En provenance du Burkina Faso, j’ai bénéficié d’un exceptionnel programme de rencontres au Sénégal qui m’a conduit de Dakar à Saly, en passant par l’île de Gorée ou la réserve de Bandia.
J’adresse ma sincère reconnaissance à Olivier Serot Almeras, consul général, à Véronique Brigaud et Nicolas Soyere de l’UFE Sénégal qui m’ont accompagné durant mes déplacements.
Communauté française
Forte de plus de 400 membres, la section Sénégal de l’UFE Monde fait partie des belles représentations du réseau.
Je remercie très sincèrement le bureau de l’UFE qui m’a organisé un programme de rencontres inoubliable : soirée avec les adhérents à Dakar, déplacement à Saly et déjeuner dans la réserve animalière de Bandia, puis excursion le dimanche sur l’île de Gorée qui a vu partir pour les Amériques, pendant plus de trois siècles, les Africains réduits en esclavage.
Classée au patrimoine mondial de l’Unesco, Gorée est jumelée avec la ville de Drancy dont le maire est Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI !
Mon grand regret est d’avoir manqué Alain Floriet, président de l’UFE Sénégal. Il s’était beaucoup investi pour organiser mon déplacement, mais il a retenu par un deuil familial.
A Nicolas, Véronique, Philippe, Leslie, Alain, Lou et sans oublier Gérard Senac (pdg d’Eiffage Sénégal), un grand merci pour votre amicale présence.
Petit-déjeuner avec l’ambassadeur Christophe Bigot (à l’image), le général Pascal Facon, commandant des éléments français du Sénégal (EFS) et des chefs de service. Nos entretiens ont porté sur le développement de nos relations économiques bilatérales avec le Sénégal. La France est un partenaire économique majeur à travers son aide publique au développement et ses entreprises.
Réunion consulaire au consulat autour du consul général Olivier Serot Almeras en compagnie des élus consulaires Gérard Senac (AFE), Balkis Kaouk, Hassan Bahsoun et Jean-Charles Pretet.
Afin de compléter le tour de table pour commenter les attentes d’une population comprenant 25.000 inscrits dont 50% de binationaux, diverses associations étaient représentées dont l’UFE Sénégal par Véronique Brigaud et Nicolas Soyere.
Le consulat reçoit chaque année 50.000 personnes dont 5.000 au service social. Chacun s’accorde à reconnaître que la langue française est en perte de vitesse et qu’il faut réagir.
Gérard Sénac a pointé l’importance de se donner les moyens de lutter face à la pression des entreprises chinoises. La France doit offrir des moyens financiers pour permettre à ses entreprises de se battre à armes égales.
Face aux sollicitations de toutes sortes (aide à la scolarité, aides sociales…), les participants réclament que l’on fasse confiance aux acteurs de terrain, alors que l’habitude veut que l’on cherche à tout gérer depuis Paris.
Journée Défense et Citoyenneté
A l’image avec le capitaine de vaisseau Eric Lavault, commandant du “Dixmude”.
En présence d’Olivier Serot Almeras, consul général, j’ai eu le plaisir d’introduire la Journée de défense et citoyenneté (JDC) devant de jeunes compatriotes âgés de 16 ans.
L’événement s’est déroulé à bord du Dixmude, bâtiment de projection et de commandement (BPC) de type Mistral de la Marine nationale française.
Nous avons, ensemble, rendu hommage au maréchal des logis Fabien Jacques, décédé en opération au Mali, quelques jours auparavant.
Nos forces armées agissent chaque jour pour servir la liberté. La JDC est une journée qui permet de rappeler aux jeunes adultes que cette liberté a un prix.
Cette rencontre fut l’opportunité d’échanger avec le capitaine de vaisseau Eric Lavault sur les missions de notre Marine française en Afrique de l’Ouest.
Christian, consul honoraire à Saly
Visite de l’agence consulaire de Saly, compagnie de Véronique Brigaud, secrétaire générale de l’UFE Sénégal et de Nicolas Soyere, trésorier de l’association.
Nous avons été reçus par Christian Langlois, consul honoraire (au centre de l’image), qui est un entrepreneur breton spécialisé dans la pêche.
Christian a construit à ses frais son agence consulaire. 30 à 40 personnes s’y pressent à chaque permanence. Quatre bénévoles aident Christian à répondre aux situations les plus diverses, depuis les touristes en perdition par suite d’annulation de vol jusqu’aux cas sociaux lourds.
Christian est à l’image de tous les consuls honoraires qui font honneur à notre pays, car ils donnent tout sans rien attendre en retour.
Relais bénévoles de l’Administration, les consuls honoraires participent au maillage de la présence française dans près d’une centaine de pays et parfois dans des zones très isolées.
Cette année encore le gouvernement a rogné leur maigre budget de fonctionnement.
Christian m’a raconté qu’il devait apporter de la glace deux fois par jour pour maintenir les corps de nos compatriotes décédés, avant leur rapatriement. Lassé, il a décidé de financer la morgue de Mbour pour la remettre en état.
Il faut avoir l’esprit entrepreneur et philanthrope pour tenir ce poste.
Entrepreneuriat
Dirigé au Sénégal par Gérard Sénac conseiller consulaire et AFE, le groupe Eiffage a obtenu la construction et la concession d’une autoroute à péage entre Dakar et Diamniadio, ouverte en 2013.
Superbe réussite qui témoigne d’un savoir-faire français, non seulement dans la construction mais également dans l’exploitation pour permettre aux usagers de se déplacer en toute sécurité.
350 personnes travaillent à l’entretien de l’infrastructure. Cette autoroute a permis un véritable déplacement de la population qui a construit et déménagé à l’extérieur de Dakar. Le trafic dépasse déjà toutes les prévisions. Un seul problème, les gens n’adaptent pas leur conduite à l’autoroute. On compte 60 accidents et 450 pannes par mois sur le tronçon de 60 kilomètres géré par Eiffage.
Entrepreneur dans le secteur informatique, président tout aussi entreprenant du comité de gestion du lycée français Jacques Prévert, François Normant avait besoin d’un challenge supplémentaire : la culture de la vigne.
Prudent et méticuleux, il a commencé par planter différents cépages afin d’observer comment ils s’adaptaient au climat local, assez éloigné de celui de la France. Au résultat, c’est le Grenache qui offre les meilleures perspectives et qui donne un vin rouge puissant et généreux.
Le clos des Baobabs est né. C’est le premier vignoble d’Afrique de l’Ouest !
Chez Neticoa (g. à d.) : Anaïs Gueye, service économique de l’ambassade ; Papa Birame Sene, directeur général franco-sénégalais ; Olivier Cadic ; Malick Gueye, directeur du développement
Visite de la société Neticoa qui se présente comme un “industriel du numérique”, spécialiste du développement d’applications logicielles.
Les deux directeurs que nous avons rencontrés partagent un enthousiasme et une fraicheur qui sont souvent le propre des start-up. Papa Birame Sene et Malick Gueye se flattent d’avoir fait leur études en France et de promouvoir nos entreprises au Sénégal.
Neticoa Sénégal est une filiale d’Evoa, groupe franco-africain créé en 2009 et basé à Rennes, qui accompagne et promeut tout projet d’entreprise créateur d’emplois et de valeur ajoutée en Afrique de l’ouest et en France dans un esprit de co-développement.
Malik Gueye est également le relais local de Bretagne Commerce International, une association d’entreprises mobilisées à l’international.
Senemeca est une PME de 80 personnes dirigée par Bruno Paret (à gauche sur l’image).
Réputée sur le marché de la mécanique de précision, on peut faire appel à Senemeca pour réparer un crochet de traction d’avion, un arbre treuil de navire de pêche, une poulie ou encore lui demander de fabriquer un élément à partir d’un plan.
Senemeca réalise 50% de son chiffre à l’export et travaille aussi bien pour les entreprises que les particuliers.
Bruno et moi avons au moins un point commun : nous avons créé notre entreprise en 1982.
Bruno est l’archétype du battant. Il juge ses compatriotes de métropole un peu trop casaniers, voire trop gâtés par un marché intérieur qui freine leur appétit de conquête de marchés étrangers. Et pourtant, les opportunités existent… même si personne ne vous attend évidemment. Pour aider les entrepreneurs qui font le pas, Bruno préside le réseau des CCE Sénégal (Conseillers du commerce extérieur).
Culture française
En plein centre de Dakar, l’Institut français est un lieu de référence pour les événements culturels.
L’endroit se distingue aussi par une superbe médiathèque.
A l’image, la scène du théâtre modulable pour permettre tous types de représentations.
Dotée de plusieurs salles de cours, l’Institut français n’oublie pas sa mission de développement de la francophonie.
Enseignement français
Visite de l’école Aimé Césaire en compagnie de Balkis Kaouk, conseillère consulaire (à l’image), qui accueille les élèves de la maternelle à la primaire.
Cette école a la particularité d’être bilingue français-anglais. Elle attire naturellement une clientèle internationale, dont les enfants parlent déjà l’anglais.
Malheureusement, les élèves ne peuvent plus poursuivre leurs études bilingues au lycée Jean Mermoz de Dakar, établissement en gestion directe de l’AEFE, puisque celui-ci renoncé au bilinguisme en 2014 pour des raisons de coût…
Il existe cependant une solution alternative à Dakar, grâce à une école internationale non homologuée qui propose un enseignement secondaire bilingue.
J’ai félicité la directrice de l’école Aimé Césaire pour son choix stratégique d’offrir un enseignement bilingue, gage d’avenir pour les enfants.
Visite de l’école Alloys Cobé, dirigée par Mme MF Senghor, qui accueille les enfants de la maternelle jusqu’en classe de 3ème.
Les “Filles du Saint-Cœur-de-Marie” de Dakar est la première congrégation autochtone d’Afrique Subsaharienne, fondée par Monseigneur Alloys Kobes (1849-1872).
L’école ambitionne de former des citoyens en phase avec les réalités du monde et profiter de la diversité des horizons géographiques et culturels des élèves pour leur apprendre à vivre ensemble.
Une deuxième classe de 6ème a été ouverte à la rentrée. La montée des cohortes nécessitera l’ouverture d’une nouvelle classe de 5ème l’an prochain et ainsi de suite.
Cet établissement en pleine croissance a déjà entrepris des travaux d’agrandissement sur un terrain d’un hectare.
J’ai été charmé par de jolies tables en bois, avec casiers intégrés, alignées dans certaines classes. Il m’a été répondu qu’elles avaient été fabriquées sur place, mais que l’inspecteur pédagogique exigeait que les tables des élèves soient désormais importées afin de satisfaire aux critères d’homologation…
Je ne fais pas de commentaires mais je n’en pense pas moins !
Lycée français Jacques Prévert (Saly)
Visite du lycée français Jacques Prévert de Saly qui accueille plus de 300 élèves de la maternelle à la terminale.
J’ai été accueilli par Quentin Duvauchelle, proviseur et François Normant, président du comité de gestion. Ils m’ont présenté leur école qui affiche complet.
La salle informatique et la salle des serveurs révèlent parfaitement que l’établissement scolaire dispose d’infrastructures de premier plan.
L’école est localisée à Saly, une station balnéaire située à 70 kilomètres au sud de Dakar et à 30 kms du futur aéroport international de la capitale.
Les demandes d’inscriptions devraient progresser en même temps que la population française attendue au cours de ces prochaines années.
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