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Le centre Charles Péguy déménage !

 
 Cette brève pour vous informer que le bureau du centre Charles Péguy sera exceptionnellement fermé ce vendredi 29 octobre pour cause de transfert de locaux.

 

Le centre ouvrira lundi 1er novembre 2010, à 9h00, dans ses nouveaux locaux situés à l’adresse suivante :

 

114-116 Curtain Road
EC2A 3AH London
Tel: 00 44 207 749 77 14
Fax: 00 44 207 749 77 19
info@centrecharlespeguy.co.uk
www.centrecharlespeguy.co.uk

 

METRO
– Shoreditch High Street
(Overground)
– Old Street (Northern Line) – Exit
3
– Liverpool Street (Central/Metropolitan/Circle/Hammersmith & City Line/Trains)

 

J’adresse tous mes encouragements et mes félicitations aux collaborateurs du Centre. 

Photo Flickr de Meantux

Témoigner pour favoriser la mobilité

Je reviens sur les 1ères Rencontres jobs transfrontaliers pour remercier la presse régionale d’avoir assuré la promotion de l’événement des deux côtés de la Manche. Vous pourrez lire deux articles, ci-dessous.

Dans l’attente de facilités logistiques (un “metro transmanche”, par exemple), l’enjeu actuel consiste à faire évoluer les mentalités pour inciter les chômeurs de la Côte d’Opale à oser la mobilité professionnelle. Il faut “démystifier le franchissement des frontières”, déclare Catherine Fournier, maire de Frethun. Et pourtant, il ne s’agit que de parcourir quelques kilomètres à destination du sud de l’Angleterre ou même de la Belgique (Lire : “Pari gagné pour les 1ères Rencontres jobs transfrontaliers” du 6 octobre 2010).

Contribuer à la réduction du chômage en France fait partie de mon engagement. Déjà, le 22 septembre 2006, le réseau Eures m’avait demandé de participer à l’événement “Je Paris l’Europe pour l’emploi”, étape française du “European Mobility Road Show”. J’avais rendu compte, lors de leur conférence de presse, des résultats de l’action que j’avais mené avec Eures pour répondre à une offre de 200 emplois. Eures m’avait offert de participer l’année suivante à la formation de ses conseillers européens à Séville puis de transmettre mon expérience lors de la plus importante manifestation d’offres d’emplois transfrontaliers, le fameux «Job Days» à Bruxelles. Rappelons que Eures est le portail européen pour l’emploi qui a pour but de faciliter la mobilité des travailleurs au sein de tous les pays de l’Union européenne.

L’inconnu inquiète toujours. Partager son expérience permet de lever les appréhensions des candidats à l’expatriation et de les rassurer sur leur aptitude à travailler hors de leur cocon. Le journal Nord Littoral m’a permis d’en fournir un nouveau témoignage.

Allons chercher les emplois où ils se trouvent et découvrons par là même d’autres modes de vie et de pensée ! Je me range publiquement aux côtés de personnalités qui prennent des initiatives en ce sens. Je pense à Catherine Fournier, maire de Frethun, qui a accueilli les 1ères Rencontres, ainsi qu’à Edouard Braine, notre consul de France particulièrement impliqué dans l’emploi des jeunes Français, notamment ces “Oubliés de Saint-Pancras” (Lire : “Emploi (14) : Naissance du « plan d’emploi pour les jeunes » au Royaume-Uni” du 06 mai 2010).

Lire l’article  “Partager mon expérience pour lever les doutes de chacun” – Nord-Eclair – 1/10/2010.
Lire l’article “Kent firms in Calais to promote cross-Channel business” – Kent Business – 30/09/2010

Les entrepreneurs français enchantés par les Rencontres Jobs transfrontaliers

Je reviens sur l’événement de Frethun, pour mettre à l’honneur deux entrepreneurs que j’apprécie particulièrement, d’autant que nos parcours se sont mêlés au sud de l’Angleterre depuis longtemps (Lire : “Pari gagné pour les 1ères Rencontres jobs transfrontaliers” du 5 octobre 2010). 

Olivier Cadic et Gregory Dumont, fondateur de SBE à Ashford

Gregory Dumont est le fondateur de SBE UK à Ashford (Société Boulonnaise d’Electronique). Il a débarqué quelques semaines après moi dans le sud de l’Angleterre en 1996, année de l’ouverture de la gare Eurostar à Ashford, seul arrêt avant Londres. Rejoint ensuite par David Rosenberg, cette société spécialisée dans la réparation d’appareils électroniques a connu un développement foudroyant et compte aujourd’hui 900 personnes au Royaume-Uni. Près de quinze ans plus tard, nous sommes encore là, tous les deux, pour témoigner et transmettre notre enthousiasme à la nouvelle génération. J’avais déjà évoqué les difficultés rencontrées par SBE pour trouver du personnel dont les Français de représentent que 5% des effectifs (Lire : “Vers une nouvelle génération de transfrontaliers” du 24 août 2010). 7 salariés de SBE font du covoiturage et utilisent le shuttle chaque jour entre Calais et Ashford.

Ronald Chandler, directeur d’Eikos, et sa nouvelle collaboratrice

Ronald Chandler, directeur d’Eikos, et sa nouvelle collaboratrice

Ronald Chandler, directeur d’Eikos, aide depuis plus de dix ans les entrepreneurs français à s’installer au Royaume-Uni, en leur fournissant notamment une structure d’accueil. Sa présence à la foire aux jobs de Frethun lui a permis de recruter une nouvelle collaboratrice qui posera ses valises à Ashford cette semaine même. De plus, Ronald a embauché deux stagiaires qui commenceront début janvier, ainsi qu’une assistante commerciale pour l’un de ses clients, distributeur de compléments alimentaires.

Inutile de préciser que Grégory et Ronald espèrent vivement l’avènement d’une navette ferroviaire transmanche entre Ashford et Calais-Frethun, pour rendre tous les emplois créés dans le Kent immédiatement accessibles aux habitants du Calaisis.

Tous les autres chefs d’entreprises présents aux Rencontres m’ont confié qu’ils avaient passé une journée bénéfique en soulignant qu’il fallait renouveler l’expérience.

Pari gagné pour les 1ères Rencontres jobs transfrontaliers

Le plan Emploi pour le Royaume-Uni souhaité par Edouard Braine, notre consul général à Londres est en marche. Une nouvelle page des relations franco-britanniques commence à s’écrire avec l’émergence de travailleurs transfrontaliers.

Un millier de visiteurs se sont présentés à Frethun en quête d'un job, d'un stage ou d'informations en vue de s'expatrier.

Sous un grand chapiteau tendu sur le parking de la gare Eurostar de Calais-Frethun, le 1er octobre dernier, les 1ères Rencontres jobs transfrontaliers ont attiré près d’un millier de visiteurs. Résultat, une centaine d’emplois pourvus et 70 stages attribués.

L’initiative de Catherine Fournier, maire de Frethun, s’est révélée être un véritable succès.

Je suis arrivé en compagnie d’Edouard Braine et d’Olivier Tulliez, consul adjoint, venus exprès de Londres. Sur place, j’ai eu le plaisir de retrouver des sociétés françaises implantées dans le Kent telles que SBE (Société Boulonnaise d’Electronique) ou Eikos, aux cotés de sociétés prestigieuses comme Accor ou Eurotunnel.

“Que de chemin parcouru depuis la rencontre organisée à Ashford”, s’est exclamé Edouard Braine, devant l’afflux général. En effet, à sa demande, pour préparer cet événement, j’avais organisé des entretiens à Ashford, le 8 juillet dernier, pour permettre a Catherine Fournier de rencontrer des entrepreneurs français implantés dans le Kent (Lire : “Vers une nouvelle génération de transfrontaliers”). A cette occasion, j’avais fait la rencontre de la maire de Fréthun pour qui la croissance économique de la Côte d’Opale est la clé du sous-emploi qui frappe le Calaisis.

Il ne s’agit cependant que d’une première étape. La route sera longue pour banaliser le travail outre-Manche et inciter à la mobilité sur la Côte d’Opale. Pour Catherine Fournier , tout est question de mentalité, il faut donc “démystifier le franchissement des frontières”.

Olivier Tulliez, consul adjoint, Edouard Braine, consul général de France, Catherine Fournier, maire de Frethun

A cet effet, Guillaume Dufresne et son dynamique centre Charles Peguy avaient fait le déplacement depuis Londres pour offrir des emplois et répondre aux aspects pratiques ou juridiques de la vie outre-Manche : prix des transports, protection sociale, imposition… Par ailleurs, pour estimer l’employabilité à l’étranger des visiteurs, un stand permettait d’évaluer gratuitement le niveau de maitrise de l’anglais et du flamand.

Pour précipiter les échanges entre les côtes française et anglaise, rien ne vaudra un “métro transmanche”, selon l’expression de Thaddée Segard, président d’Opale Link, association dédiée au développement de la Côte d’Opale. Les responsables d’Eurotunel présents à la manifestation ont semblé parfaitement conscients de l’enjeu d’un projet de navette transmanche, reliant Calais-Frethun à Ashford par exemple, qui ferait éclore une nouvelle génération de travailleurs transfrontaliers.

Vers une nouvelle génération de transfrontaliers

Contribuer à réduire le chômage en France est un engagement que j’ai formellement pris devant vous en début de mandat. Je partage heureusement cette préoccupation constante avec Edouard Braine, notre consul général. Lors du premier comité consulaire pour l’emploi, j’ai suggéré au consul général de prendre avantage de la liaison entre Calais et Ashford via le tunnel sous la Manche. Depuis, nous militons tout deux en faveur d’une solution de transport transmanche à bas coût, équivalente au RER, d’autant qu’Eurostar n’utilise qu’un tiers des créneaux horaires qui lui sont réservés (les sillons, en langage ferroviaire).

A n’en pas douter, la création d’une navette transmanche, reliant Calais-Frethun à Ashford par exemple, permettrait l’émergence d’une nouvelle génération de travailleurs transfrontaliers et dynamiserait les économies du Kent et du Nord Pas-de-Calais. Rappelons qu’une navette Hitachi relie déjà, en 35 minutes, Ashford à Londres (St-Pancras) en utilisant le tracé de l’Eurostar.

Thaddée Segard, président d’Opale Link et Catherine Fournier, maire de Frethun, à Eastwell Manor

Le consul m’a demandé d’organiser une rencontre à Ashford pour cerner le potentiel économique du Kent et son impact en termes d’emplois pour la région Nord Pas-de-Calais. C’est ainsi que le 8 juillet dernier, j’ai eu le plaisir d’accueillir le consul pour la première fois à Ashford avec les initiateurs des « Rencontres Jobs transfrontaliers », Catherine Fournier, maire de la ville de Frethun et Thaddée Segard, président d’Opale Link, association dédiée au développement de la Côte d’Opale et chaude partisane d’un «métro transmanche».

La matinée fut consacrée à la visite de SBE UK (Société boulonnaise d’électronique), installée depuis 1996 au Royaume-Uni et spécialisée dans la réparation de téléphones mobiles puis d’appareils électroniques. Deux ans après son ouverture, en 1998, ses effectifs étaient passés d’un seul salarié à vingt-huit, dont une bonne moitié de Français. SBE emploie aujourd’hui près de 1200 personnes sur le sol anglais, dont 800 sur le site d’Ashford. Combien de Français ? A peine 5% des effectifs désormais. Les emplois ont-ils été accaparés par les Britanniques ? Pas du tout, car ceux-ci ne représentent que 15% du personnel. Autrement dit, SBE peine à embaucher et verrait d’un très bon œil l’établissement d’une solution logistique lui permettant de recruter sur le bassin d’emploi de Calais.

Tout à droite de l’image, David Rosenberg, directeur de SBE UK depuis 1998, fait part de son expérience dans le Kent

L’après-midi, nous avons rencontré, à l’Eastwell Manor, d’autres entrepreneurs de tous horizons : produits agro-alimentaires, informatique, conseil à l’export…

A l’image du consul, chacun ne pouvait que regretter les limites actuelles de l’aide à l’emploi en France : il n’entre pas dans les projets du Pôle Emploi de concentrer leurs efforts sur le Kent, pourtant proche de quelques kilomètres, où le taux de chômage est quatre fois inférieur à celui du Nord Pas-de-Calais.

Par ailleurs, notre démarche pourrait nous conduire à alerter la mission parlementaire consacrée à la compétitivité des régions transfrontalières et leur rôle-clé dans la construction européenne. Je précise que coopération transfrontalière est l’un des trois objectifs prioritaires de l’Union européenne pour 2007-2013, pour lequel elle affecte 7,75 milliards d’euros de budget !

Les premières « Rencontres Jobs transfrontaliers » se tiendront à Frethun le 1er octobre prochain. Une journée ouverte à tous, notamment les jeunes, les demandeurs d’emploi et les entreprises. Il s’agit d’une première étape sur le chemin prometteur de la création d’emplois transfrontaliers entre la France et le Royaume-Uni. Pourquoi des Français ne pourraient-ils travailler en Angleterre… en rentrer le soir chez eux, en France ? Quand pourra-t-on traverser la Manche avec la même évidence que traverser le Rhin ou la frontière belge ?

Le site des 1ères Rencontres Jobs transfrontaliers prévues le 1er octobre 2010 à Frethun et placées sous le haut patronage du Secrétariat d’Etat aux Affaires européennes.

Emploi (15) : Charles Péguy champion du monde des placements !

On peut le dire ainsi : au sein du réseau français, le centre Charles Péguy est le champion du monde des placements à l’étranger ! Un champion toutes catégories : en volume et en coût par placement.

Réunie le 10 mars dernier, la commission nationale pour l’Emploi et la Formation professionnelle a officialisé cette performance en délivrant les chiffres de l’année 2009 et les demandes de subvention pour 2010.

Le centre londonien affiche 663 placements pour l’an dernier soit 21,2% des placements réalisés dans le monde par les bourses à l’emploi. Dans le même temps, seuls deux autres centres au monde passent la barre des 200 emplois : Montréal (391) et Milan (226).

C’est hautement mérité : Péguy a reçu l’intégralité de la subvention demandée, soit 55.000 euros ce qui correspond à seulement 12,7% des 432 859€ affectés à l’emploi par le ministère des Affaires étrangères. Le centre justifie de recettes propres tout juste supérieures à la subvention.

Les crédits alloués aux autres villes du réseau par le ministère de Affaires étrangères et européennes sont globalement en baisse de 25%.

Le coût moyen par placement s’établit à 108 euros au centre Péguy. Autre record. A noter de fortes disparités en Europe : de 212€ par placement à Milan jusqu’à 1862€ à Francfort.

La rationalisation des dépenses a conduit à la fermeture de quelques bourses d’emploi en 2009 (Barcelone, Londres, Munich…). Certains désengagement sont évidemment nécessaires. Oslo et Copenhague cesseront leur activité cette année. En 2009, Oslo affiche 22 placements qui ont coûté 800€ chacun au contribuable français. Les 15.000€ demandés pour 2010 par ce centre ont été refusés par la Commission. Je m’étais du reste interrogé en 2008 sur l’opportunité d’un centre d’emploi à Oslo (qui ne justifiait d’aucun placement) et j’avais interpellé à ce sujet le directeur de la DFAE au Quai d’Orsay (lire : “Emploi (3) : Une Bourse d’emploi à Oslo… ubuesque !” du 22 septembre 2008).

Je rappelle que l’action publique européenne en matière d’emploi est déjà coordonnée par le réseau Eures et je pense qu’il convient d’orienter les efforts du ministère vers certains pays émergents où le système d’aide à l’emploi local est défaillant.

Lire aussi : “Emploi (14) : Naissance du « plan d’emploi pour les jeunes » au Royaume-Uni” du 06 mai 2010

Photo Flickr de Goddam-M

Emploi (14) : Naissance du “plan d’emploi pour les jeunes” au Royaume-Uni

Le consul général Edouard Braine confirme le tournant en matière de politique de l’emploi du consulat qui me réjouit. Son engagement en faveur de nos jeunes compatriotes à la recherche d’un emploi à Londres est constant.

Le comité de pilotage pour le soutien à l’emploi des jeunes expatriés a défini son plan d’action, le 29 avril dernier. Il s’agissait d’une seconde réunion, après celle du 22 février, à l’initiative du consul Edouard Braine, pour définir l’aide possible aux Français affluant sur Londres pour tenter leur chance. A peine débarqués en gare de Saint Pancras, ceux-ci se dirigent presque tous vers le centre Charles Peguy, en quête d’un job et d’un logement.

Salle de travail du centre Charles Péguy

Le centre Charles Peguy (CCP) qui n’emploie que deux conseillers Emploi reçoit 10.000 visiteurs par an ! Certes, l’efficacité de ces deux VIA (volontaire international de l’Administration) est sans pareil puisqu’ils revendiquent un millier de placements par an (700 attestés durablement). Mais, fort de son succès, le système est en surchauffe chronique : le centre refuse déjà 50 adhésions par mois depuis le début de l’année, faute de pouvoir traiter les demandes.

Il est cependant question de supprimer un des deux postes de conseiller mi-juin ! Le comité de pilotage requiert, au contraire, un troisième recrutement qui faciliterait directement 500 embauches supplémentaires par an. Le comité a donc demandé au consulat de trouver le moyen de maintenir tout au moins l’effectif actuel.

Précisons qu’en parallèle le site internet du CCP joue parfaitement son rôle d’information et de relais en comptabilisant 250.000 visiteurs par an.

Il faut dire que Péguy fonctionne avec moins de 100.000 euros par an.

Suite au vote unanime de l’Assemblée des Français de l’étranger, La DFAE, Direction des Français à l’étranger, vient de lui verser une subvention de 55.000 euros (contre 47.000 l’an dernier). En guise d’autofinancement, l’organisme enregistre un millier de cotisations (qui viennent de passer de 50£ à 60£). Heureusement, tous ses coûts de structure et d’hébergement sont assumés par le CEI, Centre d’échanges internationaux.

A remarquer que la Fédération des associations françaises de Grande-Bretagne a proposé d’affecter le produit du bal du 14 juillet de la communauté française au centre Charles Péguy. Par ailleurs, deux évènements artistiques pourraient aussi renflouer les caisses dès l’automne prochain.

Notoriété et collecte de fonds marchent de pair.

Le journal de 20h de TF1 devrait consacrer deux minutes à l’accueil de jeunes gens de Tourcoing par le centre Péguy. A la rentrée, on devrait voir un reportage d’une vingtaine de minutes sur M6, dans Enquête exclusive.

Ce sont deux bonnes nouvelles qui faciliteront, comme nous l’avons également défini dans le plan, l’approche des responsables des milieux économiques français en Grande-Bretagne ou de nos décideurs politiques.

Lire aussi : “Emploi (12) : Comment pérenniser l’action du centre Charles Péguy ?” du 03 mars 2010

Crédit photo : Loïc Dumas

Emploi (13) : L’AFE plébiscite le centre Charles Peguy

La 12ème session de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) s’est tenue à Paris, du 1er au 6 mars dernier.

Les 155 conseillers de l’AFE, venus du monde entier se sont réunis pour une semaine de travaux, ce qui me donnera l’occasion de vous faire plusieurs annonces dans mes prochains billets.

Tableau d'annonces à Charles Péguy

La commission de l’Union européenne de l’AFE a adopté à l’unanimité une Motion (UE_1_10.03-1) en faveur du centre Charles Péguy.

Je me réjouis de ce vote positif qui couronne le travail des conseillers AFE du Royaume-Uni, impliqués sur ce dossier et très actif pendant la session, afin que l’action du Centre vis à vis de nos jeunes expatriés soit pérennisée.

Cette motion proposait que soient renouvelés dans leur intégralité les crédits alloués au centre Charles Péguy, mais aussi que soit prévue une augmentation de ses effectifs, tout comme la possibilité d’agrandir ses espaces d’accueil.

Il a été rappelé en effet que le bassin d’emploi de Londres est le premier lieu de recrutement des jeunes Français hors de France.

Le centre Charles Péguy, sous la tutelle du consulat de France, reçoit des subventions publiques pour accueillir nos concitoyens qui débarquent à Londres… de plus en plus nombreux.

La demande de subvention pour l’année 2010 sera étudiée mardi 9 mars par la commission nationale pour l’Emploi et la Formation professionnelle.

Lire aussi Emploi (8) : Nouvelle subvention demandée pour le centre Charles Péguy (du 11 décembre 2009)

Crédit photo : Loïc Dumas

Emploi (12) : Comment pérenniser l’action du centre Charles Péguy ?

Centre Charles Peguy

L’histoire retiendra que le lundi 22 février 2010, s’est tenue la première réunion du comité de pilotage pour le soutien à l’emploi des jeunes expatriés, consacrée aux «oubliés de Saint Pancras». Tout l’honneur en revient au consul général, Edouard Braine, dont je reprends les termes pour caractériser ces jeunes Français débarquant au Royaume Uni avec un sac à dos “pour apprendre l’anglais, perfectionner leur formation et affronter la première étape de leur “apprentissage de l’existence dans le monde globalisé”, en comptant plus sur leur travail que sur le recours à la protection sociale française”.

Des compatriotes courageux et entreprenants qui ont été jusqu’à présent négligés par l’action consulaire et qui se déversent par vagues sur le centre Charles Péguy qui les aide, tant bien que mal (et plutôt bien) à trouver un travail, un toit, voire des amis.

En synthèse, je retiendrai 3 points forts de notre réunion de lundi dernier, réunissant les élus de Grande Bretagne de l’AFE (Assemblée des Français de l’étranger), ainsi que les présidents des deux associations représentatives de la communauté française (UFE et ADFE) :

1 – Le consensus est général

Les avis dépassent tout clivage politique et convergent vers une même détermination : il faut absolument soutenir et amplifier les efforts de Charles Péguy. Rappelons que le centre n’emploie que deux consultants dédiés à l’emploi.

2 – L’enquête se déroule bien

Une étude a été lancée par le consulat pour mieux cerner les profils et les aspirations des jeunes expatriés (Lire: Emploi (11) : Une enquête pour mieux connaitre les «oubliés de St Pancras»). Déjà 300 questionnaires ont été recueillis. On apprend, par exemple, que les 3/4 des Oubliés ont le Bac et plus ou qu’une moitié d’entre-eux ne souhaite pas revenir en France… Nous reparlerons de cette enquête lorsqu’elle sera plus aboutie.

3 – Il faudra trouver des financements “innovants”

Dans le contexte présent, le maintien des ressources budgétaires pour le centre Peguy n’est pas encore acquis !

En revanche, il est ressorti 4 pistes de financement à explorer :

1. Le ministère du Travail et de l’Emploi

2. Le Haut Commissariat aux Solidarités actives,

3. Le budget communautaire (en s’appuyant sur le caractère pluri-national du CEI, Centre d’échanges internationaux, qui gère le centre Charles Péguy).

4. Le partenariat public/privé, reposant pour l’essentiel sur la contribution des entreprises françaises, intéressées par le traitement des candidatures opéré par le centre Charles Péguy.

Certainement faudra-t-il davantage de créativité et beaucoup de réussite pour soutenir, selon les mots de M. Braine, cette “part non négligeable et de bonne qualité du contingent, trop limité, de nos compatriotes véritablement exportables”.

Crédit photo : Loïc Dumas

Emploi (11) : Une enquête pour mieux connaitre les “oubliés de St Pancras”

J’ai le plaisir de reproduire l’intégralité d’un message rédigé par Edouard Braine, consul général, invitant nos jeunes expatriés à répondre à une enquête pour mieux cerner leurs intentions et leurs besoins en Grande-Bretagne. On peut répondre en ligne.

« Dans ma lettre du 20 janvier 2010 je vous proposais de vous associer à une réflexion sur “les oubliés de St Pancras”, avant de tenir la première réunion du comité de pilotage prévue le 22 février. Je suis heureux de vous informer du lancement sans délai de l’étude préliminaire sur ce qui pourrait être un grand chantier d’avenir pour l’action consulaire en direction de la communauté française de Grde Bretagne.

Les responsables du Centre Ch.Péguy ont accueilli le 1er février un stagiaire (Ewen Ledain, étudiant en master de droit) qui travaille en lien étroit avec Diane Fauconnier au consulat, chargée de mission sur ce dossier. Le premier fruit de ce travail est le questionnaire suivant, disponible en ligne et sous forme imprimée au centre Ch.Péguy et au Consulat (lien ci-dessous et disponible sur le site du Consulat) . Il fera l’objet d’une première exploitation qui, si les réponses sont en nombre suffisant dans deux semaines, vous seront présentées le 22 février.

Ce document ouvert destiné aux jeunes français, clients de Ch.Péguy, venus à Londres “vers les rivages d’une autre vie”, est complété par une enquête d’opinion, de nature plus qualitative, en direction de ceux, nombreux, que faute de capacités suffisantes, le Centre est contraint de refuser. On pourrait les nommer “les doublement oubliés de St Pancras”. Leur nombre croissant montre que le sujet qui nous mobilise est réel, voire prioritaire.

En un mot, le plan de marche sur ce sujet passionnant est respecté. J’en remercie tous les acteurs et tous les soutiens et je reste disponible à vos critiques et vos suggestions en attendant notre premier débat collectif le 22 février.

Dans cette attente, je vous prie de croire à mes sentiments les meilleurs.

Edouard Braine ”

Répondre à cette enquête en ligne

Lire aussi :  Emploi (10) : Un premier pas vers les « oubliés de St Pancras » (du 28 janvier 2010).

Emploi (10) : Un premier pas vers les “oubliés de St Pancras”

La Gare de St Pancras à Londres

Comme je vous l’avais annoncé dans ma lettre de vœux, le nouveau consul général, Edouard Braine, souhaite élargir son champ d’action aux “oubliés de St Pancras”.

Qui sont-ils ces oubliés ? Bien souvent, des jeunes emplis d’espérance qui débarquent de l’Eurostar avec un sac à dos en gare de St Pancras.

Aussitôt arrivés à Londres, ils se rendent très souvent au centre Charles-Péguy. Cet institut les aide à trouver un emploi, un logement, des cours d’anglais et leur offre des conseils pratiques d’adaptation.

Vivant leur expatriation comme une aventure, ils pensent très rarement à s’immatriculer auprès des services consulaires. Ces oubliés de l’Administration constituent la “seconde communauté française”, nous dit Edouard Braine.

Suite à sa visite du centre Charles Péguy, le consul considère qu’il est de son devoir de mieux connaitre ces jeunes compatriotes et de les aider dans leur démarche méritoire qui s’inscrit naturellement dans un monde globalisé.

En 2007, au travers d’une journée « Coup de pouce à l’emploi des jeunes » à Londres, j’avais souhaité offrir un cadre d’information à cette population très jeune.

Mais les actions isolées sont sans effet pour traiter cette vague d’arrivée ininterrompue à la merci d’agences de placement qui se révèlent parfois être de véritables marchands d’illusions…

Aussi, l’idée du consul général de réunir les élus à l’Assemblée des Français de l’étranger et les principaux acteurs concernés pour se fixer un plan de route, afin de soutenir et d’amplifier l’action du centre Charles Péguy, me réjouit.

Notre première rencontre se tiendra le 22 février 2010 au consulat général.

Je vous diffuse cette Lettre du consul m’expliquant son initiative.

Le site du centre Charles Péguy

Crédit photo : OC.

Emploi (9) : Rencontre du deuxième type

Je partage absolument les propos du consul Edouard Braine au sujet la communauté française du Royaume-Uni, exprimés lors de la réunion du  comité consulaire pour l’Emploi et la Formation professionnelle (CCPEFP) du 10 décembre dernier.

Au côté d’une communauté “classique”, celle qui bénéficie de l’action consulaire traditionnelle et dont les membres sont officiellement immatriculés (110.000 personnes), il existe une deuxième communauté française, aux contours assez flous et très peu desservie par l’aide consulaire.

Edouard Braine estime que la Grande-Bretagne n’a pas le même statut qu’un autre pays frontalier de la France, puisque car c’est “quasiment le point de passage obligé pour apprendre à se mesurer aux règles du jeu du village planétaire.”

Venir Outre-Manche c’est d’abord faire l’apprentissage de l’anglais, langue universelle. En second lieu, c’est évoluer loin du modèle social français dans une économie de marché souple et dynamique, mais dont il ne faut pas craindre précarité et emploi sous-qualifié. La crise aidant, de plus en plus de jeunes sont partants.

Le sac sur l’épaule et le courage en bandoulière, ils déferlent par vagues continues sur le Royaume-Uni. Ces aventuriers de la globalisation sont le cœur de cible du centre Charles Péguy, dont nous avons récemment parlé.

Photo Flickr de Eskimo Jo.

Emploi (8) : Nouvelle subvention demandée pour le centre Charles Péguy

J’ai profité de la réunion du comité consulaire d’Action sociale du 12 novembre dernier pour demander à Edouard Braine, notre nouveau consul général, de bien vouloir réunir un nouveau comité consulaire pour l’Emploi, cette fois. Le dernier ayant eu lieu le 22 janvier 2008 ! Une éternité. Cette démarche me parait indispensable pour conforter l’action du Centre Charles Peguy.

Edouard Braine n’a pas laissé trainer les choses : le comité consulaire pour l’Emploi et la Formation professionnelle (CCPEFP) s’est réuni à Londres, le 10 décembre sous sa présidence.

Le consul, fraîchement nommé, a saisi l’occasion de féliciter le centre Charles Péguy pour son travail remarquable et son dévouement au profit des jeunes Français expatriés.

Doté d’un statut de «Charity», Charles Péguy a pour vocation d’aider les Français de 18 à 30 ans dans leur recherche d’emploi, mais les services rendus sont multiples. L’année 2009 a été intense pour la douzaine de permanents puisque 10.000 candidats à l’emploi se sont pressés à leur porte. Fort d’une base de données de 1600 entreprises opérant dans tous les secteurs d’activité, le centre a déjà procédé à 627 placements en 2009.

Avant d’envisager un prochain déménagement, le Centre souhaite développer sa capacité d’accueil par le recrutement d’un nouveau consultant. Une subvention de 60.000€ sera demandée au ministère pour l’année 2010.

Lors des débats, les membres du comité ont noté que la fréquentation du Centre montait en flèche depuis le début de la crise économique et l’augmentation du chômage en France.

Le site du centre Charles Péguy

Photo : le nouveau logo du centre, adopté en janvier dernier.

Emploi (7) : Les comités consulaires pour l’Emploi vont reprendre à Londres

Alain Catta, directeur de la DFAE (Direction des Français à l’étranger) qui pilote le budget intitulé Programme 151, intervenait une dernière fois à la tribune de l’Assemblée des Français de l’étranger, avant d’endosser ses nouvelles fonctions d’ambassadeur de France en Suisse.

Alain Catta

Alain Catta m’a permis d’obtenir ma première victoire politique avec la fermeture du bureau Emploi de Londres générant une économie d’environ 100,000 euros par an. Il a publiquement confirmé, hier, qu’il fallait ” privilégier Charles Péguy, face à une structure budgétivore et dont les résultats ramenés aux coûts du placement étaient absolument aberrants. ” Tout en se félicitant que ” quelque six cents jeunes de Charles Péguy bénéficient d’une attention privilégiée de notre administration. ”

Je rappelle que le centre Charles Péguy est une association de soutien aux jeunes qui arrivent parfois le sac sur le dos à Londres recherchant un premier job et un logement. Nous sommes ici à la frontière de l’emploi et de l’action sociale

Lors de la réunion,  Richard Yung, sénateur socialiste, représentant les Français établis hors de France, a pris une position critique sur la question, accusant le ministère des Affaires étrangères de tailler «à la  faux» dans le budget Emploi.

Je suis intervenu pour souligner que M. Catta avait offert un poste alternatif au sein du consulat aux deux personnes travaillant au bureau Emploi.

Pour finir de rendre hommage à l’action d’Alain Catta, il m’a promis qu’un comité consulaire pour l’Emploi (CCEFP) propre à la Grande-Bretagne se tiendrait prochainement à Londres. En effet, je lui ai fait remarquer en séance que nous en étions privés depuis près de deux ans. Ce comité consulaire doit servir de cadre pour soutenir l’action du centre Charles Peguy.

Verbatim de mon intervention et la réponse d’Alain Catta, directeur des Français à l’étranger : Bureau Emploi de Londres (Assemblée des Français de l’étranger, session du 11 septembre 2009

Crédit photo : Ambassade de France en Suisse.

Emploi (6) : Victoire ! La DFAE suit mes préconisations en termes d’Emploi

L’an dernier, j’étais intervenu pour que la politique de l’Emploi du ministère des Affaires étrangères prenne en compte le réseau européen Eures qui favorise la mobilité de nos compatriotes plutôt que de financer des bourses à l’Emploi locales en Europe destinées à le concurrencer.

Le Rapport d’activité 2009 du directeur reprend très exactement mes préconisations adressées l’an dernier dans cette même enceinte.

Ci-dessous le Verbatim de mon intervention à l’AFE aujourd’hui, lors de la session inaugurale au Quai d’Orsay.

Monsieur le Président, Monsieur le Directeur, je vous remercie pour l’excellent rapport que vous nous avez soumis et la qualité de votre exposé. Je souhaite revenir sur deux aspects de ce document.

Dans la partie « Perspectives pour l’emploi et la formation professionnelle en 2009 » vous avez pris en compte mes interrogations exprimées ici même l’an dernier à l’occasion de la présentation de votre rapport. Réserver des offres d’emploi aux seuls Français portait atteinte au principe de non-discrimination en Europe. Vous en avez tiré les conséquences en décidant un processus de retrait partiel de l’activité de placement direct de nos services emploi sur les pays européens au profit d’autres zones géographiques.

Vous écrivez : « Financé par la Commission européenne, le réseau EURES propose gratuitement des services complets tant aux demandeurs d’emploi qu’aux employeurs européens ».

L’utilisation de ce dispositif pour remplacer l’activité emploi des consulats en Europe reprend très exactement ma préconisation exprimée ici l’an dernier. Je souhaite vous présenter toute ma reconnaissance pour cette nouvelle orientation.

Dans cet esprit, je vous suggère qu’un lien soit crée sur le site Internet de chaque consulat général de France en Europe vers la page recensant les coordonnées des conseillers francophones d’EURES situés dans les pays de ces consulats. Pourriez-vous aussi demander qu’une affiche présentant EURES soit exposée dans chaque consulat d’Europe?

Photo Flickr de Louis Volant.

Emploi (5) : Fermeture du Bureau Emploi-Formation de Londres : Passage d’une logique de dépense à une logique de performance

Enfin ! La décision promise voici deux ans est annoncée. Cela n’aura pas été sans peine. Cela prouve que, même si les Conseillers à l’AFE sont dépourvus de pouvoirs, ils peuvent finir par être entendus.

Plutôt que de concurrencer directement les pouvoirs publics britanniques dans le domaine de l’emploi, souhaitons que le consulat de Londres constitue désormais une véritable interface pour faciliter la mobilité de nos compatriotes au sein de l’Europe.

Ci-joint le communiqué sur la fermeture du Bureau Emploi-Formation, cosigné par les deux conseillers à l’AFE de Londres élus sur la liste que j’ai conduite.

Photo Flickr de Danny Key.

Emploi (4) : Revoir les critères de performance justifiant l’existence d’une bourse de l’Emploi

La sous-commission Emploi et Formation professionnelle à l’AFE, dont je suis le rapporteur, s’est réunie aujourd’hui.

Il est apparu à chacun la nécessité de réévaluer les priorités de l’action dans le domaine de l’emploi-formation avec la traduction budgétaire que cela implique.

Les crédits du ministère de Affaires étrangères et Européennes (MAEE) affectés à l’emploi et la formation professionnelle s’élèvent à 700.000 euros en 2008. Il convient d’ajouter environ 500.000 euros provenant du ministère de l’Emploi, destinés à la formation professionnelle.

Ces crédits font fonctionner 42 bourses de l’Emploi dans le monde. La formation professionnelle est principalement de la formation locale dans des pays d’Afrique subsaharienne et du Maghreb, avec des centres de formation situés localement.

Deux critères de performance justifient l’existence d’une bourse de l’Emploi : le nombre de placements et leurs coûts. Les membres de la commission s’interrogent sur la pertinence de ces indicateurs.

L’Europe représente près de ¾ des placements (68%), notamment grâce au Centre Charles Peguy à Londres.

J’observe que si le nombre de placements est le critère de performance, les bourses de l’Emploi seront naturellement localisées dans les pays à taux de chômage réduit. Il n’est donc pas surprenant de voir s’ouvrir une bourse en Norvège où le taux de chômage est de 1,5% et de constater que l’essentiel des placements s’opère en Europe.

Il faut s’interroger sur l’opportunité d’affecter des moyens financiers pour concurrencer, sur leur sol, l’action publique pour l’emploi des divers pays européens, dont certains sont mieux lotis que d’autres en termes de créations de jobs.

L’action publique européenne en matière d’emploi est déjà coordonnée par Eures. Il convient d’analyser la valeur ajoutée de ces aides et d’orienter nos efforts vers des zones situées en dehors de l’Europe, et en particulier dans les pays où le système d’aide à l’emploi local est défaillant.

Espérons que nous serons entendus !

Photo Flickr de Revlimit.

Emploi (3) : Une Bourse d’emploi à Oslo… ubuesque !

Une Bourse d’emploi a été créée à Oslo, en novembre 2007.

Dans le même temps, la Norvège met au service des Français trois conseillers Eures parlant le français, dont deux à Oslo. Ajoutons que le pays affiche un taux de chômage de 1,5%.

Oslo en hiver

J’ai lu dans un rapport de la Direction des Français à l’étranger (DFAE) : zéro placement en 2006 et zéro aussi en 2007 au palmarès de cette nouvelle entité.

Alors, on se demande bien quels services offre cette structure tricolore que n’apportent pas les services à l’emploi norvégiens et combien coûte-t-elle au contribuable ?

La DFAE a fait savoir que si cette bourse d’Oslo ne rend pas les services attendus, comme d’autres en Europe, elle mettrait un terme à son activité.

Ce qui me désole, c’est que la DFAE ferait mieux d’orienter ses crédits en matière d’emploi vers les zones comme l’Afrique, l’Amérique du Sud ou l’Asie. Là-bas, cette assistance serait la bienvenue, car nos compatriotes n’y disposent pas de services d’aide à l’emploi comme en Europe.

Verbatim de mon intervention et la réponse d’Alain Catta, directeur des Français à l’étranger : Bureau Emploi Oslo (Assemblée des Français de l’étranger, session d’ouverture du 22 septembre, au Quai d’Orsay)

Photo Flickr de Leo-avelon.

Emploi (2) : Mettre un terme aux pratiques discriminatoires du bureau Emploi du consulat de Londres

Au consulat à Londres, les offres d’emplois sont réservées aux seuls Français établis au Royaume-Uni.

Réserver des offres d’emplois selon un critère de nationalité est en contradiction, non seulement avec nos engagements européens, mais aussi avec un des principes élémentaires de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.

Cette discrimination est double puisqu’elle atteint aussi les Français de France !

Les Français de France paient les impôts qui financent les traitements des employés de la Bourse d’emploi à Londres. Mais, Ils n’ont pas un libre accès aux annonces qui sont recueillies par cette officine !

Rappelons qu’il existe le réseau Eures, portail européen pour l’emploi des travailleurs au sein de tous les pays de l’Union européenne.

Rappelons aussi que nous exigeons des autres pays européens que leurs offres d’emploi soient ouvertes à nos compatriotes. Alors, au nom de quoi pourrions-nous justifier des pratiques discriminatoires ?

Tel est le sens de mon intervention, aujourd’hui, à l’Assemblée des Français de l’étranger dans sa session d’ouverture au Quai d’Orsay.

Verbatim de mon intervention et la réponse d’Alain Catta, directeur des Français à l’étranger : Bureau Emploi du consulat

Copie d’une page du site du Consulat à Londres remis au Directeur de la DFAE : Avis aux employeurs (site du Consulat)

Le site Eures, le portail européen sur la mobilité de l’emploi

Photo Flickr de Cayusa.

Emploi (1) : Il faut fermer le bureau Emploi du consulat et favoriser Eures

Nous avons eu, ce jour, une réunion du comité consulaire Emploi et Formation professionnelle à Londres.

Il est temps de s’interroger sur l’opportunité pour l’Etat français de mettre des moyens financiers pour concurrencer l’action publique en faveur de l’emploi des autres pays européens, en particulier ceux qui affichent un marché de l’emploi dynamique.

L’action publique européenne en matière d’emploi est déjà coordonnée par Eures, un réseau d’échange d’informations qui a pour but de faciliter la mobilité des travailleurs au sein de tous les pays de l’Union européenne (UE) et de l’Association européenne de libre échange (AELE).

Dispositif très dynamique, puisque le site propose des centaines de milliers d’offres d’emploi.

Contrairement à l’esprit qui anime nos services consulaires, Eures a pour objectif de garantir équitablement à tous les citoyens l’accès aux divers marchés du travail des états européens.

De plus, Eures met à disposition des conseillers emplois parlant français dans chaque pays partenaire. Il y a, par exemple, 28 conseillers en Allemagne et 18 au Royaume Uni.

Alors, quel intérêt d’une Bourse d’emploi interdite d’accès aux non-Français, mais également aux Français vivant France (et qui financent cette bourse avec leurs impôts) ?!

Le site Eures, le portail européen sur la mobilité de l’emploi

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