À la faveur de cette rentrée scolaire, j’ai souhaité faire un point de situation avec les acteurs de l’enseignement à Londres, en compagnie d’Amelie Ersman Mallet, conseillère des FDE pour le Royaume-Uni et à l’AFE pour l’Europe du Nord.
A ce titre, j’ai visité trois écoles et échangé avec les responsables de notre communauté éducative, dont les représentantes des parents d’élèves de cinq établissements.
Ce déplacement fut l’occasion de rencontrer notre nouveau Consul général de France pour le Royaume-Uni, Samer Melki, à qui j’adresse mes plus chaleureux vœux de succès pour sa nouvelle mission.
Diplomatie parlementaire
La nomination d’un successeur à Christine Colonna devrait intervenir dans les prochains jours. Entretien avec Gerrit Von Rossum, chargé d’affaires de l’ambassade, en compagnie d’Amelie Ersman Mallet, pour évoquer la situation politique du Royaume-Uni, suite à l’élection de Liz Truss par les militants conservateurs pour occuper le poste de Première ministre, en remplacement de Boris Johnson.
En s’attaquant au budget, le nouveau gouvernement britannique a provoqué une chute de la livre et une hausse des taux d’intérêt qui affecteront le marché immobilier et la croissance.
Nous avons également abordé la participation du Royaume-Uni à la communauté politique européenne souhaitée par Emmanuel Macron qui réuniraient les pays de l’UE et les pays non-membres, soit un 44 états au total. La première réunion de la CPE était prévue le 6 octobre 2022.
Nous avons également discuté de l’application du protocole nord-irlandais, de l’immigration et de l’Eurostar.
Enseignement français
Collège Français Bilingue de Londres (CFBL)
Première étape : le Collège Français Bilingue de Londres, accueillis par David Gassian, proviseur et Justine Goy, responsable marketing.
Avec Amelie, nous avons été heureux de constater que l’établissement fait toujours le plein avec 695 élèves scolarisés de la petite section de maternelle à la troisième.
Le recrutement des enseignants est un enjeu majeur. Le nombre d’établissements français à Londres nécessite un respect mutuel entre eux pour éviter les surenchères, car le départ d’un professeur en cours d’année est difficile à remplacer pour tout le monde.
Le plafonnement de la prise en charge sur le montant des frais de scolarité du lycée CDG a eu pour conséquence le départ de 3 élèves dont les parents ne pouvaient assumer le reste à charge. Cela a des conséquences sur la mixité sociale. Il conviendrait de revoir cette disposition dans l’attribution des bourses scolaires.
Le CFBL envisage de poursuivre sa croissance au niveau de la maternelle sur un autre site.
Cette perspective me réjouit car elle est conforme à l’orientation du Président de la République qui souhaite doubler le nombre d’élèves dans notre réseau d’ici à 2030.
Toujours ravi d’observer l’énergie positive au CFBL.
Félicitations à la dynamique équipe du management pour la qualité de son engagement.
Très impressionné par les quatre journalistes en herbe de Radio récré qui sont en classe de 6ème et 5ème. Leurs questions étaient très pertinentes et m’ont permis d’évoquer le rôle d’un sénateur.
Très émouvant de me dire que ces enfants sont nés en même temps que le CFBL, pour lequel je me suis tant impliqué avec les acteurs du plan Ecole à l’époque. +d’images
Lycée Français Charles de Gaulle de Londres
Visite du lycée Charles de Gaulle en compagnie d’Amelie Ersman Mallet, conseillère des FDE pour le Royaume-Uni et à l’AFE pour l’Europe du Nord pour un échange avec Didier Devilard, proviseur et Stéphane Foin, attaché d’éducation à l’ambassade et le directeur administratif et financier.
Le proviseur se réjouit d’une rentrée qui s’est bien déroulée avec des effectifs de 3426 élèves.
Si le primaire de South Kensington est plein à craquer, il reste des places sur d’autres sites, dont Fulham en particulier.
Après 4 ans d’activité déficitaire, une augmentation des tarifs sur 3 ans a été proposée aux parents. Après 7% cette année, il est envisagé 8, 6 et 4% pour les 3 ans à venir.
Le proviseur rappelle qu’il doit recréer un fonds de roulement pour réinvestir 4 millions de GBP pour les cuisines et des chantiers de long terme, comme le chauffage.
Le lycée Charles de Gaulle reste un fleuron du réseau qui est comparé à Henri IV ou Louis le Grand pour des élèves qui affichent des taux similaires de mention très bien au bac.
Une nuance, seuls 10-12% partiront dans le secondaire en France, tandis que plus des deux tiers resteront en Grande-Bretagne.
Félicitations aux équipes pour ces résultats remarquables. +d’images
L’EIFA (École internationale franco-anglaise) est l’antithèse du lycée Charles de Gaulle. Positionnée en plein cœur de Londres, elle accueille près de 300 élèves de la petite section jusqu’au bac international.
Les parents sont des familles internationales, américaines, britanniques attirées par un curriculum français dispensé jusqu’en 3ème. Les élèves sont prêts à intégrer, au choix, un enseignement britannique ou le lycée français. Le programme IB est offert aux enfants qui veulent poursuivre à l’EIFA pour passer le bac international.
La directrice Françoise Zurbach est arrivée il y a quatre ans, après avoir dirigé Wix, pour prendre la succession de Sabine Dehon, fondatrice de l’EIFA.
Le succès de l’EIFA tient dans son adaptabilité aux besoins des parents. Françoise la résume comme une « école à la carte ». Cela leur permet de se concentrer sur chaque élève. Une recette parfaitement adaptée pour les enfants à besoins particuliers.
Ainsi, par exemple, deux petites filles championnes de ski, peuvent s’entraîner et faire leurs compétitions en montagne de fin décembre à mi-avril, tout en suivant les cours à distance.
En compagnie d’Amelie Ersman Mallet, nous avons exprimé tout notre soutien à cette démarche éducative qui enrichit et complète la palette des établissements français de Londres. +d’images
Entretien avec Bertrand Buschwalter, conseiller culturel et directeur de l’Institut français et Stéphane Foin, attaché de Coopération éducative, en présence d’Amelie Ersman Mallet, conseillère consulaire.
Cette réunion était destinée à faire le point sur la rentrée dans les écoles françaises à Londres.
Les difficultés d’obtention de visas sont apparues pour les enseignants avec cette nouvelle nécessité depuis le Brexit. Cela a engendré quelques retards pour l’arrivée des enseignants sur le sol britannique qui seront bientôt résolus.
Il y a eu moins de départs d’élèves que prévu, aussi les effectifs du réseau d’enseignement français à Londres semblent stabilisés. Certains établissements sont complets.
Pour la première fois, une campagne de communication globale sur l’enseignement français au Royaume-Uni a été lancée en début de semaine. Elle cible en particulier les parents non français qui cherchent une école internationale. Cette campagne prévoit un affichage autour des écoles à la gare de St Pancras et orchestre une présence sur les réseaux sociaux.
J’ai salué cette initiative qui vise à remplir les écoles qui n’ont pas fait le plein, demandé le tableau de bord des effectifs du réseau, et souhaité le retour de réunions du type «plan École» pour fixer de nouveaux objectifs en relation avec l’ambition du Président de la République qui vise à doubler nos effectifs d’ici à 2030.
Le 29 septembre, à l’initiative d’Amelie Ersman Mallet, j’ai eu le plaisir d’échanger avec les présidentes des associations de parents d’élèves de cinq établissements : Karen Bargues APL (LFCDG) ; Marie-Pierre Bouché APC (CFBL) ; Sophie Gainnet APLIL (LIL) ; Chivana Khalil LEF (Battersea) ; Maya Saad (Jeanine Manuel).
La hausse des frais de scolarité liée à l’inflation constatée au Royaume-Uni devient une préoccupation notable et partagée.
La question des bourses scolaires a été l’objet de nombreuses discussions.
Les élues des parents d’élèves ont regretté la disparition des réunions régulières de notre communauté éducative qui se déroulaient dans le cadre du plan École, en notant d’ailleurs que le dernier comité de pilotage remontait à 2018 !
Nous nous sommes engagés avec Amelie à plaider pour le retour d’un système de réflexion organisé à l’image du plan écoles pour consolider et améliorer le réseau d’écoles françaises au Royaume-Uni.
Communauté française
Bienvenue à Samer Melki, nouveau Consul général de France pour le Royaume-Uni. Depuis le 1er septembre, il succède à Guillaume Bazard qui est désormais ambassadeur de France en Islande.
Nous avons échangé durant près de trois heures sur notre communauté établie outre-Manche, la nécessité de recréer un lien qui s’est distendu suite au double traumatisme du Brexit et du Covid.
J’ai apprécié son regard neuf sur le poste, son expérience solide acquise entre autres au cabinet de Jean-Yves Le Drian et sa détermination pour servir notre communauté avec le même esprit que ses prédécesseurs.
Son premier objectif est de résorber le stock de demandes de passeports ou de cartes nationales d’identité qui s’est accumulé durant ces 30 mois de crise. Pour lui permettre d’y parvenir, le ministère a consenti à renforcer l’équipe de plusieurs agents entre septembre et décembre 2022.
J’ai été très sensible à cette décision qui me paraît prioritaire.
Plus de 32 000 titres ont été délivrés à fin septembre 2022.
Le record de 40 600 titres délivrés en 2019 pourrait être battu dès cette année.
Londres est également le poste qui a délivré le plus de visas au monde dans notre réseau.
Cette croissance nécessite de réfléchir en permanence à une optimisation de l’accès au consulat.
Il y a plus de 10 ans, le consul général de l’époque, Édouard Braine, avait obtenu un accès dédié aux personnes à mobilité réduite.
J’ai renouvelé ma gratitude à l’équipe du consulat pour son travail et ses efforts. +d’images
Ravi d’avoir retrouvé l’équipe de Londres Accueil et sa présidente, Emanuela Velati, pour prendre des nouvelles de notre communauté, ce 29 septembre.
Londres Accueil regroupe environ 500 adhérents, organisés en 12 quartiers.
La pandémie a provoqué des changements d’habitude dans les activités de l’association : ainsi, les “soirées pub” ou les “sorties soir/week-end” se sont désormais substituées au Café du matin.
La possibilité de bénéficier d’une salle réservée aux associations à prix réduit à l’Institut français du Royaume-Uni et la réouverture d’un café en son sein destiné à redevenir le point de passage favori de notre communauté pour se retrouver permettraient de recréer le lien qui s’est distendu durant la pandémie.
Je partage leur analyse et soutiens leur action dynamique et bénévole si précieuse.
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