Dans deux semaines, l’acquisition du site de Kentish Town sera concrétisée.
Lors de la réunion du Plan Ecole du 20/10/09, Frédéric de la Borderie a détaillé le modèle financier qui permet de concrétiser l’acquisition de cette école attendue depuis si longtemps.
Cette nouvelle école française accueillera environ 700 élèves (50 en grande section de maternelle, 290 en élémentaire et 360 de la sixième à la troisième), lors de la rentrée scolaire de septembre 2011.
Qui dit modèle, dit solution reproductible, et c’est bien le but de l’opération qui se déroule à Kentish Town.
Partie prenante aux travaux de l’équipe qui a conçu le montage, j’ai très envie de vous faire partager mon enthousiasme et de vous détailler cette démarche absolument originale.
En effet, un tel montage financier permet le développement des écoles sans peser sur les finances publiques !
– Les banques prêtent à une Charity qui sera propriétaire de l’immobilier.
– La Charity loue l’établissement à une société chargée d’exploiter l’école qui est dirigée par un comité de gestion composé de parents d’élèves bénévoles.
– Ce comité de gestion contracte avec un opérateur éducatif (ex : AEFE ou Mission Laïque) qui va se charger de faire fonctionner l’école en fournissant l’encadrement, les profs et la pédagogie.
Avantages :
– Quand la Charity aura remboursé son prêt, elle pourra financer l’achat d’un nouvel établissement en mettant en caution le bâtiment précédent. Et ainsi de suite.
– Les nouvelles écoles ainsi créées auront des tarifs équivalents aux plus anciennes puisque la Charity continuera à leur faire payer un loyer, mais elle mutualisera les coûts immobiliers entre les établissements.
(à l’inverse, si une école devient propriétaire de ses locaux, elle peut baisser ses frais de scolarité, une fois le crédit remboursé, au détriment de la création de nouvelles écoles qui pratiqueront des tarifs plus chers)
Conclusion :
Voilà comment, dans le futur, les écoles françaises se multiplieront au Royaume-Uni sans que cela ne coûte un euro au contribuable français !
Illustration à Kentish Town :
– Il a été créé une société privée au statut de “charity” : la French Education Property Trust Limited.
– Cette Charity a emprunté 21M£ sur 25 ans à trois banques françaises à des taux avantageux.
Le remboursement de la dette se fera sur les frais de scolarité, ainsi que sur la collecte de dons de particuliers ou d’entreprises.
1 Commentaire
Si la dette est garantie par l’ANEP, c’est un engagement hors-bilan pris par l’Etat francais. En espérant cette fois-ci que ce ne seront pas les banquier qu’on accusera d’avoir truque la comptabilité nationale ! En tout cas bravo… c’est une très bonne nouvelle pour les français a Londres.
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