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Liban & Jordanie – Audition de Jean-Yves Le Drian sur la situation des Chrétiens et minorités d’Orient – Vidéo Q/R (10′)

Le 7 juillet, la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, présidée par Christian Cambon, et le “groupe de liaison, de réflexion, de vigilance et de solidarité avec les Chrétiens, les minorités au Moyen-Orient et les Kurdes”, présidé par Bruno Retailleau, a auditionné le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, sur la situation des Chrétiens et minorités d’Orient.

Cette audition m’a permis de questionner le ministre sur deux problématiques structurantes au Moyen-Orient :

– La crise des réfugiés irakiens arrivés en Jordanie : depuis 2014, de nombreux irakiens de confession chrétienne ne souhaitent ou ne peuvent plus rentrer chez eux. Laurence Ledger, conseillère des Français de l’étranger pour la Jordanie et l’Irak, a suggéré que l’on maintienne ou augmente si possible le fonds de soutien aux minorités et qu’elle puisse donner un avis sur l’allocation du fonds par l’ambassade. J’ai souhaité connaître l’avis du ministre sur cette suggestion.

– J’ai également interrogé le ministre au sujet du Liban et plus précisément sur le projet du cardinal Béchara Raï qui prône la neutralité du Liban. Il est soutenu par toutes les communautés libanaises souveraines et c’est pourquoi j’ai demandé au ministre s’il soutenait ce projet.

Réponses de JY Le Drian :

VERBATIM

Je vous remercie monsieur le Président,

Monsieur le ministre, merci pour la qualité de votre propos introductif qui nous permet d’appréhender la globalité des difficultés auxquelles sont confrontés les chrétiens d’Orient.

En Jordanie, l’impression est que rien ne change depuis l’arrivée des réfugiés irakiens en 2014. Ces derniers ne peuvent travailler qu’au sein d’une église en attendant de pouvoir émigrer vers le Canada ou l’Australie. Ils ne veulent plus rentrer chez eux en Irak. C’est l’objet de plusieurs témoignages.

Vous avez mentionné le fonds pour aider les minorités qui est alloué par nos postes diplomatiques. Le Président Retailleau vient de souligner son utilité.

Laurence Ledger, notre conseillère des Français de l’étranger pour la Jordanie et l’Irak, suggère que l’on maintienne ce fonds minorité, si possible qu’on l’augmente et que notre élue puisse donner un avis sur les projets d’aide aux minorités présentés à l’Ambassade.

Je voudrais savoir ce que vous pensez de cette suggestion ?

Au Liban, la distinction faite par la France entre un Hezbollah politique et un Hezbollah armée a eu pour conséquence de nous éloigner des américains. Cela est un des paramètres qui a contribué à diviser les chrétiens du Liban. Cela a également eu pour effet de créer un désarroi chez les chrétiens du Liban, qui sont les premiers candidats au départ du Liban. Mécaniquement, cela renforce le Hezbollah et la ligne Téhéran-Damas.

Rien n’est pire monsieur le Ministre pour la France que de menacer de sanctions et de ne rien faire.

Le projet du cardinal Raï qui prône la neutralité du Liban est soutenu par toutes les communautés libanaises souveraines à savoir les chrétiens, les sunnites, les druzes et les Chiites qui échappent au contrôle du Hezbollah.

Ce projet n’a toujours pas eu d’écho dans la diplomatie française.

Mme l’ambassadrice nous a confié le 22 juin au Sénat : le patriarche ira début juillet à Rome, et je plaide pour qu’il passe à Paris afin qu’il puisse être écouté. Nous sommes le 7 juillet, le patriarche a vu le Pape qui a adopté le projet de neutralité. Nous allons vraisemblablement voir le retour en force d’un acteur de premier plan de la région en soutien à cette démarche dans les jours qui viennent.

Par contre le Patriarche n’a pas été reçu à Paris. Vous venez de nous dire que vous vous entretenez régulièrement avec le Patriarche. Soutenez-vous le projet du Cardinal Raï pour la neutralité du Liban ?

Je vous remercie.

Liban – Audition d’Anne Grillo, ambassadrice de France

Le 22 juin dernier, la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, présidée par Christian Cambon, a auditionné Anne Grillo, ambassadrice de France au Liban.

Cette réunion a été l’occasion d’évoquer la situation difficile dans le pays qui est en voie d’effondrement depuis de nombreuses années.

Je me suis fait le relais de Ghassan Ayoub, nouveau président du conseil consulaire au Liban et Denise Revers-Hadad, conseillère également réélue pour le Liban et ancienne vice-présidente de l’AFE, que je remercie vivement pour leur dévouement et leur engagement au service de la communauté française sur place.

J’ai posé deux questions à notre ambassadrice :
– Est-ce que la France prévoit de sanctionner des personnalités libanaises comme l’ont fait les États-Unis à la suite d’actes avérés de corruption ?
– Est-ce que la diplomatie française soutient le projet de neutralité du cardinal Raï, lui-même soutenu par toutes les communautés libanaises souveraines à savoir les Chrétiens, les Sunnites, les Druzes et les Chiites qui échappent au contrôle du Hezbollah ?

VERBATIM

Madame l’Ambassadrice,

Comme j’ai déjà eu l’opportunité de le faire devant notre groupe d’amitié, je commence en me faisant l’interprète de Ghassan Ayoub, président du conseil consulaire au Liban et Denise Revers-Haddad, conseillère également réélue pour le Liban et ancienne vice-présidente de l’AFE.

Ils se font les relais de la reconnaissance de nos compatriotes établis au Liban pour l’action de soutien de la France en matière d’aides dans le domaine du social et pour le réseau éducatif. Vous les avez excellemment mises en œuvre.

Ghassan Ayoub rappelle que dans chaque coin du Liban, il y a la France. Et grâce à votre présence sur le terrain aux quatre coins du pays, il souligne que vous incarnez remarquablement notre pays dans une période si difficile. Période si difficile car… le Liban s’effondre…

Tous les secteurs sont en crises. Les frontières sont ouvertes à toutes les contrebandes avec l’aval du Hezbollah. Le peuple, vous l’avez dit, vit sous le seuil de pauvreté.

Toutes les sanctions notifiées par le ministre Le Drian sont restées lettres mortes.

Plusieurs de mes interlocuteurs au Liban ont été troublés par le fait que vous ayez rencontré un ministre en exercice, à son domicile, vendredi dernier alors qu’il est sanctionné par les américains pour cause de corruption et qu’il se fait publiquement l’auxiliaire du Hezbollah.
Pourquoi avoir pris cette décision quand tant d’autres souhaitent le marginaliser et lui faire comprendre que sa démarche est sans issue ? Est-ce que la France prévoit de rejoindre les US pour sanctionner ce ministre comme s’interroge la presse internationale ?

Le projet du cardinal Raï qui prône la neutralité du Liban est soutenu par toutes les communautés libanaises souveraines à savoir les chrétiens, les sunnites, les druzes et les Chiites qui échappent au contrôle du Hezbollah. Pourquoi jusqu’à ce jour, ce projet n’a toujours pas eu d’écho dans la diplomatie française ?

L’armée Libanaise pourrait-elle jouer un rôle de force transitoire pour assurer une transition institutionnelle en attendant l’organisation des élections parlementaires et présidentielles, seules issues pour consolider les institutions de l’état et concrétiser le projet de neutralité initié par le cardinal Raii ?

Affaire “Air Cocaïne” : les deux pilotes français acquittés en appel

Ils ont longtemps attendu ce jour : ce 8 juillet 2021, à Aix en Provence, les pilotes français Pascal Fauret et Bruno Odos ont été acquittés.

Ce verdict met un terme à un cauchemar qui aura duré huit ans.

Les dysfonctionnements de la justice de République dominicaine constatés dans l’affaire les concernant, dite « Air Cocaïne », avaient amené le ministère des Affaires étrangères à modifier le site conseils aux voyageurs pour alerter nos compatriotes sur les risques de se retrouver bloqués dans le pays pour une durée indéterminée en cas de mise en cause par la justice.

Pascal et Bruno ont décidé de quitter clandestinement la République dominicaine en octobre 2015 pour se présenter devant la justice française. « Ils ont eu raison de le faire », avait alors déclaré leur avocat, maître Eric Dupond-Moretti.

Ce dossier m’aura accompagné tout au long de mon mandat tant les rebondissements ont été nombreux.

Ce verdict provoque un immense soulagement pour tous ceux qui, comme moi, ont toujours cru les pilotes innocents des charges qui pesaient sur eux.

Pascal et Bruno vont pouvoir récupérer leur honneur, leur maison saisie et reprendre le cours normal de leur vie avec leurs proches.

Je pense aux deux pilotes, à leurs familles qui ont tant souffert durant toutes ces années, et à leurs amis qui les ont soutenus à l’image de Philippe Heneman, président de leur comité de soutien.

Christophe Naudin, criminologue, pilote professionnel et spécialiste de la sûreté aérienne et des questions de renseignement et de défense a payé un lourd tribut pour avoir aidé à lutter contre l’injustice faite à ces innocents.

Je me réjouis de cet épilogue heureux qui lui rend également justice.

Lire la dépêche de FranceInfo/AFP du 8/7/2021, 23h10 : Affaire “Air Cocaïne”: les deux pilotes français acquittés en appel

Lire aussi :
République dominicaine : La condamnation de nos quatre compatriotes à 20 ans de prison appelle à une réaction du Quai d’Orsay (15 août 2015)
République dominicaine – Publication du livre ‘Air cocaïne : les dessous d’une mystification’ (19 mai 2021)

30ème anniversaire du Triangle de Weimar

À l’occasion du 30ème anniversaire du Triangle de Weimar (France/Allemagne/Pologne), le Sénat a accueilli le 28 juin, sous le haut patronage du Président Larcher, une conférence réunissant des sénateurs français, des sénateurs polonais et des membres du Bundesrat allemand, ainsi qu’un panel d’experts, organisée à l’initiative des groupes interparlementaires d’amitié France-Allemagne et France-Pologne dont je suis membre.

Une première table ronde était consacrée aux enjeux diplomatiques pour la coopération entre les trois pays, 30 ans après la création du Triangle de Weimar. La seconde portait sur la coopération en format Weimar en matière de défense.

Avant cette conférence, un déjeuner en l’honneur de la délégation de sénateurs polonais en déplacement à Paris a été offert dans les jardins de la Présidence.

Programme de la conférence
Vidéo de la conférence

La retraite des Français de l’étranger – Vidéo Q (6′) / R (20′)

Ce 30 juin, le groupe d’études “Statut, rôle et place des Français établis hors de France” présidé par Jacky Deromedi a organisé une table ronde portant sur “la retraite des Français expatriés”.

Il y a quatre ans, j’avais réuni les sénateurs et les députés représentants les Français établis hors de France pour une table-ronde sur ce même sujet (Certificat de vie : bientôt le bout du tunnel ?).

J’ai donc souhaité revenir sur les questions que j’avais posées alors afin d’évaluer nos progrès :

– Concernant la fraude aux certificats d’existence : la France verse près de 500 millions d’euros par mois en pensions de retraites à l’étranger. Il y a 4 ans, la fraude était évaluée à 7 millions d’euros sur une année. J’ai demandé quel était aujourd’hui le niveau de fraude auquel nous étions confrontés ;
– J’ai salué l’effort de mutualisation des certificats d’existence qui a été effectué depuis 4 ans. La centralisation des certificats est un véritable progrès ;
– J’ai évoqué le système automatique d’échange des données au sein de l’Union européenne. Près de la moitié des retraités français expatriés le sont dans l’Union européenne. Force est de constater que ce système n’est toujours pas mis en place, notamment dans des pays comme l’Italie et le Portugal. J’ai demandé quels étaient les objectifs calendaires fixés en la matière ;
– L’envoi aux caisses de retraites des certificats d’existence par voie dématérialisée était un objectif il y a 4 ans. C’est désormais une réalité mais il faudra du temps et un effort collectif pour que tous les pensionnés maitrisent cette possibilité ;
– Pour éliminer les certificats de vie, le déploiement prochain de la reconnaissance faciale pour identifier le pensionné est toujours en cours et pourrait voir le jour d’ici à 2022 ;
– J’ai déploré les interruptions de paiements de pension et demandé combien avaient été suspendues ou versées en retard et combien de gens étaient affectés par des dysfonctionnements liés à la réception des certificats d’existence ;
– Enfin, j’ai évoqué la question des conventions de sécurité sociale avec des pays comme l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Est-ce que d’autres pays sont concernés par des négociations en cours ou à venir ?

En conclusion, je suis revenu sur les problèmes intrinsèques aux systèmes informatiques de gestion des retraites : dates de naissances erronées, erreur d’adresses postales etc. Nous avons besoin d’un répertoire et d’une analyse statistique des dysfonctionnements rencontrés afin que nous puissions orienter nos efforts dans la bonne voie.

Réponses à mes questions :

Les participants à cette table ronde étaient :
Armelle Beunardon, Directrice du le Centre des Liaisons européennes et internationales de Sécurité sociale (CLEISS) ;
Fabien Chalandon (en visioconférence), grand témoin, chef d’entreprise installé au Japon ;
Éric Pavy, directeur général de la Caisse des Français de l’étranger (CFE) ;
Stéphane Bonnet, directeur du groupe d’intérêt public (GIP), Union Retraite ;
Camille Audren, Directrice des relations internationales et de la conformité de la Caisse Nationale d’assurance Vieillesse et son adjointe  Virginie Barret.

Vaccination des Français établis en Iran – mon intervention via le groupe d’amitié France-Iran

J’ai été saisi par Armand Meimand, conseiller des Français de l’étranger pour l’Asie centrale et président du conseil consulaire, concernant l’état de la vaccination des Français établis en Iran.

Dans le prolongement de son premier mandat, la liste conduite par Armand Meimand a remporté une victoire éclatante aux dernières élections consulaires en obtenant 2 sièges sur 3. Loin de se reposer sur ses lauriers, Armand Meimand n’a rien perdu de sa pugnacité et s’est engagé de toutes ses forces pour obtenir la vaccination des Français en Iran avec un vaccin homologué par l’Union européenne.

Face à l’absence d’une vaccination locale, j’ai donc soumis cette problématique au groupe d’amitié France-Iran du Sénat présidé par mon collègue Philippe Bonnecarrère. Le 29 juin dernier, à l’occasion de la venue au Sénat devant le groupe d’amitié, de Philippe Thiébaud, ambassadeur de France en Iran, j’ai pu l’interroger sur les actions que la France pourrait mener pour vacciner ses ressortissants.

Nombre de nos compatriotes établis en Iran n’ont pas les moyens financiers de se déplacer en France ou à l’étranger pour se faire vacciner.

Il semble que la diplomatie parlementaire puisse être une option pour progresser sur le sujet.

Aussi, j’ai demandé au président Bonnecarrère s’il pouvait interroger ses homologues au Parlement iranien pour trouver une solution afin que les autorités iraniennes nous autorisent à vacciner.

Je remercie Philippe Bonnecarrère d’avoir entamé une réflexion dans le cadre du groupe d’amitié au sujet de cette problématique cruciale pour les Français établis en Iran.

Mon courrier

à Armand Meimand

du 6 juillet 2021

 

Espagne – Audition du secrétaire d’État à l’Espagne globale

Ce 28 juin 2021, sous la présidence de Michelle Meunier, les membres du groupe interparlementaire d’amitié France-Espagne ont auditionné Manuel Muñiz, secrétaire d’État à l’Espagne globale (*), accompagné de Ángel Alonso, ambassadeur en mission spéciale pour la citoyenneté espagnole globale.

J’ai questionné le secrétaire d’État sur le nombre d’Espagnols résidant à l’étranger et l’ampleur de l’éventuelle dynamique de retour.

Je l’ai également interrogé sur la campagne de vaccination des Espagnols établis à l’étranger, et plus particulièrement l’autorisation de visite en Espagne de touristes vaccinés avec l’un des vaccins non-reconnu par l’Agence européenne du médicament (EMA).

J’ai, par ailleurs, souhaité connaître la position de l’Espagne sur la situation au Venezuela, présentée parfois comme accommodante envers le régime de Nicolas Maduro, le parti de gauche radicale Podemos entretenait des liens de proximité avec l’ancien président de la République du Venezuela Hugo Chávez.

Enfin, j’ai questionné M. Muñiz sur la perception par l’Espagne de l’annonce, par le président de la République Emmanuel Macron, de la fin de l’opération Barkhane.

Manuel Muñiz a d’abord précisé que le retour des jeunes Espagnols partis entre 2007 et 2009 était très progressif, ceux-ci continuant encore largement à résider à l’étranger. Il a dit y voir à la fois un défi « affectif » et une dette pour l’Espagne, dans la mesure où leur départ avait été en grande partie inspiré par des motifs économiques. Ángel Alonso a confirmé l’absence de retours massifs, évoquant le chiffre de 2 650 000 Espagnols enregistrés dans les consulats à l’étranger, et probablement plus de 3 000 000 en réalité.

Le secrétaire d’État a ensuite indiqué qu’il n’y avait pas de plans de vaccination spécifique pour les ressortissants espagnols à l’étranger, leur vaccination dépendant donc des pays d’accueil. Il a également précisé que l’Espagne se conformait aux recommandations européennes qui autorisent trois catégories de personnes à voyager vers l’UE : les voyageurs essentiels ; les voyageurs en déplacement non essentiel provenant de pays figurant sur une liste de pays dans lesquels la situation épidémiologique est bonne ; et enfin les personnes vaccinées.

Les États membres peuvent lever la restriction des déplacements non essentiels pour les personnes ayant reçu la dernière dose recommandée d’un vaccin autorisé par l’UE et l’Agence européenne du médicament (EMA) ou d’un vaccin homologué au titre de la procédure d’inscription sur la liste d’utilisation d’urgence (« Emergency use listing » ou EUL) de l’OMS, au plus tard 14 jours avant leur arrivée.

Ainsi, l’Espagne accepte sur son territoire les personnes ayant reçu l’un des vaccins chinois, certes non-reconnus par l’EMA mais inscrits sur la liste de l’OMS, et refuse à l’inverse celles ayant reçu le vaccin Spoutnik V, sa validité scientifique n’étant reconnue ni par l’EMA, ni par l’OMS. Selon Manuel Muñiz, l’Espagne n’aurait d’ailleurs pas connu de débat public sur le vaccin Spoutnik en début d’année 2021, contrairement à d’autres pays de l’UE, du fait de la lenteur de son processus de production et de la campagne de vaccination associée.

Affirmant qu’il n’y avait pas de proximité particulière entre le gouvernement de Nicolas Maduro et le gouvernement espagnol, M. Muñiz a réitéré le souhait de l’Espagne que soient organisées de nouvelles élections législatives et présidentielles au Venezuela. Se disant toutefois prudemment optimiste, du fait notamment de l’annonce d’une mission européenne d’observation des élections au Venezuela, il a estimé que la réponse devait venir du terrain et affirmé que l’Espagne y apportait son concours.

Enfin, l’annonce de la fin de l’opération Barkhane n’a pas surpris l’Espagne, selon Manuel Muñiz, puisque le pays savait que ce départ des troupes françaises était envisagé. Il a rappelé l’engagement de l’Espagne pour donner une véritable capacité d’action aux pays du Sahel et ainsi mettre un terme à la menace terroriste tout en répondant au défi migratoire, citant la visite par la ministre espagnole des Affaires étrangères de chacun des pays du Sahel depuis un an et demi. Le secrétaire d’État a conclu son propos en rappelant que la France était un « allié précieux » dans la zone saharienne. +d’images

Compte rendu du Sénat de l’audition du groupe d’amitié France-Espagne avec Manuel Muñiz, secrétaire d’État à l’Espagne globale.

(*) Le secrétariat d’État à l’Espagne globale (en espagnol : Secretaría de Estado de la España Global) est le secrétariat d’État chargé de la promotion de l’image extérieure de l’Espagne. Il relève du ministère des Affaires étrangères.

Vaccination Covid : “Se surdoser pour se conformer. Ubuesque !” (Le Figaro, 06/07/2021)

Merci à Elisabeth Pierson du Figaro d’avoir relayé mes questions restées toujours sans réponses du gouvernement…

Extrait de l’article :

Certains ont ainsi décidé de profiter de leur venue en France pour recevoir une nouvelle injection, cette fois-ci en conformité avec les critères européens. En Russie, nombreux sont les Français à faire ce choix : un test sérologique, suivi d’une seule dose, histoire d’être assuré des deux côtés de la frontière. Une situation qu’Olivier Cadic, sénateur des Français établis hors de France, estime «ubuesque».

Lire l’article du Figaro du 6 juillet 2021 “Toutes nos vacances sont perturbées» : le casse-tête des vaccins étrangers non homologués pour les expatriés”

Bulgarie – Accueil de la vice-présidente de la République

Ce 29 juin, le groupe d’amitié France-Bulgarie, présidé par mon collègue Loic Hervé, a accueilli Iliana Iotova, vice-présidente de la République de Bulgarie, en présence de Nikolay Milkov, ambassadeur de Bulgarie en France et d’Annick Billon, présidente de la délégation aux droits des femmes.

L’audition dans la salle de la commission des finances a été suivie par un salut en séance publique prononcé par le président du Sénat, Gérard Larcher.

J’ai interrogé la vice-présidente sur trois sujets :

1 – Sur l’adhésion des États des Balkans à l’Union européenne, la vice-présidente s’est déclarée préoccupée par certaines tensions avec la République de la Macédoine du Nord, empêchant à ce stade tout soutien de la Bulgarie à la candidature macédonienne. Depuis 2020, la Bulgarie s’oppose à la poursuite de la procédure d’adhésion de la République de la Macédoine du Nord à l’Union. En effet, les deux États peinent à s’accorder quant à leur passé respectif et à l’appropriation de certaines figures historiques. La Bulgarie reconnait la langue contemporaine du pays, définie par la Constitution, mais conteste les aspirations à une origine historique autonome de cette langue. Ces divergences résultent d’une histoire commune caractérisée par une imbrication des identités bulgares et macédoniennes. La vice-présidente a dit souhaiter qu’un compromis soit trouvé à l’occasion de la présidence slovène de l’Union européenne, débutant le 1er juillet 2021.

2 – Sur le plan économique, Nikolay Milkov, ambassadeur de Bulgarie en France, s’est réjoui que la coopération entre les deux États se soit constamment développée au cours de la dernière décennie, avant la crise sanitaire. Ces interactions doivent selon lui être encore renforcées néanmoins, entre autres via la chambre de commerce, qui joue déjà un rôle très important dans la promotion des échanges économiques entre les deux pays.

3 – Évoquant ensuite la place de la francophonie en Bulgarie, la vice-présidente a rappelé que le pays comptait huit alliances françaises et deux lycées français (le lycée français Victor Hugo de Sofia et le lycée français international Charles Perrault de Varna). Néanmoins, elle a fait part de son souhait de renforcer davantage encore la coopération linguistique et culturelle entre les deux États. (+ d’images)

J’ai salué la remarquable maîtrise de notre langue par la vice-présidente qui s’exprime dans un français parfait.

Lire le compte-rendu complet sur le site du Sénat.

Roland Raad nous a quittés

J’ai eu la douleur d’apprendre que Roland Raad était décédé ce matin au terme d’un long combat.

En octobre dernier, nous l’avions cru tiré d’affaire lorsqu’il était apparu lors des travaux de l’AFE nous annonçant sa rémission, l’œil pétillant et le sourire bienveillant comme à son habitude.

Conseiller consulaire, brillant architecte, il chérissait la France tout autant que le Liban et se dévouait sans réserve au service de l’UFE et de ses compatriotes d’Arabie Saoudite et du Koweit.

C’est à son domicile de St Germain en Laye que je l’ai vu pour la dernière fois la semaine dernière.

Roland m’a dit combien les messages de soutien qu’il recevait lui faisaient plaisir, même s’il était trop affaibli pour y répondre.

Lucide mais sans être résigné, il souhaitait tenir le plus longtemps possible par amour pour ses proches.

Il avait gardé tout son sens de l’humour : il m’a dit qu’il avait vu sa psychologue la veille et qu’il se demandait qui psychanalysait l’autre.

Et Roland ne serait plus Roland s’il ne m’avait pas demandé de faire un selfie avec lui avant de nous quitter…

C’est un jour d’une immense tristesse pour tous ses amis et Dieu sait qu’ils sont nombreux.

Toutes mes condoléances à Monic, sa femme, ses enfants Marco, Christophe et Jacky, sa famille et tous ses proches.

Roland Marc Raad fut
. Conseiller Consulaire Arabie Saoudite II & Koweït (2014-2021)
. Conseiller du Commerce Extérieur de la France en Arabie Saoudite (2013-2019)
. Administrateur de l’UFE Monde (2013-2019)
. Président et fondateur de l’UFE Al Khobar (2007)
. Chevalier dans l’Ordre national du Mérite (2012)
. Architecte-urbaniste de Saudi Consulting And Design Office (1984-2019)

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Les funérailles de Roland se sont déroulées le 9 juillet, à Saint-Germain-en-Laye, dans l’intimité familiale pour des raisons sanitaires. Des quatre coins du monde, beaucoup d’entre-vous ont une pensée émue pour ce collègue et ami si attachant. Merci de m’avoir envoyé vos images pour ce diaporama de souvenirs partagés. Nous adressons notre affectueux soutien à sa famille en ce moment difficile.

INFOLETTRE n°149 – 29 juin 2021 – Édito : Cocori… couac ! (vaccination) // FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER > Covid > Vaccination des Français de l’étranger (Public Sénat, Canard Enchainé, Question écrite) – Facilités > L’identité numérique de La Poste – Francophonie > Lexia : dictionnaire franco-islandais // CYBERSÉCURITÉ > Paris Cyber Week 2021 // DIPLOMATIE PARLEMENTAIRE > Australie ; Égypte ; Nouvelle-Zélande ; Oman ; Qatar ; Serbie

Lire : l’INFOLETTRE n°149 – 29 juin 2021Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’InfoLettre n°149

Cocori… couac !

Sur le front de la vaccination des Français de l’étranger, le lien de confiance entre le gouvernement et les nouveaux élus de terrain est déjà passablement abîmé. Certes, dans le cocon de l’Union européenne tout s’engage bien, mais dans “le reste du monde” c’est l’incompréhension.

Les messages des conseillers des Français de l’étranger pleuvent de tous les continents depuis l’annonce du gouvernement qui assimile les personnes ayant reçu un vaccin non reconnu par l’autorité médicale européenne aux personnes non vaccinées !

À l’approche de l’été, l’impatience atteint un nouveau palier.

Ce n’est pas faute d’avoir prévenu le gouvernement. Le 4 mars dernier, lors d’une réunion entre parlementaires, j’ai demandé au secrétaire d’État aux Français de l’étranger : quand pourront-être vaccinés les Français de l’étranger, avec quel vaccin et par qui ? Et aussi : quid des pays où seuls des vaccins non-homologués en France sont disponibles ?

Mi-avril, mon collègue Robert-Denis del Picchia s’en était ouvert directement au Président de la République.

Depuis, régulièrement, j’interroge et interpelle le gouvernement, mais l’information de la représentation nationale n’est toujours pas satisfaisante.

Quelques données remontent toutefois du terrain grâce aux conseillers des Français de l’étranger. Ici ou là, on vaccine le personnel des ambassades ou bien les plus de 55 ans.

On avance par sauts de puce, au point de froisser l’éthique du médecin-chef français d’un centre médico-social en Afrique, financé pour moitié par les Européens. Celui-ci n’avait reçu que 200 doses avec instruction expresse d’exclure tous les moins de 55 ans et tous les ressortissants autres que Français…Visuel HL125

Que répondre à ce professeur des Écoles en Colombie qui rappelle que les personnels résidents et expatriés ne peuvent prétendre à aucune vaccination, car ils n’ont pas droit à la couverture sociale locale ? Que dire à ces milliers de Français déjà protégés par un vaccin russe ou chinois mais qui, considérés comme non-vaccinés quand ils rentrent en France, restent soumis à des restrictions sanitaires dissuasives et discriminantes ?!

La stratégie vaccinale du gouvernement est l’illustration même d’un exercice vertical du pouvoir qui contourne les parlementaires, dont la mission institutionnelle de contrôle de l’action du gouvernement est compliquée à l’extrême.

… Le Quai d’Orsay va-t-il enfin sortir du Quai des brumes, se demandait le Canard Enchaîné en commentant ma question d’actualité au gouvernement du 9 juin dernier sur le point crucial de la vaccination de nos compatriotes hors de France ?

En pleine campagne consulaire, le secrétaire d’État chargé des Français de l’étranger vantait sa politique en livrant en personne les premières doses de vaccins à Djibouti et Madagascar. Les élections consulaires passées, place à la déception. Cocori…couac !

Pour éviter le débat, seuls les élus consulaires LREM ont cette fois été conviés à faire le point avec le secrétaire d’État (Bulletin quotidien du 24 juin 2021).

On peut le regretter : l’état d’urgence sanitaire impose une information renforcée. Chacun attend du gouvernement de la lisibilité à sa politique de vaccination pour favoriser la mobilité des Français de l’étranger. Découvrir l’InfoLettre n°149

Sultanat d’Oman – Réception par l’ambassadeur Sheikh Dr. Ghazi S. Al Rawas

Ce 23 juin, en qualité de président du groupe d’amitié France-Pays du Golfe et avec mon collègue Hervé Maurey, président délégué pour le Sultanat d’Oman, je me suis rendu à l’invitation de l’ambassadeur du Sultanat d’Oman en France, Sheikh Dr. Ghazi S. Al Rawas, en sa Résidence à Paris.

Nous avons échangé sur les relations culturelles et économiques privilégiées entre nos deux pays qui existent depuis plus de 200 ans.

Nos discussions se sont également portées sur le plan Oman Vision 2040 de Sa Majesté Haitham bin Tariq qui a défini une vision stratégique et les priorités nationales pour le Sultanat.

Égypte – Échanges interparlementaires

Le 25 mai, à l’invitation de Catherine Morin-Desailly, présidente du groupe d’amitié France-Égypte, j’ai participé à un échange interparlementaire avec les députés égyptiens membres du groupe d’amitié Égypte-France, présidé par Dr. Ayman Aboul-Ela.

Lors de cette réunion de notre groupe d’amitié, nous avons échangé avec nos homologues la situation politique en Égypte après les dernières élections législatives et le renouvellement du Sénat en France. La question de la gestion de la crise sanitaire par nos deux pays a également été évoquée tout comme le développement de nos relations économiques, la coopération culturelle ou encore les droits de l’homme.

Pour ma part, j’ai échangé avec les parlementaires égyptiens sur la construction du barrage de la Renaissance par l’Éthiopie et les enjeux d’hydro-diplomatie autour du Nil et du bassin méditerranéen. J’ai également fait référence à mon entretien avec Mohamed Abdelatty, ministre égyptien des Ressources hydrauliques et de l’Irrigation lors de mon déplacement au Caire en février 2020 (compte-rendu).

L’identité numérique de La Poste pour les Français de l’étranger

Le groupe La Poste nous annonce que les Français établis à l’étranger peuvent bénéficier de l’Identité Numérique de La Poste. Ce dispositif leur permet de s’identifier de façon sécurisée sur un compte public et donc accéder aux démarches administratives sur FranceConnect et, ainsi, créer un compte complet sur le site Inforetraite.

Qui peut bénéficier d’une Identité Numérique ? Toute personne possédant un smartphone et âgée de +18 ans, porteuse d’une CNI, d’un passeport ou d’un titre de séjour de plus de 5 ans.

– Sont concernés, depuis le 16 Juin 2021 :
Andorre, Allemagne, Algérie, Australie, Belgique, Brésil, Canada, Chili, Espagne, Pays-Bas, États-Unis, Israël, Italie, Liban, Luxembourg, Madagascar, Maroc, Mexique, Monaco, Thaïlande, Portugal, Royaume-Uni, Sénégal, Singapour, Suisse, Territoires Palestiniens.

– Territoires et pays disponibles fin juillet : Chine, Côte d’Ivoire, Emirats Arabes Unis, Tunisie.

Les 150 autres pays feront l’objet d’un lot 2 en S1-2022 correspondant à 20% des Français restants.

Qatar – Coupe du monde de football 2022

Le 17 juin 2021, le groupe d’amitié France-Pays du Golfe que je préside s’est entretenu avec Hassan Al Thawadi, secrétaire général du Comité suprême pour les projets d’héritage du Qatar, en présence de Ali bin Jasem Al Thani, ambassadeur de l’État du Qatar en France.

Nous avons évoqué l’organisation de la coupe du monde de football 2022 au Qatar, un événement historique puisqu’il s’agira de la première coupe du monde organisée dans un État du Moyen-Orient.

Hassan Al-Thawadi, a insisté sur le rôle central que jouait la coupe du monde dans le développement du Qatar, le gouvernement souhaitant mettre cet événement à profit pour apporter des changements durables au sein du pays et du monde arabe.

La préparation de la coupe du monde a, par exemple, permis d’adopter de nouvelles réformes en matière des droits des travailleurs afin d’améliorer les conditions de travail sur les chantiers de construction. Cela a eu également pour effet d’accélérer les travaux de construction du métro de Doha.

Ainsi, chaque investissement dans la coupe du monde est envisagé comme un investissement pour l’avenir du pays. +d’images

Nouvelle-Zélande – Audition de Jane Coombs, ambassadrice

A l’initiative de mon collègue Jean-Marie Vanlerenberghe, président du groupe d’amitié France – Nouvelle-Zélande, nous avons auditionné Jane Coombs, ambassadrice de Nouvelle-Zélande en France.

Cette rencontre a permis notamment d’entendre Mme l’ambassadrice sur la situation politique en Nouvelle-Zélande à l’issue des dernières élections législatives fin 2020 qui a considérablement renforcé la majorité travailliste de la Première ministre Jacinda Arden.

Jane Coombs a également fait un point sur la gestion de la crise sanitaire, estimant que l’isolement de la Nouvelle-Zélande ne peut pas durer mais que, dans le même temps, la réouverture ne doit pas se faire trop rapidement. La Première ministre privilégie la sécurité sanitaire en créant des mesures de confinement strictes pour ceux qui sont autorisés à entrer en Nouvelle-Zélande. Depuis un an, les gens vivent en Nouvelle-Zélande sans masque.

J’ai eu l’opportunité de revenir sur des témoignages de compatriotes installés en Nouvelle-Zélande, recueillis lors d’une visioconférence organisée en mai dernier par Nadine Plet, conseillère des FDE pour la Nouvelle-Zélande.

J’ai partagé avec l’ambassadrice leur demande d’assouplissement des conditions des visas temporaires qui les empêchent de revenir dans le pays s’ils partent à l’étranger pour visiter leur famille en France.

J’ai remis à l’ambassadrice une copie d’un message qui m’est parvenu d’Auckland faisant part de la détresse d’un Français qui n’a pu revoir les siens depuis plus de deux ans. Jane Coombs m’a promis qu’elle remonterait ces attentes vers le ministère des Affaires étrangères.

Autre point soulevé par les Français de Nouvelle-Zélande que j’ai relayé : l’absence de convention de Sécurité sociale entre nos deux pays et la perte de pouvoir d’achat que cela induit pour nos retraités établis en Nouvelle-Zélande.

Jean-Marie Vanlerenberghe, ancien rapporteur de la commission des Affaires sociales, est un spécialiste de ces questions. Il a accepté que le groupe d’amitié cherche à faire progresser ce dossier auprès de nos homologues néo-zélandais.

Jane Coombs a demandé qu’une note lui soit communiquée par notre ambassade à Wellington, afin de travailler de concert avec nos autorités sur le sujet.

Australie – audition de Jean-Pierre Thebault, ambassadeur de France

À la faveur du déplacement du Premier ministre australien en France, Jean-Pierre Thébault, ambassadeur de France en Australie s’est rendu au Sénat pour une audition devant le groupe interparlementaire d’amitié France-Australie, présidé par mon collègue Jean-Michel Houllegatte, en présence de mes collègues Catherine Procacia et Michel Canevet.

J’ai évoqué plusieurs sujets :
1 – la nécessité d’avoir une convention de sécurité sociale bilatérale pour que les retraités australiens en France ou Français en Australie ne soient pas lésés ;
2 – les besoins pour accompagner le développement de l’école française de Brisbane ;
3 – le plan pour préparer la succession de notre exceptionnelle consule honoraire à Melbourne, lorsque son mandat arrivera à échéance.
4 – la désignation de Gilles Guillemin, chercheur français en neurosciences qui vient d’être reconnu sur la liste des Queen’s birthday awards.

Chaque sujet a fait l’objet d’une discussion constructive et de décisions d’actions extrêmement positives.

À titre d’exemple, Jean-Michel Houllegate posera une question écrite au gouvernement pour évoquer l’opportunité du rétablissement d’un consulat général à Melbourne.

Très heureux d’avoir revu Jean-Pierre Thébault, un diplomate pragmatique qui a le souci du résultat concret et qui ne manque jamais de ressources pour alimenter les réflexions.

Merci à Serge Thomann, conseiller des Français de l’étranger pour l’Australie, de m’avoir suggéré les actions prioritaires à accomplir en faveur de la relation bilatérale et de nos compatriotes en Australie.

Elles se sont toutes révélées pertinentes.

Serbie – Exposition « Les Passants »

Invité par Natasa Maric, ambassadrice de Serbie en France, je me suis rendu au vernissage de l’exposition ‘les Passants’ du célèbre peintre serbe Cile Marinkovic, au centre culturel de Serbie a Paris, ce 17 juin 2021.

Le vernissage a été ouvert par la vice-Première ministre et ministre de la Culture et de l’Information de la république de Serbie, Maja Gojkovic, sous le haut patronage et la présence de l’épouse du Président de la République de Serbie, Tamara Vucic.

Lors de notre échange Maja Gojkovic est revenue sur l’entretien fructueux qu’elle venait d’avoir avec Roselyne Bachelot. Notre ministre de la Culture prévoit de se rendre prochainement à Belgrade et à Novi Sad qui sera Capitale européenne de la culture en 2022.

L’artiste Cile Marinkovic, installé depuis 25 ans en région parisienne, partage sa vie entre la France et la Serbie. Ce double ancrage fait de lui un passeur entre deux pays, deux langues, deux cultures, mais aussi un passant qui observe d’un regard à la fois bienveillant et distancié les deux villes, où il réside alternativement et leurs habitants.

Cile a choisi d’intituler la série de tableaux auxquels il travaille depuis des années ‘les Passants’. +d’images

Paris Cyber Week 2021 – Compte-rendu

Mes félicitations à Sébastien Garnault et son équipe qui organisent chaque année la Paris Cyber Week avec beaucoup de succès.

9 juin : invité d’honneur au déjeuner VIP

J’ai répondu à l’invitation de Sébastien Garnault pour présider le déjeuner VIP consacrée à la cybersécurité. Ce fut l’occasion d’exprimer publiquement plusieurs motifs de satisfaction en matière de cybersécurité en France, en particulier :
– l’augmentation des crédits consacrés à la cyber sous le contrôle étroit du Parlement,
– l’accomplissement de progrès considérables sous l’égide de l’ANSSI depuis dix ans.

J’ai également évoqué les menaces qui pèsent sur nos infrastructures numériques, comme l’attestent la multiplication des actes de cyberguerre et de cybermalveillance.

Des progrès doivent encore être effectués, notamment avec la mise en place d’un service “Cyber Assistance” accessible à tout moment et doté d’un numéro d’appel d’urgence, à l’image de ce qui existe en Israël.

Une de mes priorités est de contribuer à renforcer les filières de formation en matière de cybersécurité. Il faut davantage stimuler les vocations et relier nos établissements scolaires et nos instituts de formation aux besoins de ce marché.

8 juin : diner en présence des ministres

J’ai participé au dîner Décideurs de la Paris Cyber Week, dont les invités d’honneur étaient Andres Sutt, ministre estonien de l’Entrepreneuriat et des Systèmes d’information, ainsi que notre ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

L’allocution du ministre a porté sur le programme de la présidence française de l’Union européenne en matière de souveraineté numérique. « L’Europe doit prendre toute sa place et peser du poids qui est le sien pour défendre ses intérêts et ses valeurs de manière souveraine, y compris dans le monde numérique », a résumé Jean-Yves Le Drian. Lire son discours ou voir la vidéo.

La Paris Cyber Week a été l’occasion pour lui de rappeler l’attachement de la France et de l’Union européenne à la défense d’un internet ouvert, neutre, transparent et sûr. Pour cela, la sécurité dans notre cyberespace est essentielle pour assurer notre souveraineté numérique et défendre nos valeurs.

8 juin : réception à l’ambassade du Luxembourg

Accueilli par Martine Schommer, ambassadrice du Grand-Duché de Luxembourg, j’ai eu le privilège d’échanger avec les représentants d’entreprises spécialisées dans la cybersécurité.

Cette rencontre a été l’occasion de rappeler l’engagement profond du Luxembourg dans les nouvelles technologies, ainsi que les enjeux liés à la cybersécurité et à la cyberdéfense.

A ce titre, j’ai eu l’opportunité d’échanger avec Pascal Steichen, CEO de Securitymadein.lu.

En marge de cette rencontre, un partenariat a été annoncé entre Cybersecurity Luxembourg et CampusCyber qui rassemble des acteurs européens de la cybersécurité (+ d’infos).

Islande – Lancement officiel du dictionnaire franco-islandais en ligne LEXIA

Vigdís Finnbogadóttir a eu l’excellente idée de lancer le nouveau dictionnaire islandais-français en ligne avec le mot hamingja (‘bonheur’)

Objectif accompli ! Il y a deux ans, lors de mon déplacement en Islande, en soutien à l’action de notre ambassadeur Graham Paul, j’avais fait du projet Lexia un objectif prioritaire de mon action pour les Français établis en Islande (compte-rendu).

Lexia, le premier dictionnaire en ligne français-islandais, était attendu avec beaucoup d’impatience.

Il n’existait jusqu’alors toujours pas de dictionnaire en ligne, ce qui était un obstacle majeur à l’apprentissage de la langue française en Islande, la version papier datant de 1950. Les travaux de Lexia ont été lancés en 2015 par une équipe de linguistes au sein de l’université d’Islande et aboutiront fin 2021 grâce au déblocage des derniers financements par la France.

Ce 16 juin, j’ai assisté à la cérémonie de lancement qui s’est déroulée à Reykjavik par visioconférence avec la participation de l’ancienne présidente islandaise et instigatrice du projet Vigdís Finnbogadóttir, la Première ministre islandaise Katrín Jakobsdóttir, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot et l’ambassadeur de France en Islande, Graham Paul, que je remercie vivement pour sa ténacité.

Je remercie vivement le groupe d’amitié France-Europe du Nord du Sénat et notamment notre président André Gattolin et notre présidente déléguée pour l’Islande, Françoise Gatel, pour leur soutien sans faille pour contribuer à finaliser ce projet (voir la vidéo tournée dans la bibliothèque du Sénat :)

Lexia marquera une nouvelle étape dans les liens entre nos deux pays.

Une pensée à Gérard Pignatel, conseiller consulaire à l’époque, qui m’avait accompagné en Islande et avait soutenu l’initiative. + d’images

Lire aussi :
Ma question écrite afin finaliser le projet Lexia, dictionnaire franco-islandais (04/07/2019)
Islande : réponse non satisfaisante pour le dictionnaire Lexia (14/12/2019)