A mon arrivée à Annaba, en janvier dernier, j’ai été accueilli par Franck Simaer, consul général de France, avant de retrouver le soir même les membres du bureau de l’UFE-Annaba et son président, Sabri Mêle, par ailleurs conseiller consulaire et conseiller AFE.
Avec Sabri, nous avons évoqué la question essentielle de l’enseignement français et de la pratique de notre langue à Annaba. Pour résumer la situation, on peut dire que la réouverture d’un lycée à Annaba dépend de l’appréciation souveraine de l’autorité politique. On peut seulement espérer un dénouement positif aux initiatives engagées en ce sens par Bernard Emié, ambassadeur de France à Alger (lire Lire : “Algérie / Alger – Vers un plan Ecole, sous l’impulsion de l’ambassadeur Bernard Emié ?” du 03 février 2015).
Réveiller l’influence française est la cause défendue avec enthousiasme par l’UFE locale. Pour ses membres, chaque projet mérite attention, surtout lorsqu’il est naissant, car on doit souffler avec vigueur sur une brindille qui s’enflamme.
Sabri est représentatif de l’esprit qui anime l’UFE-Annaba. En premier lieu, l’amour de cette ville, dont il faut préserver l’héritage des pierres et de la mémoire. En 2000, Sabri a fondé l’association In Mémoriam pour la sauvegarde et l’entretien des cimetières français pour l’Est de l’Algérie.
Ville chargée d’histoire, Annaba abrite la basilique St Augustin, des ruines romaines et un musée. Moment d’émotion, une pensionnaire âgée de 87 ans, seule résidente française de la Maison des petites sœurs des pauvres semblait m’attendre devant la basilique. Elle m’invita à visiter cet établissement dédié aux personnes âgées afin de leur permettre de vivre de manière paisible et sereine grâce à la générosité des habitants d’Annaba.
Sensible à la culture et attaché au passé, Sabri n’en est pas moins un vibrant militant du développement économique au bénéfice de cette perle de Méditerranée, où se bousculent un million d’habitants et dont la jeunesse transparait.
Les Français sont toujours les bienvenus pour venir y entreprendre. Mais la délivrance d’un visa de travail « relève de l’utopie », soupire notre conseiller consulaire.
En me faisant visiter sa fabrique de meubles, un entrepreneur français, Alain Clément, m’a confirmé l’immensité des perspectives de la région, si les choses étaient plus faciles. « Il y a partout des portillons, où personne ne se bouscule », résume Sabri avec son sens inimitable de la formule.
Les entrepreneurs locaux qui œuvrent en faveur des Français de l’étranger sont aussi accompagnés par l’UFE-Annaba. Lors de son cocktail dinatoire, l’association avait notamment invité Slim Benyagoub, directeur et fondateur d’une école privée, les Glycines, où l’on enseigne le français, entre autres matières. L’école les Glycines est une école privée d’environ 150 élèves, créée en 1999. Le cursus comprend la maternelle, le primaire et le collège.
Slim Benyagoub m’a informé que son école était en attente d’une dérogation de l’AEFE pour permettre aux enfants de nos compatriotes inscrits dans son établissement de bénéficier de bourses scolaires.
Je remercie notre consul général Franck Simaer pour son accueil à la Résidence qui m’a permis de rencontrer Jean Pierre Maqueda, consul adjoint chef du service des Français, Marcel Voleau, consul adjoint chef du service des visas et Zobeida Mecheri, conseillère consulaire. J’ai également pu échanger avec diverses personnalités locales, parmi lesquelles Marie Ménar, présidente d’In Mémoriam, Marie Paule Laib, présidente des Dames de l’Age d’or et le Père Ambroise.
J’ai été flatté de la réception que le consul a donnée en mon honneur en rassemblant la communauté française. Je suis aussi reparti avec ce doux souvenir d’un diner en bord de mer, organisé par Sabri, réunissant les membres de l’UFE.
0 Commentaire
Publiez votre commentaire