier ordre de la diplomatie parlementaire. Réunissant 44 membres, le groupe d’amitié France-Pays du Golfe est présidé par le Sénateur Olivier Cadic depuis 2020.

1️- La région des pays du golfe vit plusieurs transformations, que pensez-vous des élections au sein du Conseil Consultatif au Qatar le 2 octobre, un fait unique et historique ?

Ces élections, qui permettront de renouveler 30 des 45 membres du Conseil consultatif qatari, sont effectivement un évènement historique pour l’histoire politique et institutionnelle du Qatar, car il s’agit des premières élections législatives de l’histoire du pays, les députés étant jusqu’à présent nommés par l’émir.

Cela constitue un signal majeur d’ouverture et de modernité pour le Qatar. Il conforte les évolutions démocratiques extrêmement positives que connaît le pays, seule monarchie du Golfe à s’être dotée d’un parlement principalement élu doté de réels pouvoirs, tels que la possibilité de bloquer les lois ou de soumettre des questions aux ministres.

Ce processus va permettre d’ouvrir ce conseil à la diversité, à la réflexion et à la multitude des opinions, afin d’accompagner le changement futur du pays vers notamment d’autres voies de développement que la valorisation des seuls hydrocarbures.

On peut remarquer avec satisfaction que 28 des 284 candidats sont des femmes. Dans un pays où les femmes sont plus nombreuses que leurs homologues masculins dans l’enseignement supérieur et sont activement représentées à de hautes fonctions, elles joueront un rôle important dans cette étape historique vers l’engagement civique de l’ensemble de leurs concitoyens.

2️- Quelles sont les dernières dates marquantes dans l’agenda amical et les perspectives de coopération entre les parlementaires des deux pays ?

L’entretien du groupe d’amitié avec Son Excellence Sheikh Ali Bin Jassim Al-Thani, Ambassadeur du Qatar en France, début juillet 2020, avait permis d’évoquer plusieurs sujets qui mériteraient d’être approfondis dans une optique interparlementaire :

Le processus d’ouverture du Qatar mené par l’Emir Tamim bin Hamad Al Thani qui, depuis son accession au pouvoir en 2013, poursuit le mouvement de transformation engagé par son père, l’Emir Hamad, conciliant développement du pays et respect des traditions ;

La situation économique du pays, marquée par la transition vers l’après-pétrole, et les riches relations économiques croisées entre la France et le Qatar ;

Les difficultés liées à l’épidémie de Covid-19, qui a donné lieu à un important programme d’aide étatique aux entreprises et aux particuliers au Qatar, mais aussi au rapatriement par la compagnie nationale Qatar Airways de nombreux ressortissants français à travers le monde, à des conditions tarifaires raisonnables, au tout début de l’épidémie ;

La coopération militaire franco-qatarie, initiée puis formalisée lors de la signature de deux accords de défense en 1994 et 1998, qui s’est renforcée lors de l’intervention militaire conjointe de 2011 en Libye et s’est poursuivie avec la participation du Qatar aux frappes aériennes de la coalition internationale en Syrie ;

Les autres grands sujets d’actualité régionale et internationale telles que les relations israélo-palestiniennes, la guerre en Syrie et en Lybie, les relations avec la nouvelle administration américaine ou encore les rapports entre la Turquie et l’Union européenne ;

Les nombreux échanges universitaires et culturels entre la France et le Qatar, qui a intégré en 2012 l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et introduit le français dans ses programmes éducatifs ;

Et bien sûr l’organisation et les nombreuses retombées positives attendues de la coupe du monde de football, que le Qatar accueillera en 2022.

L’entretien, le 17 juin dernier, du groupe d’amitié avec Hassan Al Thawadi, secrétaire général du Comité suprême pour les projets d’héritage du Qatar, en présence de Ali bin Jasem Al Thani, ambassadeur de l’État du Qatar en France, avait par ailleurs permis d’évoquer l’organisation de la coupe du monde de football 2022 au Qatar, un événement historique puisqu’il s’agira de la première coupe du monde organisée dans un État du Moyen-Orient.

3️- Que pensez-vous du pont aérien effectué par le Qatar pour l’évacuation d’Afghanistan des ressortissants de différents pays dont la France ?

Il convient de saluer l’intervention très positive du Qatar pour faciliter ces évacuations, aux côtés d’ailleurs des Émirats arabes unis.

Ainsi, plus des deux tiers des 120 000 Afghans et étrangers qui ont fui l’Afghanistan sur des vols d’évacuation ont atterri au Qatar et aux Émirats arabes unis avant de se rendre vers leur destination finale.

Une cinquantaine de Français ont pu bénéficier d’un vol de Qatar Airways pour rejoindre le Qatar le 10 septembre, avant d’être rapatriés à Paris sur un vol affrété par le ministère français des Affaires étrangères. Ce dernier a d’ailleurs remercié les autorités qataries pour leur « aide déterminante ».

L’aérodrome de Kaboul, qui avait été saccagé fin août, est proche de pouvoir rouvrir aux vols commerciaux, grâce en particulier aux efforts du Qatar qui doivent être salués.

4️- Le comité responsable de l’organisation de la coupe du monde au Qatar en 2022 a récemment appelé les qataris à inviter chez eux pour les loger des supporters de foot lors la coupe du monde, qu’en pensez-vous ?

Je n’ai pas d’éléments d’information particuliers à ce sujet, mais cela semble une excellente initiative permettant à la fois de développer l’offre d’hébergement qatarie en vue de la coupe du monde, mais aussi de favoriser les échanges entre la population qatarie et les touristes venant du monde entier, dont la France.</font>

Taïwan – “La délégation sénatoriale française accueillie par le président du Parlement” (Rti Radio Taïwan International)


La délégation sénatoriale française accueillie par le président du Parlement

Article : “Le président du Parlement Yu Shyi-kun (游錫堃) a reçu aujourd’hui la délégation sénatoriale française conduite par Alain Richard. Les deux parties ont abordé les questions de diplomatie parlementaire, la sécurité et la défense nationale, les investissements et la conjoncture internationale.

Yu Shyi-kun a remercié Alain Richard et les membres de la délégation pour leurs efforts de systématiser les échanges parlementaires entre les pays et pour leur soutien à la participation taïwanaise aux organisations internationales. Le président du Parlement invite également les sénateurs français à soutenir le changement du nom du bureau de représentation de Taipei en France.

Alain Richard a profité de cette rencontre pour inviter les législateurs taïwanais à se rendre au Parlement français à la fin de l’année ou début 2022 afin d’approfondir les coopérations mutuelles.

La délégation sénatoriale française est composée d’Alain Richard, président du groupe d’échanges et d’études Sénat-Taïwan, Max Brisson, sénateur des Pyrénées-Atlantiques et Else Joseph, sénatrice des Ardennes, tous deux membres du groupe Les Républicains, Olivier Cadic, représentant les Français établis hors de France et membre du groupe Union centriste ainsi que Judith Bout, secrétaire exécutive du groupe d’échanges et d’études Sénat-Taiwan.

La délégation a tenu aujourd’hui une conférence de presse après avoir rencontré, ces deux jours, la présidente Tsai Ing-wen (蔡英文), le Premier ministre Su Tseng-chang (蘇貞昌) et Yu Shyi-kun. Les sénateurs ont exprimé leur souhait de voir s’approfondir et se régulariser les relations entre Taïwan et la France et poursuivre les échanges dans les domaines de l’économie, de l’éducation et des sciences. Alain Richard a également déclaré que la France espérait assumer plus de responsabilités dans la région indopacifique et souhaitait que la région soit stable et ouverte. ”

Source Rti : La délégation sénatoriale française accueillie par le président du Parlement (08.01.2021)

Taïwan – “Quatre sénateurs français en visite à Taïwan malgré les «menaces» de la Chine” (Le Figaro / AFP)

Depuis le mois de mars, la Chine tente de dissuader les élus d’effectuer ce voyage. Récemment, l’ambassadeur a prévenu que cette visite porterait atteinte aux relations sino-françaises.

Une délégation de quatre sénateurs français conduite par un ancien ministre de la Défense est arrivée à Taïwan mercredi 6 octobre, malgré les vives protestations de l’Ambassade de Chine en France. Le ministère français des Affaires étrangères a rejeté les protestations de la Chine, affirmant que les sénateurs étaient libres de leurs déplacements.

«Les sénateurs effectuent cette visite malgré les menaces de l’ambassadeur de Chine en France, montrant ainsi leur engagement indéfectible envers l’esprit de liberté et de démocratie», a déclaré pour sa part le ministère taïwanais des Affaires étrangères dans un communiqué mardi.

Offensive de l’ambassadeur chinois

Depuis mars, la Chine tente de dissuader les sénateurs français d’effectuer ce voyage sur l’île, qu’elle considère comme une de ses provinces. L’ambassade de Chine a prévenu que la visite porterait atteinte aux intérêts de la Chine, aux relations sino-françaises et à «l’image de la France» dans des commentaires récents sur son site web.

En février, l’ambassadeur de Chine a adressé une lettre à l’ancien ministre français de la
Défense Alain Richard, dans laquelle il déclarait que sa visite «violerait clairement le principe d’une seule Chine et enverrait un mauvais signal aux forces indépendantistes de Taïwan».

Membre de la majorité présidentielle, Alain Richard préside le Groupe d’information et d’échanges entre le Sénat et Taïwan. Il s’est déjà rendu dans l’île en 2015 et en 2018. Il réfute pour sa part toute remise en cause du principe d’une seule Chine. La délégation rencontrera la présidente Tsai Ing-wen jeudi avant de terminer son voyage dimanche, selon le ministère des Affaires étrangères de Taïwan.

Pékin s’oppose à ce que Taïpei ait des échanges officiels avec d’autres pays et a essayé avec insistance de dissuader les hommes politiques de s’y rendre ces dernières années.”

Source Le Figaro : Quatre sénateurs français en visite à Taïwan malgré les «menaces» de la Chine

Taïwan – Notre délégation sénatoriale embarque pour Taïwan

Heureux de retourner à Taïwan pour un programme de rencontres à haut niveau.

Il est indispensable de renforcer les échanges entre Taïwan et la France.

Nous allons nous y employer avec mes trois collègues Else Joseph, Max Brisson et Alain Richard, président du groupe Groupe d’échanges et d’études Sénat-Taïwan.

 

 

Bilan de mandat 2014-2021 – “le monde pour circonscription”

Le livret Bilan de mandat 2014-2021 – “Le monde pour circonscription” constitue une synthèse de mes actions.

En sept ans, j’ai effectué 404 déplacements dans 98 pays avec une priorité d’action par pays. Sénateur entrepreneur, je fonctionne en mode projets pour atteindre un objectif parmi 4 champs d’intervention.

Les projets accomplis ont été inspirés, soutenus ou conduits par les élus consulaires, les diplomates et de nombreuses personnes engagées dans le réseau économique, éducatif et culturel. Cela s’est traduit par des créations d’écoles, de chambres de commerce ou bien d’Alliances françaises, et tant d’autres accomplissements.

L’entrepreneur, que je suis, sait que tout résultat est l’œuvre d’un travail collectif. Je remercie tous ceux qui ont contribué à donner un résultat concret à mon action.

Sommaire : AU SÉNAT / UN MONDE DE PROJETS (1. Action Consulaire 2. Enseignement et culture 3. Diplomatie parlementaire 4. Diplomatie économique) / RELAIS DES ÉLUS CONSULAIRE / AFE / SEMAINE DES AMBASSADEURS / CONGRÈS DE VERSAILLES / DEVOIR DE MÉMOIRE / PARCOURS.

INFOLETTRE n°151 – 4 oct. 2021 – Édito : Un nouvel élan // SÉNATORIALES // BILAN DE MANDAT 2014-2021 > “Le monde pour circonscription” (2014-2021) + Compte-rendu de mes déplacements dans 98 pays // FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER > PJL “Gestion de la crise sanitaire” – Passe sanitaire – Tests > Ne faites pas de ce passe sanitaire un enfer pour les Français de l’étranger ! / Sénat adopte mon amendement pour l’homologation de tous les vaccins reconnus par l’OMS / Le gouvernement s’y oppose / Remboursement des tests / Stratégie vaccinale pour les Fde / Articles dans Le Parisien, Public Sénat, The Connexion – Entrepreneurs français > Mes amendements intégrés au texte de loi “Développement solidaire et lutte contre les inégalités mondiales” – Enseignement > Baccalauréat à l’étranger – Droit familial > Enlèvement d’enfants franco-japonais – Culture – Francophonie > Eva Nguyen Binh, pdte de l’Institut français – Point de situation > Réception au Quai d’Orsay en présence de trois ministres – // DIPLOMATIE PARLEMENTAIRE > Arabie Saoudite / Australie / Taipei.

Lire : l’INFOLETTRE n°151 – 4 octobre 2021Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’InfoLettre n°151

Un nouvel élan

Le 26 septembre, la liste “Libres et Indépendants” que je conduisais a remporté 80 suffrages me reconduisant dans mes fonctions de sénateur pour cinq ans.

Cette confiance m’honore et m’engage. Je remercie chaleureusement celles et ceux qui y ont contribué.

Mon premier mandat a débuté avec l’attentat de Charlie Hebdo et s’est terminé en pleine crise Covid. Que ce soit pour terrorisme ou raison sanitaire, nous avons voté l’état d’urgence à 14 reprises depuis 2015, ce qui a singulièrement affecté l’exercice parlementaire.

Dans le même temps, je suis sorti de l’Union européenne sans même déménager, suite au référendum britannique de 2016. Le Brexit aura absorbé un tiers de mon temps.

Mes déplacements et ma responsabilité en matière de cybersécurité m’ont permis d’observer l’influence grandissante de la Chine sur le monde. Le parti communiste chinois s’affirme désormais comme la principale menace pour l’ordre international et les droits humains.

Le plus beau jour de mon mandat a été marqué par la désignation de la ville de Lyon pour accueillir les Olympiades des métiers en 2024. Ces “WorldSkills” transformeront l’image de l’apprentissage en France et offriront des perspectives nouvelles pour notre jeunesse.

À l’été 2021, je compte 404 déplacements dans 98 pays. Tous les comptes rendus ont été rassemblés dans un document de 542 pages disponible en ligne. Visuel HL125

Je suis revenu de chaque déplacement en circonscription avec une priorité d’action. Pour atteindre l’objectif fixé, je fonctionne en mode projet coordonné avec les élus des Français de l’étranger et nos diplomates.

Cela s’est traduit par des créations d’écoles, de chambres de commerce ou bien d’Alliances françaises, et tant d’autres accomplissements dont la plupart sont évoqués dans ce livret Le monde pour circonscription.

L’entrepreneur, que je suis, sait que tout résultat est l’œuvre d’un travail collectif. Si ces réussites collectives me permettent d’en tirer un vif sentiment d’accomplissement, j’en ressors avec la conscience que c’est le contact étroit avec nos élus des Français de l’étranger qui m’a permis de m’améliorer au fil du temps et d’augmenter mon efficacité.

Cela me rend optimiste sur ma capacité à faire encore mieux lors d’un second mandat. Découvrir l’InfoLettre n°151