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En circonscription au Panama – Panama City (03-05 février 2022)

Retour au Panama, trois ans après mon premier passage en février 2019 (compte-rendu) motivé par l’inauguration du nouveau bâtiment du lycée français international de Panama qui lui permettra de doubler ses effectifs sur ce nouveau site.

Le soutien au projet de déménagement du lycée était ma priorité pour ce pays, au travers de l’obtention de la garantie de l’État par l’ANEFE (Association nationale des écoles françaises de l’étranger).

En cette circonstance, je suis heureux d’avoir retrouvé Arnaud de Sury, ambassadeur de France au Panama, que j’avais précédemment rencontré à Casablanca où il était consul général (compte-rendu). Je lui suis reconnaissant de la qualité et de l’intensité du programme qu’il m’a préparé pour ma visite de 48h au Panama.

J’ai pu constater que les contraintes liées à la pandémie n’ont aucunement émoussé son énergie, ni sa capacité d’initiative pour promouvoir la France.

Enseignement

Inauguration du Lycée français international du Panama

L’inauguration du Lycée français du Panama a réuni ma collègue Samantha Cazebonne ; Florent Lombardo, conseiller des Français de l’étranger (Panama- Cuba- Jamaïque) , Olivier Brochet, directeur de l’AEFE et Arnaud de Sury, ambassadeur de France au Panama. Éléonore Caroit, conseillère à l’AFE et des Français de l’étranger pour la Suisse, Sophie Lartilleux Suberville, conseillère à l’AFE et des Français de l’étranger pour San Francisco, ainsi que François Normant, président de la Fapee étaient également présents.

La cérémonie d’inauguration du Lycée français international de Panama, conventionné avec l’AEFE, a bénéficié de la participation de deux ministres du Panama : Maruja Guadalupe Gorday Moreno, ministre de l’Éducation et Erika Moynes, ministre des Affaires étrangères.

Le dossier de crédit pour financer la construction du nouveau site devait obtenir la garantie de l’État en 2018 au travers de l’ANEFE (L’Association nationale des écoles françaises de l’étranger). Mais Bercy a temporisé. L’existence de l’école s’en trouvait menacée. Les interventions auprès du ministre de l’Économie au premier semestre ont porté.

Les travaux ont pu commencer en septembre 2019. Le lycée a en effet bénéficié d’une garantie de l’État par le biais de l’ANEFE de 12,5 millions de dollars.

Le lycée est la seule institution du Panama à proposer un enseignement trilingue en français, espagnol et anglais.

Ce projet constitue un remarquable progrès dans l’esprit souhaité par le Président de la République qui vise à doubler le nombre d’élèves dans le réseau d’ici à 2030.

Le lycée qui accueille 540 élèves voit sa capacité portée à 900 élèves sur le nouveau site qui ouvrira ses portes à la rentrée de mars prochain.

L’ambition est d’attirer un nouveau public local pour faire croître les effectifs.

J’ai souhaité souligner le formidable investissement de nos ambassadeurs au Panama pour parvenir à ce résultat : Brice Roquefeuil, suivi d’Arnaud de Sury.

J’ai eu l’opportunité de féliciter l’équipe de direction de l’AEFE composée du proviseur Jean-Patrick Canadas, le directeur de l’école primaire Olivier Gaudel, du directeur Affaires financières Laurent Dupont, mais également le Comité de gestion présidé par Alejandra Hofer Hermann pour leur remarquable accomplissement car le chemin n’a pas été un long fleuve tranquille.

Ils m’avaient présenté leur rêve en 2019 et nous avions posé ensemble devant l’image du futur lycée.

Trois ans plus tard, nous avons pu déambuler dans leur rêve désormais concrétisé qui servira d’écrin pour éduquer des générations d’enfants venus de tous horizons.

Après une visite de l’ancien site, la cérémonie a été précédée d’une réunion de travail avec Maruja Guadalupe Gorday Moreno, ministre de l’Éducation.

En introduction de la cérémonie, trois élèves ont lu une lettre adressée aux élèves de 2042 du lycée qui a été placée dans une capsule pour être ouverte dans 20 ans.

Découverte de la plaque commémorative, discours, hymnes, coupé de ruban, photos, spectacle, cocktail réalisé par l’équipe de Christian, le Chef de “Un toque Frances”… se sont remarquablement succédés, démontrant ainsi une nouvelle fois le talent d’organisation des équipes en charge du lycée.

Il est heureux de pouvoir vivre, dans un mandat, ces moments uniques qui permettent de savourer la concrétisation d’un engagement collectif au service du bien commun. + d’images

Diplomatie parlementaire

Vice-ministre des Relations extérieures

Déjeuner avec Dayra Carrizo Castillero, vice-ministre des Relations extérieures en compagnie d’Arnaud de Sury, ambassadeur de France au Panama.

Francophone et francophile, Mme Carrizo est entrée au gouvernement le 3 décembre 2020. Avocate, titulaire d’un master à l’Université Paul Cézanne (Aix –Marseille III) en droit commercial européen, Dayra Carrizo a été nommée conseillère économique près l’ambassade du Panama en France par l’administration de Laurentino Cortizo en 2019, avant d’être nommée vice-ministre.

Depuis les révélations liées aux Panama Papers en 2016, le Panama cherche à rétablir l’image du pays à l’international, mais il peine à convaincre et à passer des mots aux actes (ou de l’adoption de lois à leur mise en œuvre). Le pays continue d’être inscrit sur les listes grises des territoires non-coopératifs en matière de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.

L’objectif du gouvernement est de sortir le pays de cette liste du Groupe d’action financière (GAFI).

Le Panama est un pays de transit des stupéfiants : proximité naturelle du Panama avec la Colombie ; espace maritime difficile à surveiller ; rôle de premier plan du Panama dans la logistique régionale grâce à son canal interocéanique, ses ports internationaux et la Zone franche de Colón ; frontières particulièrement difficiles à contrôler en raison de leur caractère inhospitalier, notamment dans le Darién au sud du pays.

Conscientes de l’urgence, les autorités font de la lutte contre le crime organisé une priorité. L’exécutif a nommé de nouvelles personnalités spécialisées dans la lutte contre le narcotrafic à des postes clés (directeur de la Police nationale, Procureur général de la nation) et renforce ses actions sur divers plans.

Nous avons évoqué la proposition de loi très attendue sur la confiscation des avoirs criminels mais également le projet de registre digitalisé des bénéficiaires finaux. Dans un pays où 40 cabinets d’avocats gèrent à eux seuls 159.000 sociétés, l’inscription des bénéficiaires finaux d’une entreprise ne peut relever d’une démarche volontaire. Le décret du gouvernement pour la rendre obligatoire tarde à paraître ce qui pourrait avoir pour effet de maintenir le Panama sur la liste grise du GAFI.

L’Agence panaméenne travaille d’arrache-pied pour garantir la cyber sécurité pour la protection de ces données avant de rendre cette disposition obligatoire.

J’ai salué le volontarisme du gouvernement panaméen qui va dans le bon sens pour lutter contre le crime organisé et encouragé à accepter des règles internationales destinées à civiliser les flux financiers.

Mme Carrizo m’a sensibilisé au phénomène migratoire, qui touche de plein fouet l’Amérique latine et le Panama qui a accueilli de nombreux Vénézuéliens depuis 2016 (environ 100.000 selon les dernières estimations).

Le Panama est aujourd’hui confronté aux migrations des Haïtiens et Cubains cherchant à rejoindre les États-Unis depuis l’Amérique du sud. 140.000 migrants ont traversé le Panama en 2021 contre 8.000 en 2020.

Ces flux transitent en grande partie par la jungle du Darién, zone inhospitalière à la frontière colombo-panaméenne, où ils sont particulièrement vulnérables aux aléas naturels et aux divers acteurs de la criminalité organisée qui y sont présents.

L’accueil a coûté 45 millions de dollars au Panama qui a fait le choix de les soigner, de les vacciner et de les transporter.

Cela permet au pays de contrôler et d’ordonner l’accompagnement des migrants pour que ces derniers ne soient pas la cible des trafiquants d’êtres humains. J’ai salué la politique humaniste courageuse du Panama dans ce domaine et promis de la relayer.

Séduit par le charisme de la ministre, je l’ai invité à venir au Sénat pour détailler la politique de son pays en faveur de la démocratie, de la lutte contre le crime organisé et sa vision humaniste sur les phénomènes migratoires ; les questions environnementales et la lutte contre le réchauffement climatique ; et enfin sur l’égalité des femmes et des hommes.

Président de l’Assemblée nationale

Entretien avec le président de l’Assemblée nationale du Panama, HD Crispiano Adames Navarro, dans son bureau au Parlement en compagnie d’Arnaud de Sury, ambassadeur de France au Panama.

Député du Parti Révolutionnaire Démocratique (PRD) au pouvoir, M. Crispiano Adames préside l’Assemblée nationale depuis le 1er juillet 2021 (un an renouvelable).

Ses six premiers mois de mandats ont été marqués par plusieurs dossiers (réforme de la sécurité sociale, réforme du code électoral, vote du budget de l’État 2022, désignation de deux nouvelles juges de la Cour suprême de justice).

Nous avons évoqué la proposition de loi très attendue sur la confiscation des avoirs criminels – projet de loi 625 – actuellement soumis à l’Assemblée nationale et qui devrait être étudié prochainement par l’hémicycle.

Le président n’a pas caché son inquiétude en commentant la montée des extrêmes qu’ils soient de gauche ou de droite en Amérique latine et la désaffection des citoyens pour la politique qui permet au populisme de prospérer.

En effet, les sondages récents montrent paradoxalement qu’une majorité d’intentions de vote (environ 40%) est dirigée précisément vers l’ancien président R. Martinelli, dont on dit « robo pero hizo » (i.e. « il a volé, mais il a agi »), témoignant de la perméabilité de l’électorat panaméen aux discours populistes dans la période actuelle. + d’images

Sécurité

Directeur général de la Police nationale

« Le crime organisé nous affecte tous. Unissons nos forces et nous l’emporterons ! »

Entretien avec John Dornheim, directeur général de la Police nationale, en compagnie d’Arnaud de Sury, ambassadeur de France au Panama.

Nommé directeur des forces de police le 28 mai 2021 par le ministre de la Sécurité publique, John Dornheim a effectué la totalité de sa carrière (27 années) au sein des forces de sécurité panaméennes. Après avoir été à la tête de la direction nationale Anti-drogue, sa nomination comme directeur de la Police nationale, confirme la volonté de l’exécutif de faire de la lutte contre le narcotrafic une priorité.

Ses résultats obtenus depuis son arrivée le démontrent.

Les forces de police du Panama sont composées d’environ 20.000 personnels.

Le Panama est en proie à une détérioration progressive des indicateurs sécuritaires sur son territoire, liée en partie à une montée en puissance du narcotrafic. La zone de Colón se révèle poreuse au narcotrafic en raison de sa position géographique.

La hausse notable des saisies de stupéfiants par les autorités panaméennes (125 tonnes en 2021 contre 80 tonnes en 2020) en témoigne.

La dégradation du contexte socio-économique pousse une partie de la population à se tourner vers d’autres formes de revenus. Des campagnes les ont ciblés au travers de 700 opérations qui ont conduit à 800 personnes arrêtées. 500 ont déjà été condamnées.

La bataille pour le contrôle du transit du trafic engendre une hausse de la violence dans le pays et donc du sentiment d’insécurité. Selon les données du Ministère public, près de 500 homicides ont été commis en 2021, soit une hausse de 25% par rapport aux deux années précédentes.

70% des homicides sont liés au crime organisé. Si le Panama affiche le taux le plus bas d’Amérique centrale en matière d’homicide, l’objectif est quand même d’abaisser encore ce taux.

La lutte contre l’introduction des armes illégales s’intensifie. Plus de 2300 de ces armes ont été sorties des rues l’an dernier. La majorité venait des États-Unis ou des conflits armés d’Amérique centrale. Un réseau utilisait une société de livraison internationale pour les introduire dans le pays.

Le projet « Crime stoppers » a été mis en place. Cet espace permet aux citoyens de dénoncer anonymement les policiers corrompus.

Les dernières opérations en date, surnommée Fusion, Genesis, Fisher, Damasco, ou encore Chivo, ont conduit à identifier des réseaux de corruption dans plusieurs entités étatiques (Ministère public, service de garde-frontières, service national aéronaval, Police nationale).

Le directeur général regrette que les politiques se concentrent principalement sur la répression en négligeant la prévention : moins les jeunes seront attirés par la drogue mieux ce sera. Il suggère également de s’occuper des consommateurs comme on pourrait le faire avec des malades.

Il alerte sur un trafic qui surgit, lié aux produits pharmaceutiques contrefaits.

Le crime organisé ne connaît pas de frontières et sa coordination internationale est beaucoup plus facile que pour les services nationaux qui le combattent.

John Dornheim nous lance un appel : « Le crime organisé nous affecte tous. Unissons nos forces et nous l’emporterons ! » + d’images

Venezuela

Point de situation

Lors de mon précédent passage au Panama, j’avais rencontré Fabiola Zavarce, représentante de l’Assemblée nationale du Venezuela à Panama, présidée par Juan Guaido.

Fabiola Zavarce fait partie des membres fondateurs du parti politique vénézuélien d’opposition Primero Justicia qui a vu le jour au début des années 2000 et a été leader communautaire au Venezuela pendant plusieurs années. Elle est co-fondatrice de la fondation « Activados Panama », créée en 2018 pour soutenir le processus de demandes d’asile des Vénézuéliens au Panama.

À ma demande, notre ambassadeur Arnaud de Sury a organisé un déjeuner pour me permettre de faire un point de situation avec Fabiola Zavarce. J’ai eu la joie de revoir également Isadora Zubillaga, ministre adjointe des Affaires étrangères du gouvernement par intérim du Venezuela et “envoyée spéciale” de Juan Guaido pour la France, qui se trouvait également au Panama.

La France n’a pas reconnu la réélection frauduleuse de Nicolas Maduro à la présidence de la République en 2018, ni l’élection parlementaire de 2020, une position partagée avec l’Union européenne.

Reconnu comme « président intérimaire en charge de l’organisation d’élections libres », Juan Guaido a été reçu par Emmanuel Macron, Jean-Yves Le Drian et Gérard Larcher le 24 janvier 2020.

Depuis la fin « officielle » du mandat de Guaido à l’Assemblée nationale le 5 janvier 2021 (remplacée par une assemblée chaviste, issue d’élections que nous ne reconnaissons pas comme démocratiques), la France, tout comme ses partenaires de l’UE, maintient son appui aux « forces démocratiques vénézuéliennes » dans leurs efforts pour obtenir des élections libres et transparentes, sans lesquelles il n’y aura pas de sortie de crise.

L’ingérence de la Russie, pour permettre au régime de Nicolas Maduro de se maintenir, participe à la déstabilisation de la région.

J’ai remis une médaille du Sénat à Fabiola Zavarce pour manifester mon total soutien à l’action de Juan Guaido qui incarne l’espoir des forces démocrates vénézuéliens.

Entrepreneuriat

CCFP – Entreprises françaises

Entretien à l’Alliance française avec Pascal Carrere, chef du Service économique régional (SER) en présence d’Arnaud de Sury, ambassadeur de France, suivi d’une réunion où j’ai été rejoint par ma collègue Samantha Cazebonne avec :
– la directrice exécutive de la Chambre de commerce franco-panaméenne (CCFP), Denisse Jungbluth
– des CCEF (Ariane Andreani, Thalès ; Guillaume Dumont, Matière) et d’autres acteurs économiques (Victor Manche, Salva mi Maquina, Javier Alfonso Ramos, TSO-CIM).

La CCFP a été créée en 2015 et compte 60 membres.

Le Panama est un pays qui dispose d’une commande publique structurée. La CCFP a organisé une réunion pour évoquer avec ses membres le fonctionnement des appels d’offre.

Les sociétés implantées au Panama mettent en avant la sécurité du pays et l’attrait d’être sur un hub régional.

Comme je l’avais fait en 2019, je suis allé sur le terrain à la rencontre de nos entreprises et visité le métro de Panama où officient Thales et Alsthom, puis encore les sociétés JC Decaux, Servair et le nouveau terminal de l’aéroport de Tocumen sur lequel opère Aéroports de Paris (ADP).

50% des membres de la CCFP sont des PME. J’ai retrouvé lors de ce déplacement des représentants de sociétés que j’avais rencontrés en 2019.

Salva mi maquilla a ouvert une troisième boutique pour la réparation d’équipements informatiques et télécommunication ; le traiteur « Un Toque Frances » a surmonté la crise liée au Covid et remercie l’ambassade pour sa solidarité.

Dans le secteur du tourisme qui a été sinistré pendant la pandémie, des compatriotes résistent et sont optimistes. Ainsi Mélody Chemier m’a présenté Nativa Tours, un tour opérateur familial qui organise de nombreuses excursions, hors des circuits classiques, au Panama. + d’images

Métro de Panama, premier métro d’Amérique centrale (Alstom – Thales)

Réunion avec Hector Ortega, directeur général du métro de Panama en compagnie d’Arnaud de Sury, ambassadeur au Panama, d’Ariane Andreani, directrice Thales pour l’Amérique centrale et d’Ivan Moncayo Andrade, représentant Alstom Panama, suivi d’une visite du centre de contrôle du métro fourni par Thales.

Le métro de Panama est le seul métro d’Amérique latine. La ligne 1 a été inaugurée en 2014 et la ligne 2 en 2019.

Les équipements du système électrique et mécanique ont été fournis par un groupement composé d’Alstom, Thales, Sofratesa, CIM et TSO dans le cadre d’un contrat signé en juillet 2015. Le chef de file du consortium, Alstom, a fourni une flotte de 21 rames.

L’extension de la ligne 2 permettra de relier l’aéroport international de Tocumen au centre-ville à partir d’octobre 2022. Ce sera une première en Amérique latine.

Nous avons évoqué avec le directeur général le plan directeur pour le développement des infrastructures en faveur des transports collectifs. Nous avons aussi parlé des financements. Le directeur m’a confié qu’il faut changer les mentalités, car les citoyens ne prennent pas les transports dès lors qu’ils possèdent une voiture. + d’images

Mobilier urbain : JC Decaux

Visite au siège panaméen du Français numéro 1 mondial du mobilier urbain

Entretien avec Assile Omar, directeur du développement Amérique latine, et Aurelie Sibille, directrice marketing, JC Decaux, en compagnie d’Arnaud de Sury, ambassadeur de France.

Créateur du concept de mobilier urbain, JC Decaux est actuellement le n°1 mondial du marché de la communication extérieure en étant présent dans plus de 80 pays et 1993 villes. Il est le 13ème groupe de médias dans le monde.

La crise sanitaire a redistribué les budgets vers le digital, dont la part au regard de la communication imprimée se développe plus vite qu’anticipé.

Reconnu pour son sens de l’innovation et la qualité de ses produits, JC Decaux aborde la reprise post-Covid avec confiance : Bernard Arnault, président du groupe LVMH, a confié qu’un écran digital géant est plus performant pour mettre en valeur ses produits qu’une bannière sur un téléphone portable. + d’images

Aéroport de Tocumen terminal2 : ADP Ingénierie

Le savoir faire français en ingénierie aéroportuaire

Visite du nouveau terminal de l’aéroport de Tocumen, avec Aéroport de Paris, acteur français essentiel du consortium, en compagnie de François Chiarelli et Fernando Ratto, représentants d’ADP et d’Arnaud de Sury, ambassadeur de France au Panama.

La conduite des opérations et la supervision des travaux pour l’extension de l’aéroport international Tocumen de Panama City ont été confiées à la société ADP Ingénierie.

ADPI envisage l’aéroport de demain comme un hub attractif et performant, et l’extension naturelle de la cité connectée sur le monde.

Le Terminal 1 compte 34 portes.
Le Terminal 2 (Terminal sud), dessiné par l’architecte Norman Foster, permettra d’offrir 20 portes supplémentaires pour accueillir les passagers.

Il devrait entrer en service en octobre 2022 et coïncider avec la mise en service de l’extension du métro qui assurera la liaison avec le centre de Panama situé à 25 kilomètres de l’aéroport.

L’aéroport de Tocumen est le hub aérien pour l’Amérique latine de la compagnie Copa Airlines. + d’images

Restauration aérienne : Servair

Visite de Servair avec Kristen Bollinger, directeur général, pour découvrir comment sont confectionnés les plateaux-repas servis en vol par les compagnies aériennes.

Filiale de Gategroup, Servair est la première entreprise française de restauration aérienne et de nettoyage cabine. Elle opère dans 31 aéroports répartis dans 19 pays et compte 10.500 salariés.

Kristen Bollinger est arrivé au Panama il y a 5 ans pour créer la filiale de Servair.

La compagnie travaille pour les compagnies Air Iberia, Air Europa et Avianca.

L’entreprise produit actuellement 1500 plateaux par jour avec une équipe de 25 personnes. Elle est prête à accompagner la reprise du transport aérien, car sa capacité de production peut monter jusqu’à 5000 plateaux par jour. + d’images

Culture française

Alliance française

Avec ma collègue Samantha Cazebonne, nous avons été accueillis par Sandrine-Pia Casto, la présidente de l’Alliance française de Panama.

Fondée en 1951, l’AF de Panama a fêté son 70e anniversaire, en décembre dernier !

Ce centre linguistique dispose du grand avantage d’être propriétaire de son bâtiment, acquis il y a 11 ans, et qui abrite 22 salles de classe pour accueillir près d’un millier d’étudiants par an, encadrés par 26 professeurs.

Outre assurer l’excellence dans l’enseignement du français, l’Alliance travaille à promouvoir la diversité culturelle francophone. Elle a organisé plus de 100 événements en 2021, attirant 15.000 spectateurs au total. La même année, sa campagne de communication digitale a permis de toucher plus de deux millions de personnes.

L’Alliance française de Panama bénéficie du soutien du ministère de la Culture panaméen, celui de la mairie de Panama et bien sûr de notre ambassade de France. + d’images

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°163 – 10 mars 2022

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°163 – 10 mars 2022Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Réunion plénière de l’Assemblée des Français de l’étranger
. Le bureau exécutif de l’AFE communique
. FemmesExpats : le jubilé
. Égalité homme-femme : ça commence à l’école (AEFE)
. Enfants français à besoins particuliers à l’étranger, comment obtenir la prise en charge d’une aide humaine ?
. Devant qui peut-on établir sa procuration ?
. Conseil d’État et contentieux consulaires
. Présentation d’un candidat à la présidentielle : qu’ont fait vos élus ?
(parlementaires, membres de l’AFE, présidents de conseils consulaire)

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Thierry CONSIGNY, conseiller à l’AFE et Président du Conseil consulaire au Japon. (Caisse des Français de l’étranger)
. Nadine FOUQUES-WEISS, conseillère à l’AFE et conseillère des Français d’Allemagne du Sud. (Caisse des Français de l’étranger)
. Marie-Christine HARITÇALDE, conseillère à l’AFE et Présidente du Conseil consulaire au Chili. (STAFE)
. Nadine PRIPP, conseillère des Français en Suède (réfugiés ukrainiens)

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
La France dans les Pays du Golfe. La délégation sénatoriale en ARABIE SAOUDITE du 25 février au 1er mars :
– Ukraine. vice-ministre des Affaires étrangères Walid AL KHURAIJI
– Coopération. Nayef Al-HAGRAF, secrétaire général du Conseil de Coopération des États arabes du Golfe (CCEAG)
– Lutte contre le terrorisme : accueil à la Choura, Assemblée consultative saoudienne
– Diplomatie économique. Mohamed BEN LADEN, président du conseil d’affaires franco-saoudien
– Communauté française. Ludovic POUILLE, ambassadeur de France au Royaume d’Arabie saoudite et les conseillers des Français de l’étranger : pour Riyad, Mira ABIRAMIA ; pour Djeddah : Nadia CHAAYA (Présidente du conseil consulaire), Abdeljabbar ELAMERI et Élise BOUTHENET.
– Al-Ula, site Nabatéen
– Projet Diriyah (tourisme, culture et loisirs)
– Projet Qiddiya, future plus grande place de parcs d’attraction au monde.
– Réhabilitation de la vieille ville de Djeddah

FRANCE
Actualités : Politique / Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°163

En circonscription à Oman – Mascate (6-7 mars 2022)

100 !!! Le Sultanat d’Oman constitue le 100ème pays que j’ai visité depuis le début de mon mandat (28 sept. 2014) au service des communautés françaises à travers le monde.

Je remercie Véronique Aulagnon, ambassadrice de France à Oman, pour m’avoir proposé un programme en concertation avec les autorités omanaises qui m’a conduit à être remarquablement reçu à la chambre haute du Parlement (à l’image avec  le Cheikh Abdulmalik Abdullah Al Khalili, son président) et au ministère du Commerce et de l’Industrie.

Le volet économique méritait attention puisqu’une quarantaine de grandes entreprises françaises sont implantées au Sultanat, où elles disposent de parts de marchés significatives dans la production d’électricité et d’eau, la gestion des déchets, l’industrie pétro-gazière, la sécurité, la logistique ou la grande distribution. Oman, dont l’exploitation des hydrocarbures un tiers du PIB et les trois-quarts des exportations, recherche des partenariats dans le cadre d’un plan de diversification (industrie manufacturière, tourisme, logistique, pêche et minier…)

Dans ce pays de 5 millions d’habitants, le nombre de Français inscrits au Registre s’élève à 600. Toute ma gratitude à Matthieu Basselier, stagiaire de l’INSP qui m’a accompagné dans toutes les étapes.

Diplomatie parlementaire

Majlis A’Dawla

Pour mon premier déplacement au Sultanat d’Oman, qui est le 100ème pays que j’ai traversé depuis mon entrée au Sénat, j’ai eu le privilège d’être accueilli au salon d’honneur par un membre du Majlis A’Dawla, chambre haute du Parlement.

J’ai été reçu ensuite par le Cheikh Abdulmalik Abdullah Al Khalili, président de la chambre haute pour un entretien en tête à tête.

Durant les deux heures d’échanges, nous avons eu l’opportunité de partager nos visions respectives sur de nombreux sujets de politique étrangère : Conseil de coopération des états arabes du Golfe, Yémen, invasion de l’Ukraine par la Russie, accords d’Abraham entre Israël et les Émirats arabes unis, Iran, Ouïgours….

La diplomatie omanaise est fondée sur des principes constants : assurer la sécurité régionale en particulier dans le détroit d’Ormuz (Oman partage avec l’Iran le contrôle du détroit) et ne s’impliquer dans aucun conflit. Pour y parvenir, le Sultanat ne rompt les liens diplomatiques avec personne.

Le Sultanat joue un rôle de facilitateur discret qui permet de faire avancer parfois les discussions, comme cela est avéré avec l’accord sur le nucléaire iranien en juillet 2015.

Le président de la chambre haute m’a encouragé à poursuivre l’objectif d’organiser une visite du groupe interparlementaire France-Pays du Golfe à Oman en 2023. +d’images

Presse

Le président du Conseil d’État reçoit le président du groupe d’amitié parlementaire entre la France et les pays du Golfe (6 mars 2022)

Traduction : Son Excellence Cheikh Abdul-Malik bin Abdullah Al-Khalili, président du Conseil d’État, a reçu ce jour Olivier Cadic, membre du Sénat français représentant les résidents à l’étranger et chef du groupe d’amitié parlementaire entre la France et les États du Golfe, dans le cadre de sa visite au Sultanat d’Oman du 5 au 8 mars.

Son Excellence le président du Conseil d’État a salué les relations existantes entre le Sultanat d’Oman et la République française, espérant que la visite contribuerait à élargir les horizons de coopération entre les deux pays amis, à développer les relations bilatérales et à les pousser vers des horizons plus larges.

Pour sa part, le sénateur français s’est félicité de cette visite, soulignant que son pays attache une grande importance au développement de la coopération avec le Sultanat d’Oman, cette coopération comportant de nombreuses pistes qui servent les intérêts des deux pays amis.

Il a indiqué que sa visite actuelle au Sultanat d’Oman s’inscrit dans le cadre de la préparation d’une visite future de tous les membres du groupe d’amitié entre le Sultanat d’Oman et la France. voir l’article

State Council Chairman receives French senator (6 mars 2022)

Muscat: Shaikh Abdulmalik bin Abdullah al Khalili, Chairman of the State Council, received Olivier Cadic, the French senator for French citizens living abroad and President of the France-Gulf States Friendship Group, within the framework of his current visit to the Sultanate of Oman from March 5 to 8.

The chairman of the State Council commended the existing relationship between the Sultanate of Oman and the French republic, hoping that the visit will enhance cooperation and bilateral relations between the two countries. lire la suite l’article

Diplomatie économique

Ministère du Commerce et de l’Industrie

Entretien avec Mme Asila Al Samsani, sous-secrétaire d’État auprès du ministre du Commerce et de l’Industrie pour évoquer les priorités d’Oman en matière d’orientation économique, en présence de Françoise Puig-Inza, Première conseillère et conseillère de coopération et d’action culturelle à l’ambassade.

En matière d’investissements, alors que Total Énergies a annoncé, fin décembre 2021, la signature de plusieurs accords de développement gaziers, la France confirme qu’elle est un acteur économique de premier plan au Sultanat.

Elle dispose de parts de marché significatives dans la production d’électricité et d’eau, la gestion des déchets, l’industrie pétro-gazière, la sécurité, la logistique, la grande distribution et les services aux entreprises.

À la suite de l’échange avec la ministre, son équipe a partagé une présentation des opportunités d’investissements s’inscrivant dans le cadre de la vision Oman 2040. +d’images

Conseil économique

Véronique Aulagnon, ambassadrice de France à Oman, organise régulièrement un conseil économique avec les conseillers du commerce extérieur (CCEF) du Sultanat, dont la section est présidée par Patrick Thienpont, CEO de Barka Desalination Company.

L’achèvement des contrats aéronautiques, la fermeture du Sultanat dès mars 2020 dans le cadre de la crise Covid et l’effondrement des importations françaises en provenance d’Oman ont conduit à une régression historique des échanges économiques bilatéraux en 2020. Un déficit commercial avec Oman a été enregistré pour la première fois en 2021.

Plusieurs CCEF observent que la reprise est en vue à la faveur de l’amélioration des perspectives macro-économiques, suite à la progression du prix du pétrole.

Les CCEF d’Oman sont confiants et ont pour objectif de faire venir des PME pour leur présenter les opportunités du marché.

Lors du déjeuner dans son restaurant français « La Brasserie », Sulaiman Al-Harthi, président de l’Oman France Amitié et CEO d’Alizé islamic Bank, m’a confié pour sa part qu’Oman offrait d’excellentes perspectives dans les énergies renouvelables, ainsi que de nombreuses opportunités d’acquisition pour restructurer des entreprises du secteur du tourisme ayant souffert de la crise. +d’images

Barka – Usine de dessalement (Suez)

Visite de l’usine de dessalement de Barka, opérée par Suez, en présence de Patrick Thienpont, directeur de l’usine, président des CCEF Oman et de Matthieu Basselier, stagiaire INSP à l’ambassade de France.

Cette installation, localisée à 50 km au nord-ouest de Mascate, a été construite en seulement 30 mois. Elle est un élément essentiel au développement de la production d’énergie et d’eau pour le réseau principal d’Oman.

Il faut récupérer environ 2 litres d’eau de mer pour 1 litre d’eau potable.

L’usine produit 281.000 m3 par jour, soit 20% de l’eau potable du Sultanat.
Pour y parvenir, l’installation extraie 650.000 m3 d’eau de mer, quotidiennement.

Après 4 ans d’existence, toutes les sociétés omanaises qui oeuvrent dans le secteur de l’eau et l’énergie ont obligation de coter sur le marché local 40% de leurs actions, dont la moitié à destination du grand public.

La société Barka Desalination Company a été introduite en bourse, début février, avec succès et cotée pour la première fois le 27/02/22.

Une réussite qui illustre l’expertise française dans ce domaine. +d’images

Enseignement

Lycée français de Mascate

Accueilli par Christine Riez-Nogueira, directrice au lycée français de Mascate, j’ai visité l’établissement et rencontré des représentants des parents d’élèves.

Créé en 1995 par Elf Atochem, l’école française de Mascate est devenue en 2015 le lycée français de Mascate, un établissement privé de droit omanais, géré par le comité de gestion de l’association des parents d’élèves, à but non lucratif.

Celui-ci est conventionné avec l’AEFE et homologué de la petite section de maternelle à la classe de troisième ; toutes les classes du lycée à partir de la seconde sont sous le régime du CNED.

L’établissement accueille actuellement 215 élèves de la petite section de la maternelle à la terminale.

Les effectifs étaient de 300 élèves avant la crise sanitaire. Mais la gestion financière serrée pour surmonter le départ de familles lié au Covid et une approche budgétaire prudente permettent d’envisager l’avenir avec optimisme.

Le lycée français de Mascate a été l’un des deux derniers établissements avec Panama à obtenir la garantie de l’état pour son emprunt immobilier au travers de l’ANEFE. +d’images

Centre franco-omanais

Visite du Centre franco-omanais (CFO) avec Aurélien de Chappotin, directeur, suivie d’une rencontre avec une dizaine d’enseignants et d’étudiants.

Créé en 1979, le Centre est une école de langues et un centre culturel. Le CFO est placé sous la tutelle du ministère des Affaires étrangères français et celle du ministère de l’Éducation omanais.

Installé dans une très belle villa du quartier central de Madinat As Sultan Qaboos, le CFO accueille 250 étudiants de langue française par session et propose un programme culturel ciblé vers le jeune public.

Adultes comme enfants peuvent fréquenter sa médiathèque, ses 11 salles de cours équipées de TBI ou son agréable jardin paysager.

Le CFO, seul centre d’examens officiels pour le DELF/DALF et le TEF/TEFAQ, héberge également un bureau d’informations sur les études en France (Campus France).

Nous avons échangé sur la nécessité pour la France de relancer l’offre des bourses universitaires qui ont chuté ces dernières années. +d’images

En circonscription en Éthiopie – Addis-Abeba (8 mars 2022)

Retour en Éthiopie pour une étape de 24 heures le 8 mars 2022 afin de faire le point, suite à la crise de l’automne 2021.

j’ai été très heureux d’avoir revu l’ancien directeur Afrique du Quai, Rémi Maréchaux (à l’image) aujourd’hui notre ambassadeur en Éthiopie. Je le remercie de m’avoir accompagné d’un bout à l’autre de mon déplacement, tout en me faisant partager sa connaissance approfondie de l’Afrique.

Un mois exactement avant mon arrivée à Addis-Abeba, j’ai eu le plaisir de revoir Henok Teferra, ambassadeur d’Éthiopie en France, auditionné au Sénat par le groupe d’amitié France-Pays de la Corne de l’Afrique.

Signe de l’évolution favorable de la situation, Addis-Abeba venait d’accueillir, la semaine précédente, le 35e Sommet de l’Union africaine, auquel plus d’une vingtaine de chefs d’État et de gouvernement se sont rendus.

Diplomatie parlementaire

Parlement éthiopien

Entretien avec Zeleke Temesguen Baru, chef du bureau du président de la chambre haute, Agegnehu Teshager.

Les élections de septembre 2021 ont assis l’autorité du parti de la Prospérité d’Abi Ahmed dans un contexte marqué par la guerre au nord et les tensions communautaires.

Nous avons évoqué la situation au Tigré, la mise en service du barrage de la Renaissance et la position de l’Éthiopie sur la résolution concernant l’Ukraine à l’ONU.

Diplomatie économique

Communauté économique

L’ambassadeur Rémi Maréchaux m’a organisé une réunion en deux temps avec la communauté d’affaires en Ethiopie : un échange avec les CCEF et le conseil d’administration du Club d’affaires franco-éthiopien (CAFE), suivi d’un cocktail à la Résidence en présence de la communauté d’affaires.

J’ai ainsi eu le plaisir de retrouver Gilbert Millhac, président du comité des CCEF Éthiopie, fort de 9 membres et 4 experts associés, ainsi que Olivier Poujade, président du CAFE qui compte 45 membres, avec lequel je suis resté en contact régulier depuis mon précédent passage à Addis-Abeba en 2019. Il a créé la première société de conseils dédiée au marché immobilier éthiopien. Olivier emploie près de 50 personnes en Éthiopie et au Soudan.

La présence des entreprises françaises s’est accrue ces dernières années passant de 28 en 2014 à 53 en 2021. Nos entreprises sont principalement présentes dans l’agroalimentaire, l’énergie et le transport-logistique.

Les exportations françaises en Éthiopie sont dominées par les ventes d’Airbus à Ethiopian Airlines. +d’images

Résidence de France

Visite de l’emprise de la Résidence, priorité de mon action pour le pays suite à ma visite de 2019.

Le parc de l’ambassade de France en Éthiopie, d’une surface de 37 hectares, constitue la plus vaste emprise du réseau diplomatique français. Il s’étend sur un terrain d’un périmètre de 3 kilomètres environ.

L’ambassade dispose d’un titre de propriété depuis 2014 qui lui donne toute latitude pour mener des projets immobiliers.

Le parc regroupe les locaux professionnels de l’ambassade, la Résidence de France ; un parc de logements destinés aux agents ; diverses infrastructures techniques ; un club hippique ; un court de tennis et un espace de restauration destiné aux agents.

J’ai souhaité suivre le programme de rénovation et d’optimisation de ce patrimoine. La première étape consiste en la rénovation des espaces techniques (cuisines, stockage) et de réception de la résidence. +d’images

Communauté française

Réunion consulaire

Afin de prendre en compte les attentes de nos compatriotes et leurs observations face à la situation économique et l’impact de la guerre en Éthiopie, l’ambassadeur Rémi Maréchaux a organisé une réunion consulaire avec Michel Gleyze, conseiller des Français de l’étranger pour l’Éthiopie, le consul, les 6 chefs d’îlot d’Addis-Abeba et 4 présidents d’association, dont Addis-Abeba Accueil.

. A ce jour, 850 Français sont inscrits au Consulat en Éthiopie.
. 90% vivent dans la capitale ou sa banlieue.
. Un tiers est établi depuis plusieurs générations.
. Un tiers est constitué d’expatriés venus pour des contrats d’une durée maximum de 5 ans.
. Un tiers représente des familles franco-éthiopiennes composées d’enfants français et le plus souvent d’une mère éthiopienne.

Jusqu’au début de la crise sanitaire et de la guerre civile, les Français venaient régulièrement faire du tourisme dans le pays. Leur nombre est désormais très faible. +d’images

Enseignement

Lycée Guébré Mariam (LGM)

Visite du lycée Guébré Mariam accompagné par le proviseur, suivie d’une rencontre avec les associations d’enseignants et de parents d’élèves.

Durant la crise politico-militaire survenue à l’automne, la France a fait la démonstration de son attachement à préserver la continuité des enseignements.

Nous avons évoqué les difficultés croissantes de recruter des enseignants, qu’ils soient de droit local ou résidents. L’AEFE a décidé d’exonérer le LGM de sa participation à la rémunération des résidents pour les 5 prochaines années à l’image de ce qui est fait au Liban. Cette décision a du sens car la rénovation et la restructuration des locaux devient urgente.

La crise de gouvernance observée en 2021 avait fait l’objet d’un entretien que j’avais eu en septembre dernier avec le conseiller des Français de l’étranger pour l’Éthiopie. Un changement de proviseur a été opéré en décembre 2021. Il a fait l’objet d’un consensus de la part des parents, des enseignants et de l’administration.

Mon intervention devant les élèves de première, à l’occasion de la Journée internationale des droits des Femmes, était destinée à les sensibiliser à l’importance de lancer l’alerte s’ils sont victimes ou témoins d’agression. +d’images>

Roland Raad nous a quittés

J’ai eu la douleur d’apprendre que Roland Raad était décédé ce matin au terme d’un long combat.

En octobre dernier, nous l’avions cru tiré d’affaire lorsqu’il était apparu lors des travaux de l’AFE nous annonçant sa rémission, l’œil pétillant et le sourire bienveillant comme à son habitude.

Conseiller consulaire, brillant architecte, il chérissait la France tout autant que le Liban et se dévouait sans réserve au service de l’UFE et de ses compatriotes d’Arabie Saoudite et du Koweit.

C’est à son domicile de St Germain en Laye que je l’ai vu pour la dernière fois la semaine dernière.

Roland m’a dit combien les messages de soutien qu’il recevait lui faisaient plaisir, même s’il était trop affaibli pour y répondre.

Lucide mais sans être résigné, il souhaitait tenir le plus longtemps possible par amour pour ses proches.

Il avait gardé tout son sens de l’humour : il m’a dit qu’il avait vu sa psychologue la veille et qu’il se demandait qui psychanalysait l’autre.

Et Roland ne serait plus Roland s’il ne m’avait pas demandé de faire un selfie avec lui avant de nous quitter…

C’est un jour d’une immense tristesse pour tous ses amis et Dieu sait qu’ils sont nombreux.

Toutes mes condoléances à Monic, sa femme, ses enfants Marco, Christophe et Jacky, sa famille et tous ses proches.

Roland Marc Raad fut
. Conseiller Consulaire Arabie Saoudite II & Koweït (2014-2021)
. Conseiller du Commerce Extérieur de la France en Arabie Saoudite (2013-2019)
. Administrateur de l’UFE Monde (2013-2019)
. Président et fondateur de l’UFE Al Khobar (2007)
. Chevalier dans l’Ordre national du Mérite (2012)
. Architecte-urbaniste de Saudi Consulting And Design Office (1984-2019)

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Les funérailles de Roland se sont déroulées le 9 juillet, à Saint-Germain-en-Laye, dans l’intimité familiale pour des raisons sanitaires. Des quatre coins du monde, beaucoup d’entre-vous ont une pensée émue pour ce collègue et ami si attachant. Merci de m’avoir envoyé vos images pour ce diaporama de souvenirs partagés. Nous adressons notre affectueux soutien à sa famille en ce moment difficile.

https://youtu.be/192oZOcvKD4

Webinaire : “Notre avenir dans un Royaume-Uni post-Brexit” – vidéo (1h)

La réunion virtuelle du 19 mai intitulée “Notre avenir dans un Royaume-Uni post-Brexit” s’est s’articulée autour de cinq grandes thématiques qui répondent aux changements rapides qui affectent la communauté française du Royaume-Uni :

1- Les élections consulaires
2- L’impact du Brexit
3- L’offre éducative offerte à nos enfants
4- La simplification des démarches consulaires
5- La solidarité avec nos concitoyens.

Rencontre avec les candidats de la liste Un Monde de Projets (consulaires 2021) : Nicolas Hatton, Amelie Mallet, Laurent Batut, Véronique Martin, Pierre-Olivier Sevestre, Anne Vigouroux, Jean-Bernard Tanqueray, Bénédicte Yue, Christian Ravel, Violaine-Patricia Galbert.

Infolettre n°49 aux Français du Royaume-Uni : Consulaires 2021 – Quel avenir pour les Français de l’étranger ? (webinaire avec Gérard Larcher, président du Sénat) / Enseignement (Plan École ; Apprentissage du français ; Chèque Flam ; Étude supérieures) / Entrepreneuriat (conséquences du Brexit ; Accord de commerce ; Franck Riester, ministre).

Lire : l’INFOLETTRE n°49 – Mai 2021Logo InfoLettre - Rond75

Edito de l’Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°49

Consulaires 2021

L’heure est d’importance et ce moment est privilégié : notre communauté a rendez-vous avec elle-même, puisqu’elle est appelée à désigner ses conseillers des Français de l’étranger.

En effet, depuis vendredi et jusqu’à mercredi 26 mai 11h00 (UK time), vous pourrez choisir vos élus de proximité par le biais d’internet. Il sera également possible de voter à l’urne le dimanche 30 mai, uniquement au lycée Charles de Gaulle à Londres ou au consulat général d’Édimbourg pour les électeurs situés en Écosse.

Élu successivement en 2006 et en 2014 pour vous représenter, il me paraît utile de rappeler que votre soutien m’a permis d’œuvrer sur de nombreux chantiers. Le plan École que je vous avais proposé en 2006 aura abouti à créer 2500 places dans l’enseignement français à Londres et à tripler le nombre d’associations FLAM qui accueillent plus de 5000 enfants chaque semaine.

Élu sénateur des Français établis hors de France, j’ai démissionné de mon mandat de conseiller consulaire pour ne pas cumuler. J’ai consacré un tiers du temps de mon mandat au Royaume-Uni. C’est suite à une initiative de Marie-Claire Sparrow, conseillère des Français de l’étranger (n°2 sur la liste Les pieds sur terre) que j’ai pu faire évoluer la législation afin de protéger nos jeunes compatriotes contre l’adoption forcée après avoir été placés par les services sociaux britanniques.

Si Theresa May a renoncé à la taxe de 65£ pour acquérir le Settled Status et si les démarches ont été drastiquement simplifiées, ce n’est ni grâce à la Commission européenne, ni grâce au gouvernement français. C’est grâce à l’association the3million, cofondée et présidée par Nicolas Hatton, délégué consulaire et tête de liste Un Monde de projets. Son activisme en faveur de la protection des droits des Européens au Royaume-Uni a nourri mes prises de position sur le Brexit au Sénat depuis 2016.

Les conseillers des Français de l’étranger constituent un relais particulièrement fort de l’action des sénateurs des Français établis hors de France et je souhaite leur rendre hommage.

Visuel HL34 effet2À l’heure d’une crise sanitaire mondiale qui vient s’ajouter aux conséquences du Brexit, le rôle des élus consulaires est primordial : ils sont le relais entre vous et les autorités diplomatiques et consulaires. L’information et l’aide qu’ils donnent sont au centre du dispositif des postes. Les membres des conseils consulaires siègent au sein des différentes formations et vous y défendent dans les domaines de l’enseignement et des bourses, de la sécurité, de la protection et des aides sociales ou d’urgence, ou encore dans le domaine de l’emploi et de la formation professionnelle.

Le quotidien des Français du Royaume-Uni, au même titre que celui des Européens, procédera directement de la qualité de leur représentation et de leur capacité de se mobiliser pour faire entendre leur voix dans la recomposition de leur environnement post-Brexit.

Les appels au vote, les professions de foi ou les invitations aux réunions virtuelles ont foisonné dans vos messageries. 8 listes se disputent vos suffrages dans la circonscription de Londres pour 21 sièges (9 conseillers des Français de l’étranger et 12 délégués consulaires). En Ecosse, on compte 4 listes qui ciblent 3 places de conseillers.

Le décor est en place, le panel est large et l’enjeu mérite tout votre intérêt. Voter renforce les mandats et ceux qui en sont issus. Découvrir l’Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°49


Accompagner le développement de la communauté française de Bristol

Annie Burnside et M.Burnside, Edouard Braine, consul général, Olivier Cadic et Monique Pellois

Le 26 avril, Bristol constituait la première étape de la tournée consulaire d’Edouard Braine, notre consul général, une ville où j’ai eu l’occasion de me rendre à trois reprises, l’an dernier.

Cette fois-ci, notre consul honoraire, Annie Burnside, fondatrice de l’école française de Bristol (lire : “L’école française de Bristol fête ses 30 ans” du 01 août 2010), nous a reçus à son domicile en compagnie de Monique Pellois, directrice de l’établissement. Celle-ci m’avait écrit pour me dire qu’elle souhaitait m’entretenir de l’avenir de son école. La communauté française de Bristol se développe et les clients ne manquent pas !  Les locaux actuels interdisent notamment l’ouverture d’une seconde classe de maternelle.

Cette visite en compagnie d’Edouard Braine tombait donc à point nommé pour étudier les moyens de faciliter le développement de l’école française de Bristol grâce au soutien du plan écoles.

Soulignant l’aspect prioritaire de ce dossier, le consul général n’a pas manqué de rebondir sur le futur de l’antenne consulaire de Bristol et de maintenir ce point de contact privilégié entre les Français vivant sur place :

« La présence française à Bristol a bénéficié jusqu’en 2010, grâce au talent de notre consul honoraire Annie Burnside, d’un outil de rayonnement exceptionnel sur le plan immobilier : la villa paladienne de Clifton House, relevant du département d’études françaises de l’Université locale, offrait à l’ensemble de la communauté française de Bristol un point de ralliement, qu’il s’agisse des parents d’enfants de l’école française, des besoins de l’Alliance française pour y tenir des conférences, et bien entendu pour notre agence consulaire. Le départ à la retraite d’Annie Burnside, à l’automne dernier, nous a totalement privés de ces facilités. Aussi bien la communauté française et par conséquent le consulat ont-ils intérêt à ce qu’un nouveau lieu puisse prendre le relai, sur un mode certes plus modeste que Clifton House. Il faudra de toute façon un lieu pour tenir les permanences consulaires et organiser l’année prochaine les élections. »

Soucieux d’accompagner le développement de la communauté française de Bristol, le consul général voit une synergie possible entre le développement de l’école française de Bristol et la future antenne consulaire. J’ai transmis tous les éléments financiers à Laurent Batut pour que l’équipe du plan Ecole puisse rechercher les moyens de soutenir l’école française de Bristol. Frédéric de la Borderie qui œuvre au sein de FEPT (structure destinée à gérer les structures immobilières scolaires françaises au Royaume-Uni) a immédiatement contacté Monique Pellois pour lui offrir son expertise si necessaire.

L’objectif 1 du plan Ecole ne saurait bénéficier exclusivement à la communauté française de Londres et je me réjouis du soutien appuyé du consul général et de l’excellent accueil des représentants du plan par ailleurs.

Le comité de gestion de Bristol s’emploie avec beaucoup d’ardeur pour le développement de cette école. Il mérite tout notre appui. Je serai de retour à Bristol le 13 mai prochain.

Muriel Byck, ancienne élève héroïque du lycée Charles de Gaulle

C’est la rentrée des classes. Les élèves sont heureux de se retrouver, les nouveaux sont anxieux de pénétrer dans cet établissement qui leur semble gigantesque. Tous passent devant la stèle des anciens élèves du lycée Charles de Gaulle. Combien se soucient de lire leurs noms ? Et ces noms que signifient-ils ? Pourquoi sont-ils à jamais gravés dans la pierre ? Tout comme ces enfants qui courent et rient en toute insouciance, Muriel faisait sa rentrée au lycée Charles de Gaulle, il y a 70 ans.

Eric Simon, conseiller principal d’éducation de la section britannique du lycée CDG, auteur du livre, «Londres, balades au fil des ombres», a eu l’excellente idée de rédiger une biographie de Muriel Byck afin que je puisse la partager avec vous.

“Sur la stèle des anciens élèves du lycée français Charles de Gaulle figurent une dizaine de noms d’anciens, morts pendant la dernière guerre. Certains ont été tués par les Nazis à cause de leurs origines, d’autres furent abattus dans leur Spitfire, d’autres torpillés dans un convoi sur les pavés de l’Atlantique nord ; enfin quelque uns parachutés en France ne reviendront jamais à South Kensington !” Lire la suite du texte d’Eric Simon “Muriel Byck, ancienne élève du lycée” (fichier pdf)

INFOLETTRE n°138 – Édito : “Assistance à entrepreneurs en danger” / Hommage : Jacques Lapouge ; Liban ; Niger / Photonis / Soutien à notre BITD / Naval Group Lorient / PLFR3 / Entrepreneurs français en Équateur / Délégation franco-luxembourgeoise au Sénat / Critères d’éligibilité de l’aide sociale d’urgence (réunion MEAE) / Plan local de sécurité sanitaire à Madagascar / Étudiants français aux États-Unis / Webinaire avec les Français de Washington / Le Baromètre 2019 (Expat Com, CFE) / Examens scolaires à l’étranger / Agents AEFE rentrés en France sans autorisation / Sécurité des expatriés (SD-Magazine)

Lire : l’INFOLETTRE n°138 – 11 septembre 2020Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’InfoLettre n°138

Assistance à entrepreneurs en danger

Triste nouvelle. Au détour d’une visioconférence avec nos consuls honoraires au Pérou, j’apprends la fermeture du restaurant français de Cusco, où j’avais convié les représentants de la communauté française lors de ma visite l’an dernier. Son fondateur est rentré en France. Il avait obtenu par trois fois en neuf ans le prix du meilleur restaurant au Pérou.

C’est aujourd’hui, hélas, le sort de nombreux entrepreneurs français à l’étranger.

Depuis six mois, rien n’a été fait pour les aider à traverser la crise, comme s’ils n’existaient pas aux yeux des pouvoirs publics.

Chantal Forler et Franck Barthélemy, conseillers consulaires à Bombay, m’ont adressé 12 exemples d’Entreprises de Français de l’étranger (EFE) qui sont menacées de disparition, créées en majorité il y a plus de dix ans en Inde, au Népal ou au Sri Lanka. Ces élus rappellent que nos compatriotes ont besoin d’un prêt de 3.000€ à 50.000€ suivant les cas pour tenir le coup jusqu’à la reprise.

Sur tous les continents, ce sont les mêmes questions et les mêmes attentes. Je l’ai constaté lors de nombreux webinaires d’entrepreneurs organisés par des chambres, CCEF ou par nos conseillers consulaires : Laurence Helaili en Irlande (CR), Tannya Bricard en Équateur (CR), Stéphanie Kamaruzzaman aux États-Unis (CR).

Ces entrepreneurs se débattent malgré le refus d’un prêt en France par manque de garantie, le refus d’un prêt dans leur pays d’accueil car ils sont français, le refus d’un report de loyer, le refus d’un allègement des frais de scolarité de leurs enfants…

Face à l’épuisement de leur trésorerie, il faut absolument leur faciliter l’accès au crédit, sous peine de les voir disparaître en masse. Visuel HL125

Voilà six mois que je préconise en vain de leur permettre d’accéder aux facilités de crédit que pourrait offrir l’Agence française de développement (AFD), en utilisant le dispositif Ariz, via une banque locale.

Les plus impactés travaillent dans les secteurs du tourisme, de l’hôtellerie, de la restauration et de l’événementiel.

Ces entrepreneurs sont nos ambassadeurs à l’étranger. Ils constituent une longue chaine de valeur, une force et une dynamique formidables, comme l’atteste la réussite de l’événement Goût de/Good France depuis 2013.

En organisant le même soir des milliers de dîners dans nos ambassades et dans plus de 2000 restaurants à l’étranger, l’opération Goût de/Good France du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a promu l’image de la France, en s’appuyant sur l’ensemble de la profession, restaurateurs, producteurs et acteurs du tourisme.

La 6ème édition programmée initialement en mars 2020 et reportée à octobre 2020, est désormais annoncée au printemps 2021.

Dans un monde à mobilité réduite, je crains que la 6ème édition de Goût de/Good France ait un goût particulièrement amer, si aucune initiative n’est prise d’ici là pour soutenir nos entrepreneurs à l’étranger. Découvrir l’InfoLettre n°138

Rentrée des classes historique à Londres

La première rentrée au CFBL

Jamais autant d’élèves n’auront été scolarisés dans l’enseignement français à Londres ! Ce vendredi 16 septembre 2011, le deuxième collège français a ouvert ses portes à Kentish Town. Le chantier-marathon lancé le 18 juin 2010 est enfin achevé et 570 élèves se sont rués plein de curiosité dans un bâtiment victorien entièrement rénové et agrandi.

La veille au soir, dans les locaux aux relents de peinture fraiche, Arnaud Vaissié présidait la première réunion du comité de gestion du CFBL, Collège français bilingue de Londres, fruit du  Plan Ecole initié par le service culturel de l’ambassade de France.

Le directeur de l’établissement, François-Xavier Gabet, et les enseignants qui animeront les 22 classes du CFBL ont accueilli les collégiens dans la matinée du vendredi (3 classes par niveau de la 6ieme a la 3ieme), puis les enfants de maternelle et de primaire dans l’après-midi qui ont particulièrement apprécié la cour de récréation.

Le soir même, au cours de la soirée des conseillers du commerce extérieur français au Royaume-Uni, j’ai eu le plaisir de féliciter Arnaud Vaissié pour cet accomplissement dont va pouvoir bénéficier la communauté française de Londres.

Au sujet du montage financier, rappelons que la garantie de l’Etat avait été accordée à la French Education Property Trust Limited (FEPT), organisme à but non lucratif, qui a contracté un prêt de 26 millions de livres à bas taux pour financer les travaux, remboursable sur 25 ans avec une garantie de l’Etat grâce au soutien de l’Association nationale des écoles françaises de l’étranger (Anefe).

Pour sa part, le lycée Charles de Gaulle a accueilli 3895 élèves sur l’ensemble de ses sites. Un nouveau challenge pour le proviseur Bernard Vasseur qui a bien débuté, si j’en crois tous les retours positifs qui m’ont été adressés. Je souhaite la bienvenue aux deux nouveaux proviseur-adjoints : Gaëlle Barfety et Christophe Guérard, respectivement en provenance de l’académie de Nice et de Toulouse.

Le nouveau CFBL de Kentish Town a résorbé le flux de nouveaux élèves que l’établissement Charles de Gaulle n’aurait jamais été en mesure d’intégrer. Et pourtant, on sait déjà que les places dans l’enseignement français feront largement défaut à l’horizon 2013 ou 2014  (lire : : “Vers un troisième établissement secondaire français à Londres” du 23 août 2011).

Pour lire toute l’histoire du projet CFBL, il suffit de cliquer sur la rubrique ‘Enseignement – Kentish Town‘, dans la colonne de droite.

En circonscription au Royaume-Uni – Londres (23-24 janv. 2020)

A J-7 de l’échéance du Brexit, rencontre avec Guillaume Bazard, notre consul général, pour aborder diverses questions, notamment les demandes de Settled Status, et lui renouveler toutes mes félicitations pour la qualité de son engagement et sa communication efficace auprès de notre communauté. C’est en sa compagnie que j’ai retrouvé de nombreuses associations francophones à qui il présentait ses vœux.

Ce déplacement fut aussi marqué par une réunion avec les adhérents de Londres Accueil et une rencontre avec divers responsables d’associations de parents d’élèves qui a permis de raviver l’esprit du plan École.

COMMUNAUTE FRANCAISE

Londres Accueil

Merci à Carole Bory, présidente de Londres Accueil, de m’avoir offert l’opportunité d’échanger avec plusieurs de ses adhérentes.

Nous avons également évoqué l’avenir de l’Union européenne et toutes sortes de questions à caractère pratique.

C’était également pour moi l’opportunité de bénéficier d’observations personnelles qui viennent enrichir ma réflexion sur les attentes des Français du Royaume-Uni.

L’association, membre du réseau Fiafe Accueils, compte 600 membres.
A Londres, elle s’organise par quartier avec un réseau de correspondants locaux. La richesse des activités qu’elle propose à ses membres font de cette association, l’une des plus populaires de la capitale pour les francophones. + d’images

Consulat

Au 31 décembre 2019, 104.300 compatriotes avaient demandé le Settled Status. 44% d’entre eux ont obtenu un pre-settled Status.

Seul un tiers des plus de 65 ans a fait la demande, ce qui justifie de se focaliser sur cette population moins connectée qui, parfois, ne sait même pas qu’elle est également concernée par la nécessité de s’enregistrer.

Ma visite au consulat fut l’opportunité de prendre connaissance des dernières statistiques concernant le nombre de compatriotes inscrits au consulat à Londres et Édimbourg.

Le consulat compte 147.000 inscrits, dont 6000 en Écosse.

Après une baisse de 0,8% des inscrits en 2018, l’année 2019 voit ce nombre remonter de 0,9%.

Le consulat a délivré 40.000 titres en 2019, dont 10.000 carte nationale d’identité et 30.000 passeports.

Cette année encore, plusieurs centaines de Britanniques ont demandé la nationalité française. Le consulat a en effet délivré 564 certificats de nationalité en 2019, contre 543 l’année précédente. Avant le Brexit, le consulat ne délivrait qu’une centaine de certificat par an.

Nous avons enfin évoqué le dernier passage de la tournée consulaire à Édimbourg, où l’équipement de prise d’empreintes biométriques s’est révélé défectueux.

Une nouvelle date prévue à Édimbourg a été fixée aux 17 et 18 février 2020 pour éviter aux Français d’Écosse de se déplacer à Londres pour une demande de passeport. + d’images

Voeux aux associations

Chaque début d’année, notre consul général convie les représentants des associations françaises établies au Royaume-Uni, à se retrouver en sa Résidence, en présence des élus consulaires et de cadres de l’équipe du consulat, pour leur présenter ses voeux.

Fidèle de ce rendez-vous fort convivial, j’ai témoigné de mon soutien à l’engagement de tous ces bénévoles.

Ce fût l’occasion pour Guillaume Bazard de partager différents éléments statistiques sur les inscriptions de Français pour obtenir le Settle Status, mais aussi de leur rappeler qu’ils peuvent déposer une demande de subvention au travers du dispositif de Soutien au tissu associatif des Français à l’étranger (STAFE).

Sont concernées par le Stafe, toutes les associations locales portant des projets de nature caritative, culturelle, éducative ou socio-économique contribuant au rayonnement de la France et au soutien des Français à l’étranger et des publics francophones.

Pour y prétendre, les associations doivent retirer un dossier de demande de subvention auprès du consulat avant le 4 mai 2020. Ces dossiers devront être retournés au consulat avant le 11 mai.

Ils seront alors examinés par un conseil consulaire local qui émettra un avis motivé et détaillé, avant d’être soumis à la validation d’une commission nationale associant élus et administration. + d’images

ENSEIGNEMENT

Réunion avec les parents d’élèves pour renouer avec l’esprit du plan École

J’ai eu le plaisir de rencontrer les associations de parents d’élèves des écoles françaises homologuées de Londres, le 24 janvier, en présence de Laurent Batut, ancien conseiller culturel en charge des questions éducatives à Londres.

Animateur du plan École du Royaume-Uni, il avait accompagné le lancement du CFBL et du lycée international Winston Churchill.

Nous avons pu évoquer ensemble les principales interrogations et inquiétudes des familles françaises installées dans la capitale britannique : la hauteur des frais de scolarité, les bourses scolaires ou la continuité du cursus scolaire entre les établissements constituent, très clairement, des problèmes majeurs au sein de notre communauté.

Je me suis toutefois réjoui de constater que tous les participants souhaitaient trouver à ces questions, parfois anciennes, des réponses collectives dans l’intérêt de tous les enfants et de donner ainsi une nouvelle dynamique au plan École. Une démarche participative qui avait su fédérer, on s’en souvient, toutes les énergies avec succès.

Merci aux participants Laurent Batut ; Calia Brencsons-Van Dyk (présidente de l’association de parents d’élèves EIFA) ; Raghu Sury (représentant Plan Ecole pour l’EIFA, École Internationale Franco-Anglaise) ; Charlotte Pierre (APL Charles de Gaulle) ; Cécile Distel (Représentante de l’école des Petits/de Battersea) ; Marie-Pierre Bouché (CFBL Parents) ; Amélie Mallet (APLIL).

En circonscription au Maroc (2/2) – Casablanca (17-18 déc. 2019

À la faveur de mon 12ème déplacement au Maroc depuis le début de mon mandat, j’ai eu l’opportunité d’avoir successivement un échange privilégié avec les deux conseillers consulaires Gilles D’Agescy (Casablanca) et Pascal Capdevielle (Fès).

À quelques mois de l’échéance de leur mandat, je salue la qualité et la profondeur de leur engagement respectif au service de notre communauté, à travers leur disponibilité permanente et bénéfique.

A Casablanca, j’ai également assisté à la cérémonie de remise décoration à Philippe-Edern Klein, président de la Chambre de commerce et d’industrie franco-marocaine (CCIFM).

RELATION BILATERALE

LGV

J’ai expérimenté, pour la première fois, la ligne à grande vitesse (LGV) qui relie Tanger à Casablanca en 2 heures et 10 minutes, les deux premiers pôles économiques du pays.

Cette ligne illustre la modernisation accélérée du Royaume et représente un projet phare de notre relation bilatérale. Elle a été inaugurée, il y a tout juste un an, par Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le président de la République Emmanuel Macron qui était accompagné des dirigeants des entreprises françaises ayant participé au projet : Alstom (rames), consortium Ansaldo-Ineo (signalisation et télécoms), Cegelec (sous-stations électriques) et le consortium Colas Rail-Egis Rail (voies et caténaires). + d’images

ENTREPRENEURIAT

Décoration de Philippe-Edern Klein

Très honoré d’avoir été invité à assister à la cérémonie de remise de la Légion d’honneur à Philippe-Edern Klein par Serge Mucetti, consul général de France à Casablanca.

Président de la Chambre de commerce et d’industrie franco-marocaine (CCIFM) depuis 2017, Philippe-Edern a conquis la communauté d’affaires et tous ses interlocuteurs dans le cadre de son mandat.

Dans son discours, le consul général a décrit le parcours d’entrepreneur et d’homme d’honneur qu’il convenait de saluer. Serge Mucetti a su mêler habilement l’humour à ses éloges afin que ce moment solennel devienne exceptionnel.

Avec humilité et empreint d’une grande tendresse pour sa compagne et ses enfants, Philippe-Edern a exprimé sa reconnaissance, son émotion et son bonheur d’être distingué ainsi par la République.

Je suis fier d’avoir eu l’opportunité d’œuvrer en soutien de l’action de Philippe-Edern. Lorsque celui-ci a pris la présidence en 2016, la CFCIM comptait 3600 adhérents. A la fin de l’année, terme de son mandat, elle en compte près de 5000.

J’ai été très heureux d’être le témoin de ce moment mémorable qui marquera mon mandat, aux côtés des conseillers consulaires Gilles D’Agescy et Pascal Capdevielle ; des représentants de la CCIFM, dont son nouveau président Jean-Pascal Darier, et des CCEF du Maroc, dont leur présidente Élisabeth Bauchet-Bouhlal.

Toutes mes félicitations à Philippe-Edern pour cette distinction si méritée. + d’images

MyOpla

Lors de mon trajet en LGV, j’ai retrouvé Denis Marsault, président-fondateur de MyOpla, rencontré lors de mon précédent déplacement à Tanger, en septembre 2019. J’avais visité les nouveaux locaux de l’un de ses centres d’appels téléphoniques et de BPO (front office et back office), qui devaient accueillir ses équipes dans la zone d’affaires de Tanger (compte-rendu).

Les effectifs de Denis Marsault sont passés de 700 à 1000 personnes depuis ma visite il y a trois mois, et il s’attend à ce qu’ils progressent pour atteindre 2000 employés d’ici à 2021. Je lui ai adressé mes félicitations pour ses résultats et tous mes vœux de réussite pour la suite. + d’images

COMMUNAUTE FRANÇAISE

Conseillers consulaires

J’ai eu plaisir de rencontrer successivement Gilles D’Agescy, conseiller consulaire pour la circonscription de Casablanca et président de l’UFE Casablanca, puis Pascal Capdevielle, conseiller consulaire pour la circonscription de Fès et vice-président de la CCIFM.

Au rang de leurs principales préoccupations figure la situation de nombreux compatriotes âgés et démunis. Souvent dépassés par l’évolution technologique, ils ont besoin d’une assistance pour se conformer à des procédures numériques pour demeurer en contact avec le consulat.

Santé, retraite et éducation ont constitué les principaux objets de nos conversations. + d’images

En mission à l’ONU (1/3) – New York (25-27 nov. 2019)

Retour aux États-Unis comme membre la délégation envoyée par notre commission des Affaires étrangères et de la Défense pour assister à 74ème session de l’assemblée générale des Nations Unies.

Il faut se réjouir qu’une institution telle que l’ONU existe, propre à mobiliser tant de gens brillants, venus de tous horizons et prêts à travailler en bonne intelligence afin d’œuvrer pour la paix mondiale.

La présence de l’ONU ne suffit certes pas à imaginer l’avenir avec optimisme, mais cela permet de rester déterminé à agir.

Communauté française

Soirée conviviale

En marge des travaux de diplomatie parlementaire, j’ai saisi l’occasion de rencontrer la communauté française, à l’invitation de Gérard Épelbaum, conseiller consulaire et président de l’UFE New York.

Lors d’un dîner organisé dans un restaurant français, en présence de Stéphanie Kamaruzzaman, conseillère consulaire à Washington et Patrick Pagni, conseiller consulaire à New York, nous avons échangé sur les attentes en matière de fiscalité et carte vitale, mon actualité parlementaire et, bien évidemment, à propos de la campagne présidentielle américaine, quelques heures après l’annonce de la déclaration à l’investiture démocrate de Michael Bloomberg, l’ancien maire de New York.

Retrouvailles avec Marc Levy

J’ai enfin eu le plaisir de retrouver autour d’un petit-déjeuner, Marc Levy, notre écrivain à succès établi à New York et… ancien Français de Londres.

J’avais fait sa connaissance à la French Bookshop de Londres tenue par mes amis Laure et Robert Zaigue. Marc a fait de la librairie le lieu emblématique de son roman « Mes amis, mes amours ».

Consulat

Politique intérieure américaine

A l’invitation d’Anne-Claire Legendre, consule générale de France à New York, notre mission a participé à une réunion avec des personnalités du monde des médias et des universitaires pour évoquer la politique intérieure américaine.

Entre constats et extrapolations, diversité et richesse des points de vue, nous avons passé un moment passionnant concernant le fonctionnement d’une grande démocratie.

AG des Nations-Unies

Mission permanente

Après une réunion de cadrage dans les bureaux de la Mission permanente de la France, notre délégation a assisté au débat sur la réforme du Conseil de sécurité et ainsi pu apprécier l’excellente intervention de Nicolas de Rivière (au centre de l’image), ambassadeur de France auprès des Nations unies.

Cette réforme est portée principalement par les états du G4 (Allemagne, Brésil, Inde, Japon) qui souhaitent obtenir un siège de membre permanent. Ces G4 demandent également une augmentation du nombre de membres non-permanents au sein du Conseil de sécurité.

La France soutient la démarche de ces quatre pays et notamment la désignation de l’Allemagne en tant que membre permanent. Toutefois, cette réforme reste bloquée du fait de revendications incompatibles de la part de différents groupes, tels que l’Union africaine.

Heureux d’avoir retrouvé Pierre Cochard, accompagnateur de notre délégation dans sa mission à New York. Celui-ci m’avait accueilli à Jérusalem, en décembre dernier, en qualité de consul général.

Notre collègue Robert Del Picchia qui devait initialement conduire cette délégation nous a beaucoup manqué. Il avait eu le privilège de parler depuis la tribune des Nations Unies lors d’un passage précédent.   +d’images

Droits de l’Homme / Volker Türk

Au deuxième jour de la 74ème session de l’assemblée générale des Nations Unies, notre délégation sénatoriale a entamé sa journée à l’étage du secrétaire général de l’ONU, par une réunion avec Volker Türk, sous-secrétaire général adjoint à la coordination stratégique.

Nous avons évoqué les droits de l’Homme à l’épreuve de certains régimes politiques qui s’adonnent aussi à des massacres ou programment l’élimination de certaines populations.

Daesh / UNITAD

Nous avons assisté au Conseil de sécurité de l’ONU dans le cadre d’une réunion UNITAD (*), en charge de la documentation des crimes de Daesh.

Après une présentation étayée des travaux accomplis, nous avons entendu le témoignage d’un rescapé Yézidi qui nous a glacé. Après avoir encerclé son village, Daesh a séparé les 400 hommes d’avec les 850 femmes et enfants. Les hommes ont tous été exécutés. Ayant seulement été blessé, notre témoin a survécu recouvert par les cadavres.

Les 77 femmes âgées ont été tuées, certaines enterrées vivantes, dont sa belle-mère âgée de 90 ans. Toutes les autres femmes et fillettes ont été vendues au marché aux esclaves. 75 membres de sa famille ont été exterminés, dont sa petite fille Lara, âgée de 3 mois, morte de faim et de soif.

Il est salutaire que le Conseil de sécurité ait créé ce comité d’enquête sur les crimes contre la communauté Yézidi, dont les investigations devraient être prolongées d’une année supplémentaire. +d’images

* UNITAD : United Nations Investigative Team to Promote Accountability for Crimes Committed by Da’esh/ISIL

Droits de l’Homme / Adama Dieng

L’entretien qui a suivi avec Adama Dieng, conseiller spécial pour la prévention de génocide nous a permis de découvrir l’action d’anticipation de l’ONU.

Le génocide s’entend en droit international comme un crime commis contre les membres d’un groupe national, ethnique, racial ou religieux. Un cadre d’analyse créé pour définir les situations qui génèrent un environnement favorable aux atrocités criminelles.

Membres permanents

Pour la dernière journée de notre déplacement à l’ONU, nous avons rencontré trois représentants des membres permanents du Conseil de sécurité : États-Unis, Russie et Chine ; après avoir échangé, le premier jour, avec l’ambassadeur du Royaume-Uni, qui préside le Conseil de sécurité pour ce mois.

Nous avons évoqué leurs priorités de travail au sein de l’ONU, ainsi que divers dossiers, comme ceux la Syrie ou la Libye, sans éluder aucun des sujets diplomatiques qui nous préoccupaient.

Pour chacun des ambassadeurs rencontrés, l’ONU est une institution vitale qu’il convient de préserver à tout prix. Mais en entendant chacun s’exprimer sur différents sujets, il nous apparut clairement que le consensus s’arrêtait à ce principe.

Le véritable motif de satisfaction fut d’entendre le discours britannique veillant à une parfaite coordination avec la France et, plus largement, avec l’Union européenne. +d’images

Semaine AFE (8) – L’enseignement français à l’étranger vu par Luc Chatel, pdt Odyssey et ancien ministre (vidéo 25’20)

Le 8 octobre dernier, à l’occasion de la 33ème session de l’Assemblée des Français de l’étranger, j’ai été heureux d’accueillir Luc Chatel au Sénat, lors d’une soirée dédiée aux élus sur ce thème : “L’enseignement français à l’étranger, un outil de rayonnement à l’international”.

Ancien ministre de l’Éducation nationale (2009-2012), Luc Chatel a quitté la vie publique en 2017 pour retourner à la vie économique et notamment s’impliquer dans le projet du groupe odyssey. Il préside ce réseau d’établissements scolaires français à l’étranger (Casablanca, Bucarest et Bruxelles), allant de la maternelle au lycée.

Il continue donc de “porter les couleurs de la France dans ce combat du XXIe siècle : le défi de l’intelligence et du savoir”, selon ses termes.

Rebondissant sur mes considérations en termes de “marché mondial scolaire”, Luc pose le constat suivant : La France était très en avance il y a 25 ans. Aujourd’hui, elle se fait damer le pion par des groupes anglo-saxons, souvent financés par de grands fonds d’investissement, qui captent toute une nouvelle clientèle, celle des familles d’expatriés et celle des familles de l’élite locale, une élite qui finit par faire beaucoup de monde…

Pour réagir, il plaide pour le développement d’une “offre complémentaire et différente dans l’enseignement français à l’étranger”.

En effet, cette approche doit permettre à la France de “réunir le meilleur de deux mondes” : le système français reconnu pour son excellence et, en même temps, le meilleur du système international inspiré de la pédagogie anglo-saxonne (bienveillance, bilinguisme…).

Mais cette vision est tributaire de la présence d’entrepreneurs de l’Éducation, d’un esprit d’entreprise, afin que le niveau d’exigence s’élève constamment, associé à la capacité d’innover.

Ainsi, des groupes comme Odyssey doivent se montrer innovants sur le management des équipes, sur les rythmes scolaires, le sport à l’école ou bien encore l’accueil des enfants handicapés.

Une anecdote à ce sujet : lorsqu’il était ministre, il revenait à Luc Chatel d’inaugurer des établissements scolaires. Il était frappé du fait qu’on construisait des lycées comme du temps de Jules Ferry, avec la même organisation architecturale. En effet, ses visites au Danemark ou en Finlande lui ont fait découvrir des lycées où les salles étaient calibrées selon la discipline enseignée, où les professeurs disposaient chacun d’un bureau, où des lieux étaient réservés aux parents. Par ailleurs, les lycées étaient accessibles 24h/24 et toute l’année…

Je remercie Luc Chatel d’avoir répondu à mon invitation et mis à l’honneur mon collègue Robert del Picchia, ainsi qu’André Ferrand, président de l’Anefe, et moi-même pour notre engagement en faveur de l’enseignement français à l’étranger.
https://youtu.be/I_Aki8SF5H8

Sénat – Ukraine – Ambassade de Russie

Une délégation de sénateurs conduite par Nadya Sollogoub, présidente du groupe interparlementaire d’amitié France-Ukraine s’est rendue ce 23 mars devant l’ambassade de la Fédération de Russie.

Nous avons remis un appel au gouvernement de Russie destiné à exiger son respect de la convention de Genève, cosigné par 175 sénateurs.

L’ambassadeur de Russie nous a signifié par l’intermédiaire des forces de l’ordre que personne ne recevrait notre pli pour le compte de l’ambassade.

La Russie s’exonère ouvertement du respect des conventions internationales en dépit de ses engagements et son président semble avoir perdu tout sens de l’humanité au regard des souffrances qu’il inflige à la population ukrainienne. + d’images

APPEL AU GOUVERNEMENT DE RUSSIE
A Monsieur l’Ambassadeur de Russie en France

Monsieur l’Ambassadeur,

Des milliers de victimes civiles, femmes et enfants de tous âges,
parfois blessés ou malades, sont la cible de l’armée Russe, et se
trouvent actuellement privés de ravitaillement et de soins dans
plusieurs villes d’Ukraine.

Alors que les négociations doivent se poursuivre, ces situations
absolument contraires à toutes les règles du droit international
doivent être traitées en urgence, en particulier à Marioupol et
Izyum, mais dans bien d’autres villes également.

Un très grand nombre de sénateurs de toutes sensibilités
politiques vous demandent :

– avec la plus grande fermeté et la plus grande
insistance,

– sans délai,

– d’ouvrir, respecter, exempter d’opérations
militaires et sécuriser des couloirs
humanitaires qui ne sont pas négociables, pour
les populations qui souhaitent fuir vers l’Union
Européenne,

– de permettre l’acheminement du ravitaillement
vers les populations civiles

– de permettre l’intervention sécurisée des
ONG,

– de mettre en œuvre un cessez-le-feu sans
condition.

La Fédération de Russie ne peut pas se soustraire à
ce que commande tout simplement, le respect de la
vie humaine.

Nous vous demandons de relayer immédiatement
notre exigence au Gouvernement de votre pays.

 

En circonscription en Grèce – Athènes (24-26 oct. 2019)

Dès mon arrivée, Patrick Maisonnave, ambassadeur de France en Grèce, m’a accueilli à l’ambassade pour une réunion de cadrage, pour mon second déplacement à Athènes trente mois après mon premier passage.

Nous nous sommes retrouvés le lendemain à la fin de mes entretiens pour faire le point sur mes impressions tirées de mes visites et rencontres.

Je le remercie pour ses multiples attentions qui m’ont permis d’exercer ma mission dans des conditions idéales.

Politique

Parlement

Rencontres passionnantes avec deux députés de la Nouvelle démocratie, au parlement hellénique en présence de Nikola Guljevatej, deuxième conseiller : Tasos Chatzivassiliou (à droite), secrétaire de la commission de Défense Nationale et des Affaires étrangères, et Theodoros Roussopoulos (à gauche), membre de la commission des Affaires économiques, ancien ministre d’État et porte-parole du gouvernement de 2004 à 2008.

Les deux parlementaires ont avant tout tenu à souligner leurs difficultés du fait de l’attitude agressive de la Turquie qui multiplie les provocations, en pratiquant régulièrement des incursions par bateau ou par avion en territoire grec.

Depuis cet été, le gouvernement turc laisse passer chaque jour 700 à 800 migrants sur des embarcations de fortune, qui ont pris parfois un simple vol pour Istanbul depuis un pays africain.

L’ile de Lesbos qui compte d’ordinaire 20.000 habitants doit gérer la présence de 14.000 migrants. Sur l’ile de Samos, les 7000 habitants doivent cohabiter avec 7000 migrants, soit 1 migrant pour 1 habitant.

Tasos Chatzivassiliou et Theodoros Roussopoulos veulent alerter les parlementaires européens sur cette situation afin que l’Union européenne se donne les moyens d’endiguer ce phénomène dramatique.

Les deux députés sont également revenus sur le projet de permettre aux Grecs de l’étranger d’élire 3 députés pour les représenter au Parlement hellénique, en votant depuis leurs consulats et ambassades.

Nous avons également évoqué le contexte des Balkans occidentaux. Ils regrettent que la France n’ait pas récompensé la Macédoine du Nord pour ses efforts en lui refusant la possibilité d’ouvrir les négociations d’adhésion à l’UE. +d’images

Congrès ALDE

Dans la capitale grecque, j’ai participé au congrès ALDE (Alliance des libéraux démocrates européens) qui constitue l’opportunité de côtoyer des personnalités politiques européennes de premier plan, comme le premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel.

Son charisme et les avancées qu’il a enregistrées pour son pays me convainquent que l’Europe gagnerait à le voir un jour à la tête de l’UE.

J’ai eu le privilège d’échanger avec Judith Pallares Cortés, ministre de la Fonction publique et de la simplification administrative de la Principauté d’Andorre. Ce fût l’occasion d’évoquer la progression des travaux d’aménagement de la route qui mène de France à Andorre et de discuter avec nos amis représentants du Parti libéral d’Andorre.

J’ai retrouvé de nombreux parlementaires européens dont Nicola Beer du FDP ou encore Ilhan Kyuchyuk, membre bulgare du Parlement européen. Ilyan a été réélu parmi les vice-présidents de ALDE en obtenant le plus de voix. J’avais eu le plaisir de participer à conférence ALDE qu’il avait organisée à Sofia en avril 2018 (compte-rendu).

Je remercie David Hartlapp, représentant en France du parti allemand FDP, d’avoir à nouveau représenté l’UDI à mes côtés lors d’un événement ALDE. +d’images

Entrepreneuriat

Chambre de commerce

Entretien à la chambre de commerce et d’industrie France-Grèce avec Laurent Thuillier, président, et Catherine Manali, directrice.

Dans le prolongement de ma rencontre avec Laurent à Paris, en juin dernier, mon action prioritaire pour la Grèce est de concrétiser le projet d’événement de la chambre avec l’appui du Sénat. Il s’agit d’une conférence sur le thème « investir en Grèce » qui se tiendra à Paris en début d’année 2020. Le nouveau gouvernement grec y sera représenté par plusieurs ministres pour éclairer les investisseurs sur les réformes engagées favorables aux entreprises.

Créée en 1885, la CCI France-Grèce compte plus de 330 membres. Le retrait envisagé de Business France de Grèce constitue une opportunité pour la chambre d’élargir l’éventail de ses services.

Plus que jamais, cette CCIFG se révèle un catalyseur de la relation bilatérale France-Grèce. +d’images

Diner économique

Réunion d’entrepreneurs et de décideurs économiques à la Résidence de France, présidée par Emmanuelle Boulestreau, chef du service économique, en présence de Nicolas Croizer, Premier conseiller, Anne-Marie Fanouraki, service économique, David Hubert-Delisle, directeur régional de Business France, Thalia Yannopoulos, Business France et de chefs d’entreprises suivants :
– Mme Gisèle Urquia – présidente CCEF – membre du conseil CCIFG – CEO d’ALD
– Mme Maria-Christina Chatzinikolaou– manager Air France – membre du conseil CCIFG
– Mme Catherine Manali – directrice CCIFG
– M. Frédéric Fouilloux – CEO Servier – vice-président des CCEF
– M. Yannick Joussaud – manager Suez – membre Conseil CCIFG
– M. Alexandros Vassilikos – président de l’Association des Hôteliers de Grèce – CCEF
– M. Eric Tourret – DCEO CEPAL SA
– M. Laurent Thuillier – DCEO Groupama Asfalistiki – président de la CCIFG – CCEF

Les progrès accomplis depuis le début de la crise de la dette souveraine sont substantiels. Le budget de l’État est passé d’un déficit de 15,1% du PIB en 2009 à un excédent en 2018 de 1,1% du PIB, pour la troisième année consécutive. Il faudra 3 à 5 ans pour dire que le pays est sorti d’affaires.

La Grèce a besoin d’être soutenue par des partenaires structurés pour se remettre en marche. Voilà pourquoi la France qui a su accompagner la Grèce pendant la crise doit être au rendez-vous pour l’aider à se relancer. L’attentisme serait une erreur stratégique, d’autant que d’autres pays se pressent désormais pour y investir : Etats-Unis, Allemagne, Chine ou Japon.

Plus de 80 ouvrages d’infrastructures sont en cours de réalisation ou en procédure d’appel d’offres, pour un montant global d’environ 20 milliards d’euros. L’accélération des privatisations, au programme du nouveau gouvernement, devrait également permettre des investissements privés supplémentaires.

A noter que la Grèce constitue déjà notre second excédent commercial dans l’UE, après le Royaume-Uni. Le forum de la CCIFG consacré à l’investissement en Grèce, prévu à Paris, arrive donc à point nommé, en souhaitant qu’il constitue un déclic pour nos entreprises. +d’images

Communauté française

Affaires consulaires

Petit-déjeuner à la Résidence, consacré aux affaires consulaires présidé par Céline Pendaries, Consule de France, en présence de Nicolas Pantaleon, agent en charge des Affaires sociales, et des conseillers consulaires Nelly Müller, Basile Delivorias et Françoise Deschamps (également présidente de l’UFE locale).

Après 4 années de relative stabilité, le nombre de nos compatriotes enregistrés connaît une nouvelle baisse qui s’élève à 4,67%. Plus de la moitié (52%) des personnes enregistrées sont des double-nationaux.

Le nombre de touristes français visitant la Grèce a atteint un record de 1.524.000 en 2018, ce qui place la France au 4ème rang derrière l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie. Ceci n’est pas sans conséquences. Plus de 3000 dossiers de Français en difficulté sont traités par la section consulaire d’Athènes, sans compter les innombrables cas solutionnés par de simples échanges téléphoniques.

Nous sommes aussi revenus sur la situation de nos 2700 compatriotes affectés par la faillite de Thomas Cook en septembre.

À Rhodes, l’an dernier, j’ai pu observer le travail inouï d’Aliki Moschis-Gauguet, consule honoraire, confrontée à des situations d’accident, d’hospitalisation ou de décès de compatriotes. Nous avons exprimé toute notre gratitude à nos 17 consuls honoraires, relais précieux et efficaces auprès des autorités locales.

Nous avons également évoqué les conséquences pour l’activité consulaire induite par la GPA, autorisée en Grèce. C’est une activité lucrative pour les cliniques locales qui n’hésitent pas à prospecter les clients en France. L’augmentation constante des demandes de transcription d’actes de naissance d’enfants nés d’une GPA auprès du consulat démontre que l’offre rencontre la demande.

Ce sujet reviendra sûrement dans nos débats au sénat début 2020, lorsque nous aurons à voter le texte autorisant la PMA.

Le taux de chômage qui reste très élevé (17% de la population active) suscite des inquiétudes pour la partie de nos compatriotes dont la situation professionnelle reste fragile.

J’ai particulièrement apprécié la cohésion de notre communauté française qui repose sur l’action combinée des associations, des acteurs de l’enseignement, des consuls honoraires et des élus consulaires. Ces derniers sont formidablement impliqués et jouent un rôle déterminant pour préserver notre dispositif local d’aides sociales.

Je salue enfin la mémoire d’Hervé Leboucher, conseiller consulaire, qui avait participé à un rendez-vous de cette nature lors de mon précédent déplacement (compte-rendu). Sa disparition ne saurait faire oublier l’immense travail qu’il a accompli pour nos compatriotes en Grèce, associé à de nombreux engagements collectifs : AFE, FAPEE ou CCE. Nous avons eu une pensée émue à son égard. +d’images

Enseignement français

École Française d’Athènes (EFA)

Visite de l’école française d’Athènes (EFA), centre de recherche en sciences humaines dont la mission est d’étudier la Grèce dans son contexte balkanique et méditerranéen, de la préhistoire à nos jours.

À cette mission s’ajoute celle de former de jeunes chercheurs en leur offrant l’accès au terrain et aux sources.

L’EFA, c’est un pôle de recherche de 70 collaborateurs, une bibliothèque de plus de 94 000 ouvrages et une dizaine de chantiers de fouilles prestigieux en Grèce, Albanie et à Chypre.

Fondée en 1846, l’EFA essaie toujours se réinventer pour exercer ces missions. En regardant son bâtiment, les initiatives déployées et l’enthousiasme de ses occupants, on se surprend à penser que cette dame de 173 ans n’a pas pris une ride. +d’images

Culture française

Institut français

J’ai saisi l’opportunité de revenir à l’Institut français de Grèce qui abrite la chambre de commerce et d’industrie France-Grèce pour apprécier le résultat des travaux engagés.

J’ai été accueilli par Patrick Comoy, Conseiller de coopération et d’action culturelle et directeur de l’Institut français de Grèce, Yahia Tnina, secrétaire général, Nikola Guljevatej et Laurent Thuillier.

Les travaux d’étanchéité ont été entièrement pris en charge par la DIL (ministère des Affaires étrangères) pour un montant de 137.000 euros.

Un cycle d’événements culturels sera mis en place en 2020 pour valoriser l’endroit qui bénéficie d’une vue imprenable sur l’Acropole et brasser les publics de l’Institut.

Les équipements de l’auditorium ont été renouvelés : un système de traduction et écouteurs, du matériel de vidéo-projection, des caméras, du matériel audio, un pupitre avec technique…le tout pour un coût total de 50.000 €. C’est aujourd’hui une salle en pointe, au plan technique, à Athènes.

Enfin, la médiathèque compte 1472 personnes inscrites, soit l’équivalent du nombre d’abonnés d’une bibliothèque municipale de taille moyenne.

Les idées se bousculent pour augmenter la fréquentation de l’Institut que le public soit physique ou numérique (offre de médiathèque en ligne), au travers d’événements classiques (présentations littéraires…) ou plus inédits (présentation de jeux vidéo durant le “Novembre Numérique”). Lors de ma visite, j’ai pu voir l’auditorium en pleine activité pour présenter la collection d’un éditeur grec qui vient tout juste de traduire et publier les œuvres de Proust en grec.

Félicitations à toute l’équipe de l’Institut pour leur engagement et leur activité qui s’autofinance désormais à 83%. +d’images

Une Petite école va ouvrir à Cardiff, en septembre

Tous nos compatriotes du Pays de Galles connaissent le dynamisme et la convivialité de Claude Rapport, notre consul honoraire de Cardiff. Aussi, j’étais très heureux de son invitation à me rendre, dimanche dernier, au Pays de Galles pour rencontrer les parents d’élèves désireux de créer une Petite école francophone.

Valérie Matthews, Claude Rapport, Olivier Cadic, Sophie Poulain et Gwenaëlle Lecoq (Cardiff, mai 2011)

Parmi eux, Gwenaëlle Lecoq et Valérie Matthews avaient déjà créé les Petites grenouilles, un club qui se réunit une fois par mois. Puis, le hasard leur a permis de faire la connaissance de Sophie Poulain, une enseignante qui a l’amour de la pédagogie et l’entrain communicatif. Il n’en fallait pas davantage pour concrétiser leur rêve de fonder une Petite école au profit de la nombreuse communauté francophone de Cardiff, qui serait le lieu d’apprentissage de notre langue pour les plus jeunes et auquel beaucoup aspiraient.

La Petite école de Cardiff va ouvrir ses portes le samedi 17 septembre 2011 et accueillir les enfants francophones de 2 à 6 ans. Les séances auront lieu un samedi matin sur deux à Peartree Languages dans le quartier de Canton, à deux pas du Chapter Arts Centre. Et pour les plus grands, âgés de 6 à 10 ans, les cours auront lieu le lundi soir après l’école.

Afin de présenter les objectifs de la Petite école dans le cadre d’un événement convivial, Gwenaëlle, Valérie et Sophie organisent :

une journée portes ouvertes
Samedi 9 juillet 2011 – 10 heures
à Peartree Languages, 2A Llandaff Road, CF11 9NJ

N’hésitez pas à les contacter : lapetiteecoledecardiff@yahoo.co.uk

Je suis heureux que les bienfaits du plan Ecole se déploient à travers tout le Royaume-Uni et je remarque, en l’occurrence, que l’objectif 3 du plan dédié au programme Flam bénéficie d’un joli effet d’entrainement puisque les “Petites écoles du samedi” se multiplient en passant de 12 à 38 à ce jour.

Lors du dernier conseil d’administration de l’AEFE (Agence française pour l’enseignement français à l’étranger), Anne-Marie Descôtes, directrice de l’Agence, me confirmait sa détermination à soutenir ce type d’initiative, le budget consacré au programme Flam étant pérennisé pour les trois prochaines années.

Je me réjouis de la bonne nouvelle pour les parents des petits francophones du Pays de Galles!

Rencontre avec les Français de Cornouailles à l’université de Falmouth

Après la chaleureuse réception des membres du Cornwall Council à Truro (lire : “La France à l’honneur en Cornouailles” du 04 mai 2011), notre consul général, Edouard Braine a poursuivi son voyage en Cornouailles jusqu’à l’université de Falmouth, un cadre privilégié pour rencontrer la communauté française.

Edouard Braine reçu par Geoff Smith, recteur de l’université de Falmouth et par Mark Overton,

Nous avons été accueillis par Geoff Smith, le recteur de l’université, et par Mark Overton, professeur à l’université d’Exeter. L’université de Falmouth ne manque pas de dynamisme puisqu’elle a bénéficié d’un fort soutien de l’Union européenne qui a financé les deux tiers de son Performance Centre, un investissement total de £19 millions. Des installations neuves, des équipements modernes, le tout avec vue sur la mer : les étudiants bénéficient d’un environnement exceptionnel. La petite université de Falmouth a le vent en poupe et elle veut en profiter !

Justement, nos conversations ont porté sur un projet de partenariat entre l’université de Rennes2 et celle de Falmouth d’autant qu’elles présentent un profil équivalent en matière d’offre pédagogique (cinéma, théâtre, musique, arts plastiques, information et communication, études celtiques). Chacun est très enthousiaste à l’idée d’une coopération étudiante transfrontalière, une démarche englobant les enseignants et les chercheurs également soucieux d’ouverture. Il reste désormais à définir le cadre de travail et une équipe projet.

Andrew Munson, consul honoraire de Penzance, Olivier Cadic et Victoria, animatrice du café Polyglot de Falmouth

En accompagnant Edouard Braine, j’ai partagé son plaisir à rencontrer longuement avec les Français de Cornouailles. Les sujets de conversation ne manquaient pas ! J’ai rappelé combien nous comptions sur eux pour nous aider à faciliter l’apprentissage du français. De bonnes volontés se sont déjà manifestées pour créer une école Flam, et tous se sont déclarés attachés à faciliter l’enseignement bilingue de leurs enfants.

Nous avons évidemment évoqué les scrutins de 2012 et l’importance de l’inscription sur les listes électorales sans attendre le dernier moment. Sur un plan pratique, le bureau de vote qui leur sera attribué se trouve à Bristol… à 3 heures de route. Puisqu’il faut compter 6 heures de voyage aller-retour pour chacun des deux tours de Présidentielles, plus les Législatives, chacun appelle de ses voeux le vote par correspondance et par internet !

Communiqué de presse de l’Université de Falmouth, publié après notre visite : Historic visit of Edouard Braine, General Consul of France 27th April

Crédit photo : University College Falmouth

En circonscription au Tchad (2) – N’Djamena (9 au 12 déc. 2020)

Premier déplacement au Tchad, partenaire important de la France dans la lutte contre le terrorisme. En effet, depuis août 2014, l’état-major de l’opération française Barkhane est installé à N’Djamena.

Toute ma reconnaissance à Bertrand Cochery, ambassadeur de France, pour m’avoir organisé un séjour exceptionnel au Tchad et m’avoir accompagné sur place.

J’ai eu le bonheur de travailler quatre années durant à ses côtés tandis qu’il était consul général de France à Londres, de 2005 à 2009.

Ma visite au Tchad m’a permis de visiter l’Etat major de la Force Barkhane à N’Djamena et sa base aérienne, puis de me rendre dans le nord du pays, à Faya-Largeau qui abrite un détachement Barkhane (compte-rendu). Un déplacement, en qualité de vice-président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat, centré donc sur les questions défense et de sécurité dans la bande Sahélo-saharienne qui m’a également permis d’apprécier l’articulation de nos programmes de coopération et de rencontrer un échantillon de notre communauté.

Politique

Parlement

En présence notre ambassadeur, Bertrand Cochery, entretien avec Haroun Kabadi, président de l’Assemblée nationale et Moussa Kadam, premier vice-président et président du groupe d’amitié Tchad-France, ainsi que des parlementaires de ce groupe.

Les échanges ont porté sur l’introduction d’un Sénat au Tchad, prévu par la loi constitutionnelle adoptée par l’Assemblée nationale, le 27 février 2015.

Les parlementaires étaient également curieux de discuter des conditions d’élections des députés et sénateurs représentant les Français de l’étranger.

J’ai rendu hommage à l’action du Tchad, membre fondateur du G5 Sahel, engagé dans le règlement de la crise au Sahel.

Le Tchad a été sollicité début 2013 par le gouvernement malien pour intervenir militairement dans le nord du pays. Les forces armées tchadiennes ont payé un lourd tribut au cours de leurs opérations d’intervention au Mali, aux côtés des forces françaises.

J’ai souligné la qualité de la coopération entre nos deux pays, tant sur le plan militaire que dans le domaine du développement économique. +d’images

Vidéo de la visite (1’13)

Relation bilatérale

Dès mon arrivée, Bertrand Cochery, ambassadeur de France, m’a proposé un tour d’horizon de notre relation bilatérale en présence de Gilles Roussey, Premier conseiller et Olivier Cador, directeur de l’AFD Tchad.

La France est l’un des premiers partenaires économiques du Tchad.

Nos exportations recouvrent principalement les produits agro-alimentaires, les équipements mécaniques et matériels électriques et informatiques. Les importations se composent essentiellement d’achats d’hydrocarbures, mais également de gomme arabique.

La France apporte une aide humanitaire, alimentaire et de stabilisation au Tchad. L’aide alimentaire cible directement 250.000 personnes (femmes et enfants) et vise à prévenir et traiter la malnutrition, soutenir la reprise de l’agriculture et l’élevage, ainsi qu’à améliorer les moyens d’existence.

La France appuie les efforts de riposte du Tchad face au Covid-19 par la livraison de matériels médicaux et d’équipements de protection individuels, en plus d’une aide budgétaire de 7,5M€, dédiée au fonds spécial de lutte contre le Covid-19. +d’images

Communauté française

UFE – IRD

Thierry Miallier, président de l’UFE Tchad (à droite), m’a fait l’immense plaisir de survoler les environs de N’Djamena dans son avion en compagnie de Florence Sylvestre, directrice de Recherches en poste à N’Djamena à l’Institut de Recherche et Développement (IRD).

Lors du déjeuner qui a précédé en compagnie de Outhman Hamdane, DG de la Sonamig (Société nationale des Mines et de la Géologie), nous avons évoqué les ressources naturelles du Tchad qui font l’objet d’études, afin d’évaluer l’opportunité de les exploiter de manière optimale.

Invitée ensuite par l’ambassadeur Bertrand Cochery à la résidence, Florence nous a fait une conférence sur les secrets des lacs du Tchad.

Pour Florence, les lacs sont des “socio-éco-hydro-systèmes”, et contrairement à ce que certains pensaient, le lac Tchad ne s’assèche pas.

Il faut s’interroger sur la ressource en eau disponible : comment la gérer et la préserver en fonction des usages ? Pour l’avenir, la question est de déterminer la façon dont va évoluer le climat et donc impacter la ressource.+d’images

Réception

L’ambassadeur Bertrand Cochery et son épouse m’ont fait l’honneur d’organiser une réception à la Résidence de France avec les représentants de la communauté française qui compte 1300 personnes.

La soirée s’est tenue en présence de Ruphine Mbaldje, conseillère des Français de l’étranger et de Thierry Miallier, président de l’UFE.

Plus tôt dans la journée, j’avais visité l’ambassade afin de signer le livre de condoléances pour le président Valéry Giscard d’Estaing, et pour rencontrer les chefs de poste. L’occasion de découvrir des fresques murales plutôt originales. +d’images

Éducation

Lycée Montaigne

Visite du lycée Montaigne conventionné avec l’AEFE qui accueille près de 700 élèves de la maternelle à la terminale, créé en 1978.

Accompagné par Judikaël Regnaut, conseiller de Coopération et d’Action culturelle, nous avons été accueilli par la proviseure Corinne Chan Yue Tack. +d’images

Culture

Institut Français

Visite de l’Institut Français en compagnie de Judikaël Regnaut, conseiller de Coopération et d’Action culturelle et de Pierre Muller, directeur de cet Institut.

L’Institut de N’Djamena ne donne pas de cours de langues. Aussi, toute son activité est orientée autour de l’événementiel et la promotion de sa médiathèque bien fournie.

Son espace extérieur lui permet de mettre en valeur des artistes ou des artisans, afin de faire apprécier leur talent.

Les idées ne manquent pas. Lors de ma visite, on finalisait un événement consacré à Romain Gary, sous le parrainage de Bertrand Cochery. +d’images

Entrepreneuriat

Maison de la Petite entreprise / AFD

Lorsqu’Olivier Cador, directeur de l’AFD/Tchad m’a parlé de la maison de la Petite entreprise soutenue par son Agence, nous avons immédiatement modifié mon agenda pour me permettre d’aller à la rencontre de cet incubateur d’entreprises, en présence de Bertrand Cochery, notre ambassadeur au Tchad.

Je suis donc allé à la rencontre de l’association Bet Al Nadjah (traduire : Maison de la réussite). Sa vision est de réduire le chômage des jeunes à travers la promotion de l’entrepreneuriat et l’accompagnement à la création et au développement de petites et très petites entreprises.

Quel que soit le stade de développement de l’entreprise, l’association s’adapte aux besoins spécifiques des promoteurs.

Elle travaille en mode projet, à l’image du dispositif le HUB-IIT (intégrer l’information technologique), conventionné avec l’AFD, de Tech Dev (ONG française) qui accompagne plus de 150 unités de transformation agro-alimentaires depuis 2019.

L’enjeu est fondamental. 50% de la population du Tchad a moins de 17 ans. Les jeunes et les femmes sont les premières victimes du chômage. Le pays est confronté à des difficultés d’accès à l’information et à la formation adaptée.

Les portes de projets peinent à trouver des appuis adéquats (conseil, formation, accompagnement, financement).

Depuis 2016, l’association a touché plus de 20.000 personnes par le biais des campagnes de sensibilisation à l’entreprenariat.

Le résultat est éloquent : plus de 5000 visiteurs ont été reçus et 666 idées de projets ont été validées, 208 business plans finalisés et 900 entrepreneurs accompagnés.

En 2020, l’association a lancé les prêts d’honneur (0 garantie – 0 intérêt – maximum 15000 euros) en partenariat avec la plateforme Initiative France. 15 entreprises ont été aidées avec une enveloppe de 90 Millions Francs CFA.

L’association a reçu un chèque de 10 millions d’euros de la part de l’AFD pour construire des infrastructures qui permettront de développer ses activités d’incubateur, accueillir les associations de jeunes et de femmes, domicilier les entreprises ou encore créer des espaces de co-working.

Ce soutien va également lui permettre de s’étendre en province et d’apporter des appuis sectoriels.

Pour développer les petites entreprises, un fonds présidentiel de 70Mds de FCFA a été constitué. Il vise à garantir les risques des prêts à hauteur de 70%, tandis que les banques assurent le complément.

Preuve de compétence de l’association : 11 dossiers sur 23 financés par les banques sont passés par Bet Al Nadjah.

Très heureux de constater le volontarisme d’Olivier Cador pour apporter un soutien déterminé aux petits entrepreneurs du Tchad en créant l’éco-système propice à l’éclosion de jeunes pousses.

Une démarche qui participe à montrer une facette de l’action de l’AFD à laquelle je tiens beaucoup. +d’images

Vidéo de visite réalisée par Bet Al Nadjah (Maison de la Réussite) 2’30