Six mois après ma précédente visite à Agadir, j’ai revu Jean-Claude Rozier (à droite), conseiller consulaire et président de l’UFE Agadir, ainsi que Pascal Capdevielle (à gauche), conseiller consulaire UDI, que je remercie d’être venu de Fès tout spécialement pour débattre avec Jean-Claude des attentes et des préoccupations des Français du Maroc (lire : Déplacement au Maroc – Agadir / 10 & 11 oct. 2015).
Comme la fois précédente, mon déplacement fut dense et témoin de projets remarquables. J’ai eu le plaisir de retrouver Marc Peltot (à droite ci-dessous), consul général de France, qui m’a permis d’être reçu par les autorités locales dès mon arrivée.
J’ai ainsi eu le privilège de rencontrer Mme Zineb El Adaoui (à l’image), Wali de la région Souss Massa, qui a dressé le portrait de toutes les opportunités d’investissements et de villégiature offertes localement. Elle a par ailleurs mis l’accent sur les conditions d’accueil et de résidence des personnes âgées. Outre les infrastructures de santé (j’ai visité le CHU en cours de construction), les conditions de vie à Agadir sont propices à l’éclosion d’une “silver economy”. Ce constat dans un climat de forte baisse de la fréquentation touristique.
Entrepreneuriat
Journées “L’Art d’entreprendre” (IFA)
J’ai participé à trois tables rondes sur l’art et la manière d’entreprendre, un événement organisé par l’Institut français d’Agadir, les 27 et 28 mai.
Dans le cadre de la première table intitulée “Entreprendre : début et fin d’un projet”, j’ai partagé mon expérience, allant de la création à la vente, d’une place de marché internet dédiée à la carte électronique.
La seconde table ronde avait pour sujet “De l’entrepreneuriat à la politique”, un thème évidemment de prédilection, tandis que la dernière réunion avait pour titre : “Et demain…?”, une belle opportunité de décrire ma vision des emplois du futur.
Félicitations à Franck Patillot (à droite sur l’image), directeur de l’IFA, pour la tenue de ces quatre journées passionnantes consacrées à l’entrepreneuriat sous toutes ses facettes. Elles ont rencontré tout le succès espéré.
.
Belma – conserverie de poissons
Visite de l’entreprise Belma qui est passée sous le contrôle majoritaire du groupe Chancerelle à Douarnenez, leader français des sardines en conserve via sa marque Connétable.
Chez Belma à Agadir, sardines et maquereaux sont préparés et mis en boîtes aux marques de grandes enseignes, avec le même savoir-faire qu’en Bretagne.
Belma produit 70 millions de boites par an et emploie 1100 personnes sur le site.
Arnaud Marty, directeur général, a mis en perspective ses atouts (qualité et coût de la main d’œuvre, flexibilité des horaires, cadre de vie), avec certaines difficultés logistiques ou réglementaires.
.
A Ouled Teima, visite du site de conditionnement de la filiale marocaine du groupe coopératif agroalimentaire Maïsadour (Mont de Marsan).
Frédéric Faillières, DG de la société Maïsadour-Maroc et délégué de la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM) à Agadir, se félicite que son entreprise respecte toutes ses obligations sociales (contrats de travail, cotisations sociales…), à la différence de certains de ses concurrents locaux.
Alors, pour rester compétitif le site privilégie les produits à forte valeur ajoutée, comme la production de framboises. Actuellement, 2/3 de la production sont destinés au marché britannique.
(A l’image) Avec Frédéric Faillières et Marc Peltot, consul général, nous avons évoqué les standards réclamés par la grande distribution et leur nouvelle orientation vers des produits de gamme supérieure.
Communauté française
(à l’image) Marc Peltot, consul général de France à Agadir et Carole Josse, consule adjointe, m’ont permis d’échanger avec les représentants de la communauté française (élus, associations…) et des chefs d’entreprises qui opéraient notamment dans les secteurs du tourisme, de la pêche et de l’agriculture.
La visite du consulat général m’a conduit à dialoguer avec les agents en charge des différents services. Chacun a pu me faire part des difficultés quotidiennes auxquelles le poste est confronté : mariages gris, pourcentage élevé de dossiers de mauvaise qualité aux visas (nombreux faux documents…), recrudescence des cas sociaux…
J’ai porté l’attention sur les mariages forcés, d’autant que j’ai récemment interpellé le gouvernement par une question écrite (QE n° 19041). Où finit le mariage arrangé et où commence le mariage forcé? La question peut se poser ! En France, la lutte contre ce type de pratiques contraires à la dignité humaine est au point mort.
Les observations des agents m’ont été utiles pour éclairer ma réflexion dans le cadre des débats au Sénat sur la proposition de loi sur les fraudes aux aides sociales.
La section UFE Agadir, présidée par Jean-Claude Rozier, compte parmi les plus dynamiques du réseau.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes, puisque l’association compte 923 adhérents et se constitue de 17 sections culturelles et sportives !
En effet, l’UFE Agadir déborde d’activités comme j’ai pu le constater en visitant leur salle Vera Cruz ou la Maison des associations.
Quand les membres ne sont pas au golf, au tennis ou en randonnée, ils se retrouvent à Vera Cruz pour de joyeuses parties de pétanque, ping pong, belote, ou tarot. Les tempéraments plus artistiques trouvent satisfaction au sein d’ateliers chant, danse, dessin, poterie, théâtre….
De plus, le guide de l’adhérent regorge d’offres préférentielles.
Félicitations au président, à son bureau, ainsi qu’à tous les dévoués bénévoles pour ces formidables accomplissements.
En plein centre d’Agadir, l’UFE a récemment repris une bibliothèque “pour tous”.
La littérature populaire représente le cœur de cible de cette enseigne.
Jean-Claude Rozier, conseiller consulaire et président de l’UFE Agadir, souhaitait me faire découvrir cet endroit parfaitement complémentaire de la médiathèque de l’institut français d’Agadir.
Santé
L’Université Ibn Zohr (UIZ) d’Agadir est un établissement public qui accueille 110.000 étudiants. L’université dispose de 84 structures de recherche et offre 13 formations doctorales.
Une réunion avec le président Dr. Omar Halli et les trois vice-présidents de l’université, dont le Pr. Omar Akhayat, chargé des projets, m’a permis de faire un tour d’horizon des coopérations universitaires en cours entre l’UIZ et les établissements d’enseignement supérieurs français.
Avec notre consul général, j’ai également assisté à une présentation du projet de faculté de médecine et celui du CHU.
Des professeurs de médecine sont actuellement formés à Lyon et il est prévu que la France fournisse des équipements et du matériel pédagogique.
Toutefois, pour la réussite du projet il parait essentiel au Dr. Omar Halli que des professeurs de médecine français puissent, au moins pendant les premières années, venir prodiguer des cours et diriger des TD.
Visite de chantier : faculté de médecine + CHU
La visite du chantier de la future faculté de médecine et de pharmacie d’Agadir m’a permis de constater l’état d’avancement des travaux de l’établissement qui sera livré à l’été 2017.
Les cours commenceront à être dispensés dès la rentrée 2016 auprès d’une centaine d’étudiants dans les locaux d’une école d’ingénieurs, toute proche.
A terme, l’objectif est de former 3300 médecins par an pour passer statistiquement de 6 à 10 médecins pour 10.000 habitants.
Sur le terrain adjacent, le projet du futur CHU est en retard de quelques mois, les ouvriers en sont au stade des travaux de terrassement.
A noter que le futur centre hospitalier universitaire d’Agadir a été conçu pour une capacité de 841 lits.
Social
Association Hayati – Protection de l’enfance
L’association Hayati accueille dans deux crèches des enfants de 0 à 6 ans dont les mères célibataires n’ont pas d’autre solution de garde pendant qu’elles travaillent. Ainsi Hayati prend soin de plus de 130 enfants défavorisés en bas âge.
J’avais effectué une première visite dans ces mêmes locaux en octobre 2015, où j’ai pu mesurer le sérieux du travail et la réalité de certains besoins.
Au cours d’une cérémonie émouvante, nous avons officialisé avec le consul général, Marc Peltot, le soutien du peuple français à cette association qui s’est concrétisé par l’attribution d’une subvention du Sénat.
Philippe Alleon, fondateur de l’UFE Agadir et son épouse Christine, font preuve de beaucoup de générosité et de ténacité pour faire fonctionner cette institution de protection de l’enfance.
J’ai eu le plaisir de leur remettre une médaille du Sénat afin de les remercier de leur engagement au service du plus grand nombre.
0 Commentaire
Publiez votre commentaire