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Comment trouver une école Flam près de chez vous ou bien en créer une ?

Vous avez décidé de créer une “petite école” française près de chez vous ?  Heureuse et généreuse idée ! Le gouvernement a augmenté la ligne budgétaire pour soutenir ce type d’initiative au travers du programme “français langue maternelle” (Flam).

Généralement créées à l’initiative de parents, les écoles Flam permettent aux enfants de se familiariser avec la langue française, le samedi matin. Tous les petits Français expatriés n’ont pas la chance de pouvoir fréquenter un établissement du réseau AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger), ne serait-ce que pour des raisons de proximité. Les cours et activités sont organisés pour un effectif minimum de 10 élèves français âgés de 5 à 16 ans (dont binationaux), auxquels peuvent se joindre des élèves d’une autre nationalité.

Je suis particulièrement attaché au programme Flam qui constitue le troisième objectif du plan Ecole et fier du dynamisme sans égal du Royaume-Uni qui perçoit 90K€ de subvention de la part de l’AEFE sur une enveloppe totale de 600K€ pour le monde. En 2010, nos Petites écoles Flam ont reçu 90.700€, soit 3 fois plus que l’année précédente !  (Lire : “Flam : 13 petites écoles subventionnées au Royaume-Uni !” du 16 septembre 2010).

Les écoles Flam devaient transmettre avant la fin du mois leur demande de soutien à Vincent Gleizes, notre attaché de Coopération pour le français à l’ambassade de France, service culturel. Rançon du succès, Vincent assume une lourde tâche administrative, ne disposant que de 15 jours de battement pour examiner une quarantaine de dossiers avant de les transmettre à l’AEFE.

Lors de la création du plan Ecole, nous avions observé qu’il est essentiel de partager les expériences réussies pour faciliter l’émergence de nouvelles écoles. Trouver des locaux, des élèves et des professeurs qualifiés et lever des fonds sont autant d’obstacles surmontés par ces parents qui accueillent chaque samedi plus de 2.000 enfants au Royaume-Uni.

Pour ceux qui souhaiteraient créer une école dans le cadre du programme Flam, je vous invite à visiter le remarquable site du service culturel “Petite-Ecole” qui y consacre une rubrique.

Le site du programme Flam de l’AEFE

Le site des Petites Ecoles pour trouver une école près de chez vous ou en créer une !

Photo Flickr de Korean Center

Au revoir monsieur l’ambassadeur

Maurice Gourdault-Montagne quitte Londres pour Berlin

Comme le veut la tradition, notre ambassadeur Maurice Gourdault-Montagne a organisé une dernière réception «to say farewell» ce mercredi 16 février 2011. La soirée n’aura laissé personne insensible : chacun aura eu droit à son moment de préséance auprès de Maurice Gourdault-Montagne pour lui dire au revoir, évoquer quelques souvenirs et bien souvent le remercier.

Ainsi, entrepreneurs, banquiers, artistes, créateurs, diplomates ou de nombreux britanniques se sont succédés en une ronde ininterrompue et éclectique pendant plus de quatre heures auprès de notre ambassadeur français à Londres, appelé aux mêmes fonctions à Berlin.

La présence de représentants d’associations caritatives témoignaient que Maurice Gourdault-Montagne avait clairement fait plus que son travail diplomatique. Un petit encouragement par-ci, un petit diner de charité par-là, une chaine de petites attentions qui, mises bout à bout, génèrent un flux continu au service du progrès humain. En trinquant avec Selwyn Image, fondateur d’Emmaus UK, je réalisais combien l’action de l’ambassadeur avait été apprécié par le monde associatif.

Je me cantonnerai donc à mon propre registre et certains faits ne sont pas prêts de s’estomper de ma mémoire, comme le jour où Maurice Gourdault-Montagne acceptait mon idée de lancer un plan Ecole, alors qu’il recevait pour la première fois les élus. Il a ensuite assumé le leadership du plan et créé l’élan collectif conduisant cette initiative à devenir un exemple aux yeux des autres pays. Les chiffres sont éloquents puisque près de 500 places ont été créées en trois ans et que 700 élèves pourront bientôt intégrer le futur collège français à Londres (objectif 1 du plan). Par ailleurs, près de 2 000 enfants de 5 à 16 ans fréquentent nos 39 petites écoles Flam (français langue maternelle) qui se multiplient sans discontinuer dans tout le Royaume-Uni (objectif n°3 du plan Ecole). Enfin, l’ambassadeur a soutenu l’idée du développement du bilinguisme dans les écoles britanniques, notamment en faveur des 70% d’écoliers français non scolarisés dans le réseau éducatif de l’AEFE (objectif n°2 du plan Ecole).

De gauche à droite : Quitterie Jarosson, présidente de l’APE de l’Ile aux Enfants, Jane Burton et Selwyn Image, fondateur d’Emmaus UK et Olivier Cadic.

Je retiens aussi son action de soutien auprès des grandes entreprises françaises établies localement afin de soutenir notre commerce extérieur. Mais il témoignait aussi d’une vive affection pour les entrepreneurs. Aussi, je finirai par une anecdote qui eu lieu un 14 juillet, lors d’une réception à la Résidence de l’ambassadeur. Frédéric, dynamique représentant des laiteries françaises établi au Royaume-Uni, tenait un stand et faisait l’article de ses fromages devant un aréopage d’acheteurs britanniques de la grande distribution. Survint Maurice Gourdault-Montagne qui n’hésita pas à leur vanter la qualité de notre production hexagonale. Frédéric me raconta ensuite combien cet appui lui valut la considération de ses clients. Depuis Roblochon, Comté et autres spécialités fromagères se répandent dans les rayons des supermarchés anglais pour notre plus grand bonheur et celui de nos laiteries nationales.

J’ai eu le privilège d’un entretien individuel avec l’ambassadeur, un mois plus tôt pour évoquer différents dossiers. J’ai tenu à lui exprimer un message d’affection et de gratitude de la part de notre communauté à la fin de notre échange. Avec sa chaleur coutumière, il m’a confié combien il avait été heureux d’accomplir sa mission durant ces trois ans et trois mois auprès de nous tous. Une chose est sûre : ce bonheur était partagé.

Bonne continuation, monsieur l’ambassadeur.

Vous trouverez ci-joint la lettre adressée aux invités (Letter from the French Ambassador_1st Feb2011).

J.O : Le Club France vous attend !

J’ai récemment eu le plaisir de rencontrer Michaël Aloissio, présent à Londres depuis novembre dernier, qui a pour mission de coordonner l’action de l’ambassade de France avec celles du Comité olympique français et du ministère des Sports. Il m’a appris que le Comité olympique avait décidé d’ouvrir le club France au grand public. C’est une première historique.

Le Club France sur les bords de la Tamise

A Londres, le club France ne sera plus select et il se tient prêt à accueillir la communauté française du Royaume-Uni, ainsi que les familles des athlètes participant aux JO. On y attend près de 200 champions, dont beaucoup d’anciennes célébrités venues animer le club. Nos sportifs se rendront au Club pour répondre aux questions des médias français, avant et après les épreuves, toutes retransmises sur écrans géants. Et le soir, vous aurez l’occasion de faire la fête avec nos compétiteurs tout auréolés de gloire à l’heure du concert. Dans cette ambiance ludique, votre visite sera également l’occasion de vous mesurer à nos médaillés au cours de diverses joutes sportives, pour enfants et adultes.

“Venez au club France, vous allez participer à des animations, vous allez faire la fête !», nous incite Michaël Aloissio, notre attaché olympique de l’ambassade de France, dans un excellent entretien publié par le Petit Journal que je vous invite à lire (“Michael Aloisio : Une chance exceptionnelle et unique de vivre les Jeux dans sa ville», propos recueillis par Elodie LLanusa, du 17 juillet 2012).

Tout proche de Tower Bridge, je devine que l’ancien marché aux poissons de Londres, le “Old Billingsgate”, va devenir le point de ralliement des Français de Londres, désireux de faire vibrer la corde du patriotisme tricolore dans ce concert de fraternité universelle. Clin d’oeil de l’histoire, c’est de cet endroit que Nicolas Sarkozy avait lancé son fameux “Revenez!” aux Français de Londres en janvier 2007. A moins d’être réfractaire au sport, il serait dommage de ne pas marquer le coup lorsque l’événement le plus populaire au monde se déroule devant votre porte. Visiter le club, le faire découvrir à ses enfants ou vos amis, c’est partager une même pulsation et forger un souvenir inaltérable qui vous fera dire : j’étais à Londres pendant les Jeux Olympiques de 2012 ! Quelle ambiance dans le camp français!

Sur un plan pratique, les lieux seront accessibles de 9h00 à 19h00 et l’entrée sera  gratuite si vous avez un billet olympique du jour, sinon il vous faudra débourser £5. A partir de 21h00, moyennant £40, vous pourrez suivre les finales en direct, fêter les médaillés du jour ou encore danser au son de Louis Bertignac, Akhenaton, Jean Roch et autres concertistes.

J’espère donc avoir le plaisir de vous rencontrer au club pour cet événement mythique parce que c’est “vraiment une chance exceptionnelle et unique de vivre les Jeux dans sa ville. Il n’y a pas d’équivalent sportif”, plaide encore Michaël Aloissio.

Plaquette “Club France – Vivez une expérience olympique unique” (fichier pdf)
Pour réserver au club France : www.clubfranceolympique.com

Crédit photo: service presse Club France

FLAM : 13 petites écoles subventionnées au Royaume-Uni !

Que du bonheur !

Vincent Gleizes, attaché de coopération pour le français à l’ambassade de France

L’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) a décidé de subventionner nos petites écoles Flam à hauteur de 90.700€, soit 3 fois plus que l’an dernier !

Une sacrée réussite : nous avions demandé 101.893,07€, pour être précis.

Il faut en premier lieu féliciter Vincent Gleizes, attaché de coopération pour le français à l’ambassade pour le formidable travail d’animation du réseau entrepris auprès des petites écoles du programme Flam en Grande-Bretagne.

Voici la liste des associations bénéficiaires des subventions, accordées au titre de l’année 2010 :

La Petite école Edimbourg 1.000 €
Les Poussins Milton Keynes 2.500 €
Les Parents francophones Glasgow 1.600 €
1, 2, 3 Soleil Maidenhead 9.000 €
La Petite école kentoise Harrieshard 10.000 €
Un Jour en France Enfield 1.000 €
Petit club français Oxford 9.300 €
Les Allouettes Colchester 10.500 €
Les Franglophones Brighton 10.300 €
L’école buissonière Londres 15 000 €
La Petite école Canterbury 5.500 €
La Marelle Dartford 10.000 €
La Petite école Leeds 5.000 €

Initié en 2001, le programme «français langue maternelle» (programme FLAM) a pour objectif de permettre aux jeunes enfants français expatriés de pratiquer la langue française et de s’imprégner de notre culture. Cette démarche est salutaire pour des familles binationales dont les enfants ne peuvent être scolarisés dans un établissement d’enseignement français pour des raisons d’éloignement ou de budget.

Le succès est grandissant comme l’atteste l’éclosion de ces écoles, dites “écoles du samedi”, un peu partout et surtout en Angleterre, à l’initiative des parents. Je rappelle que le programme Flam constitue le troisième objectif du plan Ecole.

En mai dernier, Joëlle Garriaud-Maylam avait interrogé par écrit le ministre des Affaires étrangères pour savoir si un bilan détaillé du programme avait été réalisé depuis sa création il y a dix ans. Au mois d’août, elle a reçu un certain nombre d’informations statistiques sur le nombre d’écoles subventionnées et leur répartition géographique.

On apprend ainsi qu’en 2010, l’enveloppe prévue pour le programme FLAM se monte à 600 000 €, soit le double de l’année 2009 avec 300.000€ qui avaient servi à financer 50 établissements dans une vingtaine de pays.

L’enveloppe budgétaire 2010 met perspective que le Royaume-Uni perçoit 90K€ sur un total de 600K€ pour le monde. N’est pas le signe de la reconnaissance sans équivoque de la dynamique engendrée par le plan Ecole ?

Lire aussi : “Joëlle Garriaud-Maylam, tout feu tout FLAM” du 19 avril 2010

Lire aussi : “Ecole (11) : Soutenir le programme Flam (objectif 3)” du 24 juin 2008

PJ. La réponse à la question écrite de la sénatrice “Bilan et avenir du programme FLAM

Bourses scolaires : les agents publics à l’étranger rassurés

Lors de la commission locale des bourses du 12/4/10, les représentants des enseignants m’avaient alerté sur la question de l’avantage familial.

Les prestations familiales dont bénéficient les agents du service public doivent-elles être prises en compte dans l’évaluation des revenus permettant d’attribuer les bourses scolaires?

De toutes nouvelles mesures dérogatoires le prévoyaient. C’est pourquoi, cet été, Joëlle Garriaud-Maylam, sénatrice des Français de l’étranger, a porté la question par écrit auprès du ministre des affaires étrangères et européennes.

Olivier Cadic et Joëlle Garriaud-Maylam

Pour deux cents familles de fonctionnaires la question est d’importance, pour ne pas dire cruciale lorsqu’elles vivent dans certains pays où le coût de scolarité est conséquent. Un changement de modalités entrainerait dans certains cas le retrait d’enfants du réseau AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger), voire le retour au pays forcé de toute la famille.

La réponse du ministre est intervenue fin août, proposant d’emblée de revenir au statu quo “dans un souci de rigueur, d’équité et de cohérence”.

Un télégramme diplomatique a d’ores et déjà été envoyé à tous les postes diplomatiques précisant que les dossiers de bourses instruits en incluant les majorations familiales dans le revenu feront l’objet d’un réexamen.

En effet, la réponse ministérielle indique clairement que “les instances locales seront ainsi invitées à s’interroger, au cas par cas, sur la nécessité de maintenir ou d’accorder ou non une aide aux familles des personnels concernés, en raison de leur situation spécifique ou de leurs difficultés financières avérées, conformément aux possibilités de dérogation prévues réglementairement.”

Comme je l’avais envisagé devant la commission locale des bourses, nous allons donc pouvoir examiner avec attention tous les dossiers litigieux, s’il en reste, lors de la prochaine commission du19 octobre.

Voir détail de la question écrite et la réponse du Ministre : Attribution des bourses scolaires aux enfants d’agents publics à l’étranger

Arnaud Vaissié devient officier dans l’Ordre national du Mérite

Notre République a distingué Arnaud Vaissié le 5 février 2013 à Londres.

Arnaud Vaissié, président de la Chambre de commerce française de Grande-Bretagne et Bernard Emié, ambassadeur de France.

Bernard Emié, ambassadeur de France au Royaume-Uni, lui a remis les insignes d’officier dans l’Ordre national du Mérite pour son action au sein de la communauté d’affaires française et son esprit d’initiative au service de l’enseignement et de la culture française outre-Manche.

Etre au service de sa communauté, Arnaud Vaissié en a même fait son métier, dès 1985, en créant un service d’assistance médicale aux expatriés et voyageurs d’affaires. Le groupe International SOS, dont il est le Pdg, fédère désormais 10.000 salariés opérant dans 70 pays. Notons que l’entreprise compte parmi les mécènes les plus généreux et fidèles de l’Institut français de Londres.

Arnaud est aujourd’hui président de la Chambre de commerce française de Grande-Bretagne, après avoir présidé la Section des conseillers du commerce extérieur de la France au Royaume-Uni de 2003 à 2007. Sa réputation s’est également renforcée grâce au “Cercle d’outre-Manche”, un think tank de dirigeants français qu’il a co-fondé en 2004 et dont les idées ont inspiré quelques mesures du gouvernement précédent. “Vous êtes un allié majeur de notre diplomatie d’influence et de notre réussite économique dans ce pays qui est notre premier excédent commercial dans le monde”, a résumé notre ambassadeur.

Je vous invite à lire le discours haut en couleurs de Bernard Emié afin de découvrir le parcours émérite et international d’Arnaud Vaissié : Discours de SEM Bernard Emié – Cérémonie Arnaud Vaissié – 05.02.2013 (fichier pdf). Je vais, quant à moi, apporter mon éclairage dans le cadre du plan Ecole, où j’ai eu le plaisir de travailler à ses côtés.

Et le plan Ecole a eu grandement besoin de son expérience et de son intuition d’entrepreneur. Arnaud a le coup d’oeil, celui des grands généraux arrivant sur le champ de bataille, cette capacité de saisir instantanément une situation, ses tenants et donner la parade. “Vous avez été un acteur décisif et majeur dans la création du nouveau Collège français bilingue de Londres”, a salué Bernard Emié, avant de rappeler que le dernier établissement secondaire ouvert dans la capitale britannique datait de…1915.

Pour l’anecdote, suite au lancement du plan Ecole par Maurice Gourdault-Montagne, le précédent ambassadeur, en juin 2008, j’avais demandé à rencontrer Arnaud Vaissié car je savais qu’il avait travaillé par le passé sur le projet d’une nouvelle école à Londres et… qu’il avait renoncé. Son constat fut net : sans le recours d’un professionnel aguerri, disponible à plein temps pour conduire le projet, nous n’avions aucune chance de réussir. C’est pourquoi Michel Monsauret et moi-même avons soutenu le recrutement d’un chargé de mission, au titre de la première action du plan Ecole. Ce nouveau collaborateur fut le brillant Frédéric de la Borderie. Un an plus tard, en septembre 2009, toutes les conditions étaient enfin réunies pour permettre à Arnaud Vaissié de donner toute la mesure de son talent et aussi faire jouer son réseau pour concrétiser une idée qui semblait, aux yeux de beaucoup, bien chimérique.

Nommé président du comité de gestion du futur collège bilingue, le CFBL, Arnaud Vaissié fait feu de tout bois. Il coordonne l’équipe qui va présenter le projet pédagogique et s’attelle aux aspects financiers et immobiliers de la question. Il devient l’un des trois «trustees» du French Education Property Trust, juridiquement une association qui va acquérir le bâtiment de l’école et obtenir la garantie de l’Etat. Entouré de Jean-Pierre Mustier, Richard Fairbairn et Frédéric de la Borderie, Arnaud s’attaque à la levée de fonds auprès de grandes entreprises et aux négociations bancaires pour décrocher des taux minimaux. Le montage mis en oeuvre repose sur le principe d’un portage financier qui permet de cautionner de futurs établissements (lire : “Kentish Town : Un modèle de financement inventif et pérenne” du 15 novembre 2009). Ce dispositif original “va servir de précédent, de référence à Londres et dans le monde pour les communautés françaises à l’étranger”, souligne l’ambassadeur.

Ultime péripétie, l’équipe devra pallier la faillite du maitre d’oeuvre du chantier du collège qui ouvrira ses portes, comme prévu, en septembre 2011, dans le quartier de Kentish Town (lire : “Rentrée des classes historique à Londres” du 22 septembre 2011).

Toujours dans le cadre du plan Ecole (objectif 1), une nouvelle échéance attend Arnaud Vaissié en 2015 avec l’ouverture d’un troisième établissement à Brent, près de Wembley, déjà dument garanti par l’Etat et soutenu par l’AEFE, tout comme l’ambassade de France (lire : “Le troisième collège français de Londres ouvrira à Brent” du 19 décembre 2012)

“Vous avez montré l’exemple, cher Arnaud, en mettant votre générosité, votre temps mais aussi vos compétences au service de nos enfants, de leurs parents et plus globalement du renforcement de l’influence de la France au Royaume-Uni”, distille en conclusion Bernard Emié, ce 5 février dernier, devant Claire, la charmante et contributive épouse d’Arnaud, ses enfants, tous ses amis et collaborateurs.

Compétent, assurément, jusqu’à forcer l’admiration de chacun, et généreux, absolument, au point devenir la figure tutélaire des Français de Grande-Bretagne, puisqu’on trouve partout trace de sa bienveillance et de ses initiatives, dans le monde des affaires, de l’éducation ou de la culture, nous l’avons vu, mais également sur le terrain social ou celui de l’accueil de nos jeunes compatriotes, comme on vous le racontera volontiers au Dispensaire français ou encore au centre Charles Péguy.

Photo Flickr de French Embassy in the UK

11 novembre, jour des Poppies

In Flanders fields the poppies blow
Between the crosses, row on row,
That mark our place…

C’est ainsi que débute le poème du lieutenant-colonel John McCrae, médecin militaire canadien, rédigé le 3 mai 1915 sur le front belge.

“Dans les champs de Flandres, les coquelicots oscillent au vent, entre les rangées de croix qui marquent nos tombes… ”

Le médecin, témoin de la bataille d’Ypres, n’a pas évoqué le coquelicot, couleur sang, par goût de l’allégorie mais bien parce les coquelicots fleurissaient sur les champs de bataille de la Somme et des Flandres… pour disparaître la guerre finie.

Les soldats napoléoniens avaient aussi remarqué cet étrange phénomène, cependant naturel : un terrain crayeux labouré par des obus fait remonter la chaux qui fertilise la fleur.

C’est pourquoi les Britanniques, les Canadiens et membres du Commonwealth (Australie, Nouvelle-Zélande…) arborent massivement un poppy en papier en hommage aux anciens combattants, début novembre jusqu’au jour de l’armistice. 

Frôlant l’incident diplomatique, David Cameron a refusé obstinément de retirer son coquelicot, lors de sa visite à Pékin. Pour les Chinois, cette fleur évoque les guerres de l’opium perdues par la Chine au 19e siècle…

(de gauche à droite) Carole Rogers, présidente de la Fédération des associations françaises de Grande-Bretagne, Edouard Braine, consul général de France au Royaume-Uni, Olivier Cadic

Comme tous les Français de Londres, je portais sur mon veston la fleur symbole du souvenir et du sacrifice lors des commémorations du 11 novembre pour déposer la couronne de l’AFE devant la statue du maréchal Foch, lieu même où le général de Gaulle s’était rendu en 1940. Comment ne pas être ému en écoutant alors les enfants du lycée Charles de Gaulle mêler leurs voix à celles de leurs aînés pour entonner la Marseillaise et entourer ensuite le consul général Edouard Braine pour suivre un cours d’histoire improvisé sur le macadam ?

La cérémonie s’est poursuivie au cimetière militaire de Brookwood, devant la plaque répertoriant les 244 soldats français tombés au champ d’honneur et non rapatriés.

Cours d’histoire improvisé par Edouard Braine devant des enfants captivés

J’adresse mon salut à toutes les associations d’anciens combattants, du souvenir français, de la fondation de la France Libre, des officiers de réserve et à leurs représentants qui s’investissent pour célébrer la mémoire de ceux qui ont fait don de leur vie pour notre patrie.

Tous viennent se recueillir fraternellement, chaque année, grâce au transport collectif organisé par la Fédération des associations françaises de Grande-Bretagne présidée par Carole Rogers. Ce 11 novembre, j’étais ravi de partager le déjeuner avec des femmes et des hommes qui portent si haut notre drapeau.

Photo Flickr (poppy) de Nataliej

Manifestez-vous promptement pour la création d’une free school primaire bilingue à Bromley !

Le challenge est simple : il faut au moins une centaine d’inscriptions potentielles, d’ici fin décembre, pour démontrer au Department for Education l’intérêt d’ouvrir une nouvelle école bilingue à Bromley, dans le sud-est de Londres.

Bromley High Street

Ce projet, porté par Hasina Harris, est un beau prolongement à l’ouverture réussie de l’Ecole Tricolore à Bromley, une de ces “petites écoles du samedi” réservées aux très jeunes enfants, dans le cadre du programme Flam (lire : “Une nouvelle école Flam dans le Kent : l’Ecole Tricolore” du 28 août 2012).

En effet, un groupe de parents et d’enseignants se sont mobilisés autour du dossier d’ouverture d’une une Free school primaire bilingue pour offrir “le meilleur de l’enseignement primaire en anglais et en français”.  Ils espèrent bien ouvrir les portes de cet établissement en septembre 2014 pour y accueillir les enfants en classe de Reception, Year 1 et Year 2.

Forte de ses réussites passées, Hasina Harris veut être en mesure de déposer son dossier dès la fin de l’année et elle bat le rappel des troupes avec l’enthousiasme contagieux qu’on lui connait. Je vous avais raconté au printemps dernier qu’elle ambitionnait de transformer La Marelle, petite école du samedi de 120 élèves, dont elle est la directrice pédagogique, en école primaire bilingue. (Lire : “La Marelle, à peine trois ans et des ambitions de géant” du 14 mai 2012)

Si vous êtes intéressés par cette opportunité de Free Scholl à Bromley, merci de suivre le lien ci-dessous afin de remplir un questionnaire d’information qui ne constitue en aucun cas un engagement de votre part, mais qui va aider à crédibiliser la démarche d’une équipe motivée et vaillante auprès des autorités britanniques : https://sites.google.com/site/bromleybilingualschool/register-your-interest

Pour toute question, vous pouvez écrire à cette adresse : info.bromleybilingual@gmail

En outre, vous pouvez consulter la page “Bromley Bilingual Primary School” sur Facebook.

Je me joins à Laurent Batut, attaché de Coopération éducative à l’ambassade de France, pour vous demander de diffuser le message d’Hasina le plus largement possible et lui adresser mes plus vifs encouragements.

Photo Flickr de drchrispinnock

De l’événementiel pour doper le programme FLAM

Lors de la présentation de ses voeux, en début d’année, Anne-Marie Descôtes, directrice de l’AEFE, Agence pour l’enseignement français à l’étranger, avait conclu en marquant sa volonté “d’encourager localement la francophonie et la francophilie” (lire : “La directrice de l’AEFE, Anne-Marie Descôtes, vous présente ses vœux” du 11 janvier 2012).

Lundi 13 février, nous étions six personnes à constituer un comité de réflexion au siège parisien de l’AEFE. Joëlle Jean, chef du service pédagogique, nous a fait partager l’idée de Mme Descôtes d’un événement au Sénat consacré à la valorisation du programme Flam (Français langue maternelle). Cette opération, qui pourrait avoir lieu avant l’été, servirait à promouvoir et étoffer ce réseau de “petites écoles du samedi”, notamment en impliquant des partenaires susceptibles d’accompagner financièrement l’essor de ces associations.

J’ai évidemment approuvé cette excellente idée, d’autant qu’elle entre en résonance avec l’objectif n°3 du plan Ecole du Royaume Uni qui vise à familiariser les jeunes enfants avec la langue française, justement grâce au programme Flam.

J’ajoute avec fierté que le Royaume-Uni est devenu une terre d’élection pour Flam où son développement est remarquable : 10 écoles en 2008 contre 46 en 2011 ! Dans cet intervalle, le nombre de petits écoliers est passé de 700 à près de 3000 (lire : “Au Royaume-Uni, le nombre d’écoles Flam a été multiplié par 4 depuis 2008 !” du 24 décembre 2011). Comment ? Pourquoi ? Quelles bonnes pratiques peut-on en tirer au profit d’autres pays ? L’événement annoncé devra nourrir ce type d’échanges.

Rappelons bien que l’enjeu du programme Flam est l’apprentissage de notre langue sous le contrôle complet de l’Education nationale et au moindre coût, ce qui au regard de la conjoncture n’est pas le moindre de ses avantages. Il incombe justement à  l’AEFE de verser des subsides à ces écoles pour les aider en phase de démarrage. On parle de quelques milliers d’euros à chaque fois, mais mis bout à bout les écoles Flam de Grande-Bretagne ont recueilli 95.700€ de subventions en 2011 (soit 15% de l’enveloppe mondiale de 600 000€). Pour information, 78 dossiers de subvention avaient été instruits par l’AEFE, en provenance des postes diplomatiques de 25 pays.

J’ai toujours publiquement regretté le principe des subventions dégressives limitées à 5 ans. Après trois ou quatre ans de maturité, les petites écoles ne peuvent compter que sur elles-mêmes. Aujourd’hui, l’AEFE ne connait officiellement que 13 associations sur les 48 en activité au Royaume-Uni : celles qui ont déposé un dossier d’aide.

Je pense que c’est sur le registre financier que l’idée d’Anne-Marie Descôtes prend toute son acuité. Au delà du facteur d’émulation au sein du réseau, cette opération événementielle serait une occasion d’approcher des “décideurs” pour leur faire prendre conscience du potentiel de ces associations (2,907 enfants rien que pour le Royaume-Uni) et de l’intérêt de financer leur éclosion.

Préalablement, nous avons convenu que la première tâche de l’AEFE consisterait à réaliser une cartographie aussi précise que possible de la situation. Là encore, j’ai suggéré de s’appuyer sur l’expérience de Vincent Gleizes, notre attaché de coopération pour le français.

Photo Flickr de Maureen Shaughnessy

Red Carpet Day Report (7) : Pour le fisc français, les honnêtes gens sont-ils des fraudeurs qui s’ignorent ?

Lorsqu’on vient sonner à votre porte à l’aube, c’est rarement bon signe. Vous risquez de trouver, sur votre paillasson, quelques spécimens de cette France qui se lève tôt : les agents du fisc et les gendarmes. Sous le regard interloqué de votre famille, il faut d’abord faire bonne figure et se montrer rassurant. Il doit s’agir d’un malentendu. Du reste, vous avez la conscience tranquille et vous avez toujours prôné le respect vis-à-vis de l’autorité publique. Mais, petit à petit, et c’est tout naturel, vous allez vous sentir envahi par un sentiment d’indignation, surtout au moment où les “Men in Black” décident de monter à l’étage pour fouiller la chambre de vos enfants.

Catherine Fournier, maire de Frethun, fut "victime" d'un contrôle fiscal dont elle a fait le récit devant une assistance médusée

Catherine Fournier, maire de Frethun, fut “victime” d’un contrôle fiscal dont elle a fait le récit devant une assistance médusée

Catherine Fournier a vécu cette expérience, comme tant d’autres entrepreneurs installés en France et qui ont des activités à l’international. Elle a accepté de témoigner en préambule de l’intervention d’Alain Marchand, lors du Red Carpet Day, à Paris.

Catherine est maire de Frethun, une petite commune du Pas-de-Calais, depuis 1995. Elle est connue pour organiser chaque année en octobre, dans sa ville, les « Rencontres jobs transfrontaliers » où des entreprises du sud-est de l’Angleterre, mais aussi de Belgique ou de la Côte d’Opale viennent proposer des centaines de jobs ou de stages.

Catherine est aussi chef d’entreprise qui, avec son mari, a voulu étendre ses activités en Angleterre, à quelques minutes de Frethun à vol d’oiseau. Mal lui en a pris. L’établissement en question n’a pas fait l’objet d’un redressement sur la notion “d’établissement stable”, mais l’Administration ne s’est pas privée d’effectuer un contrôle sur ses autres sociétés.

Ne rentrons pas dans les détails d’une affaire pour laquelle elle fut totalement blanchie.

Le souvenir, lui, reste indélébile. Pour elle-même, pour ses enfants, ses voisins, ses salariés, disons tous ceux qui l’ont vue passer sous petite escorte.

Epilogue de l’histoire. Catherine fut invitée à se rendre sur le parking de l’administration fiscale pour la restitution de ses documents. N’y voyez pas une ultime brimade ! Non. Il est simplement plus facile de transférer des cartons de documents d’un coffre de voiture à l’autre. Des documents remis en vrac, pèle mêle. Debout devant ses cartons, taraudée par une envie de démarrer en trombe et de mettre un point final à ce mauvais feuilleton, Catherine a pourtant dit non. Elle a exigé et obtenu de l’Administration le tri des pièces saisies.

Le sourire et l’humour de Catherine ont empêché l’assistance de se congeler d’anxiété. Les applaudissements n’en furent que plus chaleureux et nourris lorsqu’elle céda la tribune à Alain Marchand, expert en fiscalité internationale.

Sur le plan des libertés publiques, Alain Marchand est clair : “il y réellement péril en la demeure” pour le contribuable. Et les atteintes aux libertés individuelles se font de plus en plus “violentes” souligne celui qui fut, lui-même, inspecteur des impôts pendant dix ans, dans les années 70.

L’explication d’une telle dérive relève en premier lieu de “l’apathie complice de tous les législateurs successifs depuis une quinzaine d’années”, puis, s’ajoute l’évolution technologique et l’ouverture des marchés qui ont sérieusement compliqué la tâche du fisc. En effet, à l’époque d’internet, l’impôt repose toujours sur le principe de la territorialité, sanction pénale à la clé. Face à la dématérialisation, une tendance de fond conduit à une sévérité accrue des contrôles, prévient Alain Marchand.

Enfermé dans sa paranoïa, le fisc finit par "rendre douteux ce qui est légal", explique Alain Marchand, avocat fiscaliste international

Enfermé dans sa paranoïa, le fisc finit par “rendre douteux ce qui est légal”, explique Alain Marchand, avocat fiscaliste international

De plus en plus d’exemples, dramatiques et ubuesques, montrent que cette tendance lourdement répressive vire carrément à la “paranoïa fiscale”.

A côté des procédures traditionnelles de droit commun ont émergé des procédures « coup de poing » (droit de visite, flagrance fiscale), en même temps qu’un renforcement des moyens (police fiscale) et des sanctions.

Consterné, Alain n’hésite pas à faire un parallèle avec la “loi des suspects” votée le 17 septembre 1793 sous la Terreur ! Tous les suspects devaient être immédiatement arrêtés. Le texte étendait la qualité de suspect à “ceux qui n’ont pas constamment manifesté leur attachement à la révolution” ! Bref, tout le monde, potentiellement.

Ce climat anxiogène est funeste pour la vie des affaires, puisqu’il “rend douteux ce qui est légal”, stigmatise Alain.

Un exemple, basé sur un fait réel : vous avez créé une entreprise au Royaume-Uni et vous rentrez le week-end en France pour retrouver votre famille. Tout est absolument légal dans votre vie. Mieux vaut ne pas transporter un ordinateur portable qui pourrait prouver que vous gérez, de fait, votre organisation anglaise depuis la France…

Seule la poursuite de la construction européenne pourra restaurer nos libertés, du moins on peut l’espérer. Pour Alain Marchand, il ne faut rien attendre de gouvernements qui justifient leur pouvoir inquisitorial par une “connotation moralisante” qui fait mouche dans l’opinion publique, à fortiori en période de crise.

De nombreux témoignages de harcèlement fiscal à l’encontre d’entrepreneurs travaillant à l’international depuis la France me sont parvenus ces derniers mois. J’ai évoqué cette question lors de mes rencontres, en septembre dernier à Bercy, avec Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur, puis à l’AFE avec Fleur Pellerin, ministre des PME. Les deux m’ont répondu que le ministre du Budget devait faire rentrer dans les caisses de l’état plusieurs milliards d’euros “pris sur la fraude fiscale”.

L’administration fiscale met sous pression nos entrepreneurs exportateurs car elle ne peut contrôler l’intégralité de leurs opérations situées à l’étranger.
Le Red Carpet Day a permis de prendre conscience de cette réalité. Merci à Catherine Fournier et Alain Marchand d’avoir décrit cette situation avec objectivité.

Mes vœux à la communauté française du Royaume-Uni pour 2011

Madame, Monsieur, chers compatriotes,

Je souhaite que 2011 vous apporte une santé rayonnante, qu’elle accomplisse vos espoirs, tout en vous réservant d’heureuses surprises…

Dès son arrivée à Londres, fin 2009, le Consul Général Edouard Braine s’est engagé en faveur de nos jeunes compatriotes venus au Royaume-Uni à la recherche d’un premier emploi. Il les a baptisé les “Oubliés de Saint -Pancras”. Edouard Braine a exaucé le vœu que j’exprimais l’an dernier et réuni une équipe motivée pour créer un Plan Emploi. Il a mobilisé les énergies et trouvé les ressources destinées à garantir la survie du Centre Charles Péguy (CCP), qui permet à environ 650 jeunes compatriotes de trouver chaque année un emploi au Royaume-Uni ! Désormais, le premier objectif du Plan Emploi est d’offrir à Péguy des moyens supplémentaires pour lui permettre de placer 1000 jeunes par an. Le second objectif est de créer un “RER transmanche”, reliant Calais-Frethun à Ashford. Permettre l’éclosion d’une nouvelle génération de travailleurs transfrontaliers, désenclaver le Nord-Pas-de-Calais, offrir de nouvelles perspectives pour les entreprises des Français du Kent justifient cette ambition. Je forme le vœu que sous la conduite de notre Consul Général, ce Plan Emploi aboutisse et contribue à la réduction du chômage en France.

Avec l’emploi, l’essentiel de mes efforts se porte sur l’éducation. Ma conviction est que nous devons démocratiser l’accès à l’enseignement français au Royaume-Uni tout en favorisant le bilinguisme dans les écoles anglaises. Depuis trois ans, Maurice Gourdault-Montagne, Ambassadeur de France au Royaume-Uni, conduit remarquablement un Plan Ecole en y associant les représentants de notre communauté scolaire et les élus. Notre objectif premier vise à accroitre de 500 places par an la capacité d’accueil de l’enseignement français au Royaume-Uni. Nous avons déjà créé près de 500 nouvelles places depuis le lancement du Plan Ecole.

Afin de créer de nouvelles écoles sans peser sur nos finances publiques, le Plan Ecole a décidé la création d’un Trust à vocation immobilière. Avec le soutien du Sénateur André Ferrand, nous avons obtenu la garantie de l’Etat afin de diminuer le coût d’emprunt finançant l’acquisition d’un premier bâtiment. L’ouverture en septembre du collège français bilingue de Londres (CFBL) couronnera les efforts des acteurs du Plan Ecole.

Tous ces succès ne me font pas oublier que l’inflation à deux chiffres des frais de scolarité du lycée Charles de Gaulle menace la mission de continuité du service public de l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger (AEFE). Je forme le vœu que nous parvenions à plus de transparence sur les coûts et je prendrai l’initiative d’organiser un grand débat sur ce sujet en mai prochain.

Les 70% des enfants français vivant au Royaume-Uni scolarisés dans le système éducatif local ne sont pas oubliés. Cette année, le Gouvernement va publier un décret instituant un “label France“. C’est l’outil dont nous avions besoin pour favoriser le développement du bilinguisme dans les écoles britanniques, objectif n°2 du Plan Ecole.

Notre dynamisme doit beaucoup à l’engagement des parents d’élèves. A Londres, leurs opérations de levées de fonds ont apportés en quelques années plus d’un million de livres sterling au profit du lycée Charles de Gaulle. Dans le cadre du programme Français Langue Maternelle (Flam), partout dans le Royaume-Uni, ils ouvrent des petites écoles du samedi qui familiarisent les plus petits à la langue française. Nous comptons désormais 39 écoles de ce genre contre 28 l’an dernier ! Invité en 2010 par leurs directrices (à Bristol, Canterbury, Colchester, Dartford, Leeds, Maidstone…), j’ai ressenti à chaque fois la même passion et le même amour pour ces 2 000 enfants aujourd’hui concernés par le programme Flam, la plupart binationaux. Je souhaite que cet élan formidable s’amplifie, d’autant que notre sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam a permis le financement d’une méthode novatrice d’apprentissage du français spécifique aux plus jeunes. Tous ces progrès n’auraient pu se concrétiser sans l’action formidable du Service Culturel conduit par notre nouveau Conseiller Culturel Laurent Burin des Roziers.

Je poursuivrai aussi mon action pour que le Ministère dégage un budget pour moderniser le standard du consulat de Londres afin d’améliorer l’accueil téléphonique. Car comme le souhaitent Edouard Braine et les agents du consulat, tout doit être mis en œuvre pour ne pas rebuter nos compatriotes lorsqu’ils cherchent à entrer en contact avec leur administration. Ils ont d’ailleurs mené une action exemplaire en 2010 afin que le consulat soit enfin conforme aux exigences britanniques d’accessibilité au public.

2011 précédera une année historique pour les Français de l’étranger. L’an prochain, pour la première fois, vous aurez l’occasion d’élire un député représentant les Français du Royaume-Uni et d’Europe du Nord. Edouard Braine a initié une démarche de mise à jour de la liste électorale qui devrait aboutir à radier prochainement 15000 noms. Je vous invite à vérifier votre situation électorale au cours de l’année.

Je vous prie de bien vouloir agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes sentiments les plus cordiaux,

Olivier Cadic
Canterbury, le dimanche 9 janvier 2011

Pour télécharger ce texte en pdf : Voeux à la communauté du RU 2011

Photo Flickr de Mooi

Enseignement à distance : le Cned présente sa formule Royaume-Uni 2011

L’offre du Cned intitulée “Formule Royaume-Uni” vient de sortir. Et la formule est complète car elle recouvre l’enseignement français depuis la maternelle jusqu’à la terminale !

La grande majorité des enfants français scolarisés au Royaume-Uni ne fréquente pas l’un des établissements du réseau AEFE, Agence pour l’enseignement français à l’étranger. Tandis qu’ils suivent un cursus dans une école anglaise, il peut être judicieux de les familiariser avec les contenus fondamentaux du programme français.

Ces matières sont dispensées par le Cned, Centre national d’enseignement à distance, notre fameux service public qui relie près de 15.000 élèves dans le monde travaillant à distance, avec copie et correction en ligne, tout en étant assistés au téléphone par des enseignants de l’Education nationale.

Laurent Batut, conseiller culturel adjoint et attaché de coopération éducative, oeuvre activement, en partenariat avec le Cned, pour favoriser l’extension de l’enseignement bilingue dans les écoles britanniques, ce qui constitue l’objectif n°2 du plan Ecole. Cette vision alternative est capitale puisqu’on le réseau AEFE ne peut multiplier les écoles françaises comme des champignons pour promouvoir notre langue (lire : “Vers un troisième établissement secondaire français à Londres” du 23 août 2011).

Sur le terrain, Laurent Batut attribue un agrément officiel aux écoles anglaises désireuses de s’engager dans l’enseignement bilingue dès lors qu’elles vont utiliser les méthodes pédagogiques développées du Cned.

Vous pouvez inscrire vos enfants à la Formule Royaume-Uni jusqu’au 31 décembre.

Le site du Cned

Lire aussi : “10 places supplémentaires en seconde sont disponibles à Londres, grâce au Cned” du 13 juillet 2011

Photo Flickr de Kurt Wagner.

15ème session AFE (3) : Le service civique de Martin Hirsch s’internationalise

“Il y a une forte appétence des Jeunes à faire des missions à l’international, c’est même leur premier choix”, s’éclaire Martin Hirsh, président de l’Agence du service civique, devant les élus AFE réunis en session de travail la semaine dernière à Paris.

Il se félicite d’avoir offert cette année 500 missions hors de France, sur les 5 continents et pour toutes les aspirations : environnement, culture, santé, sport ou encore solidarité, comme l’envoi de ces 30 jeunes à Haïti au service des enfants. Ces affectations “correspondent à un engagement de la France vis à vis de ses partenaires”, justifie-t-il.

Olivier Cadic et Martin Hirsch, président de l'Agence du service civique - AFE 30sept2011

Ce fut pour moi un grand plaisir de revoir Martin Hirsch que j’avais rencontré à Londres, lorsqu’il était venu apprécier les conditions d’accueil des jeunes Français au centre Péguy (lire : “Le centre Charles Peguy, pivot du Plan Emploi” du 12 novembre 2010). Précédemment Haut-commissaire à la Jeunesse, il était depuis six mois le président de la nouvelle Agence de service civique, ouverte en mai 2010.

Et quel succès pour ce service civique (à ne pas confondre avec son ancêtre le service civil volontaire né 2006 et demeuré anecdotique) ! L’Agence enregistre 75.000 candidatures, soit 10% d’une classe d’âge annuelle, se félicite M. Hirsh. Ouvert aux 16-25 ans, ce dispositif accomplit parfaitement son rôle de cohésion nationale et de mixité sociale : les filles représentent 57% des volontaires, 20% des demandeurs habitent des quartiers sensibles, 25% n’ont pas le bac quand d’autres sortent d’HEC.

Pourquoi un tel engouement ? “Nous ne sommes pas contraints, on a choisi”, expliquent les missionnaires à Martin Hirsch. Tous partent de chez eux pour six mois à un an maximum. Au retour, “une grand fierté, notamment chez les jeunes défavorisés”, rapporte-t-il de ses discussions, par exemple auprès des Jeunes du quartier de Villeuneuve à Grenoble qui s’était embrasé il y a deux ans.

Malheureusement, la jeune Agence ne peut absorber un tel impact. L’Agence proposera 25.000 missions seulement en 2012, mais “l’objectif fixé par le président de la République est d’atteindre 75.000 en 2014” !

Au regard de ces chiffres, le nombre de 500 missions à l’étranger fait pâle figure. “Mais en partant de zéro”, tempère Martin Hirsch qui justement lance un appel aux élus des Français de l’étranger pour l’aider à trouver des postes. Premier critère, une fonction valorisante. Face à cet immense “appétit de se rendre utile”, le président précise que “le service civique ne fonctionne que si la mission est de qualité”, citant l’aide aux enfants des rue de Lima. Il est révolu le temps où l’on se servait des Jeunes pour balayer la cour de la caserne, s’amuse-t-il.

Ensuite, les élus seraient bien inspirés de trouver des organismes d’accueil susceptibles de loger et/ou de payer le voyage du Jeune, ce que ne peut pas assumer l’Agence. En effet, elle verse une indemnité de 450€ mensuels auxquels s’ajoutent 100€ attribués par l’organisme d’accueil (100€ supplémentaires sont possibles en fonction de critère sociaux). Le volontaire est en outre couvert par la protection sociale.

N’omettons pas de préciser qu’un jeune Français vivant à l’étranger peut faire une mission de service civique dans son pays d’habitation ou bien en France.

Au plan international,  le service civique cohabite avec d’autres initiatives ressemblantes (Volontaire international en entreprise, volontaire en ambassade, volontaire solidarité internationale…) qui permettent d’obtenir une “équivalence service civique“. L’intérêt peut se présenter dans l’enseignement supérieur français depuis qu’un décret oblige les établissements à tenir compte (chacun selon ses modalités) d’un tel parcours solidaire. L’AEFE est un partenaire actif de ce dispositif. Une convention a été récemment signée à Londres (lire : “Une jeune volontaire du Service Civique intègre le lycée CDG” du 08 novembre 2010).

Bonne et longue route à Martin Hirsch ! Est-ce parce qu’il fréquente tant de Jeunes que je le trouve toujours plein d’entrain, de projets et de fraicheur de ton ?

Plan Ecole (4) : Texte de mon intervention publique à l’Institut Français – 21 mai 2008

Un cinquantaine de personnes se sont rendues à l’Ambassade de France à Londres pour une réunion initiée par Michel Monsauret, conseiller culturel adjoint.

Vous trouverez, ci-dessous, mon discours. Je ne vous cache pas mon optimisme pour la suite des événements !

« La sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam m’a téléphoné pour me dire combien elle regrettait de ne pas pouvoir être parmi nous aujourd’hui. Elle rentrait du Niger, et je sais qu’elle doit rencontrer le secrétaire général de l’Elysée à la suite de son voyage. Nous avions préparé ensemble cette réunion, et je l’informerai de son compte-rendu. Lors de la campagne pour l’élection à l’AFE, le premier engagement de l’UFE était de parvenir à la création d’un « Plan Ecole » pour le Royaume-Uni, établi en concertation avec toutes les parties prenantes de la communauté scolaire. Cela ne fut pas sans effort, mais nous nous rapprochons du but.

Ce plan école doit répondre à 2 attentes de la part de notre communauté.

1°) Offrir un nombre de places croissant dans les établissements scolaires français du Royaume-Uni.

Grâce à nos efforts conjugués avec Michel Monsauret, nous avons recensé fin 2007, 11 écoles pour 4902 places. Cet indicateur sera suivi chaque année, et nous pourrons juger de l’efficacité des efforts mis en oeuvre par le Plan Ecole.

J’ai pris bonne note du désir de Michel Monsauret de créer 1000 places supplémentaires dans les deux prochaines années. La création de 500 places nouvelles par an crée un mouvement positif attendu.

Cela passe par la poursuite d’implantations comme Fulham, et le développement d’implantation de la Mission Laïque ou des Ecoles Européennes, où les entreprises employant de nombreux français sont présentes.

Il faudra s’interroger sur le financement de ces opérations afin d’offrir le service de qualité attendu par les parents d’élèves et une rémunération des enseignants prenant en compte le coût de la vie locale.

2°) Garantir à nos enfants, en particulier dans les familles binationales, la maîtrise de la langue française et le contact avec la culture de notre pays.

J’avais demandé au consul général de nous fournir la pyramide des âges des mineurs inscrits au consulat fin 2007. Les trois quarts des enfants français du Royaume-Uni sont scolarisés dans des établissements britanniques par choix de leurs parents ou du fait de leur localisation géographique éloignée des écoles françaises du pays. Pour environ 21.000 mineurs français enregistrés au consulat à Londres, seuls environ 4.000 fréquentent les établissements français du Royaume-Uni.

Pour défendre l’intérêt général, nous ne devons pas nous limiter aux Français qui peuvent accéder aux écoles françaises. Il faut aussi travailler activement au développement de filières bilingues dans les établissements scolaires britanniques publics ou privés et à créer un diplôme reconnu par les deux pays pour valider la formation. Cela passe aussi par le soutien renforcé à toutes les petites écoles de français et la promotion de l’Alliance française.

Comme pour les établissements français de Grande-Bretagne, nous souhaitons qu’un recensement des lieux et des nombres de places offertes dans des classes bilingues soit divulgué chaque année afin d’évaluer la pertinence des actions déterminées dans le cadre du Plan Ecole.

En conclusion, je souhaite remercier Michel Monsauret pour son écoute et son implication personnelle afin d’établir la première version de ce Plan Ecole pour le Royaume-Uni.

Un plan ne saurait être un document figé. Il conviendra d’établir des équipes chargées de vérifier l’application des actions définies dans le plan école, de suivre les résultats et de faire vivre ce plan en l’améliorant de manière continue. »

Lire aussi :
Plan Ecole (3) : Avez-vous des suggestions sur le plan en gestation ?

Photo Flickr de Blessedbullet.

Voeux à la communauté française du Royaume-Uni pour 2010

Madame, Monsieur, chers compatriotes,

A l’aube de cette nouvelle année, je vous présente mes meilleurs vœux de bonheur, de santé et de réussite, pour vous-même et tous ceux qui vous sont chers. A toutes et à tous, une très belle année 2010 !

Dès son arrivée au Royaume-Uni, notre Ambassadeur Maurice Gourdault-Montagne a lancé un Plan Ecole afin d’étendre notre dispositif scolaire sur Londres en y associant les représentants de notre communauté scolaire et les élus. Que de chemin parcouru en 2 ans ! Avec l’acquisition du site de Kentish Town près de la gare de St Pancras, c’est le 2ème collège français de Londres qui ouvrira ses portes à la rentrée 2011. Historique ! Ce site accueillera aussi l’école maternelle et primaire londonienne l’Ile aux Enfants qui voit ainsi sa pérennité assurée.

Les Français situés sur tout le territoire bénéficient aussi des fruits de ce plan. Dans le cadre du programme Français Langue Maternelle (FLAM), l’Etat soutient les « petites écoles » ou « écoles du samedi » qui se sont créées pour offrir aux populations françaises éloignées de Londres une exposition, une sensibilisation, une initiation et souvent un réel apprentissage de la langue et de la culture françaises. Le Plan Ecole a permis de coordonner ces structures au sein d’un réseau animé par le Service Culturel. Le nombre de ces écoles est passé de 12 à 28 et le nombre d’enfants scolarisés de 747 à 1 246. Une croissance spectaculaire.

Je suis heureux d’apporter ma contribution au sein de l’équipe du Plan Ecole et fais le vœu que nous poursuivions notre action avec la même unanimité en 2010 pour aboutir à de nouveaux progrès.

Avec l’éducation, mes efforts portent en priorité sur l’emploi. Un nombre important de nos compatriotes se rend souvent au Royaume-Uni pour y trouver un premier emploi. Tout ce qui facilite leur établissement contribue à la réduction du chômage en France et à leur épanouissement personnel.

L’arrivée du nouveau Consul Général Edouard Braine marque un tournant en matière de politique de l’emploi du consulat qui me réjouit. Il a décidé de s’engager en faveur de ces jeunes compatriotes qui comptent parmi les plus entreprenants, les plus courageux et les plus ouverts sur le monde, ceux qu’il nomme « les oubliés de St Pancras ». J’aspire à ce qu’il réunisse une équipe déterminée pour créer un Plan Emploi, à l’image du Plan Ecole, qui accompagnera leurs premiers pas vers un “monde globalisé”, en s’appuyant sur le centre Charles Péguy.

Je poursuivrai aussi mon action de solidarité entamée l’an passé en faveur de nos aînés. Avec le soutien de la sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam, je souhaite que nous parvenions à les affranchir de la fourniture d’un contraignant certificat de vie pour obtenir le versement de leur pension.

Je ne peux terminer ce courrier sans évoquer un drame qui nous envahit tous d’une immense tristesse. Haïti est le pays où l’accumulation de misères semble illimitée.

Dans les heures qui ont suivi le séisme, Jacques Marie, mon collègue et ami élu à l’AFE pour la République Dominicaine a demandé « l’aide d’urgence de tous lorsque l’on sait dans quel dénuement vivent 80 % de cette population ». La section britannique de l’association Union des Français de l’Etranger (UFE) a constitué un comité UFE GB pour Haïti. Ce comité est conduit par Carole Rogers, Présidente de la Fédération des Associations Françaises de Grande-Bretagne.

Le comité vous invite à une première réunion publique à l’Institut Français de Londres mardi 26 janvier 2010 à 18h30. Nous ferons le point sur les besoins exprimés par la section UFE de Haïti et les actions de solidarité des Français de Grande-Bretagne en faveur de cette communauté si effroyablement éprouvée. Vous trouverez les détails pour nous aider ou participer à la réunion sur mon blog www.oliviercadic.com

Jean-Christophe Deberre, directeur général de la Mission Laïque, m’a informé des dommages subis par leur groupe scolaire Alcibiade Pommayrac situé à Haïti. On déplore le décès de l’épouse du directeur adjoint du centre, victime de l’effondrement de sa maison. Jean-Christophe Deberre fait appel à nos valeurs de solidarité et de partage pour l’aider à reconstruire le groupe scolaire.

J’ai écris à notre Ambassadeur pour lui demander s’il pouvait réunir l’équipe du Plan Ecole afin de prendre en compte cette demande. Je fais le vœu que nous puissions répondre efficacement et collectivement à cette attente.

Je vous prie de bien vouloir agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes sentiments les plus cordiaux,

Pour télécharger ce texte en pdf : 100117 Voeux à la communauté du RU

Photo Flickr de apdk.

Kentish Town (1) – Un pas en avant vers un nouveau collège français à Londres en 2011

Cliquez sur le plan pour l'agrandir

Jeudi 24 septembre, nous avons appris que le Trust de l’ambassade avait remporté une enchère pour procéder à l’acquisition d’une école à Kentish Town.

Ce lieu permettrait de relocaliser l’Ile aux Enfants dont l’avenir était menacé à court terme. Il permettrait de créer 12 classes de collège allant de la 6ème à la 3èmeC’est un nouveau pas en avant pour l’équipe du Plan Ecole qui a pour premier objectif de créer 500 nouvelles places par an pour l’enseignement français au Royaume-Uni.

C’est l’occasion pour moi de féliciter Sophie Routier. Elle a su mobiliser autour du Plan école pour faire de l’Ile aux Enfants une priorité. C’est une grande satisfaction de constater le niveau d’implication de notre ambassadeur Maurice Gourdault-Montagne sur le sujet. Son soutien attentif permet à l’équipe Plan Ecole de progresser.

Photo Flickr de Quite Peculiar.

Kentish Town (2) : La réponse à deux priorités du Plan Ecole

La nouvelle école française de Kentish Town, promise à ouverture pour la rentrée 2011, constitue tout à la fois une priorité, un symbole, un financement modèle… et une immense fierté personnelle.

Dès 2007, face à la pénurie de places dans l’enseignement français à Londres, j’ai dû faire face à une situation qualifiée parfois d’intolérable, voire d’explosive. Je me suis démené pour la création de trois outils primordiaux, à mon sens :

– un tableau de bord de l’offre française éducative au Royaume-Uni, présentant les établissements, le nombre de classes par niveau et le nombre d’élèves par niveau.

– une géolocalisation des enfants français scolarisés au Royaume-Uni

– un Plan Ecole

Ce plan est aujourd’hui une réalité et l’école de Kentish Town son premier sujet de fierté. Il répond aux deux priorités du premier objectif du plan école à savoir l’ouverture d’un second collège à Londres et délocaliser l’école maternelle et primaire l’Ile aux Enfants afin de la pérenniser.

Photo Flickr de Cristiano de Jesus.

Kentish Town (7) : Le jour de la remise des clés !

Le 30 novembre 2009… après vérification des compteurs d’électricité, des chaudières, de l’alarme et je vous en passe… l’ancien propriétaire (Kingsway College) a remis les clés du bâtiment à la communauté française !

En effet, peu avant, les avocats avaient confirmé le transfert de fonds. Le temps pour Michel Monsauret, conseiller culturel adjoint et attaché de Coopération éducative de réunir son monde sur le nouveau site.

L’honneur de recevoir le trousseau est revenu à Sophie Routier, représentante de l’école primaire l’Ile aux enfants et future locataire des lieux.

Pour sa part, l’intendant du lycée Charles de Gaulle, Jean-Pierre Nebas, ne cachait pas sa satisfaction de participer à ce grand moment.

Cette acquisition couronne trois mois d’efforts opiniâtres d’une équipe conduite par Frédéric de la Borderie, chargé de mission du Plan Ecole et soutenue par notre ambassadeur, Maurice Gourdault-Montagne.

Il reste encore du pain sur la planche : lancer le chantier de rénovation, concevoir le fonctionnement de la nouvelle école dans le détail (cours, emploi du temps, inscriptions…) et tous les impondérables auxquels chacun est prêt à faire face.

Le compte a rebours a commencé puisqu’il faudra ouvrir les portes de cet établissement en septembre 2011.

Michel Monsauret, attaché culturel de l'ambassade de France et Sophie Routier, l'Ile aux enfants.

Crédit photo : Sophie Routier.

Elections consulaires 2014 : Roch Miambanzila, un candidat au service des écoles FLAM du Royaume-Uni

Roch Miambanzila est candidat sur notre liste intitulée L’Union des Français du Royaume-Uni, rassemblement de la droite et du centre soutenue par l’UMP, l’UDI et l’UFE. Beaucoup le connaissent comme professeur de sciences économiques et sociales au lycée Charles de Gaulle. Et beaucoup d’autres encore le connaissent en sa qualité de président de l’école Flam “la Marelle”, à Dartford dans le Kent (lire : “La Marelle fait la fête !” du 30 juillet 2013).

Co-fondée par Hasina Harris et Emma Burrows, j’ai vu grandir La Marelle année après année. Rappelons que l’objectif n°3 du plan Ecole vise à faire des associations du programme Flam le premier maillon d’un enseignement bilingue. Dans le cas de Dartford la réussite est totale puisque, grâce à Hasina Harris, La Marelle va essaimer une Free school Bilingue à Bromley dont l’ouverture est prévue en septembre prochain.

Roch s’est investi pour participer à la création de “Parapluie”, la fédération des écoles Flam au Royaume-Uni, aux côtés de Christian Ravel, président de cette fédération et de La petite école d’Ealing (lire : “Création d’une fédération des écoles Flam au Royaume-Uni” du 21 juin 2013).

J’ai le plaisir de publier aujourd’hui son témoignage :

Roch-Miambanzila« J’ai eu la chance et l’opportunité de m’impliquer très vite dans ce projet initié par Yves Letournel qui consistait à regrouper les différentes structures FLAM (Français Langue Maternelle) du Royaume Uni  sous une association  qui allait permettre à ces structures FLAM de pouvoir s’entraider, se conseiller, collaborer et profiter chacune des expériences  des unes et des autres  à travers une mutualisation des ressources et grâce à des outils associatifs simples et souples.

Ce projet a donné naissance à l’association Parapluie FLAM.

La création de cette association soutenue par l’Institut Français est apparue comme une nécessité face au nombre croissant des écoles FLAM  (ou assimilées) au Royaume-Uni qui proposent des cours de français aux enfants scolarisés dans le système britannique afin de leur permettre de rester en  contact avec la langue et la culture française.

En tant que membre du comité exécutif, j’ai donc été chargé de rédiger les statuts de l’association permettant son enregistrement auprès de la Charity Commission.

Le Parapluie FLAM est composé de quatre pôles (pédagogique, culturel, informatique et administratif) pour mieux remplir sa mission première consistant à  faciliter l’entraide entre les associations FLAM.

Grâce au Pôle Informatique, le site internet de Parapluie FLAM est désormais activé pour le grand bien des structures FLAM (www.parapluieflam.org).

L’association Parapluie FLAM apporte  une aide précieuse aux  structures  FLAM :
– Conseil pédagogique, administratif et juridique
– Apport d’outils informatiques et de matériel pédagogique et culturel
– Intermédiaire entre FLAM solidaires

L’association Parapluie FLAM contribue au partage inter-FLAM d’événements et de  matériel  pédagogiques  et  culturels dans une optique de réduction des coûts.

Ma mission en tant que responsable du Pôle  Administratif  consiste à :
– Préparer  les statuts en collaboration avec le président et le trésorier
– Préparer  les candidatures aux subventions en collaboration avec le président et le trésorier
– Maintenir  et actualiser les listes de contacts pour les collectes de fonds (mécènes, sponsors,…)
– Organiser les événements (AG, journées pédagogiques, soirées de gala pour collecter des fonds, etc.), en relation avec le président et le trésorier
– Gérer l’organisation et les  compte-rendus de réunions
– Maintenir et actualiser les listes de contacts et les données de chaque école
– Proposer des  services de conseil et d’aide administrative aux structures FLAM

Je suis merveilleusement épaulé dans cette mission par Sophie Lefèvre, consultante administrative. Ainsi nous avons œuvré pour que la journée pédagogique du 1er décembre 2013 qui s’est tenu à l’Institut Français soit un succès.

La prochaine journée pédagogique se tiendra dans les locaux du Lycée Français Charles de Gaulle le dimanche 11 Mai 2014. »

Roch Miambanzila

Mon mandat aura été égayé par de multiples visites à ces “petites écoles du samedi” aux quatre coins du Royaume-Uni. Je souhaite une nouvelle fois rendre hommage à tous ces parents qui s’investissent en faveur de l’apprentissage de la langue française. Ils compensent bien souvent des moyens matériels limités par un zèle sans limite au bénéfice des enfants.

Je veux aussi signaler le soutien constant de l’UFE GB aux initiatives de Parapluie Flam (lire : “Le Noël mémorable des Français de Londres, organisé par l’UFE GB” du 29 novembre 2013).

Lire notre programme sur le site de campagne

Mon Infolettre n°11 de janvier est disponible

J’ai eu plaisir d’adresser à nombreux d’entre-vous mon Infolettre n°11 qui liste les articles publiés en cette fin d’année, regroupés par rubriques.

A l’attention des non-abonnés, je vous reproduis, ci-après, l’éditorial:

Madame, monsieur, chers compatriotes du Royaume-Uni,

Je vous présente mes meilleurs vœux de santé et de bonheur pour vous-même et tous ceux qui vous sont chers. A toutes et à tous, une très belle année 2012 !

Il y a tout juste deux ans, lors de mes vœux, j’appelais à la constitution d’un plan Emploi. Sous la conduite du consul général, Edouard Braine, nous avons constitué une équipe dont le premier objectif vise à permettre à 1000 jeunes de trouver chaque année un emploi au Royaume-Uni grâce au centre Charles Péguy. Je forme le vœu que des entreprises sponsorisent cette démarche en complétant l’aide de l’Etat. Je souhaite également que le métro transmanche devienne une réalité pour dynamiser l’emploi des deux côtés de la Manche.

Notre ambassadeur, Bernard Emié, sera au centre Charles Péguy le 21 février prochain pour célébrer le 2ème anniversaire du plan Emploi. Il manifestera ainsi tout l’intérêt des pouvoirs publics pour un organisme qui affiche des résultats incomparables.

L’enseignement français au Royaume-Uni, lui aussi, se développe en respectant un plan. L’année 2011 a été un grand cru pour le plan Ecole. Qu’on en juge: 2/3 des 1.500 places supplémentaires prévues dans l’enseignement français sont déjà créées ! Nous avons pulvérisé notre objectif de doubler le nombre de petites écoles du samedi sur le territoire du Royaume-Uni. Nous sommes passés de 10 à 46 écoles accueillant près de 3.000 enfants au total. Par ailleurs, la formule d’enseignement à distance “Cned Royaume-Uni”, lancée en septembre, scolarise déjà près de 200 enfants. Je souhaite que cette dynamique se poursuive en lançant le projet d’un troisième collège français à Londres et en offrant un premier accès à l’enseignement bilingue dans des établissements britanniques dès la rentrée de septembre.

La campagne de communication orchestrée par nos consulats de Londres et Edimbourg pour appeler à s’inscrire sur les listes électorales a clairement porté ses fruits, et je voudrais remercier tous ceux qui ont relayé cet appel. En 2011, le consulat a enregistré 16.250 inscriptions sur la seule liste électorale de Londres, dont plus de 1.500 dans les dix derniers jours de décembre.

Je souhaite vivement que cet élan se confirme par un taux de participation exemplaire lors des échéances électorales de 2012.

Très cordialement – Olivier Cadic

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Photo Flickr de MaretH