“Les ambassadeurs n’ont pas seulement un emploi, ils ont une mission : défendre les intérêts de la France”, a prévenu le ministre Laurent Fabius. Et ces intérêts sont aussi de nature économique.
Même si le président de la République a rappelé, dans son discours, que la France était “la première destination au monde” avec 85 millions de visiteurs, il n’est pas question de dormir sur nos lauriers, à l’heure où la concurrence s’avive. D’ailleurs, notre croissance n’est pas aussi dynamique que celle du marché mondial du tourisme.
Le 26 août, dans le cadre d’une discussion consacrée au tourisme d’affaires, je suis intervenu pour proposer quelques pistes de travail à Matthias Fekl, secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur, de la Promotion du tourisme et des Français de l’étranger.
J’ai ainsi suggéré la création d’une offre formalisée des destinations phare, comme de nous inspirer des Allemands qui offrent des “pass” pour les transports en commun aux visiteurs des salons professionnels. Par ailleurs, j’ai soutenu que la France devrait développer et formaliser les offres festives pour distraire les visiteurs en marge des salons.
Sébastien Bazin, Pdg du groupe Accor a rappelé avec concision et précision les enjeux auxquels nous sommes confrontés en matière de tourisme d’affaires. Accor, le groupe hôtelier cofondé par Gérard Pélisson et Paul Dubrule est une référence dans l’hôtellerie d’affaires, notamment à travers sa marque Pullman. M. Bazin a indiqué son groupe ouvrait un nouvel établissement tous les deux jours !
Le lendemain, 27 août, j’ai participé au petit déjeuner thématique intitulé : “Les visas, outils d’attractivité, outils pour la croissance”, animé par le ministre Laurent Fabius.
Nous délivrons 3 millions de visas par an. L’objectif est d’atteindre 5 millions en 2020. La Chine est le premier pays client en matière de visas : nous prévoyons de délivrer 1 million de visas pour les Chinois en 2017.
Le projet “France Visa” est aujourd’hui appliqué avec succès dans 10 pays, nous a dit le ministre des Affaires étrangères, promettant qu’en 2017 au moins 50% de tous les visas seront délivrés en 48 heures.
Je me réjouis de cette perspective, mais je regrette sincèrement la lenteur de la mise en oeuvre. Cette modernisation est attendue de longue date en France, alors que d’autres pays l’ont déjà concrétisée depuis plusieurs années.
Comme l’a suggéré Maurice Gourdault-Montagne, notre ambassadeur à Pékin, nous devrions aussi être pragmatiques et envisager d’offrir un service visa à domicile, facturé à des prix haut de gamme. Cela permettrait aux postes diplomatiques de financer leur action locale promotionnelle du tourisme en France…
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