Le 7 juillet dernier, j’ai participé en visioconférence à l’audition d’Aurélien Lechevallier, ambassadeur de France en Afrique du Sud, organisé par ma collègue Martine Berthet, présidente du groupe d’amitié France – Afrique du Sud.
Dans un pays déjà très touché par le Sida et la tuberculose, la Covid a fait plus de 100 000 morts. L’AFD a accordé un prêt pour créer une capacité de production du vaccin en Afrique du Sud.
Composée d’expatriés à Johannesburg et de profils plutôt jeunes entrepreneurs indépendants au Cap, la communauté française compte 10 000 inscrits en Afrique du Sud. Une troisième composante de cette communauté est implantée de très longue date dans le pays. C’est parmi cette dernière que l’on trouve plutôt des compatriotes en situation difficile.
Mon intervention a porté sur 3 sujets :
• Action sociale
Alexandre Barriere Izard, conseiller des Français de l’étranger pour l’Afrique du Sud et Pdt de l’Entraide, basé à Cape Town, m’a alerté sur la nécessité d’améliorer le système d’aide sociale octroyé par le consulat à l’intention des compatriotes en situation de précarité.
L’ambassadeur s’est montré ouvert à la possibilité de conduire une réunion entre les consuls et les élus pour qu’il puisse trouver un consensus sur la définition administrative de ce qui doit être considéré comme une « situation précaire ».
J’ai évoqué l’âge limite de 55 ans à partir duquel nos compatriotes pouvaient être vaccinés par les vaccins Janssen apportés par le Président de la République en Afrique du sud. Cela laisse des compatriotes en situation de risque alors qu’ils sont parfois à quelques mois de l’âge limite.
L’ambassadeur nous a confié que cette question allait être solutionnée dans les prochains jours.
• Diplomatie économique
J’ai observé que les milieux économiques ont exprimé publiquement leur grande satisfaction concernant l’action de notre ambassadeur en Afrique du Sud et salué ses résultats en matière de diplomatie économique. Je me suis inquiété de la faillite de la compagnie aérienne South African Airlines qui complique les déplacements en affectant le hub régional de Johannesburg.
L’ambassadeur nous a confié qu’une solution de reprise avec un soutien de l’état sud-africain se dessinait. Il a salué l’action de la compagnie Air France qui a maintenu une présence avec beaucoup de souplesse au plus fort de la crise.
J’ai partagé l’idée que nous avions d’organiser un déplacement en Afrique du Sud avec le groupe d’amitié en arrivant depuis la Réunion avec des entrepreneurs locaux. L’ambassadeur m’a répondu que cela serait un très beau symbole : « Tout ce que nous pourrons faire pour rapprocher la République sud-africaine de la Réunion est bienvenu.
J’ai interrogé enfin l’ambassadeur sur la French Tech et l’organisation de la conférence AfricArena, afin de connaître les progrès enregistrés depuis mon déplacement au Cap.
L’ambassade a apporté un soutien financier en 2020 à AfricArena pour se substituer aux sponsors défaillants. Cette initiative de la French tech prend une envergure qui rayonne sur tout le continent africain.
• Enseignement français
En réponse à ma question sur l’état des lieux de notre enseignement scolaire dans le pays, l’Ambassadeur nous a répliqué que l’école française de Johannesburg compte 1100 élèves et celle du Cap en recense environ 350.
Cette dernière est sur 2 sites, et il convient de déterminer s’il faut les réunir ou non. C’est un défi qui ne semble pas simple à relever.
Je remercie Alexandre Barriere Izard qui m’a aidé à préparer l’audition et inspiré des propositions pour que nous puissions apporter des résultats concrets en faveur de nos compatriotes installés en Afrique du Sud.
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