La sous-commission Emploi et Formation professionnelle à l’AFE, dont je suis le rapporteur, s’est réunie aujourd’hui.
Il est apparu à chacun la nécessité de réévaluer les priorités de l’action dans le domaine de l’emploi-formation avec la traduction budgétaire que cela implique.
Les crédits du ministère de Affaires étrangères et Européennes (MAEE) affectés à l’emploi et la formation professionnelle s’élèvent à 700.000 euros en 2008. Il convient d’ajouter environ 500.000 euros provenant du ministère de l’Emploi, destinés à la formation professionnelle.
Ces crédits font fonctionner 42 bourses de l’Emploi dans le monde. La formation professionnelle est principalement de la formation locale dans des pays d’Afrique subsaharienne et du Maghreb, avec des centres de formation situés localement.
Deux critères de performance justifient l’existence d’une bourse de l’Emploi : le nombre de placements et leurs coûts. Les membres de la commission s’interrogent sur la pertinence de ces indicateurs.
L’Europe représente près de ¾ des placements (68%), notamment grâce au Centre Charles Peguy à Londres.
J’observe que si le nombre de placements est le critère de performance, les bourses de l’Emploi seront naturellement localisées dans les pays à taux de chômage réduit. Il n’est donc pas surprenant de voir s’ouvrir une bourse en Norvège où le taux de chômage est de 1,5% et de constater que l’essentiel des placements s’opère en Europe.
Il faut s’interroger sur l’opportunité d’affecter des moyens financiers pour concurrencer, sur leur sol, l’action publique pour l’emploi des divers pays européens, dont certains sont mieux lotis que d’autres en termes de créations de jobs.
L’action publique européenne en matière d’emploi est déjà coordonnée par Eures. Il convient d’analyser la valeur ajoutée de ces aides et d’orienter nos efforts vers des zones situées en dehors de l’Europe, et en particulier dans les pays où le système d’aide à l’emploi local est défaillant.
Espérons que nous serons entendus !
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