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En circonscription aux États-Unis (1/2) – New-York (13-15 juillet 2019)

Je me souviendrai longtemps de mon déplacement à NYC pour célébrer le Bastille Day. Je suis arrivé à l’hôtel pendant une panne d’électricité géante. Plus d’ascenseur, ni d’internet, ni de feux tricolores sur fond de sirènes de pompier.

Ce joyeux chaos ne m’a pas empêché de passer une excellente soirée avec le Dr Hayao Nakahara, ami de longue date et expert de la production mondiale de circuits imprimés. + d’images

Toute ma gratitude à Gérard Epelbaum (à l’image) pour m’avoir invité aux festivités du Bastille Day de New-York, ainsi que pour m’avoir accompagné à tous mes rendez-vous durant ces deux jours.

Conseiller consulaire, président du Comité des Associations françaises et de langue Française, président de l’UFE New-York, Gérard est un exemple de dévouement. Durant mon séjour, j’ai pu constater combien il est apprécié par nos compatriotes. Great job Gérard !

FIAF’s Bastille Day Celebration

Ouverture

Aux côtés d’Anne-Claire Legendre, consule générale de France à New-York, j’ai eu l’honneur et le plaisir d’ouvrir les festivités du 14 juillet organisées par le FIAF (French Institute – Alliance Française), dans la 60ème rue (entre 5eme et Lexington avenue).

Après le 11 juillet à Madrid, le 12 à Londres, ce 14 juillet à New-York fut ma 3ème occasion de célébrer notre fête nationale au milieu de mes compatriotes établis à l’étranger.

Dans mon discours, j’ai rappelé que le défilé sur les Champs Élysées avait renforcé notre image de “techno nation”, en présentant diverses innovations en matière de Défense.

Le défilé a aussi reflété la dimension humaine et le sens de la fraternité de nos forces armées. L’hommage du Président de la République aux blessés a exprimé combien notre Nation était redevable du sacrifice de ses soldats.

Célébrer la fête nationale, c’est aussi célébrer les valeurs qui constitue notre devise républicaine. Quel beau symbole de se trouver à New-York pour l’occasion, cette ville si fière de sa statue, cadeau du peuple français, qui incarne la valeur la plus chère au cœur des Américains.

Merci à Carine Malausséna, Director of Special Events, pour avoir parfaitement orchestré la logistique et l’accueil. + d’images

Marché français

Visite des stands mettant en valeur les produits français ou la destination France, en compagnie d’Anne-Claire Legendre, consule générale et de Gérard Epelbaum, conseiller consulaire.

Nous avons ainsi déambulé dans la 60th Street, où est établi le FIAC, pour échanger avec nos compatriotes qui rivalisaient de bonne humeur et de produits de qualité : parfums, épicerie fine, vêtements « made in France » ou encore pâtisseries.

Alsaciens, Bretons, Provençaux… toutes nos régions étaient présentes rappelant que la France est riche de l’alliance de ses terroirs. Un événement qui a porté haut les couleurs de notre pays en ce jour de fête nationale. d’images

Réception

Superbe fête du 14 juillet co-organisée par le consulat général et le Comité des associations françaises de Gérard Epelbaum qui a réuni près de 1200 personnes au Loeb Boat House, au cœur de Central Park,

Le discours d’Anne-Claire Legendre a précédé une Marseillaise reprise à plein poumon.

Puis, ce fût l’opportunité de trinquer avec de nombreux représentants d’une communauté dont le trait commun est le goût de l’entrepreneuriat, à l’image de Guy Sorman, président de la revue France-Amerique ou Emmanuel Saint-Martin, directeur et fondateur du magazine en ligne French Morning.

J’ai aussi retrouvé Richard Ortoli, conseiller consulaire pour New York et conseiller AFE pour les États-Unis, que j’ai côtoyé à l’Assemblée des Français de l’Étranger de 2006 à 2014.

Bravo aux organisateurs et merci aux sponsors pour cet événement d’exception. + d’images

Entrepreneuriat

Cybersécurité

Anne-Claire Legendre, consule générale, m’a organisé un entretien au consulat avec Renaud Deraison, responsable de la technologie chez Tenable.

Avant de co-fonder Tenable, Renaud a redéfini le marché de la gestion des vulnérabilités en créant Nessus, le scanner de vulnérabilités le plus largement déployé au monde.

En 2019, SC Media a classé Renaud parmi les grands visionnaires de ces 30 dernières années.

Nous avons abordé de nombreux sujets sur lesquels je le remercie d’avoir partagé son expertise. Ce spécialiste fait le constat que les attaques exploitent une faille connue dans une version antérieure d’un logiciel. C’est la cause identifiée de la cyber attaque contre la plate-forme Ariane du MEAE. Mettre à jour ses systèmes est la première règle pour se protéger, rappelle Renaud.

Il y a dix ans, la sécurité était une sous-branche de l’informatique. Désormais, ce qu’on nomme cybersecurité est devenue un enjeu majeur, dont les conséquences peuvent être pénales pour les directeurs financiers si leur réseau d’entreprise est vulnérable.

Aujourd’hui, grâce au cloud public, tout individu peut disposer, au fond de son garage, d’une capacité de calcul équivalente à IBM.

S’ajoute que l’administration des serveurs n’a jamais été aussi complexe.

Dans le but d’optimiser leur productivité, les entreprises ont naturellement entrepris leur transformation digitale. Le souci est que divers systèmes ont été interconnectés, alors que certains avaient été conçus pour fonctionner seulement en réseau fermé. Les objets connectés viennent rajouter à la complexité ambiante, car ils sont reliés à des systèmes sans aucune considération de mise à jour ou de sécurité.

De ce fait, Renaud regrette l’absence d’un cyber guide, clair et pragmatique, avec des indicateurs à suivre et à partager avec le conseil d’administration.

La certification ISO Cybersecurité lui paraît adaptée pour des entreprises qui justifient d’un certain niveau de maturité, mais la démarche demeure trop lourde pour les PME. Aussi, faudrait-il imaginer plusieurs niveaux de certification ISO.

Nous avons enfin évoqué la loi américaine HIPPA (Health Insurance Portability and Accountability Act) qui exige de tous les établissements de santé des mesures de protection des données des patients. Les hôpitaux sont exposés à de fortes amendes si la confidentialité n’est pas suffisamment garantie.

Commerce extérieur

Business France

Avec Gérard Epelbaum, nous nous sommes rendus au siège de Business France pour un entretien avec Arnaud Leretour, directeur de BF Amérique du nord, une organisation qui comprend 110 collaborateurs en intégrant la zone USA-Canada.

Nous avons notamment évoqué les mesures d’économies envisagées pour réduire les coûts immobiliers, parfois prohibitifs, dans certaines villes d’Amérique du nord.

A horizon 2022, Arnaud a pour objectif d’économiser un million de dollars par an sur les coûts d’implantation, en établissant leurs bureaux dans des co-working spaces.

Business France a accompagné 1600 entreprises aux USA en 2018.

Marché viticole

La rencontre suivante a porté sur le marché sectoriel du vin avec Pamela Whitman, œnologue, consultante pour les viticulteurs français et les importateurs de vins aux États-Unis.Son agence de marketing et communication permet aux entreprises étrangères de marketer leur vin selon les critères du marché américain qui est le premier marché mondial. La compétition y fait rage.

L’agence réalise aussi des missions de mise sur le marché en trouvant des distributeurs.

Pamela s’interroge sur l’approche stratégique des régions françaises qui se font une concurrence directe, tandis que les italiens ont choisi une approche nationale. Ils vendent plus de vin que nous aux USA. A méditer.

Communauté française

Réunion consulaire

Réunion au consulat général de France avec les conseillers consulaires Gérard Epelbaum et Richard Ortoli, en présence de notre consule Anne-Claire Legendre et du chef de chancellerie.

Le doublement du taux de participation aux Européennes (18%), malgré un long week-end important a constitué une bonne surprise. Tout le monde attend évidemment le vote électronique pour nos prochains rendez-vous électoraux.

Nous avons abordé les missions du consulat de New-York qui évoluent sensiblement (visas externalisés, clôture prévue des activités notariales pour début 2020, arrêt de la signature des certificats d’existence…).

Le consulat établissait 50 certificats d’existence par semaine. La Sécurité sociale demande désormais aux retraités de se tourner vers les Public Notary. Mais la signature de tel document n’entre pas dans leur champ de compétence. Ceux-ci sont là pour vérifier la signature et non pas si quelqu’un est vivant ! Cette instruction émanant du ministère de la Santé peine à s’appliquer à New-York.

Nous avons également évoqué les questions fiscales (CSG-CRDS sur les revenus immobiliers en France, augmentation du prélèvement à la source, restriction pour l’obtention de la carte vitale…).

Si tous les sujets brûlants pour l’administration des Français de New-York ont été évoqués, je retiens avant tout l’extraordinaire dynamisme d’une communauté en forte croissance. + d’images

FIAF

Avec Gérard Epelbaum, nous avons rencontré l’équipe du FIAF (French Institute – Alliance française) et visité son summer camp : Edith Boncompain, VP of Education, Catherine Baumann, Senior Director of Development & Strategy et Carine Malausséna, directrice en charge de l’événementiel.

Le French Institute est une organisation totalement indépendante de l’Institut Français, propriétaire de l’immeuble.

45 permanents y travaillent en compagnie de 80 professeurs, tous vacataires. Ils enregistrent un véritable boom sur les programmes Enfants. Au total, ce sont près de 100.000 personnes qui passent par le FIAF chaque année ! On dénombre 10.000 adhérents, dont 6.000 suivent des cours de français.

Financièrement, l’organisation ne reçoit que 30.000$ de subventions (services culturels, Institut français), à comparer avec un budget de 11M$.

La mission du FIAF est de faire connaître la culture française auprès du public américain. Pour ce faire, des partenariats ont été instauré avec des régions et des villes française (Angoulême) pour son festival du film d’animation. La diffusion des films français est toujours en langue originale, sous-titrée en anglais.

Les humoristes français aiment venir se produire dans leur théâtre de 361 places.

Le Centre de langues Alliance française propose des cours à partir de l’âge d’un an, depuis longtemps ! Ils accueillent aussi 36 élèves sur 2 classes dans une Pre-school ouverte à partir de 2 ans et demi jusqu’à 4 ans.

L’apprentissage, lui, est proposé soit en “français langue étrangère”, soit en “français langue maternelle” (FLAM), l’après-midi ou le samedi. Ils reçoivent entre 500 et 600 enfants !

Parmi toutes les Alliances française, l’AF de NY est la numéro 1 mondiale en termes de revenus. Son gigantesque gala annuel y contribue abondamment.

Très belle réussite au service de l’influence culturelle française en plein cœur de Manhattan. + d’images

Plan Ecole (8) : Etat des lieux au Royaume-Uni

Avant de décider vers où aller, il n’est pas inutile de calculer sa position.

Chaque année, ce sont des centaines d’élèves français et étrangers qui ne peuvent accéder à l’enseignement français à Londres par manque de place, tant dans le premier degré que dans le second.

En passant, j’ai été frappé par le nombre de personnes qui venaient voter à Londres pour l’élection présidentielle et qui ne parlaient pas le français ! N’est-ce pas le résultat d’un système qui ignore une partie de nos compatriotes ?

Deux questions se posent légitimement :

1) Combien de places sont-elles disponibles dans l’enseignement français au Royaume-Uni ? 4902 places au 01 janvier 2008. Chacun s’accorde à dire que c’est insuffisant. Ce chiffre va nous servir de balise pour suivre nos progrès.

2) Quelle est la part d’enfants français (comptabilisés par le consulat) bénéficiant de l’enseignement français ?

Sur près de 21.000 mineurs français, enregistrés au consulat de Londres, environ 4000 d’entre-eux fréquentent les établissements français du Royaume-Uni.

Autrement dit, les trois-quarts des enfants français vivant au Royaume Uni sont scolarisés dans des établissements britanniques, par choix de leurs parents ou du fait de leur localisation géographique éloignée des écoles françaises du pays.

Par souci de l’intérêt général, nous ne devons pas circonscrire notre action aux Français pouvant accéder géographiquement aux écoles françaises.

Photo Flickr de El Bibliomata.

Matinée de conférences, samedi 19 novembre, à la Petite école de Leeds

C’est toujours un plaisir de me rendre chaque année à Leeds et de revoir les directrices de la Petite Ecole, Patricia Lefèvre, Corinne Lapierre et Catherine Blain. Depuis six ans, parties de rien, elles cultivent amoureusement ce petit jardin à la française où des enfants scolarisés dans les écoles anglaises viennent tous les samedis goûter aux plus beaux fruits de la culture française.

Corinne Lapierre, Catherine Blain, Patricia Lefevre, directrices de la Petite Ecole de Leeds

Elles se flattent d’attirer, outre des familles francophones de Belgique ou d’Afrique, des parents britanniques qui veulent transmettre à leurs enfants ces rudiments de français qu’ils ont eux-mêmes acquis, notamment lors d’un séjour en France.

Je me suis mis à leur disposition pour contribuer à l’animation d’une matinée de conférences qui s’annonce fort intéressante et sympathique :
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Conférences à La Petite Ecole de Leeds
Samedi 19 novembre 2011 de 10h00 à 12h30
Gledhow Primary School, Lidgett Lane, Leeds LS8 1PL

Au programme :

10h00 – 10h30 – Conférence sur le bilinguisme : “Growing up and growing old with multiple languages”

Animée par Dr. Céline Souchay PhD, Senior Lecturer in Human Memory Institute of Psychological Sciences University of Leeds et Dr.Jelena Havelka, Lecturer, Institute of Psychological Sciences, University of Leeds.

10h40 – 12h25 – Conférence sur les élections 2012 : Tout savoir pour voter
+ Questions/Réponses sur tout sujet intéressant les Français du Royaume-Uni

Animé par Olivier Cadic, conseiller élu à l’Assemblée des Français de l’’étranger.

Tous les éclaircissements seront apportés sur les modalités du vote dans la région du Yorkshire.

J’en profite pour rappeler l’importance d’être inscrit sur le registre des Français établis hors de France, ainsi que sur la liste électorale avant le 31 décembre 2011.

Si vous désirez être des nôtres en ce jour particulier, merci de faire part de votre venue à cette adresse : la.petite.ecole@email.com

Lire aussi :
“Marathon manne pour la Petite école de Leeds ?” du 21 février 2011
“Journée portes-ouvertes à la Petite Ecole de Leeds” du 25 novembre 2010

Pour information :

Les Petits Français, playgroup
Groupe d’éveil, créé en 2003, pour les petits francophones/bilingues de 0 à 4 ans, accompagnés de leurs parents, les lundis de 10h00 à 12h00.
Infos : www.toutunmonde.org.uk ou Olivia au 07899754165

La Petite Ecole de Leeds
Association à but non lucratif, partiellement financée par FLAM (programme de consolidation du Français Langue Maternelle), accueillant 97 élèves âgés de 3 à 16 ans le samedi de 10h00 à 12h30 pour suivre des cours de français, incluant l’orthographe et la grammaire, des cours d’Histoire ou encore des activités théâtrales.
Infos : www.lapetiteecoledeleeds.co.uk

Postes d’enseignants offerts à Culham pour septembre 2011

On recherche d’urgence des enseignants pour la rentrée de septembre 2011 à l’école de Culham.

Située près d’Oxford, l’école européenne de Culham est ouverte aux enfants âgés de 6 à 19 ans.  Elle dispose de trois sections : anglais, français et allemand. Tous les enfants reçoivent également un enseignement dans une seconde langue parmi les trois langues proposées.

Ces postes sont temporaires, pour un an seulement, avec la possibilité d’extension. Vous trouverez ci-joint le détail des postes  offerts par discipline et leur rémunération.

La clôture des réceptions des soumissions est fixée au 11 avril 2011 à midi. Les entretiens se dérouleront du 4 au 6 mai 2011.

Pour trouver de l’information sur le cursus de  l’école européenne et sur l’école européenne de Culham, vous pouvez visiter les sites www.eursc.eu et www.esculham.eu

19 et 20 mai : deux concerts de la Chorale du Lycée français en faveur d’Haïti

Les ruines d’Haïti s’éloignent chaque jour de l’actualité balayée par d’autres vents mauvais, reléguant le 12 janvier 2010 à la liste des calamités naturelles qui s’abattent aveuglement sur l’Homme. 220.000 morts cette fois… Fatalité sans doute, mais le séisme n’a fait qu’enfoncer ce pays au fond du gouffre. Avant la tragédie, la moitié seulement des enfants étaient scolarisés et depuis la destruction de 5000 écoles, c’est désormais 3 millions de gamins qui ne connaissent pas le chemin des écoliers.

Que faire ? Que faire devant l’immensité du chaos ? Apporter chacun sa petite pierre.

Le 26 janvier dernier, nous étions une dizaine réunis autour de Carole Rogers, qui conduit le groupe «UFE solidarité pour Haïti». (Lire aussi : “Quel projet solidaire pour Haïti” du 30 janvier 2010)

Notre objectif était d’étudier la meilleure manière de répondre aux différents appels de solidarité en provenance d’Haïti. Le groupe s’est montré unanime pour que Carole partage cette initiative avec la Fédération des associations françaises de Grande-Bretagne (FAFGB), afin que toutes nos associations locales puissent contribuer à sa réussite.

Avec le soutien de la Chaîne de l’Espoir, la FAFGB organise deux concerts donnés par la Chorale du Lycée français.

2 concerts : 19 et 20 mai à 19h30

London Oratory School, Seagrave Road, SW6 Fulham.

Au programme de la pop music : Paul Simon, Beach Boys, Abba, des extraits de comédies musicales : Grease, Starmania, Mamma Mia, Oliver…et du jazz…

Les bénéfices iront à la Chaîne de l’Espoir et à d’autres organismes humanitaires au profit d’Haïti (£5 le ticket pour les adultes).

Sur place, la Chaine de l’Espoir travaille dans deux directions : les soins médicaux et un programme d’aide aux écoles. Ci-joint un document “Ensemble sauvons des enfants” qui détaille ses interventions à Haïti.

Nous souhaitons une participation nombreuse.

Le site de la Chaine de l’Espoir

Deux guides remarquables pour découvrir Londres

Chaque année, plusieurs milliers de Français s’installent à Londres. Ils ne rêvent que de se familiariser avec leur nouvel environnement.

Reporter pour l’agence “The Associated Press” depuis 13 ans, Samuel Pétrequin est installé à Londres où il couvre l’actualité sportive. Fort de son expérience de journaliste et de néo-Londonien, il a entrepris de rédiger un guide simplement intitulé “S’installer à Londres” et publié par l’éditeur Héliopoles.

Samuel Pétrequin présente "S'installer à Londres" aux côtés de Laure et Robert Zaigue à la French Bookshop

Samuel Pétrequin présente “S’installer à Londres” aux côtés de Laure et Robert Zaigue à la French Bookshop

Samuel  explore tous les recoins de la capitale britannique et le quotidien de ses habitants afin de partager cette richesse avec ceux qui, comme lui, vivent sur place. Mais ce guide pratique est également destiné aux Français qui projettent de s’y installer ou simplement d’y séjourner.

Sa démarche recoupe des préoccupations économiques puisqu’il présente les avantages et les difficultés que les entrepreneurs rencontrent à Londres, par le biais de quelques portraits emblématiques et exemplaires.

C’est la raison pour laquelle Samuel m’a contacté et qu’il a détaillé mon parcours dans la partie de l’ouvrage : “Ils entreprennent à Londres”. Je le remercie de cet hommage et de son intérêt pour mes activités.

Signe de distinction éminent, Samuel a été invité à faire le lancement de son livre à la French Book Shop de Laure et Robert Zaigue, que l’on ne présente plus. Au cœur de South Kensington, ce couple de libraires passionnés et passionnants multiplie les opérations de signatures pour promouvoir les talents littéraires qui couvent à Londres. Ils sont nombreux, affirment-ils. Pour connaitre leur histoire, je vous invite à lire “A la découverte de Laure et The French Bookshop”, un bel article signé Cindy Jaury dans le Petit Journal du 14 février 2014.

guide Partir en famille - Londres

Le guide “Partir en famille – Londres” : ce sont les enfants qui vont trainer leurs parents…

A propos de guides pratiques sur Londres, il m’est impossible de ne pas évoquer un autre ouvrage exceptionnel, publié il y a quelques mois et intitulé “Partir en famille – Londres” aux éditions En Voyage. C’est un outil idéal à glisser dans sa poche, surtout lorsque les petits neveux et nièces débarquent, puisqu’il se donne pour finalité d’amuser et d’intéresser les enfants. Pour relever cette gageure, les auteurs se sont mis à la portée des juniors : une cartographie fun, des jeux de pistes, des endroits pour goûter ou encore des anecdotes historiques dont ils raffolent.

Eve Milner, co-auteur du livre, a apporté à Loïc Chauvin son expérience de guide professionnel à Londres depuis 25 ans. Soulignons que l’illustratrice, Lilibé, est une Française vivant à Londres et qu’elle révèle quotidiennement son talent sur son blog de dessins humoristiques : www.130cartons.com

Kentish Town (17) : vers un cursus bilingue ?

Le 7 mai dernier, le groupe de travail “Bilinguisme” s’est réuni sous l’égide de Michel Monsauret, attaché de Coopération éducative en charge du Plan-Ecole pour l’ambassade.

Pour le groupe, tout commence avec ce postulat de départ : 85% des parents vivant à Londres choisissent d’orienter leurs enfants vers des études anglophones après le Bac.

Un gros souci se pose : les meilleurs éléments peuvent atterrir dans une université de second rang s’il ne justifient pas d’une maitrise suffisante de la langue anglaise, certificat à l’appui. D’où l’impératif de développer le bilinguisme dans les écoles françaises, le plus tôt étant le mieux.

Cette ambition pourrait se matérialiser dès l’ouverture de l’école de Kentish Town, prévue en septembre 2011.

Pour le primaire (290 élèves en CP, CE1et2, CM1et2), toutes les matières seraient enseignées dans les deux langues à parts égales. Pas de matières majeures en français et mineures en anglais, mais un véritable équilibre, souligne le groupe. Concrètement, 12 enseignants (6 Français et 6 Anglais) interviendraient dans les 12 classes de primaire (2 classes de chaque niveau de la Grande Section au CM2).

Pour le secondaire (360 élèves de la 3ème à la 6ème), on envisage trois classes : une section Internationale et deux sections européennes (d’un niveau d’anglais moins soutenu). La première classe conduirait, à terme, au baccalauréat OIB et les deux autres au baccalauréat avec mention Section européenne.

L’enjeu est crucial. Si les grandes lignes de réflexion sont définies, le projet doit à présent se décliner en termes de moyens humains et financiers et ce dans le cadre d’une continuité évidente avec le lycée CDG qui accueillera les enfants de Kentish Town à l’entrée en Seconde. Les travaux du groupe se poursuivront jusqu’à proposer une démarche souple, globale et consensuelle.

Je leur adresse tous mes encouragements.

Lire le compte rendu de la réunion sur le bilinguisme du 7 mai 2010

Photo Flickr de Zoonabar

Ouverture d’une Petite école du samedi à Manchester

Les parents francophones de Manchester peuvent se réjouir : ils vont enfin disposer de leur Petite école locale, à compter du samedi 17 septembre 2011 !

L’histoire remonte à novembre dernier, lorsque je m’étais rendu aux festivités de la Petite école de Leeds. Je vous avais reporté que cette «école du samedi» attirait des parents jusqu’à Manchester (lire : “Journée portes-ouvertes à la Petite Ecole de Leeds” du 25 novembre 2010). Parmi eux, j’avais fait la connaissance de Chadia Smith qui m’avait exprimé son vif désir de trouver une solution de proximité.

La Petite école de Manchester ouvrira ses portes le samedi 17 septembre 2011

C’est chose faite ! Chadia recrute encore ses professeurs, mais elle a déjà trouvé un hébergement au sud de Manchester dans les locaux du Sure Start Children’s Centre, à Didsbury. Dès la rentrée, trois classes seront ouvertes : maternelle moyenne + grande section et CP (9h30 à 11h30).

Conformément aux normes de l’Education nationale, l’école dispensera le cycle 1, celui des apprentissages premiers (petite et moyenne section de maternelle) et le cycle 2 des apprentissages fondamentaux (grande section de maternelle, CP et CE1).

Concrètement, l’établissement permettra aux enfants français ou francophones d’affermir la compréhension et l’apprentissage de notre langue par l’enrichissement du vocabulaire, la maitrise des sons, l’écriture de mots, la découverte de la poésie et toute une gamme de jeux éducatifs et récréatifs.

Chadia négocie la possibilité de disposer des locaux l’après-midi pour les classes du primaire. Elle projette, au plus tard pour la rentrée 2012, d’intégrer les enfants du primaire pour développer le cycle 3, celui des approfondissements (CE2, CM1, CM2).

Je suis très heureux de voir éclore cette nouvelle Petite école, relevant du programme Flam (objectif n°3 du plan Ecole), qui devrait être la 39ème du genre au Royaume-Uni. Cet investissement de la société civile au service de l’enseignement français est merveilleux. On a l’impression que ces écoles poussent de partout ! Il y a deux mois à peine, j’en annonçais une à Cardiff (lire : “Une Petite école va ouvrir à Cardiff” du 19 mai 2011).

Toutes mes félicitations à Chadia ! Belle et longue vie à cette nouvelle enseigne au service de notre communauté.

Courriel : info@petiteecolemanchester.com
Téléphone : 07792582855
Site : www.petiteecolemanchester.com
Adresse : Didsbury Park (East), Sure Start Children’s Centre, Wilmslow Road, Didsbury, M20 2RV

FundRaising 2014 : les parents d’élèves du lycée CDG vous convient à leur dîner de gala du 28 mars 2014

On se désole que les années passent trop vite, mais on y trouve avantage chaque fois que réapparait un événement qui nous tient à cœur. Le diner de gala de l’APL en fait partie. Chaque année, l’association des parents d’élèves du lycée Charles de Gaulle nous offre un moment d’exception pour servir la cause de 4000 élèves francophones en améliorant leurs conditions de travail.

APL Appeal 2014Dîner de gala

Champagne, diner, soirée dansante
Vendredi 28 mars 2014
Park Lane Hotel, Piccadilly
(£110 par personne)

Toute notre communauté est invitée à se retrouver et à se découvrir autour d’un diner gastronomique et diverses animations à vocation caritative, autrement dit à s’accorder une parenthèse enchantée dans cette vie trépidante.

Le FundRaising 2014 sera-t-il plus prolifique que l’an dernier ? En 2013, le diner a permis de lever 122.000£ ! Un résultat exceptionnel que nous devons à la générosité de particuliers et d’entreprises. Rien de tout cela ne serait possible sans l’extraordinaire implication du comité APL et de leurs présidentes Florence Quattrochi et Virginie Royer qui lui a succédé cette année.

Nous comptons sur vous de toutes les manières possibles : réserver une ou plusieurs places à table, adresser un don aux associations, apporter des lots pour la tombola ou encore sponsoriser l’événement à travers votre organisation.

Rappelons que les profits du dîner de Gala seront distribués de manière égale entre deux associations : “Friends of the Lycée” et “APL Welfare Fund”. Par ailleurs, Friends of the Lycée bénéficiera des profits des ventes aux enchères, tandis que APL Welfare Fund recevra les profits de la tombola. Vos dons, eux, seront répartis selon vos souhaits.

Grâce à l’APL Welfare Fund, en 2013, 54.000£ de dons ont permis à 37 familles de compléter le financement de la scolarité de leurs enfants.

L’association Friends of the Lycée, quant à elle, subvient au financement d’équipements scolaires et de la rénovation de locaux, en participant à des bourses et à des projets éducatifs. Ainsi, en 2013, plus de 100.000£ ont permis d’aider à la rénovation du gymnase Victor Hugo, de la salle Churchill et de la piscine de Paddington, tout en soutenant divers projets pour chacune des écoles primaires.

J’espère vivement avoir le plaisir de retrouver bon nombre d’entre-vous et aussi d’accueillir de nouveaux parents pour cette fête du bon goût et du bon sens en faveur des enfants.

La brochure APL Appeal 2014 (fichier pdf), ci-jointe, vous permettra d’effectuer votre réservation et de connaitre les détails pratiques, ainsi que la brochure Corportate : APL Corporate Brochure 2014  (fichier pdf).

Pour toute question ou information, Karin Gilles ou Camilla Koudriaev sont à votre entière disposition. Réservations:gala@apl-cdg.org.uk ; Sponsorship et dons:fundraising@apl-cdg.org.uk

Mon Infolettre n°6 de juillet est disponible

J’ai eu plaisir d’adresser à nombreux d’entre-vous mon Infolettre n°6 qui liste les articles publiés en juin dernier, regroupés par rubriques.

A l’attention des non-abonnés, je vous reproduis, ci-après, l’éditorial:

Madame, Monsieur, chers compatriotes,

“Quand la lutte s’engage entre le peuple et la Bastille, c’est toujours la Bastille qui finit par avoir tort ” écrivait le Général de Gaulle. François Baroin, Ministre du Budget a annoncé au Sénat que devant la vigueur des réactions, le Président de la République a abandonné l’idée de taxe sur les résidences secondaires des non-résidents. Le 23 juin dernier, le Sénat a voté à l’unanimité, la suppression de cette taxe. Je m’en réjouis et je remercie sincèrement tous ceux qui m’ont soutenu et encouragé à relayer votre désaccord avec ce projet de taxe.

Un comité de pilotage du plan école présidé par notre ambassadeur Bernard Emié s’est tenu en présence d’Anne-Marie Descôtes, directrice de l’AEFE. Concrétisation de l’action du plan école au Royaume-Uni, le second collège français de Londres (CFBL) ouvrira en septembre prochain et accueillera 660 enfants. L’offre de places dans notre réseau reste insuffisante. Notre ambassadeur approuve la proposition d’ouvrir un nouvel établissement à Londres comprenant au moins un collège en septembre 2013. En complément, pour offrir une solution d’enseignement en français aux enfants scolarisés dans un établissement britannique, le Cned (Centre national d’éducation à distance) présentera à la rentrée une offre allégée (français, maths, histoire-géographie) spécifique à la Grande-Bretagne.

Le jeudi 14 juillet, je soutiendrai les associations françaises de Grande-Bretagne en participant au gala de charité à Kensington Palace Gardens. Merci à tous nos compatriotes qui organisent des festivités à l’occasion de notre fête nationale.

Très cordialement – Olivier Cadic

Accédez à l’Infolettre n°6

Photo Flickr de Mag3737

L’ambassadeur de France félicite nos bacheliers émérites

L'ambassadeur de France, Bernard Emié, entouré des meilleurs bacheliers du lycée Charles de Gaulle (21/06/11)

Le soleil resplendissait, autant que nos bacheliers sur les marches de la résidence de l’ambassadeur, ce vendredi 21 juin 2011 à Londres. J’ai assisté à ce moment inoubliable pour tous ces jeunes, au milieu de leurs parents à la mine ravie.

Bernard Emié a reçu soixante élèves du lycée Charles de Gaulle pour les congratuler personnellement d’avoir décroché la mention Très bien au baccalauréat, c’est à dire une note moyenne supérieur ou égale à 16 !

En se distinguant brillamment, ces diplômés ont confirmé la réputation d’excellence de leur lycée : un tiers des candidats au Bac 2011 ont obtenu la mention très bien ! Du reste, 87,50% d’entre-eux ont reçu une mention, et le taux de réussite global atteint 99% ! Epoustouflant. Voir les résultats statistiques du bac 2011.

Comme à l’accoutumée, cette réception avait pour mécène la Banque Transatlantique dont les représentants étaient présents en nombre. Le directeur de la succursale londonienne, Yves Pinsard, est un ancien élève du lycée. Il m’a fait remarquer que l’an dernier 60 élèves également avaient obtenu la mention “très bien”. Je salue l’implication généreuse et fraternelle de cette institution financière qui perpétue et régénère cette cérémonie.

Les parents ravis immortalisent ce moment unique

Dussé-je froisser la modestie du proviseur Bernard Vasseur, son travail, celui de ses collaborateurs et celui de son équipe éducative ne sont pas étrangers à ce résultat. Le lycée CGD affiche des performances exceptionnelles. Les parents d’élèves savent que leurs enfants empruntent un chemin privilégié et assument les efforts que cela implique, notamment sur un plan financier. Cette école apprend aux élèves ce qu’ils doivent savoir, mais on leur apprend aussi à questionner pour que leur apprentissage devienne permanent et perpétuel. On leur apprend à être. Chacun est unique, mais tous doivent devenir des responsables en quête de sens et d’inventivité, constamment l’esprit en éveil.

Les résultats du lycée Charles de Gaulle prouvent que son corps enseignant a fait sien ce précepte de Montaigne : enseigner ce n’est pas remplir des vases, c’est allumer des feux. Je profite de ce billet pour saluer la grande compétence et le sens de l’intérêt général des professeurs. J’ai pu observer qu’en de nombreuses circonstances, ils n’ont jamais donné la priorité à leurs revendications catégorielles, aussi légitimes soient-elles, lorsque l’intérêt des enfants pouvait être en jeu. Ils méritent indubitablement une mention “très bien” eux aussi, chaque année.

Je souhaite bonne chance à tous les lauréats dans la poursuite de leurs études et, pour l’instant, de savourer des vacances bien méritées !

Crédit photo : Florent Donneger

Un plan Ecole pour le monde, présenté au conseil des ministres

Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères et européennes, a présenté au conseil des ministres son plan de développement de l’enseignement français à l’étranger

Le 15 juin dernier, Alain Juppé, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et européennes, a présenté au conseil des ministres  le plan de développement de l’enseignement français à l’étranger.

Nous pouvons remarquer, non sans fierté, que le plan Juppé a été clairement inspiré par le plan Ecole actuellement déployé au Royaume-Uni depuis trois ans!

Ce plan est l’aboutissement d’une consultation organisée par le ministère des Affaires étrangères et européennes depuis trois ans auprès de tous les partenaires concernés. Il poursuit trois grands objectifs :

1. Conforter les missions et les moyens du réseau scolaire homologué, en consacrant des moyens significatifs (420 millions d’euros par an pour 2011-2013) à ce réseau de 470 établissements qui accueille près de 300.000 élèves (dont 55% étrangers) dans 130 pays et qui est cofinancé par les familles. En outre, un effort particulier est fait par l’Etat pour l’aide à la scolarité des enfants français grâce aux bourses scolaires et à la prise en charge de la scolarité au lycée décidée par le Président de la République. Le rôle de la Mission laïque française, acteur associatif historique, est conforté par la conclusion d’une convention avec l’Etat et d’un protocole avec l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger ;

Cet objectif correspond à l’objectif n°1 du plan Ecole du Royaume-Uni qui vise à accroitre de 1500 places l’enseignement français.

2. Mieux piloter la politique scolaire à l’étranger, avec une « cartographie de l’enseignement français à l’étranger », qui doit permettre d’élaborer une véritable stratégie de l’offre scolaire, et associer l’ensemble des partenaires français et étrangers de l’enseignement français dans le monde ;

Cet objectif correspond à notre tableau de bord. Etabli en amont du plan école, ce tableau nous a permis d’établir nos objectifs. J’avais demandé en mai 2010 à la réunion de pilotage du plan Ecole de systématiser le recours aux indicateurs pour anticiper nos besoins (lire : “Anticiper les besoins des Français du Royaume-Uni en matière d’enseignement” du 19 mai 2010). Cela s’accomplit grâce au groupe de travail sur les indicateurs qui améliore constamment ce tableau de bord.

3. Créer un nouvel instrument pour développer la présence éducative française dans le monde, avec la création d’un label « FrancEducation », qui sera délivré à partir de l’année scolaire 2011-2012 à une centaine d’établissements d’excellence étrangers. Ce label concernera les établissements qui, tout en maintenant l’éducation de leurs élèves dans les programmes du pays, souhaitent lui donner une dimension internationale en l’adossant au modèle éducatif français. Enfin, la France proposera aux bacheliers à l’étranger d’intégrer, dans les pays d’accueil et en France, les filières universitaires d’excellence créées par et avec les universités françaises.

Cet objectif correspond à l’objectif n°2 du plan Ecole du Royaume-Uni qui vise à développer l’enseignement bilingue. Puisque nous ne pourrons pas créer des écoles françaises aux quatre coins du Royaume-Uni, nous devons trouver une solution souple pour développer l’enseignement bilingue, si possible au sein même des écoles publiques anglaises. Rappelons que 70% des enfants français vivant au Royaume-Uni sont scolarisés en dehors du réseau scolaire français. Cette démarche qui s’incarne dans un label est destinée à leur offrir l’accès prochain à un enseignement bilingue à proximité de chez eux (lire : “Vers un label France pour encourager l’enseignement bilingue dans les écoles anglaises” du 11 janvier 2011)

Olivier Cadic et Jean-Paul Rebaud, sous-directeur de la Diversité linguistique et du Français

Jean-Paul Rebaud, sous-directeur de la Diversité linguistique et du Français au ministère des Affaires étrangères et européennes, a été l’artisan de ce plan. Je sais combien il estimait l’action de Michel Monsauret, l’ancien conseiller culturel adjoint à Londres. Il m’avait confié que notre plan Ecole inspirait sa réflexion. J’avais découvert son projet de label «FrancEducation» lors du séminaire de Marcoussis, en septembre 2009, pour bâtir le plan d’Orientation stratégique de l’AEFE, Agence pour l’enseignement français à l’étranger. J’avais immédiatement soutenu sa démarche.

J’ai rendu hommage à son action à la tribune de l’Assemblée des Français de l’étranger le 11 mars dernier : « Ce label «FrancEducation» est un outil pour développer le bilinguisme à l’étranger. Je crois que c’est vraiment l’orientation d’avenir. Dans dix ans, vingt ans, parce qu’un jour, quelqu’un comme monsieur Rebaud était là, nous aurons certainement un grand réseau bilingue qui, je l’espère, ne coûtera pas grand-chose à nos finances publiques.»

Enfin, je n’oublie pas que ce résultat a pris sa source au séminaire de Marcoussis qui avait réuni tous les acteurs de l’enseignement français à l’étranger. Ce séminaire avait été remarquablement conduit par Anne-Marie Descôtes, directrice de l’AEFE. Je pense également au sénateur André Ferrand qui a initié dans une note le concept de plan école que je m’emploie à appliquer au quotidien. Sa vision est désormais partagée au plus haut niveau.
En plaçant l’avenir de l’enseignement français à l’étranger à l’ordre du jour du conseil des ministres, Alain Juppé démontre l’intérêt porté par les plus hautes autorités de l’Etat à un sujet de préoccupation majeur des expatriés. La mise en œuvre de ce plan revient à Anne-Marie Descôtes. Elle mérite notre plein soutien et tous nos encouragements.

Photo Flickr A.Juppé de Poland MFA

Bientôt une nouvelle maternelle à Londres : la Chouette School !

Notre offre scolaire s’étoffe encore, cette fois à destination des plus petits, avec le projet d’ouverture d’une école maternelle dans l’ouest de Londres, en septembre 2011. Rien n’est définitif, les autorisations sont en cours pour pouvoir accueillir les enfants nés entre 2006 et 2009 (de la grande à la “toute petite” section)  dans un beau local à Chiswick (W4), le quartier résidentiel de Bedford Park où la communauté française est dense.

Ce projet est porté par Magali Amar, professeur des Ecoles expérimentée et passionnée de pédagogie, assisté de son mari, Julien Amar, Senior Project Manager dans un grand groupe de télécommunications franco-américain, à qui il incombera la gestion administrative, financière et l’action marketing.

L’âge d’entrer en maternelle est aussi le plus propice à l’apprentissage d’une seconde langue. Magali veut exploiter la chance de ces enfants de 2 à 6 ans de vivre dans une ville anglophone et multiculturelle, en leur offrant un bilinguisme par immersion. Concrètement, les journées se dérouleront moitié en langue française et moitié en langue anglaise.

Tout en désirant être strictement conforme au cursus du programme de l’Education nationale, la Chouette School se singularisera par une approche distinguant le savoir du savoir-être, propre à l’épanouissement personnel, et par la sensibilisation précoce au respect de notre planète. Partant de l’intime pour évacuer le stress de la vie de groupe, pour aider à l’expression et l’affirmation de la personnalité, l’école prolongera donc son initiation vers le général pour préparer de futurs citoyens protecteurs de l’environnement, en commençant par l’acquisition de bons réflexes.

L’apprentissage quotidien sera rehaussé par de nombreuses pratiques sportives et artistiques, des sorties culturelles et la fréquentation de clubs, du genre cuisine, arts plastiques, espagnol..

Vous pouvez consulter tous les détails sur le site de la Chouette School.

Magali souhaite obtenir des lettres de soutien de la part de la communauté française, afin de l’aider à obtenir son permis (D1 use) auprès du council d’Ealing pour lui permettre de s’installer à Chiswick. Vous pouvez lui envoyer vos courriers à admin@lachouetteschool.co.uk. Je lui adresse tous mes encouragements et mes félicitations.

Véronique Revington anime un service de recrutement novateur à la Chambre de commerce

Véronique Revington

Le consulat le regrette bien, mais Véronique Revington va poursuivre ailleurs son action en faveur de la communauté française, cette fois dans le cadre d’une mission assez innovante au sein de la Chambre de commerce française de Grande Bretagne, vénérable institution londonienne née en 1883.

La directrice de la Chambre, Florence Gomez, en rêvait, elle l’a fait ! Forte de son expérience réussie en Chine en faveur de la création d’emploi, Florence a trouvé en Véronique la personnalité adéquate et les compétences marquées en ressources humaines pour lui confier la création d’un service de recrutement au bénéfice des 600 entreprises membres de la Chambre.

Les candidats et les recruteurs sont d’ores et déjà les bienvenus sur le site www.ccfgb.co.uk/recruitment, pour étoffer la base de données de leurs CV et annonces. Première nouveauté, les petites entreprises pourront confier l’intégralité du processus de recrutement à la Chambre qui capitalise ainsi sur sa connaissance des métiers, de la culture et des besoins de ses membres.

Une autre innovation significative s’inscrit dans le rapport de confiance particulier qui unit la CCI et les entreprises : le service “Spouse Mission“. Dans l’excellent article de Caroline Imbert paru dans l’Echo, Véronique Revington exprime son intérêt pour celles et ceux qui ont mis leur carrière entre parenthèses pour suivre leur conjoint en Grande-Bretagne, souvent en cas de mutation professionnelle (lien vers l’Echo, numéro de avril/mai 2012).

Durant la période d’installation de la famille, il faut bien s’organiser en partant de zéro et apprendre  comment fonctionne la société anglaise. Alors, souvent, l’un des conjoint se “sacrifie”,  d’autant s’il y a des enfants dans l’aventure. Aujourd’hui, Véronique Revington leur propose de recoller aux wagons de l’épanouissement professionnel avec la Spouse Mission, ce “service socialement responsable”. Il s’agit d’une forme de coaching pour d’abord reprendre confiance en soi, puis préparer le CV et les entretiens d’embauche. Enfin, les candidats vont intégrer le monde du travail en commençant généralement par des missions souples et ponctuelles (temps partiel, télétravail…) et au sein d’entreprises qui recherchent des francophones. En effet, “avec la Spouse Mission, résume Véronique dans l’Echo, nous voulons porter un regard nouveau sur l’emploi tout en répondant à une attente des entreprises et à un besoin fort au sein de la communauté française”.

Je ne doute pas un instant de la réussite de Véronique dans ces nouvelles attributions, pas plus que notre consul, Edouard Braine, qui l’avait embauchée il y a un an exactement pour concrétiser les actions du plan Emploi (lire : “Véronique Revington va incarner le plan Emploi” du 19 mars 2011).

La priorité était de pérenniser l’action du centre Charles Péguy en recherchant des financements privés. Véronique s’est donc attelée à prospecter les entreprises avec un succès qui a permis de couvrir le coût de l’embauche d’un conseiller en recrutement supplémentaire.

Véronique s’est aussi illustrée auprès de nos jeunes compatriotes en les incitant à s’inscrire sur les listes électorales du consulat. Mission toute légitime puisqu’elle était rémunérée sur des crédits de vacation du consulat consacrés à la préparation des élections de 2012.

En dépit d’une activité soutenue, Véronique anime une association de parents d’enfants atteints de troubles de l’apprentissage scolarisés au Lycée français Charles de Gaule, «Dys à Londres». Un petit fait qui en dit long, je trouve, sur sa personnalité.

Music’all, école d’exception pour apprendre la musique à Londres

Darwin a démontré que les caractères acquis n’étaient pas héréditaires. Soit, mais derrière Mozart, il y avait son père. L’histoire de Music’all est d’abord une histoire de parents. Pour l’amour de la musique et de leurs enfants, ils vont créer en 2008, une école de qualité : Music’all. Cette institution au statut de Charity a “naturellement rempli un vide dans le panorama éducatif londonien des écoles françaises et de certaines écoles anglaises”, explique son chairman, Xavier Quattrocchi-Oubradous.

Née à South Kensington, l’école a migré vers Fulham en septembre dernier dans les locaux tout neufs du conservatoire Lady Margaret, doté d’infrastructures remarquables : petits studios avec pianos, vastes salles de cours, amphithéâtre de 180 places et un foyer… où se retrouvent les parents !

Olivier Cadic entouré des Trustees de Music’All : Fabienne Nacouzi, Natalie Lindsay, Xavier Quattrocchi-Oubradous, Elena Esper, Peter Ettedgui (avril 2012)

Sur place, 150 élèves de 5 à 18 ans étudient l’instrument de leur choix en cours individuels, suivent des cours collectifs (solfège, histoire de la musique) et vivent de diverses expériences musicales qu’il s’agisse de jouer (orchestre, chorale, ensemble de jazz ou de musique de chambre…) ou d’observer et d’entendre (sorties à des répétitions et des concerts (Young Musicians Symphony Orchestra)…

Les professeurs Music’All sont exclusivement recrutés parmi des concertistes professionnels. Gage de compétence, mais aussi de motivation pour les élèves. Il est très appréciable aux yeux de Vesselina Tchakarova, la directrice, que les élèves puissent voir leur professeur se produire sur scène en cours d’année. “Ils peuvent ainsi constater que si l’apprentissage d’un instrument demande beaucoup de travail, il procure aussi énormément de bonheur”, avise-t-elle. Ce climat d’émulation et d’exigence artistique sert au mieux la préparation aux examens officiels de l’ABRSM (Associated Board of the Royal School of Music).

Ceux qui ne feront pas carrière dans la musique ne perdent évidemment pas leur temps, les meilleures écoles d’art, toutes disciplines confondues, sont aussi de grandes écoles humanistes. Xavier Quattrocchi-Oubradous explique le succès rapide de Music’All par l’expectative des parents “au-delà de l’aspect artistique : goût du travail en groupe, rigueur ou habitude de s’exprimer devant un public”.

Le site de Music’All (info@musicall.org.uk)

Lire aussi : “Jamais trop tôt pour le violon” du 15 octobre 2011 (ouverture de la Boule de neige, un club de violon pour enfants, à Londres)

Joëlle Garriaud-Maylam se mobilise contre la violence conjugale

L’expérience commune des sénateurs des Français de l’étranger est mise à profit dans les débats actuels sur la loi visant à réprimer les violences faites aux femmes.

Plusieurs consulats français, notamment en Afrique du Nord, rapportent que les femmes étrangères sont confrontées au vol de leurs papiers d’identité et titre de séjour par leur propre conjoint, lors d’un voyage dans leur pays d’origine. De ce fait, l’épouse ne peut plus rentrer en France où elle a pourtant le droit de résider. Sur place, elle est souvent privée de ressource, désemparée, quand elle n’est pas séquestrée par sa belle-famille. Le mari peut alors engager une procédure de répudiation ou de divorce devant une juridiction locale, évidemment moins protectrice des droits des femmes que les tribunaux français.

Joëlle Garriaud-Maylam a déposé un amendement visant à permettre aux autorités consulaires françaises de délivrer un visa de retour à ces femmes étrangères. Notre sénatrice estime que le vol de documents par le conjoint est assimilable à une forme de violence conjugale. Cet amendement a été adopté à l’unanimité.

Par ailleurs, la sénatrice a veillé que les dispositions prévues par la proposition de loi soient pleinement applicables aux Françaises résidant à l’étranger, y compris lorsqu’elles sont binationales. Laisser à certaines juridictions étrangères le soin de gérer les violences faites aux femmes « pourrait parfois relever de la non-assistance à personne en danger,» estime-t-elle.

Ainsi, une Française vivant à l’étranger doit pouvoir revenir immédiatement en France pour fuir des violences domestiques. Il est donc indispensable que cette victime puisse avoir accès au juge aux Affaires familiales pour obtenir une ordonnance de protection (pour sécuriser la situation de la victime avant l’intervention du juge pénal) et les aides qui en découlent : par exemple, la proposition de loi tend à réserver, dans chaque département, des logements sociaux pour les victimes de violences conjugales.

Si les interventions de Joëlle Garriaud-Maylam ont été des plus constructives, elle regrettera néanmoins que la future loi ne prenne pas en compte la violence que constitue la séparation durable entre les enfants et l’un de leur parent. Certes, le juge des Enfants ou le juge des Affaires familiales pourra interdire la sortie d’un enfant du territoire en cas de risque d’enlèvement. Cette disposition constitue un progrès, mais ne résout pas les cas de plus en plus épineux et de plus en plus nombreux engendrés par les séparations de couples de nationalité différentes.

Je rappellerai que dans notre pays une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups, que 75 000 femmes sont violées chaque année et que les mariages forcés concernent près de 8 000 adolescentes.

Joëlle Garriaud-Maylam a toujours été pugnace et décisive dans le combat pour le respect et l’égalité entre les sexes. On se souvient qu’en mars 2005 elle avait présenté un amendement, voté à l’unanimité au Sénat, afin de lutter contre les mariages forcés. L’âge minimum légal du mariage des filles en France a été porté de 15 à 18 ans. A l’époque, on estimait à 70.000 le nombre d’adolescentes victimes d’unions imposées en France.

Photo Flickr de European Parliament’s photostream

Vers un troisième établissement secondaire français à Londres

Tous les indicateurs du plan Ecole clignotent pour nous alerter de la “montée des cohortes jusqu’en 2017 pour tous les niveaux de scolarisation”, résume Laurent Batut, conseiller culturel adjoint, qui affine et recoupe constamment ses chiffres pour mesurer la “pression réelle” de la demande en matière d’enseignement français au Royaume-Uni.

Malgré le sentiment d’urgence, la dernière réunion du comité de pilotage du plan Ecole du 22 juin, sous l’autorité de notre ambassadeur, s’est déroulée dans une grande sérénité et une parfaite convergence de vues. Les parties prenantes ont fait le choix du réalisme et de l’honnêteté quant aux devoirs et aux possibilités de chacun, sans une once de démagogie.

Quelle est la situation ? Le nouveau collège (CFBL) de Kentish Town qui va ouvrir ses portes à la rentrée 2011 sera insuffisant pour absorber le flot des demandes. Il s’avère indispensable d’ouvrir un nouvel établissement secondaire à Londres d’ici 2013, véritable année charnière, selon Bernard Vasseur,  proviseur du lycée Charles de Gaulle.

Il me semble que l’urgence du moment doit inciter l’ensemble des acteurs à redoubler d’audace et se mettre immédiatement en quête de locaux. Heureusement, personne ne discute le bien fondé de créer rapidement un nouveau site, tout en sachant que la contrainte immobilière risque de déterminer la nature même de l’établissement : création d’un collège (640 élèves) ou d’un collège/école primaire (1140 élèves) ou bien encore d’un collège/lycée (960 élèves). En réunion, tous les regards se sont portés vers le très efficace Frédéric de la Borderie, un des acteurs de la FEPT, structure destinée à faciliter les emprunts au Royaume-Uni pour l’immobilier scolaire qui vient d’intervenir avec succès à Bristol (lire : “L’école française de Bristol obtient la garantie de l’Etat pour acquérir un bâtiment” du 09 juillet 2011). On reproduira évidemment le montage financier original mis en oeuvre par la FEPT avec la garantie de l’Etat obtenue avec le soutien du sénateur André Ferrand.

Je rappelle que l’objectif n°1 du plan Ecole, lancé en juin 2008, visait à créer 500 places par an dans l’enseignement français. En juin 2011, nous étions au tiers du chemin avec 425 places (lire : “La capacité d’accueil au cœur des préoccupations de la 4ème réunion annuelle UFE du plan Ecole” du 26 mai 2011). L’ouverture du collège français bilingue (CFBL) en 2011, venant s’ajouter au lycée de Gaulle, et le projet de troisième établissement scolaire (à l’horizon 2014 vraisemblablement) constitueront un grand bon en avant.

Et ensuite ? Combien de places faudra-t-il encore créer à Londres ? Serions-nous entrés dans une véritable fuite en avant, d’autant que le nombre de Français expatriés ne cesse de croitre?

La réunion de pilotage du 22 juin dernier a eu le mérite de rappeler les règles du jeu au risque de surprendre certains de nos compatriotes.

Notre ambassadeur Bernard Emié a été limpide en déclarant que “la scolarisation dans les établissements français est une chance, mais n’est pas un droit, ni un dû“, ajoutant qu’en tout état de cause après l’ouverture du CFBL, “le nouveau projet fixe une limite. Il ne sera pas possible de reproduire cette opération une troisième fois à Londres ni couvrir l’ensemble du Royaume Uni d’écoles françaises”. En employant le terme de “cylindrage”, M. Emié a pris position vers une “nécessaire stabilisation” du nombre de places offertes dans l’enseignement français.

Le discours de Anne-Marie Descôtes, présidente de l’AEFE, Agence française pour l’enseignement français à l’étranger, fut tout aussi explicite et loyal. Si l’agence s’engage à soutenir le nouveau projet immobilier et fournir son expertise, elle ne peut indéfiniment étendre son réseau au motif qu’une “part importante des Français de Londres s’est sédentarisée, or la mission de l’Agence était de permettre la scolarisation des enfants d’expatriés temporaires”.

En remerciant Anne-Marie Descôtes de sa présence à Londres, j’ai rappelé dans le même esprit que près de 70% des Français vivant au Royaume Uni ne disposent pas de solution de scolarité française près de chez eux. Tout le monde ne vit pas aux environs de Londres.

Alors que faire pour résoudre la question de la scolarisation française ? Simplement se consacrer avec ardeur aux objectifs n°2 et n°3 du plan Ecole, soit multiplier le nombre d’établissements offrant un enseignement bilingue français-anglais au Royaume-Uni et favoriser le programme Flam.

Je rejoins parfaitement Laurent Batut qui préconise “des formes de scolarisation alternatives : Cned, filières bilingues” et Anne-Marie Descôtes qui cautionne “Le programme Flam et toutes les solutions visant à créer des filières bilingues” soulignant également le caractère alternatif de “ces instruments de rayonnement de notre enseignement”.

Par ailleurs, existe-t-il un meilleur moyen que les filières bilingues pour promouvoir la langue française chez nos amis britanniques, dont il faut aussi rappeler l’excellence de leur mode pédagogique ?

J’ai d’ailleurs mentionné que Alain Juppé venait d’annoncer la création du label «FrancEducation» pour valoriser, dès la rentrée 2011, les programmes partiellement dispensé en langue française dans les établissements étrangers, si ceux-ci se conforment à certains critères éducatifs (lire : “Un plan Ecole pour le monde, présenté au conseil des ministres” du 29 juin 2011).

Pour synthétiser, je reprendrai les termes de Laurent Batut en disant que “l’axe 2 du plan Ecole doit constituer le second pilier de notre réponse à la demande d’éducation des communautés françaises au Royaume Uni, mais aussi permettre de promouvoir la langue française par la création de filières bilingues.” Pour illustrer son propos, il a informé le comité qu’une réflexion était engagée avec le Cned afin de proposer une formule à la carte. Je m’étais tout récemment fait l’écho d’une offre innovante dispensée de ce service public d’enseignement à distance (lire : “10 places supplémentaires en seconde sont disponibles à Londres, grâce au Cned” du 13 juillet 2011).

Quant à l’axe 3, on ne peut que se réjouir de l’élan apporté par le programme Flam dans toute l’Angleterre. Une 39ème “Petite école du samedi” va ouvrir ses portes dans quelques semaines à Manchester (lire : “Ouverture d’une Petite école du samedi à Manchester” du 16 juillet 2011). Le comité a également félicité notre sénatrice Joëlle Garriaud Maylam, pour avoir obtenu 8000€ sur la réserve parlementaire afin de financer une méthode d’apprentissage du français pour les centaines d’enfants binationaux fréquentant les écoles Flam (lire : “Joëlle Garriaud-Maylam, tout feu tout FLAM” du 19 avril 2010).

En conclusion, je dirai qu’en cette période de choix cruciaux sur fond de limitations budgétaires, le Plan Ecole vient apporter des réponses à l’ensemble de la communauté. La réunion semestrielle du Comité de Pilotage est un gage indispensable du dynamisme de cette initiative. Chacun a pu constater que l’ambassadeur a fait preuve de perspicacité en voulant “institutionnaliser” le comité de pilotage en le restreignant aux personnalités légitimées par un mandat, dont les représentants des parents d’élèves (lire : “Première réunion du plan Ecole sous l’autorité de Bernard Emié, le 22 juin” du 16 juin 2011). Il paraît désormais nécessaire d’institutionnaliser le fonctionnement du plan école du Royaume-Uni avec toutes ses composantes afin de permettre à chaque volontaire de s’impliquer dans le développement de l’enseignement français au Royaume-Uni.

Lire le compte rendu de la réunion du 22 juin 2011 du comité de pilotage du plan Ecole

Photo Flickr de Intheozone

Plan Ecole : Axelle Lemaire préfère l’observation à l’action

Axelle Lemaire, députée socialiste des Français de l’étranger, se vante sur son blog d’avoir obtenu « la création d’un observatoire des frais de scolarité » qu’elle aurait conquis de haute lutte face à ma supposée opposition.

Il est formellement précisé que j’ai tenté de « torpiller cette initiative qui profitera aux familles modestes, aux classes moyennes et à tous ceux  qui dans les établissements du réseau, ont exprimé leur malaise face à l’imprédictibilité des variations des frais d’écolage ».

Quelle affabulation ! Que d’ignorance, surtout !

En premier lieu, l’idée de créer un groupe de travail dédié aux frais de scolarité n’est pas neuve. Il y a 4 ans, l’équipe du plan Ecole avait, en effet, créé un groupe de travail baptisé « Frais de scolarité », lors de son assemblée générale du 20 octobre 2009. Ce groupe avait pour mission de répondre à l’inquiétude des parents de l’école l’Ile aux Enfants face aux différences de coûts prévisibles entre le lycée Charles de Gaulle (CDG) et le futur collège CFBL à Kentish Town.

Ce groupe s’est réuni deux fois pour conclure que l’évolution des coûts relevait du libre choix de chaque établissement. Par conséquent, nous avons un mis un terme à ses travaux pour ne pas être suspectés de rechercher une « entente illicite sur les prix » (lire : Compte-rendu de la réunion dans CR Frais de scolarite du 19 03 10). Les représentants du CFBL avaient d’ailleurs décliné l’invitation à participer à la réflexion pour cette raison.

Le 10 juin 2013, par la voix de son assistant parlementaire, Mme Lemaire a proposé de créer un groupe de travail consacré aux frais de scolarité. L’affaire ayant eu un précédent, tel que je l’ai évoqué, l’assemblée générale du plan Ecole a logiquement rejeté sa proposition.

Mme Lemaire est animée d’une idée toute personnelle de la démocratie participative, ce qui explique qu’elle est revenue à la charge pour imposer sa proposition lors du comité de pilotage du plan Ecole le 1er juillet 2013.

Pourquoi dis-je “imposer” ? Parce que notre ambassadeur, qui préside le comité, pouvait difficilement rejeter une demande émanant d’un député. Pour lui épargner tout embarras et par esprit de consensus, cette décision fût actée sans avoir reçu un quelconque soutien.

N’en déplaise à Mme Lemaire, notre problème n’est pas “d’observer les frais de scolarité”. Il suffit de se rendre aux commissions des bourses pour les connaître dans leur intégralité. Nous attendons plutôt qu’elle agisse pour tempérer leur inflation.

Sur la question des frais d’écolage, j’avais proposé, dès 2010, d’influer sur les choix budgétaires du lycée CDG en soutenant la création d’une commission permanente au sein de l’établissement. Il faut dire que cette même année, le proviseur Bernard Vasseur anticipait une progression annuelle de 10% des frais de scolarité ! Je vous avais communiqué sur mon blog, en novembre 2010, l’impact prévisible de cette hausse jusqu’en 2014/2015 (lire : “Frais de scolarité : l’impact du plafonnement de la PEC au lycée Charles de Gaulle” du 10 novembre 2010).

La commission permanente avait été créée, à ma grande satisfaction. Elle a permis de modérer la hausse anticipée : les frais trimestriels 2014/15 du lycée devraient s’élever à £1,986, contre la prévision initiale de £2,103 faite en 2010. Aussi, lors du dernier comité de pilotage du plan Ecole, j’ai rappelé que cette commission permanente était cruciale pour contrôler l’évolution des frais de scolarité.

Mme Lemaire prétend s’inquiéter des variations des frais d’écolage et de leur incidence sur les familles modestes et les classes moyennes. Je lui en donne acte. Toutefois, elle vote, sans sourciller un budget qui vise à «rapprocher les écolages versés par les familles du coût réel complet de la scolarisation des élèves dans les EGD.»  Comprenne qui pourra ! C’est vraiment l’image du pompier pyromane. (Note : EGD = Etablissement en gestion directe par l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger)

Chacun doit clairement comprendre que les parents d’élèves vont, à terme, assumer l’intégralité des coûts de la scolarité à l’étranger. Ce phénomène se traduira immanquablement par un accroissement substantiel des frais de scolarité.

Le budget affecté à l’enseignement français à l’étranger s’élève à 535.3M€* en 2014, contre 539.8M€**en 2011. L’engagement de l’Etat pour 2014 est donc inférieur à celui de 2011. Dans le même temps, les frais d’écolage ont augmenté de plus de 38% au lycée CDG (£1,437 en 2010/11 contre £1,986 prévus en 2014/15). L’Etat fait donc supporter aux parents d’élèves l’intégralité de l’augmentation des coûts du lycée CDG et, de surcroit, l’intégralité de l’augmentation des coûts de son administration centrale !

En parallèle, le budget des bourses, lui, ne progresse plus en fonction des besoins des parents aux moyens financiers limités. Cette évolution aboutira à un fort recul de la mixité sociale au sein des établissements du réseau AEFE. C’est imparable. Je le déplore.

Il y a deux semaines, afin de permettre aux parents de déterminer s’ils pourront supporter ou non le financement de tout le parcours scolaire de leurs enfants au lycée Charles de Gaulle, j’ai demandé à Olivier Rauch, proviseur, de nous indiquer le taux annuel d’augmentation des écolages qu’il anticipe pour les 5 prochaines années. (Lire : mon intervention lors du conseil d’établissement du lycée Charles de Gaulle du 12/11/13 dans 131112 CE CDG – OC).

Compte tenu du clair-obscur qui entoure nos finances publiques, le proviseur a répondu qu’il n’était plus en mesure de faire un pronostic.

Plutôt que d’agir pour faire baisser concrètement les frais de scolarité, Axelle Lemaire préfère les observer et tente de faire diversion en m’intentant un faux procès. Dommage!

* PAP 2014 – Action extérieure de l’Etat (page 14) Crédits de paiement 2014 : subvention AEFE : 416.5M€ ; aide à la scolarité : 118.8 M€ (lire : PAP_2014_BG_action_exterieure_etat p14)
** PAP 2011 – Action extérieure de l’Etat (page 14) Crédits de paiement 2011 : subvention AEFE : 420.8M€ ; aide à la scolarité : 119.0 M€ (lire : PAP2011_BG_Action_exterieure_etat)

Photo Flickr de Mauricio Ulloa

Vers l’abandon de la mesure de «gratuité» pour les lycées français à l’étranger?

Il y a 3 mois, j’ai été reçu par la mission d’Evaluation et de Contrôle (MEC) de la commission Finances de l’Assemblée nationale au sujet des enjeux et du bilan de l’enseignement français à l’étranger (Lire : “Mon audition à l’Assemblée nationale sur l’enseignement français à l’étranger” du 24 avril 2010).

Un article du Parisien, daté d’hier, révèle que cette mission va préconiser l’abandon de la mesure de «gratuité» lors de la présentation de son rapport aujourd’hui même auprès de la commission Finances de l’Assemblée nationale («Haro sur la gratuité des lycées français à l’étranger»)

Pour mémoire, lors de la campagne présidentielle de 2007, le candidat Nicolas Sarkozy s’était engagé à rendre gratuite la scolarité de tous les enfants inscrits dans les écoles françaises de l’étranger pour les classes de lycée.

Suite à son élection, j’avais écrit au Président de la République pour lui demander de reconsidérer cette promesse, car je pressentais tous les effets pervers de cette orientation qui n’avait fait l’objet d’aucune étude préalable (Lettre au Président du 16 juillet 2007).

Mais le Président voulait mettre un point d’honneur à respecter ses engagements et il n’a pas tenu compte des arguments invoqués dans mon courrier. Il a décidé de prendre progressivement en charge les classes de lycée. L’an dernier, un moratoire a été décidé pour ne pas étendre cette mesure au-dessous des classes de lycée.

L’aide de l’Etat à l’enseignement français à l’étranger s’élève à plus de 526.8 millions d’euros pour 2010, répartis ainsi :
– Subvention à l’AEFE : 421,3 millions
– Bourses pour élèves de maternelle, primaire et collège : 64 millions
– Prise en charge pour élèves de lycée : 41.5 millions d’euros (et non 106,5 millions d’euros comme indiqué par Le Parisien qui est la somme correspondant à l’addition des bourses et des Prises en charge).

Pour mémoire, le budget des Bourses est passé de 47M€ (2007) à 59M€ (2009). Celui de la Prise en charge s’élevait à 28.19M€ en 2009.

Si la mesure de Prise en charge était annulée, l’économie ne serait pas de 41,5 millions d’euros. En effet, un certain nombre d’élèves pourrait prétendre à bénéficier d’une bourse. Il faudrait donc prévoir une progression de l’enveloppe des bourses.

Définir un plafonnement de la mesure de prise en charge en fonction des revenus et du niveau des frais de scolarité reviendrait, en fait, à transformer cette prise en charge automatique en une bourse. Compte tenu des difficultés budgétaires auxquelles est confronté notre pays, il me paraît sage d’envisager cette évolution.

Avant de débattre du redéploiement de cette économie, il me paraît important de connaître les recommandations de la MEC sur les orientations de l’enseignement français à l’étranger.

Je souhaite rappeler que seuls 30% des enfants français à l’étranger sont scolarisés dans notre réseau, soit moins d’un sur trois !

Il me faut souligner aussi que nous recensons environ 15% des jeunes français lors des JAPD (Journées d’appel de préparation à la défense) à Londres qui ne parlent pas notre langue, car nous ne disposons d’aucune vision pour garantir l’enseignement de notre langue à nos compatriotes à l’étranger.

Est-ce là le respect du pacte républicain ?

Peut-être allons-nous enfin parler des priorités pour justifier de l’emploi des fonds du contribuable français pour l’enseignement français à l’étranger ?

Se limiter à un débat sur le financement de la prise en charge qui représente moins de 8% du budget me fait craindre une approche politicienne du débat. Ce n’est pas à la hauteur de l’enjeu.

Nous devrions nous préoccuper de définir clairement l’objectif à poursuivre pour l’enseignement français à l’étranger et seulement ensuite déduire les moyens à mettre en œuvre.

Lire aussi : “Budget – Comment faire face enjeux du réseau AEFE ?” du 14 mars 2010

Lire aussi : “Point de vue sur le budget des Français de l’étranger” du 21 janvier 2010

Photo Flickr de Likabell’s photostream

Belle kermesse à la Marelle

Hasina et Emma (La Marelle)

Le 18 juillet, j’ai eu le plaisir de retrouver l’équipe de la Marelle, pour la seconde année consécutive. Cette petite école, administrée par Hasina Harris et Emma Burrows, accueille les jeunes enfants dans le cadre du programme Flam à Dartford dans le Kent.

Ce fut jour de fête, jour de soleil et jour de fierté pour tous les parents venus assister au spectacle coloré et guilleret donné par leurs enfants. Les réjouissances se sont poursuivies à l’extérieur. Entre stands, buvette et tombola, décidément, rien ne manquait à cette joyeuse kermesse qui a augmenté sa fréquentation avec l’organisation d’un concours de pétanque !

Déjà forte de huit classes, la Marelle présente deux nouveautés pour la rentrée : la création de la classe des Bourdons (pour les 4 ans) et l’ouverture d’une section GCSE dans la classe des Libellules pour donner la possibilité aux élèves qui seront prêts de passer cet examen en avance.

Au rang des objectifs, l’école va poursuivre ses cours de conversation pour adultes après un premier essai encourageant, tandis qu’Hasina espère bien étoffer et stabiliser son équipe pédagogique.

Le site de la Marelle – Tel. : 07954 585 601