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Invalides – L’ange de Diên Biên Phu – Hommage

“Je n’ai fait que mon devoir”

À l’invitation de Sébastien Lecornu, ministre des Armées, j’ai assisté à l’hommage national rendu à
Geneviève de Galard, Grand-croix de la Légion d’honneur, ce 7 juin, dans la cour d’honneur de l’Hôtel national des Invalides, aux côtés, de Valérie Rabault, vice-présidente de l’Assemblée nationale, des anciens ministres de la défense Michèle Alliot-Marie et Charles Millon, et d’édiles parisiens.

Geneviève de Galard, surnommée « l’ange de Diên Biên Phu », “était l’incarnation féminine de la bravoure sous le feu et du sens de la mission au service des autres », a déclaré Thierry Burkhard, chef d’État-major des Armées.

Unique femme de l’armée française présente sur le camp de Diên Biên Phu, celle-ci fait montre de force morale et abnégation sous le déferlement des bombardements incessants.

Armée d’une simple trousse de premiers secours, l’infirmière de 29 ans soigne et accompagne pendant soixante jours plus de 3000 soldats français blessés. Les conditions de vie y sont accablantes, les morts sont légion et les médicaments manquent. Dans l’enfer de la guerre, la jeune infirmière soigne, soulage et réconforte les mourants.

Au sortir de la guerre, la France découvrait sur la une des journaux le visage « l’héroïne de Diên Biên Phu », elle qui ne cessera de répéter aux journalistes qu’elle n’avait « fait que son devoir ». +d’images

D-DAY – The French Will Never Forget !

Belle soirée d’hommage organisée, ce 6 juin, par l’association The French Will Never Forget au pont de Grenelle, face à la statue de la Liberté, à l’occasion de la commémoration du 80ème anniversaire du D-Day.

Mes félicitations à Paul Bensabat, Patrick du Tertre, Jean-Pierre Heim et Christian Millet, les présidents fondateurs.

Philippe Goujon, maire du 15e arrondissement, la Mezzo-soprano Farrah el Dibany, la musique des troupes de marine, les représentants d’associations d’anciens combattants, ainsi que les entreprises sponsors ont formidablement contribué à la réussite de cet événement qui a attiré de nombreux parisiens. +d’images

Omaha beach – 80ème anniversaire du Débarquement – D-Day 80 – Mémoire

Ce 6 juin, j’étais présent aux côtés de Gérard Larcher, président du Senat et de nombreux collègues parlementaires pour saluer la mémoire de celles et ceux qui ont participé à la libération de la France et exprimer la gratitude éternelle de notre pays envers leur sacrifice.

Excellente organisation tout du long d’une longue journée qui s’est déroulée de 8.30 à 23.00.
Deux trains spéciaux étaient affrétés entre Paris et Caen pour les parlementaires et les diplomates.

Entretien privilégié avec Ioana Bivolaru, ambassadrice de Roumanie et Pavlos Kombos, ambassadeur de Chypre lors du voyage vers Caen.

La liaison routière entre Caen et Omaha Beach était fermée au public pour raisons de sécurité.

Temps d’échange avant la cérémonie avec les parlementaires et les diplomates. J’ai discuté avec les ambassadeurs de Djibouti, Yémen, Jordanie, Pakistan, Hongrie, Andorre, Arménie, Bosnie-Herzegovine, Mexique, Pérou, Brésil, Paraguay, Costa Rica, Argentine, Singapour… et fait une photo souvenir avec plusieurs d’entre-eux en compagnie du président Larcher.

Ovations à l’arrivée des vétérans et du président ukrainien Zelensky.

Ballet de nombreux chefs d’État, dont le président américain Jo Biden, le Prince William, le premier ministre Trudeau ou encore le chancelier allemand Scholz

Les Britanniques David Cameron, ministre des Affaires étrangères et Keir Starmer, pressenti prochain premier ministre labour, étaient assis côte à côte.

Keir Starmer est venu échanger directement avec le président Zelensky.

Le gouvernement français était très largement représenté autour du Premier ministre Gabriel Attal, Roland Lescure, ministre de l’Industrie et élu député pour l’Amérique du Nord, et Franck Riester, ministre du Commerce extérieur, de la Francophonie et des Français de l’étranger.

Les élus des Français de l’étranger qui ont participé sont les députés Christopher Weissberg, Amal Amélia Lakrafi, Alexandre Holroyd, député pour l’Europe du Nord, Meyer Habib, les sénateurs Samantha Cazebonne et Yan Chantrel.

Superbes chorégraphies d’enfants sur des musiques inspirantes avec Lambert Wilson en maître de cérémonie.

En clôture, le discours du Président Emmanuel Macron qui a rappelé : « Nous sommes tous des enfants du débarquement ! »

Avec une remarquable synchronisation, la patrouille de France est arrivée très exactement au moment, où Emmanuel Macron rendait hommage au courage du Président Zelensky, et du peuple ukrainien. +d’images

Paris cyber week : Discours d’ouverture

Les pays démocratiques doivent reprendre l’initiative.

Une force de dissuasion cyber internationale doit être créée pour détruire la cyber muraille de Chine sur commande.

Pour bâtir cette force, il faut du courage politique, de la solidarité et retrouver l’inspiration d’Alan Turing et de Bobby Fisher.

 

DISCOURS – traduit de l’anglais  (english version)

Madame, Monsieur,

Merci Sébastien pour cette invitation.

Je siège au Sénat depuis 10 ans pour représenter les Français de l’étranger.
60 % de mon temps à l’étranger. 537 déplacements dans 114 pays.
Je suis Vice-Président de la Commission Affaires Étrangères et de la Défense
J’ai intégré la lutte contre les « Fake news » dans la loi de programmation militaire de 2018.

Dans la dernière loi de programmation militaire de 2023, j’ai intégré la garantie de liberté de circulation maritime par notre marine militaire en mer de Chine méridionale et dans le détroit de Taiwan.

Je suis en charge de la cyber depuis 7 ans au Sénat.

Je suis un cyber paranoiaque.

En 1999, j’ai lancé ma market place sur internet, un vendredi à 15h00.
Le lundi, mon marketing manager se vantait des chiffres de trafic sur notre serveur étaient exceptionnels.
Mon IT Manager a demandé à me parler discrètement peu après : « Samedi à 3 heures du matin, quelqu’un est entré sur nos serveurs et a downloadé des films pour adultes.
Le monde entier les a téléchargés tout le week-end. »

Mon marketing manager m’a alors suggéré d’évoluer vers l’industrie pornographique.
J’ai préféré m’équiper de Firewall.
Vous comprenez maintenant pourquoi j’ai développé une cyber paranoia.

Demain, sera le 80ème anniversaire du jour J.

Il y a 80 ans, des milliers de soldats vivaient, aujourd’hui, la dernière journée de leur vie.
Je serai demain à Omaha Beach pour saluer leur mémoire et exprimer la gratitude éternelle de notre pays envers leur sacrifice.
La réussite du D.day doit beaucoup à Alan Turing qui a réussi à déchiffrer le code Enigma utilisé par l’armée allemande pour transmettre des informations militaires.
Ce code, qui changeait toutes les 24 heures et possédait des milliards de combinaisons, était réputé inviolable.
Turing a sauvé un nombre considérable de vies.
C’est encore Alan Turing qui a préfiguré l’intelligence artificielle en 1950.

Hier, nous discutions de ce que pourrait être la sécurité du Cyberspace dans 80 ans.

Quelque chose me dit que nos successeurs continueront à parler de sécurité, que des pays chercheront à décrypter les données cryptées comme il y a 80 ans et aujourd’hui.

L’informatique quantique les aura fait entrer dans une nouvelle dimension.

Il y a 80 ans, grâce à des héros, l’Europe a recouvré sa liberté.

Il y a tout juste 35 ans, le pouvoir chinois massacrait la liberté et ses étudiants sur la place Tiananmen, parce qu’ils réclamaient l’instauration de la démocratie.

Sa maîtrise de la technologie lui a permis de créer un cyber-mur pour imposer un contrôle social de sa population en combinant réseaux sociaux, caméras à reconnaissance faciale et intelligence artificielle.

Le Parti communiste chinois a fixé 2049, année de son centenaire, pour que la Chine impose son leadership au monde.

La question qui se pose à nous : Dans quel monde voulons-nous vivre en 2049 ?

Voulons-nous vivre dans un monde où la démocratie, les libertés individuelles seront respectées ou dans un monde où chacun doit se conformer à un ordre déterminé par le parti ou un autocrate ?

Nous sommes confrontés à une guerre hybride.

La dimension cyber qui comprend le secteur criminel, l’espionnage et l’action militaire qui nous préoccupe à la Paris cyber week, n’est pas le seul.

Il faudrait aussi évoquer la traite des êtres humains et de migrants envoyés par vagues pour submerger nos frontières… ou encore les crimes portant atteinte à l’environnement que sont l’exploitation minière illégale et le trafic de métaux et de minéraux.

Notre commission d’enquête sur le narcotrafic vient de rendre son rapport.
Les précurseurs chimiques chinois composent 70% de la cocaïne.
J’ai pu constater leur présence dans ces laboratoires au plus profond de la jungle, il y a deux semaines.
Ces produits chimiques de l’empire du Milieu sont la source des drogues synthétiques comme le fentanyl à l’origine d’environ 120 000 morts aux USA en 2023.

Avec Hong-Kong, devenu le trou noir du blanchiment, Pékin est aux deux extrémités de la “supply-chain” du Narcotrafic, une des composantes de la guerre hybride à laquelle les démocraties sont livrées.

Le blanchiment pour laver l’argent du crime organisé, éviter les taxes ou contourner les sanctions économiques.

Nous pourrions également développer tous les aspects de la désinformation.
Il n’y a pas de canon pour détruire un mensonge.

Des états totalitaires ou autoritaires s’en prennent quotidiennement aux démocraties et relativisent l’intérêt de respecter les droits de l’Homme. Dans cette bataille des opinions, les démocraties ne doivent pas se montrer naïves.

Au début de la crise du Covid en mars 2020, l’ambassade de Chine à Paris, a fait un communiqué indiquant que la France laissait mourir ses personnes âgées dans les EPADH.

J’avais produit un rapport, et réclamé la mise en place d’une “force de réaction cyber”, seule capable de réagir et de lutter offensivement contre les ennemis de nos valeurs républicaines.

15 mois plus tard, l’agence nationale Viginum voyait le jour en France pour détecter les attaques informationnelles.

Viginum traque désormais les ingérences étrangères sur internet.

Il se révèle précieux pour affronter les modes opératoires de plus en plus sophistiqués observés à la veille des Jeux Olympiques.

Le 25 mars dernier, le département de la Justice américain a dévoilé un acte d’accusation, contre 7 ressortissants chinois appartenant au groupe de hackers APT31 qui rapporte directement au ministère chinois de la Sécurité d’État.

116 parlementaires, issus de 15 pays, dont je fais partie, ont été attaqués par un groupe de hackers APT31 qui rapporte directement au ministère chinois de la Sécurité d’État.

Je remercie les services du FBI et du département de la Justice pour leur action et de nous avoir informé.

Il s’agit clairement d’un acte de cyber-guerre, commis par une dictature 2.0.

À partir de cette semaine, dans le cadre de mes prérogatives en matière cyber, nous avons commencé le travail du sénat français afin d’évaluer ce qu’il convient désormais de faire lorsque notre pays est victime d’un acte de cyber-guerre.

Je remercie à nouveau Sébastien de m’avoir permis de réunir au sénat ce lundi, certains des participants pour partager leur regard et ouvrir la séquence des auditions suite à l’attaque APT31.

Allons-nous rester sans réagir ?

J’ai créé mon entreprise à 20 ans.
Mon entreprise a collaboré à la création de plusieurs systèmes d’armes et j’ai travaillé avec Roland Moreno, l’inventeur de la carte à puce.
Je disais alors autour de moi : votre présent est mon passé.

Depuis que je suis au Sénat, j’ai l’impression que je vis dans le passé de quelqu’un d’autre. Nous sommes toujours en réaction.

Nous subissons tellement d’attaques cyber que j’ai l’impression que nous sommes des punchings balls.
Nous sommes dépassés.
Les Chinois font des choses sur nos réseaux que nous observons, mais que nous ne comprenons pas.
Ils préparent une guerre. Ils sont déjà chez nous.

Chacun d’entre nous a des vulnérabilités.
Les pays démocratiques doivent reprendre l’initiative.

Mon oncle m’a appris à jouer aux échecs.
Lorsque j’avais 10 ans, chaque jour, nous allions acheter le journal pour analyser les parties du championnat du monde qui opposait Bobby Fisher à Boris Spassky.
Seul, face aux grands maîtres soviétiques, qui dominaient le monde des échecs depuis plusieurs décennies, Bobby a été imprévisible.
Il a trouvé les failles et l’a emporté.

Face à la Chine, nous devons suivre son inspiration et agir de même.

Depuis trop longtemps, nous ne répondons pas aux cyber attaques.

On nous argumente que ce serait l’escalade.

Le PCC n’a plus peur de nous.

Il voit les démocraties comme des systèmes faibles et prévisibles.

Nous devons les surprendre.

Une force de dissuasion cyber internationale doit être créée pour détruire la cyber muraille de Chine sur commande.

Pour bâtir cette force, il faut du courage politique, de la solidarité et retrouver l’inspiration d’Alan Turing et de Bobby Fisher.

Il faut comprendre qu’aucun pays démocratique, même les Etats-Unis n’ont la taille critique pour rivaliser seul face aux menaces de la Chine à présent.

Face à une Chine hyper centralisée, les démocraties apparaissent divisées.
La fragilité de notre édifice, vient d’une fragmentation des Etats, et d’une séparation entre les acteurs publics et privés.

L’UE a fait de grands pas vers l’unité en faisant émerger une Europe de la cyber souveraineté.
Même unie sur le sujet, l’UE n’aura pas la taille critique.

Les Etats-Unis prônent une cyber solidarité. Ils ont raison.

Et je veux remercier Phil Stupak, de la Maison Blanche pour tout le temps qu’il m’a consacré et la confiance qu’il m’a accordée.

Un partenariat fort entre les États-Unis et l’UE, mais également avec les entreprises privées doit s’opérer.

A Washington, les gens de Google m’ont confié. La Russie est plus grande que l’Ukraine. Sur internet, Google est plus puissant que la Russie.

AWS a fait ses preuves pour permettre à l’Ukraine d’être résiliente au début de l’invasion russe.

La collaboration US-UE, Public-privé, doit pouvoir s’opérer comme nous le faisons dans le nucléaire et commencer par exemple en partageant nos vulnérabilités réciproques en toute transparence.

Je remercie Daniel Le Coguic, président de l’ACN, d’avoir promu cette idée.

Pourquoi les membres de l’IPAC (Inter-Parliamentary Alliance on China) ont été attaqués ? Parce que Pékin nous craint.

Je pense que nous devons construire une alliance interparlementaire internationale du cyber pour accompagner et soutenir une politique de cyber solidarité.

Il n’y a pas de système qui n’a pas de vulnérabilité.

Il existe des moyens de détruire la cyber muraille de Chine… de l’intérieur… et de libérer les Chinois de cette dictature 2.0.

Le Parti communiste chinois annonce fièrement leur plan à long terme pour diriger le monde d’ici à 2049.

Les démocraties ont également un plan à long terme.

C’est d’empêcher les communistes chinois d’accomplir leur plan.

Je vous remercie.

VERSION originale en anglais

ANEFE : 4 nouveaux membres et un renouvellement

Quatre nouveaux membres ont adhéré à l’ANEFE (Association Nationale des Écoles Françaises de l’Étranger), à la faveur du conseil d’administration que j’ai présidé, ce 27 mai :
– Le Collège du Léman de Genève (Suisse) ;
– L’OFALycée à Winchester (États-Unis) ;
– Le Lycée français international Georges Pompidou à Dubaï (Émirats Arabes Unis) ;
– L’École française de Bristol (Royaume-Uni).

La modification des statuts de l’ANEFE, intervenue fin 2023, autorise désormais les établissements non homologués par l’Éducation nationale à rejoindre l’association.

Cette démarche est destinée à réunir tous les établissements enseignant en français à l’étranger pour faciliter l’atteinte de l’objectif 2030 de doublement des élèves dans l’enseignement français à l’international, défini par le Président de la République.

Par ailleurs, la composition du bureau de l’ANEFE a également été renouvelée.

. Dana Gruia-Dufaut, secrétaire générale de l’Anefe, succède à Bruno Foucher, désormais ambassadeur de France en République centraficaine, et occupe désormais le poste de vice-présidente.
. Michel Monsauret devient secrétaire général.
. Pascal Rakovsky retrouve le poste de trésorier-adjoint, qu’il a occupé précédemment.

Le nouveau secrétaire général a également présenté la première version du futur site internet de l’ANEFE, ainsi que le nouveau “Guide ANEFE”, conçu pour informer au mieux les familles sur les prestations offertes par les établissements de notre réseau, qui facilitera des choix éclairés pour l’éducation de leurs enfants.

LE BUREAU DE L’ANEFE AU 27/05/2024 :
Olivier Cadic – Président
Dana Gruia-Dufaut – Vice-Présidente
François Normant – Vice-Président
Michel Monsauret – Secrétaire général
Sébastien Ricout – Trésorier
Balkis Kaouk – Secrétaire générale adjointe
Pascal Rakovsky – Trésorier adjoint

Médias – « Ingérences étrangères : « La désinformation est devenue une véritable arme de guerre », alerte Jean-Noël Barrot » (Public Sénat – 29/05/2024)

Alexis Graillot (Public Sénat) rend compte de l’audition du ministre de l’Europe, Jean-Noël Barrot, devant la commission d’enquête sénatoriale sur les influences étrangères.

Le ministre a dénoncé une « brutalisation des relations internationales » depuis une dizaine d’années, notamment à l’initiative de la Russie, dont il a pointé les « moyens sans commune mesure », dans la propagation de fausses informations.

Extrait

(…) le ministre citant également « la Chine, la Turquie et l’Iran ». On se souvient par exemple des cyberattaques chinoises, ayant touché en 2022, sept parlementaires français, parmi lesquels Olivier Cadic, qui s’en était particulièrement ému lors d’une question au gouvernement, fin avril dernier.

Lire l’article sur Public Sénat : Ingérences étrangères : « La désinformation est devenue une véritable arme de guerre », alerte Jean-Noël Barrot

INFOLETTRE n°234 – Mai 2024

Lire : l’INFOLETTRE n°234 – Mai 2024Logo HebdoLettre bleu - Rond75

ÉDITO

La Chine est aux deux extrémités de la “supply-chain” du Narcotrafic

Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,

La commission d’enquête sénatoriale sur le Narcotrafic pour laquelle je me suis engagé en qualité de vice-président a rendu son rapport ce mois-ci.

De nombreux enseignements en ont été tirés, et je salue l’engagement et le travail du président, le sénateur Jérôme Durain et du rapporteur, le sénateur Étienne Blanc.

À l’issue d’une tournée en Amérique latine de 12 jours qui m’a conduit successivement au Pérou, Bolivie et Paraguay, dans lesquels j’ai rencontré les trois ministres de l’Intérieur et le ministre des Affaires étrangères du Pérou, j’ai tenu une conférence de presse à Asuncion, pour que l’on cesse d’opposer pays producteurs et consommateurs de drogue.

Ils sont les deux faces de la même pièce.

Je suis reconnaissant envers Eduardo del Castillo, ministre de l’Intérieur de Bolivie, de m’avoir invité à assister à une journée d’action des forces anti-drogue au plus profond de la forêt amazonienne, qui a nécessité hélicoptères, pirogues et marches dans la jungle pour détruire deux laboratoires fabriquant la cocaïne et une piste d’atterrissage clandestine utilisés par les narco trafiquants.

Ces forces sont en première ligne d’une guerre dans laquelle les pays occidentaux ne mettent que trop peu de moyens.

Pas surprenant que, dans ces conditions, le crime organisé nous submerge, comme notre commission d’enquête l’a constaté.

Les précurseurs chimiques chinois composent 70% de la cocaïne.
J’ai pu constater leur présence dans ces laboratoires au plus profond de la jungle.

Ces produits chimiques de l’empire du milieu sont la source des drogues synthétiques comme le fentanyl à l’origine d’environ 120 000 morts aux USA en 2023.

Avec Hong-Kong, devenu le trou noir du blanchiment, Pékin est aux deux extrémités de la “supply-chain” du Narcotrafic, une des composantes de la guerre hybride à laquelle les démocraties sont livrées.

En réponse à la déclaration “Défendre la liberté, la stabilité et la paix !” portée par William Lai nouveau président de Taïwan, Pékin a encerclé l’île en guise de “punition” et promis que ces “séparatistes” de Taïwan finiront “dans le sang”.

À la veille d’un vote déterminant pour les élections européennes, il apparaît qu’aucun des 27 états de l’Union européenne n’a la taille critique pour relever seul les défis imposés par la guerre hybride qui est livrée aux démocraties.

Depuis le 11 septembre, le leadership des États-Unis sur le monde occidental est affaibli.
Le Parti communiste chinois s’impose comme le leader de tous les régimes autocratiques qui piétinent les droits humains.

Les partisans d’un développement qui respecte les libertés individuelles ont besoin d’une Europe solide pour constituer un co-leadership aux côtés d’une démocratie américaine affaiblie.

Voilà pourquoi j’espère que les Européens voteront pour des listes qui cherchent à renforcer l’UE plutôt qu’à l’affaiblir.

Fidèlement,

Olivier CADIC

Sommaire :

HOMMAGE
. Jean-François Pactet, ambassadeur de France au Sri-Lanka

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER
. Violences faites aux femmes françaises à l’étranger ; Roumanie ; Rwanda ; Fête des écrivains

EN CIRCONSCRIPTION
> Éthiopie ; Pérou ; Bolivie ; Paraguay

SÉNAT CYBERSÉCURITÉ
. Chine ; Cyber-attaque contre les parlementaires par des hackers chinois ; LPM : moyens Cyber

SÉNAT NARCOTRAFIC
. Rapport de la commission d’enquête sur le Narcotrafic

SÉNAT COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGERES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES
. Belgique ; PPL Ingérences étrangères ; Taïwan

MÉDIAS
. Revue de presse

Découvrir l’InfoLettre n°234

En circonscription au Asuncion – Paraguay (17-19 mai 2024)

Mes remerciements à Pierre-Christian Soccoja, ambassadeur de France au Paraguay, qui m’aura organisé un remarquable agenda dans un temps très contraint et durant un week-end.

Il a su donner du relief et de l’éclat à ma mission et a démontré combien un diplomate expérimenté sait rendre l’action de la France, efficace et visible.

Je lui exprime toute ma gratitude.
.

Lutte contre le narcotrafic

Ministre de l’Intérieur

Il a fallu tout le talent et la bienveillance de notre ambassadeur Pierre-Christian Soccoja pour reconstruire mon agenda de déplacement au Paraguay écourté de 24 heures afin me permettre de participer à l’opération des forces spéciales anti-drogues en Bolivie (compte-rendu). Je lui en suis profondément reconnaissant.

Première séquence de mon retour au Paraguay, Enrique Riera Escudero, ministre de l’Intérieur, m’a fait l’honneur de m’attendre à l’arrivée de mon avion pour m’accorder un entretien privilégié.

Pas facile de contrôler un pays plus grand que l’Allemagne avec seulement 5 millions d’habitants.

Faible densité de population, faiblesse de contrôle aérien et vaste réseau fluvial, rendent le pays propice aux trafics. Le Paraguay est un des premiers pays producteurs de cannabis qui est exporté à 80% au Brésil. C’est également un pays de transit et de rebond pour la cocaïne.

Depuis 2023, le nouveau gouvernement a décidé de mettre en place une équipe de sécurité (conseil national de Défense) et d’investir 5 fois plus en matière de sécurité : radars, technologies, avions de combat…

En moins de dix mois, 60 tonnes de cocaïne avaient transité par le Paraguay pour aboutir en Europe grâce à des faits de corruption. Grâce à l’équipe de sécurité, les contrôles sont plus efficaces. Une tonne de cocaïne destinée à Madrid via la compagnie Air Europa a été saisie à l’aéroport d’Asuncion.

Le ministre assure qu’il est plus facile de combattre les narcotrafiquants en Amérique latine plutôt qu’en Europe. Il invite le gouvernement français à collaborer pour lutter contre le Narcotrafic, mieux prendre en charge les drogués et échanger l’information.

La sécurité est déterminante pour parvenir à un développement durable.

Très heureux de cette rencontre avec ce ministre francophile qui m’a permis de compléter l’information recueillie précédemment avec ses homologues au Pérou et en Bolivie.

Conférence de presse

À l’issue d’une tournée en Amérique latine de 12 jours qui m’a conduit successivement au Pérou, Bolivie et Paraguay, dans lesquels j’ai rencontré les trois ministres de l’Intérieur et le ministre Affaires étrangères du Pérou, Pierre-Christian Soccoja a invité des représentants des principaux médias locaux.

Trois jours après la conférence de presse tenue à Paris par le président et le rapporteur de la commission d’enquête sénatoriale sur le narcotrafic (compte-rendu), il m’est apparu important de mettre en valeur le fruit du travail sénatorial et de le compléter en partageant le fruit de mes observations latino-américaines depuis Asuncion.

Je remercie les journalistes qui ont marqué leur intérêt en soulignant mes préoccupations et l’urgence d’agir collectivement de manière à unir les forces face au fléau d’une criminalité organisée qui ne connaît pas de frontières. +d’images

Lire aussi :
« El narcotráfico y las mafias son una amenaza para nuestras libertades”, alerta el senador francés Olivier Cadic (ABC)
Senador francés se informará sobre tema narcotráfico (UltimaHora)
« El narcotráfico es una guerra con efectos civiles » (UltimaHora)

Diplomatie parlementaire

Sénat– IPAC

Le Paraguay fait partie des pays qui reconnaissent Taïwan comme un état indépendant et souverain. À deux jours de l’intronisation du président William Laï, le président du Paraguay s’était donc rendu à Taïwan.

Deuxième séquence de mon déplacement, une rencontre avec les sénateurs Gustavo Leite et Eduardo Nakayamaw, tous deux membres de l’IPAC (Alliance interparlementaire sur la Chine). J’avais croisé Gustavo Leite, lors de ma précédente visite à Asuncion, et organisé une rencontre au Sénat lors de sa visite à Paris, comme ministre du commerce extérieur. Gustavo s’est rendu 13 fois à Taïwan dont 6 fois en qualité de ministre.

La proximité affichée entre Xi et Poutine et le soutien évident du régime de Pékin à la Russie permet d’anticiper que la situation internationale va se dégrader, avant de redevenir meilleure.

Les deux sénateurs paraguayens pensent que seule l’alliance démocratique USA-UE a la taille critique pour se confronter aux agissements du Parti communiste chinois. Ils remarquent que la Chine agit désormais en prédateur sur tous les continents, s’ingère dans les élections et n’hésite pas à soutenir des candidats qui leur sont plus favorables.

Maria Alejandra Benavides (IPAC Colombie) participait à la réunion pour partager les progrès de notre réseau en Amérique latine.

Nous avons prévu de nous retrouver prochainement … à Taïwan. +d’images

Diplomatie économique

CCEF – Chambre de commerce

Ce fut l’ultime séquence de mon second déplacement au Paraguay, l’ambassadeur Pierre-Christian Soccoja m’a organisé un échange privilégié avec Benoit Libourel, unique CCEF du Paraguay et président de la chambre de commerce France-Paraguay qui compte près de 100 membres.

Benoit a plusieurs entreprises dans des activités très différentes. Une activité de distribution industrielle dans le domaine des matériaux de construction qui fonctionne d’autant mieux que le pays se développe et construit beaucoup. S’y ajoutent, une activité boulangerie-pâtisserie et une activité d’exportation de rhum.

Benoit souligne le cadre fiscal et juridique très intéressant du Paraguay pour les entrepreneurs qui exportent.

Le Paraguay dispose de 100% d’énergie renouvelable. Son bilan carbone exceptionnel n’est pourtant jamais relevé en France.

Le pays offre un coût opportunité très bas qui sera mis en valeur à la faveur de la célébration prochaine des 40 ans de la chambre de commerce France-Paraguay.

Paracan – Minage de Bitcoins

“On reçoit les serveurs, on les configure, et on s’occupe de leur maintenance”. Ainsi résumé, l’activité de Paracan paraît toute simple. C’est pourtant une des plus grandes entreprises pionnières dans l’industrie du minage de cryptomonnaies, avec des centres de données situés au Paraguay et en Éthiopie.

Il m’aura fallu 3 minutes de conversation avec Andy Jasmin, la veille au soir, lors de la rencontre avec la communauté française, pour me convaincre de visiter son entreprise d’un nouveau genre.

Ce jeune entrepreneur de 25 ans a déjà 7 années d’expérience derrière lui. Il exploite et prépare les infrastructures qui permettront à l’intelligence artificielle de donner sa pleine mesure.

Pour faire tourner les 1000 ordinateurs spécialisés dédiés à la résolution de problèmes mathématiques complexes, présents sur le site visité, Andy a besoin de 9 Mw. Avec cette puissance, il pourrait alimenter 90 stations spatiales internationales en orbite autour de la terre. Il lui faut donc beaucoup d’énergie pour ses 8 installations qui abritent ses 11 000 ASICS de nouvelle génération.

Voilà pourquoi, Andy et son associé Jhony ont décidé d’installer une structure près du nouveau barrage hydroélectrique de la Renaissance en Éthiopie.

Merci à Andy de m’avoir offert une heure de bain de jouvence technologique. Il a rechargé mes batteries qui avaient visiblement pris un coup de vieux. +d’images

Communauté française

Réception

Très belle soirée organisée à la Résidence de France par Pierre-Christian Soccoja, ambassadeur, avec les représentants de notre communauté établie au Paraguay, en présence d’Edmond Suchet (à gauche) conseiller des Français de l’étranger.

Plus de 1500 compatriotes sont établis au Paraguay. Mon précédent passage, en avril 2016, avait précédé de quelques semaines la fermeture du consulat général à Asuncion (compte-rendu).

Près de huit ans plus tard, il semble légitime de s’interroger sur la pertinence du transfert de cette activité vers Buenos Aires. Si les tournées consulaires permettent d’éviter des déplacements vers la capitale argentine pour faire renouveler son passeport, il apparaît que cette décision a été catastrophique pour l’attractivité de nos établissements d’enseignement supérieur auprès des jeunes Paraguayens. Ces derniers doivent prendre l’avion pour aller chercher leur visa à Buenos Aires… sans garantie de l’obtenir.

Beaucoup de participants m’ont parlé du sentiment de déclassement du Paraguay, par le MEAE, suite à cette décision. Analyse bien compréhensible au regard de la situation dans les pays environnants d’Amérique latine.

Merci à toutes celles et ceux qui sont venus à ma rencontre pour échanger. +d’images

Enseignement

Lycée français international Marcel Pagnol

Visite des locaux du lycée Marcel Pagnol d’Asuncion, en compagnie de Lionel Mazoyer, directeur.

Lors de mon précédent passage en 2016, le lycée était fréquenté par 500 élèves. La promesse était de passer à 700 élèves, suite à l’agrandissement prévu.

L’objectif est atteint avec un cylindrage à deux classes par niveau complet en septembre 2024, avec l’ouverture d’une seconde terminale. Les effectifs sont désormais de 725 élèves pour une capacité totale de 750 élèves.

Un terrain de 380 mètres carrés vient d’être acquis pour développer des activités sportives.

L’objectif est de proposer une offre éducative améliorée et variée pour le périscolaire l’après-midi : sportif, culturel, théâtre, artistique, échecs, escrime, arts martiaux…

La politique des langues bilingue français-espagnol s’enrichit de l’anglais et du guarani dès le CP, allemand et portugais dès la 6ème.

Plus de 82% des élèves fréquentant l’école sont désormais internationaux contre 66% en 2016. Preuve que l’enseignement français attire s’il sait s’adapter à un nouveau public. +d’images

Culture

Alliance française

Arrivé tout juste depuis une semaine, Christophe Chavagneux, nouveau directeur de l’AFA, (Alianza Francesa de Asunción) reprend un poste qui était vacant depuis 8 mois.

Rejoint par Pierre-Christian Soccoja, ambassadeur, j’ai visité l’AFA et Campus France.

Les cours sont suivis par 500 étudiants, soit la moitié de la fréquentation durant la période pré-covid.

La qualité des infrastructures proposées, qui se sont améliorées depuis mon précédent passage en 2016, et le niveau d’engagement de l’équipe que j’ai rencontrée permettent d’être optimiste pour le futur.

La crêperie « la galette » et sa tonnelle en terrasse qui a des airs de Provence, la salle de théâtre « Molière » de 232 places, la pyramide de verre dans la cour centrale qui se donne des airs de cour du Louvre, le petit Prince de la médiathèque… partout où le regard se pose, l’AFA démontre qu’elle a le sens du détail pour mettre la France en valeur.

Tout mon soutien à l’équipe de l’AFA et Christophe Chavagneux ! +d’images

Convention fiscale entre la France et le Rwanda – Réponse à ma question écrite

De retour de mon déplacement au Rwanda du 5 au 9 avril (compte-rendu), j’ai relayé l’attente exprimée par les Conseillers du commerce extérieur de la France (à l’image) en interrogeant notre gouvernement pour savoir à quelle échéance la convention fiscale, signée en juin 2023, entre la France et le Rwanda sera présentée devant notre Parlement pour approbation.

Cette réponse vient de me parvenir :

RÉPONSE de Mme la ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée des relations avec le Parlement (30/05/2024)

La France et le Rwanda ont signé le 22 juin 2023 à Paris une convention fiscale en vue d’éviter les doubles impositions en matière d’impôts sur le revenu et de prévenir l’évasion et la fraude fiscale. Le projet de loi de ratification de cet accord devrait être soumis au Parlement à partir de la fin de l’année 2024, en vue d’une promulgation au cours du premier semestre de l’année 2025.

Rappel de ma question n° 11408 adressée à Mme la ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée des relations avec le Parlement (25/04/2024)

M. Olivier Cadic interroge Mme la ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée des relations avec le Parlement sur le calendrier d’approbation de la convention fiscale entre la France et le Rwanda, signée le 22 juin 2023 à Paris. Dans l’attente de la ratification de ce texte, essentiel pour la promotion de nos intérêts économiques dans ce pays, nos entreprises sont limitées dans leur développement au Rwanda. En effet, la double taxation actuellement en vigueur pénalise les investissements français, les gains de part de marché obtenus ces dernières années ayant été inférieurs à ce qu’ils auraient dû être. Alors que le Président de la République s’est rendu à Kigali en 2021 et qu’une antenne de l’agence française de développement (AFD) ainsi qu’un nouveau centre culturel francophone ont été ouverts à Kigali, la ratification de cette convention permettrait de franchir un nouveau pas dans le rapprochement avec le Rwanda. La convention fiscale est diffusée sur le site internet du ministère de l’économie et des finances alors que le Parlement n’a pas encore été saisi. Il lui demande ainsi dans quels délais le projet d’accord bilatéral sera présenté au Parlement pour approbation.

Ministère chargé de l’Égalité – Violences faites aux femmes à l’étranger

Ce 29 mai, Aurore Bergé, ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations et Franck Riester, ministre chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité, de la Francophonie et des Français de l’étranger, m’ont convié à un déjeuner d’échanges sur la thématique des violences faites aux femmes, afin de prendre en compte la situation particulière des femmes françaises de l’étranger, soumises à un droit différent.

Mes collègues sénatrices Olivia Richard et Samantha Cazebonne ; et des députés des Français de l’étranger Éléonore Caroit, Marc Ferracci, Amélia Lakrafi, Frédéric Petit, Stephane Vojetta et Christopher Weissberg ont participé à ce déjeuner et apporté un regard et des observations, toujours pertinents, fruit de leur expérience et de leur implication sur ces sujets.

En introduction, Franck Riester a confié que les services lui ont communiqué 109 signalements de violences intrafamiliales et 12 viols en 2023.

L’existence de la plateforme SaveYou destinée à aider et soutenir les femmes en détresse est trop peu connue.

Plusieurs idées ont été avancées et pourront utilement nourrir la réflexion des ministres.

J’ai apprécié particulièrement l’idée de Franck Riester de permettre à France Consulaire d’étendre son périmètre, pour prendre en compte les appels de détresse.

J’espère qu’il pourra la mettre en œuvre et je la soutiendrais de toutes mes forces.

Merci à Aurore Bergé et Franck Riester pour leur invitation, leur écoute et leur engagement sans frontières en soutien aux femmes victimes de violences.

Sénat – Roumanie – French Tech

La French Tech Bucarest est la section qui compte le plus grand nombre de membres du réseau.

Très reconnaissant envers Grégoire Vigroux, président de French Tech Bucarest et serial entrepreneur, de m’avoir invité en compagnie de ma collègue Olivia Richard, et de Benoit Mayrand, CFDE Roumanie à une fête FrenchTech mémorable à l’ambassade de Roumanie à Paris, qui comptait 200 invités, ce 21 mai.

Intitulé « French Tech – Romanian Touch », l’événement était destiné à renforcer la relation bilatérale et à célébrer le dynamisme des startups françaises et roumaines en marge de Vivatech.

Le lendemain, en compagnie d’Olivia Richard, nous avons accueilli à notre tour, au Sénat, sur une initiative de Benoît Mayrand, Grégoire et une délégation roumaine de la French Tech Bucharest, Dylan Delhommois, Jasseem Allybokus, Stéphane Lopes Da Cruz, mais également Emmanuel Skoulios, président de la CCI France-Moldavie, Jean-Pierre Vigroux et Christophe Gamon, de la CCI Nice Côte d’Azur, qui contribue à promouvoir les échanges entre entreprises françaises et moldaves.

Merci à eux de mettre tant d’enthousiasme et d’énergie au service de notre diplomatie économique !

Belgique – Partenariat militaire de Défense

Ce 21 mai, Sébastien Lecornu, ministre des Armées recevait son homologue belge Ludivine Dedonder pour un entretien bilatéral à l’hôtel de Brienne.

J’ai assisté à la conférence de presse sur les relations de défense entre la France et la Belgique qui a suivi, et à la signature d’une lettre d’intention concernant l’approfondissement du partenariat CaMo (Capacité Motorisée) entre nos deux pays et ses déclinaisons industrielles concrètes.

A travers le projet de fusion entre l’entreprise belge John Cockerill Defense et le français Arquus, les deux pays entendent créer un champion industriel des véhicules dits « bas du spectre » (notamment les véhicules blindés légers).

La filière petit calibre française a disparu. L’objectif est donc d’en recréer une en s’appuyant sur les compétences belges. Le premier volet de ce partenariat entre les deux pays passe par la création d’une ligne d’assemblage de munitions en France.

Décès de Jean-François Pactet, ambassadeur de France au Sri Lanka

Notre diplomatie est en deuil. J’ai appris avec beaucoup de tristesse la disparition de Jean-François Pactet, ambassadeur de France au Sri Lanka et aux Maldives. Âgé de 54 ans, il a été retrouvé sans vie dans sa résidence de Colombo, où il était en poste depuis 2022.

J’ai eu l’honneur de le rencontrer en janvier dernier au Sri Lanka, où il m’avait organisé un programme exceptionnel.

Il venait de célébrer le 75ème anniversaire des relations diplomatiques franco-sri-lankaises et cet anniversaire l’avait mobilisé à travers de nombreux événements tout au long de l’année 2023, incluant la visite de notre Président de la République à Colombo en juillet 2023.

Il aura grandement œuvré au renforcement de la coopération entre nos deux pays et avait été auparavant en charge du pilotage du réseau culturel et éducatif français à l’étranger.

Je me souviens particulièrement de nos échanges autour des enjeux géostratégiques liés à l’Indopacifique, vus depuis le Sri Lanka. Sa conversation était à l’image de sa personnalité : brillante, franche et cordiale.

J’adresse mes pensées émues à sa famille, à l’équipe du poste et ses amis du Quai où il était « apprécié de tous », nous dit un communiqué de son ministère.

LPM – Garantie de la circulation maritime dans le détroit de Taïwan – Vidéo Q/R (2’12)

Dans le débat sur le « Bilan de l’application des lois », je suis intervenu au nom du groupe UC pour interpeler notre gouvernement sur le rôle de la France dans la défense du droit à la circulation dans le détroit de Taïwan face à l’attitude de plus en plus belliqueuse de Pékin.

Je remercie Marie Lebec, ministre chargée des Relations avec le Parlement, de ses éclaircissements sur la présence française dans la zone indo-pacifique « où nous sommes pleinement investis ».

Verbatim

La recrudescence des incidents observés en mer de Chine méridionale et dans le détroit de Taïwan, depuis un an révèle la volonté de Pékin de s’approprier cet espace maritime international.

Un amendement adopté dans la LPM rappelait que la France, seul pays européen présent dans l’indo-pacifique, devait contribuer à la défense du droit à la circulation maritime dans cette région, notamment dans le détroit de Taïwan.

Peut-on évaluer la mise en œuvre de cette disposition et l’action de la marine française sur place ?

Jeudi dernier, Pékin a militairement encerclé Taïwan, en guise de “punition” contre les propos du nouveau président Lai au prétexte qu’il a promis de défendre la démocratie de l’île.

Les “séparatistes” de Taïwan finiront “dans le sang”, a commenté le porte-parole de la diplomatie chinoise.

Est-ce que la France dispose d’un plan d’intervention maritime sur zone dans l’éventualité où la Chine ferait le blocus de Taïwan, violerait le statu quo et menacerait nos intérêts ?

Lire aussi : LPM – Mon amendement adopté – Liberté de circulation maritime en mer de Chine et détroit de Taïwan

LPM : Sanctuarisation des moyens cyber et cyber-combattants – Vidéo Q/R (2m)

Je suis intervenu lors du débat sur le « Bilan de l’application des lois » au nom du groupe UC sur deux thèmes en lien avec la Loi de programmation militaire (LPM), le premier concernant les enjeux financiers et RH de la cyberdéfense.

Marie Lebec, ministre chargée des Relations avec le Parlement, m’a apporté des précisions.

Verbatim

Deux sujets concernant l’application de la LPM.

L’enveloppe de la LPM 2024-2030 prévoyait 4 milliards d’euros de besoins programmés pour le cyber, contre 1,6 milliard d’euros pour la LPM précédente.

Allez-vous clarifier l’échelonnement annuel de cette enveloppe de 4 milliards d’euros avant l’examen du projet de loi pour 2025 pour nous permettre de mesurer l’impact des réductions budgétaires sur le volet cyberdéfense de la LPM ?

Ces moyens seront-ils sanctuarisés du fait de la menace accrue des attaques cyber ?

Par ailleurs, la LPM a pour objectif d’atteindre 5000 cyber-combattants en 2025.

Nous avons remarqué que sur un total de 4 600 postes en 2023, seuls 3 502 postes étaient comptabilisés comme « armés », ce qui représentait en 2023 un déficit de près de 1100 emplois non pourvus.

Ces postes vont-ils être pourvus en 2024 ?

Institut français – Fête des Écrivains

Invité par Eva Nguyen Binh, présidente de l’Institut français, j’ai assisté ce 27 mai à la première soirée organisée au siège de l’IF, animée par Marie-Madeleine Rigopoulos, conseillère littéraire, en présence d’Aurélien Lechevalier, directeur général à la Mondialisation et de trente représentants du réseau culturel français à l’étranger, en charge du livre.

De nombreux écrivains, soutenus par l’Institut français dans le cadre de dispositifs d’aide à la création littéraire et à la mobilité, se sont succédés pour présenter leur romans.

Le programme Stendhal soutient des auteurs de langue française dont le projet d’écriture justifie un séjour à l’étranger d’une durée d’un mois minimum. En contrepartie, les écrivains apportent leur concours à la programmation et aux actions menées par le réseau culturel français à l’étranger.

Félicitations à Eva et à toute l’équipe pour cette belle mise en valeur des actions de l’Institut français dans le domaine du livre. +d’images

En circonscription au Bolivie (3/3) – Santa Cruz (14-15-17 mai 2024)

Suite de mon déplacement en Bolivie dans la ville de Santa Cruz de la Sierra, considérée comme le poumon économique de la Bolivie, où je me suis rendu en compagnie d’Iseult Ponchon, consule et de Martine Vellard, ASI.

A Santa Cruz, nous avons été accueillis par Andres Villa Bustos, consul honoraire, qui s’est révélé très précieux pour me permettre de réussir ma mission.

Communauté française

Consul honoraire

Je suis sincèrement reconnaissant à Andres Villa Bustos, consul honoraire, de son engagement au service de notre communauté de Santa Cruz qui compte 438 inscrits et croît en suivant la dynamique démographique du pays.

Il est à noter qu’une part importante de notre communauté française ne parle pas ou très peu la langue française ce qui complique les échanges administratifs et demande un accompagnement personnalisé pour les démarches d’état civil notamment.

On estime entre 20.000 et 30.0000 le nombre de touristes français chaque année. Il s’agit de la première nationalité voyageant en Bolivie. +d’images

Enseignement

Lycée franco-bolivien – Santa Cruz

Visite du lycée franco-bolivien de Santa Cruz créé en 2004 sous l’impulsion du consul honoraire de l’époque, Guy Coutand, président du conseil d’administration de 2003 à 2020.

Marisol Mejia (au centre), membre du comité de gestion depuis l’origine, lui a succédé et m’a accueilli en compagnie de Veronica Aranibar (à gauche), directrice administrative et financière, en présence d’Iseult Ponchon (à droite), consule, et d’Andres Villa Bustos, consul honoraire.

Le lycée a grandi année après année. Il accueille désormais 735 élèves, et est devenu centre d’examen du baccalauréat en 2020.

En 2024, l’établissement s’est doté d’une extension de 2 classes connectées pour faire un centre d’examen et d’un toit pour le gymnase. Pour l’an prochain, un nouvel investissement est prévu pour le gymnase, le CDI et un laboratoire supplémentaire.

La maitrise du comité de gestion et sa capacité à développer son plan d’amélioration continue des infrastructures pour accompagner la croissance de l’établissement est impressionnante. +d’images

Culture

Alliance française

Napoleon Daza, président de l’Alliance française de Santa Cruz depuis 2022, a appris le français à l’AF de Cochabamba, à l’âge de 16 ans.

L’AF Santa Cruz a perdu des élèves lors de la crise Covid. Le président veut lancer une campagne de communication pour relancer la fréquentation, en s’appuyant sur la convention signée avec le Quebec qui prévoit le remboursement des cours pris à l’AF à l’arrivée des élèves au Canada.

J’ai ensuite visité l’AF colocalisée avec le Goethe Institute, établi dans le centre historique de la ville.

Cela m’a permis d’échanger avec deux volontaires qui réalisent une mission de Service civique à l’étranger au sein de l’AF et d’écouter leur satisfaction en relatant leur expérience réussie. +d’images

Diplomatie économique

Conseillers du commerce extérieur (CCEF)

À mon arrivée à Santa Cruz, j’ai eu le plaisir de rencontrer Joël Flores, président CCEF Bolivie, Eric Lacoste, expert CCEF et Julien Napolitano, qui m’ont accueilli au restaurant français « Chez Bernadette », récemment ouvert.

Belle opportunité de bénéficier de leur regard d’expert pour apprécier les forces et faiblesses de ce marché pour les entrepreneurs français.

Si l’abondance de ressources naturelles constitue une force du pays, le secteur gazier est dépendant de la demande du Brésil et de l’Argentine, ce qui est sa faiblesse.

Le stock d’investissements français dans le pays s’élève à 501 millions d’euros en 2022, en recul de 26% par rapport à 2018.

Le gouvernement bolivien a de plus en plus recours aux emprunts chinois, et la présence chinoise s’intensifie comme l’a souligné le séminaire CCEF de l’Amérique latine. La Chine détient 75% de la dette externe bilatérale du pays. +d’images

Chambre de commerce – CAINCO

Santa Cruz est le cœur de de l’industrie agricole et pétrolière du pays.

La CAINCO est la plus importante chambre de commerce du pays. Ses membres représentent 40% du PIB bolivien. Elle publie de nombreux rapports économiques et études statistiques.

J’ai été reçu par Pablo Mendieta, Julio Silva Sandoval et Hugo Rodriguez.

Pablo Mendieta, directeur du centre bolivien d’économie (CEBEC), a décrit les conséquences de la baisse des réserves de change du pays qui menacent la capacité du pays à honorer ses engagements externes. Un scénario de défaut comparable à ce qu’il s’est passé en Argentine apparaît désormais crédible.

En mars 2024, le gouvernement a pris la décision de prendre 10% de commission sur les achats de devises étrangères. Même avec ce surcoût, il y a une liste d’attente pour acheter des devises.

L’absence de dollars US pourrait devenir structurelle et compliquer la vie des entreprises qui travaillent à l’international. +d’images

Social

Casa de le Mujer

Ultime séquence de mon déplacement en Bolivie suggérée par Andres Villa Bustos, consul honoraire, une visite à la maison de la Femme, refuge ouvert 24h/24 pour accueillir les femmes ayant subi des violences de tous genres, soutenue par l’ambassade de France en Bolivie.

Un département juridique s’appuie sur une équipe d’avocats et de psychologues.

Le nombre de féminicides est proportionnellement trois fois supérieur à la France. On recense 14.648 plaintes en 2024, soit 138 par jour.

On enregistre également environ 1000 disparitions de femmes annuellement qui sont souvent retrouvées dans des maisons de prostitution.

La loi bolivienne place le client en infraction. Sur 322 dénonciations de clients de prostitution, seuls 3 procès ont eu lieu, car les filles avaient 7, 9 et 11 ans. Résultat 0 condamnation dénonce avec raison l’équipe de la Casa de la Mujer.

Le trafic des personnes est une manifestation cruelle de la criminalité organisée et assurément l’une des pires violations des droits de l’être humain.

J’ai fait part de tout mon soutien à l’équipe de la Casa de la Mujer qui se distingue par son humanité. +d’images

En circonscription au Bolivie (2/3) – Cochabamba – Chimore – Villa Tunari (16 mai 2024)

Lors de notre rencontre à La Paz organisée par Hélène Roos, ambassadrice de France, ce lundi, Eduardo Del Castillo, ministre de l’Intérieur de Bolivie, m’a invité à assister à une journée d’action des forces anti-drogue boliviennes dans la jungle amazonienne (Isiboro Secure National Park and Indigenous Territory).

Accompagné par Martine Vellard, attachée de sécurité intérieure, j’ai assisté à la destruction de deux laboratoires fabriquant la chlorhydrate de cocaïne et une piste d’atterrissage clandestine.

Lutte contre le narcotrafic

Ce 16 mai, les forces spéciales nous ont récupéré à notre hôtel à Santa Cruz pour nous permettre d’être héliporté jusqu’à la base militaire de Chimore (département de Cochabamba, province de Chapare), où j’ai retrouvé Eduardo Del Castillo.

Première séquence, un briefing de l’opération Bufeo, sur 3 jours, prévoyant la destruction de 5 laboratoires de production de cocaïne chlorhydrique et de deux pistes d’aviation clandestines.

Un hélicoptère nous a alors transportés en 20 minutes dans la commune de Villa Tunari, où nous avons embarqué pour remonter une rivière durant 30 minutes.

Puis après 15 minutes de marche dans la jungle, nous avons atteint le premier laboratoire fabriquant la chlorhydrate de cocaïne à partir de la pâte base de cocaïne. Sa capacité de production était de 85 kilos par jour.

J’ai pu constater l’ingéniosité des trafiquants pour camoufler dans la jungle leurs ateliers de production, espaces de stockage des produits chimiques venant de Chine qui composent à 70% la cocaïne, lieux de vie pour la restauration, le repos, l’hygiène…

Il faut compter 200 000 dollars d’investissement pour construire un tel laboratoire qui s’étend sur un hectare.

Le cylindre qui utilise l’éther pour la distillation est nommé le réacteur “muerto (mort)”. Les trafiquants baptisent l’aire de distillation et de purification sous le nom de “discothèque”.

Lorsque l’armée bolivienne l’a fait sauter, je me suis réjouis que la fête soit finie.

Le transfert bateau – hélicoptère – bateau nous a pris une heure pour parvenir au second laboratoire, capable de produire quotidiennement 120 kilos de chlorhydrate de cocaïne.

C’est là que le ministre de l’Intérieur a souhaité donner une conférence de presse pour annoncer l’opération de destruction qui a fait perdre plus d’un million de dollars d’investissement aux narco trafiquants.

J’ai témoigné de notre reconnaissance envers les forces boliviennes d’assurer le combat en première ligne dans cette guerre du narcotrafic.

Après la destruction de l’endroit, nous avons repris l’hélicoptère pour assister à la destruction d’une piste d’atterrissage depuis les airs. Le trou béant produit au milieu de la piste ne permettra plus aux petits avions de venir emporter leurs cargaisons vers le Brésil ou le Paraguay voisins.

Le retour à Chimore m’a permis de saluer les forces de l’Umopar qui ont préparé et réalisé cette opération de main de maître et d’exprimer toute ma gratitude à Eduardo Del Castillo.

Cette journée exceptionnelle restera gravée à jamais dans ma mémoire.

Je retiendrai assurément la détermination de l’ASI, Martine Veillard, pour détruire les micro-ondes des trafiquants à coups de marteau, tout comme le sourire des militaires boliviens devant le ministre en rendant compte de leurs succès.

Je plaide pour que la France s’engage pleinement à leurs côtés, car ils constituent la première ligne de défense dans la lutte contre les narco trafiquants. +d’images

En circonscription au Bolivie (1/3) – La Paz (12-14 mai 2024)

En provenance de Lima (compte-rendu), premier déplacement en Bolivie accueilli par Hélène Roos (à droite), ambassadrice de France, que je remercie de l’excellence de son programme et de m’avoir fait l’honneur de m’accompagner à chaque étape.

Toute ma reconnaissance à Martine Veillard (à gauche), attachée de sécurité intérieure, de m’avoir accompagné en Bolivie, après le Pérou.

Dans ce pays, qui accueille l’ambassade, l’école et l’Alliance française les plus hautes au monde, notre travail de coopération conjugue réussite et reconnaissance, comme je l’ai constaté en particulier avec l’AFD et l’IRD.

Lutte contre le narcotrafic

Ministre de l’intérieur

Déjeuner à la Résidence de France organisé par Hélène Roos, ambassadrice de France, avec Eduardo Del Castillo Del Carpio, ministre de l’Intérieur ; Juan Carlos Alurralde, SG vice-présidence ; colonel Ismael Tito Villca Vargas, DG Force spéciale de lutte contre le narcotrafic ; colonel Edwin Pérez Mendieta, directeur national du renseignement ; et Martine Veillard, ASI.

Parmi les sujets de discussion, la coopération avec les entreprises françaises Airbus Helicopters et Thales qui leur permet de lutter contre le narcotrafic.

Les saisies de drogue augmentent de manière significative, bien que les aides financières de l’UE à leur action aient baissé.

En 2019, avant la Covid, 15 tonnes ont été saisies. Ce volume a été saisi en seulement 75 jours en 2024. À mi mai 24, ils en sont à 23 tonnes ; 17 avions saisis ; 9 laboratoires de chlorhydrate de cocaïne, 584 fabriques de pâte de coca et 20 pistes clandestines d’avions ont été détruites.

Une unité spéciale de l’antidrogue travaille à la saisie des biens des narcotrafiquants, y compris les comptes servant au blanchiment.

Il souhaiterait pouvoir saisir les petits avions qui n’utilisent pas leurs transpondeurs, s’il pouvait obtenir l’accord du parlement. Le ministre travaille à la création d’une police anti-corruption, ce qui marquerait un grand pas en avant.

Une loi est également en cours pour interdire une liste de plus de 100 produits chimiques venant de Chine, liés au trafic de drogue.

Nous partageons avec le ministre la nécessité d’une approche transnationale pour lutter contre le fléau du narcotrafic. Eduardo plaide pour une alliance latino-américaine.
Cette lutte coûte chère. 10 opérations pour la sécurité équivalent à un hôpital.

À l’issue d’un échange passionnant qui a duré près de deux heures, le ministre m’a proposé d’assister à une journée d’action des forces anti-drogue boliviennes dans la jungle amazonienne, dans le département de Cochabamba.

J’ai apprécié la lucidité d’Eduardo del Castillo face aux enjeux et je le remercie pour son intérêt et la confiance qu’il m’a témoignée. +d’images

Union européenne – ONUDC

Trois réunions m’ont permis d’évaluer la perception locale de la situation par des experts :

•⁠ ⁠Michael Dóczy, Ambassadeur de l’UE ;
•⁠ ⁠Troels Vester, représentant de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC)
•⁠ ⁠Gabriela Reyes, experte du narcotrafic, ancienne directrice de l’observatoire bolivien de sécurité citoyenne et de lutte contre la drogue.

Considérée sacrée par les ancêtres incas, la feuille de coca est légalement cultivée dans en Bolivie à des fins médicinales et traditionnelles.

22 000 hectares sont attribués légalement et destinés à la consommation traditionnelle qui permet de mâcher la feuille de coca.

En 2023, il a été recensé près de 30 000 hectares au total, soit près de 8000 hectares excédentaires qui vont au Narcotrafic. La Bolivie est considérée comme le troisième pays producteur de cocaïne, après la Colombie et le Pérou.

Pays enclavé, la Bolivie est un carrefour pour le transit de la cocaïne, en provenance principalement du Pérou voisin vers le Brésil ou le Paraguay, avant d’être exporté en Europe. +d’images

Diplomatie parlementaire

Sénat

Andronico Rodriguez, président du Sénat depuis 2020, m’a fait l’honneur de me recevoir. Élu de Cochabamba, originaire du Chaparé, fief de l’ancien président Evo Morales, Andronico est présenté comme le troisième homme du MAS (Parti de gauche au pouvoir) pour briguer la présidence de la Bolivie en 2025.

Notre discussion m’a permis d’apprécier le ton modéré et volontairement rassembleur entre les partisans du président Luis Arce et de ceux d’Evo Morales, afin d’éviter un duel fratricide l’année prochaine.

La veille, à la faveur d’un diner organisé à la résidence, je me suis entretenu avec deux sénateurs membres de l’opposition du groupe Comunidad Ciudadana : Rodrigo Paz, sénateur centriste, dont le père a présidé la Bolivie dans les années 1990, et Silvia Salamé, qui se présente comme indépendante.

Pour Rodrigo Paz, « la culture est une énergie renouvelable ». Chaque 25 mai, les processions « El Gran Poder » se transforment en défilés. Il existe 75 fraternités en Bolivie qui mobilisent 70 000 danseurs. Leur activité génère 100 millions de dollars qu’il souhaite protéger au travers d’un projet de loi.

La principale préoccupation des opposants est le respect de la démocratie et que les candidats du Mas n’entrainent pas la Bolivie sur le chemin du Venezuela en 2025. Je comprends leurs inquiétudes en observant que le Président Arce multiplie les déclarations favorables aux régimes de Pékin et de Moscou et qu’il organise un partenariat avec le régime des Mollah en Iran. +d’images

Coopération

Institut de recherche pour le développement (IRD)

Arrivé à La Paz dans la nuit, Hélène Roos, ambassadrice de France, nous a emmené de bon matin au lac Titicaca, en compagnie de Martine Vellard, attachée de sécurité intérieure.

Nous y avons retrouvé Valérie Verdier, Pdg de l’IRD, et des membres de l’IRD, dont Marc Pouilly, son représentant en Bolivie.

Plus haut lac du monde, à 3 812 mètres au-dessus du niveau de la mer, il est également navigable et fait le bonheur des touristes.

Présent en Bolivie depuis 1968, l’IRD est le seul établissement scientifique public français présent dans le pays.

13 chercheurs (français et boliviens) sont engagés dans des projets de recherche concernant la Bolivie parmi des thématiques diverses : variabilité et changement climatique ; écosystèmes terrestres à haute altitude ; biodiversité aquatique ; qualité environnementale ; santé…

Marc Pouilly est un chercheur passionné, dont les recherches portent, entre autres, sur l’écologie des communautés de poissons d’eau douce d’Amérique du Sud.

Lors de notre navigation sur le lac, il nous a présenté le projet pilote “Observatoire permanent du lac Titicaca” qui permet d’améliorer la lutte contre la pollution aquatique et le changement climatique.

Le sérieux de l’IRD a conduit le gouvernement bolivien à demander son appui scientifique et technique. +d’images

IRD – Parlement

Mon déplacement à La Paz s’est terminé comme il a commencé avec une séquence consacrée à l’Institut français de recherche pour le développement (IRD).

Le Parlement bolivien a manifesté sa reconnaissance juste et méritée à l’IRD, pour sa longue histoire et son importante contribution au développement de la science en Bolivie, à la protection des écosystèmes et à la construction de la résilience climatique, en pratique tout au long de la période sur le territoire de l’État plurinational.

La cérémonie s’est conclue par la remise d’un document officiel à Valérie Verdier, présidente de l’IRD, en présence de l’ambassadrice de France, Hélène Roos, de Marc Pouilly, directeur IRD Bolivie et de Guillaume Graff, AFD.

À l’issue des discours, j’ai salué cette reconnaissance officielle de l’action de l’IRD dont la France est si fière aux côtés de la sénatrice Silvia Salamé pour marquer notre volonté commune d’approfondir la relation bilatérale. +d’images

Agence Française de Développement (AFD)

Double rencontre avec l’AFD en Bolivie.

Tout d’abord un diner avec Alexia Levesque, directrice AFD Bolivie, Valérie Verdier, Pdg IRD et Marc Pouilly, directeur IRD Bolivie ;
Ensuite, une visite dans les locaux de l’AFD où j’ai été accueilli par Guillaume Graff pour une rencontre avec l’équipe.

Il m’apparaît important de financer les projets favorables à l’environnement et la sécurité alimentaire qui permettraient de favoriser le développement du pays et d’offrir une alternative plus rentable à la culture des champs de coca.

Le gouvernement bolivien prévoit un accès à l’électricité pour tous en 2025. L’AFD appuie ces efforts à travers de prêts pour la construction d’une des premières centrales solaires photovoltaïques dans le département d’Oruro ; pour la construction de deux parcs éoliens dans les départements de Santa Cruz et Tarija ; ou encore pour appuyer la politique publique de transition énergétique du pays.

L’AFD finance également des projets pour l’accès à l’eau et son assainissement, dont la construction d’une adduction d’eau potable de 27,5 km, pour acheminer l’eau depuis le barrage Misicuni jusqu’à l’agglomération de Cochabamba ; la construction de stations d’épuration et réseaux sanitaires à Cochabamba et l’assainissement du fleuve Rocha.

L’AFD a également financé des partenariats entre des Organisations Société Civile boliviennes et françaises sur des thématiques comme le développement rural et agricole, les droits de l’homme, la santé et l’autonomisation économique des femmes.

La Bolivie détient 34% des ressources mondiales en Lithium. Un soutien à la création d’une filière lithium permettrait au pays de contribuer au financement de son développement. +d’images

Communauté Française

Ambassade – Consulat

Hélène Roos, ambassadrice de France en Bolivie, a organisé deux séquences pour me permettre d’appréhender la présence française en Bolivie à la faveur de mon premier passage dans le plus haut pays du monde.

Petit déjeuner de cadrage en présence d’Isabelle Ryckebusch, première conseillère ; Christian Tison, Cocac ; Martine Vellard, ASI ; Guillaume Graff, AFD ; Iseult Ponchon, consule et César Pleignet, VI politique.

Une équipe très active pour dynamiser la coopération universitaire, promouvoir la francophonie et le plurilinguisme, accompagner les efforts du pays pour protéger l’Amazonie.

Dans un second temps, rencontre avec l’équipe de l’ambassade et visite des différents services.

Madame l’ambassadrice m’a permis de m’adresser à chacun d’entre eux.

Appuyée par 4 consuls honoraires, Iseult Ponchon et son équipe travaillent au quotidien en faveur des 1200 compatriotes installés en Bolivie, dont près de la moitié résident à La Paz. +d’images

Association de Solidarité française (ASF)

Présidée par Jean-Louis Valot, l’ASF est une association de droit bolivien née en 2005. C’est également une OLES (organisme local d’entraide et de solidarité), subventionnée par l’ambassade.

Elle a pour but d’assister et de venir en aide à la communauté française résidente en Bolivie ainsi qu’aux Français de passage.

Parmi ses activités, elle organise des rencontres entre Français et d’activités sociales, en particulier sur son terrain de pétanque le plus haut du monde, où se retrouvent les copains d’abord. +d’images

Enseignement

Collège Franco-Bolivien

Visite du lycée français le plus haut du monde effectuée par le proviseur Olivier Rubiera et la conseillère principale d’éducation, Anne Robert, en présence de Christian Tison, Cocac.

Le lycée scolarise 937 élèves dont 116 en maternelle, qui bénéficient d’une cuisine adaptée à leur taille pour développer les talents culinaires en herbe et d’un mur d’escalade, auquel je n’ai pu résister.

Les infrastructures sportives, qui comprennent une salle d’escrime, s’étalent dans un cadre environnement somptueux. Les salles de classes réparties par niveaux dans des bâtiments hexagonaux offrent un cadre idéal pour faciliter les échanges entre élèves.

Seule ombre au tableau, la Bolivie connaît actuellement une grave crise de devises. Non seulement il est très difficile techniquement de procéder à des transferts, mais le taux de change comme la commission bancaire sont très élevés.

Or, le lycée doit reverser à l’AEFE, en euros, une part des salaires des détachés au taux de 53%, auxquels s’ajoute une contribution à hauteur de 6% des frais de scolarité.

J’ai promis de soutenir l’intervention de l’ambassadrice Hélène Roos auprès de l’AEFE, pour que des aménagements soient apportés par l’Agence afin de prendre en compte cette situation particulière. +d’images

Culture

Alliance française

Créée il y a 75 ans, l’Alliance française de Bolivie a des infrastructures à La Paz, dont le bâtiment visité, construit il y a 20 ans.

En l’absence du directeur Eric Compan en congés, l’équipe de l’Alliance française, conduite par sa présidente Natalie Renjel, m’a organisé une visite en présence de Christian Tison, Cocac.

800 à 1000 élèves apprennent le français chaque année dans cette Alliance, dont 350 actuellement. Après une baisse de fréquentation durant la pandémie, l’AF a retrouvé ses chiffres de 2019 depuis cette année.

Afin de favoriser la francophonie en Bolivie, 40 assistants de langues boliviens vont partir 6 mois en France.

Merci à la présidente et aux membres de l’AF pour leur chaleureux accueil et ce déjeuner à proximité chez le fameux Ludo. +d’images

En circonscription au Pérou (2/2) – Trujillo (10-11 mai 2024)

Déplacement à Trujillo, ville au nord de Lima, pour développer nos relations commerciales avec la deuxième région économique du Pérou, en compagnie de Vincent Sicet, président du conseil consulaire, et de Martine Vellard, attachée de Sécurité intérieure.

 

 

 

Diplomatie parlementaire

Gouverneur état du Libertad

César Acuña, gouverneur de la région la Libertad, est un homme politique local très expérimenté. Sa carrière politique est riche et variée. Il a accumulé les succès électoraux et seule la présidence de la république lui a échappé… pour le moment.

Issu d’une famille nombreuse, modeste, son étincelante réussite s’explique lorsque l’on écoute ses préoccupations.

Développer l’économie de sa région est sa priorité pour offrir de nouvelles chances au plus grand nombre.

La question des mines illégales dans le nord de l’État à Patas génère une forte insécurité. Il a été contraint d’y déclarer l’État d’urgence.

Le gouverneur considère que l’État doit savoir combien il retire de l’exploitation des mines.

Il souhaite également que le gouvernement investisse dans les infrastructures de la Libertad pour le bien commun, car les textes ne lui permettent pas d’emprunter pour la région.

Il invite les entreprises françaises à être plus présentes. +d’images

Sécurité

Martine Vellard, ASI, a fait le déplacement en notre compagnie pour ce rendez-vous avec le général José Zavala Chumbiauca, commandant des forces de Sécurité.

Le général s’est fait rassurant sur Trujillo et la côte qui sont tranquilles.

En revanche, la zone nord est difficile en raison des problèmes liés aux mines.

Les entreprises légales font l’objet d’attentats. Ainsi, une tour haute tension a été détruite récemment pour qu’une entreprise minière ne dispose plus d’électricité et soit ainsi dévalisée la nuit.

Seules 10 entreprises de mines formelles sont enregistrées.

On observe la présence de milliers de petites mines artisanales sans permis. Elles produisent un document justifiant qu’une demande d’agrément est en cours sans jamais la concrétiser.

J’ai interrogé le général sur les pratiques mélangeant l’or légal à l’or illégal et toutes les activités illicites qui y sont liées. +d’images

Diplomatie économique

Commanderie des vins de Bordeaux

Ce déplacement à Trujillo vise à appuyer notre diplomatie économique et à mieux faire connaître nos entreprises grâce à l’entremise de Vincent Sicet, président du conseil consulaire, qui a sympathisé avec des hommes d’affaires locaux francophiles ayant très bien réussi.

Quoi de mieux que de leur proposer de se joindre à l’initiative de la future commanderie des vins de Bordeaux pour ancrer la France sur ce territoire et multiplier les opportunités pour nos entreprises.

Accueillis par Ivan Mesia Lizaraso, directeur de l’Agence de développement régional de La Libertad, nous les avons retrouvés dans une hacienda, où j’ai découvert la Marinera, symbole de la culture locale avec l’élevage de cheval de paso péruvien. +d’images

Culture

Alliance française

Nous avons visité l’Alliance française de Trujillo, pleine de charme, dirigée par Laura Ayech.
850 apprenants fréquentent cette antenne qui compte 3450 inscriptions.

Cette alliance est le leader de l’activité culturelle de Trujillo. +d’images