Deuxième étape de la tournée consulaire d’Edouard Braine, le 27 avril, une rencontre mémorable organisée par le Cornwall Council à Truro, capitale des Cornouailles.
Le déjeuner, présidé par Pat Harvey, la Chairman du Cornwall Council, en compagnie des élus du comté, nous a permis d’évaluer l’intérêt des autorités locales pour le développement de relations culturelles entre les Cornouailles et la Bretagne et, bien sûr, pour le projet de “ligne verte” entre Falmouth et St-Malo.
J’avais eu le plaisir d’évoquer cette idée de navette lors de ma rencontre avec Pierre Cuignet (lire : “Une ligne verte pour relier la Bretagne et les Cornouailles ?” du 18 février 2011). Notre consul y a vu une belle opportunité de rapprocher encore la France du Royaume-Uni. Les bénéfices ne manqueraient à raviver la coopération inter-celtique entre Bretons et Cornish, ce demi-million de Britanniques de couche celtique, plutôt marginalisés culturellement. Au delà de la dimension touristique et culturelle, on imagine des échanges scolaires, des coopérations inter-universitaires, des débouchés économiques pour les produits locaux et, bien sûr, des emplois transfrontaliers, qu’il s’agisse d’apprentis boulanger ou d’ingénieur en haute technologie.
L’aspect humain reste prépondérant dans nos discussions puisque que la ligne verte est justement verte parce qu’elle serait dédiée au transport de passagers et au fret, exit les véhicules et camions.
Une réunion de travail en présence de Tim Smithies et Tim Light, Director et Managing Director de King Harry Ferry, nous a permis de mesurer le chemin qu’il reste à parcourir pour faire aboutir en matière de financement auprès de relais européens, dans le but de désenclaver les Cornouailles et d’aider cette région à traverser une pénible reconversion économique. Trop excentrée, une liaison maritime vers St-Malo pourrait la dynamiser.
J’ai eu le plaisir de m’entretenir avec Mme Doris Ansari, leader LibDem du Cornwall Council, qui m’a raconté comment il y a quelques années, alors qu’elle recherchait une ville française pour jumeler Truro, le comité international leur avait fait découvrir Morlaix en Bretagne. Depuis le jumelage des deux villes a créé des liens indissolubles entre leurs habitants.
L’amour de la France est un sentiment largement partagé au sein des élus et des habitants des Cornouailles et déjà la BBC se fait l’écho enthousiaste d’une probable coopération trans-Manche (lire : “Proposed ferry service to France” du 28 avril 2011). Edouard Braine et moi-même sommes repartis séduits de ces rencontres et de ces moments de partage fructueux avec des Europhiles convaincus.
Crédit photo : Courtesy of the Cornwall Council
0 Commentaire
Publiez votre commentaire