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En circonscription en Chine (1) – Hong Kong (17-19 sept. 2017)

Heureux d’avoir retrouvé Catya Martin, conseillère consulaire pour Hong Kong et conseillère à l’AFE pour l’Asie et l’Océanie.

Catya s’investit pleinement au service de ses compatriotes implantés localement qui constituent la première communauté française en Asie (20.000 personnes).

Elle est présidente-fondatrice du magazine “Trait d’union” qui fournit une grande quantité d’informations pour les Français qui s’installent et vivent à Hong-Kong.

Relations commerciales

Rencontre avec les CCEF

Petit-déjeuner au consulat avec les conseillers du commerce extérieur de la France à Hong-Kong pour faire un tour d’horizon sur les opportunités économiques pour notre pays et faire le point sur l’environnement des affaires, juste 20 ans après la rétrocession de Hong-Kong à la Chine.

2ème excédent commercial de la France dans le monde, Hong Kong est donc un partenaire économique de premier plan. La France y figure comme le second investisseur européen et près de 800 entreprises françaises y sont présentes !

Chambre de commerce (FCCIHK)

Visite de la Chambre de commerce française à Hong Kong, accueillis par Delphine Coison, sa directrice. Avec un millier de sociétés adhérentes, la CCI Hong Kong est l’une des chambres bilatérales les plus importantes.

Beaucoup de nos PME viennent ici pour tester et développer des projets innovants, en particulier dans le numérique. Delphine constate que les entreprises qui s’installent à Hong Kong sont bien mieux préparées que par le passé. Cette implantation géographique permet un accès aisé au marché chinois, ce qui constitue un grand atout.

La Chambre abrite une pépinière de 42 entreprises et s’appuie sur une dizaine de V.I.E.

Cyberport, incubateur

Visite de l’incubateur Cyberport et découverte de deux start-ups françaises :

– Dragon Law qui m’a été présentée par Emmanuel Pitsilis, Board director. Il s’agit d’une “legal tech”, lancée en juin 2015, qui emploie 50 personnes, dont une dizaine de Français. Son objectif est de simplifier la rédaction et la gestion de contrats.
– Arjo Systems, quant à elle, possède plus de 20 ans d’expérience dans les passeports électroniques, les cartes à puce et la réalisation de projets complexes de documents d’identité pour le secteur public. J’ai rencontré Manuel Deloche, son vice-président.

CEFC : recherche en sciences sociales

Composé de cinq chercheurs et d’une délégation du CNRS, le Centre d’étude français sur la Chine contemporaine (CEFC) est le seul centre de recherche européen qui analyse les mutations de la Chine contemporaine. Ses travaux sont publiés dans la revue « Perspectives chinoises ».

Avec l’équipe de recherche du CEFC, nous avons échangé durant deux heures sur les forces et les faiblesses d’un pays qui bouleverse les équilibres mondiaux.

Le pouvoir central impose l’apprentissage du mandarin à une région qui pratique le cantonais. En conséquence, la pratique de l’anglais recule. L’autonomie de Hong Kong paraît être de plus en plus entravée.

HKU-Pasteur : recherche médicale

Visite de l’Institut Pasteur consacré à la prévention et au traitement des maladies infectieuses et rencontre avec son co-directeur Malik Peiris, entouré de son équipe.

Les contributions scientifiques de Malik Peiris sont majeures, d’une part dans la mise au point en 2003 d’un test de diagnostic pour détecter le SARS, d’autre part, par ses études sur les nouvelles souches mutantes du virus H5N1 et les conditions favorisant la prolifération de ce virus de la grippe aviaire.

Son investissement en faveur de la prévention et la gestion des crises en relation avec la santé publique au niveau mondial s’est traduit par un prix décerné en 2006 par le magazine Time et la remise de la plus haute distinction à Hong-Kong : la “Silver Bauhinia Star” en 2008 pour son travail d’identification du virus du Sars en 2003.

Communauté française

Consulat

Hong Kong abrite la première communauté française en Asie avec près de 20.000 ressortissants.

Tour d’horizon sur l’activité du poste diplomatique, au cours d’une réunion présidée par Paule Ignatio, consule générale adjointe, avec les chefs de divers services : politique, économie, médias, sécurité, communauté française, culturel et scientifique.

Plus de 200.000 touristes hongkongais se rendent en France chaque année.

Conseillers consulaires

Déjeuner avec les conseillers consulaires Catya Martin, Vithiya Vairon et Christian Chasset pour évoquer les attentes de nos compatriotes installés à Hong-Kong.

Hong-Kong n’est pas une destination où l’on débarque le sac sur l’épaule pour tenter sa chance…

Vivre ici représente un coût élevé. Il faut donc être préparé et en avoir les moyens.

Si l’industrie de la finance n’offre plus les mêmes opportunités d’emploi pour les Français que par le passé, la ville présente toujours le même attrait pour les entrepreneurs.

Acteurs associatifs

Merci à Paule Ignatio, consule générale adjointe à Hong Kong, pour son chaleureux message devant les représentants de la communauté française à la Résidence du consul général.

La convivialité était au rendez-vous pour me permettre d’échanger avec mes compatriotes sur des sujets qui leur tenaient à cœur. L’éducation et les questions de couverture santé ont beaucoup focalisé l’attention.

UFE Hong Kong & Macao

(g. à d.) Marc-Olivier Robert, Axelle de La Moureyre, Marc Guyon, Olivier Cadic, Nick Dennis et Jean-Roch Martin.

Merci à Marc Guyon, président de l’UFE Hong-Kong et Michel Cottray, secrétaire général, pour m’avoir permis de rencontrer une quinzaine de membres bénévoles à la faveur de mon déplacement. Cette section compte 360 adhérents !

Après une réunion de travail (conseil d’administration et bénévoles cooptés), ce fut une soirée conviviale ouverte à tous, membres et non membres, dans ce quartier de Tsim Sha Tsui. L’occasion inestimable pour de nouveaux arrivants d’échanger avec ceux qui sont installés de longue date.

Enseignement

Lycée français

Le lycée Français International (LFI) m’a été présenté par son proviseur David Tran et certains membres du comité exécutif. Une visite suivie par une rencontre avec le représentant du personnel.

Ce lycée, créé en 1963, occupe 4 sites et il a doublé le nombre de ses élèves en 10 ans, pour atteindre environ 2800 inscrits. Du reste, un nouveau site est prévu pour la rentrée 2018 qui accueillera plus de 1000 élèves de la maternelle au secondaire.

Aux côtés de la filière française qui prépare au baccalauréat et affiche d’excellents résultats, le lycée dispose d’une filière internationale qui prépare le cursus britannique puis l’IB. 20% des enfants français sont inscrits dans cette filière. Les parents aimeraient que ce genre de filière fasse réfléchir notre administration sur son offre à l’étranger.

Les Universités américaines connaissent la qualité des élèves issus du LFI, c’est pourquoi ils cherchent à les attirer à travers des journées d’information.

Culture

Alliance française

Visite de l’Alliance française de Hong-Kong, dirigée par Jean-Sébastien Attié, en compagnie de Paule Ignatio. Installée à Hong-Kong depuis 1953, cette A.F. occupe 3 sites et accueille 6000 élèves au total.

L’objectif principal des personnes choisissant d’apprendre le français est de mieux  profiter de notre culture. Des cours pour enfants sont proposés dès l’âge de 5 ans.

Disparition de Françoise Lindemann

Nous avons appris avec une profonde tristesse la disparition de Françoise Lindemann, cette semaine.

f_lindemannElle est partie, comme un symbole, au milieu d’une session de l’Assemblée des Français de l’Etranger (AFE), où elle a siégé sans discontinuer de 1991 à 2014.

Conseillère consulaire pour la circonscription de Rio de Janeiro et présidente de l’UFE locale, Françoise était une figure emblématique de cette Assemblée, appelée auparavant CSFE.

Elle y représentait les Français du Brésil aux côtés de Denis Viala, son ami fidèle. Rapporteur de la commission des Affaires sociales, elle accomplissait un travail considérable au sein de notre groupe UDIL.

La valeur de son engagement au service de l’intérêt général l’a conduit à être, durant dix ans, la suppléante du sénateur Jean-Pierre Cantegrit dont elle était proche, et également la seconde de la liste conduite par le sénateur André Ferrand, en 2008.

Depuis son arrivée en 1978 à Rio de Janeiro, elle n’a eu de cesse de s’investir au sein de multiples associations pour faire vivre la fraternité au quotidien.

En avril dernier, Françoise m’avait accueilli à Rio de Janeiro et préparé un remarquable programme de visite. Malgré un traitement contre la maladie qui l’avait affaiblie, elle avait trouvé les ressources pour m’accompagner à de nombreux rendez-vous et avait organisé une réunion de l’UFE Rio.

Sur place, j’ai pris la mesure de son travail au service de la communauté française, en prenant aussi en compte la “communauté des défavorisés”.

Lorsque je l’ai revue au début du mois de septembre à Neuilly, j’ai pu à nouveau admirer sa complicité avec Paul, son mari, sa bonne humeur, sa joie de vivre et son rire franc et communicatif, reconnaissable entre tous.

Elle nous a quittés au terme d’un long et courageux combat contre la maladie.

J’adresse mes plus sincères condoléances à Paul, ses enfants et petits-enfants, ainsi qu’à tous ses proches.

HEBDOLETTRE n°74 – PLF / Action extérieure de l’Etat (édito) – En Bref du 13 nov. au 3 déc. 2016 – Simplification : la DSAE étudie le modèle néerlandais – En circonscription : BURKINA FASO / Ouagadougou et Kokologo (1-3 nov. 2016) – En circonscription : SENEGAL / Dakar et Saly (4-6 nov. 2016) – En circonscription : MAROC (COP22) / Casablanca et Marrakech (7-9 nov. 2016) – En circonscription : ROYAUME-UNI / Londres (10-13 nov. 2016) – UDI Actualités

Lire : l’HEBDOLETTRE n°74 – 23 décembre 2016Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°74

Le 29 novembre dernier, je suis intervenu lors de la discussion générale concernant le projet de loi de finances 2017, en particulier sur le budget de l’action extérieure de l’État (programmes 185 et 151). Voir la vidéo ci-dessous.

J’ai évoqué la fuite en avant du gouvernement qui, au lieu faire évoluer la structure de pilotage de l’enseignement français à l’étranger, puise désormais dans le fonds de roulement des établissements en gestion directe du réseau de l’AEFE pour boucler son budget.

Un réseau qui, soulignons-le, n’accueille qu’un quart des enfants français vivant à l’étranger. On ne s’étonne pas que de plus en plus d’enfants français ne parlent pas… français.

A l’occasion de cette discussion budgétaire, il m’a paru opportun de saluer l’action des personnels de nos ambassades et consulats qui travaillent avec les moyens du bord. Ils doivent souvent pallier l’obsolescence et la défaillance de leurs outils par des trésors de patience et de dévouement.

J’ai adressé une mention particulière aux consuls honoraires, relais bénévoles de l’administration, dont l’abnégation dépasse parfois l’imagination.

Chers amis et compatriotes, je vous souhaite de très joyeuses fêtes ! Découvrir l’HebdoLettre n°74

 

 

 

vidéo de 5m47s

En circonscription au Brésil (1/2) – Brasilia (20-23 nov. 2023)

Premier déplacement à Brasilia, SEM Emmanuel Lenain m’a fait l’honneur de bien vouloir m’accueillir à mon arrivée et d’organiser une première séquence de travail à l’ambassade avec son équipe pour faire un tour d’horizon de la relation bilatérale.

Ce retour au Brésil était destiné à me permettre de participer au Congrès latino-américain des professeurs de français et premier Congrès panaméricain des professeurs de français.

« Je ferai en cinq années le progrès de cinquante », a dit J.K. (Joscelino Kubitschek), promoteur de cette ville construite en 1000 jours et inaugurée en 1960, qui se distingue par l’architecture moderne réalisée par Oscar Niemeyer.

Belle opportunité pour moi de découvrir la capitale fédérale et les rouages institutionnels de ce pays-continent qui avance à pas de géants.

L’agro-business pèse 153 milliards de dollars à l’exportation, dont la première part est aspirée par la Chine. Avec une croissance de 21% de la récolte au premier semestre 2023, le lobby agricole fait croître encore son influence.

Je remercie l’ambassadeur et son équipe pour l’organisation des multiples rendez-vous afin de me permettre d’accomplir ma mission, et Ana Fabia Ferraz Martins, présidente du conseil consulaire et conseillère des Français de l’étranger de la circonscription de Sao Paulo, qui m’a accompagné à chacune des étapes. +d’images

Francophonie

XVIII Sedifrale – Congrès pan-américain des professeurs de français de la FIPF

La Fédération internationale des professeurs de français (FIPF) est une organisation internationale non gouvernementale qui rassemble 80.000 enseignants dans le monde au travers de 256 associations dans 118 pays.

À l’invitation de Cynthia Eid, présidente de la FIPF et d’Hélène Ducret, attachée de coopération éducative pour le Brésil, j’ai participé au lancement du premier congrès panaméricain des professeurs de français qui a réuni plus de 700 participants.

Lors de son intervention, Emmanuel Lenain, ambassadeur de France au Brésil, a rappelé que les 320 millions de locuteurs français devraient s’élever à 750 millions en 2050. Kinshasa serait la première capitale de la francophonie avec 17 millions d’habitants.

avec Serge Borg et Fabienne Ricordel

Les associations des professeurs de français rassemblent les enseignants du primaire à l’université. Le tissu associatif des professeurs de français des Amériques joue un rôle de tout premier plan. Ils sont les partenaires privilégiés des services de coopération et d’action culturelle (SCAC) de nos ambassades.

Dans un second temps, afin d’évaluer quel type de soutien institutionnel et de partenariat je pourrais apporter à la FIPF, j’ai eu un échange privilégié avec sa présidente, accompagnée de son secrétaire général Diego Fonseca, en présence de Fabienne Ricordel, directrice internationale du CNED, de Serge Borg, attaché de coopération pour le français, et Ana Fábia Ferraz Martins, CFDE au Brésil (Sao Paulo). +d’images

Intervention au Congrès de la FIPF

Le 23 novembre, j’ai eu l’honneur d’intervenir à l’occasion de la 5ème journée mondiale des professeurs de français, lors du congrès pan-américain des professeurs de français.

Cette opportunité m’a permis d’expliquer comment la diplomatie parlementaire pouvait constituer un soutien à l’action des professeurs de français à l’étranger.

J’ai rappelé l’objectif fixé par Emmanuel Macron de doubler le nombre d’élèves dans le réseau des écoles françaises à l’étranger. Pour y parvenir, la création de nouveaux établissements scolaires est un impératif. Le Brésil est une priorité. Ce pays ne compte que trois lycées français homologués (Brasilia, Rio et Sao Paulo). L’objectif d’ouvrir au moins trois nouveaux établissements (Curitiba, Belo Horizonte, Recife) est devenu un impératif politique pour le poste.

J’ai partagé l’innovation du « Pass Éducation langue française », qui sera introduite en 2024 par Olivier Becht, ministre du Commerce extérieur et des Français de l’étranger. Cette initiative est destinée à toucher un public d’enfants français à l’étranger qui ne sont pas dans le réseau AEFE pour leur permettre de parler français en s’appuyant sur le CNED pour accompagner les acteurs de l’enseignement du français (Alliances françaises, FLAM, Instituts français…).

C’est particulièrement important sur un continent où on évalue à deux tiers les enfants français, nés sur ce sol, qui ne parlent pas français.

J’ai évoqué l’évolution de l’Anefe pour accompagner cet élan en s’ouvrant à toutes les écoles qui enseignent en français dans le monde. Ma conclusion a porté sur l’importance du rôle des professeurs français à l’étranger pour défendre la francophonie.

Cela justifie l’action que j’ai engagée pour convaincre mes collègues parlementaires brésiliens de renoncer au projet de loi qui rendrait l’apprentissage de l’espagnol obligatoire, en seconde langue, dans les écoles publiques brésiliennes.

Cela relèguerait toutes les autres langues, dont le français, à une hypothétique troisième langue et un funeste destin.

On comprend pourquoi les professeurs de français sont inquiets face à cette perspective. La liberté est d’avoir le choix, ai-je rappelé. En supprimant le choix pour une seconde langue, on renonce à la liberté pour les élèves de l’école publique brésilienne, qui ne sont que 18% à apprendre une autre langue que l’anglais.

Merci à Hélène Ducret, attachée de coopération éducative pour le Brésil, Cynthia Eid, présidente de la FIPF et Serge Borg, attaché de coopération pour le français, pour la confiance qu’ils m’ont témoignée. +d’images

Professeurs brésiliens de français

À l’invitation de Denise Damasco, présidente du comité d’organisation du congrès, et de Pedro Magaliange, président de l’association des professeurs de français au Brésil, j’ai participé à un déjeuner consacré à leurs priorités.

Il nous est apparu déterminant de poursuivre nos actions en matière de coopération décentralisée entre les 27 secrétariats d’État à l’éducation du Brésil et notre ministère de l’Éducation et de la Jeunesse, à travers nos différentes académies (réflexion sur l’évaluation, éducation aux médias, etc.) et notamment avec la Guyane et l’État d’Amapà.

Par ailleurs, ils ont exprimé leurs préoccupations de faire respecter les engagements en matière de plurilinguisme au Brésil. Ils m’ont demandé d’user de mon influence pour convaincre mes collègues brésiliens de renoncer à la suppression de l’enseignement du français dans les établissements scolaires public, avec l’imposition de l’espagnol en seconde langue obligatoire après l’anglais. +d’images

Alliance française

Intervention à l’Alliance française de Brasilia, à l’occasion de la Journée du réseau des Alliances françaises du Brésil, présidé par Katia Chalita.

Accueilli à mon arrivée par Serge Borg, j’ai visité cette superbe AF de Brasilia en compagnie d’Ana Fabia Ferraz Martins, conseillère des FDE et de François Legué, conseiller de coopération et d’action culturelle.

Malraux avait baptisé Brasilia, “la ville de l’espoir” en posant la première pierre de l’Alliance française, alors même que la ville n’était pas encore sortie de terre.

Très heureux d’avoir retrouvé plusieurs présidents et directeurs que j’avais accueillis au Sénat en juillet dernier ou visités lors de mon précédent passage à Curitiba, Iguazu et Rio, cette année.

Depuis la pandémie, une chute importante des effectifs a été constatée avec une évolution dans le comportement des apprenants, qui rechignent désormais à se déplacer.
Nous avons échangé sur la nécessité de faire évoluer leur modèle économique et sur les progrès de leur offre de formation en ligne pour relever le défi. +d’images

Diplomatie parlementaire

Chambre des députés

Entretien avec des membres du groupe d’amitié Brésil-France à la Chambre des députés, présidé par Vinicius De Carvalho (Republicanos-SP).

Le président a réactivé le groupe pour le dynamiser. Il compte désormais 30 membres. 5 d’entre eux se sont rendus disponibles pour l’échange. Deux députés étaient francophones : Luiz Philippe de Orleans e Bragança (SP) et Julio Lopes (Rio), auxquels se sont joints Paulo Fernando (DF) et Zacharias Calil (GO).

Nous avons échangé sur de nombreux sujets de relations internationales, mais aussi sur la santé à distance, la lutte contre le trafic de stupéfiants et le crime organisé, l’éducation et l’énergie nucléaire.

La visite guidée de la Chambre des députés qui a précédé l’entretien m’a permis de découvrir un fonctionnement très étonnant où les citoyens peuvent entrer dans l’hémicycle ou dans les salles de commission pendant les débats. Je suis resté pantois en observant que la commission chargée de la lutte contre le crime organisé était librement accessible au public…

Dans les couloirs, j’ai eu l’opportunité de discuter également avec la députée Maria Rosas (SP) des effets de notre loi sur la parité pour élever le nombre de femmes élues au Parlement. +d’images

Sénateur Nelson Trad Filho

Sénat

Accompagné successivement par Cynthia Ohayon, conseillère politique et cheffe de cabinet de l’ambassadeur, et d’Olivier Fontan, ministre conseiller, je me suis rendu par deux fois au Sénat pour des entretiens
. avec le sénateur Nelson Trad Filho (Parti social-démocrate, Mato Grosso do Sul), membre de la commission Relations extérieures et Défense du Sénat (et ancien président de la Commission) ;
. avec le sénateur Cid Gomes, (Parti démocratique travailliste, Céara), vice-président de la commission Relations extérieures et Défense du Sénat ;

Sénateur Cid Gomes

Chacun d’entre eux a mentionné l’importance de signer l’accord Mercosur avec l’UE.

Nous avons également discuté de l’inquiétant projet de loi prévoyant l’obligation de l’apprentissage de l’espagnol en seconde langue dans les écoles publiques, ce qui porterait un coup fatal au plurilinguisme et à l’apprentissage du français au Brésil.

Le sénateur Nelsinho Trad m’a fait l’honneur de signaler ma présence et celle d’Ana Fabia Ferraz Martins, conseillère des FDE, lors de la séance plénière dans l’hémicycle, retransmise en direct à la télévision. +d’images

Ministère des Affaires étrangères

Entretien privilégié avec l’ambassadrice Maria Luisa Escorel de Moraes, directrice générale pour l’Europe et l’Amérique du Nord à l’Itamaraty, avec Olivier Fontan, premier conseiller et d’Ana Fabia Ferraz Martins, conseillère des FDE.

Durant 90 minutes, notre discussion a couvert de très nombreux sujets, tant l’actualité internationale est riche. Cet échange nous a permis de confronter nos perceptions et nos observations sur les menaces qui pèsent sur le monde.

La relation chaleureuse entre les présidents Macron et Lula donne un coup d’accélérateur à la relation bilatérale, dont nous nous sommes réjouis.

Le président de la République est attendu au Brésil lors du premier semestre 2024.

Je remercie Marcus Marinho, chef de la division Europe du Nord, et son adjoint, Ricardo Nogueira, pour tout le temps qu’ils m’ont consacré afin de me faire visiter le palais de l’Itamaraty, lieu des réceptions officielles du président du Brésil. +d’images

Coopération militaire

Conversation avec le capitaine de vaisseau Matthieu Dejour, attaché de Défense à l’ambassade, pour me permettre d’apprécier l’organisation de l’armée brésilienne.

Le livre blanc de la Défense permet d’évaluer l’effort consacré par le pays pour assurer sa sécurité. Nous avons évoqué l’avancement du programme de fabrication des 4 sous-marins, dont le premier est déjà opérationnel.

La bonne coopération militaire régionale entre la Guyane et le Brésil fait également partie de nos satisfactions.

Diplomatie économique

Enjeux

Échange autour des enjeux de la diplomatie économique au Brésil avec le chef du service économique régional, Sébastien Andrieux.

Si la France est le premier employeur étranger du Brésil, elle est également le troisième investisseur direct étranger (IDE) derrière les États Unis et l’Espagne.

L’UE étant le premier IDE au Brésil, l’intérêt est fort de signer l’accord du Mercosur. D’autant que le Brésil se place en situation de dépendance à l’égard de la Chine vers laquelle elle exporte 30% de ses produits agricoles, dont 70% de son soja.

1143 filiales d’entreprises françaises sont présentes au Brésil, dont 39 sociétés du CAC40.

Entrepreneurs – Boulangers

Rencontre inoubliable avec des boulangers français de Brasilia, à “l’Amour du pain” de Serge Segura, arrivé à Brasilia en 1996.

Plusieurs d’entre eux ont été incités à venir s’établir dans la capitale fédérale par Daniel Briand, qualifié de pionnier par ses pairs, mais qui n’a rien perdu de son enthousiasme pour nous faire découvrir ses macarons faits avec de la poudre de cajou ou sa glace à la vanille cultivée par ses soins.

Après avoir travaillé pour Daniel, certains ont pris leur envol et ont ouvert leur commerce, à l’image de Guillaume Petitgas, qui emploie 85 salariés et diffuse son pain au travers d’une boutique et de trois dépôts de pain.

Laurence Mourot est à la tête de la production de la boulangerie “La Panière”. Sa fille Julia l’a rejoint. Après des études de biologie, elle a préféré se former à la pâtisserie par passion.

Fabien Heller, pâtissier, devenu consultant pour des pâtisseries dans tout le Brésil ou Lionel Ortega, chef cuisinier, qui s’est tourné vers l’écriture de livres de cuisine et les cours en ligne, tous deux ont su rebondir après s’être cassés les dents une première fois face à la complexité de la gestion d’un commerce au Brésil.

De son côté, Alexandre Desvignes, charcutier, produit des rillettes, des terrines de campagne à partir d’animaux qu’il élève et les diffuse dans les boutiques de Serge Segura.

Camaraderie, solidarité, estime, respect mutuel, humilité, ces entrepreneurs des métiers de bouche sont animés par des valeurs humaines qui m’ont épaté. Merci à eux pour l’énergie positive qu’ils m’ont insufflée et à l’ambassade pour leur brillante idée de me faire rencontrer ces talentueux compatriotes. +d’images

Communauté française

Consulat

Entretien avec Geraldine Auffrais, consule et Valérie Riera Castro, consule adjointe de la section consulaire de Brasilia, qui compte 1600 compatriotes inscrits.

Nous avons évoqué la question des familles françaises qui ne parlent pas notre langue dans leurs relations avec le consulat.

L’équipe consulaire de Brasilia doit également gérer les visas pour le Brésil. Si les Brésiliens n’ont pas besoin de visas courts séjours pour venir dans l’Hexagone, ils doivent en demander un pour aller en Guyane. Nos homologues brésiliens ne manquent pas une occasion pour nous expliquer qu’il conviendrait désormais de revoir cette disposition inopérante dans notre approche de la relation transfrontalière.

Cela pose un problème de distance pour les frontaliers qui doivent se rendre à Brasilia pour obtenir leur visa. Personne n’a d’argent parmi ce public concerné pour venir demander un visa à Brasilia, déplore la consule.

Un jour, alors que cette dernière appelait une frontalière de la Guyane pour lui apprendre que son visa était refusé et qu’elle tenait son passeport à disposition, la Brésilienne lui a répondu : “Pas grave, je suis allée en France et en suis déjà revenue !” Comment tenir une frontière avec des visas quand il suffit d’une pirogue pour passer d’une rive à l’autre dans la jungle amazonienne ? +d’images

Enseignement

Lycée Français François Mitterrand

Visite du lycée français en compagnie de SEM Emmanuel Lenain, ambassadeur de France au Brésil, et d’Ana Fabia Ferraz Martins, conseillère des FDE.

Lors de la réunion de travail, le proviseur et Daniela Botini, présidente de l’Association des parents d’élèves m’ont présenté leur projet 2030 qui anticipe la création progressive d’une troisième division par niveau à partir de 2023, qui a vu la création d’une troisième petite section de maternelle.

Ce projet autofinancé permettra de passer de 735 (dont 20% de Français) à 900 élèves en 2030. Des travaux d’agrandissement sont en cours, à cet effet. Ils devraient être terminés au premier trimestre 2024.

L’établissement refuse actuellement 10 élèves par niveau en primaire, soit environ 50 par an par manque de place.

Le lycée François Mitterrand est le seul établissement français de Brasilia face à 7 établissements anglo-saxons. +d’images

Coopération éducative

Entretien avec le conseiller de coopération et d’action culturelle (COCAC), François Legué, à l’ambassade de France suivi d’un échange organisé par Hélène Ducret, avec les COCAC, attaché de coopération éducative (ACE) et attaché de coopération éducative pour le Français (ACPF) des Amériques présents à la conférence des professeurs de français.

Le réseau d’écoles françaises du Brésil va perdre un site avec la fermeture attendue de l’école primaire de Natal dans deux semaines.

Une mission de l’AEFE constituée de deux personnes du service SADRE va se rendre dans plusieurs villes comme Curitiba, Belo Horizonte, Fortaleza… pour évaluer l’opportunité d’ouvrir de nouvelles écoles.

Nous avons échangé sur l’objectif du président de la République de doubler le nombre d’élèves dans les écoles françaises à l’étranger.

J’ai recueilli leurs idées pour faire réussir le Pass Éducation langue française prévu à partir de 2024 par le ministre Olivier Becht. +d’images

AEFE : mon intervention lors de l’audition de la Cour de comptes (VIDEO)

A la demande de la commission des Finances du Sénat, la Cour des comptes a produit un rapport sur l’enseignement français à l’étranger. Intitulé « Insuffler une nouvelle dynamique », le document décrit un système à bout de souffle à la croisée des chemins.

La cour pointe un “modèle économique fragilisé”. Depuis l’arrivée de François Hollande à la Présidence de la République, l’Etat se désengage progressivement (-8,2 % depuis 2012).

Avec 1,8 milliards d’euros de frais de scolarité, le montant acquitté par les parents d’élèves représente près de 4 fois celui de l’Etat. La capacité contributive des familles atteint ses limites indique la Cour.

Cela n’a pas empêché le gouvernement socialiste de réduire les bourses durant le quinquennat. L’aide à la scolarité a baissé de 95,8M€ en 2012 à 89,5M€ en 2015 (-6,5%).

L’Etat aura versé 492M€ (403M€ pour l’AEFE et 89M€ pour les bourses) en 2015. Et pourtant le réseau AEFE n’accueille qu’un quart des enfants français vivant à l’étranger. Il ignore les autres.

Le 20 octobre, j’ai participé à l’audition de Jean-Philippe Vachia, président de la 4ème chambre de la Cour des comptes, par la commission des Finances du Sénat. J’ai salué l’excellent état des lieux réalisé par la Cour, ainsi que ses conclusions imparables.

J’ai toutefois regretté qu’aucun élu consulaire ou acteur économique du plan Ecole du Royaume-Uni n’ait été auditionné par la Cour, considérant l’exemplarité du travail accompli outre-Manche depuis 2006 (lire : Royaume-Uni : audit du plan Ecole – 22, 29 janvier & 4 février 2016)

J’ai rappelé que le réseau AEFE avait été imaginé pour servir notre commerce extérieur en offrant une continuité éducative aux enfants d’expatriés, contraints de passer d’un pays à l’autre.

Avant de savoir combien la France doit investir pour maintenir ou développer son réseau, il faut répondre à cette question primordiale : le réseau sert-il toujours l’objectif initial ? Si tel n’était plus le cas, quel objectif poursuivons-nous alors ? Est-ce un objectif chiffré ?

Il est impératif d’obtenir une réponse, faute de quoi il n’est pas possible de fixer le niveau pertinent des crédits publics nécessaires à l’enseignement français à l’étranger !


Lire aussi mon édito consacré à ce sujet : HebdoLettre n°69 du 25 oct. 2016

En circonscription en Irlande – Dublin / 17 octobre 2016

A l’invitation de Jean-Pierre Thebault, ambassadeur de France en Irlande, j’ai participé à la première réunion de concertation sur l’avenir de l’enseignement du français en Irlande.

L’expérience du succès du plan Ecole du Royaume-Uni et la proximité de ce territoire avec l’Irlande m’ont permis d’apporter une contribution à la réflexion.

Puis, grâce à Laurence Helaili, conseillère consulaire en Irlande, j’ai découvert les nouveaux atours de Alliance française et j’ai fait la rencontre de plusieurs entrepreneurs français, sachant que l’Irlande aimante ceux qui ont l’esprit d’entreprise.

Enseignement

pe2_dVers un plan Ecole Irlande

(A l’image) A côté de Jean-Pierre Thebault, ambassadeur de France en Irlande. Avec ma collègue Joëlle Garriaud-Maylam, nous avons eu le plaisir d’échanger avec Martial Fabre, président du board du Lycée français d’Irlande, Olivier Melennec, président des CCEF Irlande, Cliona McGowan, directrice de la Chambre de commerce franco-irlandaise, ainsi que des responsables du poste diplomatique.

A l’invitation de Jean-Pierre Thebault, ambassadeur de France en Irlande, j’ai participé à la première réunion de concertation sur l’avenir de l’enseignement du français en Irlande.

Notre ambassadeur a souligné l’importance de la francophonie en Irlande en rappelant les actions pour appuyer l’apprentissage du français dans l’ensemble du pays auprès des 967 écoles qui l’ont inscrit à leur programme et qui implique 3000 professeurs.

En effet, 60% des collégiens apprennent le français dans le secondaire, ce qui en fait la première langue étrangère devant l’allemand et l’espagnol.

Par ailleurs, en mars dernier, 30 d’événements culturels avaient été programmés pour célébrer la diversité de la francophonie dans toute l’Irlande.

Sur ce même thème, nous avons ensuite évoqué le développement des initiatives locales dans le cadre du programme Flam. Aujourd’hui, 6 écoles Flam familiarisent les jeunes enfants à la langue française dans un contexte ludique.

pe1(g. à d.) Les conseillers consulaires Marie-Hélène Poudevigne ; Laurence Helaili ; Henry Leperlier et Martial Fabre, pdt du board du Lycée français de Dublin

Puis, les discussions ont porté sur l’avenir du Lycée français d’Irlande (LFI) avec en ligne de mire son projet LFI 2020. Un cabinet conseil étudie actuellement les options de développement qui s’offrent à cet établissement.

Dans un précédent rapport, je vous avais présenté l’offre pédagogique de ce lycée qui accueille aujourd’hui 475 élèves de la maternelle à la terminale (lire : Déplacement en Irlande – Dublin / 7,8,9 septembre 2015)

Notre rencontre pourrait bien faire date si elle devait conduire à la création d’un plan Ecole pour l’Irlande, à l’image de celui du Royaume-Uni. Nous lui souhaitons en tous cas le même succès (lire : Audit du plan Ecole – 22, 29 janvier & 4 février 2016) !

A la fin de la réunion, j’ai senti à quel point chacun se trouvait satisfait de cette matinée de réflexion collective, organisée sur un mode participatif par notre ambassadeur.

Culture Française

af2_dAlliance française

Philippe Milloux, directeur de l’Alliance française de Dublin, m’a présenté sa médiathèque flambante neuve, après des travaux de réfection d’un montant de 180.000€.

Avec Laurence Helaili, conseillère consulaire en Irlande, j’ai découvert un espace fonctionnel qui permet passer en quelques instants de la médiathèque à une salle de cinéma ou une belle salle de conférence.

af3_dDublin est la troisième plus grande Alliance en Europe. Elle enregistre 6600 inscriptions par an et offre plus d’une centaine de manifestations culturelles.

L’institution est également fière d’abriter la plus grande bibliothèque francophone d’Irlande.

Entrepreneuriat

ent3L’atelier de costumes

Visite de l’atelier de confection de Denise Assas qui réalise des costumes pour le cinéma, le théâtre et les festivals d’opéra.

Installée à Dublin depuis plus de 30 ans, son grand talent ne lui donne pas de répit, d’autant que la fiscalité irlandaise est propice aux tournages de films.

Denise prépare actuellement les costumes d’un film dont les personnages principaux sont Mel Gibson et Sean Penn.

ent4L’agence de traduction

Rencontre épatante avec Jean-Bertrand de Villeneuve, directeur de Quid, une agence de traduction et d’interprétariat créée en 1977.

Quid est l’interlocuteur de choix d’un très grand nombre d’organismes gouvernementaux et de grandes entreprises.

Jean-Bertrand est un pilier de la communauté française d’Irlande. Ce fut l’occasion pour lui de m’éclairer sur les attentes et les inquiétudes de mes compatriotes.

J’ai ensuite rencontré la nouvelle génération d’entrepreneurs installée à Dublin.

ent2_dL’atelier de français

Caroline Arnoult a lancé « Rendez-vous français », tout juste deux semaines avant notre arrivée ! Elle recense déjà 15 clients désireux d’apprendre notre langue.

Située à Navan, à proximité de Dublin, cette entreprise propose une offre linguistique à destination des enfants, adolescents et adultes, du niveau débutant au niveau avancé, ainsi que des cours de préparation aux examens.

Outre les cours, Rendez-vous français va bientôt proposer des ateliers culturels et des soirées à thèmes : dégustation de vins, petits déjeuners français, soirées de jeux de société …

ent1L’agence immobilière

Quelle est la plus grande difficulté pour un nouvel arrivant à Dublin ? Trouver un logement. Pour relever ce défi, Matt, un Français a créé un site internet : Power Tiz.

Tatiana, la directrice de projet, nous a présenté cette plateforme qui aide à trouver chaussure à son pied, à tous les prix, en prenant en compte le besoin de garanties du propriétaire.

Ceux qui ont une propriété à vendre, louer ou partager peuvent passer une annonce gratuitement et venir étoffer un catalogue déjà bien dense. Les développeurs du site s’attachent à créer une expérience utilisateur particulière.

Le Baromètre 2019 / Expat Communication & CFE : Quel est l’impact de la mobilité internationale sur la vie et la carrière des expatriés ?

Ravi d’avoir revu Alix Carnot, directrice associée d’Expat Communication, qui a fait de l’aide aux expatriés un métier de pointe, mêlant à profit sa propre expérience et son talent à gérer diverses problématiques, notamment la valorisation de compétences.

Il y a deux ans, en juin 2018, j’avais assisté à la remise du prix Ponti Talenti Via, au palais Farnese, pour récompenser le travail de l’association Ponte Via qu’elle avait fondée à Rome afin d’aider les francophones à trouver un emploi (compte-rendu). A l’attention des candidats au départ, Alix a rédigé deux ouvrages de référence : « Chéri(e) on s’expatrie » et « L’essentiel de l’expatriation ».

Ce 16 juillet au Sénat, nous avons évoqué le formidable travail d’enquête qu’elle a réalisé par le biais d’Expat Communication, en association avec la Caisse des Français de l’Étranger, afin de cerner l’impact d’une expatriation sur les carrières au sein du couple et sur leur famille.

Pour établir ce “Baromètre 2019”, plus de 7600 réponses et 24000 verbatims ont été collectés, soit plus du double de la vague précédente en 2017.

On apprend que les deux principales raisons pour décider de vivre à l’étranger sont l’aventure humaine et culturelle (59 %) et la progression de la carrière pour l’expatrié ou son conjoint (54 %).

Les enfants seraient les grands gagnants de l’expatriation, selon l’enquête : 98 % des parents estiment que leurs enfants ont réussi à bien s’intégrer ! Une situation qui induit beaucoup d’effets bénéfiques comme l’ouverture d’esprit ou l’apprentissage d’une langue étrangère.

Côté face, si la carrière progresse pour 86 % des expatriés, le chiffre tombe à 35 % pour les conjoints, essentiellement des femmes… Et puis, ce n’est pas négligeable : 42 % des répondants éprouvent la nostalgie du pays, de la famille, des amis ; 28 % endurent la barrière de la langue.

A propos de difficultés, Alix illustre qu’environ 90 % des salariés expatriés sont restés en poste pendant la crise sanitaire. Dans le même temps, les départs de France se sont extrêmement ralentis, mais pas interrompus.

J’adresse mes plus vives félicitations à tous les acteurs de cette enquête et mes remerciements chaleureux à tous les contributeurs.

Pour recevoir le dossier complet (analyse de 100 pages, synthèse de 20 pages et 12 infographies), suivez ce LIEN.

Mon intervention sur le budget 2017 de l’action extérieure de l’État (Vidéo)

Le 29 novembre dernier, je suis intervenu lors de la discussion générale concernant le projet de loi de finances 2017, en particulier sur le budget de l’action extérieure de l’État (programmes 185 et 151).

J’ai évoqué la fuite en avant du gouvernement qui, au lieu faire évoluer la structure de pilotage de l’enseignement français à l’étranger, puise désormais dans le fonds de roulement des établissements en gestion directe du réseau de l’AEFE pour boucler son budget. Un réseau qui, soulignons-le, n’accueille qu’un quart des enfants français vivant à l’étranger. On ne s’étonne pas que de plus en plus d’enfants français ne parlent pas… français.

A l’occasion de cette discussion budgétaire, il m’a paru opportun de saluer l’action des personnels de nos ambassades et consulats qui travaillent avec les moyens du bord. Ils doivent souvent pallier l’obsolescence et la défaillance de leurs outils par des trésors de patience et de dévouement. J’ai adressé une mention particulière aux consuls honoraires, relais bénévoles de l’administration, dont l’abnégation dépasse parfois l’imagination.

Lire le texte de mon intervention

Voir la vidéo (5.47m) >>>

Soutien du Sénat à l’Ukraine

Le Sénat a adopté, ce 7 février, une proposition de résolution présentée par Claude Malhuret et plusieurs de ses collègues, exprimant le soutien du Sénat à l’Ukraine, condamnant la guerre d’agression menée par la Fédération de Russie et appelant au renforcement de l’aide fournie à l’Ukraine (par 324 voix pour et 16 voix contre).

Je suis intervenu au nom du groupe Union centriste en faveur de cette résolution.

https://youtu.be/w-xmh4IL9Ec

▶️ VERBATIM

Madame la Présidente,
Monsieur le Ministre,
Mes Chers Collègues,

Voilà près d’un an, la Fédération de Russie a décidé d’envahir l’Ukraine.

Mes premiers mots seront pour la population ukrainienne et sa résistance admirable face à la barbarie de l’envahisseur.

L’occasion nous est donnée avec cette résolution transpartisane du président Malhuret de réaffirmer le soutien du Sénat envers l’Ukraine, une semaine après avoir ovationné, ici, le Président de la Rada ukrainienne.

Anne de Kiev, reine des Francs, il y a près de 1000 ans, aurait toute sa place parmi les femmes illustres qui ornent le jardin du Luxembourg. En érigeant sa statue, le Sénat pourrait rappeler ainsi les liens indissolubles qui unissent l’Ukraine à la France.

Ce soutien à l’Ukraine, nous avions voulu l’apporter avec le président Malhuret en nous rendant à Kiev le 20 avril dernier, quelques jours après que les Russes soient chassés de ses environs.

A Irpin, Borodyanka, Butcha, ville martyre, où les Russes ont commis des massacres, nous avions découvert un cadre indescriptible de ruines, où même les statues avaient reçu une balle dans la tête.

À Butcha, avec des enfants, nous avions planté des arbres, pour rappeler que l’espérance, le bien et nos valeurs l’emporteront au final.

Ces enfants ukrainiens connaissent désormais les abris, la terreur des bombardements. Leur regard vide et triste me hante.

Je suis revenu d’Ukraine avec la conviction que tout doit être entrepris pour arrêter cette guerre.

En détruisant les infrastructures énergétiques de nombreuses villes, l’armée russe utilise l’hiver et le froid comme une arme pour faire céder la population.

Les frappes incessantes sur les immeubles, les hôpitaux ou encore les écoles et les crèches constituent une véritable stratégie de la terreur à l’encontre des Ukrainiens.

Nous déplorons des dizaines de milliers de civils morts ou blessés. La cruauté de M. Poutine peine à trouver ses limites.

Un crime impuni est un crime récompensé, selon la formule de Melhem Khalaf, un député libanais qui occupe son parlement depuis 20 jours aujourd’hui avec sa collègue Najat Saliba, afin d’exiger l’élection du président libanais prévue par la constitution.

Que prévoient le gouvernement et l’Union européenne pour que les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis par la Fédération de Russie soient jugés et leurs auteurs punis ?

Depuis un an, la France se tient aux côtés de l’Ukraine avec ses partenaires européens.

Dès le début du conflit, des trains de sanctions ont été décidés par l’UE à l’encontre de la Russie pour affaiblir sa base économique, la priver de technologies et de marchés critiques et réduire sa capacité à faire la guerre.

A ce jour, l’UE a décidé de neufs trains de sanctions, intégrant également la Biélorussie et l’Iran pour l’aide qu’ils apportent à la Russie, ce dont nous nous félicitons.

Fidèle à sa devise « unis dans la diversité », l’UE a démontré la volonté d’agir ensemble, pour relever les défis.

La Pologne a affirmé un rôle de leadership avec les États baltes et la Roumanie pour mobiliser l’Union européenne et ne pas tergiverser.

L’aide de l’UE, que ce soit en matière de protection civile par son soutien aux forces armées ukrainiennes a contribué à soutenir la résistance héroïque du peuple ukrainien face à son envahisseur. Soyons en fiers !

Nous pouvons également participer à la reconstruction économique ukrainienne en facilitant le retour des investisseurs. Il faudrait pour cela, M le ministre, changer la couleur rouge à l’ouest du pays de la carte Conseil aux voyageurs.

Pour accompagner l’Ukraine dans sa lutte pour sa liberté et la défense de nos valeurs, nous devons aller plus loin dans nos livraisons d’armes.

Le Président a annoncé vouloir aider à renforcer les systèmes antiaériens en Ukraine, pouvez-vous nous préciser si le sujet a été évoqué lors du sommet UE-Ukraine le 3 février dernier ?

Comme vous l’aurez compris, le groupe Union centriste votera pour cette résolution.

Je vous remercie.

En circonscription au Émirats arabes unis (2/2) – Dubaï (27 fév. 2020)

Entrepreneuriat

Chambre de commerce

La Chambre de commerce française aux Émirats est organisée en deux business clubs, celui de Dubaï se nomme le FBC, French business club (FBG, French business group à Abou Dhabi) et compte 450 membres.

Nous avons été accueillis avec Alain Thevenot, conseiller consulaire, par Agnès Lopes Cruz, directrice du FBC qui est supervisé par un comité exécutif de 12 membres. Lors de la visite, j’ai rencontré l’équipe permanente du FBC composée de 15 personnes.

Le département Services aux entreprises accompagne celles-ci dans leurs démarches d’implantation à Dubaï et dans les Émirats du Nord : prospection, création d’entreprise, domiciliation, location de bureaux, services RH, suivi commercial.

L’Exposition universelle 2020 à Dubaï offre une opportunité exceptionnelle pour le FBC.

J’ai été séduit par l’approche stratégique d’Agnès qui a complètement intégré les opportunités d’affaires offertes par Dubaï, non seulement à l’échelle locale, mais aussi dans la perspective de rebondir dans la région et vers l’Afrique.

Le FBC souhaite partager son expérience auprès du réseau mondial des CCIFI pour permettre à ses membres de prendre avantage de l’Exposition universelle qui durera 6 mois à partir d’octobre 2020.

J’ai fait de ce projet ma priorité d’action pour les Émirats. +d’images

Communauté française

Dubaï Accueil

Rencontre avec Nathalie Allain, présidente du French Social Club, membre du réseau FIAFE, qui a succédé à “Dubaï Accueil”, conformément à la législation de l’Émirat qui n’autorise pas les associations.

Le club compte 380 familles françaises membres. Il organise une activité quotidienne en semaine à l’intention des conjoints d’expatriés qui ne travaillent pas.

Les ateliers autour de la culture attirent, ce qui fait du club, le partenaire idéal pour contribuer au succès des conférences organisées par l’Alliance française.

Nathalie a partagé avec moi une vision très juste des limites du système d’enseignement français à l’étranger. Elle observe qu’il est construit pour conduire tous les élèves vers un baccalauréat suivi d’études supérieures.

Si les qualités de l’enfant l’orientent plutôt vers un enseignement professionnel, il faudra alors rentrer en France.

Cette vision restrictive de notre parcours éducatif fait dire à Nathalie que l’on ne peut avoir que des enfants « bons » à l’étranger.

Elle met ainsi le doigt sur la nécessité de repenser notre offre pour l’ouvrir à un enseignement professionnel court à l’étranger, destiné aux enfants développant des aptitudes manuelles et une créativité propres à certains métiers.

Ses réflexions pleines de bon sens permettent de comprendre pourquoi la réforme de l’enseignement professionnel en France est si importante. Nos efforts pour organiser les mondiaux des Métiers (Worldskills) à Lyon en 2023 ont été justement destinés à faire évoluer le regard des parents, comme celui des élèves, sur la formation courte qui offre aujourd’hui de fortes garanties d’obtenir un emploi pérenne et passionnant. +d’images

Enseignement

Lycée français international de l’AFLEC

Cinq ans après mon premier déplacement à Dubaï, durant lequel j’avais visité le lycée AEFE Georges Pompidou (compte rendu), j’ai souhaité découvrir le lycée français international de Dubaï du réseau AFLEC, Association franco-libanaise pour l’éducation et la culture) et opéré par la Mission laïque française (MLF).

Etienne Agostini, proviseur, et toute l’équipe de direction, m’ont accueilli en compagnie d’Alain Thevenot, conseiller consulaire, et Marie-Laure Charrier, notre consule générale adjointe à Dubaï.

Le lycée scolarise 2300 élèves issus de 48 nationalités, de la petite section à la terminale. Ils étudient dans un environnement multiculturel qui est porteur de valeurs. Bienveillance et bien-être sont au cœur du projet d’établissement. +d’images

Culture française

Alliance française

Accueilli par Virginie Demarne, directrice de la bibliothèque, je suis revenu à l’Alliance française avec Alain Thevenot, cinq ans après mon précédent passage (compte-rendu).

J’ai apprécié les nombreuses améliorations apportées, à commencer par le superbe auditorium équipé de confortables loges pour les artistes.

6000 élèves suivent les cours de français lors de chaque session et la médiathèque compte 600 abonnés.

L’objectif de l’Alliance française de Dubaï est d’ouvrir une 3ème antenne. Un projet de développement qui permet d’envisager le futur de notre Alliance avec confiance, d’autant que le pays qui a décidé de réintroduire l’apprentissage du français dans ses écoles publiques. +d’images

En circonscription à Madagascar (1/2) – Antananarivo (2-6 avril 2023)

Communauté française

Ambassade

Retour pour mon 4ème déplacement à Madagascar pour participer à la réunion régionale des Conseillers du commerce extérieur de l’Océan Indien.

J’ai retrouvé Arnaud Guillois, ambassadeur de France à Madagascar, après avoir eu l’opportunité de le connaître dans son précédent poste à Djibouti.

Nous avons débuté ma mission de cinq jours par une réunion de cadrage avec les chefs de service de l’ambassade, le consul général et le directeur de l’AFD.

Nous avons évoqué les aspects de notre relation bilatérale qui se révèle excellente dans de nombreux domaines, comme l’aide au développement, l’enseignement francophone ou la relation économique.

Je me suis réjoui d’observer que le représentant malgache à l’ONU avait voté, comme les démocraties, lors des deux derniers votes pour condamner l’agression russe contre l’Ukraine.

Ce pays est l’un des dix moins riches au monde. Avec 80 à 85% de l’économie qui est informelle, Madagascar est confronté à de vrais défis. Sa population, dont 50% de la population est âgée de moins de 15 ans, a triplé en trente ans. 82% des 30 millions de malgaches vivent avec moins de 2$ par jour, dont la principale préoccupation est de trouver de quoi se nourrir…

C’est dans un contexte économique et social préoccupant que les élections présidentielles se tiendront en novembre 2023. Selon les institutions, le Président de la République Andry Rajoelina devra démissionner deux mois avant le premier tour de l’élection, soit début septembre, s’il souhaite se représenter pour un second mandat, comme beaucoup d’observateurs s’y attendent.

Consulat

Jean-Louis Roth, consul général (à droite de l’image), a organisé une rencontre avec les chefs de service du consulat pour me permettre d’échanger sur leur activité.

Si le registre consulaire recense 16 800 français inscrits à Madagascar, l’équipe estime que leur nombre est plutôt situé entre 28 000 et 55 000, si on examine le nombre de CNI ou de passeport demandés.

Les élections 2022 ont mobilisé la totalité des effectifs du consulat, ce qui a entraîné 380 jours de récupération pour les 46 agents du poste.

Le ministère reconnait que le consulat de Madagascar affiche un déficit de 6 postes pour répondre à la demande. Et cela se paie en délai : En 2010, il fallait 3 à 6 semaines pour transcrire un acte. Il faut désormais compter de 3 à 6 mois.

Le service social voit passer les dossiers de 2 500 boursiers pour un budget de 6M euros. Le Centre médico social (CMS), financé par le MEAE, reçoit l’ensemble des personnes adressées par le service social.

Nous avons également longuement évoqué les lourdeurs administratives des certificats de nationalité française (CNF) qui pèsent sur le consulat.

Merci aux participants pour leur enthousiasme et la qualité de cet échange passionnant qui s’est terminé à… 0h15 !

Réception

Clap de fin de ce 4ème déplacement à Madagascar à l’occasion d’une réception organisée par Arnaud Guillois à la Résidence, en présence de représentants de notre communauté.

Parmi eux, Jean-Daniel Chaoui, conseiller des Français de l’étranger et Marie-Paule Fraslin, épouse de Jean-Hervé Fraslin, président du conseil consulaire, retenu en France dans le prolongement de la session de l’AFE.

Ce déplacement aura compté 25 séquences. Les échanges de la soirée ont porté sur les actions de mémoire et les initiatives à soutenir sur l’île.

J’ai rendu hommage au leadership de notre ambassadeur, à la qualité de notre équipe du consulat, à l’élan de l’enseignement français à l’étranger dans ce pays et au dynamisme des représentants du monde économique observé à Nosy-Be.

Merci à toutes et à tous pour leur formidable engagement en faveur de la relation bilatérale.

Diplomatie parlementaire

Premier ministre

Privilège de rencontrer pour la troisième fois le Premier ministre de Madagascar, Christian Ntsay, en compagnie de l’ambassadeur Arnaud Guillois et du premier conseiller.

Cela m’a permis de lui rappeler mes visites avec Véronique Voulant-Aneini, ambassadrice à Madagascar à l’époque, et de lui renouveler ma reconnaissance pour son intervention en 2018, qui avait mis un terme à la spirale d’assassinats et d’enlèvements de compatriotes.

Nous avons pu longuement échanger sur de nombreux sujets tant la relation est dense et ancienne entre nos deux pays.

Le Premier ministre a accueilli avec bienveillance le témoignage des compatriotes confrontés à des professionnels de la contestation infondée de propriété, car des Malgaches lui ont pointé ces mêmes difficultés. Il est apparu déterminé à garantir la sécurité juridique des investissements. +d’images

Sénat

Accompagné par notre ambassadeur Arnaud Guillois, j’ai été reçu au Sénat par les sénateurs MM Hugues Mahonjo, Tahana Andrianandrasana et Mino Seramila Avizara.

Nous avons évoqué la visite du président du Sénat malgache accompagné de trois de ses collègues, dont le doyen et le questeur, à Paris au palais du Luxembourg, parallèlement à notre rencontre. Le président Gérard Larcher leur a rendu hommage à la tribune en indiquant que le Sénat français entretient d’excellents rapports de confiance et d’amitié avec celui de Madagascar et souhaite les renforcer.

Nous avons échangé sur les initiatives de notre groupe d’amitié bilatéral, présidé par Nassimah Dindar, sénatrice de la Réunion, et souhaité le renforcement de la coopération décentralisée pour faire ruisseler dans tout le pays l’aide au développement apportée par la France.

Je remercie mes collègues pour la chaleur de leur accueil. +d’images

Diplomatie économique

AFD – Inauguration du parcours touristique

En compagnie d’Arnaud Guillois, ambassadeur, j’ai pris part à la cérémonie d’inauguration du parcours touristique de la Haute Ville, en présence du ministre de l’Aménagement du territoire et des Services fonciers, Pierre Holder Ramaholimasy, du maire de la capitale, Naina Andriantsitohaina et du chargé d’affaires de la délégation de l’Union européenne.

L’inauguration de ce parcours touristique, mis en place en partenariat avec l’Office régional du tourisme d’Antananarivo, s’inscrit dans le cadre du Projet Lalankely III de l’AFD, avec des financements de l’Union européenne.

Lalankely est un programme de désenclavement et d’assainissement des quartiers prioritaires de la commune urbaine Antananarivo, lancé en 2011.

Dans mon discours, j’ai rappelé le cadre de ma mission de contrôle de l’action de notre gouvernement qui me conduit à évaluer le résultat des projets financés par l’AFD. J’ai donc salué les résultats remarquables de l’AFD à Madagascar, représenté par Yves Guicquéro, directeur, qui met en œuvre notre devise de fraternité à l’étranger. J’ai félicité les autorités malgaches d’avoir mené ce projet, véritable réussite urbanistique qui sert le développement de Madagascar et améliore la qualité de vie des habitants.

Lors de la visite, j’ai pu constater les sourires des habitants qui profitaient des points d’eau et des lavoirs flambants neufs. Une partie des habitants nous a accompagné dans notre déambulation et une dame âgée m’a lancé un « merci » dans un large sourire en me voyant passer.

Dons, prêts, crédits délégués, l’AFD a apporté 400 millions d’euros à Madagascar dont 90 millions d’euros pour la seule année 2022. Dans son discours, l’ambassadeur a annoncé le lancement d’un projet Lalankely IV. +d’images

Enseignement

Réseau d’enseignement français

Échange avec les représentants d’écoles locales homologuées, organisé au LIFT (Lycée Français De Tananarive) par Nolwenn Bodo, conseillère adjointe de coopération et d’action culturelle, pour me permettre d’évaluer leurs besoins et leurs projets de développement.

J’ai retrouvé Jacky Radavidra et Sylvia Razafionivelo de l’École Clairefontaine, que j’avais visitée début 2017. Disposant déjà de 5 sites à Tananarive (1595 élèves) et un site à Fort Dauphin (385 élèves), un nouveau bâtiment a été construit pour un collège-lycée de 420 élèves.

L’école Bird est dirigée par une entreprise familiale représentée par Maher Andrianiaina. La croissance exceptionnelle de Bird a fait suite à l’acquisition par cette famille des parts des parents d’élèves qui rechignaient à hypothéquer leurs biens pour acheter un nouveau site pour l’école. Ouvert en 2020, ce second site a permis de passer de 450 (2016) à 1950 élèves (2023). Un troisième site est attendu pour 2024 avec un objectif de croissance de 800 nouveaux élèves.

Le College de France (Ratovona Harisoamampiandra) compte 1500 élèves sur 3 sites et a acquis un nouveau site qui lui permet d’envisager d’accueillir 250 élèves supplémentaires par an à partir de septembre 2023.

L’école Peter Pan (Bienvenue Randrenjatovo) – 822 élèves ; l’école de l’Alliance française (Lalaina Andriamanantsoa) – 699 élèves et l’école de la Francophonie (Yann Toudic) – 600 élèves faisaient également partie du tour de table.

Dominique Lantiez, proviseure du LIFT, a souligné l’importance et le bon fonctionnement de la charte entre les écoles pour ne pas se faire concurrence sur le recrutement des enseignants.

L’importance de l’Institut régional de formation (IRF) va se révéler crucial pour accompagner la formation des enseignements. Il m’a été recommandé de ne pas réserver cette formation aux écoles homologuées.

J’ai tenu compte du souci exprimé par certaines écoles qui subissent des pressions extérieures susceptibles de retarder leur développement. Je leur ai promis d’en informer le gouvernement malgache.

Lycée Français De Tananarive (LFT)

Retour au LFT, que j’avais visité début janvier 2017 (compte-rendu), en compagnie de Nolwenn Bodo, conseillère adjointe de coopération et d’action culturelle (compte-rendu)

Nous avons été accueillis par Dominique Lantiez, proviseure (au centre), qui m’a fait visiter l’établissement et apprécier les nombreuses améliorations apportées ces sept dernières années.

Le collège et le lycée, regroupés sur ce site d’Ambatobe, comptent 1550 élèves sur l’année en cours, tandis que les 4 autres sites accueillant des écoles primaires totalisent près de 1100 élèves.

À noter que le LFT propose également une section professionnelle du baccalauréat répartie en deux filières : STMG (Sciences et Technologies du Management et de la Gestion) et AGOrA (Assistance à la gestion des organisations et de leurs activités).

Cet établissement en gestion directe (EGD) de l’AEFE dispose également d’un internat, ouvert 7 jours sur 7, fréquenté par 170 à 190 lycéens venant de provinces éloignées.

Le LFT est également porteur de l’Institut régional de formation (IRF), créé au 1er janvier 2023, qui organise la formation des personnels enseignants et non enseignants de la zone Océan indien (Comores, Seychelles, Maurice et Madagascar). +d’images

Fraternité

Messe du Père Pedro

Pour mon premier dimanche à Madagascar, sur la colline de Manantenasoa, à une dizaine de kilomètres du centre-ville d’Antananarivo, j’ai assisté à la messe des Rameaux du père Pedro, aux côtés de Jean-Louis Roth, consul général.

En entrant dans l’église, quelques minutes avant l’office, j’ai frayé mon chemin au milieu d’une foule compacte, dans une atmosphère enthousiaste que je n’avais connue que dans une enceinte sportive ou pour un concert.

Une foule de 10 000 personnes était entassée dans un édifice à l’aspect sommaire pour assister à une messe comme nulle part ailleurs. Seule une grande croix dressée près du père Pedro rappelle que l’enceinte est sacrée.

En français ou en malgache pour être compris de tous, le père Pedro dit une messe, pareille à nulle autre, émaillée d’appels répétés à la paix ou de prières pour une justice sociale.

Comme dans un stade, l’assistance entoure le prêtre qui s’adresse de manière circulaire aux fidèles pour mieux les rassembler, dans une unité bienveillante, et transmettre sa foi. Les adultes comme les enfants, majoritairement présents, participent avec entrain à l’office, dont chaque séquence a sa chorégraphie. L’invitation au recueillement se fait sous l’air du film « Mission ».

À l’issue de la cérémonie, le père Pedro égrène le nom de personnalités et les nationalités présentes dans l’assistance pour les remercier de leur participation. Puis, il quitte l’enceinte en premier, en tendant les mains vers le ciel comme pour rendre grâce à Dieu de la joie partagée qu’il a provoquée.

J’ai alors regardé ma montre en réalisant que c’était surement la messe la plus longue que j’ai eue à suivre dans ma vie, mais assurément, c’est celle qui m’a parue la plus courte. Le consul m’a confié : « je n’ai pas vu l’heure passer ». Je lui ai alors répondu dans un sourire : « Non, vous n’avez pas vu les deux heures passer !». +d’images

Akamasoa, l’association du père Pedro

À l’issue de la messe des Rameaux, alors que je venais le saluer, le Père Pedro nous a invités à rester pour partager son déjeuner.

J’étais convié avec Jean-Louis Roth, consul général, Marie-Paule Fraslin et Philippe Durst, soutiens de l’association Akamasoa (« les bons amis » en malgache) et deux jeunes compatriotes, respectivement médecin et infirmière, venus trois semaines depuis la Réunion pour apporter leur concours bénévole à la population locale.

C’est un immense privilège de pouvoir échanger avec une telle personnalité qui a voué sa vie au service des plus démunis. Quand il est arrivé la première fois sur l’ile en 1970, Madagascar comptait 6 millions d’habitants, dont 30% de pauvres. La population a quintuplé pour atteindre plus de 30 millions de personnes en 2023, dont 83% sont pauvres se désespère le prêtre.

Autour de nous, des enfants partageaient notre repas. Tous souriants, venaient tour à tour chercher le réconfort de sa main posée sur leur tête comme celui d’un père que souvent ils ont perdu.

Je n’oublierai jamais cette petite fille que le Père Pedro avait trouvé, autrefois, bébé abandonné sur la décharge. Les cicatrices dessinées sur son visage, au sourire radieux, rappellent qu’il l’a sauvé des rats qui commençaient à la dévorer.

Il a rendu leur dignité aux plus défavorisés, des centaines de milliers de personnes, en leur permettant d’accéder à de la nourriture, un logement, un travail, une éducation.

Ses résultats exceptionnels lui ont valu d’être proposé à six reprises pour une nomination au Prix Nobel de la Paix.

Après l’avoir quitté, je lui ai adressé ce message : Mon Père, je vous remercie pour la joie et le bonheur que vous apportez à chaque instant autour de vous. Cette messe des Rameaux constitue pour moi un moment inoubliable. L’inoubliable est ce qu’il vous reste quand vous laissez tout derrière vous. C’est l’inoubliable qui vous porte alors pour prendre votre envol.
Fidèlement ! +d’images

Pour soutenir l’action du Père Pedro en France : https://perepedro.fr

Serge Betsen au Sénat, le 3ème ligne devenu pilier de la communauté française du Royaume-Uni

Serge Betsen, ancien capitaine du XV de France, n’est pas passé inaperçu lors de sa visite au Sénat, le 11 décembre. Il s’est prêté de bonne grâce à toutes les demandes de photos, avec un pic de sollicitations de la part du personnel du restaurant…

Olivier Cadic, Serge Betsen et Christophe Lekieffre, conseiller parlementaire

Salle des conférences du Sénat : Olivier Cadic, Serge Betsen, ancien capitaine du XV de France et Christophe Lekieffre, conseiller parlementaire

Serge a fini sa carrière professionnelle en jouant 4 ans aux Wasp de Londres. Devenu un pilier de notre communauté, j’ai le plaisir de croiser l’ancien troisième ligne de notre XV de France depuis de nombreuses années, lors d’événements organisés dans la capitale britannique.

Au déjeuner, nous avons abordé deux points sur lesquels j’aurai l’occasion de revenir.

En premier lieu, la coupe du monde de rugby des lycées français organisée par l’AEFE lors d’England 2015 ! Serge souhaite réunir à Londres une équipe de jeunes issus de nos établissements scolaires.

Puis, le développement de Serge Betsen Rugby, l’académie de rugby qu’il développe auprès des lycées français de Londres (CFBL, André Malraux…). Ce sont des after schools clubs destinés à populariser la pratique du rugby.

Notre champion a créé la Serge Betsen Academy en 2004. Conçu au départ comme un projet permettant de populariser le rugby auprès des jeunes défavorisés du Cameroun, l’académie utilise désormais l’enseignement de ce sport comme vecteur d’intégration sociale, d’accès à l’éducation et de suivi médical pour une centaine d’enfants défavorisés de Yaoundé et de ses environs.

Lors de notre rencontre, nous nous sommes découverts deux points communs. Nous avons débuté le rugby dans le même club à Clichy-la-Garenne, ma ville natale et nous avons un côté tranchant qui fait notre réputation. Serge est surnommé « La faucheuse » ou « le sécateur » grâce à ses plaquages (plaquages à un bras par jambe) par les journalistes sportifs, tandis que j’ai été baptisé « le coupeur de roses de jadis et de demain » par Marc Roche dans le Monde.

« Donner le meilleur de soi-même pour la réussite de l’’équipe et apprendre des autres pour innover et progresser » est le slogan de Serge. Pour en savoir plus sur ses initiatives, permettre à vos enfants de rejoindre les after schools clubs rugby de Londres, vous pouvez le contacter sur www.sergebetsen.net/contact.

En circonscription aux États-Unis – Atlanta (22-24 janv. 2017)

Je remercie Louis de Corail, notre consul général à Atlanta pour m’avoir assisté tout au long de ce déplacement. Il m’a permis de découvrir le National Center for Civil and Human Rights ouvert récemment qui rend hommage au mouvement américain des droits civiques, dans la ville même où est né Martin Luther King.

Capitale du sud-est des États-Unis, Atlanta a triplé sa population en 25 ans (2 à 6 millions) et dispose du 1er aéroport du monde avec un trafic de plus de 100 millions de passagers par an ! Cette ville où siègent Coca Cola et CNN est en plein boom économique.

Politique

État de Géorgie

(g. à d) Olivier Cadic : le Commissioner, Pat Wilson ; Louis de Corail, consul général.

Nommé en novembre 2016 par le gouverneur de l’État de Georgie, Pat Wilson dirige l’agence en charge de la création des emplois et des opportunités d’investissements.

En charge du commerce international, du tourisme, des arts, cinéma et musique, Pat a mis en avant les atouts et l’environnement économique de la Georgie qu’il juge très compétitifs.

Deux chiffres méritent d’être mis en exergue : la France est le 8ème investisseur dans la capitale de Géorgie. Ses entreprises y emploient plus de 10.000 personnes.

Municipalité d’Atlanta

Entretien avec Claire Angelle, directrice des Relations internationales de la mairie d’Atlanta.

Le 12 octobre dernier, Kasim Reed, maire d’Atlanta, a inauguré la 7ème édition de France-Atlanta, une programmation d’événements culturels et scientifiques. Un événement créé par notre consulat et le Georgia Institute of Technology.

Entrepreneuriat

Présence française

(g. à d.) Louis de Corail, consul général ; Olivier Cadic ; Iwan Streichenberger, pdt des CCEF ; Dominique Lemoine, conseiller consulaire ; Robert Blumel, Business France. Etait également présent David Aferiat, pdt de la chambre commerce franco-américaine d’Atlanta.

Emblème de notre présence, la chambre de commerce franco-américaine, forte de ses 150 membres, tire avantage d’être installée sur le même site que notre consulat et Business France.

Les entrepreneurs français d’Atlanta sont unanimes : si vous envisagez de vous implanter aux États-Unis, omettre d’étudier la destination d’Atlanta serait une erreur. Les Allemands, quant à eux, sont présents en force.

En effet, Atlanta est un pôle économique majeur. C’est la capitale de la cyber-sécurité et des procédés de paiement, on y trouve la Fintech Valley. La ville est un gigantesque centre de logistique (UPS, Fedex). Moins chère que Los Angeles, on y tourne plus de film qu’à Hollywood ! Précisons également que c’est le siège de Delta Airways, partenaire d’Air France.

Gravotech – réussite française

Visite de la société Gravotech, une PME française qui a son siège à Rieu-la-pape, près de Lyon.

Leader mondial dans les solutions de marquage, gravure et de découpe, la société compte près de 1000 collaborateurs, dont 155 à Atlanta.

Frédéric Lallemand, directeur de Gravotech pour l’Amérique du nord et l’Australie, m’a fait découvrir les différentes facettes de cette belle réussite française à l’international.

Asselin inc. – les artisans de l’Hermione

A la Résidence de France à Atlanta, j’ai eu le plaisir de rencontrer Alexis Boutrolle, directeur des opérations d’Asselin inc, Cette filiale de la PME, dirigée par François Asselin, également président de la CGPME, est présente à Atlanta depuis 20 ans.

Artisan spécialisé dans la charpente et la menuiserie haut de gamme, Asselin a acquis une forte notoriété aux États-Unis en construisant une réplique de l’Hermione, le navire emprunté par La Fayette !

Communauté française

Consulat général

Ouvert en 1989, le consulat de France à Atlanta est compétent pour six États du sud-est américain. Il administre ainsi plus de 7000 Français.

Présentation de l’équipe consulaire et réunion sur les actions du consulat général (communauté française, volet culturel, linguistique et scientifique). Notre consul a poursuivi l’évolution entamée en matière de diplomatie économique, notamment par le biais de divers événements et de rencontres régulières avec nos conseillers du commerce extérieur.

Réception à la Résidence

(g. à d.) Dominique Lemoine ; Olivier Cadic ; Elisabeth Marchal ; Michèle Olivères.

La réception de la communauté française d’Atlanta, organisée par le consul général Louis de Corail , fût l’occasion de retrouver le conseiller consulaire LR, Dominique Lemoine, personnalité engagée de longue date au service des entrepreneurs qui s’installent dans l’Etat de Géorgie.

Il était accompagné de sa colistière Elisabeth Marchal, également élue au conseil consulaire. Michèle Olivères, élue consulaire de gauche s’est jointe aux deux élus de droite pour faire l’unanimité sur les deux priorités des Français d’Atlanta : l’éducation et la fiscalité des non-résidents.

Enseignement

Atlanta International School

Visite de l’Atlanta international School, en compagnie du consul général et du directeur Serge Petitpre, suivi d’un entretien avec Kevin Glass, headmaster.

L’école homologuée par l’AEFE pour la partie primaire accueille 1200 élèves de la maternelle au baccalauréat. Les enfants choisissent l’une des trois filières bilingues proposées (anglais + français ou allemand ou espagnol). A partir de 2018, une filière bilingue anglais-mandarin ouvrira pour les maternelles.

Puisque l’école compte 97 nationalités différentes, il a également été mis en place des cours de soutien dans de très nombreuses langues, afin que les enfants puissent retrouver leur langue maternelle à l’école. La section française est complète !

Little Da Vinci School

(g. à d.) Thomas Tugulescu, attaché de coopération ; Soraya Rouchdi, directrice ; Olivier Cadic ; Louis de Corail

Visite de la Little Da Vinci School, maternelle bilingue, fondée et dirigée par Soraya Rouchdi.

Née en 2009, cette école homologuée accueille 102 élèves de la maternelle au CE2. En septembre prochain, l’école ouvrira un CM1-CM2.

L’objectif de Soraya est de poursuivre sa croissance pour couvrir à terme toute la scolarité jusqu’à la terminale. Elle souhaite allier la solidité académique et la créativité française à l’approche optimiste de la méthode américaine et son intérêt porté au développement personnel de l’enfant.

PLF2020 – Action Extérieure de l’État – FLAM – Vidéo (1:30)

Au cours des débats sur le projet de loi de finances, je défendu mon amendement (II-112) visant à transférer la gestion du budget du programme FLAM (français langue maternelle) de l’AEFE vers l’Institut Français.

En effet, c’est la vocation du réseau mondial d’Instituts français d’assurer l’apprentissage de la langue française, tandis que le rôle de l’Agence pour l’Enseignement français à l’étranger (AEFE) est de développer l’enseignement français.

De plus, le réseau des Instituts est bien plus développé et décentralisé que celui de l’AEFE. Il est donc en contact avec davantage de familles, dont beaucoup d’enfants français ne parlent pas notre langue.

Précisons bien que l’on ne “retire” rien à l’AEFE, car dans son budget figure déjà une enveloppe dédiée au programme FLAM.


Initié en 2001 par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE), le dispositif FLAM (Français LAngue Maternelle) vise à soutenir des associations qui proposent à des enfants français établis à l’étranger, dans un contexte extrascolaire, des activités permettant de la pratique du français. Ce sont les fameuses “petites écoles du samedi”.

https://youtu.be/v234VTgxvwc

En circonscription au Maroc – Tanger (19 au 21 mai 2017)

Je suis retourné à Tanger trois mois après mon dernier passage à la faveur de la célébration du centenaire de l’école Adrien Berchet.

En mars dernier, après avoir visité la zone franche où sont installées des entreprises de taille internationale, j’ai eu la conviction que Tanger serait bientôt à l’Afrique ce que Rotterdam ou Hambourg sont à l’Europe (rapport).

Cette fois, j’ai saisi l’occasion de visiter l’exceptionnelle usine Renault, en retrouvant sur place Pascal Capdevielle, conseiller consulaire UDI de Fès et Olivier Gattel, délégué régional de la CFCIM et délégué UDI Tanger.

Evénement

Gala du centenaire de l’Ecole Berchet

La fête a été exceptionnelle, ce 20 mai au soir. Et pour cause, on n’a pas tous les jours 100 ans !

Pour la circonstance, Rémy Cruz, directeur de l’école, arborait ses plus belles chaussures rouges. Son discours a célébré 100 ans de rayonnement français à travers cette école primaire qui donne aussi toute sa place à la culture marocaine. Adrien Berchet était le nom de l’un de ses instituteurs, aviateur héroïque, mort au combat pendant la Première guerre.

Cette joyeuses soirée m’a permis d’échanger avec des anciens élèves venus en nombre, comme les personnels et professionnels de cet établissement du réseau AEFE.

Entrepreneuriat

Usine Renault Tanger

L’usine Renault est implantée dans une zone franche de 300 hectares que l’on peut admirer en arrivant en avion. Il ne manque qu’un losange sur le toit…

(à l’image) Jean-François Gal, directeur de l’usine, m’a permis de visiter, en compagnie de Pascal Capdevielle, ce superbe outil industriel adapté à la gamme Dacia et prêt à répondre au décollage de l’Afrique.

Depuis la signature du protocole avec le Maroc, il aura tout juste fallu 10 ans à Renault pour atteindre le million de véhicules produits. Les 8000 employés (moyenne d’âge : 29 ans) fabriquent un véhicule chaque minute ! 95% des véhicules sont destinés à l’exportation dont 10-15% vers la France.

L’usine est “verte” affichant zéro émission carbone, puisqu’elle fonctionne avec 100% d’énergie éolienne et dispose d’une impressionnante chaudière biomasse.

La responsabilité sociale de l’entreprise se caractérise par deux objectifs : la lutte contre l’abandon scolaire des enfants vivant éloignés d’une école et la sécurité routière avec des outils pédagogiques adaptés aux enfants de 9-13 ans

Notons enfin que Renault a lancé à Tanger le premier institut de formation du Maroc aux métiers de l’automobile. 11.000 étudiants y ont déjà été formés. Un bac professionnel filière “Maintenance industrielle” a été créé.

Entrepreneurs français

Philippe Azoulay est le chef du restaurant ‘Le parcours des sens’, une maison renommée située au Kenzi Solazur Hotel. Son itinéraire international lui a permis d’élaborer une carte où la variété des mets est une invitation au voyage.

Nawal Sarehane est une architecte diplômée de l’Ecole d’architecture de Paris La Villette. Avec Olivier Richard, son mari également du métier, ils ont créé un atelier d’architecture et d’urbanisme. Après 10 ans de présence à Tanger, ils justifient d’une longue liste de clients et de 60 000 mètres carrés de bâtiments construits.

Enseignement

Ecole Adrien Berchet

Avant la soirée de gala qui a célébré le centenaire de l’école, j’ai eu le loisir de découvrir cette véritable institution à Tanger.

482 élèves fréquentent l’école Berchet, dont 110 inscrits à la maternelle.

L’enseignement bilingue est prodigué en français et en arabe.

Fait éloquent : l’école reçoit 5 fois plus de demandes que ce qu’elle peut offrir de places.

Lycée Regnault

Le lycée Regnault est lui aussi centenaire, puisqu’il a été fondé en 1913.

Les élèves viennent essentiellement et naturellement de l’école Berchet.

Ce superbe bâtiment du réseau Aefe scolarise 530 élèves, de la 6eme à la terminale, et affiche un taux de réussite au bac de 95%. Du reste, lors de mon passage, les élèves étaient en période d’examens pour décrocher leur sésame vers les études supérieures.

Statistiquement, deux tiers des élèves poursuivent leurs études en France.

Culture française

Institut français

La directrice des cours de l’Institut français de Tanger, Pascale Martin, m’a guidé à travers ses installations. 8000 élèves viennent y suivre des cours de français. Cette activité permet d’autofinancer l’Institut à hauteur de 80%. En termes de certification, on devait atteindre 600 DELF et 450 TCF en 2017.

Si la médiathèque a récemment été rafraichie avec habilité, le bâtiment vieillissant qui abrite les cours invite à quelques investissements pour retrouver son lustre d’antan.

Par ailleurs, Pascale compte 500 élèves en ateliers d’art plastique et, toujours pleine d’initiatives et de dynamisme, elle adapte actuellement des cours « Entreprises » pour les sociétés implantées en zone franche.

Je me suis également rendu sur l’autre site de l’IF en centre-ville, où se tenait une exposition photos dans la galerie Delacroix.

Communauté française

Diner-débat

J’ai assisté à un diner-débat centré sur la politique française, organisé par Pascal Capdevielle, conseiller consulaire UDI de Fès et Olivier Gattel, délégué UDI Tanger.

Pascal a répondu positivement à la main tendue par Emmanuel Macron auprès des élus du centre-droit pour faire réussir une majorité présidentielle et plurielle. Cette décision a été perçue positivement par nos compatriotes tangérois.

Médias

Le Journal de Tanger

Entretien privilégié avec Abdelhak Bakhat, directeur général du Journal de Tanger.

M. Bakhat fut maire de Tanger pendant 35 ans, à savoir 5 mandats consécutifs !

Une longévité au pouvoir qui lui a valu le surnom de “20th Century Fox” pour son sens tactique et une habilité dignes d’un renard…

Abdelhak Bakhat est évidemment un observateur assidu et un fin connaisseur de la politique française.

En circonscription en Turquie (1) – Istanbul (12-13 juin 2017)


200ème déplacement depuis le début de mon mandat, j’ai été accueilli à Istanbul par Bertrand Buchwalter, consul général. 

Je le remercie vivement d’avoir organisé ou facilité mes rencontres auprès des acteurs de notre communauté qui représente 10.000 inscrits sur le Registre, dont 70% de binationaux.

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Communauté française

Réunion Elus consulaires

(g. à d.) Bernard Burgarella et Florence Ogutgen, conseillers consulaires pour la Turquie ; Bertrand Buchwalter, consul général ; Olivier Cadic

Réunion de travail au consulat avec nos deux élus, Florence et Bertrand, qui jugent que les deux sujets prioritaires concernent la scolarité en français et la sécurité.

Il faut relever le défi de l’amélioration des infrastructures du lycée français Pierre-Loti, établissement du réseau AEFE. Défi toujours exposé, puis reporté. Quant à la sécurité, tout se résume au seul mot de terrorisme, menace omniprésente frappant à l’aveugle.

Réunion Services consulaires

La seconde réunion de travail au consulat a réuni les chefs de services autour du consul général.

Le poste d’Istanbul est l’un des plus importants en termes d’attribution de visas. En 2016, le consulat en a délivré 105.000 (sur les 116.000 demandés) !

Les demandes d’acquisition de la nationalité française sont en forte hausse. Sur les 400 actes de mariage délivrés chaque année, un tiers font l’objet d’entretiens d’évaluation.

Migrants

On estime que 3 millions de réfugiés syriens sont présents en Turquie, dont 700.000 installés à Istanbul et ses environs.

Suite à la fermeture de notre ambassade en Syrie, en 2012, la France a détaché un agent à Istanbul chargé de suivre au plus près les évolutions politiques de ce pays. Dans cette perspective, les Britanniques, eux, ont déployé une équipe de 20 personnes.

Palais de France

Le palais de France, où réside le consul général à Istanbul, s’inscrit dans une longue tradition, puisqu’il est situé sur l’emplacement même de la première ambassade de France voulue par… François Ier.

Héraut de Renaissance, le souverain tenait absolument à disposer d’un ambassadeur permanent auprès de Soliman le Magnifique.

Dîner de gala

A l’occasion de la rupture du jeûne, le palais de France a accueilli, le 13 juin, près de 300 convives de tous milieux, de toutes religions et non croyants, hommes d’affaires, étudiants, artistes ou journalistes.

Dans son discours, le consul général Bertrand Buchwalter a souligné sa fierté d’ouvrir les portes du palais pour la quatrième fois consécutive pour un moment de fraternité dans le contexte du Ramadan : « La France est un pays laïque. Mais la laïcité est parfois mal comprise. La laïcité n’est pas hostile aux religions. Bien au contraire, la laïcité définit un cadre pour le respect et la coexistence des religions et croyances », a-t-il énoncé.

Associations françaises

(g. à d.) Evelyne Luneau, Bertrand Buchwalter, Julide Yagar, Virginie Liang, Stéphanie Maillet, Florence Ogütgen, Olivier Cadic, Valérie Caglar

Déjeuner avec les associations françaises établies à Istanbul, organisé au palais de France par notre consul général, en présence de Florence Ogütgen, conseillère consulaire et de Virginie Liang, consule adjointe.

Evelyne Luneau représente l’Union française, la plus ancienne association française établie à Istanbul depuis plus d’un siècle. http://unionfrancaise-istanbul.org
Valérie Caglar préside La Passerelle, une association créée en 1995 pour représenter les couples binationaux. http://www.passerellefrancoturque.com/
Julide Yagar préside Trait d’union, association qui vise à représenter, rassembler et défendre les citoyens double nationaux franco-turcs vivant en Turquie et ayant grandi en France. www.facebook.com/francoturcsistanbul/
Stéphanie Maillet préside Istanbul Accueil, association francophone d’entraide qui organise des rencontres culturelles et des actions caritatives. http://istanbulaccueil.org/

Commerce extérieur

Entrepreneurs français

Diner au palais de France organisé par Bertrand Buchwalter, consul général, réunissant les représentants de la communauté économique française en Turquie.

En janvier 2014, François Hollande avait fixé un objectif de 20 milliards d’euros d’échanges commerciaux. Nous en sommes à 14 milliards, répartis de manière équilibrée avec 7 milliards de chaque côté.

Depuis 18 mois, les investissements français ont considérablement chuté et les visites de prospections d’entreprises françaises se font rares, au grand regret de Raphaël Esposito, directeur de la CCI France-Turquie.

Le secteur du tourisme est en difficulté. Les professionnels placent tous leurs espoirs dans le retour des Russes. Les professions règlementées comme les assurances sont également sous pression avec une limitation des prix pour plaire à la clientèle.

Mais le marché turc révèle également de belles opportunités. L’exemple de Renault le démontre. L’usine de Bursa, située à deux heures d’Istanbul, fête ses 50 ans et produit 350.000 véhicules par an, dont 80 % sont exportés.

Avec une croissance de 5% sur le dernier trimestre, les chiffres de la croissance turque ont agréablement surpris au regard du contexte général.

Enseignement

Lycée Pierre Loti

Visite du lycée Pierre Loti à Tarrabya, situé dans un superbe parc sur les rives du Bosphore.

L’établissement du réseau AEFE dirigé par Mme Dominique Cornil accueille sur ce site les classes allant du CM1 à la terminale. Pour le cursus allant de la maternelle jusqu’au CE2, l’école se trouve à proximité du palais de France dans le centre d’Istanbul.

Les constructions temporaires de Tarabya accueillant les élèves nécessitent d’être transformées. C’est une priorité partagée par tous.

En croissance continue ces dernières années, les effectifs de l’école sont restés stables à 1359 élèves suite à la tentative de coup d’État.

J’ai eu une rencontre avec les représentants des enseignants et un échange avec les enfants qui ont expérimenté cette année l’enseignement sans note. Ils n’ont pas paru convaincu de l’intérêt de la méthode…

Lycée de Galatasaray

Visite du lycée de Galatasaray en compagnie de Bertrand Buchwalter, consul général et de Caroline Lux.

Invité en France en 1867 par Napoléon III, le sultan Abdelaziz fut impressionné par le système d’éducation en place dans les lycées français. Il fut alors décidé de créer à Istanbul un lycée sur un schéma similaire, où les matières scientifiques seraient enseignées par des professeurs français et les autres matières en langue turque.

En 1968, pour le centenaire du lycée, le général de Gaulle adressa un discours aux enseignants et aux anciens du lycée. Dans la même salle de conférence, les présidents François Mitterrand et Turgut Ozal ont ratifié un accord de coopération en 1992 qui a permis de créer l’université de Galatasaray.

J’ai eu le plaisir de visiter cet établissement emblématique de la coopération éducative franco-turque qui a vu passer en son sein une grande partie de l’élite turque. En effet, ce lycée public accueille chaque année 150 nouveaux élèves, sélectionnés parmi les 500 premiers du concours des lycées sélectifs passé par 1.300.000 candidats.

Je remercie vivement Mme Meral Mercan, première proviseur féminine dans l’histoire de cet établissement, pour le temps qu’elle m’a consacré. A noter que 29 professeurs français enseignent dans ce lycée.

Depuis deux ans, les échanges d’élèves avec la France ont été interrompus par notre pays pour des raisons de sécurité. Il est temps de recréer ce lien essentiel sans attendre.

Lycée français Saint-Benoit

Reçu par Pierre Gentric, directeur, j’ai découvert cet établissement ouvert il y a… 235 ans.

J’étais accompagné dans cette visite du lycée français Saint Benoit par Aurélien Maillet, consul général adjoint.

Ce lieu accueille actuellement 920 élèves pour leur délivrer un enseignement bilingue franco-turc. Saint-Benoit est l’un des 6 établissements de la fédération des écoles françaises bilingues de Turquie, baptisé « les saints », qui compte 3835 élèves.

Bénéficiant du label FrancEducation, il scolarise essentiellement des enfants turcs reçus sur concours. Etablissement privé, ce type d’école ne bénéficie d’aucune aide publique française ou turque.

Bon signe, de plus en plus d’élèves demandent à faire leurs études supérieures en France. L’an dernier, ils étaient 33 sur 180 à avoir fait le choix de rejoindre notre pays à la sortie du lycée.

Culture française

Institut français

Visite de l’Institut français d’Istanbul en compagnie de son directeur, Matthieu Bardiaux.

L’enseignement du français représente près de 80% des recettes de l’Institut.

Afin d’éviter de longs déplacements aux élèves et augmenter le potentiel de clients, un accord vient d’être passé avec l’école St-Joseph pour y donner des cours de français le weekend.

Situé dans l’environnement immédiat du consulat, des dispositions conséquentes ont été entreprises pour sécuriser l’accès à l’Institut. La qualité de la programmation culturelle offerte et le cadre branché du café permettent de surmonter l’obstacle d’une accessibilité très contrôlée.

Compte-rendu de la Semaine des ambassadeurs – 28 août au 31 août 2017

La Semaine des ambassadeurs est un temps fort de notre vie diplomatique. Depuis 1993, le gouvernement réunit nos diplomates pour leur donner des orientations de travail. En retour, chacun peut profiter de leurs retours d’expérience puisque des sessions sont ouvertes au public.

A travers le programme de débats, on appréhende la diversité des leviers de l’action extérieure de notre pays : diplomatie économique, diplomatie culturelle, lutte contre le dérèglement climatique, politique de développement, gestion de crise…

L’édition 2017 s’est tenue sur le thème : “Renouveler notre action dans un monde de ruptures”. Deux ruptures doivent retenir notre attention, a prévenu Jean-Yves Le Drian : d’abord, le développement des crises internationales qui ont lieu à nos portes avec des effets directs (migrations, terrorisme) ; puis, la seconde rupture concerne l’organisation de l’économie mondiale. En cette matière “pour faire entendre sa voix et défendre ses intérêts, l’Europe doit encore intégrer une culture du rapport de forces qui lui a trop souvent fait défaut”, prône le chef de notre diplomatie.

Allocution du président de la République (29 août)

Dans son discours à l’Élysée, le Emmanuel Macron nous a ménagé une grande première : il viendra s’exprimer, début octobre, devant l’AFE, Assemblée des Français de l’étranger.

Le président a souligné toute l’importance de notre diplomatie économique. Celle-ci doit appeler nos ambassadeurs à aider nos PME à s’implanter dans chaque pays où ils représentent la France. Dans cet esprit, il présentera en 2018 un plan pour la promotion de la langue française, cette langue qui nous permet de nous rapprocher des pays d’Afrique qui doivent devenir nos grands partenaires. En matière de développement, le président a décidé d’investir 0,55% de notre revenu national pour l’aide publique au développement d’ici à 2022.

Le chef de l’État a rappelé que la lutte contre le terrorisme “islamiste” était la priorité de notre politique étrangère et que nos concitoyens vivant à l’étranger étaient en droit qu’on garantisse leur sécurité.

Palais de l’Élysée (29 août)

En attendant le discours du président de la République, une photo rare car réunissant 4 acteurs du “plan Ecole” du Royaume-Uni de 2007 à 2014 qui ont contribué à édifier deux nouveaux établissements secondaires à Londres : le CFBL et le lycée Winston Churchill.

(g. à d.) Bernard Emié, directeur de la DGSE et ambassadeur de France au Royaume-Uni de 2011 à 2014 ; Maurice Gourdault-Montagne, secrétaire général du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et ambassadeur de France au Royaume-Uni de 2007 à 2011 ; Arnaud Vaissié, président de la CCI France International et Olivier Cadic.

Réunion des représentants des FE (29 août)

Au Quai d’Orsay, à l’invitation du ministre Jean-Baptiste Lemoyne, j’ai eu le privilège d’introduire le débat sur le thème de la “modernisation des services consulaires” en proposant quelques pistes de travail qui servent toutes cette ambition : “Offrir un service public de qualité aux Français de l’étranger”, intitulé même de l’action n°1 du programme 151 du budget de l’action extérieure de l’État. Lire Lire l’article.

En résumé :

Piste 1 : supprimer toutes les démarches dont on peut se dispenser.
Piste 2 : constituer une cellule interministérielle (ministère de l’Intérieur et celui de Affaires étrangères) dans le but d’équiper les consuls honoraires d’outils de saisie d’empreintes biométriques.
Piste 3 : développer une stratégie de paiement à l’acte
Piste 4 : garantir un outil informatique fiable et fonctionnel dans chaque consulat ce qui nécessite que le MEAE prenne la main : budget identifié + un responsable en liaison avec le ministère de l’Intérieur
Piste 5 : déployer rapidement et obligatoirement un système qualité auprès de tous les consulats, en associant les élus consulaires et les consuls honoraires, afin de les certifier ISO d’ici 2020.

Atelier Fragilités et crises (30 août)

(g. à d.) Jean-Baptiste Lemoyne, ministre, Franck Bousquet (Banque mondiale) et Patrice Paoli (CDCS).

Le ministre Jean-Baptiste Lemoyne a animé l’atelier intitulé “Fragilités et crises”. Il a insisté sur la notion de pragmatisme lorsqu’il faut passer à l’action dans un monde instable, tout en plaidant pour une approche mieux coordonnée entre défenseurs de la paix et de la démocratie.

Le règlement de la crise terroriste dans la bande sahélienne est une priorité qui s’inscrit dans l’accompagnement de la croissance du continent africain. L’aide publique au développement doit se recouper avec les investissements privés pour faire de l’Afrique le nouvel atelier du monde. La prospérité est le plus sûr moyen de stopper le terrorisme et l’immigration illégale, tout en servant de relais de croissance à nos entreprises.

“La prévention est rentable”, nous a expliqué Franck Bousquet de la Banque mondiale parce que 1€ investi en prévention = 6€ économisés en gestion de conflits.

J’ai eu le plaisir de revoir Patrice Paoli, directeur du Centre de crise et de soutien (CDCS), qui m’a fait visiter son organisme en février dernier. “Le CDCS est l’urgentiste de la sécurité pour les Français de l’étranger en cas de crise, a caractérisé M. Paoli. Il agit ensuite pour la stabilisation afin d’aider à la sortie de crise. On développe une cartographie du risque en Afrique pour anticiper les crises.” Ce centre est la seule administration certifiée Iso9001 du MAEDI !

Intervention de Sigmar Gabriel (30 août)

Jean-Yves le Drian avait invité Sigmar Gabriel, ministre des Affaires étrangères d’Allemagne depuis janvier 2017, à venir échanger avec les ambassadeurs français dans le cadre de la Semaine des ambassadeurs 2017.

Auparavant, Sigmar Gabriel, membre du SPD, était ministre allemand de l’économie depuis 2013. Il nous a gratifié d’un discours enthousiasmant et lucide : “l’objectif initial de l’Union européenne était de créer la prospérité et la paix à l’intérieur de ses frontières. Mais être un acteur sur la scène internationale, ce rôle-là n’avait pas été prévu. Si nos enfants et nos petits-enfants veulent faire entendre leur voix dans le monde de demain, il faudra que ce soit une voix européenne et commune”.

Nous avons senti qu’une véritable diplomatie européenne était en train de naitre à Paris. Une nouvelle page de l’histoire de l’UE s’écrit certainement en ce moment.

Rencontre avec notre ambassadeur en Australie (30 août)

Ma rencontre avec Christophe Penot, ambassadeur de France en Australie nommé en juin dernier, n’avait rien de fortuit, puisqu’il m’a aidé à préparer mon prochain déplacement en circonscription Asie-Pacifique, notamment en Australie où je serai du 5 au 13 septembre. Je ferai successivement étape à Melbourne, Sydney et Canberra pour rencontrer notre communauté à travers ses acteurs économiques, associatifs, scolaires ou culturels.

Nos relations bilatérales avec l’Australie sont excellentes. Lors de la Semaine des ambassadeur, Jean-Yves Le Drian a illustré les liens “créateurs de partenariats dynamiques” par le cas de l’Inde et de l’Australie. A l’époque ministre de la Défense, il s’était personnellement investi pour que la DCNS remporte, en avril 2016, le marché australien de 12 sous-marins océaniques, qualifié de “contrat du siècle”.

Le Premier ministre à la Station F (31 août)

Pour la première fois, la Semaine des ambassadeurs a organisé une séance de travail en dehors du ministère, à la Station F en l’occurrence, plus grand campus de startups au monde.

J’ai assisté au discours d’Edouard Philippe qui, au sein de cette immense pépinière, a requis que nos entreprises devaient faire mieux à l’export. “Il y a deux fois moins d’entreprises exportatrices en France qu’en Italie”, s’est alarmé le Premier ministre rappelant que les résultats du commerce extérieur étaient de moins en moins bons.

Estimant que notre dispositif de soutien à l’export n’a pas “encore trouvé son point d’équilibre”, le chef du gouvernement souhaite “repenser le schéma général qui doit être opérationnel d’ici la fin de l’année”. C’est une mission qu’il a confiée au ministre du MEAE Jean-Yves Le Drian avec le soutien de ses collègues Jean-Baptiste Lemoyne et Bruno Lemaire.

Dans cet esprit, l’État “s’assurera de la parfaite coordination des services sous l’autorité de l’ambassadeur, dont le rôle économique sera conforté”.

Le chef du gouvernement a enfin ajouté qu’il souhaitait lancer une “réflexion sur la simplification et le renforcement de nos financement à l’export”, tout en concluant qu’il fallait “diffuser davantage un réflexe international dans les administrations”.

En circonscription aux États-Unis (2/2) – Boston (16-17 juillet 2019)

Merci à Arnaud Mentre, consul général, qui m’a accueilli à la Résidence durant ce premier séjour à Boston depuis le début de mon mandat et qui m’a organisé un programme de rencontres très inspirant.

Très heureux aussi d’avoir fait la connaissance de Sandrine Hulot, conseillère consulaire, afin de parler des attentes de la communauté française dans sa circonscription.

Son parcours professionnel dans le domaine de la recherche médicale est passionnant et révélateur de l’attractivité du Massachusetts pour les chercheurs français.

Cybersécurité

Boston University

Deux rencontres très inspirantes pour parler de cybersécurité avec des experts universitaires du Massachusetts.

Tout d’abord, visite du “Center for Reliable Information Systems & Cyber Security” de la Boston University.

Accompagné de notre consul Arnaud Mentré et de Michael Vallée, chargé de mission universitaire, nous avons été reçus par Mayank Varia (co-directeur du centre), Azer Bestavros (directeur du Institute for Computing and Computational Science), Andrew Sellars (directeur du Technology Law Clinic), Harold Abelson et David Starobinski, tous deux professeurs.

Nous avons cerné les difficultés qui existaient lorsqu’on voulait faire cohabiter la loi et la technologie dans le droit américain.

Gros point d’achoppement : à qui appartiennent les données ?

Lorsqu’une personne commande un livre sur Amazon, ses données appartiennent-elles à Amazon, à l’éditeur, à l’auteur, ou bien au lecteur ?! Sur le plan du droit, rien n’est évident.

De la même manière, comment répondre aux exigences du gouvernement américain lorsqu’il demande accès aux emails gérés par les sociétés américaines… quelle que soit leur localisation dans le monde ? Peuvent-elles décrypter les mails pour le compte des services américains ?

Aujourd’hui, nous n’avons pas de procédé pour garantir la sécurité informatique, comme nous en avons établi pour assurer la sécurité aérienne.

La technologie évolue si vite que nous peinons à créer un droit adapté et efficace, sans qu’il ne soit un frein au progrès technique.

MIT, Harvard

Dans un second temps, notre consul général a organisé un dîner à la Résidence en présence d’Anne Puech, attachée scientifique et Adrien Abecassis, diplomate, avec des spécialistes en cyber-sécurité :

Hal Abelson, professeur d’informatique au MIT, directeur du Free Software Foundation ; James Waldo, professeur de Technology Policy à la Harvard Kennedy School et Chief Technology Officer de Harvard.

Le PII (Personal Identification Information) a fait partie des sujets dont nous avons largement débattu.

Même rendues anonymes, les données collectées à caractère personnel doivent être protégées. Des chercheurs du MIT ont en effet montré que les techniques d’anonymisation pouvaient être mises en doute.

En guise de démonstration, ils ont recoupé des données médicales anonymisées (hospitalisations, consultations médicales…) des employés de l’État du Massachusetts avec les listes électorales. En connaissant le code postal, le sexe et la date de naissance, ils ont pu ré-identifier 85% de la base, dont des données personnelles du gouverneur de l’État !

Une autre étude émanant du MIT a fait valoir que quatre points géolocalisés étaient suffisants pour identifier 95 % des individus dans une base de données téléphoniques de 1,5 million de personnes.

Mes interlocuteurs ont souligné l’importance de se préoccuper des dommages à réclamer si l’on est victime d’une mauvaise utilisation de ses données. Si chaque personne demandait réparation suite à la mauvaise utilisation d’informations présentes dans les bases de données Google ou les réseaux sociaux, les GAFA seraient exposés à des poursuites astronomiques. Un lobby intense est à l’œuvre pour éviter que de telles procédures judiciaires puissent être engagées.

Les deux professeurs ont un regard sévère sur l’action des parlementaires américains en matière de technologie : « Soit ils ne font rien, soit ils sur-réagissent ! »

Leurs commentaires démontrent que légiférer sur de nouvelles pratiques offertes par la technologie sans entraver le progrès constitue un art mal maîtrisé.

En matière de cybersécurité, nous avons aussi échangé sur l’importance de définir clairement les éléments constitutifs d’une cyber agression émanant d’un pays étranger, afin que les pays victimes puissent engager des réactions proportionnées.

Entrepreneuriat

FACCNE

Visite de la French American Chambre of Commerce of New England (FACCNE).

J’ai eu le plaisir de m’entretenir avec les responsables de la Chambre : Ludivine Wolczik, DG ; France Crespin, dir. développement ; Manon Debuire, Membership Management, ainsi qu’avec les membres du Board : Patrick Bian, président, (Watts Water Technology) ; Jean Schunemann ; Laure Berliner (FABS) ; Philippe Sauvage (Sanofi).

La FACCNE fêtera ses 35 ans en 2020. Elle compte plus de 400 membres. L’équipe de 5 personnes dirigée par Ludivine Wolczik réalise plus de 40 événements par an afin de générer un networking efficace et accroître la visibilité des entrepreneurs français de la Nouvelle Angleterre.

Nos discussions m’ont permis de mesurer l’influence de nos entreprises dans le nord-est des États-Unis.

Sanofi est le 1er employeur de la Pharma industrie au Massachusetts avec 5000 employés. Biotech, Cleantech, Medtech… le Massachusetts est un état qui compte autant de VC que la France.

La force des liens entre les universités américaines et le monde du venture capital (VC) créent les conditions d’un développement optimal des start-ups.

Entrepreneurs français

A la Résidence de France, notre consul général avait réuni une dizaine d’entrepreneurs français autour d’un café afin que je puisse m’imprégner du climat des affaires et identifier quelques pistes pour favoriser nos échanges commerciaux.

Dans un esprit d’amélioration continue, les participants à la réunion ont suggéré que des efforts soient portés sur les points suivants : l’intéressement fiscal des investisseurs en France ; l’accueil de l’aéroport à Paris ; restaurer une image positive de la France suite à l’épisode des gilets jaunes catastrophique pour le tourisme d’affaires ; simplifier l’investissement des VC, réduire l’omniprésence de la BPI ; améliorer les voyages d’exploration pour que nos PME n’abordent pas le marché américain comme elles procèdent en France ; professionnaliser la présentation des universités françaises pour attirer les meilleurs lycéens…

La liste des suggestions est longue et rappelle aussi l’importance de cultiver la confiance en soi chez les élèves dans le système éducatif français, afin de leur permettre de gagner en assurance.

Merci aux entrepreneurs français de Boston pour avoir partagé leurs regards et leur expérience, afin de nourrir mes réflexions et mes propositions : Patrick Bian, pdt CCI, Watts Water Technology ; Catherine Chaulet, pdte Global DMC Partners ; Anne Miller, dir. Corporate Affairs, Keolis North America ; Jean-Marc Pandraud, pdt Clean Membranes Inc.; Jean Manuel Sobarzo, fondateur et Pdg Lexington Biomedical ; Frederic Vieil, pdt Hexagone Boston ; Bernard Malfroy-Camine, fondateur MindSet Rx ; Steven Eichel, avocat d’entreprises ; Michael Audrainn, dir. du bureau de Boston de la Banque Transatlantique ; Anne-Lize Truntzer, expert-comptable Jade Fiducial ; Géraldine Guillermin, fondatrice de Education & Conseil

Communauté française

Consulat

Au consulat de Boston, Arnaud Mentre gère une équipe de 6 personnes, au service de 9311 compatriotes inscrits  au Registre.

Environ 90% des résidents de cette circonscription habitent à moins de 2 heures du consulat qui offre donc un service de proximité très apprécié. Sur place, un millier de passeports et 500 cartes nationales d’identité sont délivrés chaque année.

A la faveur du 14 juillet, nous avons évoqué les multiples événements propres à renforcer notre relation bilatérale, comme de la décoration de trois vétérans du D Day en Normandie.

Afin de financer ces festivités, 80.000$ ont été levés auprès des sponsors.

Notre consul général organise trois événements par semaine à la Résidence (à l’image). Il prépare notamment un forum transatlantique inter-universités pour l’égalité entre les femmes et les hommes qui aura lieu le 25 septembre. Cette initiative réunira des administrateurs et des professeurs de huit grandes universités et écoles :
– Pour Boston : MIT, Harvard University, Northeastern University et Brown University.
– Pour la France : Sciences Po, Université de Paris-Saclay, PSL, École Polytechnique.

En effet, il y a encore du chemin à faire dans ce domaine. Par exemple des études révèlent que s’il apparait légitime pour un jeune diplômé masculin de parler salaire lors de son entretien d’embauche, la même requête venant d’une jeune diplômée féminine pouvait être perçue défavorablement par un recruteur.

Le forum permettra de faire une approche contextuelle comparée, de travailler conjointement sur les normes et les standards internationaux. + d’images

Enseignement français

EFGB

Accueilli par Claudia Collin, directrice des admissions de l’école dirigée par Hervé Seux, j’ai visité le site de Cambridge de l’EFGB qui compte au total 9 sites.

L’Éducation Française Greater Boston, EFGB, a été homologuée pour la rentrée de septembre. Elle accueille une centaine d’élèves de la Petite section au CE1 sur les sites Cambridge et Watertown. Un 3ème site est envisagé à mi-chemin de ces deux sites pour accueillir le primaire.

L’EFGB a démarré son aventure avec des petites écoles FLAM réparties sur 9 sites dans les alentours de Boston. Son activité “Français Langue Maternelle” fédère 200 élèves par semaine depuis 2008.

A noter que l’école a été obligée d’ouvrir un niveau “apprenti bilingue” pour les enfants français qui ne parlent pour ainsi dire pas français.

Tous mes vœux de réussite accompagnent cette nouvelle école du réseau. + d’images

Culture française

Alliance française

Visite du Centre culturel français et de l’Alliance française de Boston en compagnie de Noah Ouellette, chargé de mission à l’ambassade.

Le Centre culturel français est une structure américaine indépendante, à l’image de la structure FIAF que j’ai visité précédemment à New-York.

Les États-Unis comptent 114 Alliance françaises !

Celle de Boston accueille 2300 membres pour un budget de fonctionnement de 2,7M$. Ces membres se divisent entre Français expatriés (30%) et Américains (70%).

Les cours de français sont suivis par 1200 étudiants.

Il est possible de suivre des cours de français dès l’âge d’un an, pour la catégorie des Poussins. La structure accueille également des «Summer Camps» en langue française. Pour l’anecdote, les enfants adorent apprendre à cuisiner en français !

Créé en 1945 en s’appuyant sur un fonds de 500 livres, l’Alliance Française de Boston dispose aujourd’hui de 32000 livres, ce qui représente la plus grande bibliothèque française des États-Unis après celle du FIAF à Ne.w York

La bibliothécaire a eu l’idée de mettre des mots-magnets sur les armoire pour que les visiteurs puissent composer librement des phrases… Voilà une manière originale de s’approprier notre langue et de s’essayer à la poésie.

Merci à Barbara Bouquegneau, directrice exécutive, et Elisabeth Karnoub, directrice des cours, (à l’image) pour leur formidable accueil. + d’images

En Bref – 28 août au 03 sept. 2017

Madagascar : sécurité des Franco-malgaches d’origine indienne (29 août)

Suite à mon déplacement à Antananarivo en janvier dernier, Véronique Perdigon, est venue à Paris pour m’alerter sur l’aggravation du phénomène de grand banditisme dont sont victimes, à Madagascar, des citoyens Français.

Les ressortissants franco-malgaches d’origine indienne, au nombre de 7000 personnes, constituent une cible de prédilection pour les malfrats du fait de leur prospérité, fruit de leur enracinement sur plusieurs générations. Lire l’article.

Semaine des ambassadeurs : allocution du président de la République (29 août)

L’édition 2017 de la Semaine des ambassadeurs s’est tenue sur le thème : « Renouveler notre action dans un monde de ruptures ».

Dans son discours à l’Élysée, Emmanuel Macron nous a ménagé une grande première : il viendra s’exprimer, début octobre, devant l’AFE, Assemblée des Français de l’étranger. Le président a souligné toute l’importance de notre diplomatie économique. Lire le compte-rendu.

France-Slovaquie : développement du commerce bilatéral (29 août)

Martina Malakova est la dynamique présidente de la CCI Franco-slovaque créée en 1994, mais héritière la CCI Franco-tchécoslovaque dont les origines remontent à 1915 ! L’association compte 135 membres.

Elle est venue m’exposer son projet d’organiser à Paris, en novembre prochain, une journée entreprises France-Slovaquie. Le but est d’approfondir notre coopération bilatérale à travers des partenariats et des investissements croisés, tout comme de chercher des synergies en matière d’innovation. Je l’ai assurée de mon soutien, notamment pour accueillir les entrepreneurs au palais du Luxembourg.

Semaine des ambassadeurs : réunion des représentants des Français de l’étranger (29 août)

Au Quai d’Orsay, à l’invitation du ministre Jean-Baptiste Lemoyne, j’ai eu le privilège d’introduire le débat sur le thème de la “modernisation des services consulaires” en proposant cinq pistes de travail qui servent toutes cette ambition : “Offrir un service public de qualité aux Français de l’étranger”, intitulé même de l’action n°1 du programme 151 du budget de l’action extérieure de l’État. Lire le compte-rendu et l’édito de mon hebdolettre n°90.

Semaine des ambassadeurs : travaux (30 août)

Atelier “Fragilités et crises” : le ministre Jean-Baptiste Lemoyne a animé cet atelier en insistant sur la notion de pragmatisme lorsqu’il faut passer à l’action dans un monde instable. Franck Bousquet, de la Banque mondiale, nous a démontré que la prévention était “rentable”, tandis que Patrice Paoli a décrit la mission du Centre de crise et de soutien (CDCS), “urgentiste de la sécurité pour les Français de l’étranger en cas de crise”, caractérise son directeur. En savoir plus.

Sigmar Gabriel, ministre des Affaires étrangères d’Allemagne avec un discours pro-européen et lucide : « l’objectif initial de l’Union européenne était de créer la prospérité et la paix à l’intérieur de ses frontières. Mais être un acteur sur la scène internationale, ce rôle-là n’avait pas été prévu. Si nos enfants et nos petits-enfants veulent faire entendre leur voix dans le monde de demain, il faudra que ce soit une voix européenne et commune ». En savoir plus.

Rencontre avec notre ambassadeur en Australie : ma rencontre avec Christophe Penot, ambassadeur de France en Australie nommé en juin dernier, m’a permis d’affiner la préparation de mon prochain déplacement en circonscription Asie-Pacifique, notamment en Australie (5-13 septembre). Nos relations bilatérales avec l’Australie sont excellentes, comme l’a rappelé notre ministre, Jean-Yves Le Drian, lors de la Semaine des ambassadeur. En savoir plus.

Brésil : la question scolaire à São Paulo (30 août)

Conseiller consulaire à São Paulo, ville où il est également vice-président de l’UFE et délégué UDI, François Cessieux m’a entretenu d’un problème qui se profile gravement à São Paulo : le manque de places disponibles dans le réseau d’enseignement français, autant pour les élèves français que brésiliens.

Christophe Nerrand, nouveau proviseur du lycée Pasteur de São Paulo que j’avais rencontré à Oslo, en sept. 2015, lorsqu’il dirigeait le lycée français René Cassin (compte-rendu) lui a parlé du plan Ecole du Royaume-Uni. François veut adapter à São Paulo le mécanisme de ce plan, véritable big bang qui a permis de créer plus de 2000 places en 8 ans à Londres.

Semaine des ambassadeurs : le Premier ministre à la Station F (31 août)

J’ai assisté au discours d’Edouard Philippe qui a requis que nos entreprises devaient faire mieux à l’export. « Il y a deux fois moins d’entreprises exportatrices en France qu’en Italie », s’est-il alarmé, encadré de ses ministres Jean-Yves Le Drian et Jean-Baptiste Lemoyne.

Pour favoriser notre commerce extérieur, l’État « s’assurera de la parfaite coordination des services sous l’autorité de l’ambassadeur, dont le rôle économique sera conforté », a défendu le Premier ministre. En savoir plus.

Déplacement à Singapour (1er septembre)

Mon passage de 4 jours à Singapour constitue mon 208ème   déplacement et le 60ème pays traversé depuis le début de mon mandat. Lire le billet.

Après Singapour, mon programme me conduira en Australie (Melbourne / Sydney/ Canberra), Nouvelle-Zélande (Wellington / Auckland) et Chine (Hong Kong / Canton).

En circonscription en Australie (3) – Canberra (12 au 13 sept. 2017)

Mon premier séjour en Australie d’une durée de sept jours a débuté à Melbourne en compagnie de Julie Duhaut-Bedos et s’est achevé à Canberra, toujours en sa présence.

Je suis sincèrement reconnaissant à la Première conseillère de l’ambassade de France d’avoir pris part à de nombreux rendez-vous, parmi les 33 événements organisés pour mon déplacement. Ses éclairages sur la politique australienne m’ont été très précieux.

Je remercie également Christophe Penot, notre ambassadeur de France en Australie, qui a inspiré et favorisé ce déplacement.

Politique

Sénat australien

Rencontre avec Ian Macdonald, membre du Sénat. Il est aussi le représentant de l’État du Queensland pour le parti libéral et le président du groupe d’amitié sénatorial Australie-France. Je fais partie du groupe d’amitié équivalent au Sénat français.

Nous avons échangé principalement sur les évolutions politiques en France depuis la victoire d’Emmanuel Macron. Ian Macdonald s’est montré aussi très intéressé par l’évolution de la situation des Européens au Royaume-Uni, suite au Brexit.

Enseignement

Lycée franco-australien

Accueillis par la principale Kerrie Blain et le proviseur David Binan, nous avons visité avec Bertrand Pous, conseiller de coopération et d’action culturelle, Telopea Park School, un établissement public binational.

Homologué partenaire de l’AEFE, l’établissement scolarise 770 élèves de la grande section de maternelle à la terminale. Il dispose d’une équipe pédagogique et administrative de 31 personnes pour la partie française.

Ce programme français en place au sein d’un établissement public australien, constitue l’exemple le plus abouti en matière de coopération éducative dans le pays.

Il faudrait pouvoir créer davantage de places, car la demande est forte. Pour y parvenir, un nouveau bâtiment devra être construit. Il nécessitera la création d’une fondation pour le financer.

Ecole maternelle franco-australienne

Fondée en 1969, la French Australian Pre-School (FAPS) est un établissement privé homologué partenaire de l’AEFE.

Elle dénombre 128 élèves de 3 à 5 ans, répartis en 5 classes entre les petites et moyennes sections. Son sort est lié à celui l’école de Telopea Park School qui accueille, elle, les enfants à partir de la grande section de maternelle. Si Telopea pouvait accueillir plus d’enfants, alors la FAPS pourrait doubler sa capacité d’accueil. En effet, chaque année, elle doit refuser plus de 50 élèves.

La directrice Véronique Danjou m’a confié que l’école maternelle lève actuellement des fonds pour améliorer ses infrastructures. Les donateurs verront leur nom gravé sur une brique et seront ainsi mis à l’honneur dans l’entrée.

Culture française

Alliance française de Canberra

Toujours accompagné de Bertrand Pous, Cocac, j’ai fait la rencontre de Patrice Gilles, directeur de l’AF Canberra et représentant de la fondation Alliance française en Australie.

Fondée en 1943, l’Alliance de Canberra enregistre 2000 inscriptions annuelles à ses cours qui sont fréquentés à 70% par des femmes !

L’an dernier, 40 événements culturels organisés dans la capitale fédérale ont attiré 20.000 spectateurs.

La 28eme édition du « Alliance Française French Film Festival », projet phare du réseau, a battu un nouveau record en 2017 avec une progression dans toutes les villes capitales et plus de 175.000 spectateurs au final. Il s’agit du festival français du film le plus important après celui de Cannes !

En parallèle, un “Festival du Film classique” est né en septembre 2016, une manière de garder la dynamique tout au long de l’année. Une rétrospective Belmondo a été programmé en 2017.

Réseau australien des AF

Le réseau australien des Alliances françaises est constitué des AF capitales d’une part – Sydney, Melbourne, Canberra, Brisbane, Adelaïde et Perth – et des Alliances françaises régionales d’autre part, au nombre de 24, réparties dans 5 états – Nouvelle Galles du Sud, Queensland, Victoria, Territoire du Nord, Tasmanie.

Si les Alliances capitales sont des structures linguistiques et culturelles professionnalisées, propres à porter les objectifs de l’ambassade, les Alliances régionales sont, elles, directement pilotées par leurs comités et ne comportent pas ou peu de personnel professionnel, hormis leurs enseignants. Elles constituent néanmoins des relais efficaces du rayonnement de l’AF et, au-delà, de la France.

Culture australienne

National Gallery

Je suis reconnaissant au Dr Gérard Vaughan, directeur de la National Gallery of Australia, de m’avoir accordé une visite privée pour découvrir le plus grand musée d’art du pays.

Avec passion et détermination, Gérard Vaughan a parcouru le monde pour étoffer les galeries du musée qui abrite aujourd’hui plus de 160.000 œuvres, dont une collection d’art aborigène la plus riche du monde.

La National Gallery possède également des œuvres traditionnelles et modernes provenant de toute l’Asie, des statues et des peintures de maîtres américains et européens, dont un Monnet, ainsi que des œuvres australiennes de l’époque coloniale à nos jours.

Devoir de mémoire

Cérémonie du Dernier appel

Brendan Nelson, directeur de l’Australian War Memorial (AWM) depuis près de cinq ans, a été successivement député, ministre de l’Éducation en 2001, ministre de la Défense en 2006, puis ambassadeur. J’ai été honoré que M. Nelson me fasse découvrir ce lieu de mémoire, où repose le soldat inconnu australien.

J’ai eu l’honneur de participer à la cérémonie du Dernier appel (The Last Post) qui se tient tous les jours en hommage aux soldats du Commonwealth. Le tableau d’honneur dresse les noms de plus de 102.000 Australiens qui sont tombés au combat depuis plus d’un siècle. Lors de chaque cérémonie, on fait le récit de la vie de l’un de ces combattants, en présence de sa famille.

Puis, après l’hymne national, les visiteurs sont invités à déposer des fleurs et des couronnes au pied du «bassin de réflexions» (Pool of Remembrance). Toutes les écoles d’Australie envoient leurs élèves sur place pour cultiver le devoir de mémoire, dès le plus jeune âge. Vidéo de mon hommage : LIEN