Au Sahel, la France et ses partenaires ont deux ennemis : ils s’appellent Daech et Al-Qaïda.
Ce 20 janvier, notre commission des Affaires étrangères et de la Défense, présidée par Christian Cambon, a reçu Florence Parly, ministre des armées, pour s’exprimer sur l’opération Barkhane.
À l’heure où une partie de la presse française se fait l’écho de propos défaitistes émanant de certains politiques français sur l’opération Barkhane pour atteindre le Président de la République au risque d’affaiblir la France, et de faire le jeu de nos ennemis, notre ministre des Armée est revenue sur les objectifs politiques de notre présence militaire dans la lutte contre le terrorisme.
Extrait : “Alors moi aussi je lis la presse, et je voudrais redire avec force devant notre commission que dire que la France est engluée dans une guerre sans fin est faux. Nous l’avons dit, nous l’avons répété : avec nos partenaires internationaux, notre présence n’est certainement pas éternelle, et nous ne resterons que le temps nécessaire pour que les forces armées de nos amis et partenaires sahéliens soient en mesure de mener ce combat elles-mêmes, et pas un jour de plus. C’est l’objectif vers lequel nos efforts collectifs convergent.”
(voir, ci-dessous, l’intégralité du propos liminaire de la ministre)
Lors de mon intervention, j’ai d’abord rendu hommage, au nom du groupe centriste, à nos soldats tombés au Sahel.
Puis, j’ai attiré l’attention de la ministre sur la suppression envisagée, l’été prochain, du poste d’expert Fraude et Immigration au port de Douala. Une décision du ministère de l’Intérieur qui inquiète notre poste diplomatique au Cameroun.
Florence Parly m’a déclaré qu’elle en ferait part à son collègue de l’Intérieur, je l’en remercie.
Fort de ma visite de la zone de commandement Barkhane à N’Djamena, le mois dernier (compte-rendu), j’ai ensuite posé deux questions à Florence Parly :
– 8 ans après le début de l’opération Barkhane, quel regard portait-elle sur le niveau d’implication des forces armées des pays du G5 Sahel ?
– Quels sont les progrès concrets qu’elle a pu observer dans leurs engagements opérationnels ?
Réponses clés :
– “Jamais nous n’avons vu les forces maliennes ou nigériennes mener le combat comme ce fut le cas lors des opérations menées fin 2020”.
– “Le niveau d’imbrication n’a jamais été aussi poussé (…) ce qui permet une transmission des savoirs et des savoir-faire la plus efficaces possible”.
– “Nous savons qu’il y a des questions plus structurelles : il faut aussi que ces armées aient la capacité de se régénérer”.
Propos liminaire de Florence Parly, ministre des Armées, devant la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat, le 20 janvier 2021.
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