De retour de mon déplacement au Liban, Fahad Al Ruwaily, ambassadeur du Royaume d’Arabie saoudite, m’a fait l’honneur de m’accorder un entretien, le 22 juillet, pour échanger sur la situation au Pays du Cèdre qui risque d’être entraîné dans une guerre avec Israël par le Hezbollah.

J’ai eu l’opportunité de relayer les préoccupations des Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) du Liban et des entrepreneurs du Rassemblement des Dirigeants et Chefs d’entreprise libanais (RDCL), victimes collatérales de la mesure les empêchant d’exporter vers l’Arabie saoudite.

En effet, depuis le 29 octobre 2023, en raison d’« un contrôle du Hezbollah sur tous les ports » du Liban, l’Arabie saoudite a banni toutes les importations venant du pays du cèdre. Cette sanction vise à « protéger la sécurité du Royaume et de son peuple » du captagon, une amphétamine extrêmement addictive qui envahit les rues d’Arabie saoudite.

Comme l’a titré un article du Mondafrique de l’an dernier, l’Iran et le Hezbollah ont transformé la Syrie en narco-État. Un think-tank saoudien a ainsi déclaré : “Au Liban, les unités de production de Captagon se trouvent dans des zones contrôlées par le Hezbollah comme la vallée de la Bekaa. Les groupes de trafiquants de drogue au Liban et en Syrie opèrent avec le plein soutien du Hezbollah”. Les trafiquants intègrent la drogue dans les containers expédiés depuis les ports libanais, ce qui a justifié la mesure saoudienne de bannissement.

J’ai suggéré à l’ambassadeur de partager les préoccupations des entrepreneurs du Liban avec son collègue à Beyrouth pour qu’il puisse les recevoir. Toute ma gratitude à Fahad Al Ruwaily pour la qualité de son écoute.