A n’en pas douter, le « contrôle d’existence par reconnaissance biométrique » va constituer une excellente nouvelle pour nombre de pensionnés astreints à produire annuellement un certificat de vie.
Thomas Tracou, directeur de la communication de l’Union Retraite, nous a fait part, le 4 juin dernier, de cette grande nouveauté qui sera opérationnelle à partir de la rentrée.
Concrètement, l’assuré s’identifiera grâce à l’application « mon certificat de vie » à télécharger sur un téléphone portable. Ensuite, la capture d’image d’une pièce d’identité associée à une vidéo du visage seront les principales étapes pour créer le certificat qui sera expédié et archivé par l’appli. Ce document sera donc authentifié par la technologie et non plus par un tiers de confiance !
Si chaque assuré résidant à l’étranger est potentiellement éligible, le directeur a souligné qu’ils n’avaient « rien à faire » pour l’instant, jusqu’au jour où ils recevront un QR Code par courriel ou une lettre postale, en temps voulu.
Je mesure le chemin parcouru depuis que je suis entré au Sénat en 2014. J’avais organisé le 7 décembre 2017 une réunion pour faire le point sur les progrès accomplis par les caisses dans la perspective d’une simplification et d’une dématérialisation des procédures (Lire Certificat de vie : bientôt le bout du tunnel ?).
En 2017, pour des raisons de sécurité, les caisses voulaient obstinément du papier en occultant le fait que La Poste n’existe pas partout.
En 2019, nous avons connu une avancée considérable avec la création d’un système mutualisé inter-régimes, mis en place par l’Union Retraite. Depuis lors, tout assuré n’est enquêté qu’une seule fois par an au titre de l’ensemble de ses régimes de retraite.
Dans le même temps, la France a multiplié les conventions avec des pays voisins, comme l’Allemagne ou l’Espagne, leur permettant d’échanger des informations relatives au décès de leurs assurés. La liste s’allonge avec le temps. Ainsi, l’Italie ou le Danemark vont prochainement intégrer ce dispositif bilatéral.
Et puis, en 2024, la biométrie va faire son apparition.
Pour avoir assisté à une démonstration du fonctionnement de l’application, j’estime honnêtement qu’un « aidant » sera indispensable aux pensionnés peu familiers avec les outils numériques ou qui présentent divers types de vulnérabilités.
L’avancée reste louable pour faciliter la vie d’un grand nombre d’assurés répartis sur 216 pays !
2 Commentaires
exellente nouvelle. J’attends de voir comment cela va fonctionner et avec quelle efficacite
Cette évolution est effectivement indispensable et merci de vous en être fait le champion. La légalisation des certificats de vie, dans une forme qui convienne à la CNAV, a été un défi annuel. Début 2023, j’ai fait légaliser par le “notary” de ma banque locale un certificat de vie qui a été accepté. Même démarche début 2024 : le certificat de vie, avec un format, les cachets et signatures presque identiques, m’a été refusé. On est donc à la merci de l’humeur du ou de la préposé(e) en France qui voit ou non un vice de forme selon dans quelle phase de la lune on se trouve. Il a fallu que je me déplace au Consulat pour reprendre la démarche à zéro, ce qui n’est pas tragique pour moi, mais est beaucoup plus difficile et coûteux pour d’autres. J’ai fait état de cette incohérence à mon député (Christopher Weissberg, suppléant de Roland Lescure) qui n’a pas daigné m’accorder la courtoisie d’une réponse. Donc vivement la dématérialisation !
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