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Jean Arthuis invite les Français de l’étranger à s’exprimer, samedi 15 décembre 2012

Tous les Français résidant hors de France sont concernés par une réunion qui s’annonce passionnante, samedi 15 décembre, au Sénat.

Par-delà mon mandat d’élu à l’AFE, c’est en qualité de membre fondateur de l’UDI et chargé de la Fédération des Français de l’étranger par le conseil exécutif de l’Alliance centriste que je serai de la partie.

Jean Arthuis, vice-président de l’UDI, Union des démocrates et indépendants, en charge du projet européen, est heureux d’inviter les Françaises et les Français établis à l’étranger à une rencontre

 Samedi 15 décembre 2012
de 10h à 12h30

au Sénat – Palais du Luxembourg
15 ter, rue de Vaugirard – 75006 Paris
Salle Champetier de Ribes

L’introduction de Jean Arthuis portera sur :
– La construction de l’UDI, deux mois après l’assemblée constituante
– L’UDI, parti européen : le projet politique de l’UDI pour l’Europe
– Les prochaines échéances électorales pour les Français de l’étranger

La présentation sera suivie d’échanges ouverts et du verre de l’amitié.

Il y a quelques semaines, j’avais eu le plaisir d’exprimer la pensée de Jean Arthuis. Sur l’Europe, son crédo est le fédéralisme, seule avancée capable de nous sortir de la crise. Il soutient que l’Union pourrait commencer par créer une institution dédiée à la gouvernance de la zone euro, après dix ans d’un funeste laisser-aller (lire : “Naissance de l’UDI, sous le signe de l’Europe” du 26 octobre 2012).

Si vous souhaitez participer à cet événement, merci de vous inscrire par email avant le 10 décembre, à cette adresse : UDI.francaisetranger@gmail.com

Dans votre courrier, merci de fournir les informations suivantes :
– Prénom et Nom – Pays
– Adresse
– Adresse de courriel
– Numéro de gsm
Un email de réponse confirmera votre participation.

Ne perdez pas de temps, le nombre de places est limité !

En France, l’UDI est aujourd’hui le parti qui réveille la politique. Je compte chaleureusement sur votre présence pour discuter de son projet à l’aune de votre expérience et la lueur de vos idées.

Soirée des Associations à Londres, lundi 17 decembre

La vie associative des Français à Londres reflète toute la vitalité d’une communauté qui passe pour être aussi entreprenante que festive.

Elle aura l’occasion de se mobiliser toute entière lors d’une soirée organisée par la FAFGB (Fédération des associations françaises en Grande-Bretagne) présidée par Carole Rogers :

Lundi 17 decembre 2012, dès 19h30
au Badden Powell House
65-67 Queen’s Gate, London SW7 5JS,
A l’angle de Cromwell Road et Queen’s Gate,
Métro: South Kensington

Entrée £30 / personne (ou £28.50 en réservation sur le site)
Comprenant une boisson, des canapés et l’accès au buffet
Site : www.fafgb.org

La FAFGB, créée en 1942, regroupe 70 associations membres dont elle est chargée de promouvoir les activités et de représenter auprès des institutions françaises. Cette grande soirée est donc l’opportunité de rencontrer les représentants d’une foultitude d’associations françaises établies au Royaume-Uni, travaillant dans un cadre culturel, sportif ou encore caritatif pour aider les Français ou Francophones en difficultés sur le sol anglais. Notons que certaines structures viendront de France, comme des associations d’anciens élèves ou d’anciens combattants.

La section britannique de l’UFE que je représente sera évidemment de la partie, puisque cette association reconnue d’utilité publique représente les Français à l’étranger depuis 1927, rappelons-le.

Frédéric La Verde et son piano rouge donnera un concert de musiques de films lors de la soirée des Associations de la FAFGB

Il n’y a que des bonnes raisons de venir lundi 17 décembre à Baden Powell House, mais si vous aviez encore une hésitation je vous annonce la présence de Frédéric La Verde et de son piano rouge, l’un ne sortant pas sans l’autre, si possible dans des endroits les plus inattendus, comme les remparts du fort Louvois entouré par la mer, une usine, un radeau, une prairie… bref, partout où ce fou pianotant est invité à travers l’Europe pour ajouter une touche de surréalisme à la magie des sons lors de prestigieux événements.

Sur son piano voyageur, mon ami Frédéric a prévu un concert de musiques de films, mélangeant les morceaux classiques – Barry Lyndon (Haendel), Amadeus (Mozart), Le Pianiste (Chopin) – avec les plus modernes – Les Demoiselles de Rochefort (Michel Legrand),  Amélie Poulain (Yann Tiersen), La Leçon de Piano (Michael Nyman) – sans oublier de combler les plus jeunes oreilles avec les airs puisés chez Disney ou Harry Potter.

Frédéric La Verde, qui nous régalera de thèmes inoubliables, n’est pas seulement concertiste mais également compositeur, déjà auteur de cinq albums. Pour découvrir son univers, je vous engage à écouter un extrait de son “Hymne des Français de l’Etranger” ! Vous avez bien lu ! Cliquez sur Ecoutez

Crédit photo : Lahet M

Le premier diner de gala du CFBL, jeudi 11 octobre 2012

Voici une grande première qui fera plaisir à la communauté française : le Collège français bilingue de Londres (CFBL) vous invite à sa soirée de gala, jeudi 11 octobre 2012, à l’hôtel Russell.

Le célèbre Russell Hotel, dont sa façade n’a pas changé depuis 1898, accueillera la soirée de gala du CFBL.

Un grand moment festif en perspective, dont l’objectif sera également de recueillir des fonds, par une vente aux enchères, afin de soutenir certaines initiatives de l’école bilingue présidée par Arnaud Vaissié, dont l’ambition affirmée est de combiner le meilleur du système éducatif français et britannique au profit de ses 500 élèves. Le CFBL a gagné ses premiers galons en juin dernier, après une seule année de fonctionnement, en affichant un taux de réussite de 94,59% au brevet des collèges (lire : “Premiers résultats, premiers lauriers pour le CFBL” du 16 juillet 2012″ du 16 juillet 2012).

L’événement se tiendra au Russell Hotel de Londres, l’un des fleurons du style victorien, situé au 1-8 Russell square, Bloomsbury, London, WC1B 5BE (Métro : Russell square).

Vous y êtes attendus pour prendre un verre à partir de 19h. Le diner débutera à 20h qui ouvrira aussi le temps des enchères. Enfin, à partir de 22h45, le dance floor vous accueillera pour finir la soirée en beauté.

L’équipe administrative et pédagogique du CFBL, conduite par François-Xavier Gabet, mérite toute notre sympathie et notre soutien. J’espère donc avoir la joie de fêter cette grande première en votre compagnie.

Pour réserver, rendez-vous sur le site dédié à la soirée.
(80£ par personne, possibilité de réserver une table de 10)

Photo Flickr de laura Lessa

J.O : La grande fierté du maire de Nice, Christian Estrosi

L’image fut savoureuse aux yeux des Niçois : Camille Muffat, Yannick Agnel, Charlotte Bonnet, Clément Lefert , tous licenciés à l’Olympic Nice Natation et médaillés olympiques à Londres, juchés sur un bus à impériale pour défiler sur… la Promenade des Anglais, évidement.

Christian Estrosi et Olivier Cadic au Club France à Londres

Puis, la municipalité azuréenne offrit une fête en leur honneur, ponctuée d’un feu d’artifice. Pour nos nageurs, il faisait bon de rentrer en héros à la maison et de trinquer avec Christian Estrosi, remis de ses émotions, puisque le député-maire de Nice était au bord du bassin olympique, comme au bord de la Tamise où j’ai eu le grand plaisir de le rencontrer au Club France.

En ce même lieu, Nicolas Sarkozy avait prononcé son discours aux Français de Londres en janvier 2007. Christian Estrosi a apprécié que je lui rappelle l’anecdote, lui qui vient de marquer son attachement à l’ancien président de la République en cofondant l’association des Amis de Nicolas Sarkozy, en session de travail à Nice actuellement.

J’ai aussi saisi l’occasion de lui confier mes inquiétudes, en sa qualité d’ancien ministre de l’industrie, face aux déclarations de son successeur Arnaud Montebourg, notre ministre du “Redressement productif” qui mériterait bien une médaille de nage en eaux troubles.

Le ministre socialiste vient de présenter l’expert Sartorius comme la personnalité capable de dire ce qu’il convient de faire pour la filière automobile française. L’homme ne m’est pas inconnu. J’ai vu à l’oeuvre cet expert, il y a près de dix ans, lorsque que Nicole Fontaine, alors ministre de l’industrie, l’avait missionné pour sauvegarder la filière électronique française.

Vous trouverez ci-dessous l’édito que je lui avais consacré à l’époque, car j’avais été particulièrement frappé par sa capacité… à enfoncer les portes ouvertes. Lire ‘Sartorius‘, édito du magazine Pistes de Pastilles, de mai 2004 (fichier pdf).

J.O : Le programme musical du club France

A n’en pas douter, le club France sera le lieu de rendez-vous des Français de Londres, d’autant que le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) a concocté une brillante programmation (lire aussi : “J.O : Le Club France vous attend !” du 21 juillet 2012)

Chaque soir, en compagnie de nos athlètes, vous pourrez entendre des musiciens français se produire sur la scène du club France :

– Louis Bertignac : Lundi 6 et jeudi 9 août
– Imany : Lundi 30 juillet
– Souad Massi : Samedi 28 juillet
– After Beat Beatles : Vendredi 27 juillet
– Flavia Coehlo : Lundi 30 juillet
– VJ : Vendredi 3 août
– Plugs : Vendredi 3 aout
– Alexandre Billard : Samedi 4 aout
– Johan Mamann : Lundi 6 aout
– Charles Pasi : Mardi 7 aout
– Beverly Jo Scott : Mercredi 8 aout
– Jean Roch : Mercredi 8 août

Par ailleurs, les champions français seront au coeur de trois animations sportives chaque jour : escrime, judo, tennis de table, taekwondo, etc.

Pour l’instant, les horaires sont prévisionnels puisque la priorité sera donnée à l’actualité sportive. La programmation et le détail des animations ne m’ont pas encore été communiqués.

Le site du club France : www.clubfranceolympique.com

Crédit Photo CNOSF – KMPS

J.O : Le Club France vous attend !

J’ai récemment eu le plaisir de rencontrer Michaël Aloissio, présent à Londres depuis novembre dernier, qui a pour mission de coordonner l’action de l’ambassade de France avec celles du Comité olympique français et du ministère des Sports. Il m’a appris que le Comité olympique avait décidé d’ouvrir le club France au grand public. C’est une première historique.

Le Club France sur les bords de la Tamise

A Londres, le club France ne sera plus select et il se tient prêt à accueillir la communauté française du Royaume-Uni, ainsi que les familles des athlètes participant aux JO. On y attend près de 200 champions, dont beaucoup d’anciennes célébrités venues animer le club. Nos sportifs se rendront au Club pour répondre aux questions des médias français, avant et après les épreuves, toutes retransmises sur écrans géants. Et le soir, vous aurez l’occasion de faire la fête avec nos compétiteurs tout auréolés de gloire à l’heure du concert. Dans cette ambiance ludique, votre visite sera également l’occasion de vous mesurer à nos médaillés au cours de diverses joutes sportives, pour enfants et adultes.

“Venez au club France, vous allez participer à des animations, vous allez faire la fête !», nous incite Michaël Aloissio, notre attaché olympique de l’ambassade de France, dans un excellent entretien publié par le Petit Journal que je vous invite à lire (“Michael Aloisio : Une chance exceptionnelle et unique de vivre les Jeux dans sa ville», propos recueillis par Elodie LLanusa, du 17 juillet 2012).

Tout proche de Tower Bridge, je devine que l’ancien marché aux poissons de Londres, le “Old Billingsgate”, va devenir le point de ralliement des Français de Londres, désireux de faire vibrer la corde du patriotisme tricolore dans ce concert de fraternité universelle. Clin d’oeil de l’histoire, c’est de cet endroit que Nicolas Sarkozy avait lancé son fameux “Revenez!” aux Français de Londres en janvier 2007. A moins d’être réfractaire au sport, il serait dommage de ne pas marquer le coup lorsque l’événement le plus populaire au monde se déroule devant votre porte. Visiter le club, le faire découvrir à ses enfants ou vos amis, c’est partager une même pulsation et forger un souvenir inaltérable qui vous fera dire : j’étais à Londres pendant les Jeux Olympiques de 2012 ! Quelle ambiance dans le camp français!

Sur un plan pratique, les lieux seront accessibles de 9h00 à 19h00 et l’entrée sera  gratuite si vous avez un billet olympique du jour, sinon il vous faudra débourser £5. A partir de 21h00, moyennant £40, vous pourrez suivre les finales en direct, fêter les médaillés du jour ou encore danser au son de Louis Bertignac, Akhenaton, Jean Roch et autres concertistes.

J’espère donc avoir le plaisir de vous rencontrer au club pour cet événement mythique parce que c’est “vraiment une chance exceptionnelle et unique de vivre les Jeux dans sa ville. Il n’y a pas d’équivalent sportif”, plaide encore Michaël Aloissio.

Plaquette “Club France – Vivez une expérience olympique unique” (fichier pdf)
Pour réserver au club France : www.clubfranceolympique.com

Crédit photo: service presse Club France

JO : Envie d’encourager nos athlètes ?

Du 27 juillet au 12 août 2012, les athlètes français, emmenés par la porte-drapeau Laura Flessel, tenteront de battre le record de 41 médailles obtenues lors des Jeux de Pékin 2008.

Avez-vous envie de vibrer aux performances de nos athlètes et les soutenir pendant l’épreuve ? Sachez qu’il reste des billets en vente auprès du comité olympique français.

Les autorités britanniques mettent en garde le public sur les fraudes à la billetterie. Seules les agences officielles reconnues par le Comité d’organisation des Jeux de Londres (LOCOG) sont autorisées à vendre des billets. Pour le Comité olympique et sportif français, l’agence de billetterie exclusive est l’agence Eventeam, qui sera également présente au Club France pour vous permettre de récupérer vos places et vendre les derniers billets disponibles : www.billetterie-eventeam.fr (Tél. +33 825 07 2012)

Par ailleurs, pour préparer vos déplacements, vous pouvez consulter le site d’informations sur les transports : www.getaheadofthegames.com

Pour tout savoir sur les champions français et suivre leur préparation, rendez-vous sur le site de l’équipe de France olympique : http://londres.franceolympique.com/londres (+ la page Facebook : https://www.facebook.com/franceolympique)

Photo Flickr de givingnot@rocketmail.com

Fête de la Francophonie à Trafalgar Square, le 17 mars 2012

Un événement énorme se prépare à Trafalgar Square. Un coup à faire tomber Nelson de sa colonne ! Encore un coup des Français, évidemment !

J’ai le plaisir de me faire le porte-voix de l’Institut Français pour annoncer une opération au service du rayonnement du français, qui se tiendra en plein après-midi et aux portes du printemps:

La Fête de la Francophonie : “Le français, j’adore !”
Samedi 17 mars 2012
Trafalgar Square de 12h30 à 19h30

La Journée internationale de la Francophonie a lieu chaque année, tout autour du monde, depuis la création en 1970 de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), regroupant aujourd’hui 75 états membres. Une manière d’augmenter la visibilité de la Francophonie et ses valeurs d’ouverture, d’échange et de respect entre les peuples.

Dans un mois, L’OIF et plusieurs ambassades d’états membres de la francophonie en charge de l’événement espèrent accueillir 50.000 personnes venues se détendre et découvrir la richesse culturelle de la francophonie, à travers des espaces d’exposition valorisant nos pays et nos régions, autant de destinations touristiques probantes, dont vous pourrez apprécier un avant-goût des spécialités culinaires ou repartir avec un digne témoignage de l’artisanat local.

On va trinquer, on va rire et même danser puisque l’animation musicale et les spectacles de rue ont été confiés à un éventail de talentueux artistes francophones.

Le comité d’organisation se félicite de la présence annoncée de deux hautes personnalités. D’abord, Adbou Diouf, ancien président de la République du Sénégal et successeur de Léopold Sédar Senghor. Il est actuellement secrétaire général l’OIF ; Ensuite, Michaëlle Jean, journaliste de télévision qui fut gouverneure générale du Canada de 2005 à 2010. Michaëlle Jean agit aujourd’hui en qualité d’Envoyée spéciale de l’Unesco en Haïti où elle est née, et de “Grand Témoin de la francophonie” pour les Jeux olympiques et paralympiques de Londres 2012.

Alors, rendez-vous tous à Trafalgar Square, on ne peut pas imaginer plus simple comme adresse !!!

Photo Flickr de Prof Shorthair

L’UFE Corporate souhaite bâtir un pôle d’experts, au service des entrepreneurs français

Le magazine Ici Londres dans son édition de janvier publie un dossier consacré aux entrepreneurs français à Londres, en présentant diverses structures destinées à favoriser les relations d’affaires : la Chambre de commerce franco-britannique, la Jeune chambre de commerce, Frog Valley, Ubi France, the LEEG ou London Expatriate Entrepreneurs Group et, enfin, l’UFE Corporate, née de l’esprit de “la France libre d’entreprendre.” (lire : L’UFE Corporate, pour renouer avec l’esprit “France Libre… d’Entreprendre” du 22 avril 2011).

En passant, je remercie l’auteur, Sandra Saadi, de me considérer comme l’exemple emblématique de l’entrepreneur français venu s’installer outre-Manche. Quinze ans, déjà…

L’UFE Corporate est le bras entrepreneurial de l’UFE, Union des Français de l’étranger que je préside. Ce business club existe de façon informelle depuis plusieurs mois, notamment grâce aux apéros “Apéros entrepreneurs” animés avec passion par Loic Dumas chaque premier jeudis du mois ou encore par l’organisation du grand colloque à Ashford en octobre dernier (lire : “Conférence UFE Corporate (1) : SBE marque les esprits” du 21 octobre 2011).

L’UFE Corporate organise 2 événements dans des lieux distincts,

jeudi 2 février 2012

Evénement n°1
Tout d’abord, l’Apéro Entrepreneurs au Bluu, 1 Hoxton Square, N1 6NU, London à partir de 19h00. Cette réunion mensuelle gratuite et ouverte à tous permet aux Français entreprenants de faire du networking.

Evénement n°2
Ensuite, pour les adhérents de l’UFE Corporate, une réunion Pôle Experts est prévue de 18h à 20h30 à l’Institut français (17 Queensbury place, South Kensington, London).

Autour d’Eric Lambert, ils se concerteront pour:

1. Offrir un pôle d’experts, couvrant le spectre des besoins d’une entreprise en phase d’implantation ou de croissance au Royaume-Uni.
2. Animer un réseau professionnel,
3. Organiser l’évènement annuel autour de l’entrepreneuriat français au Royaume-Uni (stands, tables rondes, témoignages…).

Pour participer à l’apéro entrepreneur, contactez Loic Dumas : loic@frogvalley.net

Pour rejoindre le pôle d’experts de l’UFE Corporate, contactez Eric Lambert : eric.lambert@eande-partners.co.uk

Pour ma part, je participerai aux deux événements. J’espère vivement vous y retrouver.

Photo Flickr de Fractal Ken

Le consul Edouard Braine valorise les bonnes pratiques britanniques en matière de handicap

Edouard Braine, consul général à Londres, tétraplégique depuis neuf ans suite à une chute de cheval

“La Grande-Bretagne a cinquante ans d’avance sur la France en matière d’ingénierie sociale !” Edouard Braine, notre consul général n’avait pas mâché ses mots lorsque le sujet du handicap était venu sur la table, lors du séminaire UFE Corporate du 20 octobre 2011 à Ashford (lire : “Conférence UFE Corporate (5) : Tous égaux devant l’emploi au Royaume-Uni” du 19 novembre 2011).

Quelques jours plus tard, le consul transformait opportunément la mise en service d’un ascenseur au consulat de Londres en une journée événementielle sur le thème du handicap.

Un colloque fut d’abord organisé, ce 8 novembre, dans le but de s’inspirer des bonnes pratiques britanniques réunissant une trentaine de personnalités et de journalistes, puis ce fut l’inauguration très officielle de l’ascenseur en faveur… de toute personne en peine avec des marches d’escaliers. Bernard Emié, ambassadeur de France, tenait le ruban tricolore coupé par Julie Mills, maire du Royal Borough of Kensington and Chelsea, elle-même accompagnée d’un aréopage de collaborateurs. Tous ces officiels réunis en grande pompe devant un ascenseur, la scène avait un caractère surréaliste, c’était bien l’intention du consul de donner force de symbole à un outil si banal et si évident qu’il a fallu attendre 2011 et l’arrivée d’un homme tétraplégique à la tête du consulat.

Ensuite, la journée s’acheva par un concert admirable, associé à une vente aux enchères au profit de jeunes socialement défavorisés, mais physiquement valides (lire : “Notre consul Edouard Braine vous donne rendez-vous au concert «Beyond difference – Musique en Selle», le 8 novembre 2011” du 24 octobre 2011).

Le jour du colloque, le film “Intouchables” avait déjà dépassé deux millions d’entrées pour sa première semaine d’exploitation. Une situation fortuite qui donnait encore plus d’écho au discours d’Edouard Braine. A propos du titre même du film, il explique dans les colonnes de Valeurs Actuelles, que “ce refus du mot handicapé, qui singularise, stigmatise et marginalise socialement les victimes est le premier succès de ce plaidoyer en faveur de l’acceptation de la normalité.”

L’esprit singulier du sociologue Théodore Zeldin nous a offert d’une vision alternative de la normalité en postulant que “nous sommes tous handicapés. Chacun d’entre nous a ses faiblesses et celui qui n’en a pas conscience est le plus handicapé de tous !” Les participants au séminaire d’Ashford se souviennent de la liberté de ton et de pensée du personnage (lire : “Conférence UFE Corporate (3) : Théodore Zeldin, l’Anglais qui adore la France” du 26 octobre 2011).

Au-delà des questions morales et éthiques, les intervenants furent toujours très pragmatiques. L’enjeu porte essentiellement sur l’accessibilité, parce que la ville fait figure de milieu hostile, surtout en France. Depuis la loi de 2005, il est vrai qu’on observe de plus en plus de rampes d’accès ou de sanitaires adaptés. Mais ce n’est pas suffisant, car le diable se cache dans les détails. Et puis, il n’y pas que les fauteuils roulants : 80% des handicaps sont invisibles, nous disent les études.  Comment l’environnement social français peut-il se rendre plus accueillant et donner simplement envie de sortir de chez soi pour le travail, les loisirs ou les démarches courantes ?

Londres vit déjà à l’heure des Jeux Olympiques et l’acclimatation de la ville aux personnes à mobilité réduite sera encore renforcée en guise de vitrine mondiale, d’où la présence à la réunion de Sir Philip Craven, président du comité paralympique international, et Gérard Masson, président de la fédération française handisport et chef de la délégation française Londres 2012. Il a notamment été question de l’accessibilité exemplaire du métro de Londres.

Hervé Mariton, député UMP de la Drôme et maire de Crest, devant l'ascenseur du consulat de Londres, prêt à être inauguré

Une réalisation qui a retenu toute l’attention d’Hervé Mariton, député UMP de la Drôme et maire de Crest qui a fait tout spécialement le déplacement au consulat puisqu’il est d’une vigilance particulière en faveur de ses concitoyens physiquement diminués. Il a ainsi posé, le 4 octobre dernier, une question écrite au ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale pour s’indigner de l’impossibilité pour les personnes handicapées de cumuler l’allocation aux adultes handicapés (AAH) avec une pension de réversion en cas de perte du conjoint (question n°119041 toujours en attente de réponse).

Hervé Mariton rentrera en France en ayant également pris acte du succès outre-Manche du programme Motability, brillamment exposé par Christophe Desplace. Motability aide plus d’un demi-million de britanniques en situation de handicap à se déplacer individuellement, en finançant  leur automobile aménagée (ou bien un scooter, un fauteuil…). Par ailleurs, les parents d’enfants handicapés moteur de plus de trois ans bénéficient également d’une voiture entièrement financée.

Personnellement, j’emporterai de cette journée instructive le délicieux souvenir de ma rencontre avec Diane Szynkier, venue communiquer sur le réseau Hevah (Hautes Etudes et Vie Active avec un Handicap) qu’elle anime bénévolement. Réunissant plus d’une centaine de cadres supérieurs en situation de handicap (et d’étudiants en cursus supérieur), Hevah organise des rencontres et des échanges sur des thématiques professionnelles (Reseau Hevah octobre 2011 – fichier pdf). Les témoignages de ces cadres d’entreprises qui réussissent à concilier autorité et dépendance, déplacements internationaux et mobilité réduite ou encore compétition et regards condescendants sont le meilleur élixir de vie pour ceux que la vie a soudainement brisé physiquement et moralement.

Qui peut se prétendre à l’abri d’un coup du sort ? Seulement 15% des personnes handicapées le sont de naissance ou avant l’âge de 16 ans (Source Agefiph). Faut-il être personnellement affecté pour changer de regard et s’investir ?

L’action entreprise par Edouard pour aider la France à prendre conscience de son retard en matière d’infrastructures signifie bien que nos mentalités sont rétrogrades vis à vis des “Zandikapés”, comme le dit notre consul aimant tant manier l’arme de l’humour. Pour le moins, il est parvenu à mettre en lumière un sujet “politiquement orphelin” en faisant un tabac médiatique : 10 minutes sur RTL avec Yves Calvi, les journaux Télévisés de France 2 et France 3 en prime time, un reportage sur M6 dans l’émission 66 minutes…

A ce propos, je vous encourage à lire son superbe texte publié dans Valeurs Actuelles qui lui a demandé son avis sur le film “Intouchables”. Sachez qu’Edouard avait lu “Le deuxième souffle”, livre qui a inspiré le film dont il a rencontré l’auteur Philippe Pozzo di Borgo, à plusieurs reprises, au centre de rééducation de Kerpape près de Lorient où “nous avons tenté de réapprendre à vivre dans un corps brisé, à nous acclimater à notre condition de tétraplégique”, dit-il. (lien vers l’article “Intouchables” est un plaidoyer pour l’acceptation de la normalité du handicap).

Dans ce combat, comme dans bien d’autres dès qu’il est question d’alléger un peu le fardeau de son prochain, Edouard Braine me fait penser à ces seigneurs de la Renaissance, érudits et humanistes, qui faisaient de l’Homme la mesure de toutes choses pour faire émerger un nouvel ordre, en invitant les plus beaux esprits et en puisant dans leurs fonds propres avec une discrétion proche de la désinvolture. J’avais envie d’évoquer ce petit détail.

Lire aussi : “Handicap : s’inspirer les bonnes pratiques britanniques” de Simon Gleize, Le Petit Journal du 9 novembre 2011

Conférence UFE Corporate (8) : Témoigner pour servir notre compétitivité

J’ai créé la “France libre d’entreprendre” en 1996, une association destinée à faire profiter les entrepreneurs français de mon expérience sur le sol britannique, animée par des experts en tout genre et parfaitement bilingues. Pour répondre à l’afflux des questions soulevées par une immense vague d’espérance, nous avions organisé une journée de séminaire à l’Ashford International Hotel, affrétant quelques wagons de l’Eurostar pour la circonstance.

Le 20 octobre 2011, la conférence UFE Corporate fut pour moi l’occasion de mesurer le chemin parcouru. Quinze ans plus tard, au même endroit, dans la même salle, l’Histoire semblait balbutier : le Royaume-Uni ressemble toujours à une autre planète lorsqu’il s’agit de trouver un emploi, d’entreprendre ou simplement de rêver à entreprendre dans un écosystème incitatif et socialement reconnaissant.

Il me semble pourtant que la France prend conscience de son retard surtout à la faveur des élections. Les charges sociales patronales sont de 48% en France contre 12,8% au Royaume-Uni. Désormais, beaucoup évoquent la TVA sociale pour remplacer des cotisations sociales. Une idée déjà émise lors de mon départ par Jean Arthuis, alors ministre des Finances. Disons que l’économie française se hâte lentement. On reparle même des 35 heures comme d’un fléau économique, cette loi qui est née il y a quinze ans, justement…

Ce 20 octobre, ce fut un bonheur et un honneur d’avoir obtenu la participation de professionnels de haut niveau à nos tables rondes. Ils ont tous été épatants, toujours pertinents et avisés dans leurs paroles, tout en se mettant à l’écoute de chacun dans le public, sans autre gain que le sentiment de se sentir utile.

Je veux adresser ma profonde reconnaissance à l’assistance. Je sais que certains, comme notre sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam, se sont levés à l’aube pour filer à la gare du Nord, quand d’autres ont découvert le nouveau train express reliant St Pancras à Ashford. D’aucuns m’ont dit qu’ils n’avaient pas regretté leur déplacement, j’ose espérer que la satisfaction fut générale.

Je reprends, ci-dessous, mes conclusions exprimées lors du discours de clôture, au sujet des quatre tables rondes.

Table ronde 1 : Emploi

Le centre Charles Péguy dont nous avons salué l’action émérite a besoin de recruter un conseiller emploi. Sa venue permettrait d’attribuer 300 postes supplémentaires aux  jeunes Français de Londres ! On dépasserait clairement, sur l’année 2012, un millier de jobs pourvus par le centre. Il n’y pas d’autre alternative que de trouver des fonds privés pour permettre cette nouvelle embauche. Pour y parvenir, nous aurions besoin de 5 entreprises dont l’implication serait équivalente au prix d’une page de pub dans un magazine. Grâce à leur contribution, un nouvel emploi par jour sera créé au profit de nos jeunes compatriotes.
Pour soutenir le centre Péguy, merci de prendre contact avec son président, Guillaume Dufresnes (g.dufresne@cei4vents.com)
Lire : “Conférence UFE Corporate (5) : Tous égaux devant l’emploi au Royaume-Uni” du 19 novembre 2011

Table ronde 2 : Création d’entreprises

Il y a quinze ans, j’expliquais que j’avais la chance de pouvoir partir pour permettre la survie de mon entreprise, ce qui n’était pas le cas de mes clients, les fabricants de circuits imprimés. Ceux-ci commençaient à subir les effets ravageurs de la mondialisation avec des taux de charges sociales qui leur donnaient la sensation de courir un marathon avec un sac de pierres sur le dos. Les usines se sont mises à fermer les unes après les autres. Ils étaient 138 fabricants de circuits imprimés en 1996, ils ne sont plus que 25…
Lire : “Conférence UFE Corporate (6) : Les entrepreneurs qui ont vu le bout du tunnel” du 24 novembre 2011

Table ronde 3 : Financement d’entreprises

Dans un pays où la fiscalité fait pousser les business angels comme des champignons, les “start-up britanniques sont cinq fois plus capitalisées, elles emploient cinq fois plus de personnes et elles ont une espérance de vie cinq fois supérieure”, nous a dit Bruno Deschamps. Que c’est dur à entendre quand on aime son pays ! Comment sortir de la crise si les plus ambitieux et les plus doués décident, eux, de sortir de France ? Le Times a écrit que le tunnel sous la Manche avait provoqué la troisième vague d’immigration, après celles des Huguenots et des adversaires de la Révolution française. Cette génération de Français est entrée dans les livres d’Histoire en contribuant à faire de la City la première place financière mondiale.
Lire : “Conférence UFE Corporate (7) : Tout incite à financer les PME au Royaume-Uni” du 01 décembre 2011

Table ronde 4 : Métro transmanche

Aujourd’hui, le tunnel sous la Manche est devenu un axe Paris-Londres, propice aux affaires et au tourisme. Il est temps de disposer d’un moyen de transport de deuxième génération, de type métro ou RER, au profit des transfrontaliers. Il est important de rappeler que ce projet d’une liaison entre Calais et Ashford est né dans la société civile. A Ashford, nous avons accompli un nouveau pas en avant : la sénatrice des Français hors de France, Joëlle Garriaud-Maylam s’est engagée à porter la question au Sénat, ce qu’elle a évidemment fait depuis (lire : “Le métro transmanche s’invite au Sénat” du 21 novembre 2011).

Comme l’a regretté Edouard Braine, notre consul général, l’idéal eu été de réunir à Ashford tous les décisionnaires, qu’on pense à la Sncf, à Eurotunel, au Conseil régional ou encore à tel ou tel ministère. Nous y parviendrons un jour ! Notamment grâce à des hommes de la trempe de Jacques Gounon, président d’Eurotunnel, dont je salue l’implication sur ce projet formidable.
Lire : “Conférence UFE Corporate (1) : SBE marque les esprits” du 21 octobre 2011
Lire : “Conférence UFE Corporate (2) : Plaidoyer à 5 voix pour un métro transmanche” du 25 octobre, 2011
Lire : “Conférence UFE Corporate (3) : Théodore Zeldin, l’Anglais qui adore la France” du 26 octobre 2011
Lire : “Conférence UFE Corporate (4) : Le Petit Journal fait le point sur le métro transmanche” du 28 octobre 2011

Conférence UFE Corporate (7) : Tout incite à financer les PME au Royaume-Uni

Quelle est la ville au monde où les trois plus grosses fortunes sont étrangères ? Réponse : Londres. Un fait qui ne doit rien au hasard et tout à l’attractivité de la fiscalité individuelle. Tant et si bien que le top 10 des plus belles fortunes comprend 80% de non-Britanniques, a récemment révélé le Sunday Times.

Lors d’une table ronde consacrée au financement des entreprises, au cours de la conférence UFE Corporate du 20 octobre dernier, à Ashford, David Blanc, Partner Vestra Wealth LLP, nous a expliqué pourquoi Londres parvenait si bien à aimanter les capitaux internationaux. “Tout gain à l’étranger n’est pas assujetti à la fiscalité britannique”, justifie-t-il, en ajoutant qu’il est même possible de ne pas être imposé pendant les sept années suivant son installation. Preuve du volontarisme britannique dans ce domaine, David Blanc a conclu que le 6 avril 2012 de nouveaux avantages fiscaux prendraient effet en faveur des non-domiciliés au Royaume-Uni.

(g. à d.) Christophe Gasc, d'Alliance manager IBM Europe ; David Blanc, Partner Vestra Wealth LLP ; Alexis Grabar, fondateur d’Avolus Group ; Olivier Cadic ; Stéphane Rambosson, associé gérant de Veni Partners ; Bruno Deschamps, président fondateur de Entrepreneurs Partners LLP, mais aussi président des conseillers du Commerce extérieur de France au Royaume-Uni, et administrateur de la Chambre de Commerce franco-britannique ; Alexandre Terrasse, Partner Jeffrey Green Russell (table ronde "Financement d'entreprises" - Conf. UFE du 20/10/11)

Je ne vous l’apprends pas, le Royaume-Uni n’a jamais voulu être un paradis fiscal, mais une terre d’élection pour les investisseurs. Les entreprises, surtout les jeunes pousses, ont un besoin vital de fonds propres, au moins pour la raison qu’elles peuvent emprunter plus aisément. L’économie exige donc de véritables investisseurs et c’est eux qu’il est logique de favoriser fiscalement, plutôt que de transformer les entrepreneurs en quémandeurs attitrés par une ribambelle de subventions et de dégrèvements, couvrant la quasi-totalité des actes de management.

L’Angleterre nous démontre que séduire les investisseurs est plus simple qu’il n’y parait : “Les pertes en capital sont déductibles des impôts et les gains taxables”, expose Bruno Deschamps, président fondateur de Entrepreneurs Partners LLP, mais aussi président des conseillers du commerce extérieur de France au Royaume-Uni et administrateur de la Chambre de commerce franco-britannique. Cette règle de bon sens s’incarne dans l’EIS, Enterprise Investment Scheme, un dispositif conçu pour aider les petites entreprises à lever des fonds auprès d’investisseurs en actions, souvent de simples particuliers. Aujourd’hui, 80% des investisseurs bénéficient de l’EIS, précise Bruno Deschamps. Ce mécanisme permet de déduire jusqu’à 340k€ (300k£) de ses impôts en cas de perte en capital, contre 45k€ en France… Autant dire que beaucoup de citoyens britanniques se sont sentis pousser des ailes de business angel. Ils sont au moins cinq fois plus nombreux qu’en France ! Il s’ajoute à cette incitation fiscale, l’absence de droit de succession après trois ans de détention du capital et “la reconnaissance sociale de la prise de risque, dit M. Deschamps. Il y a une reconnaissance du droit à l’échec, on vient toujours vous féliciter si vous avez tenté.” (lire le document “L’incitation fiscale est primordiale pour inciter l’investissement direct” du Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France , fichier pdf).

La conclusion de notre président des conseillers du commerce extérieur de France au Royaume-Uni est implacable : par rapport aux jeunes pousses françaises, les “start-up britanniques sont cinq fois plus capitalisées, elles emploient cinq fois plus de personnes et elles ont une espérance de vie cinq fois supérieure”, assène-t-il.

Le système britannique tire sa cohérence du fait que “l’Angleterre croit beaucoup à l’entrepreneur”, estime Alexis Grabar, fondateur d’Avolus Group, lui qui a levé jusqu’à 5M£ au nom de sa compagnie d’aviation privée, séduisant même James Kahn, “le porte parole de entrepreneuriat anglais”, entré à 12% du capital. Dans le même ordre d’idée, les financiers se projettent naturellement en termes de création de valeur. En d’autres mots, c’est “la business value du produit qui compte et on se moque de la techno”, stigmatise Christophe Gasc, d’Alliance manager IBM Europe.

Le droit commun anglais, pour sa part, évolue afin de libérer les initiatives, inciter au risque, plutôt que de cimenter des acquis, même en période de crise. “En France, se faire licencier est traumatisant, en Grande-Bretagne, c’est naturel”, commente Stéphane Rambosson, associé gérant de Veni Partners. Entre acteurs économiques, on peut souvent relancer les dés et “la liberté contractuelle est totale”, prévient Alexandre Terrasse, Partner Jeffrey Green Russell. On comprend que de nombreux Français peinent à apprivoiser un tel concept culturel. Pour finir, Alexandre Terrasse a provoqué un silence gourmand dans les rangs en égrenant les règles du jeu britannique : on peut être consultant de sa propre société, ou gérant actionnaire avec un contrat de travail, les charges employeur sont de 13,8%, l’impôt sur les sociétés s’élève à 20% jusqu’à 300 000 livres…

Mettant en avant une “vraie culture de la performance et de la récompense” assise sur un “capital humain plus rentable et plus libre”, Stéphane Rambosson démontrait que le souffle de la “France Libre… d’entreprendre” ne s’était pas éteint.

Conférence UFE Corporate (6) : Les entrepreneurs qui ont vu le bout du tunnel

Qu’est-ce qui a changé en quinze ans ? J’avais créé l’association la “France Libre… d’entreprendre”, en 1996, pour aider les entrepreneurs français désireux de s’installer outre-Manche, aussi pour décourager ceux qui ne rêvaient que d’Eldorado fiscal et social. Les charges sociales patronales étaient de 48% en France contre 10,2% au Royaume-Uni. J’avais médiatisé cette différence, car si je pouvais déplacer mon entreprise pour assurer sa survie, mes clients disposant d’usines de circuits imprimés en France ne le pouvaient pas. Il me paraissait urgent de baisser ces charges pour leur permettre d’être compétitifs. En 2011, le taux de charges n’a pas varié en France. Des 138 usines de 1996 établies dans l’Hexagone, il n’en reste plus que 25 !

Au cours de la conférence UFE Corporate du 20 octobre dernier à Ashford, une table ronde fut consacrée à la création d’entreprise au Royaume-Uni, réunissant entrepreneurs et conseils.

(g. à d.) Eric Lambert, directeur de E and E Partners Int., Fréderic Gayral, co-fondateur de QST International Ltd, Food., Alexandre Covello, fondateur de Arcanam LLP, David Rosenberg, directeur de SBE UK, Pascal Ferré, fondateur du cabinet Ferré (table ronde "Création d'entreprises" - Conf. UFE du 20/10/11)

Comme il y a quinze ans, “les disparités et les avantages concurrentiels existent toujours, pose Pascal Ferré, expert comptable, mais les expatriés sont aujourd’hui plus matures parce qu’ils cherchent aussi un marché, précise-t-il”. C’est bien l’avis d’Eric Lambert, directeur de E and E Partners Int., qui constate que tout entrepreneur est d’abord séduit par la “lisibilité de la réglementation qui permet de prévoir et d’analyser plus facilement”, mais ensuite “combien restent un ou deux ans et repartent parce que le marché est trop difficile?”, interroge-t-il.

Tous les intervenants l’ont affirmé sans ambages : la concurrence est plus vive sur le marché britannique que sur le sol de France. Pour éviter les déconvenues, il faut “être studieux” prône Alexandre Covello, fondateur de Arcanam LLP, en suggérant au moins une étude de marché “avant le go!”. Il ne viendrait à l’idée de personne de débarquer en Chine la fleur au fusil, mais l’Angleterre si proche et si familière nous rend enclin à l’amateurisme. Pourtant, “tout est dans la préparation”, martèle Eric Lambert.

Il faut donc un “bon projet” avant de partir, résume David Rosenberg, directeur de SBE UK. Et une fois sur place, il insiste sur la nécessité de “bien s’entourer”. La législation est plus flexible, mais encore faut-il savoir la mettre en pratique. Etre bien entouré pour Fréderic Gayral, co-fondateur de QST International Ltd, Food., signifie “mettre en place une structure de façon à ne plus s’en occuper et se consacrer à son métier !” La formule fait mouche. Seuls des professionnels aguerris vous permettront, par exemple, “de ne pas sous-estimer l’importance de l’environnement contractuel”, illustre Eric Lambert, dans un pays où ce n’est pas la loi qui décide de tout et pour tous…

Ceci étant, rassembler des conseillers compétents ne dispense de vivre sur place, prévient Pascal Ferré avec l’assentiment général. Le succès passe donc par le déracinement. C’est évidemment plus simple pour Frédéric Gayral puisqu’il se prétend amoureux du pays et aime à faire découvrir ses fromage au pub du village, en guise de test consommateur.

Pour sa part, David Rosenberg n’hésite pas à parler de “choc culturel” et jugeant incontournable de traverser une “période d’apprentissage”. Pour réussir à s’adapter et “accepter d’oublier ses références françaises”, Eric Lambert met en avant l’importance du networking : “il faut échanger, parler et confronter tout ce que l’on a découvert.” Concrètement parlant, les factures se paient immédiatement en Grande Bretagne, entend-on, ou bien encore il serait inconcevable de ne pas se présenter en jeans le vendredi dans la grande distribution…

Ce que doivent retenir les candidats à l’expatriation, c’est que “la préparation et l’intégration” sont les maitres mots de la réussite, synthétise Pascal Ferré, en mettant une nouvelle fois en garde ceux qui sont uniquement “attirés par les sirènes à bas coûts”.

Mais rien n’est gagné d’avance et en dépit de toutes les précautions, il faut se tenir “prêt à l’incertitude”, avertit Alexandre Covello, et toujours avancer avec “humilité, d’autant que les Français ont la réputation d’être arrogants”, surenchérit Fréderic Gayral.

Au bout du compte et les années passant, “la clé de l’implantation durable” repose comme partout sur l’innovation et les investissements, autrement dit il ne faut pas oublier de “remettre en cause ses produits et ses biens industriels”, conclut Eric Lambert.

Merci à chacun des orateurs d’avoir partagé leur expérience d’entrepreneur sur le marché anglais autour de ces deux points saillants : la préparation et intégration.

Conférence UFE Corporate (5) : Tous égaux devant l’emploi au Royaume-Uni

Venez comme vous êtes ! Ce slogan publicitaire, récemment affiché par une célèbre chaine de hamburgers, illustrerait parfaitement la souplesse du marché du travail anglais, dans l’esprit et la pratique.

Tous les participants de la table ronde consacrée à l’emploi, lors de la conférence UFE Corporate à Ashford le 20 octobre dernier, étaient à l’unisson pour considérer le Royaume-Uni comme une terre d’élection pour l’égalité de chances au plan professionnel.

(g. à d.) Julie Calleux, juriste en droit du travail, Edouard Braine, consul général, Guillaume Dufresnes, président du centre Charles Péguy, Marine Deneux, directrice du centre Charles Péguy, Saloi Benbaha, consultante en énergies (table ronde "Emploi" - Conf. UFE du 20/10/11)

On considère chacun pour ce qu’il est, résume Guillaume Dufresnes, président du centre Charles Péguy. En sachant “respecter et mettre en valeur les différences sociales entre les humains”, l’économie britannique tire profit de cette diversité en même temps qu’elle “force l’admiration de ceux qui en bénéficient”, conclut-il.

Outre-Manche, on fait fi de la couleur de peau, mais aussi du statut social. Les employeurs britanniques se révèlent beaucoup plus sensibles à la motivation du candidat et ses “compétences transférables” qu’aux diplômes obtenus, nous a expliqué Marine Deneux, directrice du centre Charles Péguy. Un phénomène qui ravi bien des jeunes Français qui passent la porte de son établissement à Londres, dans la proportion de 10.000 par an ! Un millier d’entre-eux décide de s’inscrire pour obtenir une aide personnalisée (60£ de cotisation) et presque tous trouvent du travail grâce aux offres spécifiques qui transitent par le centre Péguy.

Le témoignage de Saloi Benbaha fut éclairant sur les conditions d’embauche et l’évolution des carrières. Cette jeune consultante en énergies a été valorisée par son caractère volontaire et la diversité de ses expériences, pendant que ses amis français la mettaient en garde contre le risque d’apparaitre “instable”.

Pas de discrimination, diplômes désacralisés, recherche de compétences transférables, … les Anglais continuent à faire tout à l’envers et bien plus encore lorsqu’il s’agit d’intégrer les handicapés dans la vie des entreprises.

Julie Calleux, juriste experte en droit du travail, a évoqué les “reasonable adjustements” auxquels étaient tenus les patrons britanniques pour préserver cette fameuse égalité des chances au profit de ceux dont les aptitudes physiques étaient réduites. Sur un plan légal, elle a souligné que la France était aussi bien outillée… mais que les textes restaient lettre morte. “La Grande-Bretagne a 50 ans d’avance sur la France en matière d’ingénierie sociale”, s’est alors exclamé, Edouard Braine, notre consul général, même s’il vante par ailleurs le service public français.

Il a développé le sujet avec l’autorité du consul et la légitimité d’un homme qui vit en fauteuil roulant, suite à un accident de cheval, et qui a toujours refusé de rester tranquillement chez lui, pensionné par l’Administration.

Edouard Braine est sur le pont, chaque jour, imperturbable, le cap fixé sur l’emploi, une préoccupation viscérale que partageaient tous les intervenants de cette table ronde. En arrivant à Londres, le consul a découvert ceux qu’il appelle affectueusement les Oubliés de Saint-Pancras, du nom de la gare londonienne où des flots de jeunes Français débarquent en toute insouciance, de vrais électrons libres, un sac sur l’épaule et des rêves plein la tête.

D’une part, le consul applaudit au volontarisme de ces Jeunes qui viennent “découvrir la réalité d’un monde globalisé et se tremper d’expériences diverses”, comme on irait patauger dans le petit bain, avant d’oser plonger dans le grand bassin. D’autre part, il est résolu à aller à leur rencontre par les moyens de l’Administration et par son soutien au centre Charles Péguy, une association dont il ne cesse de vanter l’action en faveur de l’emploi, avec des “moyens dérisoires” en comparaison de son utilité sociale pour nos compatriotes.

Je lui reconnaissant d’avoir répondu favorablement à ma demande de créer le plan Emploi début 2010 qu’il anime de main de maître. Le développement du centre Charles Péguy constitue le premier objectif de ce plan Emploi ; le second étant la création du métro transmanche.

Newhaven signe une nouvelle page de l’amitié franco-britannique

A Newhaven comme dans toute le Royaume-Uni, le Memorial Day provoque l’engouement de ses habitants qui sortent en foule faire claquer les couleurs de l’Union Jack. Ce dimanche 13 novembre, un temps splendide réchauffait s’il en était besoin l’esprit patriotique de cette manifestation à laquelle m’avaient convié notre consul honoraire, le Dr. Keith Amery et son épouse. La ville portuaire de Newhaven et ses autorités se sont enorgueillis de la présence d’Edouard Braine, notre infatigable consul général, et de celle du colonel de Chaxel, tous deux spécialement venus de Londres.

A Newhaven, la présence française est palpable et s’incarne par de nombreux panneaux d’orientation en français. Le port de la ville, cédé à la France du temps de Margaret Thatcher, est partiellement sous le contrôle du conseil général de Seine Maritime, soucieux d’assurer la pérennité de la liaison de ferries avec Dieppe. La direction du port de Newhaven est assurée, depuis quatre ans, par François Jean, un de nos compatriotes et ancien capitaine au long cours.

Isaac Newton disait que les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts. En assistant à la cérémonie de jumelage entre La Chapelle Saint Mesmin, bourgade du Val de Loire et Newhaven, je me disais que ce grand physicien aurait eu matière et plaisir à décrire une loi de la gravitation universelle entre les hommes.

(de g. à d.) Nicolas Bonneau, maire de la Chapelle Saint Mesmin , Norman Hobson, Chair of the Newhaven Twinning Committee, Pdte du Comité de Jumelage de La Chapelle Saint Mesmin, Annie Lefèbvre, Steve Saunders, maire de Newhaven, Dr. Keith Amery, consul honoraire de Brighton, Olivier Cadic, Edouard Braine consul général, Colonel de Chaxel (Newhaven, nov 2011)

En souvenir de ce jour historique pour les deux cités, Nicolas Bonneau, maire de la Chapelle Saint Mesmin, a remis à son homologue un magnifique vase numéroté en porcelaine, fabriqué à Giens ville voisine.

Edouard Braine a pris avantage de cette rencontre pour remettre son certificat de nationalité française à Keith Amery, notre excellent consul honoraire de Brighton, en estimant qu’il s’agit de la «juste récompense de son mariage avec notre compatriote Réjane, et le témoignage rassurant de l’attraction qu’exerce parfois ici notre pays».

Je lui présente tous mes vœux de bienvenue au sein de notre communauté nationale.

L’ambassade du Royaume-Uni à Paris abrite la remise du 2ème Prix du Rayonnement français

Sir Peter Westmacott, ambassadeur du Royaume-Uni en France, Olivier Cadic, Joëlle Garriaud-Maylam, sénatrice des Français hors de France et Louis de Broissia, ambassadeur chargé de l’Audiovisuel extérieur

Le 28 septembre, j’ai eu le plaisir d’assister à la remise du prix du Rayonnement français, créé par la sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam. Il a été attribué cette année à William Christie.

A cette occasion, Sir Peter Westmacott, ambassadeur du Royaume-Uni en France, avait chaleureusement accueilli les élus de l’AFE, Assemblée des Français de l’étranger, venus des quatre coins du monde, en sa superbe résidence acquise en 1722 par le duc de Wellington située à deux pas du Palais de l’Elysée. “Nous avons des choses à apprendre de votre expérience”, a-t-il constaté au nom de ses compatriotes avant de conclure, au grand amusement de son auditoire : «Vous, les Français, vous rayonnez ; nous, les Britanniques, nous réfléchissons…»

Qui est le lauréat William Christie qui “porte si haut les couleurs de la France” a affirmé Joëlle Garriaud-Maylam avant qu’il ne soit honoré des mains de l’académicien Michel Déon, représentant d’un prestigieux jury composé de Marie-Louise de Clermont-Tonnerre, Jean-Pierre de Launoit, Olivier Poivre d’Arvor, Patrick Poivre d’Arvor, Daniel Rondeau, Marie-Christine Saragosse et Dominique Wolton ?

Chef d’orchestre, claveciniste, mais aussi musicologue et enseignant, William Christie a permis la redécouverte de la musique baroque en fondant les “Arts Florissants”, un ensemble instrumental et vocal qui a fait connaître au monde entier un répertoire tombé dans l’oubli.  Cet américain, devenu français en 1995, a fait “revivre un pan entier de notre patrimoine immatériel” sur les plus grandes scènes internationales, explique Joëlle Garriaud-Maylam, notamment en exhumant “des trésors des collections de la Bibliothèque nationale de France”.

William Christie sert admirablement notre culture en la préservant et en faisant briller son éclat au-delà des frontières et du temps. Je rappelle que la première édition du prix avait consacré l’action d’Anne-Marie Descôtes, directrice de l’AEFE, Agence pour l’enseignement français à l’étranger.

Le prix du Rayonnement français est une initiative de l’association Racines France, dont je vous invite à visiter le portail d’informations dédié à “ceux qui, par leurs trajectoires personnelles et collectives, ont contribué à susciter, partout dans le monde, un attachement fort à notre pays et à son message de culture, de paix et de générosité.”

Conférence UFE Corporate (4) : Le Petit Journal fait le point sur le métro transmanche

Si la question du métro transmanche suscite votre intérêt, je sais que les questions doivent se bousculer dans votre esprit impatient. Le 20 octobre dernier à Ashford, dans le cadre d’une conférence organisée par l’UFE Corporate, une table ronde fut exclusivement consacrée au sujet, réunissant les plus importants acteurs du projet (lire : “Conférence UFE Corporate (2) : “Plaidoyer à 5 voix pour un métro transmanche” du 25 octobre 2011).

En marge de cette conférence, j’ai été interviewé par Simon Gleize du Petit Journal, le média des Français et francophones à l’étranger. L’article est paru dès le lendemain sous le titre : “Metro transmanche : trois questions à Olivier Cadic”.

Voici les trois questions auxquelles je me suis fait un plaisir de répondre de manière franche et détaillée :
– Parlez-nous de ce projet de métro transmanche que vous portez ?
– Concrètement, sur ce projet, où en est-on ? Qu’est ce qui est acquis et quels sont les obstacles qui demeurent ?
– On a bien compris l’intérêt qu’a la France à développer ce métro transmanche, mais quel est celui du Royaume-Uni ?

Je vous publie le début du texte du Petit Journal et je ne peux que vous inciter à vous connecter sur leur site pour disposer d’un bon éclairage sur l’avancée de la situation (lien ci-dessous).

« Le projet de métro transmanche a été évoqué ce jeudi 20 octobre au terme de la conférence UFE Corporate. Porté depuis 2008 par Olivier Cadic, conseiller à l’Assemblée des Français de l’étranger et président de l’Union des Français de l’étranger Grande-Bretagne, avec l’association Opale Link, ce nouveau mode de transport type RER “sous-marin” permettrait de rallier Calais à Ashford, dans le Kent en 30 minutes en utilisant huit rames de TER, détenues par la région Nord-Pas De Calais, et en empruntant le channel que la société Eurotunnel n’utilise qu’à la moitié de ses capacités. Si rien n’est encore décidé, Olivier Cadic, à l’instar du Consul Édouard Braine mais aussi de la sénatrice des Français établis hors de France, Joëlle Garriaud-Maylam ainsi que de Catherine Fournier, maire de Fréthun, a répété sa détermination à voir les premiers trains circuler avant les Jeux Olympiques de 2012

Lepetitjournal.com : Parlez nous de ce projet de métro transmanche que vous portez ?

Olivier Cadic : C’est un projet qui me tient à coeur. Quand vous voyez d’un côté des gens qui cherchent du travail et de l’autre des entreprises qui cherchent des gens, vous ne pouvez pas rester insensible. Quand on me dit : “il faudrait faire des études pour ce métro, tout ça…”, je dis non. J’ai tout. Le tunnel, l’opérateur, le métro, l’emploi d’un côté, les gens qui en cherchent de l’autre. Il faut se bouger. Je suis un entrepreneur et quand j’ai tout, moi, je fais l’entreprise. Il faut se mettre autour d’une table avec les gens concernés. C’est important parce que des emplois sont en jeu, il y a des gens qui sont au chômage et qui pourraient très bien avoir un boulot. Ce n’est pas acceptable. Tout est là et les gens attendent ce métro. ”

Lire la suite de l’article “Metro transmanche : trois questions à Olivier Cadic” du 21.10.2011

Photo Flickr de Ninasaurusrex

Conférence UFE Corporate (3) : Théodore Zeldin, l’Anglais qui adore la France

Un homme peu commun, un Anglais atypique, tout à la fois historien, sociologue, philosophe et romancier, nommé Théodore Zeldin nous a fait le grand plaisir de sa présence à Ashford, le 20 octobre dernier, lors de la conférence UFE Corporate.

Théodore se trouvait assis à la table ronde consacrée au métro transmanche, il aurait pu tout aussi bien s’installer la tribune pour parler de l’emploi ou de l’entreprise, lui qui fut appelé à la Commission pour la libération de la croissance française (dite « Commission Attali ») en 2007, ou bien encore disserter sur les aspirations et les angoisses des individus à travers l’histoire des civilisations qu’il étudie. Face au public, il avait le regard espiègle de celui qui sait et qui aime amuser la galerie, trouvant immédiatement le bon mot ou l’anecdote juste dans la base de son érudition. Ne jamais être ennuyeux, semble être son crédo.

Mais il a d’abord étonné le public en utilisant à la perfection la langue de Molière, d’un timbre de voix léger et assuré. En effet, Théodore est un Anglais qui aime la France, le pays du “bien vivre”. Il s’est même rendu célèbre chez nous en publiant son “histoire des passions françaises”, en 5 volumes excusez du peu !

Il a découvert une vérité confondante pour un étranger : “En France, tout le monde se considère intelligent.” Côté britannique, ce n’est pas le cas de longue date puisque leurs aristocrates “ont toujours prétendu être idiots” (une posture qui leur a peut-être sauvé la tête…). Ainsi, “du temps des Lumières, les Anglais venaient à Paris lorsqu’ils voulaient discuter de façon intelligente.” Théodore nous donne une idée lumineuse pour entretenir l’esprit d’universalité des Lumières : “La France doit être l’avocat du polylinguisme.” Cela vaut son pesant de la part d’un Anglais…

Un métro transmanche pour rapprocher les hommes, s’enrichir de leur diversité et jouer de leur complémentarité ne pouvait que plaire à Théodore Zeldin. Il pense que faciliter le flux de travailleurs entre le Kent, jardin de l’Angleterre et le Calaisis, terre agricole, pourrait conduire à “réinventer la vie rurale” à l’heure où la moitié de l’humanité résidait désormais en ville, tout en “aspirant à la paix des campagnes.” L’important étant à terme “d’avoir une vie équilibrée”.

Tout inspire ce scientifique méticuleux qui nous parle comme un poète et qui adore les nouveautés d’autant qu’elles parviennent à “se mélanger avec le passé”

Conférence UFE Corporate (2) : Plaidoyer à 5 voix pour un métro transmanche

Un nouveau pas décisif a été accompli, jeudi dernier à Ashford, vers l’avènement du métro transmanche. Le bonheur semble maintenant à portée de main sous les efforts conjugués d’une pléiade de talents, dont j’ai eu le privilège de réunir les principales figures, lors de la conférence UFE : Joëlle Garriaud-Maylam, sénatrice des Français hors de France, Edouard Braine, consul général, Catherine Fournier, maire de Fréthun et Théodore Zeldin, historien et philosophe.

(g. à d.) Théodore Zeldin, historien sociologue philosophe, Olivier Cadic, Edouard Braine, consul général, Joëlle Garriaud-Maylam, sénatrice des Français hors de France, Catherine Fournier, maire de Fréthun (table ronde "métro transmanche" - Conférence UFE Corporate du 20/10/11)

L’appel est lancé et les infrastructures existent, alors que manque-t-il pour faire aboutir ce “projet passionnant qui donnerait une vraie dimension à cette Europe des régions”, s’enthousiasme Joëlle Garriaud-Maylam, sénatrice des Français de l’étranger ? (lire : “Métro trans-Manche : transformer le rêve en réalité” du 02 septembre 2011).

En préambule à cette table ronde consacrée au métro transmanche, David Rosenberg, annonçait qu’il pouvait offrir immédiatement 100 à 150 jobs chez SBE Uk dans le Kent. Il a haussé d’un cran le sentiment d’urgence dans l’assistance, puisque les Français au chômage n’ont pas de solution pour faire un aller-retour quotidien à faible coût pour travailler dans le Kent, tandis qu’on observe à toutes les bordures de notre Hexagone un flux croisé de travailleurs transfrontaliers.

Premiers bénéficiaires : les jeunes du Calaisis. “Tout commence par la mobilité des Jeunes”, postule Catherine Fournier, qui devront “travailler en terre d’échanges” puisqu’elle estime que le changement ne sera pérenne que si les liens s’établissent entre les deux côtés du Channel. On a grand besoin de gens qui parlent anglais dans beaucoup de métiers sur la Côte d’Opale.

Au chapitre de la mobilité, l’historien-philosophe anglais, Théodore Zeldin, célèbre auteur de “l’histoire des passions françaises” (en 5 volumes) soutient cette démarche.

“Entre les différences, réside la richesse”, abonde Edouard Braine, notre consul général, identifiant un “désir de sud” chez les Anglais, contre un “besoin du nord” chez les Français en proie à un chômage chronique, surtout dans le Calaisis.

Contribuer à la réduction du chômage en France est la mission du plan Emploi dirigé par Edouard Braine. Un de ses objectifs est de faire circuler un métro transmanche.

Où en sommes-nous ? On le sait le tunnel sous la Manche n’est utilisé qu’à 50% de ses capacités, il y a donc de la marge pour faire circuler des trains régionaux, type TER, de la Sncf.

Il y a quelques jours seulement, Jacques Gounon, président d’Eurotunnel m’avait même fait part de sa «déception» que la liaison ne soit pas déjà effective, lors des 2èmes Rencontres jobs transfrontaliers. Il nous a confirmé sa volonté d’aller de l’avant, en demandant à Jean-Alexis Souvras, directeur des Affaires publiques d’Eurotunnel, de participer à cette rencontre.

Du côté d’Eurotunnel, les nouvelles sont donc très encourageantes. Mais je dois vous avouer que l’équipe du plan Emploi avait fait un grand rêve pour ce 20 octobre. Edouard Braine l’a dévoilé : nous avions rêvé d’un accord au sommet en réunissant, autour de Jacques Gounon, les élus et décideurs concernés par ce dossier, en premier lieu Guillaume Pepy, président de la Sncf, Daniel Percheron, sénateur et président de la région du Nord-Pas-de-Calais ou encore Michel Delebarre, sénateur-maire de Dunkerque, pour ne citer qu’eux. Ce jour viendra bientôt, j’en suis certain.

Pour couvrir le chemin qui reste à faire, Joëlle Garriaud-Maylam s’est résolument engagée à porter ce projet au cœur du Sénat avec confiance : “Ce n’est pas une utopie, c’est à portée de main”. Notre sénatrice a révélé que la nouvelle sénatrice Natacha Bouchard, également maire de Calais, avait exprimé un intérêt marqué pour cette idée de liaison. L’affaire semble s’engager au mieux.

“La complémentarité finira par l’emporter”, parie Edouard Braine, dès lors que tous les acteurs seront réunis.

Le rendez-vous est pris avec l’Histoire. La presse s’intéresse vivement à ce nouvel élan transfrontalier, comme l’atteste les articles parus au lendemain de la conférence :

Et si on construisait un métro sous la Manche ? sur RTL, le 20/10/11
Un métro sous la Manche en projet, Le Figaro du 21/10/11
Métro transmanche : les Français d’Ashford (G-B) adhèrent au projet, la Voix du Nord du 23.10.2011
Metro transmanche – Trois questions à Olivier Cadic, Le Petit Journal du 21/10/11
Hopes rise for Calais-Kent commuter link, The Local du 21/10/11

Vidéo : Interventions d’Edouard Braine et de Joëlle Garriaud-Maylam au sujet du métro transmanche :

Notre consul Edouard Braine vous donne rendez-vous au concert «Beyond difference – Musique en Selle», le 8 novembre 2011

Le 8 novembre prochain, la communauté française se mobilisera sur le thème du handicap. J’attire votre attention sur un concert de solidarité exceptionnel qui se tiendra en fin d’après-midi à l’institut français, intitulé  « Beyond difference – Musique en Selle ».

Nous avons beaucoup à apprendre des Britanniques en matière d’accessibilité. Il leur semble naturel de penser qu’une personne handicapée, âgée ou menant une poussette d’enfant puisse entrer aisément dans un lieu public.

Comme un symbole, en ouverture de cette journée du 8 novembre consacrée au dépassement du handicap et son intégration sociale, un ascenseur sera inauguré consulat français de Londres. Il faut dire qu’un vent nouveau souffle depuis l’arrivée d’Edouard Braine au poste de consul général. Plus moyen d’éluder certains sujets, on agit. A commencer par se conformer à une législation anglaise exemplaire.

“La Grande Bretagne a 50 ans d’avance sur la France en matière d’ingénierie sociale”, nous a dit Edouard Braine, jeudi 20 octobre lors de la conférence UFE Corporate à Ashford, en réponse à l’exposé de Julie Calleux, juriste experte en droit social. Celle-ci évoquait les “reasonable adjustements” auxquels étaient tenus les entrepreneurs anglais pour permettre aux personnes handicapés d’exercer leurs activités professionnelles. Julie Calleux ajoutait qu’en France les textes existaient, mais qu’ils étaient ignorés. Question de mentalité, donc.

Avant le concert, Edouard Braine réunira au consulat une trentaine de personnalités françaises et anglaises de haut niveau, ainsi que des journalistes, pour tenir un colloque franco-britannique consacré aux bonnes pratiques sur le handicap. Je me ferai l’écho de leurs propos prochainement.

J’en appelle à votre élan solidaire, en vous accordant un immense plaisir personnel, en venant nous rejoindre dans la salle de spectacle de

l’Institut français, mardi 8 novembre 2011, 17h30
Box office : 020 70 73 13 50, 17, Queensberry Place, London

Dès 17h30, Clara Cernat (violon) et Thierry Huillet (piano) vous raviront de pièces classiques (Dvořák, Huillet, Porumbescu, Liszt, Saint-Saëns), avant de céder la scène à une succession de cinq musiciens, en situation de handicap, dans un registre variétés et musique du monde. Magali, Shérazade, Rachel, Yvan et Patrick vous êtes les bienvenus à Londres.
Programme détaillé du concert “Beyond difference” (fichier pdf)
Réservation (£50) : www.institut-francais.org.uk/music-events/beyond-difference

Il n’est pas certain que les recettes du concert couvrent les frais, c’est pourquoi vous êtes invités à faire un don. Merci de vous manifester à l’adresse suivante : musiqueenselle@gmail.com.

Justement, vous devez penser que je relaie l’initiative d’Edouard Braine pour faire une sorte de quête au profit des handicapés. Pas du tout. Les bénéfices, ainsi qu’une vente aux enchères, serviront à financer la “Caravane de l’espoir“, une opération imaginée par SLL Chevaux Blancs. Il s’agit d’une association franco-britannique  en charge de réinsertion sociale des jeunes, anglais et français, grâce aux chevaux ! C’est ainsi qu’ils vont relier la Camargue à Londres à dos de cheval à l’automne 2012.
Plus de détails sur “Caravane de l’espoir 2012” (fichier Pdf)
Visiter le site de l’association et l’aider : www.sllassoc.com

Dépasser nos différences, c’est se sentir plus fraternel, n’est-on pas proche de l’idéal olympique qui sera à l’honneur d’ici quelques mois à Londres ? Je compte vivement sur votre présence.

“Comment dépasser la contrainte du handicap et s’inspirer des bonnes pratiques britanniques dans ce domaine ?” par Edouard Braine

Diplomate de carrière depuis près de 40 ans et jeune ambassadeur il y a 15 ans, je n’ai découvert le handicap que récemment (9 années de tétraplégie) et j’ai choisi de refuser le statut économique et social protecteur mais aliénant qui, en France, accompagne cette “qualification” étrange où certains citoyens sont caractérisés par ce qu’ils ont de pire. En n’acceptant pas de bénéficier d’une pension d’invalidité avec tierce personne, j’ai pu reprendre mon travail à un niveau plus modeste que celui de mes fonctions précédentes.

Aujourd’hui Consul général à Londres, je souhaite mettre à profit l’exemplarité britannique pour, dans le climat de la campagne électorale qui s’engage, et à la veille des JO de Londres, tenter de lancer un débat sur un thème de société où nous sommes hélas les derniers de la classe européenne.

Ayant montré que le handicap ne devait pas être synonyme d’incapacité et d’exclusion, je sortirai le 8 novembre des limites habituelles de ma mission de Consul général (…)

Lire la suite (fichier pdf “8 novembre 2011“)