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HEBDOLETTRE n°44 – Vœux 2016 – Déplacement à Barcelone (14 déc. 2015) – Affaire Renaud Meyssonnier (Népal) – Quartet tunisien pour le dialogue social – Actualités UDI

Lire : l’HEBDOLETTRE n°44 – 11 janvier 2016Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°44

Pour cette première hebdolettre de l’année, je souhaite à chacun d’entre vous ainsi qu’à vos proches de beaux projets, de belles réussites et une excellente santé.

A l’aube de 2016, je veux que les Français de l’étranger sachent que je garde en tête mes engagements de campagne, consignés dans les 31 défis, afin d’en relever le plus grand nombre.Visuel HL44

Avec le soutien de nos élus consulaires, je ferai inlassablement des observations et des propositions sur tous les dossiers qui peuvent les concerner pour obtenir des résultats.

Je pense à l’amélioration de leur quotidien et le respect de leurs droits, qu’il s’agisse de protection consulaire, d’informatisation des procédures administratives, d’accès à l’enseignement français, de mobilité professionnelle, de fiscalité non discriminatoire, de protection des enfants placés en famille d’accueil, pour ne citer que ces quelques exemples. Lire la suite et découvrir l’HebdoLettre n°44

 

PLF 2016 : pour l’AEFE, nécessité ne fait pas loi

Dans le cadre du projet de loi de finances pour 2016, je suis intervenu le 2 décembre dans le débat sur les crédits de l’action extérieure de l’Etat.

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“Cette politique devrait conduire les pouvoirs publics à redéfinir précisément les missions de l’AEFE, au moment où les effectifs des établissements progressent de 2% par an” – Olivier Cadic, le 02.12.2015 – Sénat

Le Sénat a adopté un amendement, contre l’avis du gouvernement, pour maintenir les crédits de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) au niveau de 2015. Par ailleurs, un autre amendement a permis de limiter à 5M€ la baisse des crédits des bourses scolaires (120,5 M€).

Depuis trois ans, le déclin continu des crédits alloués à l’enseignement français à l’étranger doit nous conduire à redéfinir le rôle et le modèle économique de l’AEFE, qui, “vingt-cinq ans après sa création, est un malade en fin de vie”, a lancé mon collègue Christophe Frassa.

Repenser l’avenir est urgent à l’heure où la situation devient schizophrénique : on réduit l’enveloppe tandis les besoins se développent. Pour demeurer à flot, les établissements augmentent fortement leurs frais de scolarité, a souligné la sénatrice Christiane Kammermann, provoquant le départ des élèves à bout de ressources. “Nombre de familles sont obligées de choisir chaque année quels sont, parmi leurs enfants, ceux qui iront dans un établissement français. C’est totalement inadmissible”, a renchéri ma collègue Jacky Deromedi.

Il ne faut pas se voiler la face, dans sa forme présente l’enseignement français à l’étranger est dans l’impasse : des parents qui assument désormais 62 % des coûts, une Agence qui veut ponctionner les réserves financières des lycées, des professeurs en colère, un ministère de l’Education qui n’est pas concerné sur son budget et, au total, un système qui ne profite qu’à un enfant expatrié sur quatre (dont 21% ont droit à une bourse) !

Des alternatives existent déjà, comme je l’ai indiqué en séance, en me référant au brillant rapport de mon collègue Louis Duvernois. S’il faut se montrer économe de l’argent public, il ne faut pas faire l’économie d’une réflexion authentique. Lire les débats.

En circonscription en Hongrie – Budapest (8 au 10 déc. 2016)

Je remercie Eric Fournier, ambassadeur de France en Hongrie depuis septembre 2015, pour le temps qu’il m’a consacré lors de mon déplacement à Budapest. Sa parfaite connaissance de l’Europe continentale et son expérience diplomatique en font un interlocuteur privilégié pour les esprits soucieux de comprendre certains ressorts géostratégiques.

La présence à mes côtés des conseillers consulaires Jeanne Dubard et Benjamin Mege pour l’organisation des rencontres avec les Français UFE de Hongrie et les entrepreneurs m’a été précieuse et je les en remercie.

Au gré de mes rencontres avec les entrepreneurs locaux, tous en quête de main d’oeuvre, je suis reparti conforté dans l’idée que la mobilité professionnelle internationale était une solution à développer pour résoudre le chômage de nos jeunes.

Politique

Au Parlement hongrois

J’ai eu le loisir d’échanger avec trois parlementaires hongrois dans le cadre du groupe d’amitié France-Hongrie dont je fais partie : Katalin Csöbör (membre du Fidesz, parti du Premier ministre Orban), Monika Bartos (Chrétienne démocrate) et Dr Istvan Jozsa (Socialiste).

A plusieurs reprises lors du déjeuner, une forte tension s’est manifestée entre mes homologues. La politique controversée de Victor Orban semble exacerber les ressentiments de ses adversaires.

La représentante du Fidesz m’a dit qu’elle souhaitait une Europe où les décisions ne relèvent pas uniquement des pays fondateurs. Malgré mon insistance, je n’ai pas entendu de proposition concrète de sa part pour améliorer le fonctionnement de nos institutions européennes.

Communauté française

Entretien avec notre consule et nos élus consulaires

(A l’image) Lors d’un petit déjeuner de travail, nous avons le point sur notre communauté avec les conseillers consulaires Jeanne Dubard et Benjamin Mege, élus pour la circonscription de Hongrie.

Le nombre de compatriotes installés en Hongrie est estimé entre 4 et 5000. Un tiers de la communauté enregistrée au consulat (2538 personnes) est binationale. A noter que les moins de 18 ans comptent pour un tiers des inscrits.

D’après notre consule, Marie Vandevalle, ses difficultés viennent essentiellement des Français de passage qui sont 450.000 par an à visiter Budapest.

Pour les conseillers consulaires une préoccupation domine les autres. Le lycée français est actuellement au maximum de sa capacité d’accueil. Jeanne Dubard et Benjamin Mege sont des entrepreneurs qui ont naturellement le sens de la gestion prévisionnelle.

Est-ce qu’une seule école peut suffire à court et moyen terme ? Leur expérience et leur volontarisme doivent permettre d’animer une réflexion pour faire émerger la meilleure solution.

Entrepreneuriat

CCI France-Hongrie

Visite de la chambre de commerce France-Hongrie fondée il y a 25 ans et qui compte 221 membres.

Présidée par Miklos Marothy (Renault Hongrie) et dirigée par Agnès Ducrot, la Chambre accompagne et conseille des entreprises de tous secteurs et organise une cinquantaine d’événements par an, toujours très fédérateurs.

Cette rencontre m’a permis d’échanger aussi avec trois administrateurs de la CCI : Marianna Nagy, DRH et Communication (Magyar Lapterjesztő Zrt.), Jérôme Cadiou, DG (Capgemini Hongrie) et Karoly Stefani (avocat).

La première préoccupation des entrepreneurs en Hongrie est le manque criant de main d’œuvre !

Au rang des solutions, des annonces de baisses à l’horizon 2017-2018 : TVA, charges sociales à 20%, impôt société à 9%, le tout pour compenser l’inflation des salaires avec ce double objectif : freiner l’émigration de la jeune génération et faciliter le retour des expatriés.

Entrepreneurs français

Pour clore ma première visite en Hongrie, notre ambassadeur avait organisé un diner à la Résidence de France avec dix entrepreneurs français, chacun à la tête d’une TPE ou PME. Nous les avons accueillis en présence de Marie Vandevalle, consule, Benjamin Mege, conseiller consulaire et des responsables économiques de l’ambassade.

Nos entrepreneurs mettent en avant la facilité de trouver un emploi en Hongrie et de faire une carrière. Ils sont unanimes pour inciter les jeunes français sans emploi à venir tenter leur chance.

Sur un plan économique, le revers de la médaille est la persistance d’une insécurité juridique.

Enseignement

Lycée français de Budapest

Visite du lycée français Gustave Eiffel en présence d’Eric Fournier, ambassadeur de France et des conseillers consulaires Jeanne Dubard et Franck Lefebvre.

Le proviseur Joël Flouder nous a présenté son établissement qui accueille 715 élèves de la maternelle à la terminale, véritable élite francophile en gestation, dont la moitié est de nationalité hongroise.

Fait remarquable, le lycée s’est lancé dans une dynamique de partenariats auprès d’établissements hongrois dotés d’une section bilingue franco-hongroise. Gustave Eiffel dispose de salles de langues haut de gamme, ce qui constitue un solide atout dans son offre.

Et des atouts, l’école n’en manque pas, comme ses équipements sportifs de pointe.

Des bourses ont été attribuées pour l’année scolaire 2016/2017 à 72 enfants français, représentant une enveloppe de 321.500€.

Culture

Institut français

L’Institut français de Budapest est situé sur les bords du Danube avec une vue splendide sur le parlement hongrois.

Accueilli par Claire Garand, directrice adjointe de l’Institut, j’ai apprécié les nombreuses installations de qualité mises au service de la francophonie dans la capitale hongroise.

L’arrivée prochaine des services consulaires va faire de ces locaux une véritable Maison de France, où l’on trouve déjà des produits de nos terroirs, une librairie française, un restaurant, une médiathèque, une salle de spectacle polyvalente et des salles de cours.

Comme dans tous les Instituts français, l’argent public se raréfie. A Budapest, le budget a été divisé par quatre entre 2008 et 2015 et il avoisine désormais 100.000€. Il est temps de réinventer le “business model” de ces structures si importantes pour leur permettre de dégager beaucoup plus de revenus propres.

Congrès 2014 : Jean-Christophe Lagarde intronisé président de l’UDI

Un parti européen, progressiste et humaniste. Trois mots pour caractériser l’UDI, trois mots pour changer la donne politique.

Congrès 2014 : Premier sénateur UDI représentant les Français établis hors de France, j’étais aux côtés de Jean-Christophe Lagarde, nouveau président de l’UDI

Congrès 2014 : Premier sénateur UDI représentant les Français établis hors de France, j’étais aux côtés de Jean-Christophe Lagarde, nouveau président de l’UDI

Jean-Christophe Lagarde, notre nouveau président, a d’emblée marqué la différence d’un parti qui assume de vouloir gouverner la France, porter nos valeur humanistes et expliquer aux Français en quoi ce sont des valeurs qui permettent d’offrir une sortie de crise.

L’UDI est le parti de l’Europe, dit Yves Jégo, député maire de Montereau-fault-Yonne, résolument convaincu que le fédéralisme est l’évolution historique à entreprendre. La France, confetti à l’échelle mondiale, a-t-elle un autre choix, tandis que se développent de véritables états-continents alentour, interpelle Guy Verhofstadt, président du groupe ADLE au Parlement européen ?

Jean Arthuis, député européen, est tout aussi catégorique en affirmant qu’il n’y a pas de projet crédible s’il n’est pas euro-compatible, assenant que l’Europe est la dernière chance pour la France.

Nous sommes le seul parti 100% européen, observe Laurent Hénard, dans un pays qui devient de plus en plus frileux, passéiste, otage des communautés et recroquevillé sur lui-même. Pour preuve, l’état français n’a pas eu l’idée de commémorer la chute du mur de Berlin, comme l’a fait isolément la ville de Nancy, dont il est maire.

Aspirer à l’Europe ne doit pas être une nouvelle fuite en avant. L’UDI est porteuse de changement immédiats et concrets, comme l’a illustré Charles de Courson, député de la Marne, avec des propositions qui marient bon sens et progrès à un point culminant pour notre époque. Au sujet de la retraite : on gagne un trimestre d’espérance de vie par an, reculons l’âge de la retraite d’un trimestre par an ; au sujet de l’assurance maladie : zéro jour de carence pour le public, trois jours pour le privé, cessons de fabriquer deux France.

Dans le même esprit, Jean-Christophe Lagarde fustige les discriminations sociales et affirme préférer le contrat à la loi, chaque fois que c’est possible. Se sentir engagé plutôt qu’obligé facilite l’adaptation au monde.

L’humanisme, c’est préparer la génération d’après, selon le président de l’UDI. Après-guerre, nos grands-parents ont durement reconstruit la France, explique-t-il, mais les deux générations suivantes ont tout dépensé, puis acheté leur confort à crédit. Qui va rembourser ? Chantal Jouanno, sénatrice de Paris, le rejoint en soulignant que l’UDI doit être l’avocat des enfants de la France, en incluant la dimension écologique.

Il faudra donc tenir le langage de la vérité et oser dire qu’il y a des sacrifices à faire. Tous les orateurs en ont convenu, se flattant d’appartenir au parti du courage. On est bien loin des stéréotypes accolés au centrisme…

A l’heure où les deux principaux partis politiques français ne savent plus où ils vont, ni comment ils doivent s’appeler, nous devrions conquérir une place immense, si nous restons fidèles au message de Jean-Louis Borloo, dans un combat de dignité de hauteur de vue, rappelle Yves Jégo.

« Nous sommes le parti qui veut inventer le futur avec hardiesse !», a conclu le nouveau président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde.

Liens vidéo : discours du congrès UDI 2014 – 15 novembre 2014 – Mutualité à Paris

Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI

Sophie Auconie, gouverneure au Conseil mondial de l’eau
Jean Arthuis, président de la commission du budget au Parlement européen
Jean-Marie Bockel, sénateur du Haut-Rhin
Charles de Courson, député de la Marne
Vincent Delahaye, sénateur de l’Essonne
Laurent Hénart, maire de Nancy
Yves Jégo, député-maire de Montereau-fault-Yonne
Sophie Joissains, sénatrice des Bouches-du-Rhône
Chantal Jouanno, sénatrice de Paris
Dominique Riquet, député européen
Guy Verhofstadt, président du groupe ADLE au Parlement européen
Philippe Vigier, président du groupe UDI à l’Assemblée nationale
François Zocchetto, président du groupe UDI-UC au Sénat

Congrès de l’Union des démocrates et indépendants, le 15 novembre à la Mutualité de Paris. Au centre, Jean-Christophe Lagarde, nouveau président de l’UDI. (à gauche de JC Lagarde) Chantal Jouanno, sénatrice de Paris, Yves Jégo, député-maire de Montereau-fault-Yonne, Olivier Cadic, premier sénateur UDI représentant les Français établis hors de France, M…, Aymeri de Montesquiou, sénateur du Gers, Sophie Joissains, sénatrice des Bouches-du-Rhône, Didier Bariani, ancien député et secrétaire d’Etat (à droite de JC Lagarde) Jean-Léonce Dupont, sénateur du Calvados, Laurent Hénart, maire de Nancy, Jean-Marc Gabouty, sénateur de la Haute-Vienne, Sophie Auconie, gouverneure au Conseil mondial de l'eau

Congrès de l’Union des démocrates et indépendants, le 15 novembre à la Mutualité de Paris. Au centre, Jean-Christophe Lagarde, nouveau président de l’UDI.
(à gauche de JC Lagarde) Chantal Jouanno, sénatrice de Paris, Yves Jégo, député-maire de Montereau-fault-Yonne, Olivier Cadic, sénateur représentant les Français établis hors de France, M…, Aymeri de Montesquiou, sénateur du Gers, Sophie Joissains, sénatrice des Bouches-du-Rhône, Didier Bariani, ancien député et secrétaire d’Etat  (à droite de JC Lagarde) Jean-Léonce Dupont, sénateur du Calvados, Laurent Hénart, maire de Nancy, Jean-Marc Gabouty, sénateur de la Haute-Vienne, Sophie Auconie, gouverneure au Conseil mondial de l’eau


Congrès 2014 UDI – Résumé en images et réactions par TV-udi

crédit photo UDI

HEBDOLETTRE n°15 – 07 mars 2015

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Edito de l’HebdoLettre n°15

Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,

Mon premier déplacement au Moyen-Orient m’a permis de prendre la mesure de l’attrait exercé par ces pays qui ouvrent de gigantesques opportunités pour les entrepreneurs. Les Emirats, et en particulier Dubaï, exercent une telle force d’attraction que nous assistons à une véritable ruée. Certains y réussissent de manière exemplaire.

Je salue leur dynamisme et leur sens des affaires car ils contribuent à développer nos échanges commerciaux avec ces pays

Mais il suffit parfois qu’une émission de télévision à grande écoute s’intéresse à eux pour que d’autres compatriotes cherchent à les imiter et partent à l’aventure avec femmes et enfants sans aucune préparation.

Certains pensent qu’ils continueront à bénéficier de la sécurité sociale ou des allocations familiales comme s’ils étaient restés en France.

Dans les pays régis par la Charia, d’autres découvrent douloureusement les spécificités de ce droit.

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Ainsi ce couple de Français qui a souhaité enregistrer la naissance de leur enfant né à Dubaï. Or, la Charia ne permet pas qu’un homme non musulman épouse une femme musulmane, ce qui était leur cas. Leur certificat de mariage français n’a pas été reconnu comme valide. Leur relation a été qualifiée d’adultère, et est passible d’une peine d’emprisonnement pouvant atteindre trois ans. L’enfant a été placé auprès des services sociaux ; et seule la grand-mère maternelle musulmane pourrait l’en soustraire.

Ce cas récent m’a été confié par Alain Thevenot, conseiller consulaire à Abu Dhabi comme exemple des situations inattendues auxquelles nos élus peuvent être confrontés.

Cette anecdote nous a conduits, avec le consul général Majdi Abed et les conseillers consulaires de Dubaï Laurent Rigaud, Nathalie de Gaulle et François-Xavier Bautmans, à revoir la page « conseil aux voyageurs » concernant les Emirats.
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Montréal – Deux lycées d’exception et de tradition

Quelle est la première communauté française hors d’Europe ? Celle de Montréal que l’on estime au bas mot à 100.000 ressortissants. Le nombre d’inscrits au consulat s’élève à 57400. Il a progressé de 91% depuis 2001.

La culture française est consubstantielle à la culture québécoise et l’enseignement français fait l’objet de toutes les attentions dans la Belle Province. J’ai visité, le 23 janvier dernier, le collège international Marie de France et le collège Stanislas, deux établissements conventionnés avec l’AEFE qui scolarisent près de 5000 enfants de la maternelle au baccalauréat.

le collège Stanislas de Montréal, créé en 1938, accueille près de 3000 élèves de la maternelle à la terminale

le collège Stanislas de Montréal, créé en 1938, accueille près de 3000 élèves de la maternelle à la terminale

J’ai appris par les services de Bruno Clerc, consul général de France à Montréal et Michel Clercx, consul général adjoint, qu’une partie de l’élite québécoise a été formée dans ces deux lycées : le premier ministre actuel, Philippe Couillard est un ancien élève de « Stan », tandis que la ministre de l’immigration du Québec a fréquenté Marie de France.

L’année scolaire 2014-2015 marque les 75 ans du Collège international Marie de France. Ayant ouvert ses portes en 1939 avec une douzaine de jeunes filles en réaction à l’enseignement catholique, le CiMF compte un millier d’élèves dans le secondaire et 800 autres en primaire. Ces élèves sont pour moitié canadiens, tandis que les Français représentent un tiers des effectifs.

Cela étant, le proviseur Régis Raufast aime rappeler qu’il brasse 64 nationalités. Pour l’anecdote, seul un élève a raté son bac l’an dernier.

L’accord France-Québec, en vigueur depuis 2008, prévoit un financement qui se divise en trois : 31% à la charge du Québec, 24% à la charge de la France et enfin 45% qui incombent aux familles. A noter que l’école ne paie pas de loyer, les bâtiments appartiennent à la France.

Régis Raufast envisage d’ouvrir un 3ème établissement, conforté par une longue liste d’attente. Le proviseur déplore toutefois une déperdition de 45% de ses élèves, en fin de seconde, qui rejoignent un des 48 Cegeps du Québec, établissements publics qui offrent des formations techniques et préuniversitaires et qui délivrent le DEC, l’équivalent québécois de notre baccalauréat.

De plus en plus de familles font le choix du système local et les jeunes Français quittent donc en masse le réseau français vers l’âge de 16 ans.

Cette concurrence locale n’épargne pas le collège Stanislas, né en 1938, qui occupe deux sites : Montréal (2535 élèves) et Québec (425 élèves). Les Français représentent 25% des effectifs et les binationaux, 40%. Tout en préparant « aux préalables exigés par les instituions québécoises d’enseignement supérieur », dit Philippe Warin, son proviseur, l’école mise beaucoup sur l’épanouissement des élèves, notamment par un service à la vie étudiante qui favorise la création de projets et d’activités dans les domaines artistique, communautaire, culturel et sportif.

Pour ce faire, l’état Québécois verse 6000$CN/an par élève (env. 4300€), tandis les familles apportent une contribution de 4500$CN.

On salue l’implication financière de l’Etat Québécois dans nos deux établissements. A noter qu’on étudie 300 demandes de bourses (2/3 en provenance de Stanislas et 1/3 Marie de France).

Visite de l’Union Française : Cédric Dumoulin, président du CA de l'UF, Antoine Reynard, responsable de l’immeuble, Olivier Cadic, Jean Isseri, trésorier et administrateur, Bruno Clerc, consul général et Michel Clercx, consul général adjoint

Visite de l’Union Française : (g.à d.) Cédric Dumoulin, président du CA de l’UF, Antoine Reynard, responsable de l’immeuble, Olivier Cadic, Jean Isseri, trésorier et administrateur, Bruno Clerc, consul général et Michel Clercx, consul général adjoint

Après le lycée, 90% des élèves restent à Montréal et 95% au Canada pour intégrer une université. Il faut dire qu’il y a près de 13.000 étudiants français inscrits dans les neuf universités de Montréal. Entre 2006 et 2012, les inscriptions de nos compatriotes ont bondi de 77%. A l’inverse, les universités françaises ont une faible attractivité sur les étudiants québécois (1400 étudiants répertoriés….).

Au Québec, le rayonnement culturel français est si présent qu’il n’y a pas besoin d’institut culturel, ni d’alliance française ! On trouve néanmoins, l’Union Française, créée il y a 129 ans, par Victor Ollivon.

L’Union bouillonne de projets par la voix de son président Cédric Dumoulin : elle aimerait renforcer son rôle d’accueil des immigrants, en réaffectant un étage de sa bâtisse à la location de chambres, elle voudrait installer un incubateur d’entreprises, multiplier les événements culturels et, le gros morceau, rénover son bâtiment. Les travaux de mise aux normes exigent 1,5M$, tandis que les agrandissements souhaitables requièrent 5,5M$, m’a précisé Jean Isseri, le trésorier et administrateur.

Mon Infolettre n°28 d’août est disponible

infolettre n°28J’ai eu plaisir d’adresser à un grand nombre d’entre-vous mon Infolettre n°28 qui liste les articles publiés de mai à août 2014, regroupés par rubriques.

A l’attention des non-abonnés, je vous reproduis, ci-après, l’éditorial.

Madame, monsieur,

Aux élections consulaires de Londres, la liste l’Union des Français du Royaume-Uni soutenue par l’UMP, l’UDI et l’UFE est arrivée largement en tête en recueillant 40% des suffrages et a obtenu 45% des sièges de grands électeurs pour l’élection sénatoriale!

Je remercie chaleureusement chacun de nos électeurs et les membres de notre comité de soutien au nom de tous les membres de notre liste d’union. Vous avez fait le choix de l’espérance et du progrès pour tous.

J’adresse toutes mes félicitations aux autres candidats élus.

J’exprime toute ma gratitude à Marie-Claire Sparrow et Olivier Bertin, conseillers consulaires indépendants, pour avoir choisi de s’unir à nous pour m’élire à la vice-présidence du conseil consulaire.

Ensemble, nous allons pouvoir défendre l’intérêt général des Français du Royaume-Uni, sans aucun esprit partisan.

Dès le premier conseil consulaire, nous avons présenté 3 avis destinés à raccourcir le délai de délivrance des cartes nationales d’identité, à améliorer la transparence pour l’accès au lycée Charles de Gaulle, et à nous permettre de connaître l’intégralité des bénéficiaires de la réserve parlementaire à Londres.

Ces avis ont été approuvés par les 6 élus de la droite, du centre et des indépendants, soit 66,6% des suffrages. Vous les trouverez ci-joint. Nous attendons leur officialisation.

La loi prévoit que le conseil consulaire soit présidé par le consul général. Cette disposition ne doit pas être comprise par l’administration comme une opportunité de droit de veto sur les débats ou sur les décisions des élus consulaires.

Lors du comité de pilotage du plan Ecole, nous avons souhaité donner un nouvel élan pour établir une « version 2.0 » du plan né en 2008, de façon à revitaliser ses objectifs à l’horizon 2020, pour en faire le « Plan Ecole pour tous ».

Un plan pour tous parce que 75 % des enfants français vivant au Royaume Uni n’ont pas accès aux écoles françaises ! Vous découvrirez les axes de travail décidés par le plan Ecole pour les mois à venir dans mon compte-rendu.

Ce comité de pilotage fut présidé pour la dernière fois par Bernard Emié. Appelé à un nouveau poste à Alger, notre ambassadeur nous quittera cet été.

Lors de son arrivée à Londres, notre ambassadeur avait déclaré avec humilité que son prédécesseur, Maurice Gourdault-Montagne, avait placé si haut la barre qu’il pourrait difficilement faire mieux. Mais les records sont faits pour être battus. Le CFBL dénombre plus de 700 élèves et le futur lycée international de Wembley en accueillera le double.

Bernard Emié a posé la première pierre du lycée de Wembley, qui ouvrira ses portes en septembre 2015.

Tout comme Maurice Gourdault-Montagne, Bernard Emié aura marqué de son empreinte l’histoire collective des Français du Royaume-Uni. Il mérite notre profonde reconnaissance.

Je souhaite à chacun d’entre vous de belles et bonnes vacances.

Fidèlement, Olivier Cadic

Accédez à l’infolettre n°28 (mai – août 2014)

Photo Flickr de Leo Reynolds

Intervention à la journée portes ouvertes des Petites Etoiles

petites etoiles open dayLes « Petites Etoiles » est le nom d’une école maternelle bilingue située dans le nord de Londres qui ouvre ses portes au public, samedi prochain. Ses directeurs, Philippe Fraser, Amandine Alys et Olivier Bertin, vous invitent à faire la visite de cette école qui accueille une cinquantaine d’enfants de 1 à 5 ans, qu’ils soient francophones, bilingues et anglophones.

Je les remercie de m’avoir proposé d’intervenir, à l’occasion de cette journée portes ouvertes, sur le thème de l’enseignement du français à l’étranger.

INTERVENTION d’OLIVIER CADIC
Sénateur des Français de l’étranger

Samedi 4 octobre 2014 à 11h45

Journée portes ouvertes des Petites Etoiles
Crayford Road, London N7 0ND
directors@lespetitesetoiles.co.uk
http://lespetitesetoiles.uk

Algérie / Annaba : les initiatives locales épaulées par l’UFE Annaba

A mon arrivée à Annaba, en janvier dernier, j’ai été accueilli par Franck Simaer, consul général de France, avant de retrouver le soir même les membres du bureau de l’UFE-Annaba et son président, Sabri Mêle, par ailleurs conseiller consulaire et conseiller AFE.

Avec Sabri, nous avons évoqué la question essentielle de l’enseignement français et de la pratique de notre langue à Annaba. Pour résumer la situation, on peut dire que la réouverture d’un lycée à Annaba dépend de l’appréciation souveraine de l’autorité politique. On peut seulement espérer un dénouement positif aux initiatives engagées en ce sens par Bernard Emié, ambassadeur de France à Alger (lire Lire : “Algérie / Alger – Vers un plan Ecole, sous l’impulsion de l’ambassadeur Bernard Emié ?” du 03 février 2015).

Réveiller l’influence française est la cause défendue avec enthousiasme par l’UFE locale. Pour ses membres, chaque projet mérite attention, surtout lorsqu’il est naissant, car on doit souffler avec vigueur sur une brindille qui s’enflamme.

Sabri est représentatif de l’esprit qui anime l’UFE-Annaba. En premier lieu, l’amour de cette ville, dont il faut préserver l’héritage des pierres et de la mémoire. En 2000, Sabri a fondé l’association In Mémoriam pour la sauvegarde et l’entretien des cimetières français pour l’Est de l’Algérie.

Visite de la Maison des petites sœurs des pauvres, en compagnie du consul général, Franck Simaer – Annaba, janvier 2015

Visite de la Maison des petites sœurs des pauvres, en compagnie du consul général, Franck Simaer – Annaba, janvier 2015

Ville chargée d’histoire, Annaba abrite la basilique St Augustin, des ruines romaines et un musée. Moment d’émotion, une pensionnaire âgée de 87 ans, seule résidente française de la Maison des petites sœurs des pauvres semblait m’attendre devant la basilique. Elle m’invita à visiter cet établissement dédié aux personnes âgées afin de leur permettre de vivre de manière paisible et sereine grâce à la générosité des habitants d’Annaba.

Sensible à la culture et attaché au passé, Sabri n’en est pas moins un vibrant militant du développement économique au bénéfice de cette perle de Méditerranée, où se bousculent un million d’habitants et dont la jeunesse transparait.

Les Français sont toujours les bienvenus pour venir y entreprendre. Mais la délivrance d’un visa de travail « relève de l’utopie », soupire notre conseiller consulaire.

En me faisant visiter sa fabrique de meubles, un entrepreneur français, Alain Clément, m’a confirmé l’immensité des perspectives de la région, si les choses étaient plus faciles. « Il y a partout des portillons, où personne ne se bouscule », résume Sabri avec son sens inimitable de la formule.

Les entrepreneurs locaux qui œuvrent en faveur des Français de l’étranger sont aussi accompagnés par l’UFE-Annaba. Lors de son cocktail dinatoire, l’association avait notamment invité Slim Benyagoub, directeur et fondateur d’une école privée, les Glycines, où l’on enseigne le français, entre autres matières. L’école les Glycines est une école privée d’environ 150 élèves, créée en 1999. Le cursus comprend la maternelle, le primaire et le collège.

Slim Benyagoub m’a informé que son école était en attente d’une dérogation de l’AEFE pour permettre aux enfants de nos compatriotes inscrits dans son établissement de bénéficier de bourses scolaires.

Je remercie notre consul général Franck Simaer pour son accueil à la Résidence qui m’a permis de rencontrer Jean Pierre Maqueda, consul adjoint chef du service des Français, Marcel Voleau, consul adjoint chef du service des visas et Zobeida Mecheri, conseillère consulaire. J’ai également pu échanger avec diverses personnalités locales, parmi lesquelles Marie Ménar, présidente d’In Mémoriam, Marie Paule Laib, présidente des Dames de l’Age d’or et le Père Ambroise.

J’ai été flatté de la réception que le consul a donnée en mon honneur en rassemblant la communauté française. Je suis aussi reparti avec ce doux souvenir d’un diner en bord de mer, organisé par Sabri, réunissant les membres de l’UFE.

Les membres du bureau de l'UFE-Annaba entourant Olivier Cadic et leur président Sabri Mêle, conseiller consulaire et conseiller AFE

Les membres du bureau de l’UFE-Annaba entourant Olivier Cadic et leur président Sabri Mêle, conseiller consulaire et conseiller AFE

Bretagne, des racines et des ailes

Olivier Cadic Sénat Régions 30oct2014Ce soir, je suis intervenu sur l’amendement n°132 défendu par mon collègue Michel Canevet en faveur du rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne, afin de lui permettre de retrouver ses frontières historiques.

La Bretagne a besoin de se développer à l’international dans le respect de son identité culturelle et historique.

Un proverbe veut que tout ce qu’on peut offrir à ses enfants, ce sont des racines et des ailes. Pour les prochaines générations, rendons à la Bretagne l’intégralité de ses racines pour lui permettre de prendre son envol à l’international !

Algérie / Alger : Radya Rahal, l’opiniâtre conseillère consulaire

Lors ma visite à Alger, au début janvier, j’ai revu avec joie Radya Rahal, conseillère consulaire et conseillère à l’AFE. Nous nous sommes entretenus des vives attentes de notre communauté, qu’elle défend avec opiniâtreté.

L’enseignement français est un point pivot du développement de cette communauté. A Alger, il fait bon vivre, mais l’offre scolaire pour les expatriés est trop frugale. On trouve le lycée International Alexandre Dumas, géré par l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE). Cet établissement accueille un millier d’élèves (collège et lycée). Pour les plus jeunes, les parents s’orientent vers l’EPIAD géré par l’AEFE (créé en 2012) avec un effectif d’environ 450 élèves et la Petite Ecole d’Hydra, ouverte à Alger en 2005 par la Mission laïque française. Celle-ci regroupe près de 200 enfants, repartis de la petite section au CM2.

(de g. à d.) Karim Dendene, conseiller consulaire et VP du conseil consulaire, Radya Rahal, conseillère consulaire, Olivier Cadic, Blandine Donot, présidente de l’UFE Alger et Jean-Pierre Montagne, consul général d’Alger - janvier 2015

(de g. à d.) Karim Dendene, conseiller consulaire et VP du conseil consulaire, Radya Rahal, conseillère consulaire, Olivier Cadic, Blandine Donot, présidente de l’UFE Alger et Jean-Pierre Montagne, consul général d’Alger – janvier 2015

Dans ce pays très francophile, le réseau français d’enseignement suscite beaucoup d’engouement, au point que les élèves français ne représentent que 40% des effectifs.

Que faire ? Radya applaudit à l’idée de l’ambassadeur, Bernard Emié, de créer un plan Ecole. Il permettrait de multiplier les places à Alger et, par ailleurs, « il est urgent de rouvrir une école française à Oran et une autre à Annaba pour faciliter la venue de nos compatriotes en famille », insiste la conseillère.

Le besoin est pressant, la volonté est tangible et les moyens peuvent être mobilisés, « mais le plus gros problème est celui du foncier », soupire Radya. Pour bénéficier d’un terrain, il faut obtenir l’aval de l’Administration qui obéit à ses propres critères et travaille selon sa propre temporalité.

Même contrainte pour un particulier expatrié qui voudrait vendre son bien immobilier. Il doit obtenir une autorisation préfectorale (wilayale) qui peut donc lui être refusée. L’attente du sésame peut se compter en années quand nos compatriotes ne sont pas spoliés de leurs biens, chose malheureusement récurrente. Une fois la vente réalisée, le transfert des fonds peut lui aussi réclamer des mois de patience.

En Algérie, les contraintes administratives s’allègent constamment, mais elles découragent encore trop d’investisseurs habitués à plus de facilités, sinon à être courtisés. Alors, il faut une solide motivation pour le petit entrepreneur qui veut s’installer sur place ou rapatrier ses dividendes. La situation est évidemment différente pour les sociétés du CAC40, m’a-t-on expliqué.

Les membres de l’UFE Alger réunis pour la galette des rois, organisée par leur présidente Blandine Donot

Les membres de l’UFE Alger réunis pour la galette des rois, organisée par leur présidente Blandine Donot

Les conseillers consulaires sont conscients que bien des problèmes, comme la vente et l’achat de biens, la création d’écoles, ne peuvent se régler qu’au niveau politique. Ils essaient néanmoins d’imaginer des solutions. J’admire ce mérite si particulier de faire face au système qui peut apparaitre si opaque et déroutant.

Je suis reconnaissant à Jean-Pierre Montagne, consul général d’Alger, dévoué et efficient relais consulaire, de m’avoir permis d’échanger avec nos élus consulaires d’Alger dans le prolongement du conseil de sécurité afin de prendre la mesure des attentes locales.

Accompagné de notre consul général et de Radya, qui a été ma complice au sein de la commission Finances de l’AFE, durant huit ans, j’ai déambulé quelques heures dans les rues d’Alger à la découverte des chemins qui m’ont été si souvent décrits avec nostalgie par ma famille alors que j’étais enfant.

Si les aventures d’Astérix se terminent par un banquet autour d’un sanglier, celles d’Alger se sont achevées autour d’une galette des rois organisée par Blandine Donot, présidente de l’UFE Alger dans un climat de grande convivialité.

Tous sont enthousiastes et optimistes vis-à-vis de l’avenir.

La coopération entre l’Algérie et la France est prometteuse. Le résultat peut être éloquent. On pense à l’ESAA, l’Ecole supérieure algérienne des affaires, dont chacun parle comme d’une fierté locale. « Une école de perfectionnement qui forme aussi des directeurs de grands groupes à notre mode de management », souligne Radya.

PPL sur la fin de vie : faut-il aussi s’expatrier pour mourir ?

Alain Claeys et Jean Leonetti s’attachent à résoudre cet accablant constat : on meurt mal en France. En commission des Affaires sociales, le 15 avril, nous avons auditionné les deux députés venus nous éclairer sur une proposition de loi votée par l’Assemblée nationale et dont le Sénat débattra courant juin (compte-rendu de l’audition).

Les débats se focaliseront à n’en pas douter sur la notion de « sédation profonde et continue » qui doit accompagner l’arrêt des traitements, jusqu’au décès, pour les patients en situation de mort imminente.

Je rejoint parfaitement MM Claeys et Leonetti sur le développement des soins palliatifs. Cet accompagnement particulier est offert à trop peu de malades, les inégalités territoriales sont criantes et les professionnels de santé manquent de formation.

Par contre, je suis intervenu pour exprimer mon insatisfaction sur le point de la liberté individuelle (lire : résumé de mon intervention).

La future loi ne réserve aucune place aux malades incurables qui refusent d’imposer à leurs proches le tableau de leur dégénérescence physique et intellectuelle, sans parler du cortège de souffrances associées à la maladie et aux traitements.

Une demi-heure avant le début de l’audition, j’ai eu un ultime échange avec une amie par téléphone. Un funeste hasard de calendrier dont la presse s’est fait l’écho (Lire : “Loi sur la fin de vie : « Est-ce satisfaisant ? Non » – Olivier Cadic dans La Croix” du 24 avril 2015).

Atteinte d’un cancer déclaré incurable, mon amie attend de pouvoir se rendre dans un établissement spécialisé en Suisse. Elle s’est accordée le droit de mourir dans la sérénité et entourée de l’affection de ses enfants: « Vouloir durer serait une violence pour moi et mes proches.»

Pour gagner cette liberté, il lui a fallu subir des expertises médicales et psychiatriques, monter un dossier « énorme », bref suivre toute une démarche « très intrusive, mais compréhensible », m’a-t-elle dit.

Faut-il s’expatrier pour mourir dignement comme les femmes devaient le faire pour avorter il y a 40 ans ? Et ceux qui n’ont pas les moyens de s’offrir une clinique en Suisse ou en Belgique, n’ont-ils d’autres choix que de souffrir dans le couloir de la déchéance ?

Alain Claeys et Jean Leonetti se réfugient derrière la lettre de mission qui évoque précisément “la fin de vie et les cas où le pronostic vital” est engagé. Après la loi Leonetti de 2005 destinée à éviter l’acharnement thérapeutique, nous aurions donc une loi en 2015 qui se limiterait à vouloir encadrer les ultimes heures du patient pour lui permettre de bénéficier d’une sédation profonde.

Faudra-t-il attendre encore 10 ans pour débattre du droit à mourir en France dans la sérénité et nous permettre de disposer d’une législation qui tienne compte du principe républicain de liberté?

Je ne m’y résous pas.

VIDEO du Sénat : PPL Malades et personnes en fin de vie
Intervention Oliver Cadic : 14:20
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Pascal Badache, conseiller consulaire indépendant, rejoint l’UDI

Pascal Badache, vice-président du conseil consulaire et conseiller consulaire du Danemark

Pascal Badache, vice-président du conseil consulaire et conseiller consulaire du Danemark

« Depuis l’élection de Jean-Christophe Lagarde, je me sens conforté pour porter les valeurs de l’UDI au Danemark », nous explique Pascal Badache, vice-président du conseil consulaire et conseiller consulaire du Danemark.

J’ai rencontré Pascal à Copenhague le mois dernier. Nous avons échangé sur la situation des Français du Danemark, la convention fiscale, la situation du Lycée français Prins Henrik qu’il suit de très près, et plus largement de l’accès du français aux enfants et adolescents binationaux non scolarisés dans le système français.

Pascal a décidé de rejoindre le parti centriste. Le discours du nouveau président de l’UDI l’a rassuré sur la ligne du mouvement fondée sur l’indépendance (lire : “Congrès 2014 : Jean-Christophe Lagarde intronisé président de l’UDI” du 24 novembre 2014 ).

Homme de terrain et de convictions, Pascal commence même à recruter des membres sans impatience : « il faut que l’UDI s’enracine dans le paysage national et l’écho se fera en Scandinavie », assure-t-il.

Je le remercie et je le félicite chaleureusement pour cette démarche, en qualité de délégué national UDI aux Français établis hors de France.

Aujourd’hui enseignant à l’Institut français de Copenhague, après avoir été importateur de vin sur place puis consultant en entreprise, Pascal est issu d’une famille où se sont croisées toutes les nationalités, où chacun ne vivait pas dans son pays d’origine… Il est à l’image de la nouvelle génération de compatriotes qui s’installe hors de nos frontières.

Avec Marie-José Caron, conseiller consulaire pour le Danemark et conseiller à l’AFE pour l’Europe du Nord et Pascal Badache, co-fondateur, président  puis président d’honneur de l’UFE Danemark entre 2005 et 2012,  l’UDI compte désormais deux conseillers consulaires sur trois à Copenhague pour défendre l’humanisme et le fédéralisme européen.

Claire-Marie Jadot nous a quittés

Jadot hl10Je me trouvais au Canada lorsque j’ai appris la disparition de Claire-Marie à Vancouver. Je rejoins dans la peine tous ceux qui l’ont connue, si vive et chaleureuse.

J’ai longtemps siégé à ses côtés sur les bancs de l’AFE à Paris. Elle était une élue exemplaire au service de ses compatriotes, connaissant parfaitement ses dossiers et agissant avec opiniâtreté. Elle prenait le temps pour chacun avec une douce attention. On ne pouvait que l’apprécier et lui faire totalement confiance.

Ceux qui l’ont fréquentée dans les réunions consulaires savent que Claire-Marie était de toutes les causes, qu’il s’agisse des enfants boursiers ou des anciens combattants.

Elle était également présidente bilingue du Conseil Arbitral du Lower Mainland en Colombie-Britannique pour l’assurance-emploi, membre de la Commission des finances et des affaires économiques, ainsi que de la Commission temporaire des anciens combattants.

Claire-Marie s’en est allée, mais elle nous laisse son sourire, impérissable.

Aide au développement : Jean-Louis Borloo montre la voie

Au nom du groupe UDI-UC au Sénat, je suis intervenu le 2 décembre au sujet de la « Mission Aide publique au développement » dans le cadre du projet de loi de finances 2015. L’occasion m’a été donnée d’évoquer l’initiative de Jean-Louis Borloo qui montre la voie à travers son projet de fondation pour l’énergie en Afrique.

Jean-Louis Borloo veut électrifier l’Afrique grâce à sa fondation pour l’énergie en Afrique : « L’obscurité appelle l’obscurantisme »

Jean-Louis Borloo veut électrifier l’Afrique grâce à sa fondation pour l’énergie en Afrique. « L’obscurité appelle l’obscurantisme », dit-il.

Que nous dit-il ? « L’Afrique est en panne faute d’électricité : 70 % des Africains n’ont ni lumière, ni électricité, ni énergie (…) L’obscurité appelle l’obscurantisme. L’absence d’énergie, c’est le risque de chaos, de déstabilisation et de pauvreté. Le choix est simple. Ou l’Afrique sera le continent des drames du XXIe siècle pour elle comme pour nous ou elle sera celui d’un grand développement et un relais de croissance pour la France et pour l’Europe. Le destin de l’Europe et de l’Afrique sont liés. Si l’on continue comme cela, que va-t-on faire, dresser des murailles pour empêcher l’arrivée des réfugiés climatiques et des enfants de la grande pauvreté ?»

J’ai donc exprimé que l’on ne pouvait pas faire d’économie sur l’aide publique au développement, même en période de redressement de nos finances publiques.

La Méditerranée est désormais le théâtre régulier de drames qui heurtent nos consciences. Ce ne serait pas à notre honneur de dépenser sans compter pour notre protection sociale au détriment de notre responsabilité à l’égard de notre prochain qui vit dans le dénuement au prétexte qu’il serait né sur un autre continent.

Lire : l’intervention d’Olivier Cadic sur la Mission Aide publique au développement, au Sénat du 03.02.2014

Lire : “Je veux être l’avocat de l’Afrique”, interview de Jean-Louis Borloo par le JDD, du 28-09-2014

Photo Wikimedia commons

Françoise Conestabile dynamise l’UFE Portugal qui dépasse 350 membres !

A la douceur de vivre, les Français du Portugal ont voulu ajouter la convivialité, c’est pourquoi leur communauté est vivante et organisée. Tous connaissent Françoise Conestabile qui se charge efficacement de ce travail de ralliement au sein de l’UFE locale.

Françoise Conestabile, présidente de l’UFE Portugal

Françoise Conestabile, Conseillère à l’AFE, conseillère consulaire au Portugal et présidente de l’UFE Portugal

En parallèle, Françoise a poussé son implication jusqu’à se faire élire conseillère consulaire pour le Portugal puis a été également élue à l’AFE, Assemblée des Français de l’étranger, où elle siège à la commission des Finances.

Elle est d’abord attentive au soutien des nouveaux arrivants, notamment pour l’inscription des enfants au lycée français. Puis, Françoise aime réunir nos compatriotes en multipliant les rencontres à Lisbonne et en province dans le cadre de déjeuners réguliers, soirées événementielles ou journées plein-air. Enfin, la présidente de l’UFE Portugal entretient le lien en publiant une lettre d’information et un annuaire des membres.

Ceux qui ont croisé cette femme bienveillante et énergique ne s’étonneront pas que sa section dépasse désormais 350 membres !

Cette performance lui vaudra la visite de Gérard Pélisson, en personne, le 5 février prochain. Le président de l’UFE et fondateur du groupe Accor sera l’invité d’honneur du grand dîner annuel qu’elle organise.

L’anecdote est jolie puisque ce déplacement procède d’un pari ! « Lors d’une AG de l’UFE, il y a deux ans, M. Pélisson avait promis qu’il viendrait nous voir le jour où nous aurions atteint 200 membres !», raconte Françoise.

Je rencontrerai Françoise en mars prochain, lors de la session de l’AFE à Paris. Nous nous accorderons le temps d’évoquer la situation des Français du Portugal, dans le prolongement de ma rencontre avec Laurent Goater, conseiller consulaire du Portugal. (lire : ” La reconfiguration du réseau consulaire affecte les Français du Portugal” du 19 janvier 2015).

Photo : site Français du Portugal

L’Ecole de Bristol va déménager et développer son offre pédagogique

Bonne nouvelle en provenance de Bristol : un contrat de bail, d’une durée de dix ans, a été signé entre l’Ecole française de Bristol et la mairie. L’école va enfin pouvoir déménager ! « La recherche de locaux a duré plus de cinq ans et c’est un grand soulagement dans l’équipe de direction », se réjouit Nicolas Hatton, un des quatre directeurs de l’école.

Les locaux actuels de l’Ecole française de Bristol

Les locaux actuels de l’Ecole française de Bristol

Le transfert s’effectuera pendant les vacances de février pour une réouverture prévue le lundi 23 février. Ces locaux, je me souviens qu’on y pensait déjà lors du 30ème anniversaire. L’équipe déplorait de ne pouvoir ouvrir une seconde classe de maternelle pour faire face au développement de la communauté française de Bristol (lire : “L’école française de Bristol fête ses 30 ans” du 01 août 2010)

« Ces locaux sont exactement ce qui nous recherchions », m’a dit Nicolas. En intégrant le campus de l’école primaire de Fonthill, dans le quartier populaire de Southmead (nord de Bristol), l’école va profiter d’un net regain de superficie et d’un bel espace extérieur.

L’objectif d’améliorer le cadre de travail des enfants de maternelle et de primaire « pour l’étude du français et de sa culture » est atteint. Toutefois, l’école poursuit un second objectif : offrir davantage de services pour répondre aux besoins éducatifs de la population de Bristol et de ses environs.

« Ce contrat de bail de dix ans nous permet de voir les choses à long terme », s’est félicité Nicolas, qui s’estime désormais plus serein pour réfléchir à la création d’un « plan Ecole Bristol », une action décentralisée pour la région de Bristol, à l’image de ce qui a été entrepris à Londres (lire : “En route pour le « plan Ecole pour tous », édition 2014-2020” du 13 juillet 2014).

Carole Rogers devient présidente de l’UFE GB

Le 11 décembre dernier, au cours de l’assemblée générale de l’UFE GB, Union des Français de l’Etranger de Grande Bretagne, j’ai transmis le flambeau de la présidence à Carole Rogers, avec autant de bonheur que de confiance.

L’assemblée de UFE GB a fait le choix du cœur et de la raison. Après neuf années à la tête de l’association, je trouve un successeur parfaitement légitime en la personne de Carole, déjà vice-présidente de l’UFE-GB qui siégeait aux comités consulaires Action sociale, Emploi et Anciens combattants.

Avocat français et solicitor anglais, mère de deux enfants, résidente en Grande-Bretagne depuis 27 ans, ayant aussi vécu en Belgique et en Allemagne, elle connait donc bien les problèmes liés à l’expatriation.

(de g à d) : Roch Miambanzilla, délégué consulaire, puis les membres du conseil d’administration de l’UFE GB : Anne Vigouroux, Pierre Blanchet, Olivier Cadic, Marion Vayson de Pradenne, Carole Rogers, David Macdonald, David Blanc et Sophie Routier. Deux membres du CA manquent à l’appel : Véronique Cartoux et Stéphane Rambosson.

(de g à d) : Roch Miambanzilla, délégué consulaire, puis les membres du conseil d’administration de l’UFE GB : Anne Vigouroux, Pierre Blanchet, Olivier Cadic, Marion Vayson de Pradenne, Carole Rogers, David Macdonald, David Blanc et Sophie Routier. Deux membres du CA manquent à l’appel : Véronique Cartoux et Stéphane Rambosson.

Carole possède un vif esprit associatif doublé du sens du management, comme l’atteste son précédent rôle de présidente de la Fédération des associations françaises de Grande-Bretagne. Aussi, je me souviens de son talent mobilisateur à la tête du groupe « UFE solidarité pour Haïti » en 2010.

L’assemblée générale du 11 décembre fut suivie de notre coutumier Noël des Français de Londres, où nous avons commencé à évoquer le futur de l’UFE GB. Quelle vision, quelle singularité, quelles nouvelles priorités pour répondre aux attentes des Français établis au Royaume-Uni ?

Il est clair que le conseil d’administration n’entend pas se reposer sur ses lauriers après la belle victoire électorale de la liste d’union UMP, UDI et UFE, qui a recueilli 40% des suffrages ! (lire : “Elections consulaires 2014 : Large victoire de la liste d’union UMP, UDI et UFE !” du 26 mai 2014).

Les priorités de Carole Rogers sont au nombre de trois : l’éducation, les entreprises et conseils pratiques. On se passera donc du clinquant ou de l’originalité à tout prix, qui ne s’avèrent pas indispensables au sein de la maison UFE fondée en 1927.

La thématique de l’éducation s’illustre déjà brillamment à travers le plan Ecole qui s’apparenterait à une marque de fabrique de l’UFE GB, tant nous lui avons accordé d’importance et soutien depuis sa création en 2007 (lire : “Sept ans après sa création, le plan Ecole est en pleine expansion” du 22 décembre 2014). Le fonctionnement participatif du plan Ecole et les succès qu’il enchaine étonne beaucoup de mes interlocuteurs français à travers le monde.

« L’ouverture cette année de l’établissement de Wembley sera un moment important, nous rappelle Carole, mais il faut continuer à s’assurer que l’éducation française en Grande-Bretagne soit un sujet privilégié, incluant le développement des petites Ecoles ou la question des frais de scolarité ».

Les entrepreneurs français qui souhaitent s’implanter en Grande-Bretagne sont les bienvenus. Un groupe de travail, l’UFE Corporate, leur est même dédié. C’est dans cet esprit que l’UFE GB a organisé le « Red Carpet Day » à Paris au Tapis Rouge le 15 octobre dernier, pour informer les entrepreneurs qui veulent exporter, investir ou faire grandir leur entreprise au Royaume Uni. (lire : “Le Red Carpet Day ouvre les portes du marché international aux PME/PMI et aux jeunes pousses” du 21 octobre 2014).

Véronique Cartoux et Olivier Cadic

Véronique Cartoux, conseiller consulaire et membre du CA du l’UFE GB  et Olivier Cadic

« J’aimerais aussi que L’UFE Grande-Bretagne travaille avec une agence conseil spécialisée en expatriation française pour apporter des solutions pratiques à tous types de problèmes : retraite, fiscalité, immobilier, famille ou actes notariés ».

Carole cite France Expat Conseil, dont on se souvient de la présentation par son président Philippe Roisin (lire : “L’UFE GB étoffe son conseil d’administration et présente France Experts” du 12 décembre 2012). Le principe est le suivant : des experts vous apportent une réponse personnalisée afin de gérer à distance tous vos problèmes personnels.

Je félicite chaleureusement Carole pour ses nouvelles fonctions, certain qu’elle saura guider sa barque sur des flots pas toujours tranquilles. Mais elle me trouvera toujours à ses côtés en cas de besoin.

“Olivier Cadic, à la rencontre des Français de Bruxelles”, par Jérôme Cloarec

A l’invitation de l’association « Français d’Ici » et de sa fondatrice Caroline Laporte, et en présence de Madame le Consul général et des Présidents d’associations, Olivier Cadic, sénateur des Français établis hors de France, a rencontré les Français de Belgique, venus des quatre coins du pays (Courtrai, Gand, Anvers, Namur, etc.), au cours d’une belle et riche soirée, et ce dans une adresse incontournable, les Armes de Bruxelles. Tout un programme, citoyens !

Le 26 mars 2015, aux "Armes‬ de Bruxelles", Olivier Cadic, sénateur des Français établis hors de France, est venu à la rencontre des Français de Belgique. Il a été invité par l’association Français d'Ici, fondée par Caroline Laporte, conseillère consulaire Belgique et coordinatrice de l’UDI pour le Benelux (à droite de l’image) et présidée par Frédéric Misheletti, par ailleurs membre de l'UFE Belgique (à gauche de l’image).

Le 26 mars 2015, aux “Armes‬ de Bruxelles”, Olivier Cadic, sénateur des Français établis hors de France, est venu à la rencontre des Français de Belgique. Il a été invité par l’association Français d’Ici, fondée par Caroline Laporte, conseillère consulaire UDI Belgique (à droite de l’image) et présidée par Frédéric Misheletti, par ailleurs membre de l’UFE Belgique (à gauche de l’image).

Après avoir expliqué sa démarche, celle d’un entrepreneur engagé en politique qui souhaite y promouvoir les mêmes valeurs, dont la récompense au mérite et la culture du résultat, des Français participant au dîner lui ont exposé spontanément leurs préoccupations.

Il y a ce qui touche à l’intime, la question de l’enfance et de la maltraitance par exemple. La situation morale et juridique de ces enfants fragilisés est un sujet extrêmement sensible et douloureux. La détresse des familles, que ce soit du fait d’un mauvais traitement d’un parent ou encore de la difficulté de trouver un placement d’accueil pour un enfant handicapé, constitue pour le sénateur une priorité car il est de sa responsabilité d’élu, nous a-t-il rappelé, de protéger les plus faibles parmi nos concitoyens.

La question fiscale a naturellement été soulevée par l’audience. La tentative insidieuse de certains membres de l’administration fiscale de rompre avec la tradition républicaine, et quasi universelle, du principe de territorialité de l’impôt, pour évoluer vers un dangereux et incertain critère de nationalité, suscite une légitime inquiétude. Comme il a pu le faire en séance au Sénat, Olivier Cadic nous a assuré qu’il continuera de se battre pour qu’aucune exception au principe de territorialité ne soit tolérée.

Enfin, le contexte politique général, dont les élections départementales, était évidemment dans les esprits. L’habituel éléphant dans la pièce, pour paraphraser nos amis britanniques, soit le FN, suscite des interrogations et des inquiétudes auxquelles M. Cadic a répondu simplement : comme tout entrepreneur, il ne parlait jamais de ses concurrents et ensuite c’est nos résultats qu’il faut opposer au FN, parce que là où la politique réussit, le populisme faillit. Et la reconstruction de la famille centriste qu’il incarne, et menée par notre Président Jean-Christophe Lagarde, prendra une large part à ce sursaut, nous a-t-il assuré.

C’était donc une soirée réussie et il faut remercier l’équipe des Français d’Ici pour l’organisation, ainsi que Caroline Laporte, conseillère consulaire UDI pour la Belgique, et tous nos compatriotes qui y ont contribué.

Jérôme Cloarec

A propos d’Europe

Jérôme Cloarec est président d’Atelier Europe, avocat du droit de la concurrence et membre de l’UDI

Jérôme Cloarec est président d’Atelier Europe, avocat spécialisé en droit de la concurrence et membre de l’UDI

Une soirée bruxelloise peut-elle être exempte d’une réflexion sur l’Europe ? Certes non, et d’autant moins lorsqu’on rencontre un représentant de l’UDI, le seul parti fédéraliste et résolument engagé pour l’Europe politique. Précisons qu’Olivier Cadic est Délégué national UDI aux Français établis hors de France.

A une question sur la possibilité de construire une culture politique commune en mettant en commun nos programmes et en développant des partenariats avec des partis frères européens, le sénateur a rappelé les propositions qu’il défendait, mais aussi leur esprit. Pour lui, l’Europe c’est le décloisonnement, l’ouverture et c’est la taille critique qui permet d’affronter à armes égales des compétiteurs qui sont bien souvent des Etats continents. L’Europe ne peut pas tout, nuance-t-il, mais sur un certain nombre de sujets, comme la défense, la politique étrangère et l’économie, faire croire que la France peut agir seule est une gageure ou, pis, un mensonge ! L’UDI a formulé des propositions précises, reprenant celles de Jean Arthuis qui a longuement détaillé la possibilité d’un ministère des Finances de la zone euro. Pour M. Cadic, l’Union économique et monétaire doit être renforcée par un pôle politique qui organiserait le fédéralisme.

L’indépendance que nous assurera une Europe plus intégrée passe aussi par le système éducatif. Breton d’origine, il a évoqué cette élite bretonne, d’avant 1532, forcée d’étudier hors de son territoire, à Paris, et qui fut coupée de son peuple quand vint le temps de défendre son indépendance face aux appétits de la Couronne de France. Si nous n’agissons pas, demain notre élite ira se former sur d’autres continents, s’est inquiété Olivier Cadic, en ajoutant que c’est avec la conscience de notre Histoire que nous devons travailler à renforcer l’Europe.  JC

Premier conseil consulaire de Londres : 3 avis et une élection

PrismeCe 26 juin, nous nous sommes réunis autour du consul général, Olivier Chambard, qui présidait le tout premier conseil consulaire réunissant les 9 conseillers élus pour Londres le 25 mai dernier : 4 de droite et du centre (Olivier Cadic, Véronique Cartoux, Stéphane Rambosson, Sophie Routier), 3 du parti socialiste (Morgane Marot, Renaud Digoin-danzin, Karine Daudicourt) et 2 indépendants (Olivier Bertin, Marie-Claire Sparrow).

En effet, la réforme de la représentation des Français de l’étranger décidée par les socialistes impose que les conseils consulaires soient présidés par un haut fonctionnaire, dans une vision toute jacobine de la démocratie.

Notre première démarche fut donc d’élire un vice-président. J’ai été élu avec 6 voix sur 9. Je remercie les deux conseillers indépendants d’avoir choisi de s’unir à nous. Ensemble, nous allons pouvoir défendre l’intérêt général des Français du Royaume-Uni, sans aucun esprit partisan.

Une position qui tranche avec l’attitude de la représentante socialiste qui a clairement exprimé qu’elle était présente pour représenter ses propres électeurs, réclamant par ailleurs une vice-présidence tournante du fait qu’elle dispose du tiers des voix… C’est un peu comme si l’UMP Nathalie Kosciusko-Morizet demandait à la PS Anne Hidalgo de partager son fauteuil de maire de Paris au prétexte que l’opposition détient près de la moitié des sièges des conseillers de Paris.

Je crains qu’il faille dire adieu à la politique consensuelle que nous avions pu construire jusqu’à présent avec les élus de tous bords. Comme les autres conseillers, j’ai senti poindre un sectarisme et une agressivité qui augurent une politisation de tous les débats et un esprit d’opposition systématique. Mais ce n’était que la première réunion, les dures réalités du travail de terrain adoucissent parfois les mœurs.

Ce conseil consulaire avait pour principal objet d’organiser nos futurs travaux.

Lors des questions diverses, j’ai déposé 3 avis. Les élus indépendants ont proposé des amendements que les élus de la droite et du centre ont approuvés.

Le vote doit intervenir dans les prochains jours. Je consacrerai un billet détaillé à chacun des trois avis qui concernent des sujets sensibles et urgents :
Avis 1 : Par souci de transparence, nous souhaitons obtenir du consul général la liste des associations à qui il verse des fonds sur instructions de nos sénateurs et députés dans le cadre de leur réserve parlementaire qu’ils ventilent de manière discrétionnaire (environ 130.000 euros chacun).
Avis 2 : Par souci de transparence, nous souhaitons intégrer des élus de chaque tendance, des représentants des professeurs et des parents d’élèves, à titre d’observateurs, dans la commission d’affectation du lycée Charles de Gaulle qui détermine les enfants qui sont acceptés ou refusés dans l’établissement.
Avis 3 : Par souci de rapidité et à la demande expresse de nos consuls honoraires, je veux ramener à une semaine, au lieu de deux aujourd’hui, la cadence de la valise diplomatique entre Londres et Paris affectée aux demandes de passeports ou de carte d’identité des Français du Royaume-Uni.

Raphaël Hudry de French Radio London m’a questionné à la sortie du conseil consulaire. Au micro, j’évoque les trois avis déposés, ainsi que les relations avec les autres conseillers : www.frenchradiolondon.com/actualites/bilan-du-premier-conseil-consulaire

Crédit photo : Suidroot (Wikimedia)