Il y a encore peu, si vous aviez demandé à Alain Sibiril s’il avait le Mérite, il vous aurait répondu : le mérite de quoi ? Vous avez compris que l’homme ne court pas après les honneurs. Le président de la République a néanmoins décidé de le nommer chevalier de l’Ordre national du Mérite. Il est revenu à notre ambassadeur Maurice Gourdault-Montagne, quelques jours avant de prendre ses fonctions à Berlin, d’accrocher un ruban bleu sur veston de ce Breton qui a débarqué à Plymouth au milieu des années 70 .
Depuis, Alain Sibiril n’a pas quitté le port anglais et il devenu un professionnel réputé dans l’affrètement et le transport maritime, mais aussi un artisan inlassable du dialogue entre la Royal Navy et la Marine nationale. Il fait “honneur aux Bretons et à la Bretagne, complimente Gourdault-Montagne, en montrant un goût pour l’expatriation, un amour pour tout ce qui touche à la mer et un dévouement exceptionnel.” C’est à l’évidence ce dernier aspect de sa personnalité qui a conduit Alain Sibiril aux fonctions de consul honoraire dès 1995 (lire aussi : “Deux Français du Royaume-Uni promus dans l’ordre national du Mérite” du 16 mai 2010).
Ils sont 21 consuls honoraires au Royaume-Uni et bon nombre d’entre-eux étaient présents à la Résidence de l’ambassadeur, venus de Leeds, Cardiff, Bristol ou Guernesey. La remise du ruban était une belle occasion pour se retrouver entre amis. C’est le mot juste pour Alain Sibiril expliquant que “cette amitié qui nous unis et cette bonne entente qui règne entre les consuls honoraires a contribué à l’évolution de la fonction pour le bénéfice de la communauté française du Royaume-Uni.”
Rappelons qu’ils ne sont pas des diplomates professionnels, mais des bénévoles qui assument un lien de proximité avec leurs compatriotes, sous l’autorité du consul général de Londres, Edouard Braine. Ils peuvent ainsi être habilités délivrer des procurations de vote ou remettre des passeports (lire : “La remise des passeports confiée aux consuls honoraires” du 18 novembre 2010). Dans sa région, Alain Sibiril veille ainsi sur 2000 de ses ouailles, comme dirait l’ambassadeur en précisant aussitôt qu’il faut également s’occuper des Français de passage qui demandent des services de toute nature. En effet, apporter protection et assistance à leur ressortissants, notamment auprès des autorités locales, constitue une fonction prépondérante pour les consuls honoraires.
Tout en décorant Alain Sibiril, Maurice Gourdault-Montagne a tenu à rendre hommage à tous ces consuls, “antennes avancées dans leurs propres villes”, si indispensables au dispositif consulaire et chapeautés par Edouard Braine. Je n’ai pas manqué l’occasion de m’entretenir avec chacun d’eux.
J’adresse mes plus vives félicitations à Alain Sibiril pour le temps et les efforts qu’il accorde si généreusement aux autres.
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