Ce 13 septembre, j’ai eu à nouveau le plaisir de parrainer une réunion au Sénat à l’initiative de la DLO, Diaspora Libanaise Overseas, présidée par mon ami Rodrigue Raad.
Je remercie Hervé Marseille et le groupe Union Centriste qu’il préside pour leur soutien dans l’organisation de cet événement.
En introduction, j’ai rappelé l’importance du Liban aux yeux du président du Sénat, Gérard Larcher.
Entouré d’experts, l’ambition de Rodrigue Raad était d’esquisser une image du « Liban de demain dans le nouveau Moyen-Orient ».
Ce Liban de demain chacun l’imagine selon les mots prononcés « enfin libéré d’une hydre monstrueuse à plusieurs têtes : la vétocratie, la kleptocratie, l’impunité, l’effondrement financier, la crise économique, les angoisses communautaires, la menace de guerre, le joug du régime des mollahs…».
Un intervenant a affirmé que « le Liban ne ressemblait à aucun autre pays, aucune analogie n’est possible ».
En quête de souveraineté, de justice et de prospérité, par le biais d’une nouvelle gouvernance au service du bien commun, le Liban n’est pas, paradoxalement, en recherche d’identité : « on sait vivre ensemble », a rappelé un participant. Le passé l’a amplement prouvé. Vivre ensemble, c’est savoir concilier la pensée cartésienne occidentale et la mentalité orientale, c’est aussi affranchir les communautés libanaises d’un clientélisme qui leur permet aujourd’hui de survivre. Alors, on peut souffler sur les braises de l’espérance : « transcender nos différences pour engendrer, pourquoi pas, un nouvel humanisme ? », a avisé un intervenant.
En conclusion j’ai estimé que le Liban reposait actuellement sur trois piliers : Les forces armées libanaises, les entreprises du secteur privé légal et la diaspora.
J’ai rappelé la nécessité de désarmer le Hezbollah, proxy de l’Iran, qui entraîne le Liban dans la guerre ; le besoin d’un système transparent et d’une justice indépendante sous peine de faire disparaitre les entreprises privées et légales ; enfin, la diaspora devrait être représentée au parlement à la hauteur de son apport au pays.
Dans son mot de clôture, le président Raad a fait référence à ses ancêtres Phéniciens, ce peuple marin aventureux : « nous étions à l’avant-garde de l’histoire. Avant d’être musulman ou chrétien, nous étions un seul peuple uni dans la même gloire ».
Les intervenants :
– Marwan Hamadé, ministre de l’éducation et de l’enseignement supérieur.
– Karim Bitar, président de Kulluna Irada et professeur de relations internationales (USJ, IRIS, ENS).
– Ziad Majed, professeur et responsable des études du Moyen-Orient à l’Université américaine de Paris.
– Roy Badaro, économiste, directeur de la recherche économique au sein du Think tank LEAD.
Le modérateur :
– Rodrigue Raad, président de la DLO.
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