Sise à Londres depuis 130 ans, la Chambre de commerce française en Grande-Bretagne (CCFGB) se distingue à tous points de vue de ses homologues à travers le monde, notamment par la gamme des services offerts. Plus de 600 membres voguent à bord de ce paquebot dans un esprit de fertilisation croisée et de découvertes partagées autour d’une cinquantaine d’événements par an.
Arnaud Bamberger
Le 8 juillet dernier, l’assemblée générale de la CCFGB a décidé de confier la barre à Arnaud Bamberger. Directeur exécutif de Cartier UK, l’homme justifie d’une brillante carrière internationale, il est aguerri à toutes les situations et connait parfaitement la maison puisqu’il siège au comité de direction depuis 18 ans.
Arnaud Bamberger succède ainsi à Arnaud Vaissié, appelé à diriger l’ensemble du réseau des chambres de commerce françaises à l’étranger (lire : “Arnaud Vaissié, nouveau président de l’UCCIFE” du 26 juillet 2013). Le nouveau patron a tenu à rendre “un hommage spécial” à son prédécesseur, ainsi qu’à Peter Alfandary, vice-président sortant, tout en soulignant le travail remarquable accompli par Florence Gomez, au poste de directeur général, et celui de son équipe.
Arnaud a également exprimé sa satisfaction de pouvoir travailler aux côtés de Richard Brown, promu vice-président de la Chambre, qu’il apprécie particulièrement.
Toujours attentif à valoriser son entourage, fin diplomate et homme de synthèse, Arnaud Bamberger n’en est pas moins un battant et un meneur d’hommes au tempérament forgé par la compétition internationale, où il faut demeurer rivé sur l’effort sans jamais perdre la vision globale.
Il endosse un rôle taillé à sa mesure qui lui permettra d’exprimer la plénitude de ses talents et sa fraicheur d’esprit au service du développement des relations économiques et commerciales entre la France et le Royaume-Uni.
J’adresse tous mes félicitations à Arnaud Bamberger et je lui souhaite les vents les plus favorables.
Arnaud Vaissié préside désormais aux destinées de l’UCCIFE (Union des Chambres de commerce et d’industrie françaises à l’étranger), une nomination qui me ravit.
Arnaud Vaissié
Je vous ai souvent parlé d’Arnaud dans le cadre du plan Ecole et j’ai eu le plaisir de faire son portrait dans un billet, il y a quelques mois seulement, lorsqu’il reçut les insignes d’officier dans l’Ordre national du Mérite pour son rôle dans l’enseignement et de la culture française outre-Manche et son influence auprès des entrepreneurs français au Royaume-Uni (lire : “Arnaud Vaissié devient officier dans l’Ordre national du Mérite” du 11 février 2013).
Le 24 juin dernier, il a donc été désigné par l’assemblée générale de l’UCCIFE pour succéder à Pierre-Antoine Gailly, auteur de deux mandats successifs et qu’il faut créditer d’une croissance constante et soutenue du réseau des CCI françaises à l’étranger (8,8% de hausse du CA entre 2011 et 2012).
Plus que jamais l’UCCIFE représente la “porte d’accès au monde pour nos entreprises françaises”, dont 31.637 sont déjà membres du réseau, contre 25.000 il y a six ans. Ce réseau international, autofinancé à 97%, offre ses compétences à nos entreprises à toutes les étapes de leur développement à l’étranger, se distinguant par une expertise du terrain irremplaçable, qu’il s’agisse de recueillir des informations sur les marchés, trouver des partenaires, aider à l’implantation ou accompagner les PME en phase de prospection commerciale.
Arnaud Vaissié se trouve désormais à la tête d’un groupement de 111 Chambres de commerce et d’industrie françaises localisées dans 81 pays, dont il devra libérer toute la puissance au service de la conquête de marchés internationaux et enrayer enfin le long déclin de notre balance commerciale.
“Nul autre qu’Arnaud Vaissié ne m’aurait en effet semblé plus apte à la direction et au développement de l’UCCIFE en cette période troublée”, a commenté Joëlle Garriaud-Mayam, sénatrice des Français de l’étranger.
Je partage cet avis sans réserve. Les responsables des CCI à travers le monde auront un interlocuteur averti et chevronné sur les questions de développement international des entreprises. Rappelons qu’Arnaud est le co-fondateur et Pdg de International SOS, leader mondial des services de santé et de sécurité. Fruit de 25 années de croissance continue, cet organisme est aujourd’hui présent dans 76 pays et il mobilise plus de 10.000 collaborateurs.
Cette élection est le couronnement d’un cheminement au service d’autrui. En effet, Arnaud était jusqu’à présent le président de la Chambre de commerce française de Grande-Bretagne, après avoir présidé la Section des conseillers du commerce extérieur de la France au Royaume-Uni de 2003 à 2007.
Cette action en faveur de notre dynamisme économique fut prolongée et renforcée par la création du Cercle d’outre-Manche, un think tank de dirigeants français opérant au sein de groupes internationaux au Royaume-Uni, dont le but est de comparer et de promouvoir les meilleures pratiques. La dernière étude du comité, parue en mars 2013, compare les politiques d’immigration et d’intégration en France et au Royaume-Uni (lire : “La City de Londres, exemple de succès d’immigration qualifiée” du 14 juin 2013).
Certains hommes vivent plusieurs vies en une. Arnaud est dans ce cas. Il multiplie donc les missions (président du comité France-Singapour au Medef International) et les honneurs (Chevalier de la Légion d’honneur, prix Ernst & Young 2009 “Entrepreneur de l’Année” à Singapour).
Le plus important est qu’il les assume toutes ! Je l’atteste puisque j’ai travaillé à ses côtés dans le cadre du plan Ecole. Que ce soit en qualité de président du comité de gestion du CFBL, collège français bilingue de Londres à Kentish Town ou de Trustee du Trust FEPT pour traiter des questions sensibles de l’immobilier scolaire et de son financement, son implication fut inestimable (lire : “Rentrée des classes historique à Londres” du 22 septembre 2011). Pour l’avenir, Arnaud Vaissié sera encore à nos côtés afin de concrétiser le projet d’un troisième établissement secondaire français à Brent, près de Wembley.
Je ne doute pas un instant de sa réussite et de la nouvelle énergie qu’il saura insuffler à notre commerce extérieur.
Blandine Lamaison m’avait prévenu : il fallait arriver bien en avance. Pourtant, même en suivant son conseil, difficile de trouver une place assise au Chelsea Theatre. La salle était déjà comble pour assister au récital de fin d’année de 200 jeunes danseurs, tous formés par La Sylvaine, prestigieuse école londonienne professant la méthode de la Royal Academy of Dance.
Cet événement annuel avait une saveur particulière aux yeux de Blandine puisque La Sylvaine fêtait ses trente-cinq ans d’existence à Londres ! En fondant cette institution en 1978, elle prenait naturellement le relais de sa mère, Jeanne, fondatrice de la première école de danse, La Sylvaine, à Fontainebleau, trente-deux ans plus tôt !
Beaucoup de Français de Londres connaissent l’institut au travers des cours de danse qui ont été dispensés au Lycée Charles de Gaulle, à South Kensington, pendant 27 ans grâce à l’intervention du regretté Jacques Iselin (lire : “Hommage à Jacques Iselin, ancien professeur d’art au lycée Charles de Gaulle” du 27 janvier 2012). Aujourd’hui, tous établissements confondus, l’école La Sylvaine (et la branche Wendy Bell de Fulham) regroupe près de 600 familles francophones, ainsi qu’un important noyau britannique.
Au théâtre, pendant 90 minutes, les apprentis danseurs nous ont montré tout l’éventail de leurs acquis techniques et, par-dessus tout, leur bonheur de danser ! Ce bonheur ineffable qui se conjugue avec la fierté de se produire sur scène et celle d’appartenir à un collectif. Ils ont fait, ce soir-là, provision de souvenirs inaltérables que seul permet le spectacle vivant.
Ce spectacle nous offrit un florilège de genres, du pur classicisme de ballet jusqu’au street dance, en passant par le hip-hop ou la comédie musicale, toujours avec cette grâce particulière de nous étonner à chaque tableau. La Sylvaine donne toute sa mesure à une discipline en l’inscrivant dans la modernité, pour qu’elle se régénère au gré des tendances, tout en perpétuant une tradition séculaire.
Le travail des professeurs mérite tous les superlatifs. J’adresse à leurs élèves toute mon affectueuse admiration pour leur performance. Tous ces jeunes savent désormais que suivre une école d’art est une chance incomparable et une initiation irremplaçable. Le chemin n’est qu’une suite d’épreuves, mais c’est l’éveil à la beauté, dans toute sa diversité et son pouvoir de transcendance sur la vie ordinaire. Une école de danse, c’est aussi se révéler à soi-même par des dépassements continus en recourant cette baguette magique qui s’appelle : travail acharné.
Le travail appelle la consécration. L’année 2013 demeurera un cru exceptionnel pour La Sylvaine puisque trois de ses élèves, issus d’établissements français, ont été admis au Royal Ballet School qui ne retient d’ordinaire qu’une vingtaine de candidats par an. Je leur souhaite bonne route et je tiens à les citer : Alexia Bourguet, Chloé Merry del Val et David Oldano.
Blandine Lamaison se donne sans compter pour ses élèves et sa générosité n’a rien de sélectif : les bénéfices du spectacle, auxquels s’ajoutent £2050 de donations personnelles, iront à l’association caritative “Aidons Aisha” (jeune Guinéenne, orpheline, en partie aveugle, et qui réussit aujourd’hui de brillantes études de médecine à l’hôpital Avicenne, Paris).
Enfin, j’ai trouvé si remarquable le travail de la photographe Valérie Sieyes que j’ai eu envie de vous offrir ce diaporama de l’événement.
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Pour en savoir plus sur l’enseignement de l’Académie de danse La Sylvaine au Royaume-Uni
Je vous avais incité, il y a quelques mois, à participer à la quatrième édition de l’enquête de la Maison des Français de l’étranger (MFE) qui a permis de recueillir le témoignage de près de 9.000 Français expatriés !
Les résultats de l’enquête sont désormais accessibles à tous : Enquete expatriation 2013 (fichier pdf).
Rappelons qu’il y a plus de deux millions de Français hors frontière. Au 30 avril 2013, on comptabilisait 1.610.000 de nos concitoyens inscrits au Registre mondial des Français établis hors de France. Le complément vient de l’estimation des postes consulaires qui signalent quelque 500 000 Français « non inscrits »
Les informations fournies par l’enquête sont précieuses pour l’Administration parce qu’elles lui permettent de cerner l’évolution des besoins des expatriés dans le but de mieux calibrer l’offre des consulats en termes d’accueil et de traitement des demandes. En effet, la population française établie à l’étranger a progressé sur un rythme annuel de 3 % à 4 %, ces dix dernières, nous apprend aussi l’étude.
Pour les consulats, cette croissance a signifié un afflux de nouveaux inscrits oscillant entre 100.000 et 115.000 Français chaque année. L’administration a donc dû gérer ce flot de nouvelles sollicitations puisqu’une large majorité d’expatriés s’est déjà adressée à l’administration consulaire. Le premier sujet de contentement porte sur la qualité de service : une majorité des usagers se déclare satisfaite des services rendus. La proximité est l’autre atout de l’administration, l’étude soulignant, à juste titre, “la densité exceptionnelle du réseau consulaire français” (au total plus de 230 postes consulaires, et plus de 500 agences consulaires).
Je vous laisse le plaisir de découvrir les résultats détaillés de l’enquête concernant le profil des expatriés, leurs motivations ou encore leurs destinations.
On retiendra que le principal motif de l’expatriation est le travail. L’expatriation est en effet de nature professionnelle dans plus d’un cas sur deux, “ce qui n’exclut pas le désir d’enrichissement culturel”, commente l’étude. Une fois sur place, près de 8 expatriés sur 10 travaillent … et gagnent pour plus de la moitié (57 %) plus de 30.000 € nets par an. Sur un plan familial, ajoutons que les conjoints des expatriés sont souvent actifs et que plus de la moitié des expatriés interrogés (59 %) a au moins un enfant.
A propos des zones d’expatriation, l’Europe occidentale est la première destination des expatriés, suivie par la région Afrique francophone, puis par l’Asie-Océanie en troisième position.
On ne peut que se féliciter de pouvoir disposer d’un tel outil grâce à l’initiative du ministère des Affaires étrangères, dont dépend la MFE qui, rappelons-le, a pour mission d’informer tous les Français envisageant de partir vivre ou travailler à l’étranger (Lien vers les résultats de l’enquête sur le site de la MFE).
J’ai écrit jeudi dernier à Ingrid Loyau-Kennett, une mère de famille française établie au Royaume-Uni, pour saluer son courage et son sang froid.
Son acte héroïque fait la fierté de notre communauté.
Présente sur le lieu de l’attentat au sud-est de Londres, Ingrid Loyau-Kennett s’est d’abord approchée de la victime au sol pour tenter de lui prendre son pouls. Puis, elle s’est dirigée vers l’un des meurtriers pour dialoguer. “J’ai pensé qu’il valait mieux que les armes soient pointées sur une seule personne et non sur le reste des passants et des enfants qui commençaient à sortir des écoles”, a-t-elle expliqué. Lire : “Ingrid Loyau-Kennett, la femme qui a défié les tueurs islamistes du soldat égorgé à Londres” – Direct matin du 23 mai 2013
Nous sommes solidaires de la peine des Britanniques et témoignons toute notre compassion aux proches de la victime, le soldat Lee Rigby.
Photo : Inside Croydon
Ils sont 3 000, peut-être 4 000 Français vivant à Birmingham.
Parmi eux, Elise Comarteau, journaliste de 28 ans, “arrivée dans cette ville un peu comme tout le monde, par hasard”, écrit-elle sur son blog.
Elise Comarteau prolonge son travail de journaliste en dressant le portrait de Français vivant à Birmingham dans son blog French in Brum
Comme beaucoup d’endroits du Royaume-Uni, cette ville au passé industriel, n’a pas grand chose au premier abord pour vous attirer, ni pour vous retenir.
Et pourtant, il ne faudrait pas tirer de conclusions hâtives. Notre jeune journaliste a voulu rencontrer les Français de Birmingham, les faire raconter leur parcours pour se rendre compte, en définitive, qu’ils sont très satisfaits de leur sort ! Bien sûr, avant de nager dans le bonheur, les premiers pas dans l’eau froide ont été éprouvants.
“Les Français de Birmingham sont tout l’opposé des Français de Londres. Ils n’ont pas d’Alliance française, pas de lycée français, ne vivent pas vraiment en communauté ou dans un quartier spécifique”, constate Elise en livrant une formule maintes fois entendue lorsque je me déplace à l’extérieur de Londres.
‘French in Brum‘, le blog d’Elise est une galerie de portraits, une leçon de vie à chaque fois qui trouvera un écho certain chez chaque Français qui vit au Royaume-Uni.
J’ai découvert ce bijou de sensibilité, d’humour et d’espérance grâce au Petit Journal. J’ajoute un lien dans ma rubrique « site infos » pour vous inciter à le visiter périodiquement.
Chaque entretien est remarquablement ciselé et touchant. Bien sur, j’affiche un faible pour l’histoire de Germaine Jones, qui m’a fait l’honneur de participer à la liste que j’ai conduit en 2006 pour l’AFE. Germaine est une femme d’abnégation qui a consacré un temps immense au service de nos compatriotes et dont le sourire vous réchauffe le coeur.
J’ai l’occasion de rencontrer souvent ces compatriotes au parcours parfois insolite aux quatre coins du Royaume-Uni. Je suis heureux que quelqu’un prenne le temps de mieux les faire connaître.
Comme un clin d’œil à l’image de la France dans le monde, Le Petit journal.com a mis en pratique une idée pleine d’élégance, par définition étonnamment simple et percutante à la fois.
Cette idée consiste à créer une cérémonie annuelle pour distinguer des Français expatriés justifiant d’un parcours remarquable. Vivant au quatre coins du monde, leur accomplissement et leur engagement rejaillit naturellement sur le prestige de la France à l’étranger.
La première édition des Trophées des Français de l’étranger s’est déroulée le 7 mars 2013, sous les ors du ministère des Affaires étrangères et sous le patronage de la ministre déléguée chargée des Français de l’étranger, Hélène Conway-Mouret.
A l’origine de l’initiative, Hervé Heyraud, président et fondateur des éditions lepetitjournal.com, contenait sa joie devant un parterre de quelque 300 journalistes, parlementaires et partenaires de l’événement, venus applaudir les six lauréats. Ils sont sortis du rang parmi 280 candidatures émanant de 69 pays, ce seul fait les rend exceptionnels.
L’image entreprenante et progressiste que ces Français d’élite ont reflété lors de cette remise de prix était assurément “bien loin des clichés d’exilés fiscaux ou de cadres qui se la coulent douce au soleil”, comme l’écrit le Petit Journal (lire : “Les six lauréats ont reçu leur prix au Quai d’Orsay” du 8 mars 2013)
On ne peut que féliciter ce média de vouloir cautionner l’importance et la singularité de 2,5 millions d’expatriés, en mettant en lumière six parcours exemplaires trouvant chacun sa juste récompense:
– Trophée Entrepreneur : Nadine Barbier, pdg de Naos Marketing, Egypte,
– Trophée Espoir/Jeune : Laurent Le Pajolec, gérant d’un cabinet d’expert-comptable, Pologne,
– Trophée Environnement : Jacques Flamand, vétérinaire, spécialiste de la faune sauvage, Afrique du Sud,
– Trophée Coup de coeur : Nadine Plet, créatrice d’un programme d’interprètes médicaux, Nouvelle-Zélande,
Enfin, deux récompenses reviennent à deux Français de Londres :
– Trophée Art de vivre : Pascal Aussignac, chef étoilé à la tête de huit restaurants à Londres,
– Trophée Social/Humanitaire : Pascale Fritsch, médecin, conseillère santé et nutrition pour l’association HelpAge International,
Olivier Cadic et Pascal Aussignac
C’est à Londres même que Pascal Aussignac a gagné son premier galon au Michelin, où il a débarqué en 1997. L’établissement primé est le Club Gascon situé à côté du marché aux viandes de Smithfield. On le devine, le chef sert une cuisine du sud-ouest dont il faut croire que les londoniens raffolent puisqu’il vient d’ouvrir un huitième restaurant ! A 45 ans à peine…
“C’est avant tout un prix collectif. Il ne faut jamais oublier que ce que je suis, c’est ce que nous sommes avec toute mon équipe, déclare-t-il en toute humilité à Simon Gleize du Petit Journal, en ajoutant qu’il est aujourd’hui “très fier d’être Français à l’étranger” et de défendre les “les valeurs de la France à l’étranger”.
Médecin publique de formation, Pascale Fritsch est conseillère santé et nutrition au sein de HelpAge International, une organisation humanitaire dédiée exclusivement aux personnes âgées.
En effet, leurs besoins sont particuliers, mais ils demeurent les grands oubliés de toutes les démarches humanitaires, déplore-t-elle : “les seniors jouent pourtant un rôle primordial dans la survie des familles et ont besoin d’aide.”
Pascale a déjà passé plus d’une quinzaine d’années sur le sol africain, en servant MSF, l’Unicef ou encore AEDES dans divers états. Son association s’inscrit dignement dans la tradition humanitaire de la France, comme “notamment Médecins Sans Frontière dont on peut être fier”, ajoute-t-elle.
Lire le portrait des 6 lauréats : “Qui sont les lauréats ?” article du Petit Journal du 11 mars 2013
Notre République a distingué Arnaud Vaissié le 5 février 2013 à Londres.
Arnaud Vaissié, président de la Chambre de commerce française de Grande-Bretagne et Bernard Emié, ambassadeur de France.
Bernard Emié, ambassadeur de France au Royaume-Uni, lui a remis les insignes d’officier dans l’Ordre national du Mérite pour son action au sein de la communauté d’affaires française et son esprit d’initiative au service de l’enseignement et de la culture française outre-Manche.
Etre au service de sa communauté, Arnaud Vaissié en a même fait son métier, dès 1985, en créant un service d’assistance médicale aux expatriés et voyageurs d’affaires. Le groupe International SOS, dont il est le Pdg, fédère désormais 10.000 salariés opérant dans 70 pays. Notons que l’entreprise compte parmi les mécènes les plus généreux et fidèles de l’Institut français de Londres.
Arnaud est aujourd’hui président de la Chambre de commerce française de Grande-Bretagne, après avoir présidé la Section des conseillers du commerce extérieur de la France au Royaume-Uni de 2003 à 2007. Sa réputation s’est également renforcée grâce au “Cercle d’outre-Manche”, un think tank de dirigeants français qu’il a co-fondé en 2004 et dont les idées ont inspiré quelques mesures du gouvernement précédent. “Vous êtes un allié majeur de notre diplomatie d’influence et de notre réussite économique dans ce pays qui est notre premier excédent commercial dans le monde”, a résumé notre ambassadeur.
Je vous invite à lire le discours haut en couleurs de Bernard Emié afin de découvrir le parcours émérite et international d’Arnaud Vaissié : Discours de SEM Bernard Emié – Cérémonie Arnaud Vaissié – 05.02.2013 (fichier pdf). Je vais, quant à moi, apporter mon éclairage dans le cadre du plan Ecole, où j’ai eu le plaisir de travailler à ses côtés.
Et le plan Ecole a eu grandement besoin de son expérience et de son intuition d’entrepreneur. Arnaud a le coup d’oeil, celui des grands généraux arrivant sur le champ de bataille, cette capacité de saisir instantanément une situation, ses tenants et donner la parade. “Vous avez été un acteur décisif et majeur dans la création du nouveau Collège français bilingue de Londres”, a salué Bernard Emié, avant de rappeler que le dernier établissement secondaire ouvert dans la capitale britannique datait de…1915.
Pour l’anecdote, suite au lancement du plan Ecole par Maurice Gourdault-Montagne, le précédent ambassadeur, en juin 2008, j’avais demandé à rencontrer Arnaud Vaissié car je savais qu’il avait travaillé par le passé sur le projet d’une nouvelle école à Londres et… qu’il avait renoncé. Son constat fut net : sans le recours d’un professionnel aguerri, disponible à plein temps pour conduire le projet, nous n’avions aucune chance de réussir. C’est pourquoi Michel Monsauret et moi-même avons soutenu le recrutement d’un chargé de mission, au titre de la première action du plan Ecole. Ce nouveau collaborateur fut le brillant Frédéric de la Borderie. Un an plus tard, en septembre 2009, toutes les conditions étaient enfin réunies pour permettre à Arnaud Vaissié de donner toute la mesure de son talent et aussi faire jouer son réseau pour concrétiser une idée qui semblait, aux yeux de beaucoup, bien chimérique.
Nommé président du comité de gestion du futur collège bilingue, le CFBL, Arnaud Vaissié fait feu de tout bois. Il coordonne l’équipe qui va présenter le projet pédagogique et s’attelle aux aspects financiers et immobiliers de la question. Il devient l’un des trois «trustees» du French Education Property Trust, juridiquement une association qui va acquérir le bâtiment de l’école et obtenir la garantie de l’Etat. Entouré de Jean-Pierre Mustier, Richard Fairbairn et Frédéric de la Borderie, Arnaud s’attaque à la levée de fonds auprès de grandes entreprises et aux négociations bancaires pour décrocher des taux minimaux. Le montage mis en oeuvre repose sur le principe d’un portage financier qui permet de cautionner de futurs établissements (lire : “Kentish Town : Un modèle de financement inventif et pérenne” du 15 novembre 2009). Ce dispositif original “va servir de précédent, de référence à Londres et dans le monde pour les communautés françaises à l’étranger”, souligne l’ambassadeur.
Ultime péripétie, l’équipe devra pallier la faillite du maitre d’oeuvre du chantier du collège qui ouvrira ses portes, comme prévu, en septembre 2011, dans le quartier de Kentish Town (lire : “Rentrée des classes historique à Londres” du 22 septembre 2011).
Toujours dans le cadre du plan Ecole (objectif 1), une nouvelle échéance attend Arnaud Vaissié en 2015 avec l’ouverture d’un troisième établissement à Brent, près de Wembley, déjà dument garanti par l’Etat et soutenu par l’AEFE, tout comme l’ambassade de France (lire : “Le troisième collège français de Londres ouvrira à Brent” du 19 décembre 2012)
“Vous avez montré l’exemple, cher Arnaud, en mettant votre générosité, votre temps mais aussi vos compétences au service de nos enfants, de leurs parents et plus globalement du renforcement de l’influence de la France au Royaume-Uni”, distille en conclusion Bernard Emié, ce 5 février dernier, devant Claire, la charmante et contributive épouse d’Arnaud, ses enfants, tous ses amis et collaborateurs.
Compétent, assurément, jusqu’à forcer l’admiration de chacun, et généreux, absolument, au point devenir la figure tutélaire des Français de Grande-Bretagne, puisqu’on trouve partout trace de sa bienveillance et de ses initiatives, dans le monde des affaires, de l’éducation ou de la culture, nous l’avons vu, mais également sur le terrain social ou celui de l’accueil de nos jeunes compatriotes, comme on vous le racontera volontiers au Dispensaire français ou encore au centre Charles Péguy.
Gérard Depardieu a utilisé son droit de circuler librement au sein de l’Union européenne et de s’établir où bon lui semble.
Personne n’est fondé à porter un jugement sur une démarche personnelle, à commencer par le Premier ministre qui a qualifié son comportement de « minable ». Un jugement de pure démagogie qui ne rehausse pas sa fonction. L’acteur français s’est senti, à juste titre, insulté et il a répondu avec humour : “Minable, vous avez dit minable, comme c’est minable !”. Dans la foulée, il a décidé de renoncer à sa nationalité française. Je comprends son coup de sang.
L’occasion m’est donnée de vous dire que, malheureusement, je reçois de plus en plus de demandes d’information au sujet de l’abandon de la nationalité française. On me demande clairement quelle est la procédure à suivre. Des Français de l’étranger vivent mal d’être souvent stigmatisés en France. Certains quittent notre pays car ils ont le sentiment d’être spoliés par un Etat qui mène grand train à leurs frais. Ce gouvernement les insulte. Est-ce digne et approprié de la part des plus hautes autorités de l’Etat?
J’ai averti le consul général à Londres de la situation par courrier électronique, en juin dernier, suite à une lettre émanant d’une famille de trois Français ayant obtenu leur naturalisation britannique. Ils souhaitaient renoncer à la nationalité française, par l’intermédiaire de notre consul honoraire de Douvres, pour des “raisons politiques”.
Je respecte les motivations de chacun, mais l’idée que certains se sentent contraints de divorcer avec la nation française m’attriste profondément.
Damien Regnard, mon collègue à l’Assemblée des Français de l’étranger, élu de la circonscription de Houston au Texas, a posé une question orale sur l’abandon de la nationalité française de nos ressortissants vivant aux USA. Il avait besoin de précisions sur l’interprétation de l’article 23_7 du code civil, suite aux questions de quelques futurs ex-compatriotes.
Je vous joins la réponse de l’Administration, en date de vendredi dernier. Elle liste tous les cas de perte de la nationalité en rappelant que le demandeur doit apporter la preuve d’une nationalité étrangère et l’absence d’attaches familiales et professionnelles en France. Dans le cas de Gérard Depardieu, il sera interessant de voir si l’administration exige de lui qu’il cède ses activités professionnelles en France pour accepter sa perte de nationalité française. L’administration évoque également les conditions de déchéance de la nationalité par décret du Conseil d’Etat (art. 25 du code civil). En gros, il faut avoir été l’auteur de crime, d’acte de terrorisme ou de conspiration. Cette précision me semble utile depuis qu’un député socialiste a eu le mauvais goût de proposer d’étendre la déchéance de nationalité aux exilés fiscaux (lire : 121214 Question orale perte nationalité – fichier pdf).
J’ai écrit, ce jour, à Jean-Louis Borloo, député et président de l’UDI, ainsi qu’à Jean Arthuis, sénateur et vice-président de l’UDI, pour leur demander d’exercer un suivi sur le nombre de renoncements à la nationalité française. C’est un phénomène naissant qui mérite d’être observé.
Il semble désormais que la liberté chérie puisse en remontrer à l’amour de la patrie.
Le 27 novembre dernier, l’assemblée générale de l’UFE GB, section britannique de l’Union des Français de l’étranger, a réélu, à l’unanimité, les trois membres sortants de son bureau et étendu la composition du conseil d’administration à 10 personnes suite à la réforme de ses statuts. Nous avons donc le plaisir d’accueillir 7 nouveaux membres afin d’amplifier l’action de l’UFE GB au service de nos compatriotes du Royaume-Uni.
Les membres sortants et réélus du bureau de l’UFE GB : Katherine Passerieu, Anne Vigouroux et Olivier Cadic
Voici la composition du nouveau conseil d’administration:
Président : Olivier Cadic
Vice-présidents : David Blanc (en charge de l’UFE Corporate), Carole Rogers ( siègera aux comités consulaires Action sociale, Emploi et Anciens combattants) et Anne Vigouroux
Trésorier : David Macdonald
Secrétaire Générale : Laurence Helaili
Sophie Routier (siègera au Plan Ecole – Commission locale des Bourses)
Katherine Passerieu (Lien social – Associations)
Frédéric Gayral et Stéphane Rambosson (UFE Corporate)
Je félicite et remercie nos nouveaux élus et tous les adhérents qui s’engagent au sein L’Union des Français de l’Etranger présidée par Gérard Pelisson, association créée en 1927 et reconnue d’utilité publique en 1936.
L’autre événement marquant de cette journée fut la présentation de France experts, par son président Philippe Roisin.
France experts est une structure créée à l’initiative de l’UFE, dans le but de gérer à distance tous vos problèmes personnels, familiaux et patrimoniaux, un “assistant personnel de confiance pendant toute votre vie d’expatrié, de votre départ jusqu’au retour en France”.
Philippe Roisin chapeaute un réseau multidisciplinaire de 50 experts afin d’offrir un éventail complet de services et de répondre à tous vos besoins : retraite, juridique, fiscal, notarial, patrimoine, assistance familiale, immobilier, assurances, santé, prévoyance, transition professionnelle, recherche d’emploi, coaching expatrié, soutien psychologique…
Je vous invite à regarder le film projeté lors de l’assemblée générale qui met en scène un cas concret d’accompagnement d’une famille d’expatriés, en suivant ce lien http://youtu.be/tS9dIVmQKtI
Le cocktail de bienvenue organisé chaque année par Londres Accueil me fait irrémédiablement penser au chant fétiche des supporters de club de foot de Liverpool : “You’ll never walk alone”.
Comment mieux qualifier l’esprit de cet événement destiné à “accueillir toutes celles et ceux, toujours plus nombreux, qui choisissent Londres comme port d’attache,” sourit Marie-Anne Duncan, la nouvelle présidente de l’association, succédant à Bernadette Briquetti, dont le travail a été remarquable et remarqué.
En effet, depuis 30 ans d’existence, Londres Accueil n’a jamais autant intéressé les francophones désireux de s’intégrer plus aisément à la vie londonienne en profitant de l’expérience de ceux qui les ont précédés. Chaque mois, ils sont une bonne douzaine à s’inscrire pour créer des contacts, mais aussi se cultiver et se distraire dans le cadre de “sorties et d’activités des plus classiques aux plus originales”, se félicite Marie-Anne Duncan.
Ce vendredi 12 octobre, le salon de l’Institut français était bondé, car l’association s’était fait un devoir d’accueillir 165 “petits nouveaux” accompagnés par leurs conjoints au traditionnel cocktail de bienvenue.
Madame l’ambassadrice, Isabelle Emié, présidente d’honneur de l’association qui compte plus de 800 membres, ne manque jamais une occasion de rappeler la contribution irremplaçable de Londres Accueil à la vie des expatriés de fraiche ou de longue date. Pour vous donner une idée, 400 activités ont été entreprises cette année, dont 46 cafés, 33 repas, 98 marches et 223 autres propositions !
Olivier Cadic et Marie-Anne Duncan, présidente de Londres Accueil au centre en compagnie des deux précédentes présidentes, Bernadette Briquetti à gauche et Sylvie Laboureix à droite(Cocktail de bienvenue du 12 octobre 2012)
De nombreux “clubs” couvrent tout le spectre de vos goûts, de vos talents ou de vos envies de découvertes. Un programme est envoyé chaque trimestre aux membres regroupant toutes les offres sportives, culturelles, artistiques, sociales, événementielles… Vous apprécierez en outre que Londres Accueil invite constamment ses adhérents à suggérer des activités, prendre des initiatives ou, d’une façon générale, partager toute information dont quelqu’un pourrait faire profit, du conseil de lecture à la recette de cuisine.
Je précise que l’association est structurée géographiquement par quartier, ce qui me semble pertinent au regard de la superficie de Londres. Cette année, un 13ème quartier s’est ajouté aux 12 quartiers existants pour répondre à l’ouverture du nouveau collège bilingue de Kentish Townn (CFBL). Il compte déjà 60 membres !
L’effet de proximité explique certainement la popularité de l’activité “Mums & Kids” qui fédère près de 200 adhérentes. Une fois par mois, toutes les mamans d’un même quartier se réunissent pour un café ou une sortie. Entre galette des rois, visite à la ferme, pique-nique ou atelier déguisement, les idées ne manquent pas. Connait-on meilleur moyen pour accueillir une nouvelle venue à Londres ou partager ses expériences quotidiennes ?
Il me faut enfin souligner la dimension caritative et internationale de Londres Accueil. Chaque année, quelques milliers de livres-sterling contribuent à financer des initiatives dans le cadre de partenariats. Citons la construction d’une bibliothèque dans un quartier pauvre de Tananarive à Madagascar et l’installation de sanitaires dans une école primaire pour petites filles dans la province de Dashun en Chine avec Enfants du Monde UK, ou le secours aux personnes âgées isolées sur le sol britannique, par l’intermédiaire de la Société française de Bienfaisance (SFB).
Si vous souhaitez en connaitre davantage, une équipe se tient à votre disposition tous les mardis après-midi. En outre, vous pourrez consulter à la permanence une série de documents pratiques (liste de baby-sitters, bonnes adresses, etc.).
Près de 2 millions de Français vivent hors de France, où ils contribuent activement au rayonnement de notre pays. Lors de la réunion consulaire de la semaine dernière, j’ai eu le plaisir d’apprendre que la barre des 125,000 enregistrés aux consulats de Londres et Edimbourg venait d’être dépassée.
La Maison des Français de l’étranger (MFE) lance sa quatrième enquête sur l’expatriation des Français. Je rappelle que la MFE est un service du ministère des Affaires étrangères qui a pour mission d’informer tous les Français envisageant de partir vivre ou travailler à l’étranger.
Cette enquête vise à recueillir l’avis et les attentes des Français expatriés ou en partance pour l’étranger, afin de mieux répondre à leurs préoccupations concrètes (préparation au départ, difficultés rencontrées, services consulaires, scolarisation, etc.).
J’invite mes compatriotes à y participer. Pour ce faire, il convient de se connecter au site suivant : www.enquete.mfe.org
Cette enquête, qui est anonyme, s’achèvera le 31 décembre 2012.
Les résultats de l’étude seront présentés début 2013 sur le site www.mfe.org
Combien de Français vivent-ils officiellement à l’étranger ? Au 31 décembre 2011, on sait exactement que 1.594.303 de nos compatriotes étaient inscrits au Registre mondial des Français établis hors de France, soit une hausse de 6 % par rapport à l’année précédente.
Quant au Royaume-Uni, la progression du nombre d’inscrits au registre est de 8,5%. De ce fait, il y a désormais davantage de Français répertoriés outre-Manche (123.306 personnes) qu’aux États-Unis (122 686 inscrits) ! Pour la première fois, le Royaume-Uni dépasse les Etats-Unis et il occupe la seconde place derrière la Suisse au rang des pays les plus attractifs pour nos concitoyens.
Une seconde place, derrière nos amis suisses, aussi officielle que relative, puisqu’on estime que pour chaque Français enregistré au consulat de Londres, deux ne le sont pas ! En effet, contrairement à d’autres nations, il n’est pas obligatoire de s’enregistrer au consulat français pour résider sur le sol britannique.
Je tire ces chiffres du “rapport du directeur des Français de l’étranger et de l’administration consulaire”, dans le chapitre consacré aux Français établis hors de France, dont les données ont été compilées par Magali Decrossas, responsable cellule statistiques et contrôle de gestion.
Top 10 de la présence française dans le monde (2011) (Ce tableau ne répertorie que les expatriés inscrits au Registre mondial des Français établis hors de France)
On constate que les cinq premiers pays accueillent chacun une communauté supérieure à 100.000 concitoyens inscrits.
Ces cinq pays – la Suisse, le Royaume-Uni, les États-Unis, l’Allemagne et la Belgique – regroupent à eux seuls près de 40% des Français établis à l’étranger, nous dévoile le rapport, tandis que ce top 10 recense déjà 60% des Français expatriés (et inscrits au registre).
Notons encore qu’entre 2010 et 2011, quatre pays justifient une croissance à deux chiffres :
– le Canada avec une hausse conséquente de 11,1%, ce qui signifie près de 8000 Français supplémentaires d’une année sur l’autre pour cumuler à 79.328,
– la Chine avec un bond remarquable de 11,4% qui compte désormais 30.305 compatriotes installés,
– l’Australie qui réalise un taux spectaculaire de 15,8% et qui comptabilise aujourd’hui 18.323 Français, contre 15.821 en 2011,
– enfin, citons les Emirats Arabes Unis qui peuvent se flatter de 15,2% de progression, ce qui équivaut actuellement à 14.352 expatriés.
Ces statistiques serviront surement de base pour la révision de la carte des circonscriptions électorales lors des prochains renouvellements de l’Assemblée des Français de l’Etranger (AFE). La Suisse, le Royaume-Uni et la Belgique comptent chacun 6 élus à l’AFE. De leur coté, les Etats-Unis et l’Allemagne sont représentés respectivement par 11 et 10 élus.
Après l’avoir promis aux entreprises françaises, David Cameron a déroulé le tapis rouge à François Hollande qui effectuait, mardi, sa première visite officielle au Royaume-Uni. Le chef de l’Etat français a également entrepris une visite de courtoisie auprès de la reine Elizabeth en villégiature à Windsor.
Chacun s’accorde à dire que l’entente franco-britannique est au beau fixe lorsqu’il s’agit d’action diplomatique ou de coopération militaire et les premières élections en Lybie l’attestent tout récemment (lire : “La coopération franco-britannique se bonifie avec le temps et les événements” du 27 février 2012). Notre nouveau Président s’inscrit dans l’heureuse continuité de ses prédecesseurs.
François Hollande parmi les Français du Royaume-Uni, le 10 juillet 2012
Une fois n’est pas coutume, le Président a débuté sa visite à Londres par une rencontre avec notre “grande et belle” communauté française. Devant près de 600 personnes, François Hollande a égrené les succès du plan Emploi et du plan Ecole, en saluant tour à tour et de manière circonstanciée ses contributeurs essentiels : élus à l’AFE, AEFE, centre Charles Péguy, consulat, chambre de commerce, conseillers du commerce extérieur… On retiendra son engagement en faveur d’un troisième établissement secondaire français à Londres. Là aussi, le Président s’est inscrit dans une continuité du discours prononcé par François Fillon en janvier 2011 sur le même lieu, et je m’en réjouis. Seule différence avec Nicolas Sarkozy concernant les Français de l’étranger, la confirmation de l’annulation de la PEC (prise en charge des frais de scolarité par l’Etat), pour cause de “gratuité indifférenciée”. Le budget consacré à cette mesure serait intégralement reversé à destination des bourses scolaires.
Le chef de l’Etat a ensuite tenu à exprimer sa “gratitude” aux expatriés parce qu’ils contribuent à la “prospérité de la France”, par leurs “actions et investissements”. L’occasion de rappeler que le Royaume-Uni constitue notre premier excédent commercial avec 6 milliards d’euros (sur un déficit global de 70 milliards).
La route que veut suivre François Hollande se résume à “rendre notre pays plus compétitif pour relever les enjeux de la mondialisation dans la justice fiscale”. Qu’entend-il par justice fiscale ? Clairement dit, “faire en sorte que ceux qui ont les revenus les plus élevés participent davantage”. Rien n’est arrêté sur la manière dont le pays va devenir plus compétitif, mais le Président a confiance dans nos capacités à décider ensemble ce qu’il convient de faire. Alors comme on dit ici face à une orientation incertaine, “wait and see!”.
– Voir la vidéo (25m) du discours de François Hollande devant la communauté française à Londres (10 juillet 2012)
– Lire les propos de François Hollande lors de la conférence de presse conjointe avec David Cameron.
Aujourd’hui, ce sont les propriétaires britanniques de résidences secondaires en France qui en appellent aux bons offices de leur gouvernement. Selon la presse anglaise, ils seraient quelque 200.000 Britanniques à être bientôt assujettis aux prélèvements sociaux de leurs revenus immobiliers.
Hélène Conway-Mouret, ministre déléguée des Français de l'étranger
Au cours du déjeuner suivant la visite de François Hollande à la Résidence de l’ambassadeur, j’ai officiellement remis un courrier à Hélène Conway-Mouret, ministre déléguée des Français de l’étranger, dont je vous reproduis l’extrait ci-dessous.
Je l’ai priée de bien vouloir intervenir auprès du ministre du budget pour lui demander de reconsidérer son idée de prélèvement social sur les revenus immobiliers des non-résidents. Deux arguments soutiennent ma démarche : selon les traités européens, tout travailleur doit être soumis à la réglementation sociale d’un seul et unique pays membre ; les Français hors de France subiraient une double taxation de leurs revenus locatifs, puisque l’article n°1 de la convention fiscale franco-britannique n’inclut pas les prélèvements sociaux.
Une copie de la lettre a été envoyée aux 11 députés et 12 sénateurs représentant les Français de l’étranger.
Extrait de la lettre datée du 10 juillet 2012 à l’attention de Mme Hélène Conway-Mouret, ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée des Français de l’étranger :
“Le 4 juillet 2012, M. Jérôme Cahuzac, ministre du budget, a soumis au conseil des ministres le projet de loi de finances rectificative 2012 prévoyant un assujettissement des revenus immobiliers des non-résidents aux prélèvements sociaux. La mesure proposée consiste à soumettre les revenus que les non-résidents tirent de biens immobiliers situés en France aux prélèvements sociaux sur le capital (au taux cumulé de droit commun de 15,5%), impositions de toute nature distinctes des cotisations sociales.
Cette mesure est injuste. L’article n°1 de la convention fiscale franco-britannique ne comprend pas les prélèvements sociaux. Si cette imposition s’applique en France, les résidents situés au Royaume-Uni ne pourront pas déduire ce prélèvement de 15,5% des impôts britanniques, ce qui reviendra de fait à une double imposition. Ainsi, un Français ou un Britannique imposé au taux de 40% sur ses revenus verra son taux d’impôt s’élever à 55,5% sur ses revenus locatifs situés en France.
Enfin, l’Europe (Règlement CEE n°1408/71) indique clairement qu’un travailleur est soumis à la réglementation sociale d’un seul pays membre. Une cotisation sociale perçue sur un revenu immobilier auprès d’un ressortissant non soumis à la règlementation sociale de la France mettrait notre pays en contradiction avec le règlement européen et entrainerait inévitablement des recours contentieux auprès de la cour européenne de justice à Luxembourg.”
Outre la nouvelle taxe sociale de 15,5%, les non-résidents qui avaient décidé d’investir dans l’immobilier en France à des fins de location seront confrontés à une nouvelle disposition qui vise à encadrer les loyers en France.
Promesse du candidat Hollande, elle est une priorité du nouveau gouvernement.
Elle doit être mise en œuvre prochainement par Cécile Duflot, ministre française du Logement.
Souhaitons que cette décision fasse réfléchir le gouvernement français et qu’il tienne compte de l’arrêt de la Cour avant de présenter son projet de loi.
A ce sujet, je vous invite à lire le texte d’opinion de Renaud Dozoul, publié le 5 juillet 2012 sur 24hGold : “La Cour européenne des droits de l’homme condamne le blocage des loyers“. Il préconise la construction de logement plutôt que des mesures coercitives à l’encontre des propriétaires qui auraient pour effets néfastes de contracter l’offre, de développer la location “au noir” ou encore d’orienter les propriétaires vers d’autres formes de baux locatifs.
“La taxation des Français de l’étranger n’a jamais figuré dans le programme de François Hollande ou dans celui du Parti Socialiste, et n’est aucunement envisagée”, déclarait la candidate socialiste à l’élection législative au Royaume-Uni, il y a moins d’un mois.
Ce mercredi, lors du conseil des ministres, Jérôme Cahuzac, ministre du budget, a présenté le projet de loi de finances rectificatives et… surprise !
Il est prévu l’assujettissement desrevenus immobiliers des non-résidentsaux prélèvements sociaux. Les revenus tirés de biens immobiliers (loyers ou plus-values) par des personnes, françaises ou étrangères, qui ne sont pas résidentes fiscales en France sont, en principe, imposés en France.
En revanche, ces revenus ne peuvent pas être soumis aux prélèvements sociaux sur les revenus du capital puisque les non-résidents n’ont pas accès à la protection sociale française.
Cette évidence n’empêche pas le nouveau gouvernement de proposer un prélèvement social au taux de 15,5% ! Il s’appliquera sur les revenus que les non-résidents tirent de leurs biens immobiliers en France et il s’ajoutera évidemment aux 20% de taxes déjà prélevées et à la taxe foncière.
L’imposition concernera environ 60.000 ménages qui bénéficient en moyenne de 12.000 euros par an de revenus fonciers, sur leurs biens situés en France au titre des loyers.
La mesure est rétroactive. Elle sera applicable aux loyers perçus à compter du 1er janvier 2012.
Voilà un gouvernement qui n’aura pas perdu de temps pour perdre tout crédit.
Comment faire confiance à un Etat capable de créer des prélèvements sur des revenus passés ?
Cette décision est scandaleuse.
Vous pensez vendre votre bien ? Vous n’échapperez pas à ce nouveau prélèvement. Il s’appliquera également aux plus-values réalisées à compter de l’entrée en vigueur de la loi.
Ce prélèvement social s’appliquera indistinctement aux non-résidents qu’ils soient français ou étrangers. Le rendement attendu par Bercy au titre de 2012 s’élève à 50 millions d’euros et le rendement en année pleine, perçu à compter de 2013, à 250 millions d’euros
Henry Samuel, correspondant à Paris du Daily Telegraph, a repris mes propos sur le sujet dans un article paru ce jour (lire l’article : French second home tax grab ‘unconstitutional’ du 5 juillet 2012)..
Vous y lirez également les propos de Jean Arthuis, ancien ministre des Finances et président de l’Alliance Centriste. Il explique que Bruxelles pourrait rejeter cette contribution sociale parce que les non-résidents ne bénéficient pas des prestations sociales françaises.
Il y a eu un précédent avec le prélèvement CSG sur des valeurs mobilières détenues par des non-résidents.
Si la nouvelle majorité de gauche fait passer cette disposition à l’Assemblée cet été, il y a fort à parier qu’une procédure sera ensuite entamée à l’encontre de la France… et que tôt ou tard notre pays devra rembourser.
J’ai le plaisir de partager avec vous un chapitre du livre “Londres, balade au fil des Français libres…”, ouvrage historique, dont la sortie est prévue fin mai 2012, chez Keswick Editions.
La capitale britannique est le sujet de prédilection de son auteur, Eric Simon, qui a participé à de nombreuses émissions de télévision sur Londres, parmi lesquelles “Échappée libre” et “Des Racines et des ailes”, jeudi dernier.
Lors de son premier séjour londonien, en 1965, il tombe définitivement sous le charme de la ville et des Anglais. Son Londres à lui est une ville déroutante et intrigante, dont chaque ruelle dissimule anecdotes et mystères. Il s’est amusé à mettre ses pas dans ceux de Jack the Ripper ou de Sherlock Holmes, ce qui explique qu’il connait son cher quartier d’East-End comme sa poche.
Amoureux de Londres et déjà auteur de “Londres, balades au fil des ombres”, Eric Simon se passionne également pour le cinéma, l’Histoire et la littérature, comme le soulignent ses livres “Le Béret de Monsieur Marquet”, “La Limousin au pyjama bleu”, “Limoges au coeur” ou “La Petite fille de la rue d’Auron”.
Afin de mieux cerner ce singulier personnage, il faut ajouter qu’Eric est un collectionneur avisé et féru de bandes dessinées, de vieilles radios et de petites autos Dinky Toys !
Le texte en fichier joint évoque l’histoire du commando Kieffer.
A l’aube du 6 juin 1944, le capitaine de corvette Philippe Kieffer débarque en tête de 177 Français sur le sol de Normandie aux côtés des forces alliées. Le commando Kieffer incarne au plus haut point l’esprit de résistance rehaussé d’une totale abnégation personnelle.
“Pour certains Français libres, comme Charles Trépel, Maurice Chauvet et ses 177 camarades placés sous les ordres de Philippe Kieffer, l’Ecosse joua un rôle primordial dans leur entraînement de commando. Si par aventure, il vous arrive de voyager sur les Hautes terres d’Ecosse, au-dessus de Fort William, pas trop loin de la vallée de Glencoe, chercher la route A82 ; elle vous mènera, sans encombre, à un endroit qui s’appelle Spean Bridge. Devant vous se tiendra le mémorial des commandos, trois soldats de pierre, le regard tourné vers l’horizon. Vous êtes ici entre le loch Lochy et le loch Arkaig. Le clan Cameron règne sur le pays. Leur dernier descendant, Donald Cameron of Lochiel en est le chef incontesté. C’est dans ce manoir surnommé Castle Commando, et sur ses terres, que plus de 25 000 volontaires de toutes les nationalités entre 1940 et 1944, subirent l’une des formations les plus éprouvantes de la guerre” (…)
Lire la suite de “Maurice Chauvet et Charles Trépel, deux l des 177 de Kieffer !” (fichier pdf)
Eric me fait l’honneur de soutenir ma candidature à l’élection législative (page de soutien).
Il sera présent mardi soir, 15 mai, pour la présentation de mon programme au lycée Charles de Gaulle et adressera un message aux participants avant mon intervention.
C’est une distinction fort prisée qui échoit à Vincent de Rivaz, fait commandeur de l’Empire Britannique au nom de Sa Majesté la Reine, en reconnaissance de son action au sein d’EDF Energy, dont il est le directeur général.
Ce titre récompense une organisation éminente des industries du gaz et de l’électricité au bénéfice de tout le Royaume-Uni, “le plus gros chantier d’avenir pour nos relations complexes avec nos amis”, commente notre consul général, Edouard Braine, en considérant qu’il s’agit d’un “signal qui intervient au meilleur moment” et en espérant qu’il sera “compris au sud du british Channel” (lire aussi : “La coopération franco-britannique se bonifie avec le temps et les événements” du 27 février 2012).
Les autorités britanniques font mention de la “transformation remarquable d’EDF Energy” depuis que Vincent de Rivaz est arrivé au Royaume-Uni en 2002, préfigurant la prise de contrôle de British Energy en 2009, pour créer le premier producteur d’électricité à faible émission de carbone du Royaume-Uni. Le directeur français est salué pour assumer la “renaissance” de l’industrie nucléaire au sein d’une économie désormais préoccupée de développement durable et solidaire. EDF Energy s’est distingué en offrant un tarif social aux clients les plus faibles économiquement.
Cet ensemble d’engagements environnementaux et sociaux font d’EDF Energy “le partenaire développement durable” des prochains Jeux Olympiques et paralympiques.
J’adresse à Vincent de Rivaz mes plus cordiales et admiratives salutations.
Le buste de Pasquale Paoli dans l'abbaye de Westminster
Connaissez-vous l’histoire de ce général corse, patriote, fin politique et héritier des Lumières ? Ce n’est pas lui, c’est l’autre : Pasquale Paoli. Et pour cause, lui, fut un grand ami des Anglais. Savez-vous même que son buste trône dans l’abbaye de Westminster ?
Chaque année, à Londres, l’association corse Pasquale Paoli organise une commémoration comme ce fut le cas le vendredi 3 février à Westminster, où résonnèrent des chants corses interprétés par des musiciens venus tout spécialement de l’Ile de Beauté. Les accents de leur musique, si insolite en ces lieux solennels, offre ce charme singulier de réchauffer instantanément les âmes. Ces Corses n’interprètent pas une chanson, ils vous en font cadeau, l’oeil brillant et les paumes ouvertes.
La présidente de l’association, Gabrielle Mulas-Thorogood, fut fort honorée de la présence du consul général, Edouard Braine, qui a malicieusement souligné qu’il comprenait pourquoi nos amis britanniques avaient préféré ce général-ci à son contemporain corse.
Qui est donc ce Paoli ? A l’évidence, un personnage d’exception puisque cinq villes des Etats-Unis portent son nom… mais il ne fait pas partie de nos grands hommes. Et pour cause, il ne s’est jamais senti Français une seconde. Paoli a partagé sa vie entre deux iles, la Corse, sa patrie, et la Grande-Bretagne, sa terre d’exil, où il passa la moitié de sa vie à Londres pour y mourir en 1807, à l’âge de 81 ans.
Grâce à lui, la Corse fut un état indépendant de 1755 à 1769, période durant laquelle il occupe la tête du gouvernement. Un état moderne doté d’une constitution, reposant sur la séparation des pouvoirs prônée par Montesquieu, trente ans avant la constitution américaine de 1787 qu’il a inspirée ; un état démocratique aussi, fondé sur la souveraineté populaire qui ouvre même le vote aux femmes (veuves ou célibataires).
On imagine aisément l’aura de Paoli auprès des milieux progressistes et de personnalités de l’acabit de Voltaire et Rousseau. Les chantres de la liberté l’ont adoré, mais aussi les Corses, génération après génération, dont il incarne l’orgueil insulaire.
En 1769, les troupes de Louis XV débarquent en Corse et écrasent toute résistance. Le roi de France vient d’acquérir l’ile auprès de la République de Gênes. Paoli s’exile à Londres. Il reviendra, vingt ans plus tard, salué comme une gloire nationale par tous les acteurs de la Révolution française qui lui confient le commandement de l’île, en 1790. Son étoile se terni rapidement au point que la Convention ordonne son arrestation en 1793. Par calcul politique, il livre la Corse à l’Angleterre qui ne se fait pas prier pour envoyer sa flotte canonner les quelques ports rebelles. Mais les Britanniques demeurent suspicieux vis à vis à de cet esprit affranchi et s’arrangent pour le renvoyer à Londres.
La communauté corse autour du consul, Edouard Braine, ce 3 février 2012
La France est une et indivisible, mais ses régions et ses terroirs forment un héritage composite qui font sa beauté et sa richesse. Plusieurs associations régionales se sont constituées à Londres qui pourtant vivent au rythme de la mondialisation et illustrent cette belle expression reprise par une émission télé : des racines et des ailes.
Après Westminster, accompagné de Carole Rogers, présidente de la Fédération des associations françaises en Grande-Bretagne, j’ai prolongé la soirée et profité encore des chants traditionnels sur l’Hispaniola, une péniche amarrée sur la Tamise. Avec les Corses, l’eau ne peut être bien loin…