“J’ai envie d’ailleurs ! Ça ne peut pas s’expliquer, c’est comme ça”, avouait un soir Marius à Fanny, juste avant prendre le large. Peut-être dirait-il aujourd’hui, plus prosaïquement : j’ai envie d’une première expérience à l’étranger, mais cela revient bien à mettre les voiles…
Pour ceux qui rêvent d’enseigner hors de France, il existe un site gratuit (profsdumonde.fr) qui met en contact les candidats et les établissements installés sur cinq continents.
Son concepteur, Patrick Ténèze, que j’ai eu le plaisir de revoir le 25 juin dernier, m’a confié cette tendance qui s’amorçait chez les jeunes professeurs diplômés (master) : préférer un premier poste à l’étranger, quitte à ne pas passer le concours de l’Éducation nationale qui vous astreint généralement à de longues années d’enseignement en banlieue parisienne, avant de pouvoir s’expatrier.
Il y a toutes les chances que ces débutants se retrouvent dans une école “partenaire” de notre réseau d’enseignement français, soit l’essentiel des clients de TZ Conseil, fondé par Patrick Ténèze, pour les aider au recrutement des personnels. En effet, ces établissements autour d’un millier d’élèves sont généralement sans structure RH.
“On vous donne du temps et du recul”, leur promet Patrick. Il faut dire qu’il peut y avoir 200 ou 300 CV pour un poste ! Le conseil c’est aussi de s’orienter vers la bonne technologie, comme l’entretien vidéo différé pour faire une pré-sélection.
J’ai pu apprécier le grand professionnalisme de Patrick dans le domaine de la communication lorsque j’étais membre du conseil d’administration de l’AEFE.
Ayant quitté l’AEFE en 2015, son cabinet conseil, né en 2017 en Corrèze, relève de l’initiative privée et indépendante. Il fédère autour de lui une vingtaine de jeunes retraités motivés par le “goût de la transmission”, souligne-t-il, afin d’offrir une palette de prestations (accompagnement, audit, communication…), propres à favoriser le développement de notre réseau d’écoles françaises à l’étranger.
Il faut se réjouir qu’une société française constitue une offre alternative à celle des cabinets anglo-saxons qui opèrent sur les réseaux d’écoles internationales.
Enfin, je trouve encourageant que d’anciens fonctionnaires s’orientent vers la création d’entreprises, car l’initiative privée a toujours fait preuve de son efficacité dans le domaine éducatif à l’international.