à l’image) Je remercie notre consule générale, Sonia Doña Perez, pour la qualité de son programme, tout comme son implication personnelle lors de chaque étape.
J’ai débuté ce premier déplacement en Afrique du Sud par Johannesburg, avant de me rendre au Cap, puis de m’envoler vers le Mozambique et le Botswana.
68ème pays traversé depuis le début de mon mandat, l’Afrique du sud est une terre fascinante, mais une terre de contraste : un pays développé de 55 millions d’habitants, où seulement 2 millions de contribuables assurent 80% des revenus de l’Etat, TVA comprise…
Si l’arrivée du nouveau président Cyril Ramaphosa a redonné de l’optimisme aux milieux économiques, les défis sociaux restent colossaux et singuliers, lourd héritage de l’apartheid.
(à l’image) Sur place, j’ai retrouvé avec plaisir Sophie Ferrand-Hazard, conseillère consulaire, qui m’a accordé toute sa disponibilité et fait partager sa riche expérience.
Politique
Municipalité de Johannesburg
Rencontre avec Leah Knott en charge du développement économique à la mairie de Johannesburg, accompagné par William Roos du service économique régional de l’ambassade.
Mme Knott m’a décrit les trois défis auxquels est confrontée la nouvelle majorité politique (coalition pilotée par le parti Democratic Alliance), issue des élections municipales d’août 2016.
Tout d’abord la sécurité. La municipalité a augmenté ses effectifs de 450 personnes pour garantir la sécurité des personnes et des biens. Ensuite, il lui revient de lutter contre un chômage endémique qui atteint 30% de la population que le manque de formation rend difficilement employable. Un effort important a été entrepris afin de soutenir les entrepreneurs, lié à des plans de formation. Le troisième défi est celui de la rénovation des infrastructures, comme l’approvisionnement en eau. J’ai rendu évidemment compte de ces opportunités à nos entrepreneurs locaux.
Commerce extérieur
Tour d’horizon des opportunités offertes pour les entreprises françaises à l’occasion d’un déjeuner avec des CCEF et la French South African Chamber of Commerce and Industry, en présence de Sonia Doña Pérez, consule générale,
Beaucoup de nos entreprises se sont établies avec succès, à l’image de Leroy Merlin qui emploie déjà une centaine de personnes et anticipe d’atteindre 350 employés fin 2018, avant de dépasser le millier en 2020 avec 4 magasins à la clé.
Merci à Jérôme Boyet, pdt du comité CCEF ; Yves Guénon, vice-pdt de la FSACCI ; Cédric Sennepin, CCEF et CEO de Leroy Merlin South Africa ; Yannick Tabanon, CEO Atos ; Emmanuel Suquet, William Roos et Axel Baroux de l’ambassade pour leurs éclairages et le partage de leur expérience.
Visite de l’un des leaders mondiaux des services numériques : Atos qui emploie 100.000 personnes dans 72 pays, une société conduite par l’ancien ministre, Thierry Breton.
Si on ne compte qu’une centaine de personnes à Johannesburg, Yannick Tabanon, en charge du développement Afrique-Moyen-Orient, estime que cette ville est un excellent point d’appui pour mener une stratégie de développement sur le continent africain, en pointant la puissance des banques sud-africaines. Du reste, le secteur financier vient de voir l’émergence de quatre banques digitales.
En qualité de rapporteur des questions de cyberdéfense de la commission des Affaires étrangères et de la Défense au Sénat, je compte prochainement auditionner Atos pour son expertise internationale.
Communauté française
Après une réunion sur l’économie et le commerce extérieur organisée par la chancellerie, rencontre avec l’équipe de Sonia Doña Perez qui m’a paru soudée et très investie dans sa mission de service public.
Le consulat gère 4831 Français inscrits en Afrique du Sud, mais aussi nos compatriotes installés en Zambie, Namibie et Botswana.
L’organisation a été optimisée : toutes les correspondances électroniques sont traitées dans les 24 heures. Entre le recueil et la remise du passeport ou carte d’identité le délai s’établit entre 10 à 15 jours seulement. Le poste a flirté avec 24000 visas délivrés en 2017. Un bilan remarquable. + d’images
Sophie Ferrand-Hazard, conseillère consulaire, a organisé à son domicile une réunion avec des représentants des associations et institutions françaises en Afrique du Sud.
Cette réunion m’a permis de mieux cerner les attentes de nos compatriotes dans cette circonscription, au premier rang desquelles la scolarisation dans le système éducatif français.
Ce fut ensuite la réception organisée par notre consule générale, Sonia Doña Perez, qui m’a permis de rencontrer une communauté qui aussi solidaire que désireuse d’agir en commun. J’ai ainsi entendu parler de divers projets, comme la création d’un “mois de la France” ou d’un “comité 14 juillet” regroupant les représentants de diverses associations,
Un enthousiasme qui n’est même pas assombri par l’insécurité ambiante, un phénomène abordé avec une vision pragmatique et un mode de vie prudent, au point qu’on ne recense que peu d’incidents affectant nos compatriotes. + d’images
Enseignement
A la différence de la petite école de Pretoria (école maternelle primaire) qui ne compte que 140 élèves et peine à recruter des élèves en dehors du cercle des enfants de diplomates, le campus de Johannesburg affiche complet avec 1050 élèves.
Nicolas Lyle, président du comité de gestion, pense que la capacité d’accueil pourrait augmenter d’un tiers. Un plan d’agrandissement est prévu depuis plusieurs années.
Le comité de gestion a par ailleurs été choqué par la hausse inattendue du prélèvement sur les frais de scolarité (6 à 9%) par l’AEFE. L’heure est vraiment venue de repenser une stratégie à long terme pour l’enseignement français à l’étranger, avec des écoles pouvant se développer en toute indépendance. + d’images
Culture
L’Alliance Française de Johannesburg accueille un bon millier d’élèves par an. Elle fait partie d’un réseau de 14 AF en Afrique du Sud, dont une au Lesotho.
L’apprentissage du français répond à des besoins en formation professionnelle, parce que sa maîtrise permet aux entreprises sud-africaines de favoriser leur développement dans les pays francophones du continent.
On m’a officiellement présenté l’ours Camembear qui assure les cours de français pour les 3-6 ans. Une méthode pédagogique efficace auprès des tout-petits qui a été inventée par la Britannique Leanne Jefferson.
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