Depuis la catastrophe du 16 avril, je suis en contact constant avec Tannya Bricard, conseillère consulaire. Je vous avais transmis son premier témoignage sur la situation en Equateur, il y a quelques jours (lire la news). Je viens de recevoir un rapport plus détaillé et centré sur notre communauté.
Je suis heureux de constater que l’aide de la France s’est immédiatement déployée en Équateur. La mobilisation est générale et chacun joue de sa spécificité, citons l’Ambassade de France, la Sécurité civile française (rattachée au ministère de l’Intérieur), l’IRD, les Pompiers de l’urgence internationale, SOS Attitude, Interagua/Veolia, l’Alliance française de Quito et La Condamine (collecte de dons).
Je remercie Tannya pour sa démarche et j’adresse un salut fraternel, confiant et chargé d’espérance à tous mes compatriotes affectés par cette terrible épreuve, ainsi qu’au peuple équatorien.
—- Rapport du 25.04.2016 —-
Monsieur le Sénateur, cher Olivier,
Je ne reviens pas sur les circonstances de la catastrophe qui sont, je pense, connues en France et en Europe.
Voici un point ville par ville (du nord au sud) :
– Esmeralda: partiellement touchée, pas de victime française.
– Perdernales: 90 % détruite, pas de victime française, difficultés d’approvisionnement en eau potable et en premiers soins.
– Jama: 90 % détruite, pas de victime française, difficultés d’approvisionnement en eau potable et en premiers soins.
– Bahia de Caraquez: pas de victime française, les secours ont un accès plus facile grâce à l’aéroport.
– Crucita : pas de victime française.
– Manta : une victime française décédée sous les décombres d’un grand magasin. Les secours s’organisent particulièrement avec la réouverture de l’aéroport dès ce matin.
Pour les autres villes côtières je n’ai pas d’information.
La situation à Manta est difficile pour les ressortissants français qui avaient une activité commerciale : restauration, boulangerie pâtisserie ou agence de tourisme.
Certains Français ont presque tout perdu sous les décombres, d’autres ont subi des destructions matérielles très sérieuses. Deux familles franco-équatoriennes ont perdu leur maison.
Une quinzaine de Français inscrits ne donnent pas de nouvelle. Il est probable que ces personnes ont quitté l’Equateur sans prévenir.
Le consulat est toujours inquiet à propos de trois touristes français qui ne donnent plus aucun signe. Là aussi, ces gens sont peut-être repartis sans en avertir le consulat.
Hier, un avion affrété par la France est arrivé à 15h30. J’accompagnais notre ambassadeur, François Gautier, pour la réception officielle des équipements de potabilisation d’eau et d’un groupe de 35 pompiers et du secours civil. L’ambassadeur a rencontré le maire de Manta et le préfet de Manabi pour prendre connaissance de la situation.
Je me suis entretenue avec les Français présents à Manta. Des personnes très courageuses auprès de qui il faudra manifester un soutien officiel (l’ambassadeur l’a déjà fait) et réfléchir à créer un fonds spécial pour ceux qui doivent redémarrer leur entreprise.
Je vous transmettrai un bilan des pertes subies par chaque Français, mais je n’ai pris aucun engagement, je n’en ai pas le pouvoir, sauf de les assurer de transmettre leurs doléances.
Je vous enverrai ce bilan dans les prochains jours, afin d’avoir plus de temps pour contacter ceux qui ne se sont pas encore manifestés. Il faudra bien sûr recouper ces informations avec celles du consulat qui a une vue d’ensemble et des moyens de communication dont je ne dispose pas.
Soyez assuré, monsieur le Sénateur, de mon dévouement et de ma disponibilité au service des Français en Equateur.
Tannya Bricard
Conseillère consulaire UDI-Monde pour l’Equateur
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