Chers compatriotes du Royaume-Uni,
L’an dernier, vous avez placé largement en tête de vos suffrages la liste que j’ai conduite pour l’élection à l’Assemblée des Français de l’Étranger au Royaume-Uni.
Aujourd’hui, à la veille d’un choix décisif pour l’avenir de notre pays, il me paraît important de partager avec vous, en toute transparence, les réflexions qui me déterminent.
L’Europe garantit la liberté de circulation pour tous ses citoyens et en particulier ceux qui sont animés, comme je le suis, par l’esprit d’entreprise. Grâce aux avancées concrètes de l’idéal européen, nous avons pu nous installer librement au Royaume-Uni et bénéficier de son dynamisme.
De même les Britanniques qui choisissent de s’installer en France jouissent de la douceur de vivre de notre pays. C’est grâce à l’Europe que la France adopte des règles de libre concurrence et fait reculer les monopoles d’État. Seule l’Europe nous offre la taille critique pour permettre à nos entreprises et à nos produits de rivaliser avec ceux des États-unis, du Japon, de la Chine et des grands pays émergents.
Les Français de l’étranger dont vous faites partie ne s’y sont pas trompés. Voilà deux ans, vous avez opté à plus de 80% pour la ratification du traité constitutionnel européen. Les tenants du non ont orienté notre pays vers une impasse, en faisant de l’Europe le bouc émissaire des peurs des Français. La construction de l’Europe a, un temps, marqué le pas. Mais, plus de la moitié des États membres qui avaient déjà ratifié le traité, se sont réunis sans la France pour réfléchir à l’avenir de l’Europe, faisant ainsi la démonstration que nous risquions d’être désormais hors-jeu.
Seul Nicolas Sarkozy nous propose la ratification parlementaire d’un traité simplifié, limité aux questions institutionnelles, mais qui garantira à l’Europe les moyens de fonctionner efficacement à 27 États membres. Cette approche me parait la plus sage, pour permettre à notre pays de retrouver la place qu’il n’aurait jamais du perdre, à la tête du processus de construction européenne.
Lors de mes échanges avec notre communauté, j’ai rencontré des compatriotes libérés des contraintes d’un système faussement protecteur, profondément épris de leur pays et désireux d’un renouveau en France.
Nicolas Sarkozy invoque la responsabilité individuelle comme moteur du changement. Ainsi le 30 janvier dernier à Londres, il déclarait : « L’assistanat c’est le contraire de la responsabilité parce qu’avec l’assistanat l’homme subit au lieu de vouloir. L’homme n ’est pas libre s’il n’est pas responsable de ses actes ».
Il prône « une France ouverte qui croie de nouveau aux valeurs de l’effort, de la réussite, du travail, du mérite ». En tendant la main à ceux, dont je fais partie, qui s’estiment rejetés par un pays où la réussite paraît suspecte et qui s’étaient pour la plupart réfugiés dans l’abstention, il allie son dynamisme de leader aux qualités de rassembleur nécessaires à la fonction présidentielle.
Il évoque aussi une avancée historique en matière de protection des libertés individuelles et des Droits de l’Homme, domaine dans lequel les français auraient encore à gagner, et sans doute beaucoup plus qu’ils ne le croient eux-mêmes.
Il « propose que l’on instaure en droit français une authentique procédure d’habeas corpus. » L’habeas corpus Act est une loi limitant la détention provisoire arbitraire adoptée par le Parlement anglais en 1679, soit plus d’un siècle avant la Révolution française. Ses principes furent repris dans la Constitution des États-unis. Cette loi constitue l’un des piliers des libertés publiques anglaises en apportant des garanties réelles et efficaces contre la détention arbitraire.
Nicolas Sarkozy considère « qu’un juge seul n’offre pas assez de garanties pour prendre une décision aussi lourde que celle d’incarcérer une personne présumée innocente. » En s’inspirant des règles de droit en vigueur outre-manche, il préconise « la création de juridiction collégiale, ne comprenant pas le juge d’instruction et statuant en audience publique sur la mise en détention provisoire ».
Au regard du désastre judiciaire d’Outreau, chacun comprendra l’intérêt de mettre définitivement un terme au système du juge unique qui prend ses décisions arbitrairement, dans la solitude de son cabinet, au risque, en fait, de se muer en juge inique.
Nul doute qu’il marquerait alors de son empreinte l’histoire de la Justice française en offrant à notre pays et à ses citoyens tellement épris de liberté, une des plus belles règles de droit.
Ainsi, parce que je ressens une approche convergente sur les idéaux de liberté, de justice et de fraternité, j’apporterai mon suffrage à Nicolas Sarkozy.
Je vous invite à écouter le message qu’il vous adresse à quelques jours du scrutin : http://www.dailymotion.com/video/x1pafz_message-aux-francais-de-letranger
J’appelle de mes voeux un Président disposant d’une vraie compétence d’Homme d’État, entouré d’une équipe composée de professionnels ayant fait leurs preuves, et qui prendra les décisions trop longtemps différées, nécessitées par l’intérêt général et celui de notre pays.
Les hommes libres n’ont pas de maître. Vous, Français du Royaume-Uni, le savez bien. Vous symbolisez la France qui a confiance en elle et ne craint pas l’avenir. En cela votre choix est particulièrement significatif.
Quelle que soit votre opinion, notre pays aura besoin de vous pour orienter son destin les 22 avril et 6 mai prochains. Comme le disait Albert Einstein, nous aurons le destin que nous méritons !
Olivier CADIC, Conseiller à l’Assemblée des Français de l’Étranger, Fondateur de la France Libre… d’Entreprendre
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