Casablanca n’usurpe pas son titre de capitale économique du Maroc. A elle seule, la ville réalise la moitié de la production industrielle du pays et attire une majeure partie des Investissements directs à l’étranger (IDE) français. Pièce maîtresse du dispositif : la Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc, où j’ai eu le plaisir d’être accueilli par son président, Jean-Marie Grosbois et son directeur général, Philippe Confais, ainsi que par Jean-Claude Leillard, conseiller du président en charge des Délégations régionales de la CFCIM.
« Le Maroc est un pays libéral » m’a résumé d’une formule Jean-Marie Grosbois. Tout a été mis en œuvre pour favoriser le courant d’affaires avec la France, premier partenaire commercial, bailleur de fonds et investisseur.
Deux chiffres illustrent cet attrait français : 750 filiales françaises sont implantées au Maroc, dont 36 sociétés du CAC40 !
Il faut dire que le Maroc joue clairement de sa différence. « On peut y créer une filiale à 100 % sans obligation d’avoir un associé marocain, à la différence de certains pays voisins ou des pays du Golfe. Autre point important : on peut rapatrier les dividendes sans limitation de montant ni de durée », m’a détaillé Philippe Confais.
L’Etat marocain lisse toutes les aspérités pour créer un climat propice aux affaires : on peut venir sans visa, les formulaires de l’administration sont en français ou encore le droit des affaires est familier, puisqu’il est similaire au droit français avec, notamment, les structures juridiques de type SARL, SA, SAS, etc.
J’ai trouvé très intéressant le fonctionnement des deux premiers parcs industriels de la CFCIM, situés à mi-chemin entre Casablanca et l’aéroport. Bouskoura et Ouled Salah sont presque mitoyens et accueillent une centaine d’industries chacun. Pour contrecarrer l’achat à but spéculatif, ces parcs ne proposent que du « foncier locatif ». Au final, 60 hectares sont « entièrement valorisés et commercialisés », se félicite le président de la Chambre.
Que les investisseurs français ne s’inquiètent pas : deux autres parcs sont en voie de réalisation, à Berrechid et à Settat, respectivement à 30 et 50 km au sud de Casablanca.
Au Maroc, on peut à la fois compter sur de la main-d’œuvre qualifiée et des coûts de production inférieurs à l’Europe. Ce double constat explique la forte présence de notre industrie aéronautique. Les incitations fiscales, notamment à l’export, achèvent de convaincre les financiers.
Cela étant, la Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc doit réaliser un travail de fond pour accompagner nos entrepreneurs, en partenariat avec les CCI de France et Business France, dont la CFCIM est délégataire de service public et représentante exclusive au Maroc. Ses délégations régionales prennent aussi le relais pour faire rayonner nos entreprises à travers tout le Maroc.
Jean-Marie Grosbois et Philippe Confais m’ont livré la clé du succès : « une collaboration parfaitement bien huilée » entre la Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc, le Service économique de l’Ambassade de France au Maroc et les CCEF, Conseillers du commerce extérieur de la France. Ces derniers qui représentent notamment les plus grands noms des entreprises françaises « constituent une force de réflexion et de proposition incontournable ».
Je pense en effet qu’il s’agit du triptyque gagnant pour faire réussir nos entrepreneurs, au quatre coins du monde.
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