Le week-end dernier, Bernard Emié est arrivé à Londres, en provenance directe d’Ankara où il a passé ses quatre dernières années au poste d’ambassadeur de France en Turquie. Immédiatement à pied d’œuvre, il a effectué une visite du consulat général londonien, dès mercredi après-midi. A cette occasion, j’ai eu le plaisir de le saluer et de lui souhaiter la bienvenue.
Bernard Emié embrasse la carrière diplomatique dès sa sortie de l’ENA en 1983 pour aller servir à New Delhi d’abord, puis à Washington, avant d’occuper les fonctions de sous-directeur d’Afrique du Nord au ministère des Affaires étrangères à Paris. En 1993, il devient chargé de mission auprès d’Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères et, deux ans plus tard, conseiller technique et diplomatique auprès du président Chirac.
Lorsqu’il débarque à Amman en Jordanie, en 1998, c’est en qualité d’ambassadeur. Sa carrière va connaitre son point d’orgue au Liban lorsqu’il devient le chef de la diplomatie française en décembre 2004 deux mois avant l’assassinat du Premier ministre Hariri et la révolution du Cèdre qui suivra. Dans une situation chaotique, Bernard Emié orchestrera avec sérénité et efficacité les évacuations de civils sous la protection de l’armée française. Jean-Louis Mainguy, mon ami et conseiller AFE au Liban, m’a confirmé l’excellent souvenir qu’il avait laissé à Beyrouth.
Trois ans plus tard, M. Emié abandonnera ses déplacements en 4×4 blindé sous escorte du GIPN, pour rejoindre Ankara, où l’attendent des missions moins dangereuses, mais pas moins subtiles et précieuses pour nos intérêts.
Crédit photo : Nathalie Ritzmann
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