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En circonscription au Royaume-Uni – Londres (23-24 janv. 2020)

A J-7 de l’échéance du Brexit, rencontre avec Guillaume Bazard, notre consul général, pour aborder diverses questions, notamment les demandes de Settled Status, et lui renouveler toutes mes félicitations pour la qualité de son engagement et sa communication efficace auprès de notre communauté. C’est en sa compagnie que j’ai retrouvé de nombreuses associations francophones à qui il présentait ses vœux.

Ce déplacement fut aussi marqué par une réunion avec les adhérents de Londres Accueil et une rencontre avec divers responsables d’associations de parents d’élèves qui a permis de raviver l’esprit du plan École.

COMMUNAUTE FRANCAISE

Londres Accueil

Merci à Carole Bory, présidente de Londres Accueil, de m’avoir offert l’opportunité d’échanger avec plusieurs de ses adhérentes.

Nous avons également évoqué l’avenir de l’Union européenne et toutes sortes de questions à caractère pratique.

C’était également pour moi l’opportunité de bénéficier d’observations personnelles qui viennent enrichir ma réflexion sur les attentes des Français du Royaume-Uni.

L’association, membre du réseau Fiafe Accueils, compte 600 membres.
A Londres, elle s’organise par quartier avec un réseau de correspondants locaux. La richesse des activités qu’elle propose à ses membres font de cette association, l’une des plus populaires de la capitale pour les francophones. + d’images

Consulat

Au 31 décembre 2019, 104.300 compatriotes avaient demandé le Settled Status. 44% d’entre eux ont obtenu un pre-settled Status.

Seul un tiers des plus de 65 ans a fait la demande, ce qui justifie de se focaliser sur cette population moins connectée qui, parfois, ne sait même pas qu’elle est également concernée par la nécessité de s’enregistrer.

Ma visite au consulat fut l’opportunité de prendre connaissance des dernières statistiques concernant le nombre de compatriotes inscrits au consulat à Londres et Édimbourg.

Le consulat compte 147.000 inscrits, dont 6000 en Écosse.

Après une baisse de 0,8% des inscrits en 2018, l’année 2019 voit ce nombre remonter de 0,9%.

Le consulat a délivré 40.000 titres en 2019, dont 10.000 carte nationale d’identité et 30.000 passeports.

Cette année encore, plusieurs centaines de Britanniques ont demandé la nationalité française. Le consulat a en effet délivré 564 certificats de nationalité en 2019, contre 543 l’année précédente. Avant le Brexit, le consulat ne délivrait qu’une centaine de certificat par an.

Nous avons enfin évoqué le dernier passage de la tournée consulaire à Édimbourg, où l’équipement de prise d’empreintes biométriques s’est révélé défectueux.

Une nouvelle date prévue à Édimbourg a été fixée aux 17 et 18 février 2020 pour éviter aux Français d’Écosse de se déplacer à Londres pour une demande de passeport. + d’images

Voeux aux associations

Chaque début d’année, notre consul général convie les représentants des associations françaises établies au Royaume-Uni, à se retrouver en sa Résidence, en présence des élus consulaires et de cadres de l’équipe du consulat, pour leur présenter ses voeux.

Fidèle de ce rendez-vous fort convivial, j’ai témoigné de mon soutien à l’engagement de tous ces bénévoles.

Ce fût l’occasion pour Guillaume Bazard de partager différents éléments statistiques sur les inscriptions de Français pour obtenir le Settle Status, mais aussi de leur rappeler qu’ils peuvent déposer une demande de subvention au travers du dispositif de Soutien au tissu associatif des Français à l’étranger (STAFE).

Sont concernées par le Stafe, toutes les associations locales portant des projets de nature caritative, culturelle, éducative ou socio-économique contribuant au rayonnement de la France et au soutien des Français à l’étranger et des publics francophones.

Pour y prétendre, les associations doivent retirer un dossier de demande de subvention auprès du consulat avant le 4 mai 2020. Ces dossiers devront être retournés au consulat avant le 11 mai.

Ils seront alors examinés par un conseil consulaire local qui émettra un avis motivé et détaillé, avant d’être soumis à la validation d’une commission nationale associant élus et administration. + d’images

ENSEIGNEMENT

Réunion avec les parents d’élèves pour renouer avec l’esprit du plan École

J’ai eu le plaisir de rencontrer les associations de parents d’élèves des écoles françaises homologuées de Londres, le 24 janvier, en présence de Laurent Batut, ancien conseiller culturel en charge des questions éducatives à Londres.

Animateur du plan École du Royaume-Uni, il avait accompagné le lancement du CFBL et du lycée international Winston Churchill.

Nous avons pu évoquer ensemble les principales interrogations et inquiétudes des familles françaises installées dans la capitale britannique : la hauteur des frais de scolarité, les bourses scolaires ou la continuité du cursus scolaire entre les établissements constituent, très clairement, des problèmes majeurs au sein de notre communauté.

Je me suis toutefois réjoui de constater que tous les participants souhaitaient trouver à ces questions, parfois anciennes, des réponses collectives dans l’intérêt de tous les enfants et de donner ainsi une nouvelle dynamique au plan École. Une démarche participative qui avait su fédérer, on s’en souvient, toutes les énergies avec succès.

Merci aux participants Laurent Batut ; Calia Brencsons-Van Dyk (présidente de l’association de parents d’élèves EIFA) ; Raghu Sury (représentant Plan Ecole pour l’EIFA, École Internationale Franco-Anglaise) ; Charlotte Pierre (APL Charles de Gaulle) ; Cécile Distel (Représentante de l’école des Petits/de Battersea) ; Marie-Pierre Bouché (CFBL Parents) ; Amélie Mallet (APLIL).

5ème colloque Hydrodiplomatie au Sénat : revue de presse

“Princess Sumaya opens water diplomacy conference at French Senate” (Jordan Times – 27 janv. 2020)

«Today, we speak as a region, but we must be aware that at stake is our global future», a déclaré SAR Princesse Soumaya Bint El Hassan, présidente de la Société Scientifique Royale, dans un article de la presse jordanienne qui commente son intervention à Paris, le 20 janvier dernier, lors de l’ouverture du colloque hydrodiplomatie au Sénat. Nous lui sommes très reconnaissants d’avoir partagé sa vision.
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“Tribune d’Olivier Cadic, Sénateur des Français de l’étranger, sur la diplomatie informelle appliquée au bassin du Nil” (lesfrancais.press – 21 janv. 2020)

Dans ma tribune, j’ai salué le succès de notre événement qui relève de la diplomatie informelle. C’est ainsi que les ambassadeurs en France des trois pays concernés par le partage des eaux du Nil (Égypte, Éthiopie, Soudan) ont impressionné l’assistance par leur approche en bonne intelligence d’enjeux extrêmement sensibles, se qualifiant mutuellement de frères.
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Compte-rendu du colloque : LIEN

Venezuela – Juan Guaido : « Notre seule limite, c’est notre vie. »

Que de chemin parcouru depuis le 21 mars 2019 lorsque Guy-Daniel Duffaut, conseiller consulaire représentant les Français établis au Venezuela m’a présenté à Isadora Zubillaga, envoyée spéciale de Juan Guaido.

Au Sénat, le 24 janvier 2020 (g. à d.) : Rosmit Mantilla, député d’opposition vénézuélien ; Isadora Zubillaga, ministre adjointe des Affaires étrangères du gouvernement Guaido et envoyée spéciale en France ; Olivier Cadic ; Christian Cambon, sénateur et président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense ; Juan Guaido, président par intérim du Venezuela et président de l’Assemblée nationale ; Gérard Larcher, président du Sénat.

La France fait partie de la cinquantaine de pays, dont les États-Unis, qui reconnaissent le président de l’Assemblée nationale Juan Guaido comme le président par intérim du Venezuela.

Juan Guaido se trouvait ce 24 janvier à Paris après avoir été notamment reçu par le Premier ministre britannique Boris Johnson, à Londres, et par les dirigeants de l’Union européenne, à Bruxelles, avant de participer au Forum économique mondial (WEF) à Davos, en Suisse, où il a rencontré de nombreux dirigeants dont la chancelière Angela Merkel.

Tout juste revenu de Londres, j’ai assisté à l’entretien du président du Sénat, Gérard Larcher, avec Juan Guaido, qui avait été reçu auparavant par Emmanuel Macron à l’Élysée, puis par Jean-Yves Le Drian au Quai d’Orsay.

Le président du Sénat s’est toujours avéré être le défenseur déterminé des libertés publiques et du respect des prérogatives des parlementaires.

Marqué par les menaces observées et les entraves à l’action des parlementaires au Venezuela (11 députés vénézuéliens ont été contraints d’entrer dans la clandestinité), le président Larcher a rappelé que le Sénat français était disposé à aider le président Guaido pour obtenir rapidement une élection présidentielle libre et transparente. Mon collègue, Christian Cambon, président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat a fait des suggestions d’actions pour aller dans ce sens.

À la demande d’Isadora Zubillaga, ministre adjointe des Affaires étrangères du gouvernement Guaido et envoyée spéciale du Venezuela en France, j’ai rejoint la délégation du président Guaido lors de son parcours parisien, à l’issue de l’entretien avec Gérard Larcher.

Le président Guaido s’est ensuite rendu à la Maison de l’Amérique latine pour une réunion publique auprès de Vénézuéliens établis en France.

En arrivant sur les lieux, j’ai reçu des œufs lancés par une poignée de partisans du « chavisme » au pouvoir à Caracas. Ils ne savent que salir pour s’exprimer, ai-je pensé.

Placé au premier rang, j’ai eu l’honneur d’assister au discours enflammé de Juan Guaido pour mobiliser ses compatriotes : « Nous voulons des élections vraiment libres. Nous savons que nous affrontons une mafia et nous savons ce qu’il faut faire pour cela, sans armes, politiquement, légalement. »

Rosmit Mantilla, député d’opposition réfugié en France après avoir été emprisonné au Venezuela, était présent à la tribune. Je lui suis reconnaissant d’avoir mis en valeur mon action au Sénat en faveur du retour de la démocratie au Venezuela. Il était en effet présent au Sénat, le 30 octobre dernier, lorsque j’avais présenté ma résolution destinée à renforcer les sanctions à l’encontre des responsables des violations des droits humains au Venezuela (lire : Ma PPR sur la violation des droits humains au Venezuela adoptée à 95,5%)

A ce titre, j’ai été très touché que le président Guaido m’invite à le rejoindre et très ému du chaleureux témoignage de sympathie de l’assistance qui a suivi.

Je me suis senti concerné lorsqu’il a déclaré au public : « Il faut aligner toutes les forces ».

Dernière étape, la Résidence de son Excellence Isabelle Hudon, ambassadrice du Canada en France, pour une réception officielle à laquelle participait plusieurs diplomates en poste à Paris.

L’ambassadrice a réitéré son plein engagement envers les droits à la personne et sa solidarité vis à vis du peuple vénézuélien.

Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, s’est impliqué personnellement afin que le Canada apporte une aide de 53 millions de dollars, début 2019, pour fournir une aide alimentaire d’urgence, des médicaments, de l’eau et de l’assistance sanitaire aux personnes les plus affectées par la crise.

Le président Guaido a rappelé que 5 millions de Vénézuéliens étaient déjà réfugiés dans d’autres pays de la région et que les conséquences de l’incurie du régime Maduro produiront plus de déplacés que le conflit syrien. Il a exhorté les États à porter assistance aux pays d’accueil, car les fonds envoyés sont négligeables par rapport à ce qui est consenti aux pays limitrophes de la Syrie.

Dernier message échangé, ultime cliché devant le drapeau vénézuélien en souvenir de ce moment d’exception… et le cortège s’en est allé. Prochaine étape : Madrid, avant de terminer son périple international à Ottawa, auprès du Premier ministre Trudeau.

Le 15 janvier dernier, la voiture de Juan Guaido a essuyé des tirs à Caracas.

J’admire le courage de cet homme qui incarne l’espoir d’un peuple pour le retour à la démocratie.

En le regardant s’engouffrer dans la limousine mise à disposition par la France, j’ai repensé à ses propos, ovationnés une heure plus tôt : « Nous devons gagner et c’est ce que nous allons faire. Notre seule limite, c’est notre vie ». + d’images

Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°45 : ET MAINTENANT, QUE VAIS-JE FAIRE… ? (édito) – INVITATION REUNION APRES-BREXIT – COMMUNAUTE FRANCAISE – ENSEIGNEMENT – EUROPE

Lire : l’INFOLETTRE n°45 – Janvier 2020Logo InfoLettre - Rond75

Edito de l’Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°45

Et maintenant, que vais-je faire… ?

Comme anticipé en conclusion de mon précédent courrier, le feuilleton Brexit entrera dans sa saison 4, après deux reports de sortie, puis l’accord trouvé pour une sortie effective du Royaume-Uni de l’Union européenne au 31 janvier 2020.

Sauf nouveau revirement, la période de transition s’achèvera le 31 décembre 2020.

Comme l’a déclaré le Président de la République Emmanuel Macron à l’issue des élections générales britanniques, “le plus dur est à venir”, entre la mise en œuvre de l’accord de retrait du Royaume-Uni (au 1er février 2020) et la préparation de la future relation.

Nous devrons être particulièrement vigilant en ce qui concerne les questions qui affecteront les droits de nos compatriotes au Royaume-Uni, en particulier pour la sécurité sociale et les retraites.

Dans la continuité de mes précédents courriers, j’invite ceux qui souhaitent garantir leurs droits à rester au Royaume-Uni à demander le Settled Status (lien).

Selon le consulat, 104.300 compatriotes ont demandé le Settled Status. Parmi ceux qui ont reçu une réponse, 56% l’auraient obtenu, tandis que 44% n’auraient obtenu qu’un pre-Settled Status.

Malgré tout, beaucoup se posent encore la question : et maintenant que vais-je faire ?

Visuel HL34 effet2 La date du 31 janvier 2020 entrera dans l’Histoire. Christian Allard, Français d’Édimbourg, élu au Parlement européen pour le Scottish National Party et Nicolas Hatton, président et cofondateur de the3million seront à mes côtés pour animer une réunion publique à quelques heures du basculement historique.

Quelles perspectives pour les Français qui ont choisi de rester ? Quelles questions liées au Settled Status ? Quelles difficultés susceptibles d’affecter leur résidence ou leur vie quotidienne ?

Je vous invite ce vendredi 31 janvier 2020 à Wembley de 14h00 à 16h00, au lycée Winston Churchill, pour répondre à ces questions.

Winston Churchill fut l’un des premiers à appeler à la création des “États-Unis d’Europe”. Un bâtiment du Parlement européen à Strasbourg porte son nom.

Sa vision contribuera à nous inspirer.

Je vous souhaite une très belle année 2020. Découvrir l’Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°45

En circonscription au Royaume-Uni – Londres (13 janv. 2020)

BREXIT

La pression ne baisse pas sur les remainers…

Le 13 janvier à Londres, j’ai eu le plaisir de retrouver Nicolas Hatton, fondateur et président de the3million et Gina Miller, égérie des Remainers, entrée dans l’histoire en obligeant le gouvernement britannique, par voie de justice, à consulter le Parlement sur le processus de sortie de l’UE.

Nous avons fait un point sur la situation suite aux élections et considéré les actions à mener face à l’imminence du Brexit. Clairement, une page se tourne. Quant à l’avenir des trois millions d’Européens résidant au Royaume-Uni… il reste encore du chemin à faire pour que la sérénité soit retrouvée.

Après les législatives, on aurait pu penser que la pression allait retomber sur les remainers. Pas du tout. Les cyber-attaques n’ont pas cessé et les trolls semblent proliférer depuis la victoire de Boris Johnson, comme l’attestent de nombreux cas que nous avons évoqués.

Les xénophobes décomplexés se rencontrent n’importe où. Gina nous a rapporté l’anecdote vécue par un Espagnol, installé depuis quarante-cinq ans à Londres. En réglant son plein dans une station-service de la capitale, trahi par un zeste d’accent,  un jeune provocateur l’a invité à quitter le pays. Alors qu’il lui répliquait qu’il vivait déjà dans le pays bien avant qu’il soit né, le patron indien de la station s’est interposé pour lui demander de sortir « sans faire d’histoire ».

Avant le Brexit, le patron aurait demandé au jeune de sortir sans faire d’histoire et non l’inverse.

Les temps ont vraiment changé au Royaume-Uni…

5ème colloque Hydrodiplomatie au Sénat

Nouveau succès pour notre colloque international qui a réuni près de 300 personnes ce 20 janvier, dont les ambassadeurs en France des trois pays concernés par le partage des eaux du Nil (g à d, à ma gauche) : M. Henok Teferra Shawl (Éthiopie) : M. Daffa-Alla Ali-Osman (Soudan) ; M. Ehab Badawi (Égypte).

Je les remercie chaleureusement de leur présence qui atteste des progrès accomplis sur le sujet de la gouvernance des eaux du Nil dans la perspective de l’ouverture du gigantesque barrage éthiopien en 2020.

Ils sont d’abord travaillé ensemble, le matin, dans un atelier dédié au Bassin du Nil, avant d’intervenir lors des restitutions en plénière de l’après-midi.

Afin que l’eau soit un facteur de paix entre les peuples et non une source conflit, l’hydro-diplomatie propose un usage raisonné et durable de l’eau et une gestion concertée entre pays riverains. Ce concept, repose sur un dialogue constant, respectueux et constructif.

Avec Fadi Comair, président de Medurable, nous essayons de promouvoir l’hydro-diplomatie, en co-organisant chaque année ce colloque.

J’adresse toute ma reconnaissance aux ministres, diplomates, experts et sommités qui ont enrichi ce colloque par leurs analyses et propositions.

Je salue mes collègues sénateurs qui ont contribué à la réussite du colloque en s’impliquant sur certaines thématiques : Catherine Morin-Desailly, présidente du groupe d’amitié France-Égypte ; Didier Marie, président du groupe d’amitié France-Grèce ; Christian Cambon, président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense, intervenu en conclusion du colloque pour se féliciter que le palais du Luxembourg soit “un lieu de paix, de dialogue et de concertation”.

Enfin merci à SAR Soumaya Bint El Hassan, Princesse de Jordanie et présidente de la Société scientifique royale, pour avoir ouvert la séance plénière. + d’images

ATELIER n°1 (Bassin du Nil)
“Hydrodiplomatie et Nexus du Bassin du Nil : quelle médiation pour une gouvernance durable ?”

L’atelier 1 a été présidé par ma collègue Catherine Morin-Desailly, présidente du groupe d’amitié France-Égypte et modéré par Fadi Comair, président de Medurable et président du Programme Hydrologique Intergouvernemental de l’UNESCO (PHI).

Cet atelier a permis de constater des progrès majeurs dans les discussions entre trois pays riverains : le Soudan, l’Éthiopie et l’Égypte. A l’heure où l’immense barrage éthiopien de la Renaissance va devenir opérationnel, les tensions semblent retombées, grâce au dialogue constant entre les protagonistes.

Les ambassadeurs en France des trois pays concernés par le partage des eaux du Nil ont participé à cet atelier : M. Ehab Badawi (Égypte) ; M. Henok Teferra Shawl (Éthiopie) ; M. Daffa-Alla Ali-Osman (Soudan).

Ces trois ambassadeurs ont impressionné l’assistance par leur approche en bonne intelligence d’enjeux extrêmement sensibles.

En effet, depuis quelques mois, les échanges se sont intensifiés sous l’impulsion de plusieurs pays qui ont joué un rôle de médiateur, en particulier les États-Unis. Un accord devrait être conclu à Washington, fin janvier, concernant la phase de remplissage du barrage et la gouvernance des eaux du Nil. + d’images

ATELIER n°2 (Bassin Méditerranéen)
“Hydrodiplomatie et Nexus : créer les conditions d’une gouvernance durable pour la Méditerranée”

J’ai présidé l’atelier 2 qui a été modéré avec brio par Charafat Afilal, ancienne ministre déléguée en charge de l’environnement du ministre de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement du Maroc.

Si la Méditerranée ne représente que 1% de la surface maritime mondiale, elle représente 20% de la production maritime mondiale.

Notre atelier a révélé de graves dégradations de la Grande Bleue du fait de la poussée démographique (+145 millions d’habitants depuis 1990 impliquant une forte urbanisation du littoral), le tourisme de masse non contrôlé, le terrorisme et les trafics illicites, la pollution déversée par les fleuves ou le plastique, l’exploitation intensive…

Il est urgent d’assurer la préservation durable de l’écosystème et de sécuriser l’offre en eau par une entente solidaire entre les 22 pays concernés. Cette prise de conscience concerne tout autant les grandes agglomérations : Barcelone, Istanbul, Rome, Athènes ou Le Caire.

Ceci implique des changements comportementaux, notamment celui des touristes et une coopération parlementaire. + d’images

CETA – Isabelle Hudon, ambassadrice du Canada, rencontre les sénateurs UC

Les faits sont têtus : l’accord de libre-échange conclu entre le Canada et l’UE s’avère déjà très bénéfique pour les exportations françaises.

La rencontre organisée, le 22 janvier, entre les sénateurs du groupe Union centriste et l’ambassadrice du Canada en France, Isabelle Hudon, s’inscrit dans la perspective de l’examen à venir du projet de ratification du CETA, Comprehensive Economic and Trade Agreement, l’accord commercial entre l’Union européenne et le Canada.

Cet accord, signé le 30 octobre 2016, organise les aspects tarifaires des échanges de biens et de services, la régulation des investissements et des droits de propriété intellectuelle.

Déjà ratifié par 14 des 28 pays membres de l’UE, le CETA a été ratifié par notre Assemblée nationale le 23 juillet 2019, après des débats houleux et sous une forte attention médiatique.

Isabelle Hudon a pu elle-même observer l’opposition viscérale des agriculteurs, notamment la filière bovine, à l’accord lors de ses déplacements. Elle nous a donc exhorté à “sortir de l’émotivité” pour regarder la réalité des chiffres.

En effet, cet accord de libre-échange non-ratifié est déjà entré en vigueur provisoirement le 21 septembre 2017 pour les matières relevant des compétences exclusives de l’UE, soit 90% des dispositions. A ce titre, l’ambassadrice a rappelé que cette période avait permis de réunir des données «objectives, pas des prévisions ou des espérances» qui montrent les retombées positives du CETA pour la France et ses territoires
Par exemple, selon Mme Hudon, la France seulement importé 45 bœufs du Canada en 2019, tandis que nous exportions, dans le même temps, près de 450 bêtes de l’autre côté de l’Atlantique. Ainsi, différentes filières agricoles françaises semblent plutôt bénéficier de l’accord conclu avec le Canada, en particulier la filière laitière.

L’ambassadrice a fait savoir qu’un rejet de l’accord par le Parlement français, cédant à la forte pression de son électorat local, serait vécu comme une « gifle » par tous les Canadiens.

Étaient présents à cette rencontre passionnante mes collègues Hervé Marseille, président du groupe UC ; les sénateurs UC membres de la commission des Affaires étrangères : Olivier Cigolotti, Jean-Marie Bockel, Gérard Poadja, Alain Cazabonne et Jacques Le Nay.

INFOLETTRE n°129 – Édito : Vœux 2020 // 5 ans de mandat : Un monde de projets // Réussir les “WorldSkills Lyon 2023” // Débat “Demain, les robots” : Mon intervention + réponse du ministre // Forum des CCE / Marseille : les nouvelles routes de la soie // En circonscription au LUXEMBOURG (12-13 déc. 2019) / au MAROC : Tanger & Casablanca (16-18 déc. 2019).

Lire : l’INFOLETTRE n°129 – 17 janvier 2020Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’InfoLettre n°129

Bonne année !

Le temps passant, on se rend compte que la vie est précieuse, fragile.

Je pense à ceux qui ont perdu récemment un proche, à ceux qui sont atteints par la maladie, à ceux dans la peine, pour qui les fêtes ne furent pas un moment joyeux.

La France et l’Union européenne sont confrontées à des défis multiples.

Le Brexit va mettre la cohésion de l’UE à rude épreuve lorsque le départ du Royaume-Uni sera acté.

Si le terrorisme islamique nous menace toujours, des puissances comme la Chine, la Russie, l’Iran, la Turquie rejettent ouvertement notre modèle démocratique et font reculer les droits de l’Homme partout où ils le peuvent.

En 2020, année où la Chine va utiliser la technologie à grande échelle pour assurer le contrôle social de sa population, allons-nous laisser les entreprises chinoises comme Huawei se développer dans l’UE avec la capacité de menacer à terme nos libertés ?

Dans quel monde voulons-nous vivre ?

C’est parce que je veux défendre
la liberté d’expression,
la liberté d’entreprendre,
la liberté de choisir nos dirigeants selon un processus démocratique que je me suis engagé en politique.

Les Français de l’étranger disposent d’un système de représentation unique au Parlement, avec 11 députés et 12 sénateurs, mais aussi 443 conseillers consulaires, vos élus de proximité qui seront renouvelés en mai 2020.Visuel HL125

Durant 5 ans, j’ai eu l’honneur de travailler avec nombre de ces conseillers pour développer de nombreux projets au service des Français établis hors de France.

De chacun des 92 pays traversés durant mon mandat, je suis reparti avec un projet d’action, qu’il s’agisse de création d’écoles, d’Alliances françaises, de chambres de commerce, ou bien encore de démarches en matière de protection consulaire, de sécurité, de respect des droits ou d’aide à la mobilité de mes compatriotes.

Ma plaquette, Un monde de projets, donne un aperçu de ce travail réalisé en commun avec les élus de terrain.

Quelles que soient les difficultés et les obstacles qui nous font face en 2020, je suis optimiste car je sais d’expérience que la liberté trouve toujours son chemin.

Je vous souhaite à toutes et à tous une très belle année 2020 et la réussite de tous vos projets. Découvrir l’InfoLettre n°129

En circonscription au Maroc (2/2) – Casablanca (17-18 déc. 2019

À la faveur de mon 12ème déplacement au Maroc depuis le début de mon mandat, j’ai eu l’opportunité d’avoir successivement un échange privilégié avec les deux conseillers consulaires Gilles D’Agescy (Casablanca) et Pascal Capdevielle (Fès).

À quelques mois de l’échéance de leur mandat, je salue la qualité et la profondeur de leur engagement respectif au service de notre communauté, à travers leur disponibilité permanente et bénéfique.

A Casablanca, j’ai également assisté à la cérémonie de remise décoration à Philippe-Edern Klein, président de la Chambre de commerce et d’industrie franco-marocaine (CCIFM).

RELATION BILATERALE

LGV

J’ai expérimenté, pour la première fois, la ligne à grande vitesse (LGV) qui relie Tanger à Casablanca en 2 heures et 10 minutes, les deux premiers pôles économiques du pays.

Cette ligne illustre la modernisation accélérée du Royaume et représente un projet phare de notre relation bilatérale. Elle a été inaugurée, il y a tout juste un an, par Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le président de la République Emmanuel Macron qui était accompagné des dirigeants des entreprises françaises ayant participé au projet : Alstom (rames), consortium Ansaldo-Ineo (signalisation et télécoms), Cegelec (sous-stations électriques) et le consortium Colas Rail-Egis Rail (voies et caténaires). + d’images

ENTREPRENEURIAT

Décoration de Philippe-Edern Klein

Très honoré d’avoir été invité à assister à la cérémonie de remise de la Légion d’honneur à Philippe-Edern Klein par Serge Mucetti, consul général de France à Casablanca.

Président de la Chambre de commerce et d’industrie franco-marocaine (CCIFM) depuis 2017, Philippe-Edern a conquis la communauté d’affaires et tous ses interlocuteurs dans le cadre de son mandat.

Dans son discours, le consul général a décrit le parcours d’entrepreneur et d’homme d’honneur qu’il convenait de saluer. Serge Mucetti a su mêler habilement l’humour à ses éloges afin que ce moment solennel devienne exceptionnel.

Avec humilité et empreint d’une grande tendresse pour sa compagne et ses enfants, Philippe-Edern a exprimé sa reconnaissance, son émotion et son bonheur d’être distingué ainsi par la République.

Je suis fier d’avoir eu l’opportunité d’œuvrer en soutien de l’action de Philippe-Edern. Lorsque celui-ci a pris la présidence en 2016, la CFCIM comptait 3600 adhérents. A la fin de l’année, terme de son mandat, elle en compte près de 5000.

J’ai été très heureux d’être le témoin de ce moment mémorable qui marquera mon mandat, aux côtés des conseillers consulaires Gilles D’Agescy et Pascal Capdevielle ; des représentants de la CCIFM, dont son nouveau président Jean-Pascal Darier, et des CCEF du Maroc, dont leur présidente Élisabeth Bauchet-Bouhlal.

Toutes mes félicitations à Philippe-Edern pour cette distinction si méritée. + d’images

MyOpla

Lors de mon trajet en LGV, j’ai retrouvé Denis Marsault, président-fondateur de MyOpla, rencontré lors de mon précédent déplacement à Tanger, en septembre 2019. J’avais visité les nouveaux locaux de l’un de ses centres d’appels téléphoniques et de BPO (front office et back office), qui devaient accueillir ses équipes dans la zone d’affaires de Tanger (compte-rendu).

Les effectifs de Denis Marsault sont passés de 700 à 1000 personnes depuis ma visite il y a trois mois, et il s’attend à ce qu’ils progressent pour atteindre 2000 employés d’ici à 2021. Je lui ai adressé mes félicitations pour ses résultats et tous mes vœux de réussite pour la suite. + d’images

COMMUNAUTE FRANÇAISE

Conseillers consulaires

J’ai eu plaisir de rencontrer successivement Gilles D’Agescy, conseiller consulaire pour la circonscription de Casablanca et président de l’UFE Casablanca, puis Pascal Capdevielle, conseiller consulaire pour la circonscription de Fès et vice-président de la CCIFM.

Au rang de leurs principales préoccupations figure la situation de nombreux compatriotes âgés et démunis. Souvent dépassés par l’évolution technologique, ils ont besoin d’une assistance pour se conformer à des procédures numériques pour demeurer en contact avec le consulat.

Santé, retraite et éducation ont constitué les principaux objets de nos conversations. + d’images

En circonscription au Maroc (1/2) – Tanger (16-17 déc. 2019)

Cette 4ème visite à Tanger a permis de répondre à l’invitation du patronat marocain pour intervenir dans un séminaire consacré à la cybercriminalité en entreprise. Belle initiative pour éveiller les consciences au risque numérique professionnel.

Mes remerciements à Thierry Vallat, consul général de France à Tanger, pour l’organisation de mon déplacement en marge du séminaire et notamment d’une réception avec des représentants français du milieu culturel tangérois.

POLITIQUE

Conseil régional

Très honoré d’avoir été accueilli par Fatima El Hassani, présidente du Conseil régional de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, et Bouhriz Mohamed, vice-président, en compagnie de Thierry Vallat, consul général de France à Tanger.

Ce fut l’opportunité de saluer le dynamisme de la région et l’attrait de son cadre auprès de mes hôtes.

Leur challenge est d’accompagner la croissance du port de Tanger Med, sans perdre la maîtrise de leur destin en devenant dépendants d’un marché particulier. J’ai été très intéressé par leur vision clairvoyante des enjeux auxquels leur région est confrontée. + d’images

CYBERSECURITÉ

Séminaire

À l’invitation d’Adil Rais, président de la CGEM Tanger-Tétouan-Al Hoceima, et de Rim Arara, directrice régionale, j’ai participé à un séminaire consacré à la “cybercriminalité en entreprise”, en présence de Thierry Vallat, consul général.

Intitulée « N’attendons pas de vivre un cyber 11 Septembre pour combattre ceux qui veulent miner les démocraties de l’intérieur », mon intervention avait pour objectif de contribuer à la sensibilisation des entrepreneurs marocains aux multiples défis de nature cyber auxquels nos pays et nos entreprises sont confrontés.

Des défis qui se résument à savoir dans quel type de société nous  voulons vivre en 2050…

J’ai été séduit par la pertinence des propos des autres participants :
Jamal Saad, directeur des opérations cybersécurité et intelligence économique, France (« État actuel de cyber et défis mondiaux ») ;
Omar Seghrouchni, président de la Commission nationale pour la protection des données à caractère personnel (« La protection des données à caractère personnel : une nécessaire offre de service de l’entreprise marocaine ») ;
Pierre Wampach, directeur des nouveaux marchés, Belgique (« Votre infrastructure informatique dans le cloud ? Un atout pour la sécurité des données ») ;
Ismail Naaim, resp. du département Gouvernance, Risque et Contrôle de Bank Al Maghrib + d’images

ENTREPRENEURIAT

Tanger Med

Accueilli par Hassan Abikari, DG adjoint de l’autorité portuaire de Tanger Med, j’ai pu visiter les infrastructures du premier port d’Afrique. Créé sous l’impulsion de sa Majesté le Roi Mohammed VI, le port de Tanger Med a démarré en 2007.

Malgré la crise de 2008, il a été décidé de lancer Tanger-Med 2. De zéro conteneur en 2007, le port va accueillir 4,6 millions de conteneurs cette année, affichant une progression de 1,2 million par rapport à 2018.

En été, le port se transforme en « pont flottant » avec une capacité de 14.500 véhicules transportés par 48 ferries chaque jour entre Tanger et l’Europe, située à tout juste 16 kilomètres.

Tanger a fait son entrée dans le top 50 des ports mondiaux. 1er port d’Afrique, Tanger est là 2ème zone économique du pays.

L’objectif est désormais de porter la capacité d’accueil à 9 millions de conteneurs par an d’ici à 2027-2028. Un beau projet qui permettrait d’entrer dans le top 20 des ports mondiaux. Ce serait une formidable performance d’atteindre ce niveau moins de 20 ans après être parti de rien. + d’images

COMMUNAUTE FRANCAISE

Acteurs culturels

Thierry Vallat, consul général de France à Tanger, a organisé une réception qui m’a donné l’opportunité d’échanger plus particulièrement sur l’activité de l’Institut français de Tanger et de Tétouan.

Ces échanges furent l’occasion d’approfondir ma relation avec les entrepreneurs engagés dans l’action culturelle, que ce soit dans le tourisme, dans l’édition ou encore dans la diffusion de l’écrit en français. + d’images

ENSEIGNEMENT

Le Détroit

Visite du groupe scolaire Le Détroit, accompagné par Thierry Vallat, notre consul général.

Le Détroit a intégré le réseau OSUI, il y a 10 ans.

La maxime de l’école « 2 cultures, 3 langues » fonctionne à merveille, puisque les élèves de CE2 ont le même niveau d’anglais que les élèves de 4ème en France.

Situé dans les beaux quartiers de Tanger, l’établissement accueille 960 élèves, dont 150 en maternelle, sur une surface de 10.000 mètres carrés. Il affiche 100% de succès au baccalauréat depuis 2013 et plus de 60% de mentions.

Éric Poree, proviseur et Jean-Dominique Pascali, directeur du primaire m’ont confié leurs plans d’amélioration afin d’élever encore le confort et le bien-être de leurs élèves. Une culture “orientée élèves” qui fait plaisir à observer. + d’images

En circonscription au Luxembourg (12-13 déc. 2019)

Tous mes remerciements à Bruno Theret, conseiller consulaire (à droite sur la photo), organisateur d’un agenda prévoyant de mémorables rencontres à travers nos institutions européennes et la communauté d’affaires française; et à Bruno Perdu, ambassadeur de France (à gauche sur la photo), pour son accueil et l’organisation de sessions de travail consacrées à notre communauté, à l’occasion de mon 3ème déplacement au Luxembourg.

EUROPE/INSTITUTIONS

Commission européenne

Accueil à la Maison de l’Europe par Yuriko Backes, cheffe de la représentation de la Commission européenne au Luxembourg, en compagnie de Bruno Theret, conseiller consulaire.

Nous avons évoqué le budget européen et les restrictions budgétaires potentielles à venir. Il y a un paradoxe entre la volonté de développer Frontex ou bien une Europe de La Défense, tout en réduisant les moyens de l’Union.

J’ai évoqué la question des Balkans occidentaux. La position de la Commission était très claire lors du dernier conseil : elle visait à faciliter l’ouverture des négociations pour favoriser l’intégration de la Macédoine du nord et de l’Albanie dans l’UE. Pour la Commission, il n’y a pas d’autre stratégie. La position d’obstruction de la France l’a isolé. Désormais, les divergences sont grandes sur ce sujet.

Nous nous sommes également entretenus à propos du futur Green deal et des questions de taxation qui y seraient associées.

Alors que se tenaient, le même jour, les élections générales au Royaume-Uni, nous nous sommes projetés en 2020. La perspective de parvenir à un accord commercial entre les 27 et le RU paraît ambitieuse. Mme Backes loue l’action de Michel Barnier dans la conduite de ces négociations.

Nous avons conclu sur les sujets du numérique, de la 5G et de la Chine. Un entretien passionnant ! + d’images

Cour de justice de l’Union européenne (CJUE)

Le juge français, Jean-Claude Bonichot, nous a accueillis au cœur de la cour suprême de l’Union européenne. Cette institution judiciaire multilingue délibère exclusivement en français, mais les justiciables peuvent bien évidemment plaider dans leur langue.

La CJUE compte actuellement 28 juges, soit un par état membre, 11 avocats généraux et un greffier. Le tribunal compte 56 juges (2 par état de l’UE). 900 personnes assurent la fonction linguistique pour traduire les documents, auxquelles s’ajoutent 70 interprètes pour les audiences.

Nous avons évoqué le délai de 15 à 16 mois de traitement des questions préjudicielles, justifié par la gestion des traductions dans chaque langue des états membres, afin de leur permettre de se prononcer.

Nous avons abordé les suites de l’arrêt de Ruyter qui a entraîné l’arrêt du prélèvement de la CSG-CRDS sur les revenus immobiliers en France pour les résidents de l’UE. Il est arrivé aux oreilles de la Cour que les remboursements de Bercy se font difficilement. Message reçu !

Le juge Bonichot exerce son 3ème mandat au nom de la France. Désigné par le président Jacques Chirac à la CJUE, il a été renouvelé par Nicolas Sarkozy, puis par Emmanuel Macron. Je le remercie de m’avoir permis de découvrir ce pilier de nos institutions européennes. + d’images

Banque européenne d’Investissement (BEI)

Réunion à la BEI avec Ambroise Fayolle, vice-président, Alice Terracol et Tanguy Desrousseaux, en présence de Bruno Theret.

En écho à l’annonce du Green deal par la Commission européenne, la BEI devient la banque du climat. Si la BEI ne financera plus les projets fossiles dès 2021 (gaz, pétrole et charbon déjà arrêtés), la part de projets « climat » passera de 25% à 50%.

Nous sommes également revenus sur les nombreux financements de projets français de la part de la BEI.

Le Brexit va entraîner le départ du Royaume-Uni comme actionnaire de la BEI, qui n’y perd rien…. les 27 États de l’UE se substitueront aux Britanniques.

Nous avons enfin évoqué la situation de l’Anefe et la possibilité d’offrir la garantie de la BEI aux emprunts contractés auprès des banques pour les projets de création ou d’extension d’écoles françaises à l’étranger. Idée à suivre…. + d’images

ENTREPREURIAT

Chambre française de Commerce et d’Industrie

La CCI française au Luxembourg m’a invité à participer à un déjeuner-débat en présence d’une quarantaine de ses membres et de Bruno Perdu, notre ambassadeur, dans le superbe cadre du Sofital Luxembourg Kirchberg.

Mon intervention a porté sur le thème de “la mobilité transfrontalière et les relations bilatérales France-Luxembourg”.

Il fut beaucoup question de cybersécurité et de l’influence de la Chine sur ce territoire.

Merci à Alexandra Benel, directrice de la Chambre, pour l’organisation de cet événement ; à Bruno Theret pour l’avoir imaginé ; à Vincent Decalf, vice-président pour l’avoir si bien animé et à tous les participants pour le partage de leur expérience et de leurs attentes pour étoffer notre relation bilatérale avec le Luxembourg. + d’images

COMMUNAUTÉ FRANÇAISE

Ambassade et consulat

Visite des lieux et réunion de travail avec Bruno Perdu, ambassadeur de France ; Johann Godin, consul ; Pascale Gay-Gressin, Première conseillère et Bruno Théret, conseiller consulaire.

Nous avons fait le point sur l’évolution de notre communauté au Luxembourg, 8ème communauté française dans le monde avec 53.000 Français au registre, dont un millier de plus par an !

Il faut souligner le service apporté à nos concitoyens dans le cadre transfrontalier, puisque 104.000 compatriotes franchissent la frontière chaque jour pour travailler dans le Grand-duché.

Nous avons évoqué les conséquences de la baisse des effectifs de la chancellerie diplomatique qui ne compte plus que deux personnes… Comment dans ces conditions répondre à l’attente, d’autant que les questions transfrontalières exigent beaucoup de temps ?

Dès lors, très difficile de répondre au téléphone, une liste d’attente de rendez-vous complète pour 3 mois… et donc les gens se plaignent.

Réception à la Résidence

Lors de mon discours devant les représentants de la communauté française du Luxembourg, j’ai considéré que notre ambassade était exemplaire au Grand-Duché et que nous pouvons nous féliciter des services rendus dans des conditions de plus en plus difficiles, voire impossibles, pour assurer correctement le « service public ». Ses agents ont été applaudis par l’assistance.

J’ai aussi partagé ma vision sur la refondation de l’UE et la nécessaire intégration des états des Balkans occidentaux, avant d’évoqué les différents scénarios du Brexit, saison 4 à partir du 1er février 2020 !

Enfin, je suis revenu sur mon mandat de sénateur-entrepreneur en “mode projets” pour évoquer en particulier celui qui concernait le Luxembourg. Le Sénat a adopté, le 17 octobre dernier, un projet de loi, dont j’ai été le rapporteur, qui vise concrètement à économiser des millions d’heures de transport perdues dans les embouteillages (Luxembourg : un texte pour faciliter la mobilité quotidienne de 100.000 frontaliers).

À l’issue de mon intervention, j’ai salué l’engagement de Bruno Theret au service des Français du Luxembourg et ses multiples initiatives dans les domaines économiques, culturels, éducatifs et social. Je lui ai remis une médaille du Sénat pour le remercier son précieux concours durant tout mon mandat. + d’images

IHEDN-Luxembourg

Vers un Erasmus de la défense ? J’ai assisté à la remise du rapport annuel du pôle régional IHEDN-Luxembourg à Bruno Perdu, ambassadeur de France au Luxembourg, de la part du président Christophe Déage et du rapporteur Francis Caspery, en présence de Bruno Theret, lui-même résident d’honneur de cette institution, de Brigitte Pochon et André Parthenay.

Intitulé « Au prisme de la Grande Région, du récit national vers un patriotisme européen », ce rapport est le fruit d’une réflexion profonde sur l’esprit de défense et qui propose des recommandations pertinentes en matière de communication, notamment à destination de la jeunesse.

Un Erasmus de la défense permettrait le développement d’échanges éducatifs entre les jeunes des États membres.

Si l’UE doit être une puissance militaire au même titre que les États-Unis ou la Chine, elle est aussi une force de paix et d’abord une paix entre ses États membres, dont l’esprit doit rejaillir à l’extérieur de ses frontières.

Association “le Citoyen au centre”

J’ai participé à la soirée de lancement de l’association « le Citoyen au centre », présidée par Bruno Theret, conseiller consulaire et co-fondée par 71 membres prestigieux.

Cela fût l’occasion d’avoir une présentation du livre « France-Allemagne, l’autre Brexit » par son auteur, Antoine Santoni, honoré du prix Edgar Faure, qui met en exergue la relation particulière entre les deux pays considérés comme le moteur de l’UE.

Félicitations à Bruno Theret pour sa capacité de rassemblement et d’animation. Il fait l’unanimité !

Les objectifs de son association consistent à
– initier des conventions et des consultations citoyennes relatives au climat, la transition énergétique, l’égalité des chances, l’éducation, l’emploi, la formation et la responsabilité sociale et tout autre sujet en lien avec la société pour répondre aux attentes des citoyens ;
– créer des débats en matière de politique publique afin de faire évoluer la société dans l’intérêt du bien commun ;
– soutenir des associations, des mouvements et des partis politiques qui partagent ses valeurs et ses idéaux ;
– être une force de proposition d’idées progressistes au centre de l’échiquier politique, notamment dans le contexte particulier du Luxembourg où réside une majorité de citoyens non nationaux et où travaille une importante population transfrontalière ;
– favoriser l’intégration des communautés non luxembourgeoises au Grand-Duché de Luxembourg ;
– éveiller les consciences et la participation des citoyens à la vie publique en créant des ponts entre les différentes sensibilités ;
– soutenir les bonnes pratiques vertueuses de la charte de la Diversité Lëtzebuerg, et également toute action de parité, de solidarité et de Responsabilité Sociétale des Entreprises ; la bienveillance et la tempérance guidant l’ensemble de ses actions. + d’images

CULTURE

Bibliothèque nationale du Luxembourg (BNL)

Visite de la nouvelle bibliothèque nationale du Luxembourg sous la conduite de sa directrice Monique Kieffer et en compagnie de Bruno Theret.

Inaugurée le 30 septembre 2019, elle incarne superbement la bibliothèque du 21ème siècle.

Son architecture offre des espaces lumineux, des rayonnages harmonieux, un système automatisé de retour des livres, une acoustique étudiée, des salles de conférences et d’exposition pour créer l’événement… tout semble réuni pour accueillir le public dans les meilleures conditions.

A noter que la BnL dispose de 11 salles de groupes, les “carrels”, réservables à distance et gratuitement. Toutes étaient occupées lors de mon passage. Monique Kieffer m’a confié qu’elle allait devoir raccourcir la durée de réservation de ces carrrels pour répondre à l’engouement du public ! + d’images

Journal des Français de l’étranger

Ce déplacement au Luxembourg a été couvert par Jean-Pierre Pont, fondateur et directeur du Journal des Français de l’étranger, pour lui permettre d’enrichir un dossier consacré au Bénélux.

Spécialiste de l’expatriation depuis plus de 20 ans, il est l’auteur de plusieurs ouvrages spécialisés comme Tour du monde de l’emploi, Guide du Routard de l’Expat, éditeur de La Voix de France magazine, et le créateur et directeur de la rédaction du magazine et du site internet www.francaisaletranger.fr

Débat : Demain, les robots – Mon intervention + réponse du ministre (vidéo 3:50)

Lyon organisera les Olympiades des métiers en 2023 (WorldSkills), une merveilleuse opportunité de changer le regard porté par les Français sur l’apprentissage et la formation professionnelle.

Quel est le plan qui permettra à la France de se positionner sur tous les nouveaux métiers lors de cette compétition ?

Marc Fesneau, ministre auprès du Premier ministre, chargé des relations avec le Parlement, m’a apporté des éléments de réponses, lors d’un débat le 9 janvier, à la demande de la délégation sénatoriale à la Prospective, sur les conclusions de l’excellent rapport de mes collègues Marie Mercier et René-Paul Savary, intitulé « Demain les robots : vers une transformation des emplois de service ».

Notre ministre a jugé que les Olympiades de Lyon constituaient un enjeu de visibilité et de valorisation des métiers, avant d’évoquer l’évolution de notre offre de formation et quelques solutions aux défis de recrutement de l’industrie numérique.

Cybersécurité – “Dans quel monde voulons-nous vivre en 2050 ?” (article dans GSM)

Mon entretien dans Global Security Mag, revue des professionnels de la sécurité informatique, m’a permis de revenir sur les cinq enseignements majeurs de notre audit consécutif à la cyberattaque de la plateforme de services Ariane du MEAE, il y a un an.

Je rappelle qu’en 2018, l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI) a été amenée à traiter 78 événements de sécurité relatifs à des attaques informatiques ayant touché des ministères français !

Lire l’article

VŒUX 2020 – Vidéo (2:50)

En ce jour de rentrée au Sénat, j’ai le plaisir de vous présenter mes meilleurs vœux.

INFOLETTRE n°128 – Édito : “Défis” (conseils consulaires) // Proposition de loi pour instaurer le bulletin de vote unique // Politique européenne : audition d’Amélie de Montchalin // Cybersécurité : audition de MC Saragosse, France Médias Monde / “Dans quel monde voulons-nous vivre en 2050 ?” (GSM – déc. 2019) // Public Sénat : Budget 2020, budget du pouvoir d’achat ? // Enseignement français : audition d’Olivier Brochet, DG de l’AEFE // Venezuela : rencontre avec le député JM Olivares // Islande : réponse non satisfaisante pour le dictionnaire Lexia // En CIRCONSCRIPTION : au Bahreïn – Manama (14-15 nov. 2019) / au Koweït – Koweït City (16-18 nov. 2019) / en Lituanie – Vilnius (29 nov.-1er déc. 2019) / en Belgique – Bruxelles (5-6 déc. 2019) / au Royaume-Uni – Londres (9 déc. 2019).

Lire : l’INFOLETTRE n°128 – 26 décembre 2019Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’InfoLettre n°128

“Défis”

Le ministre Jean-Baptiste Lemoyne en avait accepté le principe devant l’Assemblée des Français de l’étranger en octobre dernier.

Au détour du projet de loi relatif à l’engagement dans la vie locale et à la proximité de l’action publique, le Parlement aura exaucé le troisième des 31 défis des Français de l’étranger que nous avions exprimé à l’été 2014, lors de la campagne sénatoriale : “Affranchir les conseillers consulaires de la tutelle de l’administration en organisant l’élection du président du conseil consulaire”.

Il était destiné à prévenir tout litige entre les élus et les représentants de l’État. J’en avais fait l’expérience lors du premier conseil consulaire du 26 juin 2014 à Londres en proposant l’adoption de l’avis suivant :

“Considérant que les conseillers consulaires ne disposent d’aucune information permettant de connaitre de manière exhaustive la liste des projets aidés dans le cadre de la réserve parlementaire, alors que cette information pourrait leur être utile dans leur mission au sein des conseils consulaires pour l’action sociale (CCPAS) et dans les conseils consulaires pour l’enseignement et la formation professionnelle (CCPEFP),

Le conseil consulaire de Londres émet l’avis

– Que les parlementaires doivent associer les conseillers consulaires dans un exercice collectif de réflexion sur l’attribution de ces aides avant de prendre leur décision dans le respect de leurs prérogatives,

– Que le consul général de Londres doit informer les conseillers consulaires sur l’affectation des réserves parlementaires distribuées par son intermédiaire dans la circonscription de Londres.”

Le chef de poste avait refusé que l’avis voté par deux tiers des 9 conseillers consulaires et que les débats soient portés au procès-verbal. Cela avait fait le bonheur des élus de la majorité présidentielle d’alors, qui s’y étaient opposés.

Voilà pourquoi était inscrit dans notre document de campagne : “La loi prévoit que le conseil consulaire soit présidé par l’ambassadeur ou le consul général. Dès les premières réunions des conseils consulaires, il apparaît que cette disposition peut être comprise par l’administration comme une opportunité de droit de veto sur les débats, sur les procès-verbaux ou sur les décisions des élus consulaires. Cette tutelle de l’administration sur les élus n’est pas compatible avec l’esprit républicain”.

Concernant l’avis proposé sur la réserve parlementaire, j’ai déjà eu plaisir à constater que l’évolution des esprits a permis que son attribution soit d’abord rendue transparente ; puis, que les élus consulaires puissent éclairer les décisions par le biais du programme d’aide de Stafe.

Le troisième défi que nous proposions de relever avec mes collègues Jacky Deromedi et Christophe-André Frassa a fini par faire consensus puisque les députés LREM et Modem des Français de l’étranger l’ont repris à leur compte à l’Assemblée nationale, avec le soutien du gouvernement.

Je m’en réjouis et remercie tous ceux qui ont contribué à exaucer ce vœu à la veille des fêtes de Noël.Visuel HL125

Lors de mon dernier déplacement en Équateur aux côtés de Tannya Cerda-Bricard, conseillère consulaire, nos compatriotes de Manta touchés par le séisme de 2016 ont mis en lumière le fait que la France n’offre aucune assistance pour faciliter le redémarrage des activités des Français sinistrés.

Jean-Louis Mainguy, conseiller consulaire au Liban, m’a rapporté vendredi que la crise exceptionnelle qui affecte actuellement le Liban aurait plongé 40 à 50% de la population en dessous du seuil de pauvreté.

Afin de répondre au danger d’une famine qui toucherait 50% de la population libanaise, à laquelle notre communauté française appartient dans sa majorité, le gouvernement allemand étudierait un programme d’aide susceptible d’offrir 2 millions de plats à distribuer quotidiennement à une population de 4 millions d’habitants.

L’absence d’un fonds permanent de solidarité et d’entraide pour les services sociaux des consulats destiné à nos compatriotes les plus exposés fait toujours cruellement défaut, déplore Jean-Louis Mainguy en écho à aux propos exprimés par Tannya Cerda-Bricard, trois ans plus tôt.

Voilà un autre des 31 défis qui reste à relever en 2020 ! Découvrir l’InfoLettre n°128

Proposition de loi pour instaurer le bulletin de vote unique

Je me suis associé à la proposition de loi de mon collègue Cyril Pellevat qui veut instaurer un bulletin de vote unique lors des élections en France, ce qui serait alors également le cas dans nos consulats à l’étranger.

Le bulletin unique consiste à remettre à l’électeur une feuille à cocher, pratique courante aux États-Unis, en Belgique ou en Allemagne.

D’un point de vue pratique, il pourrait s’agir d’une feuille A4 comportant des cases destinées à chaque parti et aménagées avec les photos, slogans ou logos. Chaque case devra être de même taille et l’ordre sera déterminé par un tirage au sort.

Quels sont les avantages du bulletin unique ? On pourrait répondre que ce dispositif ne présente que des avantages.

D’abord, mettre un terme à un vaste gâchis financier et écologique. À Boston, notre consul général m’avait fait constater que les bulletins des élections européennes étaient pour la quasi-totalité détruits sans même avoir servi. Juste un chiffre : 1300 tonnes de bulletins ont été imprimées en 2017. Avec le bulletin unique, seules 110 tonnes de bulletins auraient été nécessaires, a-t-on calculé.

Ensuite, cela permettrait aux petits partis, qui n’ont pas les moyens d’imprimer leurs bulletins, de figurer sur ce bulletin unique.

A remarquer que ces bulletins uniques seraient financés par l’État qui aurait également la charge de leur impression et distribution.

Le coût induit pour l’État serait compensé par la baisse des remboursements des frais de campagne, selon cette équation : le coût des bulletins correspond à 1,5% du remboursement de la campagne ; il est donc proposé que le remboursement des frais (pour les partis ayant remporté plus de 5% des voix) soit abaissé de 47,5% à 46%.

Lire la PPL n°25

Forum des CCE / Marseille : les nouvelles routes de la soie

Ce 19 décembre, je me suis rendu à Marseille à l’invitation d’Alain Bentejac, président des CCE, afin de participer au forum annuel des conseillers du Commerce extérieur qui s’est tenu dans le cadre du magnifique palais du Pharo.

Félicitations aux organisateurs et animateurs de ce rendez-vous éclairant et passionnant. Ce fut une heureuse opportunité de retrouver de nombreux CCEF rencontrés autour de la planète, mais aussi de découvrir des personnalités.

En début de matinée, les CCE nous ont fait partager leur vision sur les Nouvelles routes de la soie (Belt and Road Initiative, BRI), à la lumière d’une enquête d’opinion sur le sujet. Les conseillers identifient trois types de menaces: la concurrence avec la Chine, qualifiée à plusieurs reprises de « déloyale » ; l’imposition de normes chinoises à l’échelle mondiale qui traduiraient les ambitions hégémoniques de Pékin ; le peu d’impact positif sur les économies locales des initiatives chinoises.

Interrogés sur l’avenir des relations économiques franco-chinoises, les CCE adoptent en grande majorité une position résignée : la Chine est un acteur incontournable et inévitable en face duquel nous n’avons pas les capacités de résister.

Afin d’éviter un rapport de force qui jouerait en défaveur des entreprises françaises, les CCE appellent à la mise en place par nos pouvoirs publics d’une stratégie claire qui permettrait une régulation de la puissance chinoise et un encadrement de la concurrence.

L’avenir d’une coopération avec la Chine peut certainement être bénéfique, à condition d’adopter une stratégie prédéfinie à l’échelle européenne et de faire preuve d’une grande fermeté dans les négociations.

Cybersécurité – Audition de MC Saragosse, France Médias Monde – Vidéos (1:50 + 3:00)

Notre Commission des Affaires étrangères et de la Défense a auditionné, le 11 décembre, Marie-Christine Saragosse, président-directeur général de France Médias Monde.

FMM est l’opérateur de notre politique audiovisuelle extérieure, à travers divers médias (France24, RFI, MCD, CFI), qui se veut porteur d’une information vérifiée, plurielle et indépendante.

Dans sa présentation, Mme Saragosse a inscrit d’emblée sa mission au cœur d’une “guerre mondiale de l’influence”, notant que certains états tentaient sciemment de déstabiliser nos démocraties par des fausses informations ou des informations ciblées qui visent à influencer le résultat de nos élections.

Celle-ci déplore que les crédits de France Médias Monde soient constamment rabotés, “la faiblesse de nos moyens est un véritable contre-sens stratégique”.

Partant du principe que l’on ne pouvait pas lutter seul contre les infox, j’ai voulu savoir si la présidente avait une stratégie d’alliance avec d’autres médias porteurs de valeurs démocratiques avec des objectifs communs. J’ai aussi porté son attention sur le cas de Djibouti où les Chinois ont supplanté RFI pour émettre en langue française.

J’ai particulièrement apprécié l’extrême vigilance, autant que la pugnacité de Marie-Christine Saragosse sur les questions de lutte contre l’infox et de cybersécurité.

Celle-ci n’a pas hésité à dire que nous vivons une “guerre froide de l’information” alimentée par des pays qui veulent manipuler les opinions, “sans oublier les cyber-attaques sur les structures”. La présidente a souligné que les mesures d’économie imposées à son groupe “creusent l’écart avec nos concurrents”. Par exemple, il faudrait former du personnel qui puisse lutter contre les infox en diffusant des informations en langue peul.

En réponse à ma question, je remercie Mme Saragosse de nous avoir détaillé son mode opératoire avec Facebook, puis détaillé la nature de ses partenariats internationaux, dans le but d’éliminer les fausses informations.

En circonscription en Belgique – Bruxelles (5-6 déc. 2019)

Pour mon 11ème déplacement en Belgique, j’ai eu le plaisir de retrouver Hélène Farnaud-Defromont, ambassadrice de France en Belgique, en poste à Bruxelles depuis cet été. Elle fut une remarquable directrice de l’AEFE et un soutien précieux du plan École au Royaume-Uni.

François Pernot, président de la Chambre de commerce France-Belgique, a participé à notre réunion de cadrage destinée à faire le point sur la situation politique fédérale et régionale, 200 jours après les élections.

L’engagement de notre ambassadrice pour favoriser les échanges économiques bilatéraux et consolider notre présence constitue un bel atout pour la France.

Entrepreneuriat

Chambre de commerce et d’industrie France-Belgique

La Belgique est la première destination des entreprises françaises tentées par l’international.

Depuis le début 2019, l’État a confié à la CCIFB la concession de service public d’aide à l’export, faisant de la chambre un guichet unique des entreprises. Une évolution significative lorsqu’on sait que 100 à 200 succursales d’entreprises françaises s’installent chaque année en Belgique.

Forte de 300 entreprises membres, la CCIFB est présidée par François Pernot qui a pris, cette année, la succession de Renaud Bentégeat, élu en juin dernier président de CCIFI (Chambre de commerce et d’Industrie françaises à l’international).

J’ai rencontré l’équipe opérationnelle dirigée par Anne-Christine Genouville et visité le centre d’affaires de 1700 m2 de bureaux équipés d’une conciergerie. Les bureaux se louent à la journée, au mois ou à l’année.

Au travers de son service d’Appui aux entreprises, la chambre offre une vaste gamme de services pour les sociétés françaises cherchant à exporter ou à s’implanter en Belgique.

Afin d’approfondir mes connaissances sur le marché belge qui pèse autant pour notre économie que celui des États-Unis, j’ai eu une série d’entretiens avec des entrepreneurs de la CCIFB. Je les remercie pour le temps qu’ils m’ont consacré : François Pernot, président ; Hervé Lefébure, Avertima ; Alix Hubin, Plastuni Opérations ; Antoine Kerrinckx, Atos ; Stéphane Roussier, Gaster. +d’images

CCEF de Belgique

J’ai eu le plaisir de participer à la réunion du comité Belgique des CCEF, à l’invitation de son président, Etienne Rousseau. Cet événement s’est tenu en présence de Claire Monné, responsable du service économique à l’ambassade et d’Anne-Christine Genouville, directrice de la Chambre de commerce française en Belgique (CCIFB).

J’ai été d’emblée marqué par l’excellent état d’esprit qui règne chez les conseillers du commerce extérieur de Belgique et leur volonté de faire émerger des idées nouvelles pour renforcer l’efficacité de la Team France Export.

À titre d’exemple, l’idée de créer un service Mentoring pour que les CCEF accompagnent les entrepreneurs qui s’implantent en Belgique, grâce au soutien de la CCIFB. Justement, Etienne Rousseau a souligné que s’il y avait une chose à retenir, c’était que le guichet unique à l’export fonctionnait bien.

Autre bonne nouvelle, les relations sont au beau fixe entre nos deux pays. Le chômage baisse en Belgique, preuve que les mesures prises par le gouvernement de Charles Michel portent leurs fruits. La région Flandres affiche même le plein emploi avec un taux de chômage qui s’élève à 3,9%.

Je remercie Etienne Rousseau de m’avoir permis d’échanger avec les CCEF qui ont apporté un éclairage utile à ma mission, tout autant que Renaud Bentegeat, président du réseau CCIFI et François Pernot, président de la Chambre de commerce France-Belgique qui m’ont accordé de leur temps pour des entretiens privilégiés.

Enfin, comment ne pas signaler que cette réunion m’a donné le plaisir de revoir Jean-Louis Dubrule, entrepreneur hors normes et doté d’un admirable sens de l’innovation ? +d’images

Éditions du Lombard (BD)

Visite du siège des Éditions du Lombard, l’un des sept éditeurs de bandes dessinées du groupe Média-Participations, en compagnie de Joseph Montagne, en charge du développement des activités.

Le bâtiment est surmonté d’une enseigne géante, classée, à l’effigie de Tintin et Milou que l’on ne peut manquer en sortant de la gare Bruxelles-Midi, où arrivent Thalys et Eurostar.

Avec un chiffre d’affaires d’environ 550 millions d’euros, Média-Participations est le quatrième groupe français d’édition. Ce résultat est le fruit d’une politique combinant une croissance interne reposant sur une forte créativité éditoriale et certaines acquisitions ciblées et complémentaires.

Le groupe emploie plus de 1500 personnes réparties dans plusieurs pays européens (France, Belgique, Suisse, Allemagne) et aux États-Unis. Média-Participations vend 50 millions de livres par an, dont 16 millions d’albums de bandes dessinées.

Créé en 1946, le Lombard avait pour mission d’assurer la diffusion et la vente du journal de Tintin, un hebdomadaire de bandes dessinées créé simultanément à l’initiative de l’éditeur Raymond Leblanc, en collaboration avec des auteurs-dessinateurs comme Hergé (Tintin) ou Edgar Jacobs (Blake & Mortimer).

C’est au travers de deux séries BD des éditions du Lombard (Yakari et Clifton) que j’ai lancé mon activité d’édition, afin de promouvoir la bande dessinée franco-belge sur le marché international en langue anglaise, il y a tout juste 14 ans.

Très heureux d’avoir pu visiter ce lieu historique de la bande dessinée et rencontré la nouvelle génération qui anime cette maison d’édition avec le même enthousiasme que ses glorieux prédécesseurs. +d’images

Islande : Réponse non satisfaisante pour le dictionnaire Lexia

Lors de mon déplacement en Islande en juin 2019 (compte-rendu), je suis rentré avec l’objectif d’aider à finaliser le projet Lexia, dictionnaire en ligne islandais-français, d’autant que c’est le seul projet de coopération bilatéral entre les gouvernements français et islandais.

En effet, il n’existe toujours pas de dictionnaire en ligne, ce qui est un obstacle majeur à l’apprentissage de la langue française en Islande, la version papier datant de 1950. Les travaux de Lexia ont été lancés en 2015 par une équipe de linguistes au sein de l’université d’Islande et sa rédaction est déjà réalisée à 75%.

Lors de ma visite de l’Alliance française de Reykjavik (à l’image), j’ai appris que ce projet était actuellement à l’arrêt, faute du versement par la France de la troisième et dernière tranche de subvention (40 000 euros).

Revenu à Paris, j’ai posé une question écrite au ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

La réponse qui m’est parvenue quelques mois plus tard a le mérite d’être détaillée, mais elle demeure peu éclairante, tant elle multiplie les angles d’analyse : budget prévisionnel sous-estimé, multiplicité des donateurs ou encore accompagnement vers de nouveaux financements sur fonds de l’UE…

Le MEAE assure, en conclusion, qu’il “continue à suivre de près l’avancement de ce projet”… en faisant référence à une réunion du mois d’avril, antérieure à ma visite en Islande !

Quand et comment le chantier sera-t-il débloqué ? Aucune idée !

Question (04/07/2019) & Réponse (28/11/2019) : LIRE