Le 7 décembre dernier, je participais à la réunion du CCPEFP, Comité consulaire pour l’emploi et la formation professionnelle, qui devait se prononcer sur la demande de subvention du centre Charles Péguy (CCP), tout comme l’an dernier à la même époque (lire : “Nouvelle subvention demandée pour le centre Charles Peguy” du 11 décembre 2009).
J’ai récemment relaté l’inauguration des nouveaux locaux londonien du CCP, en présence de Martin Hirsh, qui lui permettront de recevoir plus efficacement nos jeunes français (18-30 ans) désireux de s’installer en Grande Bretagne pour travailler et maitriser l’anglais (lire : “Le centre Charles Peguy, pivot du plan Emploi” du 12 novembre 2010). Le CCP était menacé de fermeture fin 2009. Edouard Braine a mobilisé les énergies et trouvé les ressources destinées à garantir la survie du Centre Charles Péguy (CCP).
Je rappelle que le centre est un des piliers du plan Emploi, initié à ma demande par notre consul général Edouard Braine en mobilisant tous les acteurs de notre communauté. A souligner que ce plan s’adresse aussi à une catégorie de Jeunes que le consul nomme les “Oubliés de Saint Pancras”, du nom de la gare londonienne où débarquent chaque jour des dizaines de compatriotes, avant de se dissiper dans la nature avec leur sac à dos. Ils ne comptent que sur leur bonne étoile. Comme ils n’imaginent pas une seconde qu’ils auraient intérêt à s’immatriculer auprès des services consulaires, Edouard Braine avait vu dès son arrivée à Londres que notre administration les connaissait mal.
Deux représentants du centre Peguy étaient venus pour justifier la demande de subvention devant la Commission consulaire pour l’emploi et la formation professionnelle. Il s’agissait de Marine Deneux, directrice, et Alexandre Auddin, conseiller emploi, qui ont dressé un bilan d’activité et évoqué les projets de leur association d’aide à l’insertion professionnelle.
Le CCP place près de 700 jeunes Français par an (voir graphique), ce qui est loin d’être une goutte d’eau puisque ce chiffre équivaut à 20% du volume global des placements (3121 postes) réalisés par les 31 CCPEFP dans le monde ! Ajoutons à la performance que le coût moyen d’un placement est de 309 euros, contre 208 euros à Londres (lire : “Charles Péguy champion du monde des placements !” du 13 mai 2010). Vous serez alors étonnés d’apprendre, si vous ne le savez, que Peguy dispose d’un effectif de 5 personnes seulement : une directrice, 2 VIA (volontaire international de l’Administration), une réceptionniste et un comptable.
Lorsque j’ai demandé comment le centre pouvait parvenir au seuil des 1000 placements en 2011, la réponse a fusé : “il faut recruter un conseiller emploi supplémentaire !”. J’ai suggéré de faire appel à la générosité des sociétés qui pourraient contribuer à l’action solidaire en sponsorisant le recrutement d’un conseiller dans le cadre du service civique. Ce serait une double bonne action, à la fois pour le jeune embauché et pour Peguy.
De plus, on pourrait imaginer la création d’un certificat justifiant du nombre d’embauches et d’entretiens permis grâce au conseiller sponsorisé. Une forme de reconnaissance dont l’entreprise pourrait se prévaloir, ce qui favoriserait encore la notoriété du CCP.
La commission s’est prononcée à l’unanimité en faveur du maintien de la subvention de 55.000€ au centre Charles Péguy. Avec ses chaleureuses félicitations. Souhaitons que la Commission nationale suive notre demande.
Le consul général peut être satisfait d’avoir conduit l’action emploi en 2010 qui a permis au CCP de voir désormais l’avenir plus de sérenité. Mais son expérience de l’entreprise privée lui a enseigné qu’il ne faut jamais se reposer sur ses lauriers et s’imposer toujours de nouveaux objectifs plus ambitieux.
L’objectif 1 du Plan Emploi est désormais d’aider Peguy à placer 1 000 jeunes par an !
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